Togo- e-GP : la commande publique prend le virage numérique

Togo : la révolution numérique des marchés publics prend son envol avec le projet e-GP(75 millions de dollars de l’IDA)

Lomé, 13 mai 2025 – Dans les arcanes de l’administration togolaise, un vent de modernité souffle avec vigueur. En effet, le ministère de la Réforme du Service public, du Travail et du Dialogue social a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour recruter un chef de projet chargé de piloter la mise en œuvre d’un système de passation électronique des marchés publics (e-GP).  Par ailleurs , cette initiative, portée par le Programme de Modernisation de l’Administration Publique pour la Délivrance des Services (PMADS) et financée à hauteur de 75 millions de dollars par l’Association Internationale de Développement (IDA), marque une étape décisive vers une gouvernance plus transparente et efficace. À l’horizon, un Togo où les marchés publics se concluent en quelques clics, libérés des pesanteurs bureaucratiques et des zones d’ombre.

Révolution numérique : comment l’e-GP promet transparence et efficacité

En outre , l’appel, publié récemment, vise à recruter un chef de projet d’envergure pour orchestrer cette transition numérique. Sa mission sera aussi stratégique qu’exigeante : élaborer une feuille de route précise, coordonner les acteurs – de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) aux prestataires techniques –, superviser le développement du système e-GP et en assurer le déploiement à l’échelle nationale. Les candidatures, attendues avant le 22 mai 2025 à 10 h, devront répondre à des critères rigoureux, reflétant l’enjeu de ce projet structurant.

Le système e-GP, inspiré de modèles comme celui du Sénégal ou de la Corée du Sud, promet de révolutionner la passation des marchés publics. En digitalisant les procédures, il ambitionne de réduire les délais, souvent plombés par des formalités complexes, et de garantir une traçabilité totale des transactions. « Chaque sou dépensé par l’État doit être justifié et accessible à tous », souligne un responsable de l’ARCOP, interrogé sur place. Cette transparence accrue vise à limiter les risques de corruption, un défi persistant dans la gestion des 700 milliards de FCFA de marchés publics annuels au Togo, selon les estimations de 2024.

Le PMADS, moteur de la réforme : investir pour une administration digitale et performante

Lancé en juillet 2024 dans le cadre du Cadre de Partenariat Pays (CPP) 2025-2029 avec la Banque mondiale, le PMADS s’inscrit dans la feuille de route Togo 2025, qui place ainsi la digitalisation au cœur du développement. Doté de 45 milliards de FCFA, ce programme cherche à simplifier les procédures administratives et à renforcer les capacités des institutions publiques. La formation, début 2025, de 60 agents de l’ARCOP et des ministères sur les procédures de passation des marchés, à Davié, a déjà jeté les bases d’une gestion plus performante.

Le projet e-GP s’aligne sur cette dynamique. En s’appuyant sur des outils comme l’Outil de Suivi des Marchés Publics du Togo (OSMAPT), introduit en 2023 pour centraliser les données des contrats, il vise à créer une plateforme unifiée où entreprises, PME et autorités contractantes pourront interagir en temps réel. Cette digitalisation répond à un constat sévère : selon une étude du PNUD de 2022, la lourdeur des procédures et le manque de transparence freinent l’accès des petites entreprises aux marchés publics, limitant leur contribution à l’économie.

Au-delà de la technologie : les défis techniques et humains pour réussir la transition

Le futur chef de projet, véritable chef d’orchestre, devra naviguer entre impératifs techniques et enjeux humains. La plateforme e-GP nécessitera une infrastructure robuste – serveurs sécurisés, interfaces intuitives – et une cybersécurité à toute épreuve, dans un pays où les cyberattaques ont visé des institutions publiques en 2024. Mais au-delà de la technologie, c’est l’adhésion des acteurs qui sera cruciale. « Il faudra former des centaines d’agents et sensibiliser les entreprises, surtout dans les régions », confie une source proche du ministère, évoquant des disparités d’accès au numérique entre Lomé et des villes comme Dapaong.

Le Togo peut s’inspirer de succès régionaux. Le Sénégal, avec son système e-Procurement lancé en 2019, a réduit de 30 % les délais de passation et accru la participation des PME de 25 %, selon la Banque mondiale. Le Togo, qui a déjà digitalisé des services comme la délivrance des casiers judiciaires via le portail service-public.gouv.tg en 2022, dispose d’une base solide pour relever ce défi.

Vers une gouvernance exemplaire : L’e-GP, fondement d’un Togo plus juste et prospère

À Lomé, où les ambitions de Togo 2025 résonnent dans chaque ministère, le projet e-GP est plus qu’une réforme technique : c’est une promesse de justice. En rendant les marchés publics plus accessibles, il pourrait dynamiser le secteur privé, qui représente 60 % des emplois selon le CPP 2025-2029. En réduisant les risques de favoritisme, il renforce la confiance des citoyens dans leurs institutions. « Une administration moderne, c’est une administration au service de tous », martèle un fonctionnaire, les yeux rivés sur l’avenir.

Alors que les candidatures affluent, le compte à rebours est lancé. Dans les rues animées de Lomé, où les motos zigzaguent sous les flamboyants, une révolution silencieuse se prépare. Avec e-GP, le Togo ne se contente pas de moderniser ses marchés publics : il pose les fondations d’une gouvernance dans laquelle chaque contrat signé est un pas vers la prospérité partagée.

Lomé : Des centaines de candidats à l’assaut du concours EAMAU

Lomé : Le concours de l’EAMAU 2025 s’ouvre sous le signe de l’ambition et de l’excellence

Lomé, 13 mai 2025 – Dans l’enceinte vibrante de l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU), une effervescence studieuse a marqué ce mardi le début des épreuves du concours d’entrée pour l’édition 2025. En effet, pas moins de 351 candidats togolais, parmi des milliers à travers les 14 pays membres, ont pris place dans les salles d’examen, armés de crayons et d’espoirs, pour décrocher une place dans cette institution prestigieuse. Par ailleurs, à cette occasion, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka-Malik Natchaba, a fait le déplacement sur  le site du centre d’examen, insufflant un élan d’encouragement aux futurs architectes et urbanistes du continent. Ce concours, véritable sésame vers une formation d’élite, incarne la promesse d’un avenir dans lequel les villes africaines se réinventent avec audace et durabilité.

Des centaines de jeunes Africains passent le concours d'entrée de la prestigieuse EAMAU à Lomé, visant une formation d'élite Marathon intellectuel pour bâtir demain : la rigueur des épreuves du concours l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme

Dès les premières heures, l’EAMAU, nichée dans le quartier de Tokoin, s’est transformée en un théâtre d’aspirations. Les candidats, issus de toutes les séries du baccalauréat, auront à affronter un marathon intellectuel de deux jours, les 13 et 14 mai, avec des épreuves rigoureuses : mathématiques (coefficient 3), dessin, culture générale, français et physique (coefficient 2 chacun). D’ailleurs, ces tests, conçus pour évaluer à la fois la précision scientifique et la sensibilité créative, reflètent la mission de l’EAMAU : former des professionnels capables de façonner des espaces urbains adaptés aux réalités africaines, où croissance démographique et défis climatiques s’entrelacent.

Fondée en 1976 sous l’égide de l’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) et soutenue par l’UNESCO, l’EAMAU demeure une référence continentale. Ses filières – architecture, urbanisme et gestion urbaine – attirent chaque année des talents de pays comme le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire ou le Gabon. « Ce concours est une porte vers l’excellence, mais aussi vers la responsabilité de bâtir un avenir durable pour nos villes », a déclaré le ministre Natchaba lors de sa visite, saluant l’organisation irréprochable des épreuves.

Soutien officiel et sélection drastique : le Ministre Natchaba face aux candidats de l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme

Sous un ciel clément, le professeur Natchaba a parcouru les salles d’examen, échangeant avec les responsables du centre et les candidats. « Votre détermination est une force pour le Togo et pour l’Afrique », a-t-il lancé à un groupe de jeunes, dont certains, encore en classe de terminale, composent sous condition de réussite au baccalauréat. En outre, sa présence, loin d’être protocolaire, a galvanisé les esprits. « Voir le ministre ici, ça nous rappelle l’importance de ce que nous faisons », confie Afi, 19 ans, candidate en architecture, un compas à la main.

Le ministre a également vérifié les conditions d’examen, s’assurant que les mesures anti-fraude, comme l’intégration des brouillons aux copies, soient respectées. Cette rigueur, instaurée ces dernières années, garantit l’équité d’un concours où seuls 20 à 30 candidats par pays sont admis, sur des centaines de postulants.

Au cœur de l’urbanisation africaine : L’EAMAU forme les visionnaires des villes de demain

L’EAMAU, forte de ses 180 crédits pour la licence et 120 pour le master, ne se contente pas de former des techniciens. Elle forge des visionnaires capables de répondre aux défis de l’urbanisation galopante en Afrique, où 60 % de la population vivra en ville d’ici à 2050, selon l’ONU. Ses diplômés, architectes ou urbanistes, œuvrent dans des cabinets, des municipalités ou des ONG, redessinant des métropoles comme Lomé, où des projets comme le Plan de Développement Urbain 2030 prennent forme. La plateforme en ligne de l’école, modernisée en 2024, facilite par ailleurs l’accès à des cours à distance, renforçant son rayonnement.

Le concours, ouvert sans limite d’âge, impose toutefois une barrière pour les bourses : seuls les candidats de 23 ans maximum au 31 décembre 2025 y sont éligibles. Les admis non boursiers, eux, doivent s’acquitter de frais de scolarité de 2,5 millions de FCFA par an, un investissement lourd, mais gage d’une formation d’élite. Les dossiers, déposés jusqu’au 18 avril, ont mobilisé les ministères de tutelle dans chaque pays.

L’EAMAU, ‘l’École des possibles’ : un tremplin pour dessiner l’Afrique de demain

À Lomé, où les rues vibrent d’une énergie créative, ce concours est plus qu’une épreuve : c’est un symbole. Il incarne la foi en une jeunesse capable de transformer les défis en opportunités, de dessiner des villes dans lesquelles l’innovation dialogue avec la tradition. « L’EAMAU, c’est l’école des possibles », souffle un formateur, observant les candidats penchés sur leurs épreuves de dessin géométrique.

En somme, alors que les copies seront acheminées à Lomé pour une correction centralisée, avec des résultats attendus en juillet, les candidats repartent avec un mélange d’espoir et de fierté. Dans leurs regards, on lit la promesse d’un continent qui se construit, brique par brique, sous la plume de ses futurs bâtisseurs. Et à l’EAMAU, cette journée, c’est toute l’Afrique qui a composé pour son avenir.

Lomé : Le CORAF forge des outils pour une agriculture résiliente

À Lomé, l’Afrique de l’Ouest affûte ses outils pour l’Agriculture Climato-Intelligente avec CORAF

Lomé, 13 mai 2025 – Sous le ciel vibrant de la capitale togolaise, un atelier décisif s’est ouvert le lundi 12 mai, porté par une ambition audacieuse : doter les acteurs agricoles d’Afrique de l’Ouest des clés pour évaluer et déployer des technologies climato-intelligentes. Organisé par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), cet événement de cinq jours, inscrit dans le cadre du Programme de Résilience du Système Alimentaire (FSRP), réunit des techniciens, chercheurs et coordinateurs des unités nationales de neuf pays bénéficiaires. Dans un monde dans lequel le climat bouscule les champs, cette formation-action à Lomé se veut un phare, éclairant la voie vers une agriculture productive, adaptable et respectueuse de l’environnement.

Face aux dérèglements climatiques : l’urgence d’évaluer les technologies qui sauvent les récoltes

Face à des sécheresses imprévisibles, des inondations dévastatrices et une érosion des sols galopante, l’agriculture climato-intelligente s’impose comme une réponse incontournable. « Productivité accrue, adaptation au climat, neutralité carbone : voilà les trois piliers qui définissent une technologie intelligente », a martelé le professeur Niéyidouba Lamien, coordonnateur régional du FSRP, lors de l’ouverture des travaux. Pourtant, malgré des innovations prometteuses – comme les variétés de riz résilientes ou la technique Smart-Valleys adoptée au Togo –, leur adoption reste freinée par un manque d’outils d’évaluation standardisés. C’est précisément ce verrou que l’atelier de Lomé ambitionne de faire sauter.

Ce contexte urgent a donné naissance à des programmes ambitieux. C’est ainsi que le FSRP, lancé en juin 2022 à Lomé avec un financement de 570 millions de dollars de la Banque mondiale, couvre aujourd’hui neuf pays, dont le Togo, le Burkina Faso, le Mali et le Niger en phase 1, rejoints par le Ghana, le Tchad, la Sierra Leone et le Sénégal. Piloté par la CEDEAO, le CORAF et le CILSS, il vise à renforcer la résilience des systèmes alimentaires face à l’insécurité alimentaire, touchant 2,3 millions de bénéficiaires directs, dont 40 % de femmes. À Lomé, les participants s’attellent à une mission cruciale : analyser, technologie par technologie, leur conformité aux exigences climatiques, en s’appuyant sur des fiches techniques élaborées par les chercheurs.

Au cœur de l’action : des outils concrets et un langage commun pour les experts sur le terrain

Dans les salles de l’hôtel Sarakawa, l’effervescence est palpable. Une trentaine d’experts, armés de tableurs et de guides méthodologiques, dissèquent des innovations comme RiceAdvice ou le système intégré riz-poisson. « Nous voulons que nos experts parlent le même langage et utilisent les mêmes outils », explique le professeur Lamien. Pour ce faire, chaque technologie est passée au crible : augmente-t-elle les rendements ? Résiste-t-elle aux aléas climatiques ? Réduit-elle l’empreinte carbone ? Ces questions, simples en apparence, exigent aussi une rigueur scientifique pour garantir que les solutions déployées dans les champs soient à la hauteur des enjeux.

Par ailleurs, l’atelier, conçu comme une formation-action, alterne théorie et pratique. Les participants, venant de pays aux réalités agricoles variées, partagent leurs expériences, des plaines rizicoles du Mali aux paysages semi-arides du Niger. De même, une session pratique, prévue en fin de semaine, permettra d’évaluer des technologies sélectionnées par les unités nationales, renforçant ainsi leur appropriation. « Ces outils deviendront les bras techniques des coordinateurs sur le terrain », souligne un formateur du CORAF, les yeux brillants d’espoir.

Accélérer la transition : une dynamique régionale portée par le CORAF et des partenaires engagés

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large. Ainsi, en février 2025, un atelier à Dakar, coorganisé avec l’Alliance de Bioversity International et CIAT, avait déjà promu des technologies climato-intelligentes pour la filière riz, comme le mouillage et le séchage alternatifs (AWD), adoptées par 2,1 millions de producteurs dans la région. Le CORAF, qui coordonne la composante 2 du FSRP axée sur la durabilité de la production, a également formé 30 jeunes chercheurs en méta-analyse en 2024, renforçant les capacités scientifiques régionales. À Lomé, l’accent est mis sur l’harmonisation des approches, essentielle pour une mise à l’échelle efficace des innovations.

Le Togo, hôte de cet atelier, se positionne comme un leader dans l’agriculture climato-intelligente. Avec des projets comme la distribution de kits FSRP dans la préfecture de Kéran ou l’adoption de l’agriculture biologique à Tchamba, le pays aligne ses efforts sur la feuille de route Togo 2025, qui vise une agriculture à haute valeur ajoutée. « Cet atelier est une opportunité pour partager notre expérience et apprendre des autres », confie un technicien togolais, fier de voir Lomé au cœur de cette dynamique régionale.

Forger la résilience de demain : l’espoir d’une agriculture qui s’adapte et nourrit le futur

Alors que les travaux se poursuivent, une certitude émerge : la résilience climatique ne se décrète pas, elle se construit. À Lomé, les participants forgent non seulement des outils, mais aussi une vision commune, où les technologies deviennent des alliées des agriculteurs face aux caprices du climat. « Une technologie qui ne répond pas aux trois piliers n’est pas à la hauteur de nos ambitions », insiste le professeur Lamien, rappelant l’urgence d’une agriculture qui nourrit, protège et dure.

Dans les champs d’Afrique de l’Ouest, où chaque goutte d’eau compte, cet atelier est une lueur d’espoir. En effet, en dotant les acteurs d’outils précis et d’un langage unifié, le CORAF pose les fondations d’un futur dans lequel l’agriculture ne subit plus le climat, mais s’y adapte avec intelligence. À Lomé, cette semaine, c’est une graine de résilience qui est semée, promise à un avenir fécond.

Les FDS togolaises en formation intensive sur la gestion des armes

Dapaong : Former pour sécuriser, le Togo renforce ses remparts contre la prolifération des armes

Dapaong, 13 mai 2025 – Sous le soleil ardent de la région des Savanes, la ville de Dapaong s’est muée en un carrefour de l’engagement sécuritaire. Du 12 au 16 mai, un atelier de renforcement des capacités réunit 50 agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) – police, gendarmerie, douanes et garde forestière – pour affûter leurs compétences dans la gestion sûre et sécurisée des armes et munitions.

Orchestrée par le Programme d’Urgence de Renforcement de la Résilience dans la région des Savanes (PURS), avec l’appui technique du Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) et de la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de Petits Calibres (CNLPAL), cette formation s’inscrit dans le cadre du Programme « Facilité de Prévention pour le Golfe de Guinée », porté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Dans une région vulnérable aux menaces transfrontalières, cet atelier incarne par conséquent, la volonté du Togo de bâtir une paix durable par la maîtrise de ses arsenaux.

À Dapaong, 50 agents des FDS du Togo suivent une formation cruciale sur la gestion sécurisée des armes et munitionsDu détournement au trafic : affûter les compétences pour un rempart contre l’insécurité

Dans la salle de formation, l’atmosphère est studieuse. Les 50 participants, visages, concentrés, absorbent des savoirs cruciaux : protocoles de stockage, traçabilité des munitions, sécurisation des dépôts d’armes. Ces compétences, alignées sur les normes internationales comme les Standards Internationaux de Contrôle des Armes Légères (ISACS) et les Directives Techniques Internationales sur les munitions, visent à réduire les risques de détournement et de trafic illicite. « Chaque arme mal gérée est une menace potentielle pour nos communautés », confie un officier de gendarmerie, ainsi, soulignant l’urgence de telles initiatives dans une région des Savanes marquée par des incursions djihadistes venues du Burkina Faso voisin.

De fait, le nord du Togo, frontalier d’une zone sahélienne en proie à l’instabilité, fait face à des défis sécuritaires croissants. Depuis 2021, des attaques sporadiques, rarement médiatisées, ont entraîné des déplacements de populations, notamment dans les préfectures de Kpendjal et de Tône. Le PURS, lancé la même année avec un budget de 326 milliards de FCFA pour 2024, s’attaque à ces vulnérabilités en combinant infrastructures – comme la centrale solaire de 25 MW à Dapaong, financée par la Banque mondiale – et renforcement des capacités sécuritaires. Cet atelier, financé par le PNUD dans le cadre de la Facilité de prévention pour le Golfe de Guinée, illustre clairement, cette approche holistique visant à stabiliser une région stratégique pour la sous-région.

Une alliance stratégique pour la paix : L’UNREC et le PNUD appuient le Togo

La CNLPAL, de son côté, joue un rôle pivot en coordonnant les efforts nationaux contre la prolifération des armes légères, un fléau qui alimente la criminalité transfrontalière.

Par ailleurs, l’UNREC, basé à Lomé, apporte son expertise en désarmement et contrôle des armes, forgée par des décennies d’accompagnement des États africains. En 2019, l’organisation avait déjà soutenu le Togo dans la destruction de 2 000 armes obsolètes et 10 000 munitions à Lomé, un signal fort en faveur de la paix régionale. Aujourd’hui, elle forme les FDS à des procédures rigoureuses de gestion des stocks, s’appuyant sur des projets antérieurs comme celui de 2017, qui avait permis la réhabilitation de dépôts d’armes togolais.

En appui essentiel, le PNUD, à travers son programme régional, renforce cette dynamique en mobilisant des financements et des partenariats internationaux. « Cette formation n’est pas un simple exercice technique, c’est un investissement dans la paix », affirme un représentant du PNUD à Dapaong, saluant l’engagement des autorités togolaises. En effet, le Togo, sous l’impulsion du président Faure Gnassingbé, s’est engagé à aligner ses actions sur l’initiative « Faire taire les armes d’ici à 2030 » de l’Union africaine, un objectif que cet atelier concrétise à l’échelle locale.

À Dapaong, 50 agents des FDS du Togo suivent une formation cruciale sur la gestion sécurisée des armes et munitionsAgents de première ligne : maîtriser les arsenaux pour protéger les populations locales

Les participants, issus de divers corps des FDS, incarnent la première ligne de défense contre l’insécurité. Pour Afi, une douanière basée à Cinkassé, près de la frontière burkinabè, cette formation est une révélation : « Nous apprenons à identifier les failles dans nos dépôts et à les corriger. » « C’est un pouvoir immense pour protéger nos compatriotes. » En plus, les sessions pratiques, incluant des simulations de contrôle d’armurerie, permettent aux agents de maîtriser des outils comme le marquage des armes, essentiel pour en assurer la traçabilité.

Cet atelier s’inscrit dans une série d’initiatives similaires menées par l’UNREC dans la région. En septembre 2024, un séminaire à Lomé avait réuni 21 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale pour discuter de la gestion des munitions, soulignant l’urgence d’une approche régionale face à la menace des engins explosifs improvisés. À Dapaong, l’accent est mis sur l’appropriation locale, avec des formateurs togolais aux côtés d’experts de l’UNREC, garantissant une transmission durable des savoirs.

Une lueur d’espoir à Dapaong : bâtir la résilience, arme par arme, dans la région des Savanes

À l’ombre des manguiers de Dapaong, cet atelier dépasse le cadre technique pour devenir un symbole de résilience. Dans une région où les écoles ferment sous la menace et où les déplacés affluent, la formation des FDS est un rempart contre le chaos. « Nous ne pouvons pas tout résoudre seuls, mais chaque arme sécurisée est une vie protégée », murmure un formateur, observant les agents en plein exercice.

Alors que la semaine s’achève, les 50 participants repartiront avec des certificats, mais surtout avec une mission : faire de leurs casernes et postes des bastions de sécurité. Dans les Savanes, où chaque jour apporte son lot d’incertitudes, le Togo, avec le soutien de l’UNREC et du PNUD, trace une voie audacieuse : celle d’une paix bâtie, arme par arme, par la rigueur et la détermination.

 

 

Togo : une formation régionale pour sauvegarder les forêts

Bois tropicaux et CITES : Lomé accueille une formation clé pour protéger les forêts

Lomé, 13 mai 2025 – Dans la capitale togolaise, un vent d’espoir souffle sur la préservation des écosystèmes forestiers. En effet, ce mardi, Katari Foli-Bazi, Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, a inauguré une rencontre régionale de formation organisée par l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux (ITTO). Axée sur les avis de commerce non préjudiciable (ACNP) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) pour les espèces de bois inscrites à l’annexe II, cette initiative marque un pas décisif dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources forestières. Devant un parterre de délégués ouest-africains, le Ministre a réaffirmé l’engagement indéfectible du Togo, porté par le président Faure Essozimna Gnassingbé, à protéger ses forêts et sa biodiversité, piliers d’un avenir durable.

Le Togo a accueilli à Lomé une formation régionale cruciale organisée par l'ITTO sur les outils CITES pour un commerce durableLe Togo, acteur majeur : des initiatives fortes pour la gestion durable des forêts

Sous les plafonds élégants d’une salle de conférence à Lomé, Katari Foli-Bazi a donné le ton avec une allocution vibrante, mêlant gravité et optimisme. « Nos forêts ne sont pas seulement un patrimoine, elles sont le souffle de nos communautés et la clé de notre résilience face aux crises climatiques », a-t-il déclaré. Par ailleurs, cette formation, soutenue par l’ITTO, vise à outiller les experts régionaux pour évaluer la durabilité du commerce des espèces ligneuses protégées, comme le pterocarpus erinaceus (kosso) ou l’afzelia africana, inscrites à l’annexe II de la CITES. Ces avis de commerce non préjudiciables, véritable garde-fou, garantissent que l’exploitation de ces essences ne menace pas leur survie.

Le Togo, dont les forêts couvrent aujourd’hui 24,1 % du territoire selon le ministère, s’est imposé comme un acteur régional dans la gestion durable des ressources forestières. Depuis son arrivée au ministère en 2020, Katari Foli-Bazi a multiplié les initiatives : de la campagne visant à planter un milliard d’arbres d’ici à 2030 à l’adhésion, en janvier 2024, à l’Initiative pour la Protection des Éléphants (EPI), qui fait du Togo le 24ᵉ pays membre. Cette rencontre régionale s’inscrit dans la continuité de ces efforts, renforçant la coopération avec des pays voisins comme le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso, également confrontés au fléau du trafic illégal de bois.

CITES et ACNP : les outils essentiels contre l’exploitation sauvage et le trafic

La CITES, entrée en vigueur en 1975 et ratifiée par le Togo en 1978, réglemente le commerce international de plus de 40 000 espèces, dont plusieurs essences forestières prisées en Afrique de l’Ouest. L’annexe II, au cœur de la formation, concerne les espèces non nécessairement menacées d’extinction, mais dont le commerce doit être strictement contrôlé. Au Togo, où le bois représente une ressource économique clé, la mise en œuvre des ACNP est cruciale pour concilier développement et préservation. « Sans une gestion rigoureuse, nous risquons de léguer à nos enfants des terres arides et silencieuses », a averti le ministre, soulignant l’urgence d’agir face à la déforestation, qui a réduit la couverture forestière togolaise de 30 % entre 1990 et 2010.

La formation, qui réunit des douaniers, des forestiers et des scientifiques, aborde des enjeux techniques : évaluation des populations d’espèces, traçabilité des exportations et renforcement des capacités institutionnelles. Elle s’appuie sur l’expertise de l’ITTO, qui a financé des projets au Togo pour un montant de 2,5 millions de dollars depuis 2010, selon des rapports récents. Ces efforts visent à endiguer le commerce illégal, un fléau régional exacerbé par la porosité des frontières et la demande croissante en Asie pour des essences comme le kosso.

Leadership affirmé : du ministère à la présidence, un engagement sans faille pour l’environnement

Katari Foli-Bazi incarne une vision audacieuse pour l’environnement togolais. Sous son impulsion, le pays a lancé en 2024 la troisième édition de la Quinzaine de l’Environnement et du Développement Durable (QEDD), un événement sensibilisant les citoyens aux défis climatiques. Son engagement à la COP27 en 2022, où il a défendu l’Initiative des Marchés Africains du Carbone, a également valu au Togo une reconnaissance internationale. « Le ministre a su transformer les contraintes en opportunités », confie un fonctionnaire du ministère, louant sa capacité à mobiliser partenaires et communautés locales.

Le président Faure Gnassingbé, dont le soutien a été salué par Foli-Bazi lors de l’ouverture, place la durabilité au cœur de sa stratégie nationale. En plus, le Togo, qui ambitionne de porter sa couverture forestière à 25 % d’ici à 2025, investit dans des outils comme une cartographie précise des zones reboisées, ordonnée par le chef de l’État. Ces avancées s’accompagnent aussi d’une lutte accrue contre le trafic de faune, le Togo ayant été identifié comme un hub de transit pour l’ivoire illégal. En rejoignant l’EPI, le pays s’est engagé à démanteler ces réseaux, un combat salué par les ONG comme le WWF.

Le Togo a accueilli à Lomé une formation régionale cruciale organisée par l'ITTO sur les outils CITES pour un commerce durableUne lueur d’espoir régional : former pour sauvegarder l’avenir des Forêts ouest-Africaines

À Lomé, où le parfum des flamboyants se mêle à l’effervescence urbaine, cette formation régionale résonne comme un appel à l’action. Les participants, venus de six pays, repartent avec des outils concrets pour protéger les forêts, poumons de l’Afrique de l’Ouest. « Nous ne pouvons pas échouer, car nos enfants nous regardent », a conclu Katari Foli-Bazi, son regard porté vers un horizon dans lequel le vert des forêts dominerait à nouveau.

En somme, dans un monde dans lequel la biodiversité s’effrite, le Togo, sous la houlette de son Ministre de l’Environnement, trace une voie audacieuse. Cette rencontre, bien plus qu’un atelier technique, est une promesse : celle d’un avenir où les arbres murmurent encore leurs récits aux générations futures. Et à Lomé, ce mardi, cet avenir semble un peu plus proche.

Les sages-femmes togolaises en première ligne pour la santé des femmes

Lomé : Les Sages-Femmes, héroïnes du dépistage, mènent un combat vital contre les cancers féminins

Lomé, 12 mai 2025– Dans un élan de solidarité et de détermination, les sages-femmes du Togo se mobilisent pour faire barrage aux cancers féminins, fléaux silencieux qui menacent la vie de milliers de femmes. En effet, soutenues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA Togo), l’ONU SIDA Togo et les autorités sanitaires nationales, ces héroïnes du quotidien ont orchestré une campagne d’envergure à Lomé, marquée par des chiffres éloquents : 1 510 femmes consultées, 1 380 dépistages du cancer du sein réalisés et 1 084 tests du col de l’utérus effectués. Une initiative qui résonne comme un cri d’urgence : la santé des femmes ne peut plus attendre.

À Lomé, les sages-femmes mènent une campagne vitale contre les cancers féminins, offrant dépistage et espoir à des milliers de femmes Au cœur de Lomé : la maison des sages-femmes, bastion d’un combat vital dont les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Au Togo, le cancer du col de l’utérus figure parmi les plus redoutables, représentant la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes, tandis que le cancer du sein continue de frapper avec une cruelle régularité. Face à ces défis, l’Association des Sages-Femmes du Togo (ASSAFETO), fer de lance de cette campagne, a transformé la « Maison de la Sage-Femme » à Lomé en un bastion de prévention. Depuis 2012, ce lieu emblématique offre des services de dépistage précoce, des traitements par cryothérapie pour les lésions précancéreuses et des consultations essentielles à la santé maternelle.

Mais cette récente opération, menée avec une précision chirurgicale, marque un tournant dans l’engagement des sages-femmes pour une couverture sanitaire plus large. « Chaque femme dépistée est une victoire, chaque vie protégée est une promesse tenue », confie une sage-femme impliquée, le regard empreint de détermination.

Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : en quelques jours, près de 1 400 femmes ont bénéficié d’un dépistage mammaire et plus d’un millier a été examiné pour détecter d’éventuelles anomalies cervicales. D’ailleurs, Ces actes, souvent salvateurs, permettent d’identifier précocement des lésions qui, sans intervention, pourraient évoluer en cancers dévastateurs.

Une synergie cruciale face aux obstacles : le soutien des partenaires clés face aux défis de l’accès et de l’information

Cette campagne n’aurait pas vu le jour sans une collaboration exemplaire entre acteurs locaux et internationaux. L’UNFPA Togo, fidèle à sa mission de promouvoir la santé sexuelle et reproductive, a fourni un soutien logistique et financier crucial, renforçant les capacités des sages-femmes par des formations, notamment en échographie obstétricale. L’OMS, quant à elle, a mobilisé des experts pour superviser les opérations, tandis que l’ONUSIDA Togo a sensibilisé sur les liens entre VIH et cancers féminins, rappelant que les femmes vivant avec le virus sont particulièrement vulnérables.

Les autorités sanitaires togolaises, sous l’égide du ministère de la Santé, ont coordonné cette mobilisation, inscrivant l’initiative dans la journee mondiale des sages-femmes Pourtant, les défis persistent. L’accès au dépistage reste limité dans les zones rurales, où les infrastructures médicales manquent cruellement. De plus, les rumeurs et la méfiance envers les campagnes de santé freinent encore certaines femmes. « Nous devons redoubler d’efforts pour informer et rassurer », souligne une responsable de l’ASSAFETO, plaidant pour des campagnes éducatives plus inclusives.

À Lomé, les sages-femmes mènent une campagne vitale contre les cancers féminins, offrant dépistage et espoir à des milliers de femmes Un appel à l’action et un chemin d’espoir : prévention, vaccination VPH et témoignages émouvants au cœur de la campagne

En somme, au-delà des chiffres, cette campagne porte un message universel : la santé des femmes est un droit inaliénable, une urgence qui transcende les frontières. En écho au slogan SantéPourToutes, les sages-femmes togolaises appellent à un sursaut collectif. « Investir dans la prévention, c’est investir dans l’avenir du Togo », martèle une coordinatrice de l’UNFPA. » Ces efforts se poursuivent avec l’introduction, depuis décembre 2023, de la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) dans le programme national, une arme supplémentaire contre le cancer du col de l’utérus.

Par ailleurs , dans les rues de Lomé, les témoignages affluent. « Sans ce dépistage, je n’aurais jamais su que j’étais à risque », confie une commerçante, reconnaissante. » Une autre, mère de trois enfants, ajoute : « Ces sages-femmes sont nos gardiennes. » Elles nous donnent une chance de vivre. » À travers leur engagement, ces professionnelles tracent un chemin d’espoir, où chaque femme compte, où chaque vie est précieuse.

 

Lomé, carrefour africain de la réflexion sur la dette

LOMÉ : Conférence des UA sur la dette – forger un pacte africain pour financer l’avenir du Continent

Lomé, 12 mai 2025 – Depuis ce lundi, la capitale togolaise vibre au rythme d’un événement d’envergure continentale : la conférence de haut niveau de l’Union Africaine sur la gouvernance de la dette et le financement du développement. Réunis au Centre de conférences de Lomé, Chefs d’État, Ministres, Experts économiques et Figures de la société civile africaine s’attellent à une mission cruciale : forger une réponse collective aux défis de l’endettement public qui pèsent sur l’avenir de l’Afrique. En effet,  Organisée par la Commission de l’Union Africaine en tandem avec le gouvernement togolais, cette rencontre, placée sous le thème « Vers un pacte africain pour une gouvernance efficace de la dette », se veut un tournant décisif.

Lomé accueille la conférence de l'Union Africaine sur la dette et le financement, visant à forger un pacte pour redessinerFace au poids de la dette : l’appel de Faure Gnassingbé pour une voix unifiée et une refonte des règles du jeu financier

Le continent africain, tout d’abord, ploie sous des dettes alourdies par des crises en cascade – pandémie de COVID-19, conflits armés, instabilité politique – qui ont fragilisé ses économies. Les marchés financiers vacillants, les taux d’intérêt écrasants et une mobilisation insuffisante des ressources internes aggravent cette spirale. Face à ce constat, la conférence ambitionne de repenser les paradigmes financiers, en prônant des solutions audacieuses : une position africaine unifiée, des mécanismes de gouvernance renforcés et des financements novateurs, à la fois écologiques et inclusifs. C’est dans ce contexte que le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a donné le ton dès l’ouverture des travaux.

Avec une éloquence tranchante, il a exhorté à une « refonte profonde de la gouvernance financière » africaine et à un système international plus juste. « L’Afrique doit parler d’une seule voix, tisser un récit qui lui appartient, pour faire résonner ses ambitions et ses impératifs », a-t-il martelé. Plus qu’un simple refinancement, il appelle aussi à « redéfinir les règles du jeu » qui régissent l’accès aux capitaux, trop souvent inéquitable pour les nations africaines.

D’ailleurs, un des temps forts de son discours fut sa mise en lumière du lien indissociable entre dette et sécurité. « Une dette est-elle tenable si elle paralyse un État dans sa quête de paix pour ses citoyens ? » « Si elle l’empêche d’adapter son agriculture au chaos climatique ou d’offrir un horizon à sa jeunesse ? », a-t-il interrogé. Ainsi , pour lui, exiger des pays africains qu’ils stabilisent des régions comme le Sahel sans leur en donner les moyens relève d’une « hypocrisie sécuritaire » à bannir.

Débats et pistes concrètes : vers la Déclaration de Lomé et un futur Pacte africain pour une gouvernance renforcée

Les débats, riches et intenses, explorent des pistes concrètes : évaluation autonome de la dette, transparence accrue dans sa gestion et mobilisation de ressources durables. par ailleurs,  Le clou de cette conférence sera l’adoption de la Déclaration de Lomé, un texte appelé à devenir une boussole pour les États membres de l’Union Africaine. » Ce document posera les bases d’un futur Pacte africain de la dette, dont les contours seront affinés lors du prochain sommet de l’organisation. Avec la participation active de l’African Development Bank (AfDB) et d’éminents responsables comme Claver Gatete de la Commission économique pour l’Afrique, l’événement s’ancre dans une volonté de solutions pragmatiques et concertées.

Lomé accueille la conférence de l'Union Africaine sur la dette et le financement, visant à forger un pacte pour redessinerUn esprit d’espoir pour l’avenir : redessiner la souveraineté économique africaine au-delà des chiffres et des défis

En somme, Lomé ne se contente pas d’accueillir des discussions : elle incarne un espoir. Cette conférence, saluée pour son ambition, pourrait redessiner les contours de la souveraineté économique africaine. » En conjuguant résilience et vision, les leaders présents ne se battent pas seulement contre des chiffres ; ils esquissent les fondations d’un continent maître de son destin. Comme l’a résumé un participant : « Ici, on ne parle pas seulement de dettes, mais de vies, d’avenir et de dignité. »

Médiation-UA : entretien entre Dussey et Tshisekedi à Kinshasa

Robert Dussey à Kinshasa : une médiation togolaise pour apaiser l’Est congolais

Dans la touffeur de Kinshasa, un élan d’espoir s’est dessiné le 7 mai dernier. Robert Dussey, Ministre togolais des Affaires étrangères, a foulé le sol de la Cité de l’Union africaine pour s’entretenir avec le Président Félix Tshisekedi, porteur d’un message de paix de son Président, Faure Gnassingbé. Désigné médiateur par l’Union africaine (UA) le 13 avril dernier, Gnassingbé a pris les rênes d’une mission délicate : désamorcer la crise sécuritaire qui embrase l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où les violences du groupe M23, soutenu par le Rwanda, ont plongé des millions de Congolais dans l’exode et la peur. À l’heure où les initiatives régionales peinent, cette médiation togolaise, héritière des Processus de Luanda et de Nairobi, incarne une lueur d’espérance pour une région déchirée.

Face à l’hécatombe dans l’Est de la RDC : les objectifs cruciaux de la mission de paix togolaise

L’Est congolais, riche en minerais, mais ravagé par des décennies de conflits, est un théâtre de tragédies. Depuis janvier 2025, l’offensive fulgurante du M23, accusé par Kinshasa, l’ONU et plusieurs capitales occidentales de bénéficier du soutien militaire rwandais, a bouleversé la région. La prise de Goma, capitale du Nord-Kivu, le 27 janvier, suivie de celle de Bukavu et de Walikale, a précipité plus de 7,3 millions de personnes dans la fuite, dont 780 000 entre novembre 2024 et janvier 2025, selon l’UNHCR.

Environ 7 000 morts et des infrastructures dévastées témoignent de l’ampleur du désastre, le plus grave depuis la deuxième guerre du Congo (1998-2003). Face à cette hécatombe, les efforts de paix antérieurs, notamment le Processus de Luanda piloté par l’Angola, se sont essoufflés, João Lourenço cédant sa place pour se consacrer à la présidence de l’UA. C’est dans ce contexte que Faure Gnassingbé, fort de l’expérience togolaise en médiation régionale, a accepté de reprendre le flambeau.

Robert Dussey, son émissaire, a exposé à Tshisekedi les avancées accomplies depuis avril. « J’ai rendu compte des démarches entreprises pour ramener la paix », a-t-il déclaré, ajoutant que Lomé s’est engagé à poursuivre les discussions avec toutes les parties, y compris le Rwanda et le M23. Cette mission, qui fusionne les cadres de Luanda et de Nairobi, vise à instaurer un cessez-le-feu durable, à faciliter le retrait des forces étrangères – notamment rwandaises, estimées à 12 000 hommes en mars 2025 par l’ONU – et à ouvrir un dialogue inclusif.

Le 7 mai, le ministre togolais Robert Dussey a lancé à Kinshasa la médiation UA de Faure Gnassingbé pour désamorcer la crise dans l'Est RDC.Un ballet diplomatique audacieux face aux blocages : accusations, dialogue et obstacles à la paix

La visite de Dussey s’inscrit dans une séquence diplomatique intense. Le 18 mars, par exemple, Tshisekedi et le Président rwandais Paul Kagame s’étaient rencontrés à Doha, sous l’égide de l’émir du Qatar, appelant à un « cessez-le-feu immédiat ». Le 25 avril, à Washington, les Ministres congolais et rwandais, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe, ont signé une déclaration de principes, s’engageant à respecter la souveraineté mutuelle et à élaborer un accord de paix. Pourtant, les combats persistent, le M23 rejetant les appels à la trêve, arguant de griefs non résolus.

La médiation togolaise, soutenue par l’UA, ambitionne de surmonter ces écueils en impliquant des acteurs clés, dont cinq anciens chefs d’État désignés en février par l’EAC et la SADC : Olusegun Obasanjo, Uhuru Kenyatta, Kgalema Motlanthe, Catherine Samba-Panza et Sahle-Work Zewde. Dussey, connu pour sa diplomatie habile dans des crises ouest-africaines, a insisté sur la nécessité d’un dialogue inclusif, sans préciser toutefois si Kinshasa accepterait de négocier directement avec le M23, une exigence rwandaise que Tshisekedi a jusqu’ici rejetée.

Pour Kinshasa, la RDC accuse Kigali d’exploiter les ressources minières de l’Est, notamment le coltan, dont le M23 tire, selon l’ONU, 800 000 dollars par mois. De son côté, le Rwanda justifie sa présence par la menace des FDLR, un groupe hutu lié au Génocide de 1994, que Kigali accuse Kinshasa de tolérer.

Un défi humanitaire et géopolitique à Kinshasa : 27 millions de vies en détresse et les grands lacs sous haute tension

Au-delà des tractations diplomatiques, la crise congolaise est une catastrophe humanitaire. Avec 27 millions de personnes nécessitant une aide urgente, selon l’OCHA, et des épidémies comme le mpox aggravant la situation, l’urgence est criante. Les hôpitaux de Goma, bombardés en janvier, manquent d’électricité, et les défenseurs des droits humains sont menacés par le M23, rapporte Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO. La fermeture de l’aéroport de Goma, en outre, entrave l’acheminement de l’aide, tandis que 69 000 réfugiés ont fui vers le Burundi depuis janvier.

Sur le plan géopolitique, la crise menace la stabilité des Grands Lacs. Le Burundi, qui a retiré 9 000 de ses 12 000 soldats de l’Est congolais en février, accuse le Rwanda de déstabilisation, tandis que l’Uganda, également impliqué par le passé, intensifie ses déploiements en Ituri. Malgré la résolution unanime du Conseil de sécurité de l’ONU, le 21 février, condamnant le soutien rwandais au M23, l’escalade a persisté, accentuant l’urgence d’une médiation efficace.

MOSCOU 2025 : défilé impérial pour les 80 ans de la victoire

Place Rouge : une célébration éclatante pour le 80ᵉ anniversaire de la victoire de 1945

Ce 9 mai 2025, la Place Rouge de Moscou s’est transformée en un théâtre grandiose pour célébrer le 80ᵉ anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie, un événement ancré dans l’histoire et chargé de symboles géopolitiques. En effet, sous un ciel clair, obtenu après des opérations d’ensemencement des nuages pour garantir des conditions idéales, plus de 11 500 militaires, dont 1 500 vétérans de l’opération spéciale en Ukraine, ont défilé avec une précision martiale, aux côtés de contingents étrangers de Chine, Égypte, Mongolie et Myanmar.

Les chasseurs Su-35 et MiG-29 ont ouvert la partie aérienne, suivis de six Su-25 traçant le drapeau tricolore russe dans le ciel, tandis que les nouveaux systèmes d’artillerie Malva et Jacinthe-K, de 152 mm, ont été présentés pour la première fois, soulignant les avancées technologiques russes. La cérémonie, présidée par Vladimir Poutine, a vu la participation de leaders de 29 pays, notamment d’Afrique, ce qui renforce les liens avec le Sud global. Cet événement, riche en symboles, s’inscrit dans la continuité de la mémoire de la Grande Guerre patriotique, dont la Genèse remonte aux épreuves de 1941-1945.

La genèse d’une Victoire héroïque : l’épreuve Titanique et le sacrifice de 27 millions de Soviétiques

La victoire célébrée aujourd’hui trouve ses racines dans l’épreuve titanesque de la Grande Guerre patriotique, commencée le 22 juin 1941 avec l’invasion nazie lors de l’Opération Barbarossa, la plus grande invasion militaire de l’histoire. Cette offensive, menée par trois groupes d’armées allemands, capturèrent rapidement des territoires vastes, assiégeant Leningrad pendant 872 jours et menaçant Moscou. Malgré des pertes initiales, la contre-offensive soviétique à la bataille de Moscou, en décembre 1941, marqua un tournant, repoussant les Allemands.

La bataille de Stalingrad (1942-1943), où les forces soviétiques encerclèrent et forcèrent la reddition de la 6ᵉ armée allemande, fut décisive, suivie par la bataille de Koursk en 1943, la plus grande bataille de chars jamais vue. Ces victoires permirent à l’Armée rouge de libérer l’Europe de l’Est et de capturer Berlin en mai 1945, signant la capitulation nazie le 8 mai (9 mai à Moscou). Ce triomphe, au prix de 27 millions de vies soviétiques, dont soldats, partisans et civils, forgea l’identité nationale russe et son rôle de superpuissance post-guerre, influençant la géopolitique mondiale et lançant la Guerre froide.

Un spectacle de force et d’unité : des héros d’Ukraine aux nouvelles armes sur la place Rouge

Le défilé, qui a débuté à 10 h 00 et s’est étendu jusqu’à 12 h 00, a suivi un rituel bien rodé. Après le dépôt de fleurs par Poutine et les chefs d’État étrangers au Tombeau du Soldat inconnu, le défilé terrestre a vu défiler des unités historiques en uniformes d’époque, rappelant les fronts de Koursk et Moscou, aux côtés de soldats modernes, notamment ceux de l’opération spéciale en Ukraine.

Les blindés T-90M Proryv et les missiles balistiques intercontinentaux Yars, déjà aperçus en 2024, ont renforcé l’image d’une Russie militairement souveraine. La partie aérienne, ouverte par les Su-35 et MiG-29, a culminé avec les Su-25 traçant le tricolore, un spectacle visuel marquant. Les nouveaux systèmes Malva et Jacinthe-K, capables de frappes précises à longue portée, ont été salués comme des innovations stratégiques, reflétant les efforts de modernisation de l’armée russe.

Un signal géopolitique majeur : le Sud global répond présent et défie le boycott occidental

La présence de contingents militaires de 13 nations, dont la Chine, l’Égypte, la Mongolie et le Myanmar, a ajouté une dimension globale à l’événement. Les Leaders présents, issus de 29 pays, incluaient Xi Jinping de Chine, Luiz Inácio Lula da Silva du Brésil et des représentants africains comme Ibrahim Traoré du Burkina Faso et Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe. Cette diversité, malgré le boycott occidental, souligne les liens croissants avec le Sud global, notamment l’Afrique, où la Russie renforce sa présence via des partenariats économiques et militaires. Les discussions bilatérales, notamment avec Xi Jinping sur le commerce et l’énergie, ont été évoquées, renforçant ainsi l’ambition de Moscou de s’ériger en pivot d’un nouvel ordre multipolaire.

Sous haute tension : un défilé sécurisé contre la menace des drones et dans un climat incertain

Cette célébration intervient dans un climat tendu, marqué par des craintes d’attaques ukrainiennes, avec des fermetures d’aéroports moscovites dues à des drones ces derniers jours. Poutine a même proposé un cessez-le-feu temporaire, rejeté par Kiev, illustrant par là même les tensions actuelles. Malgré ces menaces, la Russie a mobilisé des mesures de sécurité sans précédent, interdisant les feux d’artifice et limitant l’accès à Internet, pour protéger cet événement sacré. Le boycott occidental, dénonçant une instrumentalisation de la mémoire de guerre, contrastant vivement avec la présence des nations alliées, reflétant les divisions géopolitiques actuelles.

L’héritage de la victoire : entre fierté nationale et résilience face aux défis d’aujourd’hui

En somme, pour les Russes, le Jour de la Victoire reste une source de fierté inextinguible, un hommage aux sacrifices de leurs ancêtres. Cette célébration, au-delà de la mémoire, affirme la résilience nationale face aux défis contemporains. Alors que les échos du défilé s’estompent, la mémoire de 1945, portée par les fleurs déposées et les regards tournés vers l’avenir, continue de façonner l’âme d’une nation et ses aspirations globales, dans un monde fracturé mais en quête d’unité.

Léon XIV : Robert Francis Prevost, l’Américain au cœur universel

Vatican : un Pape américain élu pour la première fois – robert Francis Prevost devient LEON XIV

Ce 8 mai 2025, sous un ciel romain vibrant d’attente, le conclave a proclamé son choix : le cardinal Robert Francis Prevost, fils de Chicago, 69 ans, est devenu Léon XIV, le 267ᵉ pape de l’Église catholique. Lorsque la fumée blanche s’est élevée au-dessus de la chapelle Sixtine, un frisson d’espoir a parcouru la place Saint-Pierre. Pour la première fois, un Américain, porteur d’une double citoyenneté péruvienne et d’une vision pastorale ancrée dans l’héritage de François, prend la tête d’une Église en quête de renouveau. Alors que le monde attend sa première bénédiction Urbi et Orbi, le parcours de ce prélat polyglotte, forgé entre les périphéries du Pérou et les coulisses du Vatican, révèle un homme d’équilibre, de compassion et d’audace.

Élection historique au Vatican : l'Américain Robert Francis Prevost devient le pape Léon XIV, premier du genre, pour guider l'Église.De Chicago À Rome : aux sources de la vocation et de la formation du futur Léon XIV

Né le 14 septembre 1955 dans une famille modeste de Dolton, en banlieue sud de Chicago, Robert Francis Prevost grandit dans l’ombre de l’église Saint Mary of the Assumption, où il sert comme enfant de chœur. Fils de Louis, un vétéran de la marine et éducateur, et de Mildred Martínez, d’ascendance espagnole, le jeune Robert baigne dans une foi vivante, nourrie par les plats chaleureux de sa mère qui attirent prêtres et voisins. Dès l’adolescence, sa vocation s’affirme, portée par l’exemple de son père, catéchiste engagé, et la vitalité de sa paroisse. « Même à 14 ans, il savait où il allait », confie un ancien camarade.

Après un brillant parcours académique – un diplôme en mathématiques à l’université Villanova en 1977, suivi d’une maîtrise en théologie à la Catholic Theological Union – Prevost s’engage dans l’Ordre de Saint-Augustin en 1977. Ordonné prêtre en 1982 à Rome, il complète son bagage intellectuel avec une licence et un doctorat en droit canonique à l’Angelicum, où sa thèse explore le rôle du prieur local dans son ordre. Cette rigueur intellectuelle, alliée à une humilité désarmante, deviendra sa marque de fabrique.

Du Pérou au Vatican : un missionnaire au service des périphéries, puis un homme clé de François

Le destin de Prevost prend un tournant décisif en 1985, lorsqu’il rejoint la mission augustinienne au Pérou. À Chulucanas, puis à Trujillo, il s’immerge dans les réalités des pauvres, servant comme curé de paroisse, enseignant au séminaire et vicaire judiciaire. Ces années, marquées par la proximité avec les plus démunis, façonnent sa vision d’une Église « en sortie », chère à François. De retour au Pérou en 2014 comme évêque de Chiclayo, il gagne le respect des fidèles par son écoute et son engagement, tout en naviguant les tensions entre courants théologiques au sein de la conférence épiscopale péruvienne, dont il préside la commission pour l’éducation et la culture.

Élu prieur général des Augustins de 2001 à 2013, Prevost sillonne près de 50 pays, tissant des liens avec des évêques du monde entier depuis le siège romain de l’ordre, à deux pas de Saint-Pierre. Cette expérience globale, renforcée par sa maîtrise de l’anglais, de l’espagnol, de l’italien, du français et du portugais, le prépare à un rôle d’envergure. En 2023, François le nomme préfet du Dicastère pour les évêques, une position stratégique où il révolutionne la sélection des évêques en intégrant trois femmes au processus décisionnel, un geste audacieux salué comme un pas vers l’inclusivité. Élevé Cardinal en septembre 2023, puis Cardinal-Évêque d’Albano en février 2025, Prevost s’impose comme un homme de confiance du défunt pontife.

Léon XIV : un pape américain et péruvien, symbole d’équilibre entre continuité et renouveau

L’élection de Léon XIV, à 69 ans, brise un tabou séculaire : jamais un Américain n’avait accédé au trône de Pierre, en raison des réticences géopolitiques face à la superpuissance états-unienne. Mais Prevost, citoyen péruvien par naturalisation, transcende les frontières. Sa longue expérience en Amérique latine, où vit la moitié des catholiques, et son profil modéré en font un « candidat universel », capable de rallier progressistes et conservateurs.

Proche de la vision de François sur l’écologie, les migrants et l’accueil des marginalisés, il défend une Église pastorale, loin des « petits princes » isolés, tout en s’appuyant sur son expertise en droit canonique pour rassurer les tenants de la tradition. Son soutien à la synodalité, processus cher à François pour une Église plus participative, a pesé  aussi dans le conclave. Dans une rare interview à Vatican News, il déclarait : « Notre premier devoir est de communiquer la beauté et la joie de connaître Jésus. » Ce message, empreint de simplicité et d’espérance, résonne avec une Église confrontée à la polarisation et aux défis de la sécularisation.

Une ombre au tableau de Robert Francis Prevost : les controverses passées sur la gestion des abus sexuels

Cependant, le parcours de Prevost n’est pas exempt de controverses. En 2022, à Chiclayo, des accusations de négligence dans la gestion d’allégations d’abus par deux prêtres ont terni son image, bien que le diocèse ait affirmé avoir suivi les normes canoniques et encouragé les plaignantes à saisir la justice civile. Une autre affaire, datant de son mandat comme provincial des Augustins à Chicago (1999-2001), concerne un prêtre abuseur maintenu trop longtemps en fonction. Ses défenseurs, eux, dénoncent des attaques médiatiques exagérées, mais ces critiques rappellent l’exigence d’une transparence absolue, un défi que Léon XIV devra relever pour restaurer la confiance.

Un Pontife pour un monde fracturé : Léon XIV, entre tradition, réforme et périphéries

En choisissant le nom de Léon XIV, Prevost rend hommage à Léon XIII, pape réformateur du XIXe siècle, connu pour son Encyclique Rerum Novarum sur la justice sociale. Ce choix signale une volonté de concilier tradition et modernité, doctrine et compassion. Alors que les fidèles attendent son premier discours depuis le balcon de Saint-Pierre, le nouveau pape incarne un espoir : celui d’une Église humble, proche des pauvres et capable de dialoguer avec un monde fracturé. De Chicago à Chiclayo, de Rome à l’universalité, Léon XIV, avec sa foi chevillée au cœur et son regard tourné vers les périphéries, s’apprête à écrire une nouvelle page de l’histoire catholique.