Lomé : Un nouvel élan pour les universités privées

 Togo : vers une gouvernance académique partagée pour les universités privées

 

Lomé, 27 août 2025 – Hier, mardi, la salle de conférence du CIREL-Village du Bénin s’est transformée en un espace de dialogue institutionnel. Des responsables d’universités privées, des représentants du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, des experts et des partenaires se sont réunis. Ils ont participé à un atelier d’échanges consacré à la gestion académique et au projet d’arrêté relatif aux établissements privés d’enseignement supérieur.

Loin d’un simple exercice réglementaire, cette rencontre incarne une volonté politique forte : celle de structurer le sous-secteur privé, de renforcer sa crédibilité et de l’inscrire dans une dynamique nationale de qualité et de complémentarité.

Un texte de loi pour plus de qualité et de transparence

 

Les participants ont examiné en profondeur le projet d’arrêté. Ils ont analysé les causes récurrentes de rejet d’homologation et ont proposé des solutions concrètes aux dysfonctionnements observés. L’objectif est clair : doter les établissements privés d’un cadre réglementaire lisible, équitable et adapté aux réalités du terrain.

Ce texte, en cours d’amendement, vise à :

  • Clarifier les critères d’homologation ;
  • Renforcer les mécanismes de contrôle et d’accompagnement ;
  • Valoriser les initiatives territoriales en matière de formation supérieure.

 

Le ministre s’engage à renforcer la qualité de l’enseignement

 

Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, M. Kanka-Malik Natchaba, a rappelé l’importance stratégique de ce projet d’arrêté.

« Ce texte est un gage de qualité et de crédibilité. Il permettra au secteur privé de jouer pleinement son rôle dans la construction d’une offre de formation adaptée aux besoins du pays », a-t-il déclaré. Il a également souligné la nécessité de renforcer la complémentarité entre les établissements publics et privés, dans une logique de co-construction et de mutualisation des ressources.

À Lomé, un atelier stratégique réunit les responsables des universités privées autour du projet d’arrêté sur l’homologation. Une initiative portée par le ministère de l’Enseignement Supérieur pour structurer le sous-secteur, renforcer la qualité et territorialiser l’offre de formation.

Universités privées : Vers une répartition équitable de l’éducation supérieure

 

Au-delà des normes, c’est une vision territoriale de l’enseignement supérieur qui se dessine. Chaque université privée devient un acteur de développement local, un levier de transformation sociale et un espace de rayonnement intellectuel. En structurant ce sous-secteur, l’État affirme sa volonté de garantir une équité académique sur l’ensemble du territoire national.

 

Un nouveau chapitre pour l’éducation supérieure au Togo

 

À Lomé, l’enseignement supérieur privé n’a pas seulement été discuté : il a été reconnu, valorisé et structuré. Cette rencontre marque le début d’une nouvelle ère pour l’éducation togolaise. Ce dialogue renforce la collaboration entre les acteurs publics et privés. Maintenant, la question se pose : cet atelier pourrait-il devenir le point de départ d’un pacte académique national, où chaque établissement, public ou privé, contribuerait à une formation plus inclusive, plus territorialisée et résolument tournée vers l’avenir ?

Indonésie : deux hommes fouettés en public pour homosexualité

Dans un acte qui a suscité l’indignation internationale, deux jeunes hommes ont été soumis à une punition brutale de 76 coups de fouet chacun à Banda Aceh, en Indonésie, pour avoir entretenu des relations homosexuelles, une pratique considérée comme une infraction grave dans cette région régie par la charia.

 

Indonésie, le 27 août 2025 — Hier, mardi, la province d’Aceh — seule région d’Indonésie à appliquer strictement la charia — a de nouveau fait la une des journaux à la suite de la flagellation publique de deux hommes âgés de 20 et 21 ans, reconnus coupables d’homosexualité. L’exécution de la sentence, prononcée par un tribunal islamique, s’est déroulée dans le parc Bustanussalatin de Banda Aceh, où les deux hommes, identifiés comme QH et RA, ont reçu chacun 76 coups de canne en rotin devant une foule de spectateurs, dont certains filmaient la scène.

Initialement condamnés à 80 coups, leur peine a été réduite de quatre coups en raison des quatre mois passés en détention avant le procès, selon Roslina A. Djalil, responsable de l’application des lois de la charia à Banda Aceh.

En Indonésie, deux hommes ont été publiquement fouettés à Banda Aceh pour relations homosexuelles, conformément à la charia locale. Un événement qui soulève des questions sur les droits humains, les systèmes juridiques régionaux et les limites de la souveraineté religieuse.

 Une dénonciation citoyenne à l’origine de la sentence

 

L’affaire a débuté le 16 juin 2025, lorsqu’un riverain a dénoncé les deux hommes après les avoir surpris en train de s’embrasser et de se tenir dans une toilette publique du parc Taman Sari. Alertée, la police de la charia est intervenue et les a arrêtés, les accusant de violer le code pénal islamique de la province, qui interdit les relations entre personnes de même sexe.

Ce code, en vigueur depuis 2015, découle de l’autonomie spéciale accordée à Aceh en 2001 par le gouvernement central indonésien pour mettre fin à une rébellion séparatiste. Contrairement au reste du pays, où les autorités ne criminalisent pas l’homosexualité, celles d’Aceh infligent jusqu’à 100 coups de fouet aux personnes reconnues coupables de tels actes. Elles appliquent également cette peine pour d’autres infractions, telles que l’adultère, la consommation d’alcool ou le jeu.

En Indonésie, deux hommes ont été publiquement fouettés à Banda Aceh pour relations homosexuelles, conformément à la charia locale. Un événement qui soulève des questions sur les droits humains, les systèmes juridiques régionaux et les limites de la souveraineté religieuse.

 Une vague de protestations s’élève contre les droits humains en Indonésie

 

Cette nouvelle flagellation publique, la cinquième pour homosexualité depuis 2015, a provoqué une vague de condamnations de la part des organisations de défense des droits humains. Montse Ferrer, directrice régionale d’Amnesty International, a qualifié cet acte de « cruauté sanctionnée par l’État » et de « violation flagrante des droits humains ».

Selon un rapport de Human Rights Watch, la communauté LGBT d’Aceh vit dans un climat de peur constante, confrontée à des arrestations arbitraires, des surveillances intrusives et des violences. En février 2025, les autorités avaient déjà fouetté deux autres hommes pour des faits similaires. Après l’intrusion de résidents dans leur logement, l’un a reçu 77 coups et l’autre 82.

 Un débat national sur la justice et les valeurs

 

La charia à Aceh, instaurée à la suite d’un accord de paix en 2005, suscite des débats intenses. Si certains habitants soutiennent ces châtiments, les considérant comme un rempart moral, d’autres, comme l’organisation ILGA Asia, dénoncent une instrumentalisation politique des lois religieuses pour cibler les minorités.

Par ailleurs, les autorités locales, de leur côté, défendent ces pratiques, arguant qu’elles visent à protéger les valeurs islamiques dans une province profondément religieuse.

Muhammad Hidayat, chef de la police de la charia, a ainsi affirmé que « l’homosexualité est largement réprouvée car c’est un acte ignoble » dans la région.

Ce même jour, les autorités de Banda Aceh ont sanctionné d’autres infractions. Elles ont fouetté trois femmes et cinq hommes pour des faits d’adultère, de proximité jugée inappropriée avec une personne de sexe opposé, ou de jeux d’argent en ligne. Ces châtiments, souvent exécutés après la prière du vendredi, attirent des foules, bien que les autorités aient parfois tenté de limiter la présence d’enfants pour éviter leur exposition à ces scènes.

En Indonésie, deux hommes ont été publiquement fouettés à Banda Aceh pour relations homosexuelles, conformément à la charia locale. Un événement qui soulève des questions sur les droits humains, les systèmes juridiques régionaux et les limites de la souveraineté religieuse.

En Indonésie, une réflexion est  nécessaire sur les modèles de justice

 

Au-delà des réalités, ce dernier épisode met en lumière les défis persistants auxquels fait face la communauté LGBT à Aceh, où la surveillance citoyenne et les intrusions dans la vie privée sont monnaie courante. Alors que le gouvernement central indonésien, dirigé par le président Joko Widodo, prône une devise de « l’unité dans la diversité », les lois provinciales d’Aceh continuent de susciter des critiques pour leur incompatibilité avec les normes internationales des droits humains.

Mais au-delà de cette contradiction, la question demeure : comment construire des systèmes de justice qui respectent les identités territoriales tout en garantissant la protection des droits humains ? Comment accompagner les évolutions sociales sans nier les héritages culturels ?

Dans un monde en recomposition, où les revendications identitaires se heurtent aux principes universels, la gouvernance juridique devient un enjeu de cohésion, de transmission et de mobilisation collective.

Des volontaires américains au service du Togo

Togo : Les volontaires américains prêtent serment à Lomé, un élan pour la coopération internationale

 

Lomé, 26 août 2025 Une cérémonie solennelle a marqué l’engagement de nouveaux volontaires américains au Togo, prêts à s’investir dans des projets de développement communautaire. Représentant la Ministre du Développement à la Base, le Dr Abdul-Fahd Fofana, ministre délégué, a présidé l’événement à Lomé, saluant l’élan altruiste de ces volontaires et leur rôle dans le renforcement des liens entre le Togo et les États-Unis. Par ailleurs, cette prestation de serment, symbole d’un engagement partagé, souligne l’importance de la coopération internationale pour le progrès social et économique du pays.

 

Des volontaires américains : une mission de deux ans axée sur les secteurs clés

 

Au cours de cette cérémonie, les volontaires du programme Peace Corps ont juré de mettre leurs compétences au service des communautés togolaises. Ainsi, leur mission, qui s’étendra sur deux ans, se concentrera sur des secteurs clés tels que l’éducation, la santé, l’agriculture et le développement communautaire. Dans son discours, le Dr Fofana a loué leur dévouement, soulignant que leur action s’inscrit dans une dynamique de solidarité internationale, essentielle pour répondre aux défis du développement durable au Togo.

« Votre engagement est une passerelle vers un avenir meilleur, un témoignage de l’amitié entre nos peuples », a-t-il déclaré.

 

Le Peace Corps, un partenaire historique pour le développement

 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une coopération de longue date entre le Togo et le Peace Corps, actif dans le pays depuis 1962. Depuis lors, plus de 2 500 volontaires américains ont servi au Togo, contribuant ainsi à des projets qui touchent des milliers de vies, notamment dans les zones rurales. Leur travail, souvent axé sur l’enseignement de l’anglais, la promotion de la santé publique et l’autonomisation des jeunes, a aussi permis de renforcer les capacités locales et de tisser des liens culturels durables. Cette année, le programme prévoit d’intensifier ses efforts dans l’inclusion financière et l’emploi des jeunes, des priorités alignées avec la vision du gouvernement togolais.

 

La présence du Dr Abdul-Fahd Fofana, une illustration de l’engagement gouvernemental

 

L’engagement du Dr Abdul-Fahd Fofana dans cette cérémonie reflète sa volonté de promouvoir des initiatives concrètes pour l’inclusion et l’emploi, tout en valorisant les partenariats internationaux. D’ailleurs, sa présence à cet événement illustre l’importance accordée par le gouvernement togolais à la mobilisation de toutes les énergies, nationales et étrangères, pour accélérer le développement.

La cérémonie a également réuni des officiels togolais, des représentants de l’ambassade des États-Unis et des membres des communautés locales, tous unis pour célébrer cet engagement commun. Des échanges culturels, incluant des performances artistiques, ont ajouté une touche festive à l’événement, renforçant le sentiment d’unité entre les participants. Le Togo, qui ambitionne de devenir un hub régional de développement, voit dans ces collaborations une opportunité de renforcer ses infrastructures sociales et de promouvoir l’autonomisation de sa jeunesse, qui représente plus de 60 % de sa population.

 

Au-delà des discours, un enjeu d’impact durable

 

En toile de fond, cet événement intervient dans un contexte où le Togo intensifie ses efforts pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Les contributions des volontaires américains, bien que modestes en échelle, sont perçues comme un catalyseur pour des projets locaux, notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé communautaire. Dans la continuité de cette dynamique, comment le Togo peut-il capitaliser sur cet élan de solidarité pour transformer ces projets ponctuels en un développement durable et pérenne pour les communautés locales ?

Foire Adjafi 2025 : Une vitrine entrepreneuriale au service du territoire

 Foire Adjafi 2025 : à Lomé, quand l’emballage devient un enjeu de compétitivité , de santé, de souveraineté et de rayonnement territorial

 

Sur le terrain du lycée d’Agoè, la Foire Adjafi 2025 a ouvert ses portes dans une ambiance à la fois festive et stratégique. Plus de 300 exposants, venus de toutes les régions du Togo, ont investi les stands pour présenter leurs produits, leurs savoir-faire et leurs ambitions. Par ailleurs, cette 13ᵉ édition ne se contente pas d’exposer : elle interroge, elle forme, et elle mobilise autour d’une thématique centrale : le packaging.

Au cœur des échanges, l’emballage n’est pas un simple accessoire. Au contraire, il est perçu comme un levier de compétitivité, de sécurité sanitaire et de projection continentale. Dans un contexte marqué par la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), l’emballage devient un enjeu de souveraineté économique.

Sécurité et responsabilité : le packaging au service de la santé publique

 

La qualité de l’emballage ne relève pas uniquement du marketing. Elle touche directement à la santé publique. Un produit mal conditionné peut altérer sa composition, favoriser la contamination ou induire des risques pour le consommateur. Dans les secteurs agroalimentaires, cosmétiques ou phytothérapeutiques, le packaging devient un garant de traçabilité, de conservation et de sécurité sanitaire.

De ce fait, la Foire Adjafi, en mettant l’accent sur cette dimension, invite aussi  les jeunes entrepreneurs à penser leur production comme un acte de responsabilité territoriale. Chaque produit local bien emballé est un consommateur protégé, une image valorisée, et un marché conquis.

À Lomé, la 13ᵉ édition de la Foire Adjafi met en lumière le rôle stratégique du packaging dans la compétitivité des produits locaux, avec un accent sur la santé, l’inclusion et l’intégration régionale dans le cadre de la ZLECAF.

Foire Adjafi : le gouvernement togolais et ses partenaires, moteurs de l’innovation

 

La cérémonie d’ouverture, présidée par la Ministre Mazamesso ASSIH, a réuni plusieurs figures institutionnelles, économiques et religieuses. Dans son allocution, elle a salué la constance de la Foire Adjafi, devenue un espace de valorisation de la jeunesse entrepreneuriale et de renforcement du tissu économique national. D’ailleurs, la Ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner les TPME dans leur quête de compétitivité, notamment par l’accès aux financements, aux formations et aux outils de structuration.

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo), partenaire historique de la foire, a également marqué sa présence par une intervention du Commissaire Limazie PEYEBINESSO. Il a rappelé que le packaging est bien plus qu’un emballage :

« C’est la première vitrine du produit, la première rencontre avec le consommateur. Un bon emballage est un outil de communication, un garant de qualité, un facteur de différenciation. »

Par conséquent, il a encouragé les entrepreneurs à considérer le packaging comme un investissement stratégique, et non comme un simple coût. Dans le cadre de la ZLECAF, chaque produit togolais devient un ambassadeur du territoire, et son emballage, son passeport vers les marchés africains.

Plus qu’une foire, un écosystème de formation et de dialogue

 

La Foire Adjafi ne se limite pas à l’exposition. Elle propose des forums, des conférences, des animations culturelles et des ateliers pratiques. En outre, elle devient un espace de formation, de réseautage et de dialogue intergénérationnel, où les jeunes entrepreneurs rencontrent les collectivités, les institutions et les experts.

Jusqu’au 7 septembre, le public est invité à découvrir une large gamme de produits locaux, à échanger avec les exposants et à participer à une dynamique collective de valorisation du « made in Togo ».

 

Quand l’emballage raconte l’histoire d’une nation

 

À Lomé, la Foire Adjafi 2025 ne célèbre pas seulement l’entrepreneuriat. Elle interroge les standards, les pratiques, les ambitions. Elle rappelle que l’emballage est un acte de soin, de stratégie et de projection. Dans un monde où l’image et la sécurité du produit comptent autant que son contenu, le packaging devient un enjeu sanitaire, symbolique et territorial. Et si chaque produit togolais, bien emballé, devenait le messager d’un pays qui croit en sa jeunesse, en sa qualité et en son avenir, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de compétitivité régionale ?

Vaccin antipaludique au Togo : avancée sanitaire ou controverse silencieuse ?

Le Togo s’équipe face au paludisme : un vaccin controversé sur la table

C’est en marge de la TICAD 9 à Yokohama que le Président Faure Essozimna Gnassingbé a reçu la directrice exécutive de GAVI, Dr Sania Nishtar. À l’issue de cette rencontre, l’annonce est tombée : le Togo introduira prochainement le vaccin antipaludique RTS,S (Mosquirix), destiné aux enfants de 5 à 17 mois.

Présenté comme une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme, ce vaccin est déjà déployé dans plusieurs pays africains, dont le Ghana, le Kenya et le Cameroun. Il permettrait de réduire les cas graves de paludisme de 30 à 40 %. Pour un pays où cette maladie reste l’une des premières causes de mortalité infantile, l’annonce semble, de prime abord, porteuse d’un immense espoir.

 

La controverse traverse les frontières : les doutes d’un militant et d’une étude

 

Mais derrière cet enthousiasme institutionnel, des voix s’élèvent. Le 30 juin 2024, l’activiste Egountchi Behanzin, s’appuyant sur des publications scientifiques, alertait sur les effets secondaires du vaccin RTS,S, notamment après son introduction en Côte d’Ivoire. Selon lui, une étude de ScienceMagazine aurait observé des cas de méningite, de paludisme cérébral et d’inflammation des membranes cérébrales chez des enfants vaccinés, en particulier des petites filles.

 

Entre faits scientifiques et mythes : le verdict des essais cliniques

 

Cependant, une analyse systématique publiée en juin 2025 nuance ces inquiétudes. L’étude confirme que des effets indésirables graves sont bien survenus lors des essais cliniques, mais leur fréquence reste comparable à celle que l’on observe avec d’autres vaccins pédiatriques.. Plus encore, le taux de mortalité n’a pas montré de différence statistiquement significative entre les groupes vaccinés et non vaccinés. Les données issues des programmes pilotes menés au Ghana, au Kenya et au Malawi ont d’ailleurs montré une réduction de 13 % des décès toutes causes confondues et une baisse de 22 % des hospitalisations pour paludisme sévère.

L’Organisation mondiale de la santé recommande par conséquent l’usage du vaccin dans les zones de transmission modérée à élevée, en complément des autres mesures de prévention. Mais la question demeure : comment garantir que les bénéfices du vaccin l’emportent sur les risques, particulièrement dans des contextes où les systèmes de surveillance sanitaire sont encore fragiles ?

 

Une décision qui engage la nation entière

 

L’introduction du RTS,S au Togo ne concerne pas seulement les autorités sanitaires ; elle engage les familles, les communautés et les professionnels de santé. Le défi est double : garantir une transparence totale sur les effets secondaires et renforcer les capacités locales de suivi post-vaccination. L’enjeu est de taille : dans les zones rurales, où le paludisme fait des ravages, ce vaccin pourrait offrir une protection précieuse, tandis que dans les quartiers urbains, où l’accès à l’information est plus large, les interrogations se multiplient.

 

Vaccin antipaludique  : Au-delà des chiffres, la confiance en jeu

 

Le Togo s’apprête à franchir un cap historique dans sa lutte contre le paludisme. Mais ce pas, aussi stratégique soit-il, ne peut être dissocié d’un devoir de transparence, de vigilance et de responsabilité. Le vaccin RTS,S est porteur d’un immense espoir, mais aussi de questions complexes. Au-delà de la bataille médicale, comment les autorités togolaises vont-elles faire de cet enjeu de santé publique un acte de souveraineté sanitaire et consolider la confiance des citoyens ? La réponse à cette question cruciale sera déterminante pour le succès de cette nouvelle ère de la lutte antipaludique au Togo.

PERECUT : Une impulsion énergétique au cœur du territoire

 Région Centrale : le Togo électrise ses ambitions territoriales avec le déploiement du PERECUT

 

Dans les préfectures de Blitta, Sotouboua, Tchamba, Mô et Tchaoudjo, l’énergie ne se limite plus à une promesse ; elle devient une réalité en construction. En fait , le week-end dernier, les autorités locales et les cadres du ministère des Mines et de l’Énergie se sont réunis pour acter le démarrage opérationnel du Projet d’extension des réseaux électriques des centres urbains du Togo (PERECUT) dans la région Centrale. Ce projet, structurant et symbolique, marque une nouvelle étape dans la stratégie nationale d’électrification. En effet, il vise à réduire les disparités territoriales en matière d’accès à l’énergie, tout en renforçant la résilience des infrastructures urbaines et périurbaines.

 

Le PERECUT en chiffres : 8 localités stratégiques sous les projecteurs

 

Le PERECUT couvrira huit localités stratégiques, confirmant une approche de maillage énergétique cohérent. Ainsi, les travaux prévus dans les préfectures de Blitta, Sotouboua, Tchamba, Mô et Tchaoudjo incluent :

  • 290,2 km de réseau basse tension (BT)
  • 21,1 km de réseau moyenne tension (MT)
  • 36 postes transformateurs

De plus, un volet éclairage public est également prévu, avec l’installation de lampadaires dans les localités bénéficiaires, renforçant la sécurité et la vie nocturne des communautés.

 

Une démarche inclusive au service du citoyen

 

Par ailleurs, le projet intègre un volet de raccordement pour les nouveaux clients, la reprise des abonnés existants sur les nouveaux réseaux, et la pose de compteurs à prépaiement. Cette approche vise à simplifier l’accès à l’électricité, tout en garantissant une gestion transparente et équitable des consommations.

Selon Aboulaye Abbas, directeur de cabinet du ministre des Mines et de l’Énergie, « il s’agit d’étendre le réseau vers les quartiers en pleine croissance. D’autres projets sont en gestation pour desservir les zones encore non couvertes ».

 

L’ambition nationale soutenue par des partenaires de poids

 

L’opérationnalisation du PERECUT dans la région Centrale s’inscrit dans un programme national plus ambitieux :

  • 1681 km de réseau BT
  • 200 km de réseau MT
  • 371 postes transformateurs
  • Un coût global de 46 milliards FCFA

Le financement est assuré par l’Agence française de développement (AFD), la Coopération financière allemande (KfW) et l’Union européenne (UE), témoignant aussi de la confiance des partenaires internationaux dans la trajectoire énergétique du Togo.

 

L’énergie, un levier de souveraineté et de justice sociale

 

À travers le déploiement du PERECUT, le Togo confirme que l’énergie est bien plus qu’un service : c’est un droit, un levier de développement, et un facteur de dignité. Chaque kilomètre de câble posé, chaque transformateur installé, chaque foyer raccordé raconte une histoire – celle d’un territoire qui se modernise, d’un État qui anticipe, et d’une population qui avance. En plus, ce projet d’électrification devient un acte de souveraineté et un outil de justice territoriale, envoyant un signal fort à l’avenir.

Mais au-delà des chiffres et des lampadaires, la véritable question reste : comment cette nouvelle dynamique énergétique va-t-elle transformer le quotidien des Togolais et propulser le développement économique de ces régions encore enclavées ?

Toyota Tsusho s’ancre au Port de Lomé

Togo–Japon : à Yokohama, une rencontre stratégique scelle l’ancrage de Toyota Tsusho à Lomé

 

Le Togo s’affirme comme un hub logistique en Afrique de l’Ouest. En témoigne la décision de Toyota Tsusho Corporation, la branche commerciale du géant japonais, d’y implanter une plateforme logistique et commerciale dès octobre prochain. Bien plus qu’une simple installation d’entreprise, cette initiative incarne une vision de développement durable pour le Togo. En effet, le PDG Ichiro Kashitani a confirmé cette collaboration stratégique avec le Togo lors d’une rencontre avec le Président du conseil Faure Essozimna Gnassingbé à Yokohama, vendredi dernier. Cette décision arrive à un moment clé, où les ports sont vus comme des outils essentiels pour la souveraineté économique et l’union des pays de la région.

Toyota Tsusho à Lomé : une diplomatie économique qui porte ses fruits

 

L’annonce de ce partenariat marque une étape symbolique pour la diplomatie économique togolaise. Elle est le fruit d’un dialogue institutionnel fort qui reflète une ambition partagée : celle de faire du Togo un hub logistique, industriel et technologique au cœur de l’Afrique de l’Ouest. D’ailleurs, lors de l’audience, M. Kashitani a d’ailleurs salué la qualité des échanges avec le Président du Conseil :

« Nous avons été vivement encouragés par ses paroles. Nous allons accroître nos investissements et développer nos activités dans le pays », a-t-il affirmé.

Ces propos soulignent l’alignement parfait entre les ambitions de Toyota Tsusho et la vision stratégique du gouvernement togolais. En plus , cette rencontre illustre une diplomatie économique centrée sur les résultats, où les partenariats ne se limitent pas à des intentions, mais s’inscrivent dans des calendriers opérationnels et des engagements multisectoriels.

 

Toyota Tsusho, au-delà des voitures : l’investissement multisectoriel qui va transformer le Togo

 

Par ailleurs, l’arrivée de Toyota Tsusho ne se limite pas à l’automobile. Elle s’inscrit dans une logique multisectorielle, avec des investissements annoncés dans les énergies renouvelables, la santé et les infrastructures. Ces choix ne sont pas anodins : ils répondent directement aux priorités nationales en matière de transition énergétique, d’accès aux soins et de modernisation des chaînes logistiques.

 

En conséquence, le Port de Lomé, déjà reconnu pour sa performance et sa connectivité régionale, devient ainsi le point d’ancrage d’une stratégie industrielle à haute valeur ajoutée. Toyota Tsusho y développera des activités de distribution, d’importation et de service après-vente, tout en renforçant les capacités locales.

 

Le Togo, un catalyseur pour les investissements étrangers

 

En plus, cette implantation est également le fruit d’une gouvernance proactive. Le Togo, par sa diplomatie économique, multiplie les partenariats structurants avec des acteurs internationaux capables d’accompagner sa transformation. Le dialogue entre Tokyo et Lomé illustre une posture proactive, où les institutions togolaises jouent un rôle de catalyseur pour attirer des investissements porteurs de sens et d’un impact positif sur le développement.

 

Le Port de Lomé accueille Toyota Tsusho Corporation, acteur mondial japonais, dans une dynamique de coopération stratégique autour

Le Port de Lomé, un symbole en mouvement pour un pays en plein essor

 

Enfin, au-delà des chiffres et des infrastructures, c’est tout un territoire qui se mobilise. Le Port de Lomé devient le miroir d’un Togo qui innove, s’ouvre et se construit. Il incarne une dynamique territoriale où les acteurs publics et privés convergent vers une même ambition : faire du pays un modèle de développement inclusif et durable.

À travers cette audience à Yokohama, le Togo démontre sa capacité à tisser des alliances stratégiques, à anticiper les mutations économiques et à inscrire son territoire dans les dynamiques globales. L’implantation de Toyota Tsusho au Port de Lomé n’est pas seulement une opération logistique : c’est un signal fort envoyé à l’Afrique et au monde, celui d’un pays qui transforme ses atouts en leviers d’influence.

À présent, la question cruciale se pose : comment cette alliance peut-elle non seulement redéfinir la place du Togo sur l’échiquier économique régional, mais également servir de modèle pour d’autres nations africaines cherchant à attirer des investissements stratégiques ? Le Port de Lomé, au-delà d’être un lieu de transit, se positionne comme un espace de projection et de transformation, invitant à concevoir le développement comme une véritable co-construction.

Togo : à Lomé, le sport devient langage d’inclusion et de dignité

 

Lomé en fête : les Jeux nationaux de Special Olympics célèbrent le courage et l’inclusion

 

Lomé, 25 août 2025 Samedi dernier, Lomé n’a pas seulement accueilli une compétition, elle a vibré au rythme d’une célébration de la dignité, du dépassement de soi et de la fraternité. En fait, les Jeux nationaux 2025 de Special Olympics ont réuni des athlètes venus de toutes les régions du Togo, tous porteurs d’une même singularité : celle de vivre avec une déficience intellectuelle et de transformer cette réalité en force. Sur les pistes, dans les aires de saut, autour des terrains de pétanque, les performances se sont enchaînées. Cependant, au-delà des médailles, c’est une énergie collective qui s’est exprimée, celle d’un pays qui choisit de faire de l’inclusion un impératif et du sport un levier de reconnaissance.

À Lomé, les Jeux nationaux 2025 de Spécial Olympique ont rassemblé des athlètes venus de tout le Togo. Une célébration du courage, de la performance et de l’inclusion, en route vers les Jeux mondiaux de 2027 au Chili.

Des performances qui racontent des histoires de résilience

 

La compétition a été marquée par des moments forts :

  • En lancer de tennis (féminin), Adabi Fadila de Kpalimé a décroché l’or avec une distance de 12,65 m, suivie par deux athlètes de Lomé.
  • En saut sans élan, Kuété Marie (1,34 m) s’est imposée devant Moladja Kadjidja et Yovo Gracia.
  • En marche 25 m (masculin), Goka Victor de Lomé a pris la tête avec un temps de 8″04, devant Amétépé Frédérick de Kpalimé.

Chaque épreuve a révélé des talents, des visages et des histoires. Ces athlètes, souvent invisibles dans les récits sportifs traditionnels, ont montré que la performance ne se mesure pas seulement en secondes ou en mètres, mais également en courage, en constance et en joie partagée.

 

L’avenir en ligne de mire : Cap sur les Jeux mondiaux 2027

 

Par ailleurs, ces Jeux nationaux constituent une phase de présélection pour les Jeux internationaux de 2026. Ils permettront au Togo de définir son quota de participation aux Jeux mondiaux de 2027 au Chili. En outre, un tirage au sort désignera les médaillés qui représenteront le pays. Toutefois, l’enjeu pour les organisateurs dépasse la simple sélection. Il s’agit de valoriser les efforts de ces athlètes qui s’entraînent depuis plus de huit semaines, souvent dans des conditions modestes, mais avec une détermination exemplaire.

Une parole institutionnelle en faveur de l’inclusion à Lomé

 

Le directeur national de Special Olympics, Gnéni Tchagbélé, a rappelé que ces Jeux s’inscrivent dans le plan de travail annuel du ministère chargé des Sports. « Nous voulons que ces athlètes soient évalués comme tous les autres, dans un cadre structuré, avec des règles, des encouragements et des perspectives », a-t-il déclaré. Il a souligné que Special Olympics est une organisation qui offre des entraînements et des compétitions tout au long de l’année, permettant aux personnes vivant avec une déficience intellectuelle de s’intégrer, de s’exprimer et de partager la joie du sport.

 

Et si le sport devenait le miroir d’une société plus juste ? À Lomé, les Jeux nationaux de Special Olympics ont prouvé que l’excellence ne connaît ni frontières ni normes figées. Ces athlètes ont couru, sauté, lancé, mais surtout, ils ont rassemblé. Ils ont rappelé que l’inclusion ne se décrète pas, elle se construit, épreuve après épreuve, regard après regard. Le Togo a lancé un signal fort : celui d’un pays qui choisit de faire de la différence une richesse et du sport un langage universel. Mais ce n’est qu’un début. Le Togo est-il prêt à soutenir ces athlètes pour qu’ils puissent atteindre l’excellence sur la scène mondiale ?

Togo : La finance en ébullition, les syndicats suspendent leur sit-in

Togo : les syndicats suspendent leur sit-in, mais la mobilisation sociale reste en alerte

 

Au cœur du tissu économique togolais, les visages de la finance se lèvent. Les employés de banque et les agents d’assurance, des figures discrètes, mais essentielles du quotidien, ont décidé de faire entendre leur voix. Derrière les chiffres, ce sont des parcours, des familles et des territoires qui s’expriment. Le sit-in prévu ce lundi 25 août par les syndicats SYNBANK et SYNASSUR a été suspendu hier suite à une rencontre avec le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara , qui a ouvert la voie à un dialogue, avec la promesse d’une audience conjointe avec le ministère de l’Économie et des Finances. Cependant, la mobilisation reste vive.

Le cri du cœur des travailleurs : L’équité et la dignité au centre des revendications

 

Les revendications portées par les syndicats ne relèvent pas seulement de questions salariales. Elles traduisent une quête de reconnaissance et de justice. Les demandes sont claires :

  • L’établissement d’une politique salariale harmonisée dans les établissements financiers.
  • L’accès équitable aux avantages sociaux, tels que les crédits, les aides scolaires, et le soutien familial.
  • L’application de la nouvelle grille au Centre de Formation Bancaire du Togo
  • La dénonciation des licenciements abusifs et des pratiques de harcèlement.
  • L’abandon des poursuites contre une déléguée du personnel d’Ecobank Togo.

Ces demandes dessinent les contours d’un secteur en mutation, où les enjeux humains rejoignent les impératifs économiques.

 

La colère gronde : une onde de choc dans les territoires

 

La récente décision de SUNU Bank Togo de licencier 42 employés pour motif économique a agi comme un catalyseur. Conséquence immédiate : dans les quartiers, les guichets automatiques ont été pris d’assaut dès le week-end, révélant l’inquiétude des usagers face à une possible paralysie du système. Dans un pays où l’accès aux services financiers reste limité, toute perturbation affecte directement les dépôts, les transferts et les crédits, avec des répercussions sur les familles, les commerçants et les artisans.

 

Suspension de  sit-in : un dialogue en cours, mais la vigilance reste de mise.

 

Pour le gouvernement, l’ouverture d’un dialogue vise à préserver la stabilité d’un secteur stratégique. Toutefois, les syndicats restent sur le qui-vive. La suspension du sit-in ne marque pas la fin du mouvement : une grève de 72 heures est déjà annoncée pour les 24, 25 et 26 septembre, si aucune avancée concrète n’est observée. Ce calendrier syndical témoigne d’une stratégie réfléchie, où la négociation reste possible, mais où la pression sociale demeure bien active.

 

Au-delà des revendications salariales, un enjeu de société

 

Au-delà des revendications salariales, ce mouvement interroge la place des travailleurs dans les dynamiques économiques nationales. Il met en lumière les enjeux de justice sociale, de reconnaissance professionnelle et de gouvernance interne dans les institutions financières. Les syndicats ne demandent pas seulement des ajustements : ils portent une vision du travail fondée sur la dignité, la transparence et le respect des droits. Dans un secteur aussi stratégique que celui des banques et des assurances, leur voix devient celle d’un équilibre à reconstruire entre performance économique et responsabilité sociale.

 

La suspension du sit-in n’est qu’un répit. Le Togo entre dans une phase de négociation où chaque geste comptera. Les syndicats ont montré leur capacité à mobiliser, à structurer leurs revendications et à ouvrir le dialogue. Mais la suite dépendra de la volonté politique et de la capacité des institutions à répondre aux attentes. Derrière les chiffres et les procédures, ce sont des vies, des familles et des territoires qui attendent des réponses. Le chantier est lancé, et le pays observe. Alors, le gouvernement est-il prêt à engager les réformes nécessaires pour apaiser le secteur financier, ou la crise est-elle inévitable ?

275 heures pour le Togo : Laurence Assignon, héroïne culinaire d’un peuple en éveil

Lomé, le 22 août 2025 Ce n’était pas qu’un simple marathon culinaire, c’était une épopée nationale ! Dans la nuit du 21 août 2025, au Centre Togolais des Expositions et Foires de Lomé, la cheffe Laurence Assignon a mis un terme à son aventure hors norme : 275 heures de cuisine non-stop, soit 13 jours d’efforts ininterrompus, de passion et de sourires partagés. Une performance qui a transcendé la cuisine pour devenir un cri d’identité, une ode à la résilience togolaise.

À Lomé, la cheffe togolaise Laurence Assignon a tenu les fourneaux pendant 275 heures dans une tentative de record Guinness. Un exploit collectif, porté par la ferveur nationale et la diaspora, qui interroge sur la place du Togo dans l’histoire culinaire mondiale.

Une quête portée par tout un peuple

Depuis le 10 août, la cheffe togolaise s’était lancée dans une tentative audacieuse pour inscrire le Togo dans le prestigieux livre des records Guinness. Ce défi, initialement fixé à 192 heures, a été pulvérisé. Mais au-delà des chiffres, c’est l’élan populaire qui a marqué les esprits. Familles, jeunes, personnalités et surtout la diaspora togolaise, connectée en temps réel, ont suivi chaque plat, chaque geste, chaque moment de doute.

En plus, Lomé s’est transformée en une scène vivante, où la cuisine est devenue un langage de résistance et de célébration.

 Laurence Assignon : une rivalité inattendue, une décision difficile

 

Alors que l’exploit semblait acquis, une nouvelle est venue bouleverser la dynamique : Zainab Olapido, une entrepreneure culinaire nigériane, a lancé sa propre tentative avec un objectif de 340 heures. Face à cette annonce, Laurence Assignon a choisi de mettre fin à son marathon.

les fans de la cheffe ont  accueilli cette décision avec de la déception, car l’espoir d’une victoire définitive était palpable. Pourtant, pour beaucoup, ils considèrent déjà le record comme moralement acquis.

Le Togo, territoire de fierté et de transmission

 

Cet exploit a mis en lumière un talent, un territoire et une mémoire collective. Il a montré que le Togo ne manque ni de ferveur ni de capacité à se mobiliser autour d’un symbole. Par son endurance et sa générosité, Laurence Assignon a incarné la force tranquille d’un peuple en marche.

 Laurence Assignon : une performance qui dépasse les frontières

Au-delà de la compétition, l’acte de Laurence Assignon interroge :

  • Quelle place pour les femmes africaines dans les récits de performance mondiale ?
  • Comment valoriser les talents locaux dans les sphères internationales ?
  • Et surtout, comment transformer un exploit individuel en levier de cohésion nationale ?

Et maintenant ? Le défi est lancé pour la communauté togolaise

Et si le véritable record n’était pas celui homologué, mais celui gravé dans les cœurs ? À Lomé, pendant 13 jours, le Togo a cuisiné son histoire, ses rêves et sa fierté. Au-delà de la compétition, l’acte de Laurence Assignon interroge : comment transformer un exploit individuel en levier de cohésion nationale et de développement durable pour le Togo ? Il est maintenant temps de transformer cette énergie en mouvement durable pour les femmes, les créateurs et tous ceux qui osent rêver grand.