Togo trace sa voie : Le siège de CDA, une pierre angulaire de l’avenir numérique

Le 11 mars dernier, sous un ciel éclatant à Lomé, un coup de pioche symbolique a retenti comme un écho d’espoir et d’ambition. Cina Lawson, Ministre de l’Économie Numérique et de la Transformation Digitale du Togo, a posé, aux côtés de son collègue Calixte Batossie Madjoulba, Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, la première pierre du futur siège de Cyber-Défense Africa Togo (CDA). Loin d’être une simple formalité, cette cérémonie a marqué un tournant décisif, un jalon gravé dans le roc de la volonté togolaise de s’ériger en parangon africain de la souveraineté numérique et de la cyber-résilience. L’atmosphère vibrait d’une énergie palpable, mêlant fierté nationale et promesses d’un horizon technologique audacieux.

Les ministres togolais Cina Lawson et Calixte Batossie Madjoulba ont posé la première pierre du nouveau siège de CDA tg à Lomé,Une pionnière à la barre

Cina Lawson, figure tutélaire de cette métamorphose digitale, n’en est pas à son premier coup d’éclat. Depuis son entrée en fonction en 2010, cette diplômée de Sciences Po et de Harvard a insufflé une dynamique sans précédent dans le paysage numérique togolais. Forte d’une expérience forgée au sein de la Banque mondiale et de géants comme Orange et Alcatel-Lucent, elle a su tisser une toile de partenariats stratégiques avec des acteurs mondiaux tels que Google et CSquared. Sous sa houlette, le Togo a franchi des caps vertigineux : premier pays d’Afrique de l’Ouest à déployer la 5G, il a vu son taux de pénétration de l’internet mobile bondir de 1 % en 2010 à 74 % en 2021.

Mais son ambition ne s’arrête pas aux chiffres. Lawson envisage le numérique comme un levier d’inclusion, un pont jeté par-dessus les abîmes de l’inégalité. La crise de LA COVID-19 a été un banc d’essai : avec Novissi, un programme de transferts monétaires numériques, elle a orchestré la distribution de 34 millions de dollars à plus de 920 000 citoyens vulnérables, en s’appuyant sur des outils comme l’intelligence artificielle et les données satellitaires. Une prouesse qui a démontré que le Togo pouvait non seulement suivre le rythme, mais devancer les attentes.

CDA : un rempart et un phare

Le futur siège de CDA Togo, dont la première pierre vient d’être scellée, incarne cette vision. Cyber Defense Africa (CDA_tg), fruit d’un partenariat entre le gouvernement togolais et le groupe polonais Asseco depuis 2019, est bien plus qu’une entité administrative. C’est une sentinelle vigilante, un bastion dédié à la protection des infrastructures numériques publiques et privées face à des menaces toujours plus insidieuses. Mais ce siège ne se contentera pas de jouer les gardiens : il sera un creuset d’excellence, un lieu où naîtront les savoirs et les innovations qui propulseront le Togo dans l’ère de la cyber-résilience.

Doté d’un centre opérationnel ultramoderne, ce bâtiment abritera des experts formés sur place, scrutant en temps réel les pulsations du cyberespace togolais. Il servira aussi de vivier pour une nouvelle génération de spécialistes, comblant un vide criant en compétences numériques dans la région. Enfin, en tant que pôle d’innovation et de recherche, il invitera (entreprises, universités et institutions) à co-créer des solutions taillées pour les défis africains. Ainsi, le Togo ne se contente pas de réagir : il anticipe, il façonne.

Une ambition qui résonne au-delà des frontières

Ce projet n’est pas une simple affaire nationale ; il porte en lui les germes d’un modèle pour l’Afrique. Alors que le continent jongle avec les impératifs de la transformation digitale et les périls de la cybersécurité, le Togo se pose en éclaireur. En alliant leadership visionnaire et alliances internationales, il dessine une voie que d’autres pourraient emprunter. Ce faisant, il s’inscrit dans la lignée de la Stratégie de Transformation Numérique de l’Union africaine, qui rêve d’une économie numérique sécurisée et inclusive d’ici à 2030.

Les défis, pourtant, ne manquent pas. Les cyberattaques se font plus rusées et le fossé numérique persiste dans les zones rurales. Mais avec Cina Lawson aux commandes, le Togo dispose d’une boussole fiable. Comme elle l’a affirmé : « La transformation numérique n’est pas un luxe ; c’est une nécessité pour notre survie et notre prospérité. » Le siège de CDA-Tg est l’incarnation de cette conviction, une forteresse d’idées et de technologies dressée pour protéger et projeter le pays vers demain.

Une aube codée dans le sable

Alors que le soleil s’éclipsait derrière l’horizon à Lomé, les contours encore flous du futur siège de CDA-Togo se dessinaient déjà comme une promesse tangible. Ce n’est pas qu’un édifice de béton et d’acier : c’est un manifeste, un défi lancé aux vents contraires de l’incertitude numérique. En définitive, dans le murmure des machines et l’éclat discret des écrans, le Togo écrit une épopée inédite, celle d’un peuple qui, loin de subir son destin digital, le prend à bras-le-corps pour le sculpter à son image. Et dans cette audace, c’est toute une Afrique qui pourrait un jour se reconnaître.

 

Le Togo forge son rempart contre les inondations

À l’heure où les nuages lourds de la saison des pluies s’amoncellent à l’horizon, le Togo, porté par la vision de son président Faure Essozimna Gnassingbé, se dresse avec une détermination farouche face à la menace des inondations. Loin de se laisser surprendre par les assauts liquides qui ont jadis semé la désolation, le pays tisse aujourd’hui une toile de protection aussi ingénieuse que robuste, mêlant génie humain et vigilance technologique. Dans les artères vibrantes de Lomé, des travaux d’envergure redessinent le paysage, tandis qu’un système d’alerte affûté murmure des promesses de sécurité aux oreilles des habitants.

Des ouvrages taillés dans l’urgence et la prévoyance contre les inondations 

Dans les quartiers d’Awatamé, Gbomamé et Atilamonou, où les eaux ont trop souvent transformé les ruelles en rivières indomptées, une métamorphose s’opère. Les équipes du gouvernement togolais, tels des sculpteurs de l’avenir, réhabilitent et renforcent les canaux de drainage. Ces conduits, autrefois débordés par les caprices du ciel, se voient élargis et consolidés, prêts à engloutir les averses avant qu’elles ne noient les espoirs des riverains. À Gbomamé, les habitants, témoins des ravages passés, observent ces travaux avec un mélange de curiosité et de soulagement, comme si chaque pelletée de terre érigeait un rempart contre les souvenirs douloureux.

Une vigie aux aguets : l’alerte réinventée

Mais la bataille contre les flots ne se joue pas seulement dans la pierre et le mortier. Une sentinelle d’un nouveau genre veille sur le Togo : un dispositif d’alerte précoce, peaufiné avec soin, qui scrute les signes avant-coureurs des déluges. Grâce à un réseau de capteurs et de stations météorologiques, les autorités captent les murmures du ciel et des rivières, transformant ces indices en messages salvateurs. Diffusées par SMS, par les radios communautaires, ces alertes atteignent les foyers en un souffle, offrant aux habitants le temps de se préparer ou de fuir. À Awatamé, où les évacuations précipitées appartiennent encore au récit collectif, ce filet de vigilance est perçu comme une main tendue dans l’obscurité.

Une volonté incarnée au sommet

À la barre de cette croisade contre les eaux, le président Faure Essozimna Gnassingbé se tient en maître d’œuvre inflexible.  Sous son impulsion, des ressources conséquentes ont été mobilisées, des partenariats internationaux scellés et des experts déployés, forgeant une synergie où chaque rouage contribue à l’édifice commun de la résilience.

Le gouvernement togolais renforce la protection des populations contre les inondations avec des travaux d'infrastructure à Lomé Un passé qui enseigne, un futur qui s’écrit

Le Togo n’oublie pas les leçons que les inondations lui ont gravées dans la chair. En 2007, les eaux avaient frappé sans pitié, arrachant des vies et brisant des rêves. Mais de ces cendres humides est née une nouvelle détermination. Les travaux actuels ne sont pas de simples réparations ; ils sont les fondations d’une nation qui refuse de courber l’échine. Chaque canal creusé, chaque alerte testée est un pas vers un lendemain où les pluies ne dicteront plus leur loi, mais se plieront aux ambitions d’un peuple prêt à dompter son destin.

Quand la pluie devient une alliée ?

Alors que les premières gouttes s’apprêtent à tambouriner sur les toits de Lomé, une brise d’optimisme caresse les âmes. Les infrastructures renaissantes et les alertes affûtées dessinent un horizon où la peur cède la place à la maîtrise.

En somme, sous la conduite éclairée de son président, le Togo ne se contente pas de défier les flots ; il les invite à danser à son rythme, transformant chaque averse en une note d’un hymne à la résilience. Et dans ce ballet entre l’homme et la nature, le pays trace une voie lumineuse, où les eaux, jadis bourreaux, deviennent les complices d’un renouveau éclatant.

 

Les MGF au Togo : une lutte pour éteindre un fléau silencieux

Au Togo, un spectre insidieux hante encore l’enfance de nombreuses filles : les mutilations génitales féminines (MGF). En effet, loin d’être une simple coutume, cette pratique est une lame qui tranche dans la chair et l’âme, laissant derrière elle un sillage de douleurs lancinantes, de traumatismes indélébiles et de complications de santé qui volent des vies. Or, ce fléau, ancré dans des traditions tenaces, continue de défier les lois et les consciences. Pourtant, l’heure est venue de briser ce silence oppressant et de rallumer l’espoir en un avenir où les filles togolaises grandissent libres et intactes.

MGF : un mal profondément enraciné

Les MGF, acte consistant à retirer partiellement ou totalement les organes génitaux externes féminins sans raison médicale, sont une plaie béante dans plusieurs régions du Togo. Par ailleurs, dans le nord, notamment la région des Savanes, le taux atteint 7,6 %, un chiffre qui résonne comme une alarme dans le silence. Les filles, souvent âgées de 4 à 14 ans. Cependant, parfois encore nourrissons ou promises au mariage, subissent cette épreuve cruelle, où la chair est coupée et la dignité mutilée. Ce n’est pas un simple héritage culturel : c’est une violence qui marque à jamais.

La loi face à l’ombre des traditions

Depuis 1998, le Togo a brandi un bouclier juridique avec la loi n° 98-016 interdisant formellement les MGF. En 2015, un nouveau code pénal a affûté cette arme légale, punissant plus sévèrement les coupables. Mais si les textes brillent par leur clarté, leur écho reste faible face aux murailles de la tradition. En plus, dans bien des villages, on considère encore les MGF comme un passage obligé, une clé pour le mariage ou un rempart pour l’honneur familial. Cette dissonance entre la loi et les cœurs révèle une vérité criante : le changement ne s’écrit pas seulement sur le papier, il doit s’enraciner dans les esprits.

MGF: des survivantes qui défient le silence

Au cœur de cette tempête, des âmes résilientes émergent. Prenez Aminata, une femme de 38 ans originaire de Dapaong, qui, à 12 ans, a vu son innocence volée par un couteau rituel. Aujourd’hui, elle refuse de ployer sous le poids de ce passé. « Je veux que mes filles grandissent entières », confie-t-elle, la voix teintée d’une détermination farouche. Comme elle, des survivantes et des activistes se dressent, portées par des initiatives comme la campagne « Tolérance Zéro aux MGF », soutenue par l’UNICEF et l’UNFPA. En somme, ces voix sont des éclats de lumière dans l’obscurité, des guides pour un Togo libéré de ce joug.

Une mobilisation mondiale, un combat local

Le monde entier s’est juré, sous la bannière des Nations Unies, d’éteindre les MGF d’ici à 2030. Mais au Togo, l’urgence est palpable. Chaque année, des milliers de filles risquent de tomber sous cette ombre. Ainsi, la clé réside dans une synergie audacieuse : éduquer les jeunes esprits pour qu’ils rejettent la violence déguisée en tradition, engager les hommes (pères, frères, chefs) dans ce combat et offrir aux femmes des ailes économiques pour s’affranchir des chaînes sociales. En outre, des outils comme l’application « Xonam », qui permet de dénoncer les abus, sont des brindilles d’espoir dans ce brasier.

MGF : Ensemble, levons-nous !

Les mutilations génitales féminines ne sont pas une fatalité ; elles sont un ennemi que nous pouvons vaincre. Protéger les filles togolaises, c’est leur rendre leur corps, leur rire, leur avenir. Par conséquent, cela exige une mobilisation sans faille : des lois appliquées avec rigueur, des écoles transformées en remparts de savoir et de droits, des communautés prêtes à réécrire leurs récits. Ensemble, nous pouvons faire taire ce fléau et rendre aux filles la plénitude qu’on leur a trop longtemps arrachée.

Et si, un jour, sous le ciel immense du Togo, les rires des filles s’élevaient, purs et intacts, comme un chant d’aurore ? Ce jour n’est pas un mirage lointain. Il germe dans nos mains unies, dans chaque pas vers la justice, dans chaque cœur qui refuse la résignation. Pour elles, pour demain, faisons de ce rêve une terre promise.

 

Championnats universitaires 2025 : une aube exaltante à l’université de Lomé

Lomé, 13 mars 2025 – La journée du mercredi restera gravée dans les annales de l’Université de Lomé comme le jour où les Championnats Universitaires 2025 ont pris leur envol sous les auspices des Journées culturelles. À cet effet, le ministre Kanka Malick Natchaba a honoré le campus de sa présence pour lancer officiellement les festivités, insufflant à l’événement une gravité empreinte de prestige. Par conséquent, les lieux, baignés d’une lumière printanière, se sont métamorphosés en un sanctuaire de l’effervescence, où les étudiants, galvanisés par l’enjeu, ont convergé pour célébrer le sport dans ce qu’il a de plus noble.

L'Université de Lomé a lancé ses Championnats Universitaires 2025, marquant le début d'une compétition sportive et culturelle intense Championnats Universitaires : une ouverture en apothéose

Premièrement, le rideau s’est levé sur un affrontement inaugural d’une rare intensité, mettant aux prises la Faculté de Droit (FDD), tenante du titre, et la Faculté des Sciences de l’Homme et de la Société (FSHS). En réalité, loin d’une simple entrée en matière, cette rencontre s’est révélée être une fresque vibrante, tissée de moments où l’audace le disputait à la précision. Ainsi, les protagonistes, portés par une fougue indomptable, ont offert un spectacle où chaque passe, chaque interception, chaque élan vers la victoire semblait chargé d’une signification profonde. De fait, le terrain, devenu l’épicentre d’une lutte acharnée, a résonné des clameurs d’un public captivé, suspendu aux aléas d’un duel dans lequel la suprématie se jouait à chaque instant. En somme, cette joute, par sa densité et son éclat, a posé les fondations d’une compétition appelée à briller par son panache.

L'Université de Lomé a lancé ses Championnats Universitaires 2025, marquant le début d'une compétition sportive et culturelle intense Le sport, âme vivante du campus

Deuxièmement, ces championnats, bien plus qu’une succession de matchs, s’érigent en un hymne à la vitalité de la vie universitaire. En effet, à l’Université de Lomé, le sport transcende son essence physique pour devenir un creuset où s’entrelacent l’émulation, la solidarité et l’aspiration à l’excellence. Par ailleurs, les étudiants, issus des diverses facultés, y trouvent une arène dans laquelle s’expriment leurs talents, où les rivalités s’effacent devant l’admiration mutuelle. En définitive, ce rendez-vous annuel, par sa capacité à fédérer, illustre avec éloquence la place cardinale qu’occupe l’activité physique dans l’épanouissement d’une jeunesse studieuse et ambitieuse.

Un horizon ouvert sur l’inattendu

En outre, les Championnats Universitaires 2025 s’annoncent comme une odyssée palpitante, jalonnée de prouesses et de revirements imprévisibles. Par exemple, les équipes, par leur abnégation et leur sens aigu de l’honneur, ont d’emblée donné à cette édition une saveur particulière, empreinte de promesses. En conséquence, des félicitations leur sont dues, non seulement pour leur ardeur sur le terrain, mais aussi pour l’élégance dont elles ont fait preuve dans l’effort.

Dès lors, quels chapitres viendront enrichir cette saga sportive ? Quels héros émergeront de l’ombre pour graver leur nom dans la légende du campus ? Finalement, l’histoire, encore à ses balbutiements, invite chacun à en suivre le cours, le regard tourné vers un avenir où tout reste à conquérir.

Sénégal : Les flammes de la SOCOCIM consument un fléau insidieux

Dans un geste d’une portée autant symbolique que stratégique, les Douanes sénégalaises ont livré aux flammes, hier, un butin aussi colossal que funeste : 2605,16 kilogrammes de cocaïne, dont la valeur marchande s’élève à 208 milliards de francs CFA. Cette incinération, exécutée dans les entrailles incandescentes des fours de la SOCOCIM, marque un coup d’éclat dans la croisade sans relâche que mène le Sénégal contre les artisans du narcotrafic.

Les Douanes sénégalaises ont incinéré 2605 kg de cocaïne d'une valeur de 208 milliards FCFA dans les flamme de la SOCOCIM, Une traque implacable Couronnée par les flammes de la SOCOCIM

Cette masse impressionnante de poudre blanche, désormais réduite à néant, est le fruit d’une année de vigilance acharnée. Tout au long de 2024, les unités douanières, déployées tel un rempart infrangible sur l’ensemble du territoire, ont frappé avec une précision redoutable. Des quais grouillants de Dakar aux confins poussiéreux des frontières, en passant par les corridors aériens et les sentiers ruraux, les saisies se sont multipliées, témoignant d’une lutte sans quartier contre un commerce qui prospère dans l’ombre.

Par ailleurs, la cérémonie d’incinération, orchestrée sous les auspices des autorités administratives, a réuni un cénacle imposant : officiers des forces de défense et de sécurité, émissaires de l’État et partenaires internationaux, tous témoins d’un acte qui transcende la simple destruction matérielle pour s’ériger en manifeste de fermeté. Cette convergence d’acteurs illustre l’ampleur d’une bataille qui, par son envergure transfrontalière, exige une synergie sans faille.

Les Douanes sénégalaises ont incinéré 2605 kg de cocaïne d'une valeur de 208 milliards FCFA dans les flamme de la SOCOCIM, Une lutte enracinée dans un contexte régional alarmant

Le Sénégal, par sa position géographique privilégiée en Afrique de l’Ouest, s’impose comme une cible de choix pour les réseaux criminels qui tissent leur toile à l’échelle planétaire. Cette incinération n’est pas un acte isolé, mais l’écho d’un combat plus vaste, où chaque saisie arrachée aux mains des trafiquants renforce la digue érigée contre un déluge de stupéfiants destiné aux marchés lointains. Face à des adversaires aux stratagèmes toujours plus retors, les Douanes sénégalaises affûtent leurs armes, conjuguant technologie, renseignement et audace.

« L’administration des douanes reste engagée dans la lutte contre le trafic de drogues avec une résolution inébranlable », a proclamé Ousmane Kane, directeur des opérations douanières, dont les paroles, prononcées lors de l’événement, résonnent comme un serment solennel. Il a enjoint les populations à se muer en sentinelles vigilantes, soulignant que « la collaboration accrue entre les citoyens et les Douanes est le socle d’une efficacité renforcée dans cette guerre sournoise ».

La clé d’une victoire : l’union des forces vives

Ce plaidoyer pour une alliance entre l’institution et le peuple n’est pas anodin. Dans un pays où les narcotrafiquants exploitent les interstices de la société pour prospérer, la complicité active des communautés devient une arme décisive. Chaque regard attentif, chaque murmure porté aux oreilles des autorités peut désarmer un réseau, déjouer un convoi, sauver des vies. Cette exhortation à l’unité traduit une vérité profonde : la victoire sur ce fléau ne saurait être l’apanage des seuls uniformes, mais doit s’enraciner dans une mobilisation collective.

Un horizon chargé d’interrogations

En somme, alors que les cendres de cette cargaison néfaste se dispersaient dans l’air, une interrogation lancinante demeurait en suspens : ce brasier de la SOCOCIM , aussi impressionnant soit-il, parviendra-t-il à consumer les racines d’un mal aux ramifications infinies ? Le Sénégal, par cette opération, a réaffirmé sa volonté de tenir tête à l’hydre du narcotrafic. Mais dans cette joute où l’ennemi se réinvente sans cesse, la flamme de la détermination devra-t-elle brûler éternellement pour ne jamais s’éteindre ? L’avenir, entre ombre et lumière, reste un défi à relever, une énigme à déchiffrer.

La filière anacarde à l’aube d’une mue prometteuse

Kara, Togo, 13 mars 2025 – Dans la cité vibrante de Kara, à quelque 420 kilomètres de la bouillonnante Lomé, s’est tenue, hier, la deuxième édition de la Journée Nationale de l’Anacarde (JNAT). En effet, Sous l’égide du Conseil Interprofessionnel de la Filière Anacarde du Togo (CIFAT), cet événement a convié les artisans de cette filière, producteurs, transformateurs, commerçants, à une méditation collective autour d’un thème évocateur : Renforcement des capacités productives et commerciales de la filière anacarde : enjeux et défis. Là, sous un ciel chargé d’attentes, les acteurs ont esquissé les contours d’un avenir où la noix de cajou, ce fruit discret, mais puissant, pourrait s’épanouir pleinement au bénéfice du Togo tout entier.

L’anacarde : une filière en quête de lumière

L’initiative, portée avec ardeur par le CIFAT, s’est donné une mission bicéphale : dévoiler aux habitants de Kara les vertus insoupçonnées de l’anacarde et inciter les Togolais à en faire un mets familier, loin des préjugés d’antan. « Autrefois, ce fruit souffrait d’une aura néfaste, frappé d’interdits fantasques – on le disait incompatible avec le sucre ou le lait », confie Mawuko Komlan Gozan, président du CIFAT, avec une pointe de regret mêlée d’élan. « Pourtant, il regorge de trésors nutritifs. » Cette journée est une tribune pour le dépouiller de ses chaînes mythiques et le parer de ses véritables atours. » Ainsi, au fil des stands et des échanges, la noix de cajou s’est révélée non plus comme une énigme, mais comme un levier de prospérité.

Un pilier économique en pleine ascension

Troisième pilier des exportations agricoles togolaises, derrière le coton et le soja, l’anacarde ne cesse de gravir les échelons. Les chiffres, mis en exergue par Mme Patchali Prénam, directrice préfectorale de l’agriculture de la Kozah, au nom du ministre de tutelle, parlent d’eux-mêmes : de 22 937 tonnes en 2019, la production a bondi à 38 880 tonnes en 2023, un essor de près de 70 % en cinq ans. Cette trajectoire ascendante doit beaucoup à l’engagement des pouvoirs publics, qui, en 2020, ont insufflé 1,5 milliard de francs CFA dans la filière, irriguant ses racines d’un soutien financier crucial. Mais ce tableau éclatant dissimule une fragilité : la transformation, ce maillon essentiel, demeure un défi lancinant.

Le spectre de la valeur ajoutée

Car si la production s’élève, elle s’écoule trop souvent brute vers des horizons lointains. « À peine 10 % de notre récolte est métamorphosée ici », déplore Mawuko Gozan, le regard tourné vers un horizon plus ambitieux. « Les 90 % restants quittent nos terres sans laisser derrière eux l’empreinte d’une richesse accrue. » Ce faible taux de transformation prive le Togo d’emplois, de revenus supplémentaires et d’une présence affirmée sur le marché local, où les produits dérivés peinent à s’imposer face à la concurrence des importations. Le CIFAT, né en 2016 et fédérant cinq groupements à travers le pays, s’est juré d’inverser cette donne, en marchant main dans la main avec un gouvernement résolu à faire de l’anacarde un moteur d’opulence partagée.

 L’anacarde : une moisson d’enjeux, une récolte d’incertitudes

En somme, la journée d’hier à Kara n’a pas seulement célébré la noix de cajou ; elle a également reflété les défis qui jalonnent son parcours. Comment hisser la transformation au rang de priorité sans ébranler les équilibres commerciaux ? Comment conjuguer l’élan productif avec une valorisation qui profite aux communautés locales ? Les réponses, esquissées dans les débats, restent des promesses en suspens.

Car si l’anacarde s’impose comme une manne potentielle, elle demeure à la croisée des vents : entre l’élan d’une filière qui s’éveille et les ombres d’un avenir à façonner. À Kara, les graines d’un renouveau ont été semées ; leur floraison, elle, appartient encore aux jours incertains qui s’annoncent.

CMS: un flambeau de santé s’allume dans l’ombre de Dankpen

Namon, 13 mars 2025 — En ce jour mémorable du 13 mars, la commune de Dankpen 2, nichée dans les terres septentrionales du Togo, a vu s’élever une nouvelle sentinelle de vie. Le professeur Tchin Darré, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a, au nom du chef de l’État, coupé le ruban du Centre Médico-Social (CMS) Anna Maria de Namon, un édifice dont la silhouette se dresse désormais comme un défi aux aléas sanitaires qui meurtrissent la région. D’un coût avoisinant les 300 millions de francs CFA, cet ouvrage, qui conjugue construction et équipements modernes, est le fruit d’une alliance féconde entre l’État togolais et des partenaires éclairés : les ONG ADFE, Togo Nouvelles Horizons et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique (BMZ).

Le CMS Anna Maria de Namon, inauguré par le ministre Tchin Darré à Dankpen 2 , devient un espoir sanitaire face aux défis persistantsLe CMS : un bastion né dans l’urgence

Les fondations de ce joyau, posées en novembre 2022, ont germé pour donner corps à une ambition tangible : renforcer le maillage sanitaire dans un district dans lequel la précarité des infrastructures médicales a longtemps pesé comme une fatalité. Et ce n’est pas une vaine promesse : dès janvier 2025, alors qu’une épidémie de méningite sévissait dans Dankpen, le CMS de Namon, encore en phase finale d’achèvement, s’est mué en bastion de référence, accueillant et soignant les victimes d’un fléau qui, sans cette réponse, aurait pu creuser plus profondément ses sillons de désolation. Ce baptême du feu, loin d’être une simple anecdote, confère à l’édifice une aura de résilience avant même son inauguration officielle.

Le CMS Anna Maria de Namon, inauguré par le ministre Tchin Darré à Dankpen 2 , devient un espoir sanitaire face aux défis persistantsUne cérémonie empreinte d’appels à l’excellence

La cérémonie, empreinte de solennité, a réuni un aréopage d’autorités locales, dont le gouverneur de la région, sous un ciel qui semblait saluer cette avancée. Visitant les lieux, des salles de consultation aux équipements flambant neufs, le ministre Darré n’a pas manqué d’adresser une adjuration vibrante aux acteurs de la santé : faire de ce centre un sanctuaire d’excellence. « Que l’hygiène y soit irréprochable, l’accueil empreint de cœur et l’assiduité un étendard », a-t-il martelé, posant ainsi les jalons d’une mission qui dépasse la pierre et le mortier. Car ce CMS n’est pas qu’un assemblage de murs : il est une réponse aux cris muets des mères, des enfants, des vieillards, trop longtemps privés d’un soin digne à portée de main.

Le CMS : une lueur face à un horizon incertain

Pourtant, si cette inauguration résonne comme une victoire, elle s’accompagne d’une question qui flotte dans l’air aride de Namon. Ce centre, aussi précieux soit-il, pourra-t-il à lui seul endiguer les vagues de maux qui frappent Dankpen, entre épidémies imprévues et défis logistiques ? Les 300 millions investis sont une semence généreuse, mais le sol reste vaste et les besoins, insatiables. Alors que le soleil décline sur cette journée historique, une certitude demeure : le CMS Anna Maria n’est qu’un premier pas, une lueur dans la pénombre. Quant à savoir si elle s’embrasera en torche ou vacillera sous le vent, l’histoire, seule, le dira ou peut-être l’audace des hommes qui l’écrivent.

Une caravane scientifique pour éveiller les vocations féminines en sciences

Dans une société où les disciplines scientifiques peinent encore à attirer un public féminin, l’Université de Kara prend les devants avec une initiative audacieuse : une caravane scientifique itinérante à destination des lycéens de la région de la Kara. Du 10 au 15 mars 2025, cette expédition pédagogique, orchestrée par le Centre d’Accompagnement à la Valorisation des Résultats de recherche-Innovation en Sciences et Technologies (CAVRIS) et le Club Mathématique, se donne pour mission d’insuffler aux jeunes, et en particulier aux filles, une passion pour les sciences exactes.

La caravane scientifique de l’Université de Kara sensibilise les lycéennes aux filières scientifiques à travers des ateliers interactifs, Une approche dynamique pour démystifier les sciences

Bien plus qu’une simple tournée éducative, cette caravane scientifique est une immersion concrète dans l’univers des mathématiques, de la physique et des nouvelles technologies. En effet, soutenue par la Société Togolaise de Physique et la Société des Sciences Mathématiques du Togo, l’initiative repose sur une pédagogie interactive où la manipulation et l’expérimentation remplacent les discours théoriques.

Dès son lancement au Lycée Kara 1, la caravane a capté l’attention des élèves à travers une série de stands thématiques, animés par des étudiantes de l’Université de Kara. Par ailleurs, ces ateliers pratiques permettent d’explorer divers domaines scientifiques :

  • L’électronique : compréhension des circuits électriques de base et démonstration de leur utilité dans la vie courante.
  • L’optique : étude des phénomènes lumineux et découverte des principes fondamentaux de la vision et de l’énergie solaire.
  • Les jeux mathématiques : activités ludiques illustrant des concepts logiques et numériques de manière intuitive.
  • L’impression 3D : démonstration du processus de fabrication additive et de ses applications pratiques dans l’ingénierie et la conception.

Une immersion inspirante pour briser les stéréotypes

En plus, loin d’être une simple exposition de savoirs, cette initiative repose sur un modèle de transmission, par exemple. Plutôt que de se limiter à inciter les jeunes filles à embrasser des carrières scientifiques, les organisateurs ont opté pour une approche plus percutante : leur montrer que d’autres femmes ont déjà investi ce terrain et s’y illustrent avec brio.

Dr Dam-Bé Douti, enseignant-chercheur au département de physique et responsable du CAVRIS, souligne l’urgence d’une telle démarche : « Aujourd’hui, dans nos départements de mathématiques et de physique, les filles représentent à peine 5 % des effectifs. » « Ce chiffre alarmant nous a poussés à repenser notre stratégie. » « Plutôt que de leur demander de rejoindre ces filières, nous leur montrons concrètement que des étudiantes de l’Université de Kara y évoluent déjà avec succès.  L’effet de projection est immédiat. »

Pagdame Tiebekabe, coordinateur du Club Mathématique, abonde dans le même sens : « Cette initiative est un levier essentiel pour stimuler l’ambition des jeunes filles et déconstruire aussi les préjugés qui entourent les métiers scientifiques. »

La caravane scientifique de l’Université de Kara sensibilise les lycéennes aux filières scientifiques à travers des ateliers interactifs, Caravane scientifique : Une rencontre qui marque les esprits

En plus, l’impact de cette caravane scientifique s’est révélé palpable dès ses premières étapes. AMA Magnim Laure, élève en classe de Seconde S au Lycée Kara 1, exprime son enthousiasme après avoir découvert l’impression 3D :

« J’ai été fascinée par la démonstration de l’imprimante 3D. On nous a expliqué la méthode FDM (Fabrication par Dépôt de Matière), qui permet de créer un objet en quelques minutes. Avant, je pensais que ce genre de technologie était réservé aux pays étrangers. Maintenant, je réalise que nous pouvons aussi en bénéficier ici. »

Cette prise de conscience illustre parfaitement l’objectif de la caravane : éveiller des aspirations nouvelles et donner aux jeunes filles les clés pour envisager un avenir dans lequel elles joueront un rôle actif dans le progrès scientifique.

La caravane scientifique : Une initiative à pérenniser

Au-delà des six établissements ciblés cette année, cette caravane scientifique a vocation à s’étendre et à se structurer en un programme durable. Loin d’être un simple événement ponctuel, elle s’impose ainsi comme un véritable catalyseur de changement, un moyen de semer, dès le plus jeune âge, la graine de la curiosité scientifique.

En somme, en brisant les barrières psychologiques qui entravent encore l’accès des filles aux carrières scientifiques, cette initiative redéfinit les perspectives d’une génération. Loin d’être un luxe, l’intégration des femmes dans les sciences est une nécessité pour un développement inclusif et harmonieux. À travers ce projet, l’Université de Kara prouve qu’il ne suffit pas d’inviter les jeunes filles à rejoindre les filières scientifiques : il faut leur donner les moyens d’y croire.

 

Une imposture sous les traits de la Primature : le Togo face à l’audace des escrocs

Lomé, 11 mars 2025 – Dans l’ombre feutrée des institutions togolaises, un vent d’indignation souffle depuis les bureaux de la Primature. En effet, ce mardi, les services officiels ont sonné l’alerte avec une gravité empreinte de fermeté : des individus sans scrupules, drapés dans une fausse respectabilité, usurpent l’identité de Mme Victoire Tomégah-Dogbé, Première Ministre du Togo, pour tendre des pièges aux citoyens. Par des appels insidieux ou des messages perfides, ces malfaiteurs sollicitent une aide fallacieuse, semant le trouble dans l’esprit des âmes candides. Face à cette vilenie, la Primature élève la voix, dénonce l’imposture et appelle à une vigilance sans faille.

La Primature : une machination aux contours perfides

L’arnaque, aussi ingénieuse que méprisable, repose sur une usurpation d’identité aussi audacieuse qu’illégale. Les escrocs, armés d’une rhétorique habile, se font passer pour la Première Ministre ou prétendent agir en son nom, invoquant des besoins fictifs pour soutirer des faveurs ou des fonds. Ces manœuvres, qui exploitent la confiance naturelle des Togolais envers leurs dirigeants, ont été formellement désavouées par les autorités. « Ces messages ne sauraient émaner de Madame la Première Ministre, ni des services de la Primature », martèle un communiqué officiel, dont la clarté tranche avec la duplicité des fraudeurs.

Le phénomène n’est pas inédit dans un monde dans lequel la technologie offre aux malintentionnés des outils d’une redoutable efficacité. Selon des enquêtes récentes menées au Togo et dans la sous-région, les arnaques par usurpation d’identité ont connu une recrudescence, notamment via les réseaux sociaux et les applications de messagerie comme WhatsApp. En 2023, l’Ambassade des États-Unis à Lomé signalait déjà des stratagèmes similaires visant des citoyens togolais, tandis que des statistiques régionales estiment à plusieurs millions de francs CFA les pertes subies par les victimes d’escroqueries numériques chaque année.

La Primature  : une réponse ferme, un appel à la clairvoyance.

La Primature ne se contente pas de déplorer : elle agit. Les auteurs de ces forfaitures, prévient-elle, s’exposent à la rigueur de la justice togolaise. Le Code pénal, dans ses articles relatifs à l’usurpation d’identité et à l’escroquerie, prévoit des sanctions sévères – jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et des amendes conséquentes. Cette fermeté s’accompagne d’un appel vibrant à la population : « Dénoncez ces arnaqueurs ! », exhorte le communiqué, invitant chaque citoyen à devenir sentinelle de sa propre sécurité.

Victoire Tomégah-Dogbé, première femme à occuper le fauteuil de Première Ministre depuis sa nomination en septembre 2020, incarne pour beaucoup un symbole de droiture et de dévouement. Ancienne ministre du Développement à la Base et architecte du Plan National de Développement, elle a bâti sa réputation sur des initiatives concrètes au service des Togolais. Que son nom soit ainsi sali par des imposteurs constitue non seulement une atteinte personnelle, mais aussi une offense à l’intégrité d’une institution au cœur de la gouvernance nationale.

La vigilance comme rempart

Face à cette vague d’audace criminelle, les services de la Primature prodiguent des conseils simples, mais essentiels : méfiez-vous des sollicitations inattendues, vérifiez l’origine des appels ou des messages et signalez toute tentative suspecte aux autorités compétentes. Dans un pays où la solidarité est une vertu cardinale, ces escrocs misent sur la générosité instinctive des citoyens pour prospérer. Mais la ruse, si elle pouvait tromper un instant, ne saurait triompher durablement d’un peuple averti.

En somme, la confiance, si précieuse, est un trésor à protéger. Et dans ce combat discret contre l’imposture, chaque Togolais, en gardant l’œil ouvert, devient le gardien d’un bien plus grand : celui d’une nation qui, face aux mauvais vents, refuse de ployer et choisit, avec une dignité silencieuse, de faire de la vigilance le plus sûr des flambeaux.

 

La digitalisation au secours des vies : une révolution au Togo

Lomé, 11 mars 2025 – Dans les méandres d’un système de santé togolais en quête de renouveau, une lueur d’espoir s’allume sous l’impulsion d’une modernité bienvenue. Aujourd’hui, le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel aux Soins (MSPS Togo) franchit un cap décisif dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.

Grâce à la numérisation des outils de collecte de données, portée par la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME) et la Direction du Système National d’Information Sanitaire et de l’Informatique (DSNISI), le Togo s’engage résolument sur la voie d’une surveillance accrue et d’une réponse plus agile aux drames qui frappent encore trop de familles.

Soutenu par l’Organisation Mondiale de la Santé au Togo (OMSTogo) à travers un appui technique et financier, ce projet, bâti sur la plateforme DHIS2, incarne une promesse : celle de sauver des vies par la puissance des chiffres et de la technologie.

La digitalisation via DHIS2, soutenue par l’OMS, révolutionne la surveillance des décès maternels et néonatals au Togo pour sauver des vies La digitalisation : un défi majeur, une réponse innovante

Le Togo, comme nombre de ses voisins ouest-africains, fait face à un fléau persistant : un taux de mortalité maternelle élevé, oscillant autour de 399 décès pour 100 000 naissances vivantes selon les données de 2021, et une mortalité néonatale qui, avec 43 décès pour 1 000 naissances, reste une plaie ouverte dans le tissu social. Ces chiffres, bien que légèrement en recul, traduisent une urgence criante. Longtemps entravée par des systèmes papier laborieux et des rapports tardifs, la collecte des données sur ces décès souffrait d’un manque de réactivité, rendant les interventions souvent trop tardives pour enrayer les causes profondes.

C’est dans ce contexte que la plateforme DHIS2, déjà adoptée par plus de 80 pays pour gérer leurs systèmes d’information sanitaire, entre en scène. Cet outil numérique, flexible et robuste, permet une centralisation des données en temps réel, une analyse fine des tendances et une identification rapide des zones à risque. Sous l’égide de la DSME et de la DSNISI, les agents de santé togolais, des centres périphériques aux hôpitaux régionaux, disposeront désormais d’outils numériques pour consigner chaque cas avec précision, réduisant ainsi les marges d’erreur et les délais fatidiques.

Un partenariat au service de la vie

L’appui de l’OMS Togo n’est pas un simple geste de soutien : il s’agit d’un levier stratégique. En fournissant une assistance technique pour former les personnels et un financement pour équiper les structures, l’organisation internationale pose les jalons d’une transformation durable. Ce partenariat s’inscrit dans une vision plus large, celle des Objectifs de Développement Durable, notamment le troisième, qui vise à garantir la santé et le bien-être pour tous. En dotant le Togo d’un système de surveillance modernisé, l’OMS renforce la capacité du pays à non seulement recenser les décès, mais aussi à en décrypter les causes, qu’il s’agisse de complications obstétricales, d’un accès limité aux soins ou de pratiques culturelles à réévaluer.

Les premiers échos de cette initiative, relayés sur les réseaux sociaux par OMSTogo, suscitent un enthousiasme mesuré, mais palpable. Les professionnels de santé, souvent débordés, y voient une opportunité de mieux cibler leurs efforts, tandis que les décideurs politiques disposent désormais d’un tableau de bord clair pour orienter les investissements là où ils sont le plus nécessaires.

La digitalisation : une lueur dans l’ombre des statistiques

Si la technologie ne saurait à elle seule effacer les défis structurels (pénurie de personnel, infrastructures vétustes ou inégalités régionales), elle offre une boussole précieuse dans un paysage sanitaire parfois chaotique. La digitalisation via DHIS2 promet de raccourcir le fossé entre l’alerte et l’action, transformant des données brutes en leviers de changement. À terme, ce système pourrait devenir le socle d’une stratégie nationale plus ambitieuse, intégrant la surveillance des décès à des campagnes de prévention et à des améliorations concrètes des soins maternels et néonatals.

En somme, chaque vie sauvée sera une victoire arrachée à l’oubli. Et dans ce Togo qui ose rêver d’un avenir plus sain, la digitalisation, humble servante du progrès, murmure une vérité essentielle : derrière chaque chiffre se cache une histoire, et derrière chaque histoire, une raison de continuer à lutter.