Une plainte contre l’usine de farine de poisson « Barna Sénégal » en gestation

Le collectif Taxawu Cayar a obtenu de la municipalité une interdiction de déverser des eaux issues des industries et des fosses septiques dans la décharge municipale, dans lac de Mbawane et ses environnants.Le Collectif « Taxawu Cayar » (se tenir debout pour Cayar (Ouest) en langue wolof) vient d’obtenir une première victoire dans le bras de fer qui l’oppose à l’usine de fabrication de farine et d’huile de poisson, Touba protéine marine (ex-Barna Sénégal). Dans un arrêté pris le mercredi 18 janvier, les autorités municipales ont interdit le déversement des eaux issues des industries et des fosses septiques dans la décharge municipale, dans le lac de Mbawane et ses environnants.

Dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA, l’ONG « Greenpeace Afrique se joint au collectif Taxawu Cayar pour magnifier une décision courageuse et utile pour la préservation du bien-être des populations et la biodiversité du lac en question ». 

Pour Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, cette décision « est une grande victoire des communautés de Cayar dans cette lutte qu’elles mènent contre l’usine de farine de poisson Barna Sénégal ». A l’en croire, cette industrie déversait depuis des années ses déchets liquides dans ce lac Mbawane qui est directement relié à la nappe phréatique de toute la localité. « Il était vraiment temps de stopper cette forfaiture », a-t-il dit. 

Au mois de novembre dernier, un procès avait opposé les propriétaires de l’usine au collectif Taxawu Cayar. Celui-ci avait été remporté par les promoteurs de Touba protéine marine (ex-Barna Sénégal) malgré « des documents vidéo montrant le camion de l’usine déversant illégalement des déchets dans le lac, ainsi qu’une analyse indépendante effectuée par le laboratoire d’hydrologie et de toxicologie de la Faculté de médecine de l’Université de Dakar révélant des niveaux de chrome et de sélénium dépassant les limites légales dans l’eau de robinet de Cayar ».

Ragaillardi par cet arrêté de la mairie, le collectif entend déposer une nouvelle plainte contre l’usine de farine et d’huile de poisson.

« Cette décision nous conforte car elle vient confirmer tout ce que nous disions depuis le début. Barna Sénégal nous prive de nos ressources et pollue notre air, nos terres et notre eau. Nous ne cesserons de dénoncer cette injustice que nous vivons car notre survie en dépend. D’ailleurs, une autre plainte sera déposée par nos conseillers juridiques pour un jugement sur le fond du dossier. Ce n’est qu’une bataille gagnée, la victoire finale est proche », a annoncé, le porte-parole du collectif, Mor Mbengue. 

Burkina : 843 enfants en situation de mendicité à Ouagadougou

Le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées à cause de la crise sécuritaire.Au Burkina Faso, les exactions des groupes jihadistes ont entraîné un déplacement massif de populations, notamment des femmes et des enfants, vers les grandes villes de l’intérieur du pays. Sans véritables moyens de substance, elles sont obligées de mendier pour survivre. 

Le gouvernement de transition a recensé 843 enfants en situation de mendicité dans les rues de la capitale, Ouagadougou, a annoncé le ministre en charge de la Jeunesse, Boubacar Savadogo, ce vendredi 20 janvier 2023, devant les députés. 

Il a indiqué que l’Exécutif s’est engagé à mettre en place une opération de retrait des enfants au niveau des feux tricolores pour une meilleure prise en charge. 

« Le gouvernement lance un appel à une solidarité agissante envers les personnes déplacées internes », a ajouté le ministre Savadogo.

La fermeture des écoles, en raison du terrorisme, a conduit plusieurs enfants dans la mendicité, les privant de leur droit à l’éducation.

« Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père »

Selon le Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence, à la date du 31 octobre 2022, le nombre d’établissements fermés est passé de 4 258 à 5 709, soit une hausse de 1 451 structures éducatives. Ces fermetures représentent environ 22% des structures éducatives du Burkina. Elles affectent 1 008 327 élèves, dont 490 622 filles (48,66%).

« A notre arrivée à Ouagadougou, mes parents ne m’ont pas scolarisée. Chaque matin, ils me demandent de suivre notre voisine pour aller mendier. Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père », a confié Rasmata, assise à même le sol, près d’un feu tricolore, au rond point des Nations unies de Ouagadougou.

Le gouvernement a expliqué que le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées, du fait de la crise sécuritaire. Selon une étude du ministère en charge de l’action sociale, en 2018, au Burkina, plus de 10 000 enfants et jeunes étaient dans la de rue. Parmi eux, 4 226 étaient en situation de mendicité.  

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Suspension des vols humanitaires du PAM : Ouagadougou s’explique

Le gouvernement avait décidé, mercredi 11 janvier 2023, de suspendre les vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial.Que s’est-il passé entre le gouvernement de transition du Burkina et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour que les hélicos affretés par l’agence onusienne afin d’achminer les vivres dans les zones sous blocus jihadiste soient cloués au sol ? « Il y a eu un problème de communication et un malentendu assez sérieux dans le ravitaillement de la flotte aérienne du PAM », a argué la ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé.

Elle a affirmé que lorsque le PAM a informé le gouvernement de l’acquisition des nouveaux cargos, l’agence onusienne a reçu l’autorisation de l’exécutif pour faire venir ces helicopteres humanitaires au Burkina.

Lors d’une première réunion avec les acteurs humanitaires, « j’ai demandé si l’Etat peut aussi convoyer des vivres avec ces trois aéronefs. Ils ont dit que dans le principe humanitaire, il n’est pas en mesure de convoyer les vivres de l’Etat », a expliqué la ministre Somé.

A l’occasion d’une seconde rencontre, elle a réitéré sa demande d’aide en expliquant que le pays dispose de vivres longtemps stockés dans les magasins, qui risquent d’être avariés s’ils ne sont pas acheminés le plus tôt vers les populations. « Le coordonnateur par intérim du Système des Nations unies, Abdouraouf Gnon-Konde a reconnu que c’est logique mais a voulu d’abord se référer au siège du PAM dans le but de poser la préoccupation avant de nous revenir pour la suite », a ajouté Nandy Somé.

En retour, selon la ministre de l’Action humanitaire, le PAM a donné son accord mais a exigé une contrepartie à l’Etat burkinabè, parce que les trois hélicos Chinook ont été loués pour une période de trois mois et devaient transporter en tout 10 000 tonnes de vivres. Elle a estimé la contrepartie burkinabè entre 13 et 15 milliards FCFA (20 à 25 millions de dollars) pour transporter 7 000 tonnes de vivres.

« Pendant que nous étions dans ces discussions (…), ils ont commencé leurs vols sans qu’un protocole ne soit établi…. Parce qu’à l’image de l’hélicoptère qui était déjà là, il fallait qu’avec les Chinooks, on s’accorde sur les mêmes principes : avoir les plans de vol 72 heures avant, le contenu et les quantités des vivres transportés, connaître leur destination… Personne ne les avait autorisés à voler. Voilà ce qui nous a amenés à leur dire de suspendre les vols », a expliqué la cheffe du département en charge de la question humanitaire.

Toutefois, elle a rassuré que les échanges sont en cours pour que les vols humanitaires reprennent. Pour elle, la mesure du gouvernement lui permet de voir clair sur les questions de coopération.

Le Burkina relève son ambassadeur à l’ONU

La décision a été prise en Conseil des ministres.Le Burkina Faso a mis fon aux fonctions de son représentant permanent auprès des Nations unies (ONU), mercredi 18 janvier 2023. 

« Monsieur Seydou Sinka, Ambassadeur, est relevé de ses fonctions d’Ambassadeur représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations unies à New York », a rapporté le compte rendu du Conseil des ministres, tenu en l’absence du président de la Transition, Ibrahim Traoré. 

Les raisons de son éviction ne sont pas encore connues. Le gouvernement n’a pas justifié sa décision. 

Il y a un mois, le gouvernement avait expulsé la Coordinatrice résidente du Système des Nations unies à Ouagadougou, Barbara Manzi, après qu’elle a avoir voulu retirer le personnel non essentiel des agences onusiennes au Burkina. 

Seydou Sinka, 53 ans, avait été nommé à ce poste en septembre 2021. Auparavant, M. Sinka a été Chargé d’Affaires par intérim à l’Ambassade du Burkina Faso à Washington, entre novembre 2014 et mars 2018, après avoir été Premier conseiller de la Mission, d’août 2013 à octobre 2014.  

À N’Djaména, le G5 Sahel veut se « redynamiser »

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’alliance militaire ont été reçus ce mercredi par Mahamat Idriss Déby Itno, le président du Tchad.Depuis le retrait du Mali, le 15 mai 2022, à cause du refus qui lui était opposé d’assurer la présidence, le G5 Sahel « bat de l’aile », souligne un communiqué de la Présidence de la République du Tchad.

Réunis autour du chef de l’État Général Mahamat Idriss Déby Itno, les chefs de la diplomatie de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina et du Niger entendent « apporter un appui politique » afin de « donner un nouveau souffle » à l’institution communautaire.

En compagnie notamment de Mohamed Salem Ould Merzoug, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel et de l’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, ministre coordonnateur, ils « sont venus rendre compte de l’état d’avancement de leurs travaux et recueillir les orientations du président en exercice du G5 Sahel », indique le document.

Le texte rappelle qu’ « en marge du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA), le 25 novembre 2022 en terre nigérienne, le chef de l’État tchadien et président en exercice du G5 Sahel, Général Mahamat Idriss Déby Itno, avait présidé une réunion de concertation des chefs d’État des pays membres » avec pour objectif d’impulser un nouvel élan qui permettra de lutter efficacement contre les groupes jihadistes présents au Sahel.

Mali : Des centaines de Burkinabè « en détresse » à Gao

Les exactions des groupes jihadistes ont poussé plusieurs burkinabè à s’exiler dans les pays voisins.Des Burkinabè qui avaient trouvé refuge dans le village de N’Tillit, dans le cercle de Gao, au Mali, ont reçu un ultimatum de présumés jihadistes d’abandonner ces lieux, a annoncé le représentant HCR à Bamako, Mohamed Askia Touré.

Il a ajouté que plusieurs centaines de déplacés et réfugiés burkinabé se sont rendus dans la ville de Gao, suite aux menaces des membres de ces groupes armés non étatiques.

« Des centaines de déplacées internes et réfugiés burkinabés en provenance de N’Tillit sommés par les groupes terroristes de quitter leur localité se retrouvent en détresse à Gao », a expliqué M. Touré, dans un Tweet, ce mercredi 18 janvier 2023.

Il a soutenu qu’ils ont bénéficié de « l’assistance d’urgence » de la part des acteurs humanitaires incluant le HCR.

Les exactions des groupes jihadistes ont poussé plusieurs burkinabè à se réfugier dans les pays voisins.

 Dans un rapport publié le 03 janvier dernier, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a alerté sur les « vagues croissantes de déplacement vers les pays [voisins], d’où l’apparition de besoins urgents et l’aggravation des vulnérabilités sous-jacentes ».

A la fin d’octobre 2022, 943 réfugiés burkinabè étaient recensés au Bénin, 4 958 au Togo, 4 042 en Côte d’Ivoire, 2 000 au Ghana et 2 458 au Mali, peut-on lire dans le même rapport.

Le pays vit une crise humanitaire sans précédent, avec près de deux millions de personnes déplacées internes du fait du terrorisme.

Burkina : L’armée sollicite du matériel pour ravitailler les zones sous joug jihadiste

Le gouvernement de Transition a suspendu, la semaine dernière, la rotation des vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM), à cause d’un « manque de coordination ».L’armée Burkinabè a sollicité, mardi 17 janvier 2023, des moyens logistiques pouvant lui permettre d’approvisionner les localités sous blocus des groupes jihadistes, selon un communiqué du Chef d’Etat-major général des armées, parvenu à APA.

Le commandement militaire demande « à toutes les bonnes volontés de mettre à la disposition des Forces armées nationales, des camions avec conducteurs pour le transport des vivres et des denrées de première nécessité au profit de nos concitoyens en difficulté ».

L’armée sollicite ces moyens logistiques « à titre gratuit ou à prix social », dans l’optique de continuer à assurer le ravitaillement des populations vivant dans les zones à fort défi sécuritaire.

L’appel à mobilisation des camions intervient moins d’une semaine après la suspension des vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour « manque de coordination ».

Le mercredi 11 janvier dernier, le gouvernement avait suspendu la rotation de trois nouveaux cargos Chinook, acquis par l’agence onusienne pour, selon elle, augmenter sa capacité de ravitaillement en vivres des villes sous blocus des groupes jihadistes. Les autorités ont pris cette mesure pour s’assurer que ces Chinook se limitent à leur rôle de cargo humanitaire, avaient rapporté des sources concordantes à APA.

Le pays est confronté à une crise humanitaire sans précédent. L’armée organise des convois humanitaires pour ravitailler les localités sous blocus jihadiste. Ces convois sont régulièrement la cible d’attaques terroristes.

Toutefois, le CEMGA espère pouvoir compter sur le patriotisme et l’esprit de solidarité des Burkinabè pour la réussite de cette opération.

« Ma grande peur, c’est de trahir le peuple » (Capitaine Traoré)

Le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, a fait le tour d’horizon de la situation sécuritaire et partagé sa vision du pays, avec des étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, mardi 17 janvier 2023.Si ce n’est la tenue militaire, l’on aurait confondu Ibrahim Traoré à un enseignant d’université devant des étudiants au sein du campus de Ouagadougou. Avec un ton, tantôt rigoureux, tantôt pédagogue. Il a d’abord exprimé sa joie de revenir sur ce campus où il a étudié la géologie, il y a quelques années. C’est pourquoi il a dit être conscient de la situation des universités publiques du pays. Mais le président Traoré s’est voulu prudent. « Nous ne pouvons pas vous dire qu’on va résoudre tous les problèmes du campus. Si je vous dis cela, c’est que j’ai menti. Mais nous allons faire le nécessaire. Nous allons apporter notre réponse à la situation…», a indiqué le capitaine de 34 ans.

Ensuite, Ibrahim Traoré s’est étalé sur la situation sécuritaire qu’il a attribuée à la mauvaise gouvernance du pays, ces dernières décennies. « Cette guerre nous ne l’avons pas choisie. Le Burkina n’a attaqué personne. Le fond du problème du Burkina c’est la gouvernance. C’est ce qu’il faut changer », a soutenu le Chef de l’Etat.

Le capitaine Ibrahim Traoré a reconnu que les attaques terroristes se sont multipliées depuis son avènement au pouvoir en octobre 2022. Il a souligné que les groupes jihadistes n’ont pas laissé de répit aux nouvelles autorités et s’en prennent de plus en plus aux populations civiles. « Ce qui se passe, c’est que nous nous sommes résolus à résoudre cette situation (…). Mais sachez que nous les combattons. Les attaques se sont multipliées mais nous apportons notre réponse. Ils essaient de nous décourager », a-t-il admis.

Le président en a voulu pour preuve les actions offensives de l’armée et le recrutement de plus de 90.000 volontaires pour la défense de la patrie, dont la formation militaire s’achève en fin janvier et qui seront déployés sur le théâtre des opérations courant février 2023.

Dès lors, le capitaine Ibrahim Traoré a promis que la lutte contre le terrorisme va s’intensifier en vue de libérer le pays de l’hydre terroriste qui a fini par étendre ses tentacules dans toutes les régions du pays. « L’objectif de cette lutte, pour nous, c’est de montrer une certaine force parce que l’utilisation de la force dépendra de l’adversaire (…) S’il comprend, nous n’utiliserons pas cette force, mais s’il continue de tuer nos populations, nous nous verrons dans l’obligation…», a averti le président du Faso.

L’autre point qui a fait l’objet d’échanges entre le président Traoré et les étudiants, c’est la quête de souveraineté du pays. Ibrahim Traoré a annoncé la relecture de certains textes régissant la coopération entre le Burkina et des partenaires. « Mes préoccupations majeures sont que la jeunesse reste en veille. Le combat pour la souveraineté est un combat de longue haleine. Nous révisons un certain nombre de textes. Nous avons déjà commencé hier (lundi 16 janvier). Notre souveraineté, nous allons la prendre (…). Ma grande peur, c’est de trahir le peuple Burkinabè », a-t-il affirmé.

Selon nos informations, le gouvernement de transition a commencé la relecture de certaines conventions avec la France, la Russie, et les pays investisseurs miniers au Burkina Faso.

Burkina : indignation après le rapt d’une cinquantaine de femmes

Plusieurs organisations internationales et chancelleries ont appelé à la libération des femmes, enlevées au Burkina Faso dans la localité d’Arbinda (nord), dans le Soum.Vague de réactions de la communauté internationale, trois jours après l’annonce de la disparition d’une cinquantaine de femmes au Burkina Faso. Elles étaient parties de chercher des vivres aux encablures d’Arbinda, au nord du pays dans cette région du Sahel sous blocus jihadiste. C’est le premier enlèvement de cette ampleur dans ce pays du Sahel en proie au jihadisme depuis 2017.

Depuis l’annonce de cette terrible nouvelle, le pays est le choc. La communauté internationale multiplie les réactions appelant à la libération de ces femmes. La France, les Etats-Unis, l’Union européenne et surtout l’Organisation des Nations unies (Onu) ont « condamné l’enlèvement de plus de 50 femmes » par des jihadistes présumés, les 12 et 13 janvier 2023. Des recherches sont entreprises par les autorités locales en vue de les retrouver « saines et sauves », a précisé le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, le gouverneur de la région du Sahel, dans un communiqué.

Malgré les relations froides avec le Burkina Faso, la France rejette « avec la plus grande fermeté » l’enlèvement de ces dames. L’Union européenne (UE) indique ce rapt vient confirmer encore, « les souffrances auxquelles les populations de nombreuses régions du pays sont régulièrement confrontées ces dernières années. Exposés aux violences terroristes qui les font vivre dans la peur, de nombreux citoyens, souvent des femmes, risquent leur vie quotidiennement dans des actes aussi basiques que la recherche de nourriture ».

Sous blocus jihadiste

Le Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’homme, Volkr Turk, s’est dit « alarmé » par ces enlèvements « ciblant délibérément des femmes ». Tous ces partenaires ont exprimé leur solidarité aux autorités de la transition et les ont appelé à tout mettre en œuvre pour retrouver les femmes enlevées. L’UE et ses Etats membres ont renouvelé aux autorités burkinabè leur « soutien indéfectible » dans la lutte contre le terrorisme et la crise humanitaire, ainsi que l’assurance de leur « engagement pour la stabilisation du pays au profit du peuple burkinabè. » « Ces femmes doivent être rendues à leurs proches immédiatement et sans condition et les responsables doivent être tenus pour responsables », ont insisté les Etats-Unis comme la France qui a appelé à leur « libération immédiate ».

Les 12 et 13 janvier dernier, des hommes armés ont enlevé une cinquantaine de femmes, à la recherche de feuilles et de bois de chauffe à la périphérie d’Arbinda. La commune d’Arbinda située dans la région du Sahel est sous blocus de groupes djihadistes depuis plusieurs mois. La zone est difficilement ravitaillée en vivres par les autorités de la transition alors qu’un million de personnes y vivent selon les Nations unies.

Burkina : Création de six légions de gendarmerie

Le capitaine Ibrahim Traoré a créé une légion spéciale, regroupant les corps et unités spécialisés de la gendarmerie nationale.Au Burkina Faso, le Président de la Transition continue la réorganisation des Forces de défense et de sécurité. Cette fois-ci, c’est la gendarmerie nationale qui est touchée.

Les trois régions de gendarmerie sont désormais réorganisées en six légions de gendarmerie, a rapporté la Direction de la communication.

Elle a ajouté que la légion est un commandement de circonscription régionale subdivisée en gendarmerie départementale et en gendarmerie mobile constituant les deux (02) grands piliers de l’institution.

La Direction de la communication de la gendarmerie a indiqué que cette subdivision instaure une « unicité du commandement (…) au niveau de la Légion de Gendarmerie ».

Six officiers ont été nommés au poste de Commandants de la Légion de gendarmerie. Ce gradé « a rang de Commandant de région militaire. A ce titre, il exerce son commandement dans les mêmes espaces territoriaux que le commandant de région militaire », a précisé le service de communication.

Le capitaine Ibrahim Traoré a aussi créé une légion spéciale, regroupant les corps et unités spécialisés de la gendarmerie nationale.

Les légions de gendarmerie participent à la défense opérationnelle du territoire (DOT). Elles s’inscrivent dans le cadre de la réorganisation du territoire national en régions militaires.

Burkina: Une cinquantaine de femmes enlevées par des jihadistes

Le rapt a concerné deux groupes de femmes, allées chercher des feuilles en brousse, pour la cuisine.Une position des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de Arbinda, région du Sahel, a été la cible d’une attaque d’individus armés, dans la soirée du jeudi 12 janvier 2023.

L’incident attribué aux combattants jihadistes, affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a tué deux auxiliaires civils de l’armée et blessé trois autres.

« Au retour, les assaillants ont enlevé une trentaine de femmes. Mais trois d’entre elles ont pu s’échapper et sont revenues au village. Le rapt a eu lieu lorsque les femmes se sont rendues à la périphérie du village pour cueillir des feuilles et des fruits sauvages pour la cuisine », a indiqué une source locale.

Vendredi, un autre groupe de femmes, une vingtaine, ont été enlevées dans les mêmes conditions.

La ville de Arbinda est régulièrement la cible d’attaques terroristes, tout comme le reste du pays. Les exactions des groupes jihadistes liés à l’Etat islamique ou à Al Qaïda ont fait plus d’un millier de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Burkina : sept ans de captivité pour le Dr Kenneth Elliot

Le chirurgien australien et son epouse se sont installés dans la ville de Djibo au nord du pays, depuis 1972.Dr Kenneth Elliot a été enlevé, le 15 janvier 2016 dans la ville de Djibo, au nord du Burkina, avec son épouse qui avait été relâchée quelques semaines plus tard.

Leur enlèvement a été revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). L’humanitaire est apparu dans une vidéo du groupe djihadiste en juillet 2017, aux côtés de cinq autres otages, dont Sophie Pétronin, libérée au Mali en octobre 2020.

L’humanitaire française a confié que le médecin se portait bien en décembre 2016, lorsqu’ils étaient détenus ensemble par le GSIM. Elle a ajouté qu’ils avaient l’habitude marcher dans le désert. 

Mais depuis, plus aucune nouvelle de l’octogénaire australien. « Nous avons demandé des auditions. Nous avons envoyé des correspondances et n’avons eu aucun retour sur la situation du Dr Elliott », s’est inquiété Oumarou Tao, membre du collectif des organisations de la société civile du Soum.

Dr Kennett Elliot vivait à Dori depuis 1972 où il avait établi un hôpital, devenu une référence dans cette zone du Sahel et où se soignait Burkinabè, maliens, nigériens et d’autres nationalités. 

Burkina : Pourquoi les vols humanitaires sont suspendus ?

La mesure du gouvernement concerne trois hélicoptères Chinook, nouvellement acquis par le Programme Alimentaire Mondial (PAM).Les autorités de la Transition ont suspendu, le mercredi 11 janvier 2023, les vols d’avions humanitaires, récemment acquis par l’agence onusienne, a appris APA auprès d’agents humanitaires.

Ils ont expliqué que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a acquis trois nouveaux cargos Chinook, pour augmenter sa capacité de ravitaillement en vivres des villes sous blocus des groupes jihadistes.

« Les hélicoptères sont de gros porteurs. Ils ont une capacité de huit tonnes, une quantité qu’on convoyait en trois livraisons », a indiqué une source. Elle a ajouté que le lundi 09 janvier, un de ces aéronef a livré 24 tonnes de vivres en seulement quatre rotations à Djibo, au nord du pays.

Les inquiétudes des autorités burkinabè

Selon une source au ministère de l’Action humanitaire qui a requis l’anonymat, « les autorités veulent être sûres que ces Chinook se limitent à leur rôle de cargo humanitaire » soulignant que le gouvernement s’est opposé à ce que ces hélicoptère poursuivent leurs rotations. 

Moins d’un mois après l’expulsion de la Coordinatrice du système des Nations unies à Ouagadougou, Barbara Manzi, il s’agit d’un nouvel incident entre le Burkina et les agences onusiennes même si les deux parties ont confié à APA que « les choses sont entrain de rentrer dans l’ordre ».

Le pays fait face à une crise humanitaire sans précédent, consécutive à la situation sécuritaire. Plusieurs localités, sous blocus jihadiste, sont régulièrement ravitaillées par voie aérienne. Près de deux millions de personnes sont déplacées du fait des exactions des groupes jihadistes. 

Burkina : La ville de Falagountou reprise aux jihadistes

La gendarmerie avait quitté cette ville au nord du pays, en décembre 2021.La commune de Falagountou, à une cinquantaine de km de Dori, dans la région du Sahel (Nord) a été reprise par une unité de l’armée burkinabè, aux des groupes jihadistes, ont rapporté plusieurs habitants de la localité.

Ils ont indiqué que c’est le fruit dune « vaste opération militaire » qui a permis de neutraliser plusieurs terroristes et a abouti à l’arrivée des soldats dans la ville, hier jeudi 12 janvier 2023.

En liesse, les habitants ont escorté des Forces de défense et de sécurité à l’entrée de Falagountou et les ont conduit à la gendarmerie de la localité où ils ont hissé le drapeau national en chantant en chœur l’hymne national du Burkina Faso. 

Selon des temoins, des femmes ont nettoyé les locaux pendant que les hommes débroussaillent la cour.

Depuis début janvier 2023, des combattants affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ont fait plusieurs incursions dans la ville, tuant au moins 15 personnes dont deux volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ils avaient contraint les populations à trouver refuge sur un site d’une société minière, à proximité de la ville.

En décembre 2021, la gendarmerie avait quitté la localité suite à plusieurs attaques. Les jihadistes y régnaient en maitres depuis plus d’un an.

C’est la 2e localité à être libérée des mains des jihadistes en moins de deux mois. En décembre 2022, la ville de Solenzo, dans la région de la Boucle de Mouhoun (Ouest) avait été reprise par l’armée.

Depuis 2015, le pays est la cible des groupes jihadistes, causant plus d’un millier de victimes et entraînant le déplacement de près de deux millions de personnes.

Burkina : 170 films seront projetés au Fespaco 2023

La 28e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou est prévue du 25 Février au 4 mars 2023.Les films qui vont être diffusés à la biennale du cinéma africain sont désormais connus. Le comite d’organisation a dévoilé la liste, ce vendredi 12 janvier 2023, à Ouagadougou.

Ce sont au total 170 qui ont été retenus  par un comité Panafricain de sélection, sur  1142 productions cinématographiques inscrites, a indiqué le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo.

Le film d’ouverture du FESPACO 2023 est intitulé « bravo, Burkina » du cinéaste bukinabè-nigerian, Oyéjidé Walé.

Vingt neuf films sont en en compétition pour l’Etalon d’or de Yennega, a dit M. Sawadogo. Il s’agit de 14 films long-métrage documentaire et 15 films long métrage fiction. Le film « Sira » de la Burkinabè Appoline Traoré vise l’or, dans la catégorie long-métrage fiction.

Cette edition du Fespaco verra la participation de 35 pays tandis que la Côte d’Ivoire sera l’invitée d’honneur.

Cette édition du FESPACO va se dérouler du 25 février au 4 mars 2023. Elle est placée sous le thème : « Cinéma d’Afrique et culture de la paix ».

Burkina-Russie : Élaboration d’une feuille de route pour lutter contre le terrorisme

L’ambassadeur russe accrédité à Ouagadougou, avec pour résidence Abidjan, séjourne dans la capitale Burkinabè où il a rencontré le Premier ministre du Burkina, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla et plusieurs membres de son gouvernement.Ouagadougou et Moscou vont « élaborer une feuille de route » de leur coopération bilatérale. « A partir de cela, on va voir ce  que la Russie pourrait apporter au Burkina dans le cadre de la sécurité  et de la lutte contre le terrorisme », a déclaré jeudi l’ambassadeur de la Russie au Burkina Faso Alexey Saltykov, à l’issue d’un entretien que  lui a accordé le Premier ministre Me. Apollinaire Kyélem de Tambèla.

Au-delà  de la question sécuritaire, les échanges ont aussi porté sur les  possibilités de formalisation d’une coopération technique et financière  entre Moscou et Ouagadougou, souhait exprimé, au niveau politique par  les deux Etats. Le diplomate russe a ajouté que son pays est disposé à  accompagner le Burkina à travers un transfert de technologies émergentes  dans plusieurs secteurs.

Les deux  parties ont toutes les deux, manifesté le désir d’aller vite et ont  convenu de poursuivre les échanges pour définir dans les meilleurs  délais les contours d’un cadre de coopération économique mutuellement  avantageux.

« Nous avons acquis des  succès surtout après les sanctions qui ont été instaurées envers mon  pays et je suis sûr que plusieurs domaines de coopération pourront  intéresser nos partenaires burkinabè », a assuré l’ambassadeur Alexey  Saltykov.

Depuis  début septembre 2022, des voix appellent régulièrement les nouvelles  autorités à se rapprocher de la Russie au détriment de la France, pour  trouver une solution au terrorisme qui frappe le pays depuis sept ans.  Le chef du gouvernement qui a séjourné à Moscou, a plusieurs fois  affirmé la nécessité de diversifier les partenariats, nourrissant les  rumeurs sur un recours des autorités burkinabé aux services du groupe  paramilitaire russe, Wagner. En visite à Ouagadougou, la secrétaire  d’État française chargée du Développement, de la Francophonie et des  Partenariats internationaux s’est gardée de commenter des « hypothèses  », précisant cependant que « chaque choix a ses conséquences ».

Burkina : Création d’un Fonds de 100 milliards FCFA pour financer les VDP

Les syndicats ayant refusé le prélèvement de 1% sur les salaires, la contribution à l’effort de guerre sera volontaire.Le gouvernement a annoncé, ce mercredi 11 janvier 2023, la création du Fonds de soutien patriotique ou fonds de soutien aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), a rapporté son porte-parole, Jean Emmanuel Ouédraogo à l’issue du Conseil des ministres.

Les autorités de la Transition ont besoin de près de 100 milliards de francs CFA pour son alimentation.

Le Ministre chargé des Finances, Aboubakar Nacanabo a expliqué qu’il s’agit de la contribution des Burkinabè à la lutte contre le terrorisme, notamment par le soutien des supplétifs de l’armée qui a plusieurs composantes.

Il a soutenu que la première composante est relative à la contribution des fonctionnaires et des travailleurs du privé. « Pour cette composante, nous avons voulu qu’elle soit volontaire, dans la mesure où on n’a pas pu dégager un consensus avec les partenaires sociaux », a indiqué le Ministre Nacanabo. Les syndicats se sont en effet, opposés au prélèvement de 1% sur les salaires au titre d’effort de guerre.

Les membres du gouvernement veulent montrer l’exemple. Ils ont décidé de façon unanime de céder chacun 5% de son salaire mensuel comme contribution à ce fonds, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo.

« La Transition a affirmé de façon claire la volonté de pouvoir mener cette guerre de façon souveraine. Il faut que les Burkinabè eux même soient les acteurs de la reconquête de notre territoire et de la refondation de notre pays », a-t-il affirmé.

La seconde composante à l’effort de guerre concerne les taxes sur la consommation des boissons, du tabac et une contribution sur la consommation en matière de télécommunication et sur les jeux de hasard.

En octobre, les autorités militaires ont lancé le recrutement de 50 000 VDP et ont reçu plus de 90.000 candidatures. Ils vont pallier le manque d’effectifs au sein de l’armée pour assurer un meilleur maillage du territoire national.

« Il n’y aura pas de guerre ethnique au Burkina » (Capitaine Traoré)

Le gouvernement de Transition a recruté 50 000 volontaires pour la défense de la patrie, des auxiliaires civils armés des Forces de défense et de sécurité.C’est en chef de guerre, toujours en tenue d’officier de l’armée Burkinabè, que le capitaine Ibrahim Traoré s’est rendu, dans le plus grand secret, dans l’un des centres d’initiation au maniement des armes des supplétifs, en fin de semaine dernière. C’est ce mercredi 11 janvier 2023 que l’information a été rendue publique.

« Nous allons nous battre, nous allons nous défendre et nous n’allons plus faire cette défense passive parce que nous allons attaquer… Vous allez vous combattre avec nous dans les rangs de l’armée et nous allons libérer nos terres, nous allons donner espoir de vie à ces populations meurtries » a indiqué le président de la Transition ajoutant qu’ils seront dotés de matériels de guerre pour faire face à l’ « ennemi ».

Pour lui, les supplétifs civils de l’armée font partie intégrante de la stratégie de lutte contre les groupes jihadistes. Il a dit être convaincu qu’avec leur mobilisation, le peuple vaincra. A en croire le Chef de l’Etat burkinabé, le moment est historique et cette lutte sera inscrite dans les annales de l’histoire du pays.

« Vous irez [au front] et vous reviendrez très souvent à l’arrière pour raconter vos batailles, pour raconter vos exploits et à un moment donné de l’histoire, vous pourrez dire à vos enfants à telle période, il y a eu ceci et nous nous sommes levés et nous avons défendu les terres sur lesquelles vous vivez aujourd’hui », a expliqué le Président de la Transition.

C’est pourquoi, le capitaine Ibrahim Traoré a appelé les « nouvelles recrues » de l’armée à se départir de ceux qui « sont entrain de tirer sur la fibre ethnique pour espérer une guerre ethnique. Ça n’existe pas et ça n’existera pas au Burkina Faso ». « Vous êtes l’espoir et ne vous laissez pas démoraliser par des apatrides qui sont là pour décourager cet élan patriotique », a-t-il rappelé.

Après sa prise du pouvoir en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a lancé le recrutement de 50 000 volontaires dont 15 000, à vocation nationale et 35 000, dans les communes. Selon nos informations, la formation des VDP nationaux a débuté, par tranche, dans plusieurs centres de formation depuis décembre 2022.

Selon plusieurs analystes, ils viendront combler le déficit d’effectifs au sein de l’armée, en difficulté face aux groupes djihadistes qui écument le pays depuis 2015.

A Ouagadougou, Embaló salue «une bonne conduite» de la transition

L’Organisation sous-regionale soutient le processus de transition en cours au Burkina Faso.Le Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a effectué, une brève visite, à Ouagadougou, mercredi 11 janvier 2023 dans la matinée, ont rapporté des sources concordantes.

Umaro Sissoco Embalo a été accueilli par le Président Ibrahim Traoré avec qui il s’est entretenu par la suite, en compagnie de certains membres du gouvernement. Il est accompagné par plusieurs personnalités dont l’ancien président du Niger, Mahamoudou Issoufou, médiateur de la Cédéao pour le Burkina.

Le Bissau-Guinéen a dit être venu s’enquérir du processus de Transition en cours dans le pays et s’est réjoui de sa « bonne conduite », selon la Présidence du Faso, tout en affirmant la disponibilité de l’organisation ouest africaine à soutenir et à accompagner le pays dans la lutte engagée contre le terrorisme.

A cet effet, « lors du sommet de la Cédéao, le 4 décembre dernier, tous les Chefs d’Etat étaient unanimes pour soutenir les doléances et les requêtes que le Président de la Transition avait formulées à la Cédéao » en matière de lutte contre les groupes jihadistes, a indiqué le président Embalo.

A en croire la Présidence du Faso, Umaro Sissoco Embalo a fait savoir que la Cédéao est dans une posture de soutien, son « esprit n’est pas de sanctionner ni d’imposer. Nous sommes là pour aider et accompagner tous les pays qui sont en transition ».

C’est sa première visite officielle au Burkina, depuis l’accession du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, en fin septembre 2022. Il a déclaré avoir « compris beaucoup choses qui se passent » dans le pays et a promis de plaider pour que « des décisions urgentes puissent être prises pour l’accompagner ».

Burkina : rehaussement des taxes sur la boisson et les cigarettes

Selon les experts, le gouvernement scrute des niches pour financer la lutte contre le terrorisme.Les autorités de la Transition ont décidé de taxer « conséquemment » les boissons très alcoolisées et/ou énergisantes, pour compter du 1er janvier 2023.

Il est désormais imposé aux vins, une taxe de 70% ; aux bières et autres boissons alcoolisées, un impôt de 30 ou 70% en fonction de la teneur en alcool. Une taxe de 50% est imposée aux boissons non alcoolisées énergisantes.

Le gouvernement a expliqué cette augmentation par sa volonté de lutter contre la prolifération desdites boissons, « nuisible à la santé des populations ».

Les nouvelles mesures fiscales concernent également les tabacs. Le taux de la taxe sur le cigare, la cigarette et le cigarillo est passé de 50% à 55%, conformément à la directive de l’UEMOA.

Fiscaliste, Nissa Traoré a estimé que ces « fortes » taxation pourraient décourager la consommation excessive et accroitre les recettes fiscales. Toutefois, il a dit craindre « un risque de la contrebande notamment la fraude aux cordons douaniers ».

Selon des spécialistes joints par APA, ils ont fait savoir qu’en réalité, le gouvernement scrute des niches de financement de la lutte contre le terrorisme.

Début décembre 2022, les autorités ont exprimé un besoin de 100 milliards FCFA pour la prise en charge des volontaires pour la défense de la patrie. A cet effet, elles ont annoncé une série de mesures pour participer à l’effort de guerre. Parmi ces mesures, la taxation de certains produits de grande consommation comme la boisson, le tabac…

Guinée: visite de la ministre burkinabè des Affaires étrangères

Les deux pays sont dirigés par des militaires.C’est une visite qui vise à raffermir les liens entre la Guinée et le Burkina. A la tête d’une forte délégation, la ministre burkinabé des Affaires étrangères, Olivia Rouamba est arrivée mardi 10 janvier dans la capitale guinéenne pour une visite de travail de 48 heures.

« C’est une visite qui sera l’occasion pour nous de passer en revue les relations bilatérales entre nos deux pays. Des relations d’ailleurs qui sont au beau fixe et qui ne datent pas de maintenant », a déclaré la ministre des affaires étrangères du Burkina.

Selon la cheffe de la Diplomatie burkinabè, ce séjour sera mis à profit pour envisager un renforcement de cette coopération.

« Je voudrais relever que c’est sur instruction de son excellence président de la transition capitaine Ibrahima Traoré que la présente mission est entreprise à Conakry », a justifié Mme Kouamba.

Cette visite intervient dans un contexte d’instabilité institutionnelle sous régionale marqué par la prise du pouvoir par des militaires dans au moins quatre trois pays. Depuis septembre 2021, la Guinée est dirigé par l’ancien chef du groupement des forces spéciales, le colonel Mamadi Doumbouya tandis que le capitaine Ibrahim Traoré préside aux destinées du Burkina, après avoir renversé le 30 septembre dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

« Je suis très heureux de constater que les relations entre le Burkina et la Guinée vont reprendre de plus belle et se renforcer suite à l’arrivée des patriotes à la tête de deux pays. Ces deux jours, nous allons échanger sur le plan social, économique, touristique et diplomatique pour voir comment nous pouvons renforcer nos relations. Sous le leadership des deux présidents, nous allons faire en sorte que cette visite soit fructueuse non seulement pour les deux pays mais aussi pour la sous-région », a déclaré Morissanda Kouyaté.

Burkina : nouveau remaniement ministériel

C’est la 2e fois en trois mois que le capitaine Ibrahim Traoré change de ministres depuis son accession au pouvoir.Issouf Sirima est débarqué du gouvernement de la Transition, seulement trois mois après sa nomination. Il est remplacé par Boubacar Savadogo au poste de ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, selon un décret lu à la télévision nationale, ce mardi 10 janvier 2023, dans la soirée.

Les raisons de l’éviction de M. Sirima n’ont pas été dévoilées. Il avait été le premier membre du groupement à s’inscrire pour devenir Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) afin d’inciter les jeunes à s’engager comme supplétifs de l’armée dans la guerre contre les groupes jihadistes. 

Le nombre de portefeuilles ministériels est passé aussi de 23 à 24 avec la création d’un ministère délégué chargé des ressources animales. Ce poste est confié à Amadou Dicko. Spécialiste en informatique médicale, ce vétérinaire s’occupait de la gestion des données et de la valorisation au Laboratoire central de reférence de l’Institut national de la santé publique.

C’est la 2e fois en trois mois que le capitaine Ibrahim Traoré procède à des changements au sein de son gouvernement. En novembre 2022, il avait débarqué, sous la pression de la rue, les ministres du Commerce, Donatien Nagolo et de l’Urbanisme, Yacouba Dié, accusés de mauvaise gestion de deniers publics. 

Présumée présence de Wagner au Burkina : « chaque choix a ses conséquences » (Secrétaire d’état)

En fin de séjour à Ouagadougou, Chrysoula Zacharopoulou s’est exprimé sur les manifestations contre la présence de l’armée française au Burkina.Devant des journalistes, ce mardi 10 janvier 2023, la Secrétaire d’Etat française n’a pas souhaité parler de la supposée venue ou présence du groupe paramilitaire russe Wagner au Burkina Faso.

« Je ne suis pas venue ici pour parler des hypothèses, je ne suis pas venue parler à la place des autorités. Mais je dis que chaque choix à ses conséquences », a affirmé Chrysoula Zacharopoulou.

Elle a estimé que le Burkina Faso est un pays souverain. « C’est au pays de déterminer le choix de ses partenaires », a-t-elle ajouté.

Plusieurs partenaires soupçonnent les autorités de la transition de vouloir faire appel aux mercenaires russes. Selon nos confrères de Jeune Afrique, jusqu’à 500 hommes de Wagner pourraient bientôt rallier Ouagadougou. Toutefois, le montant mensuel de 10 000 dollars (+ de 6 millions FCFA) par élément demandé par les russes est jugé exorbitant par le Capitaine Ibrahim Traoré.

En marge du sommet UsA-Afrique qui s’est tenu du 13 au 15 décembre à Washington, le Président ghanéen, Nana Akufo-Addo a affirmé que le groupe paramilitaire se trouvait au Burkina Faso. Des propos qui ont irrité Ouagadougou et ont été à l’origine de la convocation de l’ambassadeur ghanéen par le ministère burkinabé des Affaires étrangères. Accra a dépêché une délégation à Ouagadougou pour tuer dans l’œuf un éventuel incident diplomatique avec son voisin du nord.

Pour sa part, la Secrétaire d’Etat française a préféré s’étaler sur la présence de « Sabre » du nom de l’opération militaire française. Pour elle, les soldats resteront aussi longtemps que leur présence est souhaitée. « Les militaires de Sabre sont bien présents (à Kamboinsin) en accord avec les autorités du Burkina Faso », a-t-elle dit.

Pour ce qui est de ceux qui accusent son pays de ne pas mener d’actions offensives contre les groupes armés djihadistes, elle a fait savoir qu’il n’est pas question pour la France de lutter contre le terrorisme à la place des pays concernés. Il s’agit « de le faire avec nos partenaires, à leur demande, en appui à leurs stratégies, en réponse à leurs besoins », a laissé entendre la secrétaire d’Etat française Chrysoula Zacharopoulou.

La France fait face à une vague de contestations au Burkina depuis fin septembre 2022. Plusieurs manifestants s’en sont pris à ses enseignes et exigé le départ des troupes françaises du pays.

« La France est disposée à avancer avec le Burkina » (Secrétaire d’État)

La secrétaire d’État chargée de la Francophonie Chrysoula Zachararopoulou a échangé dans la matinée avec Ibrahim Traoré, président de la Transition du Burkina Faso.En fin de séjour à Ouagadougou, la Secrétaire d’Etat française vient porter « un message clair » celui de « la constance de la France » à côté du peuple Burkinabè, confronté aux exactions des groupes jihadistes.

« Le drame qui frappe le Burkina, touche la France. C’est le même peuple qui est frappé. C’est la même dignité qui est bafouée », s’est-elle indignée. Avant de préciser que la France respecte les options du pays en matière de coopération. « Personne ne peut dicter son choix au Burkina », a déclaré Chrysoula Zachararopoulou, au moment où le gouvernement de la transition s’est rapproché de la Russie.

Toutefois, « la France est en mesure de faire moins ou faire plus [pour le Burkina]. Mais elle est aussi capable de faire différemment (…). La France n’impose rien, elle est disponible pour créer un avenir ensemble », a insisté Chrysoula Zachararopoulou.

En novembre 2022, le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tembela avait reproché à la France un manque de franchise dans son engagement contre les groupes armés non étatiques, contrairement à la crise Ukrainienne où elle s’investit plus.

La secrétaire d’Etat a tenté d’éteindre la polémique. « Il n’y a pas deux poids de mesure, la France est présente en Ukraine et ici (…) c’est un engagement fort que nous avons (….) Nous sommes à vos côtés », a-t-elle répondu.

« Nous avons entendu le message des autorités »

Elle a souligné le souhait de Paris de toujours coopérer avec le pays des Hommes intègres « dans le respect et l’humilité » et à rester engagée sur « tous les plans aux degrés et dans les formes que souhaiteraient les autorités burkinabè ». « Nous sommes convenus avec le président Ibrahim Traoré d’avancer ensemble. La France est disposée à avancer avec le Burkina », a expliqué Mme Zacharopoulou.

La visite de la Secrétaire d’Etat française intervient en plein brouille diplomatique entre les deux pays. Fin décembre 2022, les autorités de la transition ont décidé de renvoyer l’ambassadeur français à Ouagadougou, Luc Hallade.

« Nous avons entendu le message des autorités, ils ont demandé de nouveaux visages (…). Nous nous sommes convenus de traiter ce sujet à bonne entente et dans les formes diplomatiques », a soutenu Zacharopoulou.

Depuis fin septembre 2022, à la faveur de l’avènement du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, les manifestations se sont multipliées au Burkina, exigeant le départ des troupes françaises de Ouagadougou et réclamant, à cor et à cri, la Russie.

Burkina : une trentaine de jihadistes neutralisés à l’Est du pays

Les exactions des groupes armés ont fait plus d’un millier de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.Au moins 30 présumés jihadistes ont été neutralisés, lundi 9 janvier 2023, au cours de « violents affrontements » entre des hommes armés et les combattants Burkinabè, dans la commune de Gayéri, dans l’est du pays, ont rapporté des sources sécuritaires et locales.

Elles ont indiqué que les combats ont opposé les soldats et leurs auxiliaires civils, appuyés par de l’armée de l’air à des militants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).

Au terme de violents affrontements qui ont duré des heures, une trentaine d’assaillants ont été neutralisés et plusieurs assaillants ont été blessés et transportés par les siens en fuite. Une dizaine de volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et quatre soldats ont trouvé la mort. D’importants dégâts matériels ont été signalés.

Depuis plusieurs mois, la ville de Gayéri, chef-lieu de la province de la Komondjari souffre d’un manque criard de réseau téléphonique du fait des actions des groupes armés terroristes. Mi-novembre 2022, des populations de cette localité ont battu le pavé à Gayéri, pour exprimer leur ras-le-bol face à la situation qui prévaut dans la Komondjari.

Le Burkina est en proie au terrorisme depuis plus de sept ans. Les exactions des groupes armés non étatiques ont fait plus d’un millier de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Burkina : La dette des députés s’élève à 1,491 milliards FCFA

Le contrôleur général d’État, Philippe Nion a saisi le gouvernement pour entamer les « procédures particulières » en la matière.L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a annoncé, mardi 10 janvier, avoir saisi le ministre en charge des Finances pour obliger les députés des 7e et  8e  législatures à rembourser les « prêts véhicules » contractés entre 2015 et 2021.

Au total, 134 députés sont concernés, selon une liste rendue publique par le contrôleur général d’Etat. Ils ont contracté auprès du gouvernement, la somme de 1 848 000 000 de FCFA. 

A la date du 09 janvier 2023, les parlementaires ont remboursé seulement 356 005 000 FCFA et doivent à l’Etat, 1 491 995 000 de FCFA. Individuellement, les députés restent redevables de montants allant de 60 000 FCFA à 12 795 000 FCFA.

La décision de saisine du gouvernement fait suite au communiqué du 27 décembre dans lequel, l’ASCE-LC invitait les députés débiteurs à reverser les sommes contractées, auprès de l’Agent comptable central du Trésor (ACCT).

Le Contrôleur général d’État a récemment dénoncé la mauvaise gestion du Parlement sous Alassane Bala Sakandé, un proche de Roch Kaboré, président déchu en janvier 2022.

Burkina : 6.000 établissements fermés à cause de l’insécurité

Plus d’un million d’élèves ont été affectés par des exactions jihadistes à la date du 31 décembre 2022.La crise sécuritaire continue d’affecter le secteur de l’éducation au Burkina Faso. A la date du 31 décembre 2022, ce sont au total 6 253 établissements scolaires qui ont été fermés du fait de l’insécurité. Ces chiffres ressortent dans le dernier rapport statistique mensuel de données de l’Education en situation d’Urgence (ESU) du 31 décembre 2022.

Entre fin novembre et fin décembre, ce sont 679 structures éducatives, selon l’ESU, qui ont été fermées du fait des activités jihadistes portant le total des établissements fermés à 6 253.

Ces fermetures représentent environ 23,88% des structures éducatives du pays. Au niveau régional, le Sahel a le plus grand nombre d’établissements fermés (18,81%) suivi de la Boucle du Mouhoun (18,45%).

Le nombre d’élèves affectés passe de 977 187 à 1 076 155, soit près de 100 000 élèves de plus en un mois, fin novembre à fin décembre. Seulement, 258. 516 d’entre eux ont été réinscrits ailleurs et 817 639 d’autres sont actuellement privés d’éducation.

Le rapport du ST-ESU, signale que 31. 594 enseignants sont touchés par la crise sécuritaire. Parmi eux, 6. 327 ont été redéployés en décembre 2022, dans d’autres localités.

Selon le même rapport, les établissements d’accueil des élèves déplacés internes (EDI) est passé de 6 459 en fin novembre à 6 707 en fin décembre, soit une hausse de 248 établissements d’accueil des EDI. Pour le cas des établissements délocalisés, le nombre en fin novembre qui était de 315 est passé à 373 en fin décembre, soit une hausse de 58 établissements. 

Le secteur de l’éducation est durement éprouvé par la crise sécuritaire depuis le début de l’insurrection jihadiste en 2015.

L’Iran passe en revue ses relations commerciales avec la Cédéao

L’Iran espère relever le niveau des échanges économiques avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Téhéran a accueilli cette année la 16ème réunion du comité de coordination des relations économiques extérieures consacrée à l’examen du dernier état des relations économiques entre l’Iran, Cuba et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

A travers cet examen, l’Iran espère que le volume des transactions commerciales avec la Cédéao connaîtra une croissance qui nécessite une planification ciblée dans ce domaine, a indiqué Téhéran dans un communiqué.

La deuxième partie de la réunion a également permis de passer en revue les dernières relations économiques avec les pays de la sous-région ouest-africaine.

Téhéran affirme que les minéraux, l’agriculture, la construction, la population et l’adéquation du marché pour la vente de marchandises ont fait de l’établissement de relations économiques et d’investissements commerciaux dans cette région de l’Afrique une nécessité.

L’Iran s’est joint à la récente ruée vers les opportunités commerciales en Afrique, mais reconnaît être loin derrière les puissances économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des partenaires traditionnels du continent, notamment que l’Union européenne.

Burkina : La Transition lève 173 milliards FCFA sur le marché financier sous-régional

Le pays sollicitait la somme de 150 milliards FCFA pour les projets inscrits dans le budget au titre de l’année 2022.Le gouvernement de la Transition a levé sur le marché financier, la bagatelle de 173 milliards FCFA, a rapporté le ministre de l’Économie, Aboubacar Nacanabo, ce vendredi 06 janvier 2023. 

En mi-décembre, à travers un appel public à l’épargne dénommé TPBF 6% 2022-2027,  le pays sollicitait les investisseurs pour la levée de fonds sur le marché financier sous régional pour un montant de 150 milliards FCFA. 

« A la clôture de ladite opération, les souscriptions enregistrées s’élèvent à 173 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 115,33% », a expliqué le ministre Nacanabo.

Pour le ministre, cela traduit un « réel engagement des investisseurs » auprès des autorités de la Transition. C’est pourquoi, M. Nacanabo a exprimé sa gratitude à ceux qui, par leurs souscriptions, ont renouvelé leur confiance au gouvernement. 

L’emprunt obligataire qui a été lancé du 19 au 28 décembre dernier est dirigé par Coris Bourse. Il a une durée de cinq ans dont deux ans de différé, avec une périodicité de paiement trimestrielle, a indiqué le communiqué de lancement de l’opération. Le prix de l’action est de 10 000 FCFA.

C’est le tout premier emprunt obligataire du gouvernement de Transition, au pouvoir depuis septembre 2022.