Togo : Dix ans de prison pour quatorze manifestants, un verdict contesté

Dans une atmosphère lourde d’attente et de crispation, la Cour d’assises de Lomé a rendu, dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 février, un verdict qui résonne comme une onde de choc dans le paysage politique togolais. En effet, quatorze personnes, détenues depuis 2018, ont écopé de dix ans de réclusion pour « complot contre la sécurité intérieure de l’État » et « groupement de malfaiteurs ». De plus, le procès, expédié en une journée après six ans d’incarcération préventive, a soulevé une vague d’indignation parmi les défenseurs des droits humains, dénonçant une parodie judiciaire aux allures de règlement de compte politique.

Un procès sous haute tension, un verdict implacable

D’ailleurs, les faits remontent à décembre 2018, lorsqu’un vent contestataire soufflait sur le Togo. Les manifestations, menées par l’opposition et la société civile, revendiquaient une réforme constitutionnelle pour limiter le nombre de mandats présidentiels. En réponse, les autorités avaient proscrit tout rassemblement, imposant une chape de plomb sur la contestation.

C’est dans ce contexte que les accusés ont été arrêtés et détenus sans procès durant six longues années. En conséquence, la justice leur reproche d’avoir bravé l’interdiction en participant à ces rassemblements, bien que les preuves matérielles demeurent lacunaires. À l’issue du procès, la justice a également condamné quatre autres accusés en fuite à vingt ans de réclusion et a émis un mandat d’arrêt international contre eux.

Un dossier marqué par des zones d’ombre et des allégations de torture

Pour la défense, ce verdict est entaché d’irrégularités. Darius Atsoo, avocat des condamnés, ne mâche pas ses mots : « Cette cour d’assises a manqué tout simplement d’audace. » « Elle n’a pas su tirer les conséquences des tortures subies par les accusés. »

Par ailleurs, un autre point crucial, c’est que plusieurs témoignages font état de sévices physiques et psychologiques infligés aux détenus durant leur incarcération. Un argument que la justice togolaise a balayé d’un revers de main, au grand dam des observateurs internationaux.

Le cas d’Abdoul Aziz Goma : un symbole de l’intransigeance judiciaire

Parmi les condamnés, une figure retient particulièrement l’attention : Abdoul Aziz Goma, binational irlando-togolais, arrêté en décembre 2018. Son tort ? Avoir, selon les autorités, financé l’hébergement de jeunes manifestants sans même avoir participé aux manifestations.

En effet, depuis son arrestation, sa détention est dénoncée par plusieurs instances internationales, notamment par la rapporteuse spéciale des Nations unies, Mary Lawlor, qui fustige une « détention arbitraire » assortie de « traitements inhumains ». Sa situation médicale est préoccupante, souffrant d’une pathologie neurologique sévère, aggravée par ses conditions d’incarcération.

Un verdict qui interpelle, une justice sous surveillance

En somme, au-delà des condamnations, ce procès pose une question fondamentale : la justice togolaise a-t-elle su garantir un procès équitable ou s’est-elle transformée en un outil de répression politique ? Pour Esso-Dong Kongah, Directeur Exécutif du Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH), la réponse est sans appel : « Ce procès aurait pu être une opportunité pour rétablir une forme de justice. » Or, les débats ont mis en lumière des lacunes sur les preuves et des vices de procédure. « Nous aurions souhaité une relaxation pure et simple. »

À l’heure où le Togo tente de redorer son image sur la scène internationale, ce verdict risque de raviver les critiques sur le respect des libertés fondamentales et des droits humains. Loin de refermer la page de la contestation, cette décision pourrait bien aussi devenir un nouveau foyer de tension dans un pays où la quête de justice reste un combat quotidien.

Le Togo Brille à la Foire de Surajkund

Dans un élan de synergie culturelle, le Togo s’apprête à dévoiler les facettes méconnues de son génie créatif lors de la 38ᵉ édition de la Foire Internationale de l’Artisanat de Surajkund, en Inde, du 7 au 23 février 2025. En effet, cet événement, bien plus qu’une simple exposition, incarne un creuset interculturel  où les nations rivalisent de finesse pour y graver leur empreinte. Porté par l’association Zogbéadji, pilier de l’engagement social et humanitaire depuis deux décennies, le pays entend y tisser une narration artistique aussi captivante qu’inédite.  

Une délégation togolaise aux artisans aguerris : l’alliance de la jeunesse et de la sagesse

L’équipe, composée d’une pléiade de jeunes talents et de maîtres-artisans rompus aux techniques ancestrales, incarne la dialectique entre tradition et innovation. Ces créateurs, sélectionnés pour leur dextérité et leur capacité à transmuter la matière en œuvres d’âme, ont bénéficié d’un conciliabule stratégique avec le représentant indien au Togo. Objectif : affiner leur approche selon des directives méticuleuses, afin d’épouser les attentes d’un public international tout en préservant l’authenticité de leur art.  

Zogbéadji : bien plus qu’une troupe, un vecteur de diplomatie culturelle 

Fondée sur des liens d’amitié et de coopération bilatérale entre le Togo et l’Inde, l’association Zogbéadji transcende son rôle de simple ambassadeur. Elle incarne une philosophie de l’échange, où chaque pièce exposée  textiles vibrants, sculptures évocatrices, ornements ritualistes  devient un chapitre d’un dialogue silencieux mais éloquent. « C’est une catharsis collective : nos œuvres racontent des histoires de résilience, de spiritualité et d’harmonie avec la nature », confie un membre de la délégation.  

Le Togo à l’aube d’une odyssée artisanale à la 38ᵉ Foire Internationale de Surajkund : Zogbéadji, ambassadeur d’un patrimoine transcendé Surajkund : un laboratoire de visibilité et de synergies économiques 

Au-delà de l’émerveillement esthétique, cette foire, fréquentée par des millions de visiteurs et d’acheteurs internationaux, offre un écosystème fertile pour des partenariats durables. Par ailleurs, Les artisans togolais y expérimenteront une alchimie commerciale cruciale : valoriser leur travail à sa juste mesure, dans un marché globalisé souvent sourd aux récits locaux. Les responsables togolais, en adressant leurs vœux empreints de solennité à la troupe, ont souligné l’enjeu : « Chaque pièce vendue est une semence plantée pour l’économie locale. »  

Perspectives : quand l’artisanat réinvente le soft power

En plus, cette participation s’inscrit dans une stratégie plus vaste de désenclavement culturel du Togo. En s’appropriant des plateformes comme Surajkund, le pays ne se contente pas de vendre ; il éduque, fascine et construit des ponts. L’Inde, partenaire historique, apparaît ici comme un catalyseur de visibilité, offrant son savoir-faire logistique en échange d’une immersion dans un patrimoine togolais trop souvent invisibilisé.  

l’art comme langage universel

Alors que Zogbéadji s’envole vers l’Inde, c’est une part de l’âme togolaise qui prend son envol. Dans chaque sculpture, chaque étoffe, réside une invitation à redécouvrir un pays où l’artisanat n’est pas un métier, mais une grammaire existentielle. Surajkund 2025 ne sera pas simplement une foire : ce sera une sémaphore culturelle, un signal lumineux attestant que le Togo, à travers ses artisans, maîtrise l’art de parler au monde sans prononcer un mot.

 

Le Togo sème les graines d’une agriculture moderne et durable

Lomé, 5 février 2025 Le secteur agricole togolais vit une période de profonde mutation. Alors que se profile à l’horizon la deuxième édition du Forum des Producteurs Agricoles du Togo (FoPAT), les acteurs de la filière agricole sont mobilisés pour relever les défis d’une agriculture moderne et durable.

En effet, lancé en 2023 à l’initiative du Chef de l’État, le FoPAT s’est rapidement imposé comme un rendez-vous incontournable pour les acteurs du secteur agricole. Cette plateforme de dialogue et d’échanges permet de faire le point sur les avancées, d’identifier les défis et de définir les orientations stratégiques pour le développement de l’agriculture togolaise.

Des consultations régionales pour une agriculture inclusive

En prélude à la prochaine édition du FoPAT, le ministère de l’Agriculture a organisé une série de consultations régionales. Ces rencontres ont permis de recueillir les attentes et les propositions des producteurs, des acteurs de la société civile et des partenaires techniques et financiers. Les échanges ont porté sur des thématiques aussi variées que la mécanisation agricole, l’accès aux entrants, la valorisation des produits agricoles ou encore l’adaptation au changement climatique.

Les réunions ont aussi servi à faire un état des lieux des actions menées depuis la première édition du FoPAT et à repérer les avancées obtenues. Les participants ont souligné l’importance de renforcer la coordination entre les différents acteurs de la filière agricole, d’améliorer l’accès au financement et de développer des infrastructures rurales adaptées.

Des défis à relever pour une agriculture durable

Si des avancées significatives ont été réalisées, de nombreux défis restent à relever. Le changement climatique, qui se manifeste par des sécheresses récurrentes et des inondations, constitue une menace sérieuse pour la production agricole. Par ailleurs, les petits exploitants agricoles, qui représentent la majorité des producteurs, peinent à accéder aux technologies modernes et aux marchés.

Les enjeux du FoPAT 2025

Par ailleurs, la deuxième édition du FoPAT se présentera comme un moment clé pour définir les orientations futures de l’agriculture togolaise. Les échanges qui y auront lieu sauront :

  • Renforcer la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique ;
  • Améliorer l’accès des producteurs aux entrants, aux financements et aux marchés ;
  • Développeur des filières agricoles compétitives et durables ;
  • Favoriser l’émergence d’une agriculture intelligente qui allie productivité, équité et préservation de l’environnement.

En somme, en s’appuyant sur les résultats des consultations régionales, le FoPAT 2025 devrait permettre de définir un cadre stratégique pour le développement de l’agriculture togolaise à l’horizon 2030.

 

Le Gouverneur du Grand Lomé tisse des liens avec les chefs traditionnels

Lomé, 5 février 2025 Dans une démarche de rapprochement et de concertation, Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, Gouverneur du District Autonome du Grand Lomé (DAGL), s’est rendue au domicile du chef du canton d’Aflao Gakli, où elle a été reçue par les onze chefs traditionnels du Grand Lomé. Cette rencontre, marquée par une ambiance conviviale, a été l’occasion de renforcer les liens entre l’administration et les gardiens des us et coutumes.

Le Gouverneur du Grand Lomé rencontre les chefs des cantons pour discuter des enjeux locaux et renforcer la collaboration.En effet, accompagné de ses plus proches collaborateurs, le Gouverneur a tenu à saluer personnellement ces figures emblématiques de la société traditionnelle. « Notre présence témoigne ici de notre volonté d’établir un dialogue constructif et régulier avec les chefs traditionnels, qui jouent un rôle essentiel dans le maintien de la cohésion sociale », a-t-elle déclaré.

De leur côté, les chefs traditionnels ont exprimé leur satisfaction devant cette initiative. « Cette visite nous honore et marque une nouvelle étape dans la collaboration entre les autorités administratives et les autorités coutumières », a souligné Togbui Djidjolé DETU X, porte-parole des chefs traditionnels.

Le Gouverneur du Grand Lomé rencontre les chefs des cantons pour discuter des enjeux locaux et renforcer la collaboration.Des échanges fructueux autour des enjeux locaux entre le Gouverneur et les chefs des cantons

Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur les préoccupations des populations locales. En plus, les chefs traditionnels ont notamment évoqué la nécessité d’améliorer les infrastructures routières, notamment en reprofilant les voies non revêtues et en entretenant les routes bitumées. Ils ont également souligné l’importance de renforcer les systèmes de drainage pour prévenir les inondations et de doter le Grand Lomé d’un nouveau cimetière.

Par ailleurs, le Gouverneur a attentivement pris note de ces doléances et s’est engagé à transmettre les préoccupations des chefs traditionnels aux autorités compétentes. Elle a aussi souligné l’importance d’une collaboration étroite entre l’administration et les chefs traditionnels pour trouver des solutions durables aux problèmes rencontrés par les populations.

Une gouvernance participative au cœur des préoccupations

Cette rencontre illustre la volonté du Gouverneur de mettre en place une gouvernance participative, où les citoyens prennent part aux décisions qui les concernent. En privilégiant le dialogue avec les chefs traditionnels, le DAGL s’assure de prendre en compte les spécificités locales et de répondre au mieux aux attentes des populations.

En somme, cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement entre les pouvoirs publics et la société civile, visant à renforcer la cohésion sociale et à favoriser le développement durable du Grand Lomé.

 

Atakpamé, vitrine du dynamisme économique des Plateaux

La ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, Manuella M. Santos, a effectué une immersion au cœur du tissu économique des Plateaux lors de sa récente visite dans la région. En effet, en marge des ateliers de présentation de la Stratégie de Marketing Territorial (SMT), la ministre a saisi l’opportunité de découvrir des entreprises locales emblématiques, révélatrices du potentiel économique diversifié de cette partie du pays.

La ministre Manuella M. Santos met en lumière le dynamisme économique des Plateaux en visitant des entreprises locales innovantes.Des pépites industrielles au cœur des plateaux

Trois entreprises ont particulièrement retenu l’attention du ministre : Benart Afrique, Togo Flours et Kari Kari. Chacune, à sa manière, incarne le dynamisme et l’ingéniosité du secteur privé togolais.

Benart Afrique, projeté sur le site historique de la première usine textile du Togo à Datcha, perpétue une tradition industrielle tout en se projetant dans l’avenir. En relançant cette unité de production, l’entreprise contribue non seulement à la revitalisation du secteur textile, mais aussi à la préservation d’un patrimoine industriel.

Au cœur de la vallée de l’Agou, Togo Flours s’engage dans une démarche de valorisation des produits du terroir. L’entreprise transforme avec le savoir-faire des ingrédients locaux d’exception, tels que le cacao, le poivre, le curcuma, les fruits tropicaux et les tubercules, offrant ainsi une large gamme de produits agroalimentaires de qualité.

De son côté, Kari Kari, à Kpalimé, a mis en valeur la diversité des cultures de la région en élaborant des produits cosmétiques naturels à base de plantes locales. En plus, ces deux entreprises illustrent parfaitement comment les ressources naturelles peuvent être transformées en produits à haute valeur ajoutée, créant ainsi de la richesse et de l’emploi.

La ministre Manuella M. Santos met en lumière le dynamisme économique des Plateaux en visitant des entreprises locales innovantes.Un écosystème favorable à l’entrepreneuriat

La ministre Manuella M. Santos s’est félicitée pour la vitalité du tissu économique des Plateaux et a également salué la détermination des entrepreneurs locaux. « Ces entreprises sont de véritables locomotives pour le développement de leur région et pour l’ensemble du pays », a-t-elle déclaré.

En somme, la visite du ministre dans les Plateaux est une nouvelle illustration de l’engagement du gouvernement à soutenir le secteur privé et à favoriser la création d’emplois. La mise en œuvre de la Stratégie de Marketing Territorial devrait permettre de renforcer encore davantage l’attractivité de la région et d’attirer de nouveaux investissements.

Atakpamé, le creuset d’une nouvelle dynamique de développement

La ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, Manuella M. Santos, a entamé une tournée nationale de sensibilisation à la Stratégie de Marketing Territorial (SMT) en posant ses valises à Atakpamé, le 30 janvier dernier. En effet, cette initiative, placée sous le haut patronage du Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, vise à insuffler un nouveau souffle au développement des régions en valorisant leurs atouts spécifiques.

Lors de cet événement, le ministre a souligné l’importance de fédérer les énergies autour d’un projet commun : celui de faire d’Atakpamé et des autres villes du pays de véritables pôles de croissance. En effet, la SMT offre un cadre stratégique pour mettre en valeur les potentialités économiques, culturelles et touristiques de chaque région, et ainsi attirer les investissements et créer de l’emploi.

Le ministre a également salué l’engagement du Gouverneur des Plateaux, le Général Maganawe, et de tous les acteurs locaux qui ont contribué à la réussite de cet atelier. « Cette collaboration fructueuse est le gage d’une mise en œuvre efficace de la SMT », a-t-elle déclaré.

Les clés d’un développement territorial équilibré

La Stratégie de Marketing Territorial repose sur plusieurs piliers :

  • L’identification des atouts spécifiques de chaque région : il s’agit de mettre en lumière les ressources naturelles, le patrimoine culturel, les savoir-faire locaux et les infrastructures existantes.
  • La définition d’une identité territoriale forte : chaque région doit pouvoir se distinguer par ses caractéristiques propres et développer une image attractive auprès des investisseurs et des touristes.
  • La mise en place d’actions de promotion : il est essentiel de communiquer sur les atouts de chaque territoire afin de susciter l’intérêt des acteurs économiques et de renforcer l’attractivité des régions.
  • Le développement de partenariats : la réussite de la SMT passe par une collaboration étroite entre les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile.

Un avenir prometteur pour les régions

Finalement, en mettant en œuvre la SMT, le gouvernement togolais ambitionne de réduire les disparités régionales, de créer de nouvelles opportunités économiques et d’améliorer le cadre de vie des populations. Atakpamé, en tant que ville pilote, est appelée à jouer un rôle moteur dans cette dynamique.

L’ombre d’une crise énergétique plane sur l’Afrique de l’Ouest

JDT, 5 février 2025 – Durant ce mois de février, le Togo, le Bénin et le Ghana pourraient être confrontés à une pénurie d’électricité. La raison : une maintenance essentielle, mais lourde de conséquences, planifiée par la West African Gas Pipeline Company (WAPCo), qui suspendra temporairement l’approvisionnement en gaz depuis le Nigéria, une ressource vitale pour ces nations.

En effet, pendant un mois, jusqu’au 2 mars 2025, le flux de gaz naturel en provenance du géant nigérian sera interrompu, menaçant l’équilibre énergétique des pays voisins. Pour le Togo, l’alerte est particulièrement grave. La centrale thermique de Lomé, pivot de l’alimentation en électricité du pays, repose en grande partie sur le gaz nigérian. Sans cette source d’énergie, c’est tout le réseau électrique qui risque de s’effondrer.

Une répétition d’un passé douloureux

Par ailleurs, L’année 2024 reste gravée dans les mémoires. Une interruption similaire avait contraint le Togo à des rationnements électriques, plongeant des quartiers entiers dans le noir et paralysant les activités économiques. N-Gas, la société responsable de la gestion du gazoduc, avait alors redirigé le gaz vers les besoins domestiques du Nigéria, privant ainsi les pays voisins de leur principale source d’énergie.

La perspective de revivre ces jours sombres suscite une angoisse profonde parmi les populations. Le silence des machines, l’arrêt des ascenseurs, l’obscurité des rues sont autant de symptômes d’un mal qui ronge le quotidien de millions de personnes.

Crise énergétique : des mesures d’urgence indispensables

Les autorités du Togo, du Bénin et du Ghana doivent agir rapidement pour atténuer l’impact de cette interruption. Les dirigeants doivent élaborer des plans d’urgence pour garantir un approvisionnement minimal en électricité, surtout pour les infrastructures critiques comme les hôpitaux et les services essentiels.

En plus, la recherche de solutions alternatives est plus urgente que jamais, qu’il s’agisse d’importer de l’électricité d’autres pays, de mobiliser des sources d’énergie renouvelables ou d’installer des générateurs d’urgence. Chaque jour sans électricité pourrait engendrer des pertes économiques considérables et des souffrances humaines intolérables.

Crise énergétique : Un appel à la résilience

Face à cette menace, il est crucial de faire preuve de solidarité et de résilience. Si la lumière semble s’éteindre à l’horizon, l’espoir d’une solution rapide et efficace doit éclairer les démarches des autorités et de la population. La lutte pour assurer l’éclairage dans les ménages, les établissements scolaires et les entreprises ne peut se gagner qu’avec une mobilisation exceptionnelle.

En somme, la crise à venir est une épreuve de plus pour ces pays déjà éprouvés. Mais dans l’adversité, il y a toujours une opportunité de se relever plus fort. Que cette tempête soit l’occasion de renforcer les infrastructures, d’explorer des alternatives durables et de bâtir un avenir où les coupures de courant ne seront plus qu’un souvenir lointain.

Bassar et Niamtougou : Le ministre Tchin DARRE inspecte les chantiers stratégiques

Dans une démarche résolue pour améliorer l’accès aux soins de qualité dans les régions les plus reculées du pays, le Professeur Tchin DARRE, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a effectué une tournée d’inspection dans les centres hospitaliers préfectoraux (CHP) de Bassar et de Niamtougou. En effet, cette visite, empreinte de rigueur, avait pour objectif d’évaluer l’état d’avancement des travaux de modernisation et d’extension de ces établissements sanitaires.

Le ministre Tchin DARRE inspecte les chantiers de modernisation des centres de santé de Bassar et Niamtougou pour améliorer l'accès aux soins.À Bassar, le ministre s’est particulièrement attardé sur le chantier du bloc de maternité et de néonatalogie. Cette infrastructure, une fois achevée, renforcera l’offre de soins maternels et infantiles dans cette région, où les besoins sont criants. En plus, le professeur Tchin DARRE a souligné l’importance de garantir des conditions d’accueil optimales pour les femmes enceintes et les nouveaux-nés, afin de réduire la mortalité maternelle et infantile.

Ensuite, Niamtougou, autre étape de cette tournée, offre un tableau similaire. Le CHP de cette ville est en pleine mutation. Les travaux de rénovation, qui touchent aussi bien les bâtiments que les équipements, sont d’une ampleur inédite. La construction d’une maternité moderne, couplée à l’amélioration des réseaux d’assainissement et de la sécurité des lieux, témoigne de la volonté du gouvernement de doter les populations de structures sanitaires performantes.

Bassar et Niamtougou : des exigences élevées pour des résultats durables

Tout au long de sa visite, le ministre Tchin DARRE a insisté sur la nécessité de respecter les normes de qualité et les délais impartis. Il a exhorté les entreprises en charge des travaux à redoubler d’efforts pour livrer des ouvrages durables et fonctionnels. « Nous ne pouvons nous permettre de bâtir des édifices qui se dégraderaient rapidement », a-t-il martelé.

Le ministre s’est également attardé sur les difficultés rencontrées sur certains chantiers, notamment à Niamtougou, où la résiliation d’un contrat a entraîné un retard dans l’exécution des travaux. Cette situation, qu’il a qualifiée d’« inacceptable », a mis en lumière les enjeux liés à la maîtrise d’ouvrage et à la sélection des entreprises.

Un engagement fort pour la santé des populations

En somme, cette tournée d’inspection du ministre Tchin DARRE témoigne de l’engagement du gouvernement à améliorer l’accès aux soins de santé de qualité pour tous les Togolais, y compris ceux vivant dans les zones rurales. Les investissements consentis dans la modernisation des infrastructures sanitaires sont un signal fort de cette volonté politique.

 

Togo : une pluie d’honneurs s’est abattue sur huit éminentes personnalités

Lomé, le 5 février 2025 –Dans une cérémonie empreinte de solennité, le Président Faure Essozimna Gnassingbé a distingué, hier mardi, des personnalités ayant marqué de leur empreinte le paysage sociopolitique et culturel du Togo. En effet, cette distinction, intervenue à l’occasion du 20ᵉ anniversaire du décès du Président Eyadéma, fondateur de la Nation, vient saluer leur dévouement inlassable au service de la patrie.

Barry Moussa Barqué, une loyauté récompensée

D’ailleurs, C’est avec une émotion palpable que Barry Moussa Barqué a reçu les insignes de Grand-Croix de l’Ordre du Mono. L’ancien ministre d’État, figure emblématique du régime, a été célébré pour sa constance et sa fidélité envers le père de la Nation. Sa carrière, jalonnée de hautes responsabilités, témoigne d’un attachement indéfectible aux valeurs républicaines.

Une reconnaissance plurielle

Au-delà de cette distinction honorifique, le Président a élevé d’autres personnalités au rang de Commandeur de l’Ordre du Mono. Parmi elles, Cina Lawson, ministre de l’Économie numérique, et les généraux Dimini Allaharé et Kassawa Kolemagah, respectivement chef d’État-major général et ancien chef d’État-major général des Forces armées togolaises. Le chef de l’État a aussi apprécié leurs actions remarquables dans leurs domaines respectifs.

En plus, les chefs traditionnels n’ont pas été en reste. Le Président a fait Chevaliers de l’Ordre du Mono quatre d’entre eux, reconnus pour leur rôle essentiel dans le maintien de la cohésion sociale et la promotion des valeurs ancestrales. Cette distinction vient souligner ainsi l’importance accordée par les pouvoirs publics au rôle des autorités coutumières dans la construction nationale.

Une cérémonie empreinte d’émotion

En somme, la cérémonie, rehaussée par la présence des plus hautes autorités de l’État, a été l’occasion de célébrer l’excellence et l’explication de ces personnalités. Les discours prononcés à cette occasion ont mis en exergue les qualités humaines et professionnelles des récipiendaires, tout en rappelant l’héritage du Président Eyadéma.

Togo : Kassoumina-Hadabia Barène, une nouvelle gardienne des urnes au sein de la CENI

Lomé, 4 février 2025 — Sous les lambris austères de la Cour constitutionnelle togolaise, un changement de garde institutionnel s’est opéré hier, marquant un tournant discret, mais significatif dans l’architecture électorale du pays. En effet, Kassoumina-Hadabia Barène, désignée par le parti Nouvel Engagement Togolais (NET), a revêtu l’étole symbolique de membre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), succédant ainsi à Atto-Mensah Nokabou, issu des mêmes rangs politiques. Une passation qui, loin d’être une simple formalité, s’inscrit dans un ballet législatif précis, où chaque pas est chorégraphié par le Code électoral.

Barène : un serment sous le regard des arcanes du pouvoir

Par ailleurs, devant une assemblée composée d’autorités politiques, administratives et de représentants de partis, la nouvelle membre a prononcé un serment d’impartialité d’une rigueur presque liturgique : « Je jure solennellement de remplir fidèlement et en toute impartialité les fonctions de membre de la CENI dans le respect de la Constitution, du Code électoral, des lois et règlements en vigueur. » Une formule immuable, mais dont chaque syllabe résonne comme un engagement à arracher la confiance d’un public souvent sceptique face aux mécanismes électoraux. Ainsi, ce geste solennel, accompli sous le regard scrutateur des gardiens de la démocratie togolaise, scelle son entrée dans un cercle où l’équilibre entre loyauté partisane et neutralité institutionnelle reste un fil d’équilibriste.

Remplacement en temps de vacances : entre légalité et pragmatisme

En outre, les autorités ont nommé Barène conformément à un article méconnu du Code électoral, qui prévoit que, en cas de départ anticipé, de démission, de décès ou d’empêchement définitif d’un membre de la CENI, elles doivent assurer son remplacement sans délai. Un mécanisme de substitution activé ici en période de vacances parlementaires, permettant à la Commission elle-même de valider la proposition du parti concerné. Une procédure d’exception qui, bien que conforme aux artifices légaux, soulève des interrogations sur l’autonomie réelle de l’institution face aux influences partisanes.

La CENI, un collège de 17 sages sous tension

Avec cette entrée, la CENI maintient sa composition pléthorique de 17 membres, un chiffre qui, depuis leur élection par la représentation nationale en mars 2022, fait débat. Certains y voient une richesse pluraliste, d’autres un collège décisionnel parfois englué dans des logiques de compromis. Barène rejoint ainsi une instance clé, garante de la crédibilité des scrutins dans un pays où chaque élection est un acte de foi collective autant qu’un champ de tensions politiques.

Enjeux d’une nomination : continuité ou rupture ?

Si le NET, formation de la majorité présidentielle, assure que ce remplacement s’inscrit dans une logique de continuité apolitique, des observateurs relèvent le caractère stratégique du timing. À moins d’un an des prochaines échéances locales, certains pourraient interpréter la présence d’une figure issue des rangs majoritaires au sein de la CENI comme le positionnement d’un pion sur l’échiquier institutionnel. Toutefois, la nouvelle membre devra incarner un paradoxe : être à la fois l’émanation d’un parti et l’arbitre intransigeant des règles du jeu démocratique.

Kassoumina-Hadabia Barène : l’ombre portée des urnes  

Kassoumina-Hadabia Barène entre dans l’arène électorale togolaise avec un mandat aussi exaltant que périlleux. Son serment, bien plus qu’un rite protocolaire, est un pacte avec la transparence, dans un contexte où chaque décision de la CENI est disséquée sous la loupe de l’opposition et de la société civile. Gageons que sa trajectoire saura éviter les écueils des intérêts partisans pour naviguer vers le large de l’intégrité, une exigence non négociable pour des élections crédibles, seules capables de sanctifier le verdict des urnes.

Dans les couloirs de la Cour constitutionnelle, certains chuchotent déjà que cette nomination est un baromètre de la maturité démocratique du Togo. Entre les lignes du Code électoral et les réalités du terrain, Kassoumina-Hadabia Barène incarne désormais l’équilibre fragile entre la lettre de la loi et l’esprit du peuple.