Les sages-femmes togolaises en première ligne pour la santé des femmes

Lomé : Les Sages-Femmes, héroïnes du dépistage, mènent un combat vital contre les cancers féminins

Lomé, 12 mai 2025– Dans un élan de solidarité et de détermination, les sages-femmes du Togo se mobilisent pour faire barrage aux cancers féminins, fléaux silencieux qui menacent la vie de milliers de femmes. En effet, soutenues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA Togo), l’ONU SIDA Togo et les autorités sanitaires nationales, ces héroïnes du quotidien ont orchestré une campagne d’envergure à Lomé, marquée par des chiffres éloquents : 1 510 femmes consultées, 1 380 dépistages du cancer du sein réalisés et 1 084 tests du col de l’utérus effectués. Une initiative qui résonne comme un cri d’urgence : la santé des femmes ne peut plus attendre.

À Lomé, les sages-femmes mènent une campagne vitale contre les cancers féminins, offrant dépistage et espoir à des milliers de femmes Au cœur de Lomé : la maison des sages-femmes, bastion d’un combat vital dont les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Au Togo, le cancer du col de l’utérus figure parmi les plus redoutables, représentant la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes, tandis que le cancer du sein continue de frapper avec une cruelle régularité. Face à ces défis, l’Association des Sages-Femmes du Togo (ASSAFETO), fer de lance de cette campagne, a transformé la « Maison de la Sage-Femme » à Lomé en un bastion de prévention. Depuis 2012, ce lieu emblématique offre des services de dépistage précoce, des traitements par cryothérapie pour les lésions précancéreuses et des consultations essentielles à la santé maternelle.

Mais cette récente opération, menée avec une précision chirurgicale, marque un tournant dans l’engagement des sages-femmes pour une couverture sanitaire plus large. « Chaque femme dépistée est une victoire, chaque vie protégée est une promesse tenue », confie une sage-femme impliquée, le regard empreint de détermination.

Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : en quelques jours, près de 1 400 femmes ont bénéficié d’un dépistage mammaire et plus d’un millier a été examiné pour détecter d’éventuelles anomalies cervicales. D’ailleurs, Ces actes, souvent salvateurs, permettent d’identifier précocement des lésions qui, sans intervention, pourraient évoluer en cancers dévastateurs.

Une synergie cruciale face aux obstacles : le soutien des partenaires clés face aux défis de l’accès et de l’information

Cette campagne n’aurait pas vu le jour sans une collaboration exemplaire entre acteurs locaux et internationaux. L’UNFPA Togo, fidèle à sa mission de promouvoir la santé sexuelle et reproductive, a fourni un soutien logistique et financier crucial, renforçant les capacités des sages-femmes par des formations, notamment en échographie obstétricale. L’OMS, quant à elle, a mobilisé des experts pour superviser les opérations, tandis que l’ONUSIDA Togo a sensibilisé sur les liens entre VIH et cancers féminins, rappelant que les femmes vivant avec le virus sont particulièrement vulnérables.

Les autorités sanitaires togolaises, sous l’égide du ministère de la Santé, ont coordonné cette mobilisation, inscrivant l’initiative dans la journee mondiale des sages-femmes Pourtant, les défis persistent. L’accès au dépistage reste limité dans les zones rurales, où les infrastructures médicales manquent cruellement. De plus, les rumeurs et la méfiance envers les campagnes de santé freinent encore certaines femmes. « Nous devons redoubler d’efforts pour informer et rassurer », souligne une responsable de l’ASSAFETO, plaidant pour des campagnes éducatives plus inclusives.

À Lomé, les sages-femmes mènent une campagne vitale contre les cancers féminins, offrant dépistage et espoir à des milliers de femmes Un appel à l’action et un chemin d’espoir : prévention, vaccination VPH et témoignages émouvants au cœur de la campagne

En somme, au-delà des chiffres, cette campagne porte un message universel : la santé des femmes est un droit inaliénable, une urgence qui transcende les frontières. En écho au slogan SantéPourToutes, les sages-femmes togolaises appellent à un sursaut collectif. « Investir dans la prévention, c’est investir dans l’avenir du Togo », martèle une coordinatrice de l’UNFPA. » Ces efforts se poursuivent avec l’introduction, depuis décembre 2023, de la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) dans le programme national, une arme supplémentaire contre le cancer du col de l’utérus.

Par ailleurs , dans les rues de Lomé, les témoignages affluent. « Sans ce dépistage, je n’aurais jamais su que j’étais à risque », confie une commerçante, reconnaissante. » Une autre, mère de trois enfants, ajoute : « Ces sages-femmes sont nos gardiennes. » Elles nous donnent une chance de vivre. » À travers leur engagement, ces professionnelles tracent un chemin d’espoir, où chaque femme compte, où chaque vie est précieuse.

 

Lomé, carrefour africain de la réflexion sur la dette

LOMÉ : Conférence des UA sur la dette – forger un pacte africain pour financer l’avenir du Continent

Lomé, 12 mai 2025 – Depuis ce lundi, la capitale togolaise vibre au rythme d’un événement d’envergure continentale : la conférence de haut niveau de l’Union Africaine sur la gouvernance de la dette et le financement du développement. Réunis au Centre de conférences de Lomé, Chefs d’État, Ministres, Experts économiques et Figures de la société civile africaine s’attellent à une mission cruciale : forger une réponse collective aux défis de l’endettement public qui pèsent sur l’avenir de l’Afrique. En effet,  Organisée par la Commission de l’Union Africaine en tandem avec le gouvernement togolais, cette rencontre, placée sous le thème « Vers un pacte africain pour une gouvernance efficace de la dette », se veut un tournant décisif.

Lomé accueille la conférence de l'Union Africaine sur la dette et le financement, visant à forger un pacte pour redessinerFace au poids de la dette : l’appel de Faure Gnassingbé pour une voix unifiée et une refonte des règles du jeu financier

Le continent africain, tout d’abord, ploie sous des dettes alourdies par des crises en cascade – pandémie de COVID-19, conflits armés, instabilité politique – qui ont fragilisé ses économies. Les marchés financiers vacillants, les taux d’intérêt écrasants et une mobilisation insuffisante des ressources internes aggravent cette spirale. Face à ce constat, la conférence ambitionne de repenser les paradigmes financiers, en prônant des solutions audacieuses : une position africaine unifiée, des mécanismes de gouvernance renforcés et des financements novateurs, à la fois écologiques et inclusifs. C’est dans ce contexte que le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a donné le ton dès l’ouverture des travaux.

Avec une éloquence tranchante, il a exhorté à une « refonte profonde de la gouvernance financière » africaine et à un système international plus juste. « L’Afrique doit parler d’une seule voix, tisser un récit qui lui appartient, pour faire résonner ses ambitions et ses impératifs », a-t-il martelé. Plus qu’un simple refinancement, il appelle aussi à « redéfinir les règles du jeu » qui régissent l’accès aux capitaux, trop souvent inéquitable pour les nations africaines.

D’ailleurs, un des temps forts de son discours fut sa mise en lumière du lien indissociable entre dette et sécurité. « Une dette est-elle tenable si elle paralyse un État dans sa quête de paix pour ses citoyens ? » « Si elle l’empêche d’adapter son agriculture au chaos climatique ou d’offrir un horizon à sa jeunesse ? », a-t-il interrogé. Ainsi , pour lui, exiger des pays africains qu’ils stabilisent des régions comme le Sahel sans leur en donner les moyens relève d’une « hypocrisie sécuritaire » à bannir.

Débats et pistes concrètes : vers la Déclaration de Lomé et un futur Pacte africain pour une gouvernance renforcée

Les débats, riches et intenses, explorent des pistes concrètes : évaluation autonome de la dette, transparence accrue dans sa gestion et mobilisation de ressources durables. par ailleurs,  Le clou de cette conférence sera l’adoption de la Déclaration de Lomé, un texte appelé à devenir une boussole pour les États membres de l’Union Africaine. » Ce document posera les bases d’un futur Pacte africain de la dette, dont les contours seront affinés lors du prochain sommet de l’organisation. Avec la participation active de l’African Development Bank (AfDB) et d’éminents responsables comme Claver Gatete de la Commission économique pour l’Afrique, l’événement s’ancre dans une volonté de solutions pragmatiques et concertées.

Lomé accueille la conférence de l'Union Africaine sur la dette et le financement, visant à forger un pacte pour redessinerUn esprit d’espoir pour l’avenir : redessiner la souveraineté économique africaine au-delà des chiffres et des défis

En somme, Lomé ne se contente pas d’accueillir des discussions : elle incarne un espoir. Cette conférence, saluée pour son ambition, pourrait redessiner les contours de la souveraineté économique africaine. » En conjuguant résilience et vision, les leaders présents ne se battent pas seulement contre des chiffres ; ils esquissent les fondations d’un continent maître de son destin. Comme l’a résumé un participant : « Ici, on ne parle pas seulement de dettes, mais de vies, d’avenir et de dignité. »

Médiation-UA : entretien entre Dussey et Tshisekedi à Kinshasa

Robert Dussey à Kinshasa : une médiation togolaise pour apaiser l’Est congolais

Dans la touffeur de Kinshasa, un élan d’espoir s’est dessiné le 7 mai dernier. Robert Dussey, Ministre togolais des Affaires étrangères, a foulé le sol de la Cité de l’Union africaine pour s’entretenir avec le Président Félix Tshisekedi, porteur d’un message de paix de son Président, Faure Gnassingbé. Désigné médiateur par l’Union africaine (UA) le 13 avril dernier, Gnassingbé a pris les rênes d’une mission délicate : désamorcer la crise sécuritaire qui embrase l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où les violences du groupe M23, soutenu par le Rwanda, ont plongé des millions de Congolais dans l’exode et la peur. À l’heure où les initiatives régionales peinent, cette médiation togolaise, héritière des Processus de Luanda et de Nairobi, incarne une lueur d’espérance pour une région déchirée.

Face à l’hécatombe dans l’Est de la RDC : les objectifs cruciaux de la mission de paix togolaise

L’Est congolais, riche en minerais, mais ravagé par des décennies de conflits, est un théâtre de tragédies. Depuis janvier 2025, l’offensive fulgurante du M23, accusé par Kinshasa, l’ONU et plusieurs capitales occidentales de bénéficier du soutien militaire rwandais, a bouleversé la région. La prise de Goma, capitale du Nord-Kivu, le 27 janvier, suivie de celle de Bukavu et de Walikale, a précipité plus de 7,3 millions de personnes dans la fuite, dont 780 000 entre novembre 2024 et janvier 2025, selon l’UNHCR.

Environ 7 000 morts et des infrastructures dévastées témoignent de l’ampleur du désastre, le plus grave depuis la deuxième guerre du Congo (1998-2003). Face à cette hécatombe, les efforts de paix antérieurs, notamment le Processus de Luanda piloté par l’Angola, se sont essoufflés, João Lourenço cédant sa place pour se consacrer à la présidence de l’UA. C’est dans ce contexte que Faure Gnassingbé, fort de l’expérience togolaise en médiation régionale, a accepté de reprendre le flambeau.

Robert Dussey, son émissaire, a exposé à Tshisekedi les avancées accomplies depuis avril. « J’ai rendu compte des démarches entreprises pour ramener la paix », a-t-il déclaré, ajoutant que Lomé s’est engagé à poursuivre les discussions avec toutes les parties, y compris le Rwanda et le M23. Cette mission, qui fusionne les cadres de Luanda et de Nairobi, vise à instaurer un cessez-le-feu durable, à faciliter le retrait des forces étrangères – notamment rwandaises, estimées à 12 000 hommes en mars 2025 par l’ONU – et à ouvrir un dialogue inclusif.

Le 7 mai, le ministre togolais Robert Dussey a lancé à Kinshasa la médiation UA de Faure Gnassingbé pour désamorcer la crise dans l'Est RDC.Un ballet diplomatique audacieux face aux blocages : accusations, dialogue et obstacles à la paix

La visite de Dussey s’inscrit dans une séquence diplomatique intense. Le 18 mars, par exemple, Tshisekedi et le Président rwandais Paul Kagame s’étaient rencontrés à Doha, sous l’égide de l’émir du Qatar, appelant à un « cessez-le-feu immédiat ». Le 25 avril, à Washington, les Ministres congolais et rwandais, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe, ont signé une déclaration de principes, s’engageant à respecter la souveraineté mutuelle et à élaborer un accord de paix. Pourtant, les combats persistent, le M23 rejetant les appels à la trêve, arguant de griefs non résolus.

La médiation togolaise, soutenue par l’UA, ambitionne de surmonter ces écueils en impliquant des acteurs clés, dont cinq anciens chefs d’État désignés en février par l’EAC et la SADC : Olusegun Obasanjo, Uhuru Kenyatta, Kgalema Motlanthe, Catherine Samba-Panza et Sahle-Work Zewde. Dussey, connu pour sa diplomatie habile dans des crises ouest-africaines, a insisté sur la nécessité d’un dialogue inclusif, sans préciser toutefois si Kinshasa accepterait de négocier directement avec le M23, une exigence rwandaise que Tshisekedi a jusqu’ici rejetée.

Pour Kinshasa, la RDC accuse Kigali d’exploiter les ressources minières de l’Est, notamment le coltan, dont le M23 tire, selon l’ONU, 800 000 dollars par mois. De son côté, le Rwanda justifie sa présence par la menace des FDLR, un groupe hutu lié au Génocide de 1994, que Kigali accuse Kinshasa de tolérer.

Un défi humanitaire et géopolitique à Kinshasa : 27 millions de vies en détresse et les grands lacs sous haute tension

Au-delà des tractations diplomatiques, la crise congolaise est une catastrophe humanitaire. Avec 27 millions de personnes nécessitant une aide urgente, selon l’OCHA, et des épidémies comme le mpox aggravant la situation, l’urgence est criante. Les hôpitaux de Goma, bombardés en janvier, manquent d’électricité, et les défenseurs des droits humains sont menacés par le M23, rapporte Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO. La fermeture de l’aéroport de Goma, en outre, entrave l’acheminement de l’aide, tandis que 69 000 réfugiés ont fui vers le Burundi depuis janvier.

Sur le plan géopolitique, la crise menace la stabilité des Grands Lacs. Le Burundi, qui a retiré 9 000 de ses 12 000 soldats de l’Est congolais en février, accuse le Rwanda de déstabilisation, tandis que l’Uganda, également impliqué par le passé, intensifie ses déploiements en Ituri. Malgré la résolution unanime du Conseil de sécurité de l’ONU, le 21 février, condamnant le soutien rwandais au M23, l’escalade a persisté, accentuant l’urgence d’une médiation efficace.

MOSCOU 2025 : défilé impérial pour les 80 ans de la victoire

Place Rouge : une célébration éclatante pour le 80ᵉ anniversaire de la victoire de 1945

Ce 9 mai 2025, la Place Rouge de Moscou s’est transformée en un théâtre grandiose pour célébrer le 80ᵉ anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie, un événement ancré dans l’histoire et chargé de symboles géopolitiques. En effet, sous un ciel clair, obtenu après des opérations d’ensemencement des nuages pour garantir des conditions idéales, plus de 11 500 militaires, dont 1 500 vétérans de l’opération spéciale en Ukraine, ont défilé avec une précision martiale, aux côtés de contingents étrangers de Chine, Égypte, Mongolie et Myanmar.

Les chasseurs Su-35 et MiG-29 ont ouvert la partie aérienne, suivis de six Su-25 traçant le drapeau tricolore russe dans le ciel, tandis que les nouveaux systèmes d’artillerie Malva et Jacinthe-K, de 152 mm, ont été présentés pour la première fois, soulignant les avancées technologiques russes. La cérémonie, présidée par Vladimir Poutine, a vu la participation de leaders de 29 pays, notamment d’Afrique, ce qui renforce les liens avec le Sud global. Cet événement, riche en symboles, s’inscrit dans la continuité de la mémoire de la Grande Guerre patriotique, dont la Genèse remonte aux épreuves de 1941-1945.

La genèse d’une Victoire héroïque : l’épreuve Titanique et le sacrifice de 27 millions de Soviétiques

La victoire célébrée aujourd’hui trouve ses racines dans l’épreuve titanesque de la Grande Guerre patriotique, commencée le 22 juin 1941 avec l’invasion nazie lors de l’Opération Barbarossa, la plus grande invasion militaire de l’histoire. Cette offensive, menée par trois groupes d’armées allemands, capturèrent rapidement des territoires vastes, assiégeant Leningrad pendant 872 jours et menaçant Moscou. Malgré des pertes initiales, la contre-offensive soviétique à la bataille de Moscou, en décembre 1941, marqua un tournant, repoussant les Allemands.

La bataille de Stalingrad (1942-1943), où les forces soviétiques encerclèrent et forcèrent la reddition de la 6ᵉ armée allemande, fut décisive, suivie par la bataille de Koursk en 1943, la plus grande bataille de chars jamais vue. Ces victoires permirent à l’Armée rouge de libérer l’Europe de l’Est et de capturer Berlin en mai 1945, signant la capitulation nazie le 8 mai (9 mai à Moscou). Ce triomphe, au prix de 27 millions de vies soviétiques, dont soldats, partisans et civils, forgea l’identité nationale russe et son rôle de superpuissance post-guerre, influençant la géopolitique mondiale et lançant la Guerre froide.

Un spectacle de force et d’unité : des héros d’Ukraine aux nouvelles armes sur la place Rouge

Le défilé, qui a débuté à 10 h 00 et s’est étendu jusqu’à 12 h 00, a suivi un rituel bien rodé. Après le dépôt de fleurs par Poutine et les chefs d’État étrangers au Tombeau du Soldat inconnu, le défilé terrestre a vu défiler des unités historiques en uniformes d’époque, rappelant les fronts de Koursk et Moscou, aux côtés de soldats modernes, notamment ceux de l’opération spéciale en Ukraine.

Les blindés T-90M Proryv et les missiles balistiques intercontinentaux Yars, déjà aperçus en 2024, ont renforcé l’image d’une Russie militairement souveraine. La partie aérienne, ouverte par les Su-35 et MiG-29, a culminé avec les Su-25 traçant le tricolore, un spectacle visuel marquant. Les nouveaux systèmes Malva et Jacinthe-K, capables de frappes précises à longue portée, ont été salués comme des innovations stratégiques, reflétant les efforts de modernisation de l’armée russe.

Un signal géopolitique majeur : le Sud global répond présent et défie le boycott occidental

La présence de contingents militaires de 13 nations, dont la Chine, l’Égypte, la Mongolie et le Myanmar, a ajouté une dimension globale à l’événement. Les Leaders présents, issus de 29 pays, incluaient Xi Jinping de Chine, Luiz Inácio Lula da Silva du Brésil et des représentants africains comme Ibrahim Traoré du Burkina Faso et Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe. Cette diversité, malgré le boycott occidental, souligne les liens croissants avec le Sud global, notamment l’Afrique, où la Russie renforce sa présence via des partenariats économiques et militaires. Les discussions bilatérales, notamment avec Xi Jinping sur le commerce et l’énergie, ont été évoquées, renforçant ainsi l’ambition de Moscou de s’ériger en pivot d’un nouvel ordre multipolaire.

Sous haute tension : un défilé sécurisé contre la menace des drones et dans un climat incertain

Cette célébration intervient dans un climat tendu, marqué par des craintes d’attaques ukrainiennes, avec des fermetures d’aéroports moscovites dues à des drones ces derniers jours. Poutine a même proposé un cessez-le-feu temporaire, rejeté par Kiev, illustrant par là même les tensions actuelles. Malgré ces menaces, la Russie a mobilisé des mesures de sécurité sans précédent, interdisant les feux d’artifice et limitant l’accès à Internet, pour protéger cet événement sacré. Le boycott occidental, dénonçant une instrumentalisation de la mémoire de guerre, contrastant vivement avec la présence des nations alliées, reflétant les divisions géopolitiques actuelles.

L’héritage de la victoire : entre fierté nationale et résilience face aux défis d’aujourd’hui

En somme, pour les Russes, le Jour de la Victoire reste une source de fierté inextinguible, un hommage aux sacrifices de leurs ancêtres. Cette célébration, au-delà de la mémoire, affirme la résilience nationale face aux défis contemporains. Alors que les échos du défilé s’estompent, la mémoire de 1945, portée par les fleurs déposées et les regards tournés vers l’avenir, continue de façonner l’âme d’une nation et ses aspirations globales, dans un monde fracturé mais en quête d’unité.

Léon XIV : Robert Francis Prevost, l’Américain au cœur universel

Vatican : un Pape américain élu pour la première fois – robert Francis Prevost devient LEON XIV

Ce 8 mai 2025, sous un ciel romain vibrant d’attente, le conclave a proclamé son choix : le cardinal Robert Francis Prevost, fils de Chicago, 69 ans, est devenu Léon XIV, le 267ᵉ pape de l’Église catholique. Lorsque la fumée blanche s’est élevée au-dessus de la chapelle Sixtine, un frisson d’espoir a parcouru la place Saint-Pierre. Pour la première fois, un Américain, porteur d’une double citoyenneté péruvienne et d’une vision pastorale ancrée dans l’héritage de François, prend la tête d’une Église en quête de renouveau. Alors que le monde attend sa première bénédiction Urbi et Orbi, le parcours de ce prélat polyglotte, forgé entre les périphéries du Pérou et les coulisses du Vatican, révèle un homme d’équilibre, de compassion et d’audace.

Élection historique au Vatican : l'Américain Robert Francis Prevost devient le pape Léon XIV, premier du genre, pour guider l'Église.De Chicago À Rome : aux sources de la vocation et de la formation du futur Léon XIV

Né le 14 septembre 1955 dans une famille modeste de Dolton, en banlieue sud de Chicago, Robert Francis Prevost grandit dans l’ombre de l’église Saint Mary of the Assumption, où il sert comme enfant de chœur. Fils de Louis, un vétéran de la marine et éducateur, et de Mildred Martínez, d’ascendance espagnole, le jeune Robert baigne dans une foi vivante, nourrie par les plats chaleureux de sa mère qui attirent prêtres et voisins. Dès l’adolescence, sa vocation s’affirme, portée par l’exemple de son père, catéchiste engagé, et la vitalité de sa paroisse. « Même à 14 ans, il savait où il allait », confie un ancien camarade.

Après un brillant parcours académique – un diplôme en mathématiques à l’université Villanova en 1977, suivi d’une maîtrise en théologie à la Catholic Theological Union – Prevost s’engage dans l’Ordre de Saint-Augustin en 1977. Ordonné prêtre en 1982 à Rome, il complète son bagage intellectuel avec une licence et un doctorat en droit canonique à l’Angelicum, où sa thèse explore le rôle du prieur local dans son ordre. Cette rigueur intellectuelle, alliée à une humilité désarmante, deviendra sa marque de fabrique.

Du Pérou au Vatican : un missionnaire au service des périphéries, puis un homme clé de François

Le destin de Prevost prend un tournant décisif en 1985, lorsqu’il rejoint la mission augustinienne au Pérou. À Chulucanas, puis à Trujillo, il s’immerge dans les réalités des pauvres, servant comme curé de paroisse, enseignant au séminaire et vicaire judiciaire. Ces années, marquées par la proximité avec les plus démunis, façonnent sa vision d’une Église « en sortie », chère à François. De retour au Pérou en 2014 comme évêque de Chiclayo, il gagne le respect des fidèles par son écoute et son engagement, tout en naviguant les tensions entre courants théologiques au sein de la conférence épiscopale péruvienne, dont il préside la commission pour l’éducation et la culture.

Élu prieur général des Augustins de 2001 à 2013, Prevost sillonne près de 50 pays, tissant des liens avec des évêques du monde entier depuis le siège romain de l’ordre, à deux pas de Saint-Pierre. Cette expérience globale, renforcée par sa maîtrise de l’anglais, de l’espagnol, de l’italien, du français et du portugais, le prépare à un rôle d’envergure. En 2023, François le nomme préfet du Dicastère pour les évêques, une position stratégique où il révolutionne la sélection des évêques en intégrant trois femmes au processus décisionnel, un geste audacieux salué comme un pas vers l’inclusivité. Élevé Cardinal en septembre 2023, puis Cardinal-Évêque d’Albano en février 2025, Prevost s’impose comme un homme de confiance du défunt pontife.

Léon XIV : un pape américain et péruvien, symbole d’équilibre entre continuité et renouveau

L’élection de Léon XIV, à 69 ans, brise un tabou séculaire : jamais un Américain n’avait accédé au trône de Pierre, en raison des réticences géopolitiques face à la superpuissance états-unienne. Mais Prevost, citoyen péruvien par naturalisation, transcende les frontières. Sa longue expérience en Amérique latine, où vit la moitié des catholiques, et son profil modéré en font un « candidat universel », capable de rallier progressistes et conservateurs.

Proche de la vision de François sur l’écologie, les migrants et l’accueil des marginalisés, il défend une Église pastorale, loin des « petits princes » isolés, tout en s’appuyant sur son expertise en droit canonique pour rassurer les tenants de la tradition. Son soutien à la synodalité, processus cher à François pour une Église plus participative, a pesé  aussi dans le conclave. Dans une rare interview à Vatican News, il déclarait : « Notre premier devoir est de communiquer la beauté et la joie de connaître Jésus. » Ce message, empreint de simplicité et d’espérance, résonne avec une Église confrontée à la polarisation et aux défis de la sécularisation.

Une ombre au tableau de Robert Francis Prevost : les controverses passées sur la gestion des abus sexuels

Cependant, le parcours de Prevost n’est pas exempt de controverses. En 2022, à Chiclayo, des accusations de négligence dans la gestion d’allégations d’abus par deux prêtres ont terni son image, bien que le diocèse ait affirmé avoir suivi les normes canoniques et encouragé les plaignantes à saisir la justice civile. Une autre affaire, datant de son mandat comme provincial des Augustins à Chicago (1999-2001), concerne un prêtre abuseur maintenu trop longtemps en fonction. Ses défenseurs, eux, dénoncent des attaques médiatiques exagérées, mais ces critiques rappellent l’exigence d’une transparence absolue, un défi que Léon XIV devra relever pour restaurer la confiance.

Un Pontife pour un monde fracturé : Léon XIV, entre tradition, réforme et périphéries

En choisissant le nom de Léon XIV, Prevost rend hommage à Léon XIII, pape réformateur du XIXe siècle, connu pour son Encyclique Rerum Novarum sur la justice sociale. Ce choix signale une volonté de concilier tradition et modernité, doctrine et compassion. Alors que les fidèles attendent son premier discours depuis le balcon de Saint-Pierre, le nouveau pape incarne un espoir : celui d’une Église humble, proche des pauvres et capable de dialoguer avec un monde fracturé. De Chicago à Chiclayo, de Rome à l’universalité, Léon XIV, avec sa foi chevillée au cœur et son regard tourné vers les périphéries, s’apprête à écrire une nouvelle page de l’histoire catholique.

Togo : une nouvelle ère de verdure avec la phase II de Forests4Future

Togo : 1,4 million d’hectares à reverdir – la phase ii du projet FORESTS4FUTURE est lancée !

Lomé, 8 mai 2025 – Sous le ciel éclatant de la capitale togolaise, une ambition verte a pris racine mardi, de 9 h 00 à 11 h 30, lors du lancement officiel de la deuxième phase du projet Forests4Future (F4F) à l’Hôtel Sarakawa. Porté par le gouvernement togolais, avec le soutien du Luxembourg et de l’Allemagne via la GIZ, ce programme vise à restaurer 1,4 million d’hectares de forêts dégradées dans la Région Centrale, une zone ravagée par la déforestation. Dans les préfectures de Tchamba, Tchaoudjo, Sotouboua et le bassin du Fleuve Mono, ce projet, qui s’étendra jusqu’en 2030, promet de réconcilier écologie, résilience climatique et prospérité rurale, marquant ainsi un tournant dans l’engagement environnemental du Togo.

Face à la déforestation massive : la phase II de FORESTS4FUTURE, une réponse audacieuse à grande échelle

La Région Centrale, poumon vert du Togo, a perdu 60 % de ses forêts entre 1990 et 2020, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sous l’effet de l’agriculture extensive, de l’exploitation illégale du bois et des changements climatiques. Face à cela, le projet Forests4Future, financé à hauteur de 12 millions d’euros par le Luxembourg et l’Allemagne, ambitionne d’inverser cette tendance. D’ailleurs, depuis sa première phase en 2020, F4F a reboisé 2 000 hectares et formé 1 700 ménages à l’agroforesterie dans cinq cantons de Tchamba, selon un rapport GIZ de 2024.

La Phase II, elle, dévoilée par le Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, David Wonou Oladokoun, cible désormais une échelle sans précédent : 1,4 million d’hectares, soit 25 % de la superficie du pays. Plus spécifiquement, à Tchamba, où la culture du soja a accéléré la déforestation, selon une étude de l’Université de Lomé (2022), le projet mise sur des campagnes de reboisement intensives. À cet égard, des essences locales comme le néré et le karité, aux vertus écologiques et économiques, seront plantées pour restaurer les forêts galeries du Fleuve Mono. « Ce n’est pas seulement une question d’arbres, mais de vie », a déclaré le Ministre, insistant sur l’intégration des communautés locales dans chaque étape.

Agroforesterie pour la résilience : quand les arbres riment avec développement communautaire et prospérité.

Au-delà du simple reboisement, Forests4Future adopte une approche holistique, mêlant agroforesterie et développement économique. À Sotouboua, par exemple, des coopératives féminines, comme celle de Kpangalam, formées depuis 2023, transforment le karité et le miel, générant des revenus pour 300 ménages, selon l’ONG APAF-Togo. La phase II, en outre, intensifiera ces initiatives, avec des plans de développement local pour 15 villages et des formations pour 5 000 agriculteurs d’ici à 2027, selon les projections de la GIZ. « Ces arbres ne sont pas seulement des remparts contre l’érosion ; ils sont des sources de prospérité », a souligné Joseph Senninger, chargé d’affaires de l’ambassade du Luxembourg au Bénin, lors de son allocution.

Le projet s’appuie également sur des techniques ancestrales, telles que l’agroforesterie promue par APAF-Togo, qui a restauré 50 000 hectares depuis 1992. En pratique, en intégrant des cultures vivrières (maïs, igname) à des arbres fertilisants, les agriculteurs augmentent leurs rendements tout en préservant les sols. À Tchaoudjo, de même, des pépinières communautaires produisent déjà 10 000 plants par an, ce qui renforce l’autonomie locale, selon un post X du 6 mai.

Un engagement international salué : AFR100, Luxembourg, Allemagne et Suivi numérique pour la transparence

Inscrit dans les objectifs de l’initiative AFR100, qui vise à restaurer 100 millions d’hectares en Afrique d’ici à 2030, Forests4Future ancre le Togo dans la dynamique mondiale de lutte contre le changement climatique. D’ailleurs, le pays, qui s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 31 % d’ici à 2030 dans le cadre de l’Accord de Paris, voit dans ce projet une réponse aux sécheresses et aux inondations qui frappent la Région Centrale. « L’ambition du Togo est un modèle pour l’Afrique », a affirmé Senninger, saluant une approche qui conjugue biodiversité, réduction de la pauvreté et gouvernance forestière.

La GIZ, quant à elle, partenaire technique, apportera son expertise en cartographie participative et en suivi écologique, comme dans les 15 838 hectares de forêts communautaires gérées à Tchamba depuis 2020. De plus, la GIZ déploiera des outils numériques, tels que des applications de suivi des plantations, pour garantir la transparence, Selon le communiqué du Ministère de l’Environnement du 5 mai.

Horizon de verdure et d’espoir : 1,4 million d’hectares à reverdir pour les générations futures

Clôturée par une plantation symbolique d’un baobab par les officiels, la cérémonie a vibré d’optimisme. « Ces forêts seront le legs de nos enfants », a lancé une agricultrice de Goubi, bénéficiaire du projet, à l’issue de l’événement. Avec Forests4Future, donc, le Togo ne se contente pas de reverdir ses terres ; il tisse plutôt un avenir dans lequel la nature et les communautés prospèrent en harmonie. À Lomé, l’élan est donné : 1,4 million d’hectares attendent de renaître, porteurs d’une promesse de résilience et de dignité pour les générations futures.

 

Togo : formation US pour l’IFTS

TOGO-ÉTATS-UNIS : L’Ambassade US investit dans la jeunesse de l’IFTS pour ouvrir les portes de l’avenir

Dans un monde où les frontières s’effacent et les opportunités se multiplient, une initiative audacieuse a récemment illuminé le paysage éducatif togolais. En effet, trente étudiants de l’Institut de Formation Technique Supérieure (IFTS), spécialisés en génie civil et électrique, ont achevé avec brio une formation intensive en conversation anglaise orchestrée par l’Ambassade des États-Unis au Togo. Bien plus qu’un simple apprentissage linguistique, cet événement a été une fenêtre ouverte sur l’esprit entrepreneurial américain, un tremplin pour leurs compétences en communication et une passerelle vers un échange interculturel vibrant. Cette réussite éclatante, par conséquent, met en lumière l’engagement indéfectible des États-Unis envers la jeunesse togolaise et scelle une collaboration prometteuse entre les deux nations.

L'Ambassade des États-Unis au Togo a offert une formation intensive en anglais et entrepreneuriat à l'IFTS, ouvrant des portesL’IFTS et L’Ambassade US : un partenariat d’excellence pour former les leaders de demain

Niché au cœur de Lomé, l’IFTS s’impose comme un bastion de l’enseignement technique supérieur au Togo. Depuis sa création, cet établissement forme des esprits brillants, armés pour répondre aux défis d’un continent en pleine effervescence technologique. Ses filières phares, tels que le génie civil et électrique, attirent des étudiants ambitieux, prêts à bâtir l’avenir. Face à lui, l’Ambassade des États-Unis se dresse comme un partenaire stratégique, investissant dans des programmes qui transcendent les salles de classe pour façonner des leaders. Ensemble, ils ont uni leurs forces pour offrir à ces 30 jeunes une expérience hors du commun, mêlant rigueur académique et ouverture sur le monde.

Une immersion bien au-delà des mots : anglais, entrepreneuriat et échange culturel au menu

La formation, loin de se limiter à des leçons d’anglais, a été une véritable plongée dans un univers de possibles. Concrètement, les étudiants ont exploré l’âme entreprenante qui caractérise les États-Unis, un modèle dans lequel l’audace et la créativité pavent la voie du succès. De plus, à travers des sessions dynamiques, ils ont affûté leur éloquence, appris à s’exprimer avec assurance et découvert les subtilités d’une communication efficace – des atouts précieux dans un marché globalisé. L’échange interculturel, point d’orgue de l’expérience, leur a également permis de tisser des liens au-delà des frontières, enrichissant ainsi leur vision du monde. « C’est une porte qui s’ouvre sur l’international », aurait pu déclarer l’un d’eux, les yeux brillants d’espoir.

Un tremplin pour l’avenir : l’anglais, clé des carrières internationales et levier contre le chômage des jeunes

L’impact de cette initiative résonne déjà. Pour ces futurs ingénieurs, en effet, maîtriser l’anglais n’est pas qu’un détail : c’est une clé pour déverrouiller des carrières internationales, collaborer avec des experts mondiaux et innover sans limites. Cette formation, en outre, renforce aussi les ponts entre Lomé et Washington, posant les bases d’une coopération durable. Plus largement, elle s’inscrit dans un mouvement plus vaste au Togo, où la formation professionnelle devient un levier contre le chômage des jeunes, portée par des acteurs variés, des ONG aux institutions publiques. Ces efforts, finalement, convergent vers un objectif commun : faire de la jeunesse togolaise une force vive et compétitive.

Un symbole d’espoir et d’ambition : l’éducation alliée à la coopération internationale pour l’avenir togolais

En célébrant la réussite de ces 30 étudiants, cet événement dépasse le cadre d’une simple formation. Il incarne plutôt une promesse : celle d’un Togo où les talents s’épanouissent, soutenus par des partenariats visionnaires. L’Ambassade des États-Unis et l’IFTS, par conséquent, ont écrit une page inspirante, prouvant que l’éducation, alliée à la collaboration internationale, peut transformer des vies. Alors que ces jeunes ingénieurs s’apprêtent à conquérir le monde, leur parcours rappelle une vérité essentielle : l’avenir appartient à ceux qui osent apprendre, échanger et rêver grand.

Municipales Togo : la CENI ouvre les candidatures

Togo : les municipales de juillet 2025 sont lancées, la CENI lance un appel aux candidatures !

À l’aube d’un scrutin décisif, le Togo se prépare à écrire un nouveau chapitre de son histoire démocratique. Hier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé un appel vibrant aux candidatures pour les élections municipales prévues le 10 juillet 2025, en fixant la réception des dossiers du 20 au 29 mai. Elle invite partis politiques, coalitions et candidats indépendants à s’engager dans cette compétition pour modeler l’avenir des communes togolaises. En effet, dans un pays où la décentralisation gagne du terrain, ce rendez-vous électoral s’annonce comme une ode à la participation citoyenne et à l’engagement local, portée par des mesures audacieuses pour inclure davantage de femmes dans l’arène politique.

Critères stricts, Proportionalité : le cadre rigoureux fixé par la CENI pour les candidatures

La CENI, sous la houlette de son président Dago Yabre, a minutieusement balisé le chemin vers les urnes. Ainsi, les aspirants aux fonctions de conseillers municipaux doivent répondre à des critères stricts : être Togolais de naissance, avoir au moins 25 ans, jouir pleinement de leurs droits civiques et politiques, maîtriser la langue officielle à l’écrit comme à l’oral, et résider dans le pays depuis six mois au minimum. Toute condamnation ou inéligibilité, bien entendu, viendrait barrer la route aux prétendants. Ce cadre, à la fois exigeant et transparent, vise à garantir une compétition équitable, où l’intégrité prime.

Quant au scrutin, il est organisé selon le principe de la représentation proportionnelle à liste bloquée, ce qui promet une répartition juste des sièges. Chaque liste, précise la CENI, devra comporter un quart de candidats supplémentaires par rapport aux postes à pourvoir, les élus étant désignés selon leur ordre de présentation. Les candidats devront soumettre les formulaires de candidature, disponibles dès le 12 mai dans les Commissions électorales locales indépendantes (CELI), avec une rigueur absolue : tout dossier incomplet, en effet, sera irrecevable. Un récépissé provisoire, suivi d’un définitif après paiement du cautionnement, scellera l’entrée officielle des candidats dans la course.

Municipales 2025 : un tremplin financier pour les femmes candidates, le cautionnement réduit de moitié

Dans un élan progressiste, le Togo mise sur l’inclusion pour dynamiser sa vie politique locale. À ce titre, Pour encourager les femmes à briguer des mandats, les autorités ont adopté une mesure incitative audacieuse : elles ont réduit le cautionnement, fixé à 50 000 FCFA pour les autres candidats, de moitié pour les femmes, à 25 000 FCFA. Cette initiative, saluée comme un pas vers la parité, vise à lever les barrières financières et à promouvoir une représentation plus équilibrée au sein des conseils municipaux. Dans un contexte où les femmes ne représentaient que 18,6 % des élus à l’Assemblée nationale en 2024, cette décision pourrait fort bien galvaniser leur participation et redessiner les contours de la gouvernance locale.

Organisation méthodique : la CENI prépare un scrutin Sérénitaire avec révision des listes et financement

La CENI, forte de son expérience dans la gestion des élections législatives et régionales d’avril 2024, met tout en œuvre pour garantir un processus irréprochable. Avec plus de 4,2 millions d’électeurs inscrits lors du dernier recensement électoral, l’opération de révision des listes, menée d’avril à mai 2025, a permis d’actualiser les registres, notamment pour les nouveaux majeurs et les électeurs ayant changé de résidence.

À Lomé, près de 6 000 opérateurs ont été formés pour assurer la fluidité des opérations, tandis que 500 millions de FCFA ont été alloués au financement public de la campagne, dont 65 % seront répartis équitablement entre les candidats. La campagne électorale, prévue du 24 juin au 8 juillet, offrira deux semaines intenses pour convaincre les Togolais.

Les forces de sécurité, déployées à l’échelle nationale, veilleront à la sérénité du scrutin, et ce, dans un pays où les tensions politiques ont parfois marqué les consultations passées. Malgré les critiques de l’opposition, qui dénonce des irrégularités lors des précédentes élections, la CENI s’engage à répondre aux griefs par des voies légales, la validation finale des résultats étant assurée par la Cour constitutionnelle.

Au cœur de la décentralisation, ces municipales, troisièmes du nom, sont un acte clé pour la gouvernance locale

Ces élections municipales, les troisièmes depuis l’indépendance en 1960, s’inscrivent dans un mouvement de décentralisation amorcé avec les scrutins de 2019, les premiers en plus de trois décennies. Elles surviennent en outre dans un climat politique complexe, marqué par les récentes réformes constitutionnelles de 2024, qui ont notamment instauré un régime parlementaire et suscité des débats passionnés. Pourtant, loin des controverses nationales, ce scrutin local est une opportunité pour les Togolais de s’approprier leur gouvernance, en élisant ainsi des conseillers qui, à leur tour, désigneront les 117 maires du pays.

Une promesse d’avenir : ces municipales, un appel à l’engagement pour bâtir les communes de demain

En ouvrant grand les portes de la participation, le Togo pose les jalons d’une démocratie locale plus inclusive et dynamique. En effet, ces élections municipales ne sont pas qu’un exercice administratif : elles sont un appel à l’engagement, une invitation à bâtir des communautés résilientes et unies. À l’heure où les candidatures s’apprêtent à affluer, une certitude émerge : le 10 juillet 2025, les Togolais auront l’occasion de faire entendre leur voix, pour un avenir dans lequel chaque commune porte les ambitions de ses citoyens.

Togo : Une bouffée d’oxygène pour les entreprises avec la prorogation des délais du GUDEF

Togo : L’OTR accorde un délai supplémentaire pour le dépôt des États Financiers sur la plateforme GUDEF

Dans une démarche d’accompagnement et de modernisation, l’Office Togolais des Recettes (OTR) a offert une nouvelle marge de manœuvre aux opérateurs économiques. En effet, le délai de dépôt des états financiers sur la plateforme électronique du Guichet unique de dépôt des états financiers (GUDEF) a été exceptionnellement prolongé : jusqu’au 11 mai 2025 pour les personnes morales autres que les sociétés et compagnies d’assurances ou de réassurances, et jusqu’au 22 mai pour les entités à but non lucratif (EBNL). Annoncée en début de semaine par un communiqué officiel, cette mesure illustre ainsi l’engagement de l’administration fiscale à conjuguer rigueur et flexibilité, tout en consolidant la transition numérique du Togo.

GUDEF : la révolution numérique fiscale s’adapte aux usagers pour une meilleure appropriation

Lancée en février 2023, la plateforme GUDEF a marqué un tournant dans la gestion fiscale togolaise. Conçue pour centraliser et dématérialiser le dépôt des états financiers, elle permet aux contribuables de soumettre leurs documents comptables en quelques clics, sans les contraintes des déplacements physiques. Cette innovation s’inscrit dans une politique ambitieuse de modernisation visant à simplifier les démarches administratives, garantir l’unicité des données financières et renforcer leur transparence pour des partenaires tels que la BCEAO, l’INSEED ou le tribunal de commerce. Cependant, la maîtrise de cet outil numérique, bien que prometteur, peut s’avérer complexe pour certains usagers. C’est dans cette optique que l’OTR, sous l’égide de son commissaire général Kokou Tchodie, a décidé de proroger les délais, offrant ainsi un temps précieux pour s’approprier la plateforme.

Délai supplémentaire, pénalités suspendues : ce que l’OTR prolonge (et ce qui reste inchangé)

Cette extension, fixée au 11 mai pour les personnes morales et au 22 mai pour les EBNL, s’accompagne d’une suspension des pénalités d’assiette, ces sanctions habituellement appliquées en cas de retard de dépôt. Cette décision, certes, est saluée par les opérateurs économiques, qui y voient une opportunité de se conformer aux exigences fiscales sans craindre des amendes immédiates.

Cependant, Kokou Tchodie a tenu à clarifier un point crucial : à savoir que cette clémence ne s’étend pas aux obligations de déclaration ni au paiement des impôts dus à la date initiale. Par conséquent, les contribuables doivent donc rester vigilants pour éviter d’autres sanctions, notamment celles liées au solde de liquidation des impôts. Cette précision, en outre, reflète la volonté de l’OTR de maintenir un équilibre entre souplesse et discipline fiscale.

GUDEF, pilier de la performance OTR : succès, accompagnement et vigilance face aux arnaques

Depuis son lancement, le GUDEF a transformé les pratiques fiscales au Togo. D’ailleurs, en 2024, l’OTR a mobilisé  1.098 milliards de FCFA, frôlant les objectifs fixés par la loi de finances rectificative, grâce à des initiatives comme l’extension de la dématérialisation à toutes les entités soumises au régime réel.

L’OTR a activement organisé des séances de formation pour guider les contribuables et les prestataires de visa. Par ailleurs, il met à disposition un numéro de contact et une adresse e-mail, accessibles sur son site officiel, afin de répondre promptement aux interrogations.

Il convient de noter que la création d’un compte sur la plateforme, gratuite et accessible via le lien https://gudef.otr.tg, reste une étape préalable incontournable ; aussi l’OTR met-elle en garde contre d’éventuelles tentatives d’escroquerie.

Vision pour l’avenir : le GUDEF, outil stratégique pour une fiscalité moderne et inclusive au Togo

Cette prorogation n’est pas qu’une mesure technique : elle incarne une vision où la fiscalité se veut à la fois moderne et inclusive. En effet, en offrant ce délai supplémentaire, l’OTR reconnaît les défis de la transition numérique tout en encourageant les acteurs économiques à s’y engager pleinement. À l’approche de 2025, où l’administration fiscale ambitionne de collecter 1 210 milliards de FCFA, le GUDEF s’impose donc comme un pilier de cette stratégie, ce qui renforce la comparabilité des données financières et la confiance des partenaires régionaux comme l’UEMOA.

Alors que les entreprises togolaises s’adaptent à ce nouvel horizon numérique, cette initiative pourrait bien poser les fondations d’une gestion fiscale plus fluide et équitable, le tout au service d’un Togo en pleine dynamique de développement.

Un conclave historique s’ouvre à Rome : Le Monde attend le nouveau pape

CONCLAVE VATICAN 2025 : LES CARDINAUX SONT ENTRÉS DANS LA SIXTINE POUR ÉLIRE LE NOUVEAU PAPE

Rome, 7 mai 2025 – Sous les voûtes séculaires de la chapelle Sixtine, un silence solennel enveloppe 133 cardinaux électeurs, réunis depuis cet après-midi pour élire le successeur du pape François, décédé le 21 avril dernier à l’âge de 88 ans. en effet, ce conclave, débuté après une messe matinale à la basilique Saint-Pierre, marque un tournant pour l’Église catholique, confrontée à des défis modernes dans un monde en mutation. Prévu pour durer entre deux et cinq jours, cet événement d’une portée universelle captive les regards, de la place Saint-Pierre aux confins du globe.

Sous le sceau du secret : l’entrée solennelle des cardinaux dans la Sixtine

À 9 h 00 ce matin, les cardinaux ont célébré la messe Pro Eligendo Papa, implorant la guidance divine pour leur lourde tâche. Puis une procession solennelle les a conduits de la basilique à la chapelle Sixtine, où le maître des cérémonies pontificales a prononcé l’Extra Omnes, scellant les portes et plongeant les électeurs dans une réclusion sacrée. Ce rituel, inchangé depuis des siècles, incarne la gravité d’un choix qui façonnera l’avenir des 1,4 milliard de catholiques. Le conclave, dont le nom dérive du latin cum clave (« avec une clé »), est un huis clos impénétrable. Les cardinaux, coupés du monde – sans téléphones, journaux ni contacts extérieurs – jurent le secret sous peine d’excommunication. La chapelle, scrutée pour écarter tout dispositif d’écoute, devient un sanctuaire où la prière et la réflexion guident les votes.

Le conclave pour élire le successeur du pape François a débuté aujourd'hui dans la chapelle Sixtine, le monde entier retenant son souffleDans la Sixtine : bulletin, urne et fumée pour un vote crucial

Dès 15 h 00 aujourd’hui, un premier scrutin aura lieu, suivi d’un second si nécessaire. À partir de demain, quatre votes quotidiens – deux le matin, deux l’après-midi – rythmeront les journées jusqu’à ce qu’un candidat obtienne la majorité des deux tiers, soit 89 voix. Après chaque session, vers 12 h 00 et 19 h 00, les scrutateurs brûlent les bulletins : une fumée noire proclame un vote sans succès, tandis qu’une fumée blanche, ardemment espérée, révèle l’élection du 267ᵉ pontife.

Rythme et règles : le compte à rebours vers la majorité des deux tiers

Si les cardinaux n’élisent pas de pape d’ici le 10 mai à 12 h 00, ils observeront une pause d’une journée pour prier et dialoguer, conformément à l’Universi Dominici Gregis. Historiquement, les conclaves modernes s’achèvent rapidement : ceux de 2005 et de 2013 n’ont duré que deux jours. Pourtant, des délibérations prolongées ne sont pas exclues, le record historique s’étendant sur près de trois ans au XIIIe siècle.

Une Église mondiale face à ses défis : les grands enjeux du Conclave 2025

Ce conclave, le premier depuis 2013, se distingue par sa diversité : 53 cardinaux européens, 23 asiatiques, 18 africains, 17 sud-américains, 16 nord-américains, 4 centraméricains et 4 océaniens reflètent une Église globalisée. Parmi eux, 108 furent nommés par François, suggérant une inclination pour un successeur partageant sa vision d’ouverture et d’inclusivité. Des noms comme celui du cardinal philippin Luis Antonio Tagle ou de l’Italien Pietro Parolin circulent, bien que l’issue reste incertaine. Les enjeux sont immenses : évangélisation, dialogue interreligieux, scandales financiers et débats sur l’inclusion des femmes ou des minorités sexuelles divisent l’Église. « Nous cherchons un pasteur proche du peuple, un pont entre les peuples », a déclaré un cardinal anonyme avant l’entrée en conclave, cité par Reuters.

Le monde retient son souffle : l’attente de la fumée blanche sur Rome

À 17 h 00 aujourd’hui, les premières volutes de fumée pourraient apparaître au-dessus de la Sixtine, scrutées par des milliers de fidèles massés place Saint-Pierre. L’annonce tant attendue, Habemus Papam, retentira depuis le balcon de la basilique dès l’élection confirmée, probablement d’ici au 12 mai au plus tard. Le nouveau pape, vêtu d’une soutane blanche taillée par le légendaire Raniero Mancinelli, offrira alors sa bénédiction Urbi et Orbi, marquant le début d’un pontificat sous les yeux du monde.

Au-delà du vote : espoir et avenir pour l’Église catholique

Ce conclave, alliant mysticisme et rigueur, est plus qu’une élection : il est un acte de foi, un dialogue avec l’histoire et un pari sur l’avenir. Alors que Rome retient son souffle, l’Église s’apprête à écrire un nouveau chapitre, porté par l’espérance d’un guide à la hauteur des tempêtes contemporaines.