La cheffe du gouvernement a reçu le soutien des femmes du secteur privé

La cheffe du gouvernement Victoire TOMEGAH-DOGBE  a échangé, mardi 24 novembre 2020, avec une délégation  des femmes du secteur privé, notamment les femmes chefs d’entreprise et les femmes du Grand marché. La délégation était conduite  par Edwige Sant’Anna Atayi, Secrétaire générale de l’Association professionnelle des revendeuses de tissus Wax hollandais.

Face au Premier ministre,  la délégation  a exposé la situation des affaires, dans le contexte actuel marqué par la crise du Covid-19.  Elle a plaidé pour plus de financement pour une relance rapide de l’économie et souhaité la reprise rapide des travaux de reconstruction du bâtiment central du Grand marché de Lomé.

« C’est pour nous une fierté d’avoir une femme Premier Ministre », s’est félicitée la cheffe de la délégation.  « Nous sommes venues la féliciter, l’encourager pour le travail qu’elle a à faire. Nous sommes venues aussi lui dire combien nous avons été honorées qu’il y ait autant de femmes dans le gouvernement et que nous les femmes chefs d’entreprise, du secteur privé et du grand marché de Lomé sommes toutes derrière elle pour que le Togo puisse avancer », a-t-elle ajouté.

Présidentielle burkinabè : Roch Kaboré réélu au premier tour (Ceni)

Le président sortant, avec 57,87 % des suffrages, est vainqueur de l’élection présidentielle du 22 novembre selon les résultats provisoires proclamés ce jeudi par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).Roch Marc Christian Kaboré (RMCK) réussit son pari : le coup K.O. Dans le décompte de la Ceni, le chef de file du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a récolté 1.654.982 voix.

Eddie Komboïgo, le candidat du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), ex-parti au pouvoir, occupe la deuxième place avec 442.742 voix, soit 15,48 %. Zéphirin Diabré est sur la troisième marche du podium avec 356.388 voix, soit 12,46 %.

Dans le reste du classement, les dix autres postulants ont obtenu dans l’ordre : Kadré Désiré Ouédraogo (95.977 voix – 3,36 %), Tahirou Barry (62.639 voix – 2,19 %), Ablassé Ouédraogo (51.575 voix – 1,80 %), Gilbert Noël Ouédraogo (44.347 voix – 1,55 %), Yacouba Isaac Zida (43.403 voix – 1,52 %), Abdoulaye Soma (40.217 voix – 1,41 %), Ségui Ambroise Farama (25.783 voix – 0,90 %), Do Pascal Sessouma (20.158 voix – 0,70 %), Monique Yeli Kam (15.124 voix – 0,53 %) et Claude Aimé Tassembedo (6449 voix – 0,23 %).

Au total, 2.993.288 Burkinabè se sont exprimés dans les urnes et 133.496 bulletins nuls ont été dénombrés. De ce fait, 2.859.784 suffrages sont valablement exprimés. En raison de la menace jihadiste et de problèmes de logistique, tous les citoyens, inscrits sur la liste électorale, n’ont pu accomplir leur devoir civique.

« Nous avions au départ 21.154 bureaux de vote. Pour des raisons d’insécurité, 1318 n’ont pas été ouverts. Nous sommes donc partis aux élections avec 19.866 bureaux de vote.
Le corps électoral est passé de 6.490.162 à 5.893.406. Et sur 19.866 bureaux de vote, il y a 926 qui n’ont pu ouvrir le jour du (scrutin) à cause de la nouvelle donne sécuritaire », a détaillé Newton Ahmed Barry, le président de la Ceni.

Toutefois, a-t-il soutenu, « les opérations de dépouillement au niveau des bureaux de vote, de compilation au niveau des centres communaux, de transmission des documents à la Ceni et de validation des résultats en plénière se sont déroulées conformément aux dispositions du Code électoral ». En outre, M. Barry a précisé que « ces opérations ont été rendues inhabituellement longues par le double comptage (manuel et électronique) institué par la loi ».

Social, économie et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment les violences à l’égard des femmes, le report du Salon Halieutis, la Covid-19 et la relance économique et le contrôle des cliniques.+L’Economiste+ s’arrête sur le triste bilan des violences faites aux femmes, précisant que la violence contre les filles et les femmes a un coût social important.

D’après une enquête du Haut-Commissariat au Plan, réalisée avec l’appui de l’ONU-FEMME au Maroc, « une victime sur quatre de violence physique et une sur 10 de violence sexuelle ont souffert de blessures et/ou de problèmes psychologiques », souligne le journal.

Chez les victimes, les troubles d’ordre psychologique arrivent en tête (60,2%) en cas de violence physique et sexuelle (79%). « Les conséquences psychologiques les plus courantes des violences physique et sexuelle sont des sentiments de nervosité de frustration et d’anxiété, des troubles du sommeil et une sensation de fatigue permanente », souligne également l’enquête, citée par la publication.

Lorsqu’elles subissent une forme de violence physique, les femmes présentent des égratignures et ecchymoses, les blessures les plus fréquentes (52,2%). Suivent des entorses et dislocations (11,2%), des incisions profondes et blessures graves (5,5%). A noter que d’autres formes de blessures sont aussi signalées.

+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que le Conseil d’Administration de l’Association du Salon Halieutis, réuni mercredi par visioconférence, a décidé de reporter la 6ème édition de ce rendez-vous du secteur halieutique à février 2022 à Agadir.

Le report de cette édition, qui devait se dérouler en février 2021, intervient dans le cadre du respect des mesures de sécurité sanitaire mises en place pour endiguer la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), indique l’Association du Salon Halieutis dans un communiqué, cité par le quotidien.

+Al Massae+ cite une déclaration du ministre de la Justice qui a indiqué que 6.252 détenus ont été remis en liberté dans le cadre du dispositif des procès à distance.

Le ministère a ainsi veillé, en coordination avec les responsables judiciaires et les directions régionales de l’administration pénitentiaire, à équiper les tribunaux et des salles des établissements pénitentiaires d’ordinateurs pour le bon déroulement de cette opération, a-t-il souligné.

Il a relevé qu’après l’apparition de plusieurs cas d’infection au Covid-19 parmi les détenus et fonctionnaires de ces établissements, il s’est avéré nécessaire de tenir les audiences à distance surtout après la décision de fermeture des prisons dans le contexte de la pandémie.

+Assahraa Al Maghribia+ se fait l’écho d’une déclaration du ministre de l’Intérieur qui a estimé que le Maroc est en mesure de faire de la pandémie de la Covid-19 une opportunité historique pour favoriser sa relance économique et renforcer la cohésion sociale, en dépit des défis et contraintes en lien avec le caractère résistant du virus et la durée de sa propagation.

Le contexte exceptionnel lié à la pandémie ainsi que la mobilisation globale des services centraux et territoriaux pour enrayer la propagation de la maladie n’ont pas entravé la poursuite de la mise en place des conditions essentielles à même de garantir le succès des différents chantiers prévus pour la prochaine étape, a-t-il souligné.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ fait savoir que trois cliniques seront provisoirement suspendues du mode tiers payant dans le cadre de la convention nationale conclue entre les organismes gestionnaires de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et les médecins et les établissements de soins du secteur privé, a annoncé mardi le directeur général de l’Agence nationale de l’Assurance Maladie (ANAM), Khalid Lahlou.

Cité par la publication, M. Lahlou a relevé que sur la base des rapports du contrôle technique effectué, à l’initiative du ministre de la Santé, faisant état de pratiques contraventionnelles et de dépassements avérés de la Tarification Nationale de Référence (TNR), il a été décidé de suspendre provisoirement du mode tiers payant trois cliniques.

Le directeur général de l’agence a relevé que des injonctions de restitution des sommes indues perçues au profit des assurés victimes desdites violations ont été décidées.

Marchés assurances zone CIMA: l’Ivoirien Karim Diarassouba élu DG de la CICA-RE

L’Ivoirien Karim Diarassouba a été élu directeur général de la Compagnie commune de réassurance des Etats membres de la conférence interafricaine des marchés d’Assurances (CICA-RE) par le Conseil d’administration de l’organisation à l’issue de sa 134ème session.M. Diarassouba, administrateur en chef des services financiers, présenté par l’Etat de Côte d’Ivoire, a été élu pour un mandat de cinq ans par le Conseil d’Administration de CICA-RE à l’issue de sa 134ème session du 13 août 2020.

Cette élection intervient après huit ans de services à la Direction des assurances, une direction centrale de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique de Côte d’Ivoire.   

De l’avis de plusieurs responsables de compagnie  d’assurance, M. Diarassouba a « inlassablement » œuvré pour l’assainissement du secteur des assurances en Côte d’Ivoire ces dernières années. 

Créée en 1981 par les Etats Membres de la « Conférence Internationale des Contrôles d’Assurances (CICA), la CICA-RE, un Réassureur Communautaire de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA) est en activité depuis 39 ans. 

L’organisation est devenue depuis la signature du Traité CIMA, la « Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances » en 1992. Elle a pour missions de promouvoir le développement des activités nationales d’Assurances et de Réassurance dans les pays membres.

Elle a également pour objectif de favoriser la croissance des capacités de souscription et de rétention nationales, sous régionales et régionales  et Contribuer au développement économique de la zone CIMA en particulier et de l’Afrique en général. 

Le nouveau directeur général de la CICA-RE prendra fonction le 02 janvier 2021 au siège de ladite Institution sise à Lomé au Togo. 

Ethiopie : Abiy ignore les pressions américaines et lance l’offensive au Tigré

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a rejeté les nouvelles pressions des Etats-Unis pour mettre fin aux combats meurtriers entre ses forces et les troupes fidèles au Front régional de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans le nord du pays.Dans un communiqué publié mercredi, Abiy a indiqué que son pays allait gérer le conflit seul alors que certains groupes de défense des droits de l’homme avaient mis en garde contre d’éventuels crimes de guerre dans la ville de Mekele, où sont concentrées les forces du TPLF.

L’ultimatum de 72 heures lancé par le Premier ministre éthiopien pour la reddition du TPLF a expiré mercredi et environ 100 soldats du TPLF se seraient déjà rendus.

« Nous exhortons respectueusement la communauté internationale à s’abstenir de tout acte d’ingérence indésirable et illicite », a indiqué le communiqué du bureau du Premier ministre, à un moment où les forces gouvernementales encerclaient la capitale du Tigré, Mekele, avec des chars. « La communauté internationale doit rester à l’écart jusqu’à ce que le gouvernement éthiopien soumette ses demandes d’assistance à la communauté des nations », a ajouté Abiy Ahmed.

Le Conseil national de sécurité des Etats-Unis a indiqué dans une déclaration que Washington soutenait l’initiative de l’Union africaine de dépêcher des envoyés spéciaux à Addis-Abeba pour négocier une trêve.

« Les Etats-Unis appellent à la médiation en Ethiopie et soutiennent les efforts menés par le président (sud-africain) Cyril Ramaphosa et l’Union africaine pour mettre fin à ce conflit tragique, maintenant », a ajouté le Conseil.

La déclaration est un renouvellement de la pression des Etats-Unis, qui avaient déclaré la semaine dernière que Washington se concentrerait davantage sur la paix que sur la médiation, les deux parties ayant durci leurs positions sur la poursuite des combats.

« Même si nous apprécions et comprenons l’intérêt de la communauté internationale à contribuer aux opérations de maintien de l’ordre en cours, nous tenons également à souligner que cela doit être fait conformément au droit international. Cela signifie d’abord et avant tout que la communauté internationale doit rester à l’écart jusqu’à ce que le gouvernement éthiopien soumette ses demandes d’assistance à la communauté des nations », a conclu le communiqué.

Suspendu par la FIFA, Ahmad Ahmad conteste cette sanction

Suspendu de son poste de président de la CAF pour cinq ans par la commission d’éthique de la FIFA, le malgache Ahmad Ahmad conteste cette décision.

En effet, ce dernier a annoncé que ses avocats vont déposer un recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), pour contester sa suspension.

Par ailleurs, rappelons que la chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA a indiqué que le président de la Confédération africaine de football a violé le Code d’éthique de la Fédération internationale de football association.  De ce fait, elle dit avoir également établi, sur la base des informations recueillies par la chambre d’instruction, que le Malgache a manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de l’instance faîtière du football africain.

Mais, les raisons évoquées par la commission, d’éthique de la FIFA sont fortement contestées par ce dernier ainsi que que ses avocats. Ces derniers quant à eux dénoncent un conflit d’intérêt au sujet du cabinet d’audit PWC qui investiguait l’administration de la CAF sous le mandat de la FIFA, alors que ce dernier œuvrait jusque-là pour la CAF.

De plus, l’équipe d’avocats de M. Ahmad a souligné le fait qu’il lui avait été refusé « le droit de présenter une partie de ses témoins, lors d’une audience menée au pas de charge ». Pour ses avocats, cette action de la FIFA s’apparente à un coup monté contre Ahmad, qui s’apprêtait à candidater pour un deuxième mandat à la présidence de la CAF.

Cependant, cet appel devant la TAS lui permettra-t-il de suspendre cette sanction afin de mener une campagne en vue de sa réélection à la présidence de la CAF?

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement du débat sur un éventuel troisième mandat du président de la République avec notamment une déclaration ambiguë d’Aliou Sall.Le Quotidien, à travers le calembour « Alioucinant », informe que le petit-frère de Macky Sall « a sollicité des prières (du marabout) Serigne Abdou Aziz Mbacké » pour que le président obtienne « un troisième mandat ». C’était à l’occasion de la cérémonie de baptême du Lycée de Pikine (banlieue dakaroise). Toutefois, rapporte ce journal, le maire de Guédiawaye (l’un des quatre départements de la région de Dakar) a aussitôt tenté de clarifier les choses : « Je n’ai dit qu’un troisième mandat tout court. Je n’ai pas précisé pour qui ».

De son côté, l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a tout bonnement esquivé la question lors d’un entretien accordé à EnQuête en disant ceci : « Pour en avoir beaucoup parlé, je n’en parle plus ». Pour rappel, l’ex-Garde des Sceaux, à maintes reprises, a affirmé que l’actuel locataire du palais ne peut briguer un troisième mandat au regard de la Constitution en vigueur.

Dans le but de faire la promotion de ses réalisations, renseigne L’AS, « Macky (Sall) désigne 30 guerriers » au sein de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir). Selon ce quotidien, « sept ministres, trois députés et plus de dix Directeurs Généraux (ont été) triés sur le volet pour porter le combat ».

L’Observateur s’interroge sur « le silence » de certains membres de la mouvance présidentielle suite au rapprochement entre le chef de l’Etat et Idrissa Seck, leader du parti Rewmi (Le pays, en wolof) devenu président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). A en croire ce journal, « (ce) ralliement a été des plus inattendus (dans l’APR). (Mais) même si des responsables ne sont pas d’accord avec le choix de Macky Sall, aucune réprobation publique n’a été notée ».

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien fait savoir que « le président de la République (demande aux) ministres concernés par la gestion des inondations (de tirer) des enseignements des conclusions de la Mission d’information de l’Assemblée nationale ».

Dans Le Soleil, qui a repris in extenso le communiqué du Conseil des ministres, Macky Sall a également instruit le ministre de l’Intérieur « de lui faire parvenir l’évaluation exhaustive du Plan Orsec (Plan national d’organisation des secours) déclenché le 5 septembre 2020 ». En outre, le chef de l’Etat « a invité le gouvernement à veiller à l’interdiction systématique des constructions dans les zones non aedificandi », signale le quotidien national.

Constatant la récurrence des incendies dans les marchés, le chef de file de la mouvance présidentielle attend de son gouvernement qu’il lui propose, « dans quinze jours, un rapport national sur la situation des marchés au plan sécuritaire » afin de bâtir  « rapide(ment) de nouveaux marchés aérés, sécurisés et respectant toutes les normes en termes de construction ».

Enfin, dans le volet judiciaire, WalfQuotidien indique que « quinze magistrats (vont) sceller le sort de (Souleymane) Téliko » le 30 novembre prochain. Ces derniers doivent, en effet, arbitrer le bras de fer opposant la tutelle au président de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) qui s’était exprimé sur l’affaire Khalifa Ababacar Sall, l’ancien maire de la ville de Dakar.

Signature d’une convention de crédit pour la construction d’un complexe immobilier à Abidjan

Une convention de crédit pour la construction d’un complexe immobilier haut de gamme baptisé « Ivoire Trade Center » situé à Cocody Ambassade, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne a été paraphée, mercredi, à Abidjan.C’est la Banque Atlantique Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Banque centrale populaire du Maroc qui a procédé à la signature de cette convention de crédit à moyen terme dans le cadre d’un accord de syndication de 16 milliards FCFA en faveur de la société Ivoire Trade Center.

 Selon un communiqué transmis mercredi à APA, ce prêt est destiné au financement d’un complexe immobilier haut de gamme « Ivoire Trade Center » situé à Cocody Ambassade, à proximité d’un Hôtel 5 étoiles de grande renommée.

Ce complexe immobilier comprendra plus de 17 000 m² de surface locative dont 13 000 m² de bureaux, 4 000 m² de commerces et 350 places de parking.

 Le coût total du projet s’élève à 31 361 000 000 FCFA. Le montant de l’opération porte sur 16 400 000 000 FCA et le syndicat comprend deux banques.

 Sur les 16,4 milliards FCFA sollicités pour  le financement de ce projet, a ajouté le texte, la Banque Atlantique a levé 6,4 milliards FCFA.

Côte d’Ivoire: les médias invités à s’impliquer dans le renforcement de l’Etat de droit

Plusieurs journalistes ivoiriens ont participé mercredi, à Abidjan, à un panel sur les questions liées aux droits de l’Homme, visant notamment à impliquer les médias dans le renforcement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire, surtout, en cette période de crise électorale.Le panel a été organisé par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), au siège de l’organisation à Abidjan autour du thème « Média et renforcement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire».

Cette rencontre qui marque la troisième session de la plateforme d’interaction avec les médias dénommée « Mécanisme CNDH-Média », se veut un cadre d’échanges sur la situation des droits de l’Homme et sur les besoins des formations politiques en termes de renforcement des capacités, d’actions pour l’éducation à la citoyenneté et à la culture de la paix.

La présidente du CNDH, Namizata Sangaré a relevé que « l’Etat de droit est essentiel à la stabilité et au bon fonctionnement de la société », tout en soulignant qu' »à l’occasion de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, il a été mis à mal par des actes d’une extrême gravité ».

Selon un monitoring des violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national établi par le CNDH, il ressort que sur la période allant du 31 octobre au 10 novembre 2020, 55 personnes sont mortes, 282 blessées et 179 cas de destructions de biens publics et privés.

En outre, les violences ont entraîné des milliers de déplacés internes et refugiés, des actes d’incivisme commis par des groupes de personnes. Et ce, suite au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott du scrutin lancé par l’opposition.

Cet appel a, selon le CNDH, engendré des conflits communautaires. C’est pourquoi il faut multiplier les initiatives pour la préservation des acquis en matière de cohésion sociale, de démocratie, de réconciliation et de développement.

Les médias, étant naturellement des protecteurs des libertés dont la liberté de presse et d’opinion, ont toujours accompagné les grands changements sociaux. Dans cette optique,  elle a invité les journalistes à remplir cette fonction essentielle, car ils sont le secteur de la société le plus apte à promouvoir la vigilance envers l’Etat de droit.

Mme Namizata Sangaré a par ailleurs fait remarquer que les pouvoirs publics ont également un rôle clé à jouer dans la protection de l’indépendance et du pluralisme des médias d’information.

« A tort ou à raison, les médias hier comme aujourd’hui ont été accusés d’avoir contribué, par leurs productions, au pourrissement des différentes crises que notre pays a connues », a-t-elle insinué,  avant d’ajouter que cette session a pour objectif  d’inviter les médias à s’impliquer davantage dans la construction de la démocratie et de l’Etat de Droit.

Le CNDH soutient le « Prix Ebony-CNDH » pour la promotion des Droits de l’Homme dans le but de promouvoir les droits humains. Ce prix (remis lors de la récompense des meilleurs journalistes) a été institué en 2016 pour récompenser les productions de qualité en matière de droits de l’Homme.

Dr Alfred Dan Moussa, directeur de l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC Polytechnique), M. Lucien Houédanou, l’un des pionniers d’Ivoire Dimanche et président du Cénacle des journalistes Séniors de Côte d’Ivoire ainsi que le journaliste d’investigation, Antoine Assalé Tiémoko ont animé ce panel autour du thème « Média et renforcement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire».

Dans le but de renforcer les capacités des citoyens en matière de droits de l’Homme, le Conseil a créé « l’Université des Droits de l’Homme du CNDH » dont la prochaine session s’ouvre en janvier 2021.

Les partis politiques ivoiriens désormais «obligés» de présenter 30% de femmes aux élections législatives et locales

Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi à Abidjan en Conseil des ministres, un décret (d’application) qui fait obligation aux partis et groupements politiques de présenter un minimum de 30% de femmes sur le nombre total de leurs candidats présentés lors des élections des députés, sénateurs, conseillers de districts et conseillers municipaux.

«  Le Conseil a adopté un décret portant modalité d’application de la loi du 14 octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues. Ce décret fait obligation aux partis et aux groupements politiques de présenter un minimum de 30% de femmes sur le nombre total de candidats présentés lors des élections des députés, sénateurs,  conseillers de district et conseillers municipaux», a indiqué Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement au terme d’un conseil des ministres.

Poursuivant, M. Touré a ajouté que pour encourager les partis et groupements politiques, ce décret prévoit un « financement public supplémentaire» pour tout parti ou groupement politique dont le nombre de candidat a atteint 50% de femmes sur le nombre total des candidats présentés au cours des consultations électorales.

La loi du 14 octobre 2019 qui favorise la représentation de la femme dans les assemblées élues vise à améliorer la représentation de la femme dans les instances de décision.