Côte d’Ivoire: le Sénat adopte en Commission le nouveau Code des investissements

Les sénateurs ivoiriens de la Commission économique et financière, ont voté jeudi à l’unanimité le nouveau Code des investissements, qui vise la diversification sectorielle et la réduction du coût fiscal pour l’Etat, lors d’une session à Yamoussoukro.Treize articles ont été modifiés sur 53 dans cette nouvelle mouture. Selon le ministre de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Esmel Essis, ce réajustement intervient en raison de « certaines insuffisances de forme et de fond qui méritent d’être corrigées».  

Toutefois, ce réajustement a lieu après une large concertation impliquant tous les acteurs du secteur privé et public, à l’effet de rendre l’économie ivoirienne plus dynamique,  compétitive et favorable aux investissements.

Après l’entrée en vigueur du Code des investissements en cours, il y a un an, l’Etat a jugé utile de revisiter le dispositif au regard des enjeux économiques et de ses ambitions de déployer efficacement ses objectifs. 

Au plan du coût fiscal, M. Esmel Essis a fait observer qu’à fin juin 2020, 110 entreprises ont été agréées pour 407 milliards Fcfa d’investissements  (contre 730 milliards Fcfa au cours de l’année 2019), 4 800 emplois potentiels et 106 milliards Fcfa de coût fiscal. Et ce, et malgré le contexte de la Covid-19.

« Sur le Code des investissements de 2018, qui a commencé en 2019, nous avons agréé 239 entreprises pour 730 milliards Fcfa contre 703 en 2018 pour des emplois de 7 200 et un coût fiscal de 362 milliards Fcfa », a-t-il indiqué.   

Poursuivant, il a relevé que sur la base du Code des investissements de 2012, « nous avons agréés 274 entreprises (en 2018) pour 703 milliards Fcfa d’investissements, pour des emplois potentiels créés de 1700 avec un coût fiscal de 623 milliards Fcfa » pour l’Etat.  

Le nouveau Code des investissements définit les projets structurants et ouvre au profit des entreprises de la catégorie 1 (secteurs agriculture, agro-industrie, santé et hôtellerie) l’option d’être admises dans la catégorie 2 (les secteurs d’activités ne relevant pas de la catégorie 1) lors de la demande d’agrément à l’investissement.

Le régime d’agrément est applicable aux investissements réalisés au titre de la création ou du développement d’activités. Pour les grandes entreprises, le seuil minimum d’investissement est fixé à 200 millions de FCfa, hors TVA et hors fonds de roulement.

Pour les Petites et moyennes entreprises (PME), le seuil minimum d’investissement est de 50 millions de Fcfa, hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée) et hors fonds de roulement. En outre, pour les grands centres commerciaux, le seuil est de 10 milliards Fcfa (zone A) et 5 milliards Fcfa (zone B et C).

L’article 23 énonce un crédit d’impôt de 2% accordé à l’investisseur qui opère dans des secteurs d’activités, définis en Conseil des ministres, et qui ouvre son capital social à 34% à des investisseurs nationaux. Cette part ne peut être revue à la baisse durant une période de 10 ans maximum.

Il prévoit par ailleurs la franchise de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) applicable sur les acquisitions de biens et services réalisées dans le cadre de la création ou du développement d’une activité exonérée de taxes.

M. Essis s’est félicité qu’aujoud’hui, l’on enregistre « sur 100 opérateurs qui investissent en Côte d’Ivoire, de plus en plus près de 40 à 50% vont vers l’industrie », un pourcentage qui augmente. Le précédent code visait surtout des investissements massifs à l’intérieur du pays.

L’impact recherché pour ce nouveau Code des investissements,  dira-t-il, est « la diversification sectorielle et la réduction du coût fiscal » pour l’Etat. Ce qui suppose que les services des impôts devront davantage collecter de recettes fiscales.  

Bédié dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne et la «confie au peuple de Côte d’Ivoire»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), Henri Konan Bédié a déposé jeudi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral ivoirien) à Abidjan, son dossier de candidature pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain en la « confiant au peuple de Côte d’Ivoire », a constaté APA sur place.M. Bédié a accompli cet acte dans une ambiance festive  accompagné d’une foule de ses partisans et plusieurs cadres de son parti. « Comme vous le voyez, je viens en ce jour du 27 août 2020 de déposer le dossier de ma candidature à la CEI. Cette candidature je la confie au peuple ivoirien, à tous nos chers compatriotes, à nos braves paysans, à nos compatriotes des villes et villages, des hameaux, aux enseignants, aux étudiants, à nos braves soldats, à tous les fonctionnaires et à tous les ivoiriens», a dit le candidat du PDCI après le dépôt de sa candidature.

 Selon lui, cette candidature «  nous permettra de reconstruire une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même, une Côte d’Ivoire de la paix, de la tolérance, du dialogue et du développement».

 Dans la matinée de ce jeudi, Pascal Affi N’Guessan,  le candidat du Front populaire ivoirien ( FPI), un autre visage connu de l’opposition ivoirienne a déposé son dossier de candidature à l’institution électorale pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne.

Lundi, dernier, c’est  le président ivoirien, par ailleurs candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti du pouvoir) à cette élection, qui a déposé son dossier de candidature promettant « de se soumettre au verdict de ses concitoyens » à l’issue de cette échéance électorale. La période de dépôt des candidatures pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 s’achève lundi prochain.

Présentation d’un livre sur la CPI pour promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire

L’activiste ivoirien des droits de l’homme Ali Ouattara, a présenté jeudi à Abidjan, lors d’une cérémonie de dédicace, son ouvrage intitulé « Côte d’Ivoire- Cour pénale internationale (CPI): mariage d’amour ou de raison ? », un livre qui vise à promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire.Cette œuvre de 127 pages parue aux « éditions Alqalam»,  est un appel aux acteurs étatiques et non étatiques pour contribuer à l’édification de la paix par la justice.

«L’impunité d’aujourd’hui est le crime de demain. L’impunité est un encouragement à la récidive pour les bourreaux et un encouragement à la vengeance pour les victimes. Seule la justice peut mettre fin à l’impunité. Œuvrons donc ensemble à lutter contre l’impunité», a exhorté M. Ouattara dans un discours.

Cette oeuvre, a-t-il également expliqué, est pour lui, une façon de rendre hommage aux millions de victimes dans le monde et en Côte d’Ivoire. « Mon livre est aussi une contribution aux débats sur la justice internationale et la promotion de la lutte contre l’impunité», a ajouté l’auteur.

 Avant lui, Dr Adama Yéo, un enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (centre ivoirien) qui a présenté l’ouvrage, a estimé que c’est une oeuvre « à la fois moralisatrice et critique ». Selon lui, l’objectif de l’auteur est de montrer que la justice est un puissant levier de la construction de la paix et de la démocratie.

« L’ouvrage qui a 127 pages,  comporte trois parties que sont la souveraineté de la Côte d’Ivoire et la CPI, le rôle de la société civile dans la lutte contre l’impunité et un regard panoramique sur la justice transitionnelle dans le monde», a précisé Dr Yéo.

Avant lui, Mme Jelena Pia Cornella, une autre activiste des droits de l’homme et ex-collaboratrice de l’auteur, qui a présenté la préface, a souhaité que cet ouvrage soit une oeuvre pédagogique pour le grand public.

L’auteur du livre, Ali Ouattara qui a passé plus de 37 ans de militantisme dans la défense des droits de l’homme, est enseignant de formation, expert-consultant en justice internationale et actuel président du Conseil d’administration de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CI-CPI).

Décès de Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique de Ouattara

Le richissime homme d’affaires, Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique du chef de l’Etat de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, a tiré sa révérence des suites d’une longue maladie, a appris jeudi APA dans la capitale économique ivoirienne.M. Diané n’était pas apparu en public, il y a plusieurs mois, en raison de son état de santé qui s’était dégradé. En dépit des soins administrés par son médecin-conseil, il a succombé du mal qui le rongeait depuis un temps. 

Son décès intervient à un peu plus de deux mois de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. M. Ouattara, son mentor, rempile pour un autre mandat et avait besoin des conseils de ce dernier, d’ailleurs très influent dans des cercles de pouvoirs.

L’homme d’affaires, rentré dans le cercle politique des démocrates américains grâce à ses réseaux, il y a quelques décennies, s’est bâti une forte réputation dans le milieu diplomatique aux États-Unis et en Afrique.   

Mamadi Diané était l’époux de Nasseneba Touré, le maire d’Odienné (extrême nord ivoirien), la ville natale de la mère de Alassane Ouattara. 

Mali : IBK libéré par la junte militaire

L’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a recouvré la liberté neuf jours après son arrestation.Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), créé par les putschistes, a laconiquement annoncé la nouvelle sur sa page Facebook : « l’ex-président Ibrahim Boubakar Keïta a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence ».

Cet acte est l’une des requêtes de la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) conduite par Goodluck Jonathan, l’ancien chef de l’État du Nigeria. Les émissaires de la Cedeao ont récemment séjourné à Bamako, la capitale malienne, pour notamment s’entretenir avec Assimi Goïta, le président du CNSP.

Le Colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP, a déclaré lundi dernier qu’ « IBK doit effectuer des contrôles médicaux » à l’étranger. Dès lors, les militaires l’autorisent à « aller se soigner et revenir quand il veut ». De toute façon, la Cedeao a garanti, au besoin, le retour au Mali du président déchu.

Akinwumi Adesina, réélu président du Groupe de la Banque africaine de développement

Le Nigérian Akinwumi Adesina a été réélu, jeudi à Abidjan, pour un second mandat de cinq ans à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement, par le Conseil des gouverneurs de la Banque.Economiste du développement de renommée mondiale et lauréat du Prix mondial de l’alimentation et du Prix SunHak pour la paix, le Dr Adesina s’est distingué en menant un programme audacieux visant à réformer la Banque et à accélérer le développement de l’Afrique. Il a été élu pour la première fois à la présidence de la Banque le 28 mai 2015.

En tant que président nouvellement réélu, le Dr Adesina, ancien ministre nigérian de l’Agriculture, débutera son nouveau mandat le 1er septembre 2020.

Le résultat de l’élection, qui lui a permis d’obtenir 100% des votes de tous les membres régionaux et non régionaux de la Banque, a été annoncé par la Présidente du Conseil des gouverneurs de la Banque, Mme Nialé Kaba, Ministre du Plan et du développement de Côte d’Ivoire.

L’élection a eu lieu le dernier jour des Assemblées annuelles 2020 du Groupe de la Banque africaine de développement, qui se sont tenues virtuellement pour la première fois dans l’histoire de la Banque, raison de la pandémie de la Covid-19.

« Je suis ravi que le Conseil des gouverneurs ait réélu M. Adesina pour un second mandat à la présidence du Groupe de la Banque. En tant qu’actionnaires, nous soutenons fermement la Banque et apporterons à M. Adesina tout le soutien nécessaire pour poursuivre et mettre en oeuvre sa vision convaincante pour la Banque au cours des cinq prochaines années, a déclaré la ministre Nialé Kaba.

Le premier mandat de M. Adesina était axé sur le nouveau programme audacieux du Groupe de la Banque, qui repose sur cinq priorités de développement connues sous l’appellation « High 5 » : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; et améliorer la qualité de vie des populations africaines.

« Je suis profondément reconnaissant pour la confiance collective placée en moi, la confiance et le soutien fermes de nos actionnaires qui m’ont élu pour un second mandat à la présidence de la Banque. Il s’agit là d’un nouvel appel à un service désintéressé pour l’Afrique et la Banque africaine de développement, auquel je me consacrerai avec passion », a déclaré M. Adesina.

La Banque africaine de développement est la première institution de financement du développement en Afrique. Elle compte 54 pays membres régionaux et 27 pays membres non régionaux.

« L’avenir nous invite à oeuvrer pour une Afrique plus développée et pour un Groupe de la Banque africaine de développement beaucoup plus fort et plus résistant. Nous nous appuierons sur les solides bases du succès enregistré au cours des cinq dernières années, tout en renforçant davantage l’institution, pour une plus grande efficacité et un plus grand impact », a conclu le président de la BAD.

Présidence de la FIF: la candidature de Drogba rejetée, celles de Sory Diabaté et Idriss Diallo retenues

La Commission électorale de la Fédération ivoirienne de football ( FIF) a rejeté jeudi dans une décision la candidature de l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba pour l’élection à la présidence de cette institution retenant celles de ses adversaires Sory Diabaté et Idriss Yacine Diallo. « La Commission électorale déclare M. Sory Diabaté et sa liste des membres du Comité exécutif éligibles à l’élection du président de la FIF et du Comité exécutif; déclare M. Diallo Yacine Idriss et sa liste des membres du Comité exécutif éligibles à l’élection du président de la FIF et du Comité exécutif; rejette la candidature de M. Drogba Tébiliy Didier Ives», rapporte une décision de cette institution consultée par APA.

« La commission électorale informe les candidats qu’ils disposent d’un délai de cinq jours ouvrables à compter de la date de réception de la présente décision pour saisir la commission de recours », précise le document.

Selon la Commission électorale de la FIF, M. Drogba est inéligible à cette élection parce qu’il « ne remplit pas toutes les conditions d’éligibilité, en l’occurrence, la présentation de sa candidature par au moins huit membres actifs» de la FIF. 

En plus de Didier Drogba, le candidat Kouadio Koffi Paul s’est vu lui-aussi recalé à cette élection au terme des délibérations de la Commission électorale. L’examen des candidatures à cette élection par la Commission électorale de la FIF avait opposé les membres de cette institution amenant ainsi le Comité exécutif sortant de la FIF à convoquer une Assemblée générale extraordinaire pour recomposer l’organe électoral.

La semaine dernière, la Fédération internationale de football association ( FIFA), l’instance internationale de football a estimé que le Comité exécutif sortant « n’est pas compétent pour recomposer la Commission électorale ».

 « La FIFA est d’avis que la Commission électorale devrait se réunir le plus tôt afin d’entériner toute décision nécessaire pour un vote conformément aux dispositions pertinentes du code électoral et en particulier en ses articles 7 et 8. Afin d’éviter tout malentendu et confirmer la validité du vote, nous vous recommandons de faire signer le procès-verbal par tous les membres de la Commission électorale ayant pris part à la réunion concernant la décision en question», a proposé la FIFA.

L’élection à la présidence de la FIF devrait se tenir le 05 septembre prochain.

Le Magal mis en exergue dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement de la confirmation du Magal de Touba (centre) dans un contexte de crise sanitaire.L’AS indique que le Khalife général des Mourides (confrérie musulmane) « tranche » pour l’organisation de la commémoration du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba, communément appelée Magal, dans « le respect des gestes barrières ».

Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, le porte-parole du guide des Mourides, a fait cette annonce hier mercredi lors du Comité Régional de Développement (CRD) consacré à ce grand évènement religieux.

Au cours de cette rencontre, rapporte EnQuête, Mamadou Dieng, le médecin-chef de la région médicale, a demandé aux autorités religieuses de donner des consignes pour « le port systématique du masque ».

En outre, préconise M. Dieng dans ce journal, il faut que « les lieux de rassemblements comme les alentours de la mosquée soient déguerpis. Car les commerces risquent de créer des embouteillages ».

Sud Quotidien informe que « le colloque international, (tenu) tous les quatre ans, se fera cette année en visioconférence ». Dans Vox Populi, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké soutient que le Magal est « notre fête de l’indépendance ». Pour lui, cette édition intervient « dans un contexte particulier mais nous devons rester positifs et croire qu’après le Magal, la pandémie pourra disparaître du pays ».

En politique, Le Quotidien s’intéresse à la caution après la suppression du parrainage pour les élections locales. Ce journal analyse la nouvelle donne : « Le montant de la caution serait-il de 10 à 20 millions F CFA si le gouvernement avait pensé à la suppression du parrainage ? Rien n’est moins sûr puisque l’objectif était d’éviter de se retrouver avec une pléthore de listes candidates qui pourraient rendre difficile l’organisation des élections. Mais là, quelque part, on a déverrouillé ».

Pour sa part, L’Observateur affirme que « les élections locales, prévues le 28 mars 2021, risquent de connaître un énième report. A sept mois du scrutin, avec des délais incompressibles, il est quasi impossible de procéder à un audit du fichier et à une évaluation du processus électoral ».

Dans les colonnes de ce quotidien, Moussa Diaw, professeur de Sciences Politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord) approuve la suppression du parrainage pour les élections locales : « ça devenait très compliqué de (le) mettre en application. Déjà avec la présidentielle (de 2019) et le nombre limité de candidats, on a eu toutes les difficultés du monde ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil annonce que « la Sonatel a finalement accepté de baisser ses tarifs illimix ». Dans le quotidien national, le Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), Abdoul Ly « a rendu publics les nouveaux prix. L’offre à dominante voix est désormais à 2200 F CFA au lieu de 4500 F CFA, et l’autre à dominante données-internet passe de 7500 à 5500 F CFA ».

Le Témoin en conclut que « l’ARTP fait plier le géant Sonatel » et « finalement, les clients de l’opérateur Orange peuvent afficher un large sourire ».

Enseignement, économie, santé et sport au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi traitent de nombre de sujets notamment la rentrée scolaire, les fonds nécessaires à la relance économique, la participation aux essais cliniques du vaccin contre le coronavirus et la Ligue des champions d’Afrique de football.Commentant les récentes décisions sur la rentrée scolaire et universitaire 2020-2021, +L’Opinion+ estime qu’en prenant ces décisions, le ministère « se décharge de toute responsabilité en cas de contamination, comme il se dégage de toute responsabilité en cas d’un échec scolaire historique ».

Nul besoin d’argumenter que ce mode d’enseignement n’a pas été un succès au Maroc, souligne le quotidien, notant, en revanche, que pour les fanatiques des statistiques, il convient de noter que pas moins de 60% des étudiants ont réduit leur temps consacré aux activités scolaires.

Par ailleurs, les professeurs vont également subir le supplice du fait qu’ils doivent doublement travailler, en assurant à la fois le présentiel et l’enseignement à distance, fait-il remarquer. Un rythme qui, selon lui, ne sera pas sans conséquences sur leur rendement…sauf si le ministre de l’éducation nationale prévoit de doubler les effectifs des universités pour la prochaine rentrée!

Pour sa part, +Aujourd’hui Le Maroc+ souligne qu’il y a aujourd’hui quelque 41,6 milliards DH (1 euro = 10,8 DH) disponibles et qui dorment dans les comptes des collectivités territoriales, notamment les communes et groupements de communes.

Cet extraordinaire trésor provient en fait des enveloppes budgétaires allouées aux communes dans le passé mais qu’elles n’ont pas pu utiliser, explique le quotidien, notant que le gouvernement doit trouver les moyens de mobiliser le plus de fonds possible pour financer la relance de l’économie et les actions urgentes afin de faire face aux conséquences catastrophiques de la pandémie.

De toutes les manières, si durant des années les communes n’ont pas pu utiliser ces budgets, ce n’est pas aujourd’hui qu’elles vont subitement s’y mettre, estime-t-il, jugeant impératif de mettre ces ressources financières au service de l’intérêt général et national.

+Assabah+ rapporte que la participation aux essais cliniques du vaccin contre le coronavirus a suscité une nouvelle polémique qui a opposé les cadres de la santé, médecins, infirmiers et personnel de l’administration à leur ministre, Khalid Aït Taleb. En effet, l’appel lancé par ce dernier aux personnels de son département pour prendre part aux essais cliniques du vaccin contre le coronavirus a pour le moins déplu. Bien plus, poursuit le quotidien, les cadres de la santé sont montés au créneau pour manifester leur étonnement face à cette initiative, remettant en cause l’intention du ministère.

Dans des messages postés sur les réseaux sociaux, « ces cadres reprochent à leur ministre de tutelle d’avoir effectué des retenues sur leur salaire, suspendu les congés annuels et retardé leurs indemnités », autant de sacrifices consentis durant cette période de crise pandémique. Même si la participation aux essais demeure volontaire, ajoute-t-il, « les cadres de la santé ont critiqué l’approche du ministère, tout en exprimant leur colère». Certains ont justifié leur refus par le fait que le ministère n’a pas voulu inscrire le Covid-19 sur la liste des maladies professionnelles ouvrant droit à des indemnités. Ainsi, expliquent-ils, en cas d’effets secondaires du vaccin dans ces essais cliniques, la personne participant à l’expérience se retrouvera livrée à son sort et dans l’obligation de se faire soigner par ses propres moyens.

Au registre sportif,  +Al Massae+ fait savoir que le Wydad de Casablanca souhaite reporter sa demi-finale de Champion’s League contre Al Ahly, prévue auparavant le 26 septembre prochain au Complexe Mohammed V de Casablanca. Les dirigeants du club marocain ont adressé, dans ce sens, une lettre à la Confédération africaine de football, lui demandant de repousser la rencontre à une date ultérieure.

Le Wydad met en avant la situation sanitaire en son sein. En effet, 14 membres du club sont atteints du Covid, le mettant dans une situation très délicate. Cela fait deux semaines que le champion du Maroc n’a en effet joué aucun match et cumule jusqu’à ce jour 4 matchs en retard. La dernière rencontre jouée par les poulains de Juan Carlos Garrido remonte au 10 août courant face à Khouribga.

Al Ahly, de son côté, ajoute la publication, enchaîne les matchs dans le championnat égyptien depuis sa reprise. Le club cairote est actuellement premier à 14 points du second, grâce notamment à 2 victoires et un nul depuis le retour à la compétition. Le Wydad, quant à lui, a perdu son fauteuil de leader au profit du Raja, qui a 5 points d’avance, et 2 matchs en retard, avant la mise à jour du calendrier.

Lancement à Abidjan d’une unité de fabrication de serviettes biodégradables pour les hôtels

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs Siandou Fofana a lancé mercredi à Abidjan, une unité de fabrication de serviettes biodégradables qui devraient être mises à disposition des réceptifs hôteliers du pays.Cette offre dénommée « Serjet Bio», allie hygiène, écologie et employabilité au profit du secteur touristique. Ces serviettes biodégradables « à usage unique et à forte valeur environnementale » seront proposées aux clients et touristes séjournant dans les hôtels et restaurants, ainsi que dans les centres de loisirs et autres lieux de divertissement. 

A cette occasion, le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a indiqué que  ce projet est « ambitieux et innovant  compte tenu de sa portée écologique et s’inscrivant  dans le process de qualité et de normalisation des réceptifs hôteliers de moyen standing». 

Il a ajouté que ces serviettes biodégradables intègrent l’arsenal de mesures barrières contre la Covid-19. Le projet « Serjet Bio»  s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement du secteur touristique ivoirien dénommée «Sublime Côte d’Ivoire ». 

Poursuivant M. Fofana a estimé qu’avec la crise sanitaire de la Covid-19, le tourisme ivoirien devra démontrer sa capacité de résilience. « Je voudrais donc vous inviter à la (re) découverte des merveilles à explorer sur toute l’étendue de notre +Sublime Côte d’Ivoire+. Investissons nos villes et villages pour nous ressourcer, redécouvrir et rêver. Le tourisme, à bien des égards, est une thérapie», a estimé M. Fofana. 

«  Nous nous engageons à offrir des produits répondant à toutes les normes qui certifient le label bio, d’autant plus que nous avons la certification de Codinorm (Côte d’Ivoire normalisation)», a rassuré en retour aux opérateurs de l’hôtellerie, M. Secongo,  le président du Conseil d’administration d’Am’Clot Trading, la société promotrice. 

Le premier accord de ce projet  denommé « Serjet Bio», rappelle-t-on,  a été paraphé en janvier dernier entre le ministre Siandou Fofana et le  président du Conseil d’administration de « Am’Clot Trading».