À Lomé, le Togo outille ses acteurs pour préserver la biodiversité

 Lomé mobilise pour la biodiversité : un atelier stratégique pour outiller les acteurs du changement

 

Lomé, 20 août 2025 Face à l’urgence environnementale, le Togo réunit à Lomé des organisations de la société civile pour un atelier crucial. En effet, l’objectif est de renforcer les capacités des ONG, des associations, des groupes de jeunes et de femmes dans la mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d’Actions National pour la Biodiversité (SPANB) 2021-2030, qui vise à transformer le rapport des sociétés à la nature.

À Lomé, un atelier réunit ONG, jeunes et femmes pour renforcer la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la biodiversité.

Une mobilisation citoyenne pour une nature protégée

 

Organisé par le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, cet atelier marque une étape décisive dans la concrétisation des engagements du Togo au sein du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, adopté en 2022. Ce cadre vise, à terme, à ce que l’humanité vive « en harmonie avec la nature » d’ici 2050.

Le Colonel DIMIZOU Aoufoh Koffi, Secrétaire Général du ministère, a officiellement lancé les travaux au nom du ministre de tutelle. En outre, il a souligné que cet atelier constitue un point de départ pour une série d’actions futures, essentielles à la réussite de la SPANB.

 

Quatre jours pour comprendre et agir pour préserver la biodiversité 

 

Durant cette session, les participants seront aussi formés sur plusieurs thématiques essentielles :

  • Les mesures de conservation de la biodiversité
  • Les cibles nationales de la SPANB
  • Les opportunités de financement pour les actions de terrain
  • Les mécanismes de collecte et de centralisation des données

L’objectif est clair : permettre à ces acteurs de terrain de jouer un rôle actif dans la mise en œuvre de la stratégie nationale, en définissant des actions concrètes et adaptées aux réalités locales.

Une vision partagée pour le développement durable

 

Le Colonel SAMAROU Moussa, représentant de la Directrice des Ressources Forestières, a salué l’engagement des participants et rappelé l’importance de la SPANB comme outil de gouvernance environnementale. En plus, il a insisté sur la nécessité de renforcer les synergies entre les institutions, les communautés et les partenaires techniques pour atteindre les objectifs fixés.

« Le gouvernement togolais reste fermement engagé pour la conservation de la biodiversité et le développement durable », a réaffirmé le Colonel DIMIZOU Aoufoh Koffi.

En somme, le Togo met en place les outils et les formations nécessaires pour que la préservation de la biodiversité devienne l’affaire de tous. Par ailleurs,  cet atelier de renforcement des capacités marque un pas important vers la concrétisation de la stratégie nationale. Le défi sera maintenant de transformer cette ambition en résultats tangibles sur le terrain. Les actions définies par ces acteurs de la société civile permettront-elles de freiner la perte de biodiversité et de garantir un avenir plus durable pour le pays ?

TICAD 9 : Faure Gnassingbé au Japon pour porter la vision du Togo

Le Togo à Yokohama : Faure Gnassingbé porte la voix africaine à la TICAD 9

Togo, 20 août 2025 Les projecteurs sont braqués sur le continent africain à l’occasion de la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9). En effet, le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, est arrivé ce mardi 19 août au Japon pour y participer. Les travaux de cette rencontre stratégique, qui place l’innovation, la coopération et la transformation du continent au cœur des débats, s’ouvrent ce mercredi à Yokohama.

Le Président Faure Gnassingbé participe à la TICAD 9 à Yokohama pour porter la voix du Togo et renforcer la coopération avec le Japon.

TICAD 9 : Une diplomatie active au service du développement africain

 

Organisée conjointement par le gouvernement japonais, les Nations Unies, le Groupe de la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine, la TICAD 9 réunit chefs d’État, décideurs économiques et partenaires internationaux autour d’un objectif commun : cocréer des solutions concrètes pour accélérer le développement durable de l’Afrique.

Fidèle à sa diplomatie proactive, le Président Faure Gnassingbé s’apprête à porter la voix du Togo dans ces échanges de haut niveau. Il participera également à plusieurs entretiens bilatéraux pour renforcer les partenariats stratégiques entre Lomé et Tokyo.

 

Le Togo, pionnier de l’innovation et de l’intégration

 

Cette édition de la TICAD se distingue par son approche inclusive et innovante. En effet, les discussions porteront sur le développement durable piloté par le secteur privé, l’autonomisation des jeunes et des femmes, l’intégration régionale et le renforcement de la connectivité intra-africaine et internationale. Autant de leviers que le Togo explore déjà à travers ses réformes économiques, ses politiques d’inclusion sociale et ses investissements dans les infrastructures numériques.

TICAD 9: une coopération Togo-Japon en pleine expansion

 

Le déplacement du Président togolais s’inscrit aussi dans une dynamique bilatérale solide. Le Togo et le Japon entretiennent depuis plusieurs années des relations de coopération exemplaires dans les domaines de l’éducation, de la santé, des infrastructures et de la gouvernance. Par ailleurs,  cette présence à la TICAD 9 vise à consolider ces acquis et à ouvrir de nouvelles perspectives de collaboration.

En somme, en participant activement à la TICAD, le Togo réaffirme son rôle de partenaire clé dans le dialogue international sur le développement africain. En prenant les rênes de cette conférence, le Président Faure Gnassingbé adresse un signal fort à la communauté internationale. Cette dynamique soulève une question stratégique : le Togo et le Japon lanceront-ils bientôt de nouveaux projets structurants pour renforcer leur coopération ? Le Togo parviendra-t-il à attirer les investissements nécessaires pour faire de l’innovation un levier durable de sa transformation économique ?

Diplomatie de l’eau : le Togo prend la tête du bassin du Mono

 Le Togo prend la barre de l’Autorité du Bassin du Mono : une présidence tournée vers l’action et la coopération durable

 

Lomé, 19 août 2025 Dans un contexte régional où la gestion concertée des ressources naturelles devient un impératif stratégique, le Togo vient d’assumer la présidence tournante du Conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Mono (ABM). En fait, La passation officielle des charges s’est tenue le 18 août en visioconférence, lors de la 7ᵉ session ordinaire de l’institution. À cette occasion, la Ministre togolaise de l’Eau et de l’Assainissement, Mme Mila Mawunyo Aziablé, a succédé à son homologue béninois, M. José Didier Tonato, Ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines.

 

Une transition sous le signe de la continuité et du renforcement

 

Dans son discours de passation, le Ministre béninois a salué l’esprit de coopération qui anime les deux pays depuis la création de l’ABM en 2014. « Vous pouvez compter sur ma totale disponibilité pour aider l’ABM à devenir l’Autorité de qualité que nous souhaitons », a-t-il affirmé, soulignant ainsi l’importance de la solidarité institutionnelle dans la gouvernance de l’eau.

De son côté, Mme Aziablé a exprimé sa reconnaissance aux chefs d’État du Bénin et du Togo pour leur vision partagée. Elle a également affirmé sa volonté de renforcer la gouvernance de l’ABM, de mobiliser les ressources nécessaires et de faire de l’institution une référence sous-régionale en matière de gestion intégrée des ressources hydriques.

 

Le Mono, un enjeu vital pour les populations riveraines

 

Par ailleurs, le Bassin du Mono, partagé par le Togo et le Bénin, constitue une ressource essentielle pour des milliers de familles vivant dans ses zones d’influence. L’ABM, en tant que mécanisme bilatéral de coopération, a pour mission de garantir une gestion durable de cette ressource, tout en favorisant une intégration socio-économique bénéfique aux populations.

La 7ᵉ session a permis de dresser le bilan des résolutions adoptées lors de la précédente rencontre tenue à Lomé en janvier 2024. Les participants ont évalué les progrès réalisés, notamment en matière de gouvernance, de protection des écosystèmes et de développement local.

 

Bassin du Mono : la présidence togolaise face aux défis climatiques

 

L’arrivée du Togo à la tête du Conseil des ministres de l’ABM intervient dans un contexte marqué par les défis climatiques, les pressions démographiques et les besoins croissants en eau potable et en assainissement. Mme Aziablé a promis une présidence active, fondée sur la concertation, la transparence et l’innovation.

« J’accepte avec humilité et détermination cette responsabilité. Je travaillerai avec chacun de vous pour concrétiser notre vision commune », a-t-elle déclaré avec force.

Avec cette nouvelle présidence, le Togo se positionne comme un acteur clé de la gestion des ressources hydriques régionales. Le pays est désormais en première ligne pour relever les défis de la sécurité en eau et de l’assainissement dans un contexte de changements climatiques.

Le Togo parviendra à transformer l’ABM en un modèle d’efficacité et d’innovation pour les bassins fluviaux d’Afrique de l’Ouest. Le leadership togolais parviendra-t-il à consolider la coopération bilatérale face à l’urgence environnementale ?

Démarrage du recensement biométrique à Agoè-Nyivé

 Recensement biométrique à Agoè-Nyivé : le Togo enclenche une nouvelle ère de transparence citoyenne

 

En ce 19 août 2025, veille du lancement officiel du recensement biométrique dans la préfecture d’Agoè-Nyivé, les autorités togolaises posent les jalons d’une transformation majeure dans la gestion des données administratives et électorales. C’est pour cette raison que le pays a organisé une formation technique rigoureuse pour les agents d’appui, affirmant ainsi sa volonté de conjuguer modernité, rigueur et souveraineté dans le processus d’identification de sa population.

 

Le recensement biométrique : une opération stratégique au service de la démocratie

 

Le recensement biométrique, qui débute ce mercredi 20 août, est bien plus qu’un simple exercice administratif. Il incarne aussi une ambition nationale : garantir la fiabilité des données, sécuriser les processus électoraux et renforcer la confiance entre l’État et ses citoyens. Pour le préfet d’Agoè-Nyivé, le Dr Tinaka Wédiabalo Kossi, cette opération marque une étape décisive dans la construction d’un Togo transparent et efficace.

« La réussite de cette opération repose sur la qualité du travail que les agents auront à accomplir sur le terrain », a-t-il souligné, appelant à une appropriation rigoureuse des outils et techniques présentés.

 

Des agents formés pour une mission sensible

 

Afin de garantir le processus Ce mardi 19 août, les autorités ont formé les agents d’appui aux opérations d’enregistrement biométrique dans les six communes de la préfecture. Elles ont renforcé leurs compétences techniques pour garantir un enregistrement conforme aux normes établies. Les formateurs ont animé des modules sur le remplissage des fiches d’enregistrement et de consentement, ainsi que sur les principes éthiques encadrant la collecte de données personnelles.

Cette montée en compétence permet aux agents d’enregistrer chaque citoyen dans le respect de sa dignité et de ses droits, tout en assurant la fiabilité des informations recueillies.

 

Le recensement biométrique  : Un tournant pour la gouvernance territoriale

 

À Agoè-Nyivé, cette opération prend une dimension symbolique forte : elle illustre la capacité des collectivités locales à s’approprier les enjeux nationaux et à les traduire en actions concrètes. En mobilisant les agents dans toutes les communes, les autorités locales démontrent leur engagement pour une gouvernance territoriale proactive, inclusive et tournée vers l’avenir.

En somme, ce recensement biométrique est un pas de géant pour la modernisation administrative du Togo. Le succès de cette initiative pourrait poser les fondations d’un système d’identification robuste, essentiel pour la démocratie et la planification du développement. Ce modèle sera également  étendu à l’ensemble du pays afin de garantir des élections plus transparentes et d’améliorer l’allocation des services publics.

 

Grand Lomé lance le PEH : une nouvelle stratégie pour des soins de santé plus efficaces

Grand Lomé trace la voie d’une santé publique stratégique : lancement officiel du projet des établissements hospitaliers(PEH)

 

Lomé, mardi 19 août 2025 Sous le signe de l’engagement collectif et de la refondation sanitaire, le District Autonome du Grand Lomé a donné le coup d’envoi officiel du Projet des Établissements Hospitaliers (PEH), une initiative ambitieuse qui entend doter chaque structure sanitaire publique d’un document stratégique clair, adapté et orienté vers une meilleure prise en charge des populations.

Le Grand Lomé lance le PEH, un projet stratégique pour améliorer la qualité des soins dans les établissements sanitaires publics.

Une feuille de route pour des soins plus efficaces

 

Présidée par Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, Gouverneure du District, la cérémonie a réuni un large éventail d’acteurs : autorités administratives, préfectorales et municipales, responsables sanitaires, chefs traditionnels et représentants communautaires. Par ailleurs, dans son allocution, la Gouverneure a souligné que le PEH représente « une feuille de route claire pour chaque structure sanitaire », permettant aussi de renforcer la qualité des soins, d’optimiser la coordination des interventions et d’adapter les établissements aux évolutions du secteur.

D’ailleurs, ce projet s’inscrit dans une dynamique nationale portée par le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, qui place la santé au cœur des priorités gouvernementales, notamment à la lumière des défis post-pandémiques et des pressions économiques mondiales.

 

Le PEH : une synergie avec les programmes de santé existants

 

En outre, le PEH vient compléter et renforcer les dispositifs déjà en œuvre dans le Grand Lomé, tels que :

  • PAPV : Appui aux Populations Pauvres et Vulnérables
  • AUSSSR : Accès Universel au Service de Santé Sexuelle et Reproductive
  • Projet KfW : Réhabilitation et construction d’infrastructures sanitaires, financé par la coopération allemande.

Cette articulation entre les projets traduit une volonté de cohérence et d’efficacité dans la gouvernance sanitaire territoriale.

Le Grand Lomé, un modèle de mobilisation collective

 

Mme la Gouverneure a aussi salué la forte mobilisation des acteurs locaux et des partenaires techniques et financiers, soulignant que cette dynamique collective est le socle d’un projet inclusif et durable. Elle a par ailleurs insisté sur l’importance d’une coordination renforcée pour maximiser l’impact des actions entreprises.

« C’est ensemble, en planifiant et en coordonnant nos actions, que nous réussirons à répondre aux besoins des populations les plus vulnérables », a-t-elle affirmé avec conviction.

Le coup d’envoi de ce projet est un signal fort envoyé par les autorités togolaises : la santé de la population est au cœur de l’action publique. Cette initiative, qui s’appuie sur une planification stratégique, pourrait bien devenir un modèle de gouvernance sanitaire pour la sous-région.

Cependant, le véritable défi ne sera-t-il pas de garantir une mise en œuvre sans faille sur le terrain et d’assurer que ce projet bénéficie réellement à l’ensemble de la population, y compris dans les quartiers les plus reculés ? Le Grand Lomé pourra-t-il réellement devenir le laboratoire d’une refondation sanitaire durable pour tout le Togo ?

Au Mali, l’ex-Premier ministre Choguel Maïga écroué pour malversations

Mali : Choguel Kokalla Maïga, ex-Premier ministre, incarcéré pour atteinte présumée aux biens publics

 

Bamako, 19 août 2025 — Dans un Mali sous haute tension, l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a été placé sous mandat de dépôt ce mardi. Accusé de malversations financières, cette affaire secoue la scène politique et interroge la gouvernance de la transition militaire.

 

Une décision de justice qui frappe l’ancien chef de gouvernement

 

La justice malienne a franchi une étape décisive dans l’affaire Choguel Kokalla Maïga. Après une semaine de garde à vue au Pôle national économique et financier, la chambre d’instruction de la Cour suprême a ordonné son placement en détention à la maison d’arrêt de Bamako, comme l’a annoncé son avocat, Me Cheick Oumar Konaré. En fait, le procureur général a engagé des poursuites contre l’ex-chef du gouvernement pour « atteinte aux biens publics », s’appuyant sur un rapport accablant du Bureau du vérificateur général publié en juillet 2025.

 

Des soupçons de détournement de fonds publics

 

L’enquête, qui a conduit à son arrestation le 12 août, vise des irrégularités présumées dans la gestion financière de la Primature entre 2021 et 2024, période durant laquelle Maïga était à la tête du gouvernement de transition. Huit de ses anciens collaborateurs, dont son ex-directeur de cabinet, le professeur Issiaka Ahmadou Singaré, âgé de 80 ans, sont également impliqués dans l’affaire.

Bien que les autorités aient laissé Singaré en liberté sous contrôle judiciaire, les trois anciens directeurs administratifs et financiers de la Primature font face aux mêmes charges et sont toujours sous le coup de la justice. Selon une source judiciaire, les investigations se concentrent sur des soupçons de détournement de fonds publics, révélés par des anomalies dans les comptes de l’époque.

 

Maïga dénonce un complot et se dit serein

 

Dans une déclaration relayée par son avocat, Choguel Maïga se dit « serein » face à ces accusations, affirmant qu’un homme politique doit « s’attendre à tout, y compris l’emprisonnement ou pire ». Dans une vidéo diffusée le 3 août sur sa chaîne YouTube, il avait dénoncé une tentative d’intimidation, proclamant n’avoir « rien à se reprocher » et accusant certains cercles au pouvoir de chercher à le réduire au silence. Cette posture reflète le climat de tensions qui règne au Mali, où la junte militaire, dirigée par le général Assimi Goïta, fait face à des critiques croissantes.

 

Du Premier ministre du Mali à prisonnier politique ?

 

Figure emblématique du Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), Maïga avait joué un rôle clé dans la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020. Nommé Premier ministre en juin 2021, il incarnait alors la voix civile de la transition militaire, prônant un discours souverainiste face à la communauté internationale.

Cependant, ses relations avec le gouvernement de transition se sont détériorées, culminant avec son limogeage en novembre 2024, après qu’il eut publiquement critiqué son exclusion des décisions majeures et le report sine die des élections prévues pour mars 2024. Depuis, il n’a cessé de dénoncer les « arrestations arbitraires » et la militarisation croissante du pouvoir, marquée par la nomination du général Abdoulaye Maïga à sa succession.

 

Une justice au service du pouvoir ?

 

Cette affaire intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu, marqué par l’arrestation récente d’une cinquantaine de militaires, dont deux généraux, accusés de complot contre le gouvernement. L’incarcération de Maïga, ainsi que celle d’un autre ancien Premier ministre, Moussa Mara, le 1ᵉʳ août pour « atteinte au crédit de l’État », soulève des interrogations sur une possible volonté de museler les voix dissidentes. Des observateurs estiment que ces poursuites judiciaires pourraient viser à neutraliser les figures politiques influentes à l’approche d’éventuelles échéances électorales, toujours sans calendrier clair.

À la demande de son avocat, les autorités devraient transférer Maïga à la maison d’arrêt de Koulikoro, située à une cinquantaine de kilomètres de Bamako, dans l’attente de son procès. Me Konaré a réaffirmé que son client bénéficie de la présomption d’innocence et a exprimé sa confiance en la justice pour établir la vérité.

Mais dans un Mali où les voix dissidentes sont de plus en plus rares, la question demeure : cette affaire marquera-t-elle un tournant judiciaire ou un simple règlement de comptes politique ? L’avenir de la transition malienne dépendra-t-il de la capacité de sa justice à prouver son indépendance et à rassurer les Maliens sur le respect de l’État de droit ?

Décentralisation au Togo : 13 milliards FCFA pour renforcer les communes

Décentralisation en action : le Togo injecte 13 milliards FCFA pour dynamiser ses communes

 

Lomé, 18 août 2025 Le Togo franchit un nouveau cap dans sa politique de décentralisation. Le gouvernement, en partenariat avec la banque allemande KfW, a lancé officiellement le Programme d’Appui au Financement des Communes (PAFC), destiné à renforcer les capacités locales et à améliorer les services de proximité dans les régions de la Kara, des Plateaux et Centrale. Doté d’un financement de 20 millions d’euros, soit 13 milliards de FCFA, ce programme s’étendra sur quatre ans et vise à soutenir des projets à fort impact socio-économique : infrastructures de base, santé, éducation, développement économique local et renforcement des compétences des élus et techniciens communaux.

Le Togo lance le Programme d’Appui au Financement des Communes (PAFC), doté de 13 milliards FCFA sur quatre ans, pour développer les infrastructures locales, améliorer les services sociaux et renforcer les capacités des acteurs communaux dans les régions Centrale, Plateaux et Kara..

Une ambition nationale, une action locale

 

La première phase du PAFC concerne 60 communes réparties dans trois régions stratégiques. Mais l’ambition est plus vaste : une deuxième phase, déjà prévue, mobilisera 12 millions d’euros supplémentaires pour étendre le programme à l’ensemble des 117 communes du pays. Pour le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awaté, cette initiative marque un tournant décisif : « La mise en place prochaine des nouveaux exécutifs communaux permettra de consolider les acquis et d’ancrer durablement la gouvernance locale. »

 

Un mécanisme innovant pour un financement pérenne

 

Le PAFC s’appuie sur le Fonds d’Appui aux Collectivités Territoriales (FACT), déjà existant, mais jusqu’ici financé uniquement par le budget national. Avec l’entrée de la KfW comme premier partenaire externe, le Togo inaugure une nouvelle ère de financement partagé, plus durable et plus structuré. Le programme introduit également la maîtrise d’ouvrage assistée, permettant aux communes de bénéficier d’un accompagnement technique dans la gestion de leurs projets.

De la décentralisation à la transformation des Communes

 

Avec le PAFC, le Togo ne se contente pas de transférer des compétences aux collectivités locales. Il leur donne les moyens financiers et techniques de transformer leurs territoires en moteurs de développement. En somme, le pays initie une décentralisation concrète, financée, et tournée vers les besoins réels des populations.

Le PAFC marque un tournant pour la décentralisation au Togo, mais il pose une question fondamentale : ce financement externe peut-il conduire les communes vers une véritable autonomie financière à long terme ? Comment le gouvernement togolais compte-t-il pérenniser ce modèle de financement pour que la décentralisation devienne un pilier durable du développement sans dépendre exclusivement de l’aide internationale ?

ContourGlobal : Lomé électrise son avenir avec l’énergie américaine

ContourGlobal illumine le Togo : un partenariat énergétique historique avec les États-Unis

 

 

Lomé, 18 août 2025 Dans un élan sans précédent pour l’avenir énergétique du Togo, ContourGlobal, grâce à un investissement américain majeur, transforme le paysage économique et social du pays. Cette initiative renforce les liens entre Lomé et Washington tout en éclairant des milliers de foyers et d’entreprises.

 

Un pari gagnant sur la souveraineté énergétique

 

Le Togo brille d’une nouvelle lumière grâce à l’engagement de ContourGlobal, une entreprise énergétique soutenue par un investissement américain historique. En 2010, la mise en service d’une centrale électrique de 100 MW à Lomé a marqué un tournant pour ce pays ouest-africain, longtemps dépendant des importations d’électricité depuis le Ghana et le Nigeria. Ce projet, le plus important investissement américain dans l’histoire du Togo, représente aujourd’hui 40 % de la capacité énergétique nationale, alimentant foyers, petites entreprises et industries à travers le pays.

 

ContourGlobal : une fiabilité au cœur de la croissance

 

La centrale tri-carburant de ContourGlobal, qui utilise principalement le gaz naturel, mais aussi le fuel lourd et le diesel en appoint, garantit une stabilité énergétique cruciale dans une région en pleine croissance. Avec une disponibilité dépassant les 97 %, cette infrastructure, située dans la zone portuaire de Lomé, produit environ 70 % de son énergie à partir du gaz naturel, réduisant ainsi les émissions de CO₂ par rapport aux combustibles plus polluants. Cet effort s’inscrit dans une stratégie plus large de l’entreprise, qui vise à accélérer la transition énergétique mondiale.

Un modèle de coopération économique

 

Ce partenariat entre ContourGlobal et le Togo, salué dès 2009 par le prix du « Projet de centrale privée de l’année », a doublé la capacité de production électrique du pays à l’époque. Quinze ans plus tard, il continue de dynamiser l’économie togolaise en soutenant le commerce local et régional. L’ambassade des États-Unis à Lomé a récemment mis en lumière ce projet comme un exemple concret de la coopération économique entre les deux nations, favorisant à la fois l’emploi local et les opportunités pour les entreprises américaines.

 

Plus que de l’électricité : un engagement pour le développement

 

Au-delà de la production d’électricité, ContourGlobal s’engage auprès des communautés togolaises. L’entreprise a financé l’installation de fontaines d’eau potable, la construction de salles de classe et l’équipement informatique pour les écoles. Ces initiatives témoignent aussi  d’une volonté de développement durable, en phase avec les aspirations du Togo à moderniser son infrastructure énergétique.

En plus , le gouvernement togolais, qui promeut activement les partenariats public-privé, voit dans ce projet un modèle pour d’autres investissements étrangers.

Le succès du partenariat entre ContourGlobal et le Togo ne se résume pas à l’apport d’une source d’énergie stable. Il soulève une question plus large : les investissements étrangers peuvent-ils devenir le principal moteur de la transition énergétique en Afrique ? Dans quelle mesure de tels partenariats garantissent-ils l’indépendance énergétique d’un pays tout en assurant un développement durable et inclusif pour ses populations ?

Togo : plus de 1200 étudiants en immersion professionnelle

Togo : les vacances deviennent tremplin professionnel pour plus de 1200 étudiants

Lomé, 18 août 2025 Le samedi, le gouvernement togolais a lancé officiellement le programme national « Vacances actives en entreprise 2025 », une initiative ambitieuse qui transforme les congés universitaires en opportunité d’insertion professionnelle. Porté par le ministère de la Réforme du service public, du Travail et du Dialogue social, le projet mobilise en effet  l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et le secteur privé pour offrir à plus de 1200 étudiants une immersion concrète dans le monde du travail.

Le Togo a lancé le programme Vacances Actives en Entreprise, offrant à plus de 1200 étudiants une immersion professionnelle encadrée dans des entreprises publiques et privées. Une initiative nationale pour renforcer l’employabilité et préparer les jeunes aux réalités du marché du travail.

1200 étudiants : une immersion professionnelle encadrée

 

Par ailleurs, dès ce lundi 18 août, les autorités ont déployé les jeunes sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures rigoureux dans des entreprises publiques et privées à travers tout le pays. En outre , ces stages d’un mois, appelés « stages d’imprégnation », visent à développer les compétences pratiques, relationnelles et citoyennes des étudiants. D’ailleurs, chaque bénéficiaire reçoit une indemnité forfaitaire, est déclaré à la CNSS pour sa couverture sociale, et bénéficie d’un encadrement structuré avec guide pratique et rapport final à produire.

 

Le privé et le public main dans la main pour la jeunesse

 

Le programme repose sur une alliance forte entre les institutions publiques et les acteurs économiques. Le Conseil national du patronat (CNP), l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET) et la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT) ont ouvert leurs portes aux stagiaires et mobilisé leurs ressources humaines pour les encadrer. « Ces jeunes ne viennent pas seulement apprendre, ils apportent aussi un souffle nouveau à nos entreprises », a salué Thierry Awesso, vice-président du CNP.

1200 étudiants : former pour un avenir opérationnel

 

En amont de leur déploiement, les étudiants ont suivi des formations en soft skills, en citoyenneté active et en culture d’entreprise. Pour le ministre Gilbert Bawara, cette initiative répond aussi à un besoin urgent : « Adapter notre jeunesse aux exigences du monde du travail et faire en sorte qu’à la fin de leurs études, ils soient immédiatement opérationnels. »

En somme, avec “Vacances actives en entreprise”, le Togo ne propose pas seulement un stage : il offre à sa jeunesse un premier pas vers l’autonomie professionnelle et la construction d’un avenir solide.

Le programme « Vacances actives en entreprise » est-il une simple réponse au chômage ou une vision à long terme pour l’avenir de la jeunesse togolaise ? En transformant les vacances en un tremplin professionnel, le Togo ne prépare-t-il pas une génération plus audacieuse et plus engagée, prête à bâtir l’économie de demain et à relever les défis de l’insertion professionnelle ?

Péninsule ibérique : l’Europe face à l’urgence climatique

Incendies dévastateurs en Espagne et au Portugal : six morts et des milliers d’hectares ravagés

Péninsule Ibérique, 18 août 2025 — Les flammes continuent d’engloutir l’ouest de la péninsule ibérique, provoquant la mort de six personnes. Des milliers de pompiers, appuyés par des moyens aériens et militaires, luttent sans relâche contre des incendies d’une ampleur sans précédent, attisés par une canicule historique.

Espagne et  Portugal : Un bilan humain et écologique dévastateur

 

L’Espagne et le Portugal font face à une catastrophe écologique et humaine d’une gravité exceptionnelle. En effet, les incendies qui sévissent depuis plus d’une semaine ont déjà coûté la vie à six personnes, dont quatre en Espagne et deux au Portugal. Parmi les victimes, des pompiers et des volontaires ont péri dans des circonstances tragiques, notamment lors d’accidents de la route sur des terrains escarpés. De plus, ces feux, d’une violence rare, ont dévasté des dizaines de milliers d’hectares, principalement dans les régions espagnoles de Galice, de Castille-et-León et d’Estrémadure, ainsi que dans le centre et le nord du Portugal.

 

Des chiffres records et alarmants

 

D’après le Système Européen d’Information sur les Incendies de Forêt (EFFIS), un outil de l’observatoire européen Copernicus, les incendies ont réduit en cendres plus de 343 000 hectares en Espagne depuis le début de l’année 2025, un record historique pour le pays. Parallèlement, Au Portugal, les flammes ont consumé près de 185 000 hectares, surpassant déjà la superficie totale brûlée en 2024. Ces chiffres, en constante augmentation, témoignent de l’ampleur de la crise, aggravée par une sécheresse persistante et des températures extrêmes dépassant les 44 °C dans certaines zones.

Espagne et  Portugal : une mobilisation internationale pour contenir le brasier

 

Face à cette situation critique, les autorités ont mobilisé des milliers de pompiers, soutenus par des unités militaires, des hélicoptères et des avions de plusieurs pays européens et du Maroc, afin de contenir les flammes. En Espagne, 23 incendies de niveau 2, qualifiés de menace grave pour les populations, sont toujours actifs, selon les autorités. Des évacuations massives ont été ordonnées, touchant des milliers d’habitants, notamment dans les provinces de Salamanque et d’Ourense. Au Portugal, le foyer d’Arganil mobilise à lui seul la moitié des 2 000 pompiers déployés sur le terrain.

 

Espagne et  Portugal : Des mesures exceptionnelles et un mince espoir

 

En conséquence de cette urgence, les gouvernements espagnol et portugais ont activé le Mécanisme de Protection civile de l’Union européenne, permettant l’arrivée de renforts aériens, notamment des Canadair suédois et marocains. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a annoncé hier un « pacte national » pour répondre à l’urgence climatique, soulignant l’ampleur inédite de cette mobilisation, qualifiée de « plus grande opération de protection civile en Europe ». Pendant ce temps, Au Portugal, le gouvernement a prolongé jusqu’à mardi des mesures exceptionnelles, comme l’interdiction d’accès à certaines zones forestières.

Néanmoins, un léger espoir émerge : selon l’Agence météorologique espagnole (Aemet), la vague de chaleur, qui a alimenté ces incendies pendant plus de deux semaines, devrait prendre fin ce lundi. Les températures, qui ont atteint 45 °C dans le sud de l’Espagne, commencent à baisser, offrant un possible répit aux équipes sur le terrain. Toutefois, la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a souligné la complexité des interventions, entravées par une épaisse fumée visible depuis l’espace.

Le spectre du changement climatique plane sur l’Europe

 

Les experts pointent du doigt le changement climatique comme principal responsable de l’intensification de ces catastrophes. En effet, les vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes et intenses, combinées à une sécheresse prolongée, créent des conditions propices à des incendies incontrôlables. Alors que la péninsule Ibérique lutte pour reprendre le contrôle, d’autres régions d’Europe, comme les Balkans et la Turquie, ont vu une amélioration grâce à des pluies récentes, mais le spectre de nouveaux feux reste omniprésent.

 

La bataille n’est pas finie et l’avenir en question.

 

En conclusion, si la fin de la canicule offre une lueur d’espoir, la bataille contre les flammes est loin d’être terminée. Les autorités appellent à la vigilance, tandis que les populations locales, marquées par les pertes humaines et matérielles, attendent des mesures concrètes pour prévenir de telles tragédies à l’avenir. Face à la répétition de ces événements dévastateurs, une question se pose : quelles actions concrètes et durables les gouvernements européens vont-ils mettre en place pour s’adapter à ces nouvelles réalités climatiques et protéger efficacement leurs citoyens ?