Université de Lomé : un pont inédit entre le Togo et les États-Unis s’érige !

Lomé et l’Illinois tissent des ponts savants : une rencontre pour l’excellence académique

Lomé, 28 mai 2025 L’Université de Lomé, joyau académique du Togo, s’est muée en un carrefour d’échanges transatlantiques, accueillant une délégation de l’ambassade des États-Unis et le Dr. JoAnne Schuster, émissaire d’Oakton College, établissement renommé de l’Illinois. En effet, dans les salles feutrées du campus loméen, cette rencontre, orchestrée par l’équipe de diplomatie publique de l’ambassade, a célébré une collaboration naissante, conjuguant ainsi savoirs professionnels et dialogues culturels. Ce rendez-vous, loin d’être anodin, s’inscrit dans une ambition commune : élever l’enseignement supérieur par des passerelles inédites entre deux continents.

Université de Lomé : une Alliance audacieuse pour l’avenir de l’éducation

Sous le ciel éclatant de Lomé, les discussions ont porté sur un partenariat audacieux entre l’Université de Lomé et Oakton College, visant à enrichir les horizons pédagogiques et culturels. Par ailleurs, les échanges ont exploré des initiatives concrètes : des programmes de mobilité professorale, des ateliers conjoints sur l’innovation pédagogique et des immersions culturelles pour les étudiants. « Cette synergie est une promesse d’ouverture, un levier pour former des esprits agiles et citoyens du monde », a déclaré un responsable de l’université togolaise, le regard porté vers un avenir où l’éducation transcende les frontières.

Le Dr. Schuster, figure éminente d’Oakton College, a partagé sa vision d’une coopération ancrée dans le respect mutuel et l’enrichissement réciproque. Cette institution, basée à Des Plaines et Skokie, est reconnue pour son excellence communautaire. Par conséquent, elle voit dans ce partenariat une opportunité d’infuser des perspectives africaines dans ses programmes, tout en offrant aux étudiants togolais un accès à des méthodologies éducatives novatrices.

Université de Lomé : la diplomatie culturelle au service de l’Éducation Globale

Cette rencontre, soutenue activement par l’ambassade des États-Unis, illustre la puissance de la diplomatie douce. En favorisant des échanges qui marient rigueur académique et dialogue interculturel, elle répond aussi à l’appel de l’UNESCO pour une éducation inclusive et globale. Les deux institutions, unies par un même idéal, entendent non seulement former des professionnels compétents, mais aussi des passeurs de cultures, capables de naviguer avec aisance dans un monde de plus en plus complexe.

Une vision partagée pour un demain connecté

En somme, alors que les délégués quittaient le campus à l’issue de cette journée féconde, une certitude flottait dans l’air : ce partenariat n’est que le prélude d’une collaboration durable et fructueuse. L’Université de Lomé, forte de ses 50 000 étudiants et de son rayonnement régional, et Oakton College, pilier de l’innovation éducative, posent les jalons d’un avenir où l’éducation devient un vecteur puissant d’unité. À Lomé, un pont savant s’est érigé, prêt à porter les aspirations d’une jeunesse avide de savoir et de connexion.

Kara : le miel, nouvel or du Togo et gardien de la biodiversité

Kara vibre au rythme des abeilles : une célébration pour un avenir apicole radieux

Kara, 28 mai 2025 – La ville de Kara, dans le nord du Togo, s’est drapée d’une ferveur bucolique pour célébrer la Journée mondiale des abeilles, un hommage vibrant à ces sentinelles essentielles de la biodiversité. En effet, sous la bannière évocatrice « Butinons les idées de la nature, notre mère nourricière », cet événement, orchestré par la FAO Togo en partenariat avec la GIZ, a rassemblé apiculteurs, coopératives, entrepreneurs et experts dans un élan collectif pour redessiner l’avenir de la filière apicole togolaise. Bien plus qu’une simple célébration, cette journée a marqué un tournant décisif, érigeant le miel en nouvel étendard économique du pays.

La Journée mondiale des abeilles à Kara met en lumière le miel comme nouvel étendard économique du Togo et appelle à une mobilisation nationale pour protéger les abeilles et promouvoir l'apiculture durable.Un serment ambitieux pour une apiculture durable

Dans l’enceinte animée du Palais des Congrès de Kara, les acteurs de la filière ont scellé un pacte ambitieux, articulé autour de quatre piliers fondamentaux : professionnaliser le métier, rehausser la qualité des produits, amplifier la production et propulser les exportations. Par ailleurs, Face aux périls croissants – déforestation galopante, pratiques agricoles délétères et feux de brousse – cet engagement, soutenu par le Forest and Farm Facility (FFF), vise à ancrer l’apiculture dans un système agroalimentaire résilient et respectueux de l’environnement. « Le miel n’est pas qu’un simple produit ; c’est un levier essentiel pour la souveraineté alimentaire et la préservation de nos écosystèmes », a martelé un représentant de la FAO, sous les applaudissements d’une assemblée galvanisée.

La Journée mondiale des abeilles à Kara met en lumière le miel comme nouvel étendard économique du Togo et appelle à une mobilisation nationale pour protéger les abeilles et promouvoir l'apiculture durable.Honneur aux hérauts du miel : ces héros du quotidien

Par ailleurs, La cérémonie a culminé avec la remise de distinctions honorifiques à une poignée d’apiculteurs et de commerçants, salués pour leur virtuosité et leur dévouement. Ces artisans du miel, souvent issus de communautés rurales, incarnent un savoir-faire ancestral désormais conjugué à des techniques modernes. Une jeune apicultrice, récompensée pour la saveur unique de son miel d’acacia, a captivé l’auditoire : « Cette reconnaissance nous pousse à innover, à protéger nos abeilles et à inspirer la jeunesse. » Ces distinctions, loin d’être anecdotiques, ont galvanisé les nouvelles générations, invitées aussi à embrasser cette filière prometteuse et pleine d’avenir.

Un appel à l’Union sacrée face aux menaces environnementales pour protéger les abeilles 

L’ombre des menaces environnementales planait sur les débats. La déforestation, les feux de brousse et les pratiques agricoles intensives fragilisent les colonies d’abeilles, piliers de la pollinisation et de la sécurité alimentaire. En réponse à ces défis, la FAO et la GIZ ont exhorté à une mobilisation nationale, plaidant pour des pratiques agroécologiques et une gestion raisonnée des ressources naturelles. Le Togo, fort de ses 6 673 ruches et de ses 1 658 apiculteurs, dont 41,8 % dans la région des Plateaux, dispose d’un potentiel colossal pour faire du miel un moteur économique, à l’image de l’Éthiopie, où la production apicole connaît une croissance fulgurante.

Le miel : une promesse d’or liquide pour l’avenir du Togo

En refermant ses portes, cette journée a laissé une empreinte d’espoir indélébile. Le miel, proclamé « nouvel or du Togo », n’est plus seulement un produit de terroir, mais un symbole fort de résilience et d’innovation. À Kara, le bourdonnement des abeilles a résonné comme un vibrant appel à l’action, unissant les acteurs d’une filière prête à s’envoler vers des horizons internationaux, synonymes de prospérité et de développement durable.

Partenariat : le Togo et la Turquie scellent leur union économique à Lomé !

Lomé, épicentre d’une synergie économique : le Forum Togo-Turquie tisse des liens prometteurs

Lomé, 28mai 2025  La capitale togolaise s’est parée d’une effervescence singulière en accueillant le Forum d’affaires Togo-Turquie, un rendez-vous orchestré par le World Cooperation Industries Forum (WCI Forum) en tandem avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo). En effet ,  hier dès 9h, au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF), une trentaine d’entreprises turques ont convergé vers Lomé, portées par une ambition commune : forger des alliances durables avec leurs homologues togolais. Sous le regard attentif de l’ambassadeur de Turquie, Muteber Kılıç, cette rencontre B2B a incarné un jalon décisif dans la consolidation des relations économiques entre Ankara et Lomé.

Le Forum d'affaires Togo-Turquie à Lomé a réuni plus de 30 entreprises turques et togolaises, scellant des partenariats prometteursUne agora d’opportunités : la dynamique des échanges

Dans les salons feutrés du CETEF, l’atmosphère vibrait d’une énergie pragmatique. Les délégations, mêlant industriels turcs aguerris et entrepreneurs togolais audacieux, ont exploré des secteurs aussi variés que la construction, l’agro-industrie, le textile ou encore les technologies minières. Des tables rondes aux échanges bilatéraux, chaque instant a été pensé pour catalyser des synergies. « Ce forum n’est pas une simple rencontre ; c’est une passerelle vers des collaborations fécondes », a déclaré un représentant de la CCI-Togo, soulignant l’élan réformateur du pays, classé quinzième mondial pour la facilité de création d’entreprise selon le Doing Business 2020.

L’ambassadeur Kılıç, figure centrale de l’événement, a sillonné les stands, échangeant avec une aisance diplomatique sur les perspectives d’investissements croisés. Les entreprises turques, fortes de leur expertise en infrastructures et en équipements industriels, ont trouvé en leurs vis-à-vis togolais une détermination à faire rayonner leur marché, notamment via des projets phares comme la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA).

Un Togo en pleine métamorphose : un cadre idéal pour les affaires

Ce forum s’inscrit dans une dynamique plus vaste, celle d’un Togo qui, sous l’égide de son Plan National de Développement, modernise activement son cadre économique. La digitalisation des procédures, l’accès facilité à l’électricité et les réformes judiciaires, comme l’instauration de chambres de commerce spécialisées à Lomé et Kara, témoignent de cette ambition. Par conséquent, ces avancées, qui ont propulsé le pays dans le classement « Trading Across Borders », font de Lomé un hub régional attractif, prêt à accueillir les investissements étrangers.

Vers un horizon partagé : des partenariats Togo-Turquie prometteurs

Au final, les discussions de la soirée ont abouti à l’ébauche de plusieurs protocoles d’accord prometteurs, notamment dans l’agriculture durable et les matériaux de construction. Ce forum ne se limite pas à un événement isolé ; il constitue un jalon crucial, érigeant un pont économique solide entre la Turquie et le Togo. Les délégués turcs sont repartis de Lomé avec une conviction forte : l’avenir économique de la région est en train de s’écrire sous leurs yeux.

Jeunesse des savanes : quand l’artisanat devient clé de la paix et de la prospérité !

Dapaong et Mango : une formation pour forger l’avenir des artisans des Savanes

Dapaong, 27 mai 2025 – Une nouvelle énergie souffle sur les Savanes togolaises ! Au cœur de Dapaong et Mango, 160 jeunes artisans ont entamé, le 26 mai dernier, une formation transformative. Sous l’égide du projet PBF2, financé par le Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies et porté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec des partenaires locaux, cette initiative de cinq jours vise à armer ces jeunes de compétences nouvelles. Ainsi, elle ambitionne de transformer les défis socio-économiques de la région en tremplins pour un avenir prospère et harmonieux, renforçant leur résilience et leur autonomie.

Un élan de talents divers pour un meilleur avenir

Ces jeunes, issus de métiers variés tels que la soudure, la couture, la coiffure, la tapisserie, le tissage ou encore la mécanique, incarnent la richesse artisanale des Savanes. Cette région, souvent confrontée à des défis structurels comme la pauvreté et un accès limité aux opportunités économiques, trouve dans cette initiative une réponse audacieuse. De ce fait, le programme, s’étendant sur cinq jours, propose un apprentissage pluriel mêlant entrepreneuriat, leadership, communication digitale, plaidoyer et, surtout, consolidation de la paix. L’objectif ? Doter ces artisans d’outils pour non seulement exceller dans leurs métiers, mais aussi devenir des acteurs de cohésion sociale et des ambassadeurs du développement local.

La jeunesse des savanes : un potentiel à protéger et à développer

La région des Savanes, avec ses sept préfectures, est un terreau fertile pour l’innovation, mais elle demeure vulnérable aux tensions sociales et économiques. En 2019, une étude de l’USAID a révélé que la pauvreté et le manque de perspectives professionnelles rendaient les jeunes particulièrement sensibles aux discours extrémistes. Face à ce constat alarmant, le projet PBF2 mise sur l’autonomisation économique et sociale pour renforcer la résilience communautaire. En intégrant des modules sur la communication digitale, les formateurs ouvrent aux artisans les portes du numérique, leur permettant de promouvoir leurs produits et services sur des plateformes modernes, un atout crucial dans une économie de plus en plus connectée.

De plus, le programme ne se limite pas à l’acquisition de compétences techniques. En plaçant la consolidation de la paix et le plaidoyer au cœur de la formation, il encourage ces jeunes à devenir des vecteurs de dialogue et de vivre-ensemble. « Former des artisans, c’est aussi former des citoyens engagés », a déclaré un responsable local impliqué dans le projet, soulignant l’importance de lier développement économique et harmonie sociale.

Le Togo forme 160 jeunes artisans dans les Savanes pour renforcer leur autonomie, promouvoir la paix et stimuler le développement local.Coopération régionale : quand l’Union fait la force.

Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large de renforcement de la cohésion sociale dans les Savanes. En effet, malgré sa richesse culturelle, cette région reste confrontée à des défis sécuritaires et sociaux. Des projets similaires, comme Savanes Tanalafiè, lancé en 2024 par Plan International Togo, ont déjà démontré l’efficacité de l’engagement des jeunes et des femmes dans la prévention des conflits et la promotion de la paix. Avec un financement de 1,6 milliard de FCFA et un partenariat avec des organisations locales comme l’Association d’appui aux activités de santé communautaire (3ASC), ces initiatives témoignent d’une approche concertée pour transformer les dynamiques communautaires.

À Dapaong et Mango, les 160 artisans formés rejoignent un réseau croissant de jeunes entrepreneurs soutenus par des projets comme le PAEIJ-SP, financé par la Banque africaine de développement. Ce dernier a déjà permis à 1 420 jeunes entrepreneurs de voir leurs revenus augmenter de 41 % en moyenne, prouvant que l’investissement dans les compétences locales peut générer des retombées économiques significatives.

Un horizon prometteur : la jeunesse togolaise façonne son avenir

En dotant ces artisans de savoir-faire en leadership et en communication digitale, le projet PBF2 ne se contente pas de renforcer leurs capacités professionnelles ; il leur offre une voix pour façonner l’avenir de leur région. Dans un contexte où la jeunesse représente plus de 35 % de la population togolaise, ces initiatives sont autant de graines semées pour un développement inclusif et durable. À l’issue de ces cinq jours, ces 160 artisans retourneront dans leurs communautés, non seulement mieux équipés pour prospérer dans leurs métiers, mais aussi porteurs d’un message d’unité et de résilience.

En somme, alors que le Togo s’engage résolument dans la réalisation des Objectifs de développement durable, cette formation dans les Savanes incarne un pas audacieux vers un avenir où la jeunesse, par son talent et son engagement, redessine les contours d’une société plus forte et plus unie.

Togo : Une impulsion fiscale pour un avenir durable

Lomé, 27 mai 2025 – Un vent nouveau souffle sur la capitale togolaise ! Les 12 et 13 mai derniers, le ministère de l’Économie et des Finances, en partenariat stratégique avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a dévoilé des conclusions capitales. Au cœur des discussions : une évaluation audacieuse du cadre fiscal national et du potentiel inexploité des recettes communales. Cette initiative phare, solidement ancrée dans l’Objectif de Développement Durable 17 (ODD 17), vise à doter le Togo des ressources indispensables pour financer un développement véritablement inclusif et équitable, tout en s’alignant sur les meilleures pratiques internationales en matière de gouvernance fiscale. En d’autres termes, le Togo est en pleine transformation pour bâtir un avenir prospère pour tous ses citoyens.

Fiscalité nationale : des avancées, mais des défis subsistent !

L’ODD 17, véritable clé de voûte des Objectifs de développement durable, place la mobilisation des ressources domestiques au cœur des stratégies de progrès. Au Togo, où la fiscalité demeure un moteur essentiel pour le financement des politiques publiques, cette auto-évaluation révèle des avancées notables : 69 % des critères évalués respectent les meilleures pratiques internationales. Ce chiffre éloquent témoigne des efforts considérables du gouvernement pour moderniser son architecture fiscale, notamment à travers la digitalisation des services et la réforme de l’Office Togolais des Recettes (OTR). D’ailleurs, ces initiatives ont permis une impressionnante hausse de 24,1 % des revenus de l’État entre 2014 et 2016.

Cependant, des défis majeurs persistent. Les marges de progression identifiées concernent principalement la transparence des dépenses fiscales, l’évaluation de leur efficacité et, surtout, la lutte contre l’évasion fiscale. Ce fléau prive le pays de ressources cruciales, entravant son développement. Par conséquent, ces obstacles, loin d’être insurmontables, appellent à une gouvernance renforcée et à une sensibilisation accrue des acteurs locaux.

Le Togo et le PNUD dévoilent un potentiel de fiscalité nationale et locale inexploité, dans le but de financer un développement inclusif Communes : le trésor caché du développement local

L’un des points les plus frappants de cette évaluation réside dans l’analyse approfondie des recettes communales. Actuellement, les collectivités locales togolaises collectent 6,75 milliards de FCFA, une somme modeste face à un potentiel estimé à 22,75 milliards de FCFA. Ce décalage abyssal, représentant plus de 70 % des ressources inexploitées, met en lumière une opportunité extraordinaire pour le développement local. À cet égard, en renforçant la capacité des communes à identifier et mobiliser leurs ressources fiscales, le PNUD Togo s’engage activement à promouvoir une gouvernance décentralisée, plus proche des citoyens, et à soutenir des projets concrets dans les domaines cruciaux de l’éducation, de la santé et des infrastructures.

Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large de redistribution équitable des richesses, un impératif absolu pour réduire les inégalités criantes, notamment entre les zones urbaines, où le taux de pauvreté est de 27 %, et les zones rurales, où il atteint 59 %. En d’autres termes, en outillant les communes pour optimiser leurs recettes, le Togo aspire à créer un cercle vertueux où les ressources locales financent des initiatives inclusives, en parfaite adéquation avec les priorités nationales.

Le Togo, champion de la fiscalité durable en Afrique de l’Ouest ?

L’initiative togolaise ne se limite pas aux frontières nationales. Bien au contraire, en s’appuyant sur les recommandations du PNUD et les cadres internationaux, comme ceux de la Plateforme pour la collaboration sur la fiscalité (PCT), le Togo s’inscrit dans une dynamique régionale visant à renforcer la coopération fiscale et à combattre les flux financiers illicites. Ces derniers, estimés à 50 milliards de dollars par an en Afrique, dépassent souvent les investissements directs étrangers, freinant considérablement le développement du continent. Par conséquent, en s’engageant dans des réformes fiscales progressistes, le Togo se positionne comme un acteur clé dans la sous-région ouest-africaine, où sa croissance économique soutenue (5,2 % en moyenne entre 2012 et 2021) et son rôle de hub commercial renforcent son attractivité.

Le Togo et le PNUD dévoilent un potentiel de fiscalité nationale et locale inexploité, dans le but de financer un développement inclusif Une fiscalité au service du peuple : l’avenir s’écrit maintenant !

Cette auto-évaluation marque une étape décisive dans la quête du Togo pour une fiscalité plus juste et performante. En renforçant la transparence, en luttant énergiquement contre les pratiques d’évasion fiscale et en mobilisant les ressources locales, le pays pave la voie à un développement durable qui profitera à tous. Les communes, en première ligne de cette transformation, deviendront des actrices majeures de ce changement, à condition que les citoyens soient pleinement informés et activement impliqués dans ce processus crucial.

Alors que le Togo se prépare à accueillir la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement en juillet 2025 à Séville, cette initiative envoie un signal fort : le pays est prêt à assumer pleinement son rôle dans la construction d’un avenir où la fiscalité, loin d’être une contrainte, devient un puissant levier d’émancipation collective.

Togo : une trêve audacieuse pour sauver ses trésors marins 

Dans une démarche résolue et visionnaire, le Togo se dote d’une initiative sans précédent : la suspension temporaire de toute activité de pêche à l’échelle nationale. Annoncée par le Général Yark Damehame, Ministre d’État chargé des Ressources halieutiques, cette mesure audacieuse s’inscrit dans une quête impérieuse de durabilité, offrant un répit essentiel à des écosystèmes marins et lagunaires fragilisés par des décennies de surpêche et de pratiques illicites. C’est un pari audacieux pour l’avenir, une main tendue vers la régénération de ses eaux et un modèle potentiel pour toute la sous-région.

La mer en détresse : un cri d’alarme !

À compter du 1ᵉʳ juillet 2025, les chalutiers industriels jetteront l’ancre pour deux mois, soit jusqu’au 31 août. Parallèlement, les pêcheurs artisanaux, véritable colonne vertébrale de l’économie côtière, observeront une pause d’un mois, prenant fin le 31 juillet. Cette décision, englobant aussi bien les eaux maritimes que lagunaires, reflète une volonté inébranlable de restaurer l’équilibre écologique. En effet, les ressources halieutiques constituent le pilier de la sécurité alimentaire et de la subsistance de milliers de foyers togolais.

Surexploitation et pêche illégale : les ennemis de la biodiversité

Le Togo, avec ses 50 kilomètres de façade maritime et ses multiples plans d’eau intérieurs, dépend étroitement de la pêche. Ce secteur vital emploie plus de 22 000 personnes et représente environ 4,5 % du PIB national. Pourtant, la surexploitation et la pêche illicite, souvent à l’œuvre de navires étrangers, ont considérablement affaibli les stocks de poissons, menaçant ainsi la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés côtières. « Nos mers sont un patrimoine commun, mais elles s’épuisent sous la pression d’une exploitation effrénée », a déclaré le Ministre Damehame, soulignant l’urgence d’agir.

Le succès de Nangbéto : une lueur d’espoir

Cette trêve nationale s’inspire directement du succès retentissant observé au lac Nangbéto. Là-bas, une suspension similaire, couplée à des restrictions sur les techniques de pêche destructrices, a conduit à une régénération spectaculaire des populations aquatiques. Ainsi, fort de ces résultats probants, le Togo aspire à répliquer ce modèle à l’échelle nationale. De surcroît, cette initiative s’inscrit dans une stratégie régionale concertée, en collaboration avec les pays du Comité des Pêches du Centre-Ouest du Golfe de Guinée (CPCO), incluant le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Libéria et le Nigeria. Ensemble, ces nations s’efforcent d’harmoniser leurs efforts pour protéger un écosystème marin, l’un des plus riches d’Afrique de l’Ouest.

Suspension de la pêche : une vision régionale pour la pérennité des océans

La suspension togolaise ne constitue pas un acte isolé. Au contraire, elle est le fruit d’une réflexion collective visant à instaurer des périodes de repos biologique synchronisées dans le golfe de Guinée. Cette coordination régionale, discutée lors d’une récente réunion à Lomé, est essentielle pour contrer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), qui prive la sous-région de milliards de francs CFA chaque année. En complément, des mesures telles que la création d’un registre régional des navires autorisés et l’intensification des patrouilles maritimes conjointes renforcent cette lutte cruciale pour une gestion durable des ressources marines.

Un défi pour les pêcheurs, un Engagement du Ministère

Cette pause halieutique, bien que temporaire, représente un défi non négligeable pour les pêcheurs artisanaux, dont les revenus dépendent directement de leurs sorties en mer. Cependant, conscient de cet enjeu majeur, le ministère des Ressources halieutiques a promis un accompagnement concret, notamment par le biais de formations et de soutiens financiers, afin d’atténuer l’impact économique de cette mesure. Par ailleurs, des investissements stratégiques dans l’aquaculture, comme ceux réalisés à la Station de Recherche Halieutique d’Agbodrafo, visent à diversifier les sources de production piscicole et à réduire la pression sur les stocks sauvages.

Togo : un pari sur l’avenir de ses eaux

En imposant cette trêve, le Togo fait un pari audacieux : sacrifier une partie de l’activité économique à court terme pour garantir la pérennité des ressources marines à long terme. Cette décision, vivement saluée par les défenseurs de l’environnement, pourrait servir de modèle pour d’autres nations côtières confrontées à des défis similaires. « Protéger nos mers, c’est préserver notre avenir », a conclu le Ministre Damehame, lançant un appel vibrant à une mobilisation collective pour faire de cette initiative un succès retentissant.

Dans un monde dans lequel les océans sont de plus en plus sous pression, le Togo trace une voie courageuse, celle d’une harmonie retrouvée entre l’homme et la mer. Dès lors, il ne reste plus qu’à espérer que cette pause, bien que brève, porte les fruits escomptés, pour que les eaux togolaises continuent de murmurer des promesses d’abondance pour les générations futures.

Togo : Aamron, la voix des sans-voix muselée pour une rime de trop

Aamron bâillonné :le rappeur arrêté pour ses critiques contre le régime

Dans la moiteur oppressante de Lomé, le 26 mai 2025 au environ de 21h , le régime togolais a une fois de plus brandi son bâton répressif avec une précision presque comique, si l’affaire n’était si tragique. Le rappeur Aamron, de son vrai nom Tchalla Essowe, dont les couplets acérés fustigeaient la gouvernance chaotique et les abus du pouvoir, a été cueilli à son domicile par une escouade de gendarmes dans une mise en scène digne d’un polar de série B. Son crime est d’ avoir osé, par ses vers enfiévrés et ses publications sur les réseaux sociaux, appeler le peuple togolais à secouer le joug d’un régime qui, depuis 58 ans, s’accroche au pouvoir comme une bernique à son rocher. Une nouvelle péripétie dans la longue litanie des arrestations pour des peccadilles, où la liberté d’expression semble être un luxe que le Togo ne peut s’offrir.

Aamron : une arrestation spectaculaire pour un « Cri du cœur » artistique

L’opération, décrite par des témoins comme un véritable « kidnapping musclé », a vu une cinquantaine de gendarmes déferler sur le domicile de l’artiste, saccageant ses biens et brutalisant sa mère, comme pour ajouter une touche de cruauté à ce mélodrame autoritaire. Aamron, devenu une figure montante grâce à ses chansons dénonçant la misère sociale et l’immobilisme politique, avait acquis une popularité fulgurante sur les plateformes numériques. Ses appels à la mobilisation citoyenne, portés par des rimes incisives et une verve indomptable, ont visiblement heurté la sensibilité fragile des caciques du pouvoir. Plutôt que de répondre aux griefs — chômage endémique, inégalités criantes, érosion des libertés —, le régime a préféré, avec une ironie mordante, museler une voix qui ne faisait que traduire l’exaspération d’une jeunesse à bout de souffle.

Cette arrestation, loin d’être un fait isolé, s’inscrit dans une tradition bien huilée à Lomé. En janvier 2025, le cyberactiviste Sitsopé Sokpor, alias « Affectio », avait, lui aussi, été enlevé pour avoir osé critiquer la détresse socio-économique dans un poème . En 2020, l’opposante Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson fut arrêtée pour des documents prétendument « incriminants », qui se révélèrent n’être qu’un prétexte pour la réduire au silence. Même les imams, comme Alpha Alhassane à Sokodé en 2017, n’ont pas échappé à cette manie de l’incarcération pour des paroles jugées trop audacieuses. À chaque fois, le motif invoqué – « atteinte à la sécurité nationale » ou « incitation à la révolte » – semble sorti d’un manuel poussiéreux de la censure, où toute critique, même poétique, devient une menace existentielle pour le régime de Faure Gnassingbé.

Une dynastie au pouvoir : quand la dissonance devient un crime.

Depuis l’accession de Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005, succédant à son père Eyadéma qui régna 38 ans, le Togo vit sous le poids d’une dynastie qui tolère mal la contradiction. La réforme constitutionnelle de 2024, qualifiée de « coup d’État institutionnel » par l’opposition, a aboli les élections présidentielles directes, conférant à Gnassingbé le titre de « président du Conseil des ministres » sans limite de mandat. Ce tour de passe-passe, dénoncé par des coalitions comme la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), a renforcé l’emprise du parti UNIR, tout en reléguant les aspirations démocratiques au rang de chimères. Dans ce climat, les artistes comme Aamron, dont les chansons se muent en hymnes pour une jeunesse asphyxiée, dérangent activement l’ordre établi par leurs prises de parole.

L’ironie atteint son comble lorsque l’on considère la rhétorique officielle. Dans son message du Nouvel An 2025, Gnassingbé lui-même reconnaissait les « défis socio-économiques » du pays. Pourtant, lorsqu’un rappeur dénonce cette réalité avec sa seule verve, les autorités l’enferment dans une geôle à la destination inconnue, comme si rimer la vérité constituait un crime plus grave que l’inaction face à la misère. Sur les réseaux sociaux, où Aamron galvanise les consciences avec le hashtag #TogoDebout, un champ de bataille s’est formé : les autorités scrutent chaque publication, pèsent chaque mot et traquent chaque voix dissonante avec une ferveur quasi religieuse.

Aamron : la jeunesse togolaise, indomptable face à la répression

L’arrestation d’Aamron, loin de calmer les esprits, a attisé la colère d’une population déjà à cran. Sur les réseaux sociaux, des figures comme Farida Nabourema, exilée aux États-Unis, et des activistes locaux comme Fovi Katakou ont dénoncé cette énième atteinte à la liberté d’expression. « Le régime est aux abois », écrivait l’un d’eux, soulignant l’acharnement contre une jeunesse qui, malgré la répression, refuse de se taire. Les hashtags #Avulete et #FaureMustGo fleurissent, portés par une génération qui, à l’image d’Aamron, transforme la rage en art et la révolte en mélodie.

Dans ce Togo où le pouvoir semble confondre un micro avec une arme de destruction massive, l’arrestation d’un rappeur pour ses paroles illustre une vérité cruelle : le régime craint davantage les rimes d’un artiste que les maux qu’il dénonce. En emprisonnant Aamron, les autorités espéraient peut-être étouffer un cri ; elles n’ont fait qu’amplifier un chœur. Car dans les ruelles de Lomé, sur les ondes clandestines et les écrans des smartphones, la voix de la jeunesse togolaise continue de résonner, indomptable, prête à réécrire l’histoire, un couplet à la fois.

Togo : le Bac 1 (2025), un jalon décisif sous le signe de l’exigence

Bac 1 au Togo : des milliers de candidats face à leur destin académique

Ce 26 mai 2025, les salles d’examen du Togo se sont emplies d’une tension palpable, alors que des milliers de jeunes candidats ont entamé les épreuves du Baccalauréat première partie (Bac 1), marquant le coup d’envoi d’une semaine cruciale pour leur avenir académique. Dans un silence studieux, ponctué par le froissement des copies et le crissement des stylos, l’épreuve de français a ouvert cette session 2025, première étape d’un parcours exigeant vers l’enseignement supérieur. À travers le pays, ce rituel annuel incarne à la fois l’espoir d’une jeunesse ambitieuse et les défis d’un système éducatif en quête de renouveau.

Le Bac 1 2025 a débuté au Togo pour des milliers de lycéens, marquant une étape clé de leur parcours scolaire et reflétant les enjeux Une mobilisation nationale pour un examen clé

Dès l’aube, les centres d’examen, tels que le LETP-Lomé, René Martine, LETP-Attiégou et VIC Intelligentsia, ont vu converger élèves, surveillants et officiels dans une chorégraphie bien rodée. Le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Isaac Tchiakpe, a sillonné quatre établissements de la capitale pour s’assurer de la fluidité des opérations. « Notre devoir est de garantir des épreuves irréprochables, où chaque candidat peut donner le meilleur de lui-même », a-t-il déclaré, insistant sur l’équité et la transparence, piliers d’un système éducatif en quête de crédibilité.

Cette année, le Bac 1 mobilise 76 549 candidats dans l’enseignement général, un chiffre en nette baisse par rapport aux 106 704 inscrits de 2024, qui incluaient les filières techniques. La série A4, axée sur les lettres, domine avec 45 176 candidats (52,14 %), suivie de la série D (sciences) avec 30 362 (44,27 %) et de la série C4 (mathématiques) avec 1 011 (30,56 %). La parité de genre est presque atteinte, avec 51 % d’hommes (39 242) et 49 % de femmes (37 307), un équilibre salué comme un signe de progrès dans l’accès à l’éducation. Cette diminution du nombre de candidats, attribuable à des facteurs comme la réduction des redoublements et une meilleure orientation scolaire, reflète une volonté de rationaliser le système éducatif togolais, selon des sources ministérielles.

Bac 1: Un marathon intellectuel sous haute surveillance

Le calendrier de cette semaine, minutieusement orchestré, place les candidats face à un éventail d’épreuves exigeantes. Après le français, l’éducation civique et morale (ECM) a occupé l’après-midi du 26 mai, tandis que le vendredi 30 mai verra se déployer des matières optionnelles telles que les langues vivantes, l’économie domestique et le dessin. Ces disciplines, souvent perçues comme secondaires, jouent un rôle crucial pour départager les candidats dans un système où chaque point compte. Le Bac 1, en filtrant les élèves aptes à accéder à la classe de terminale et au Bac 2, reste une épreuve redoutable, dont l’issue conditionne l’entrée dans l’enseignement supérieur.

Cette session 2025 s’inscrit dans un contexte de réformes ambitieuses, notamment l’harmonisation progressive du baccalauréat togolais avec les standards de l’UEMOA, prévue pour 2026. L’introduction, l’an dernier, d’un plafonnement des points des matières facultatives illustre cette transition vers une évaluation plus rigoureuse, visant à aligner le Togo sur les normes régionales. Cependant, la baisse du taux de réussite en 2024 (71,73 % contre 78,5 % en 2023) suscite des interrogations sur les défis persistants : qualité de l’enseignement, accès aux ressources pédagogiques et pression accrue sur les candidats.

Le Bac 1 2025 a débuté au Togo pour des milliers de lycéens, marquant une étape clé de leur parcours scolaire et reflétant les enjeux

Bac 1 : Une jeunesse à l’épreuve de l’avenir

Au-delà des chiffres, le Bac 1 2025 est un miroir des aspirations d’une jeunesse togolaise confrontée à un double défi : exceller dans un système scolaire compétitif tout en naviguant dans un contexte socio-économique complexe. Les candidates, qui représentent près de la moitié des inscrits, incarnent un espoir tangible de parité dans l’éducation, mais aussi une responsabilité accrue pour les autorités de garantir des conditions d’examen équitables. Les témoignages recueillis dans les centres de Lomé évoquent une tension palpable, mêlée de détermination : « C’est notre avenir qui se joue ici », confie une lycéenne de la série A4, son cahier de révision encore à la main.

Alors que les épreuves se poursuivent, les regards se tournent déjà vers les résultats, attendus mi-juin, avec une session orale pour les candidats admissibles prévue le 24 juin. Ce rituel, qui verra plus de 76 000 destins se dessiner, rappelle l’importance cruciale de l’éducation comme levier de transformation. À Lomé, Sokodé ou Dapaong, le Bac 1 n’est pas qu’un examen : c’est une promesse d’avenir, un défi collectif où la persévérance des élèves rencontre l’ambition d’une nation.

Vingt ans après, le Togo célèbre Eyadéma et trace son avenir

Togo : un vibrant hommage à Gnassingbé Eyadéma à travers l’héritage de l’intégration et de la révolution verte Vingt ans après

Vingt ans après la disparition du président Gnassingbé Eyadéma, le Togo continue de célébrer la mémoire de celui que beaucoup appellent le « Père de la Nation » avec une ferveur qui transcende les générations. En ce mois de mai 2025, deux conférences publiques d’envergure, prévues les 28 et 31 mai à Lomé et Sokodé, viennent enrichir un cycle commémoratif entamé le 3 février. En effet, ces rendez-vous, loin d’être de simples hommages, invitent à une réflexion profonde sur l’héritage d’un homme dont la vision a façonné l’histoire contemporaine du Togo et de l’Afrique de l’Ouest, tout en posant les jalons d’un avenir durable.

Lomé : le rôle clé d’Eyadéma dans la naissance de la CEDEAO

Le 28 mai, la Blue Zone de Cacaveli, dans la périphérie nord de Lomé, accueillera une conférence d’exception consacrée au 50ᵉ anniversaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce forum, organisé sous l’égide du ministère de l’Administration territoriale, mettra en lumière le rôle pionnier d’Eyadéma dans la fondation de cette organisation régionale en 1975, aux côtés du général nigérian Yakubu Gowon. Par ailleurs,  l’événement explorera la philosophie des pères fondateurs, qui rêvaient d’une Afrique de l’Ouest unie par des liens économiques et politiques indéfectibles.

Les intervenants, parmi lesquels des experts de la CEDEAO et des universitaires togolais, retraceront les avancées de l’organisation : libre circulation des personnes, harmonisation des politiques commerciales et efforts pour la paix régionale. Cependant, ils ne tairont pas les défis, comme les récentes crises institutionnelles ou les tensions liées à la sécurité transfrontalière. « Cette conférence est une invitation à méditer sur l’élan unificateur d’Eyadéma, tout en interrogeant notre engagement collectif pour une CEDEAO des peuples », a déclaré un organisateur, soulignant l’actualité brûlante de cet héritage dans un contexte de mutations régionales.

Sokodé : la « Révolution Verte » d’Eyadéma, un héritage agricole toujours pertinent Vingt ans après

Trois jours plus tard, le 31 mai, Sokodé, cœur battant de la région Centrale, vibrera au rythme d’une seconde conférence, dédiée à la « révolution verte » initiée par Eyadéma dans les années 1970. Prévue en prélude à la Journée de l’Arbre, célébrée chaque 1ᵉʳ juin, cette rencontre examinera les profondes transformations économiques, sociales et environnementales engendrées par cette politique visionnaire. À une époque où la désertification menaçait les terres togolaises, Eyadéma avait fait du reboisement et de l’agriculture modernisée des priorités nationales, instaurant des campagnes massives de plantation et des coopératives agricoles.

Les débats, animés par des agronomes, des sociologues et des représentants de la société civile, mettront en exergue les retombées de cette initiative : augmentation des rendements agricoles, préservation des sols et renforcement de la sécurité alimentaire. Néanmoins, ils n’éluderont pas les enjeux contemporains, notamment l’impact du changement climatique et la nécessité d’adapter ces pratiques à une démographie en pleine expansion. « La révolution verte d’Eyadéma n’était pas qu’un projet agricole ; c’était une vision d’autonomie et de dignité pour le peuple togolais », a rappelé un historien de l’Université de Kara, partenaire de l’événement.

Un hommage national : Eyadéma, un pont entre passé et futur togolais

Depuis février, le Togo vit au rythme de ces commémorations, marquées par des colloques scientifiques, des offices religieux, des distinctions honorifiques et des manifestations culturelles. De Lomé à Dapaong, ces activités ont mobilisé des milliers de citoyens, des dignitaires religieux aux jeunes étudiants, en passant par les diasporas togolaises. Le Ministre Hodabalo Awate, dans un appel vibrant, a convié les populations de Lomé et de la région Centrale à participer massivement à ces conférences, présentées comme des moments de communion et de réflexion sur l’avenir.

En somme, ces deux événements, au-delà de leur dimension mémorielle, incarnent une volonté de tirer des leçons du passé pour éclairer les défis du présent. En effet, en célébrant Vingt ans après , l’héritage d’Eyadéma – son rêve d’intégration régionale et son ambition d’une nation prospère et verte –, le Togo se tourne vers un horizon où l’unité et la durabilité restent des aspirations cardinales. À Lomé comme à Sokodé, ces conférences ne seront pas seulement un hommage à un homme, mais un vibrant plaidoyer pour un avenir collectif, ancré dans les valeurs de solidarité et de résilience.

Lomé : le 30ᵉ Tour cycliste du Togo s’achève en apothéose

L’Épopée du Tour du Togo : Le Mali en Jaune, le Pays en Fête !

Sous un ciel éclatant de Lomé, la capitale togolaise a vibré au rythme des pédales ce samedi 24 mai 2025, pour clore en beauté la 30ᵉ édition du Tour cycliste international du Togo. Neuf jours d’une odyssée sportive à travers les paysages variés du pays ont culminé dans une finale éblouissante. L’effort des coureurs, l’harmonie des organisateurs et l’enthousiasme des spectateurs ont fusionné pour offrir un spectacle mémorable. Ce rendez-vous, devenu une institution, a non seulement célébré la prouesse athlétique, mais aussi l’unité d’un Togo qui, le temps d’une course, s’est rêvé en mouvement.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays 1000 kilomètres de légende : le Tour du Togo révèle ses champions

Parti de Kabou le 16 mai, le peloton de 58 coureurs, représentant neuf nations – Algérie, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, France, Ghana, Mali, Sierra Leone et Togo – a sillonné 1 033,6 kilomètres, répartis en neuf étapes exigeantes. Des reliefs accidentés de la région des Plateaux aux plaines côtières, en passant par les routes sinueuses des Savanes, les compétiteurs ont affronté des défis physiques et mentaux, tout en révélant au monde la richesse géographique et culturelle du Togo.

La dernière étape, un circuit de 78,9 kilomètres entre Djagblé et le boulevard de la République à Lomé, a vu le Burkinabè Soumaïla Ilboudo s’imposer avec panache 2h 03min 33s, avec une vitesse moyenne de 38,316 km/h. Cependant, c’est le Malien Sidiki Diarra qui, avec une constance implacable, a conquis le maillot jaune, bouclant le périple en 24 heures, 24 minutes et 25 secondes.

Ce triomphe malien, le deuxième consécutif après la victoire de Yaya Diallo en 2024, n’a pas éclipsé l’élan collectif qui a porté cette édition. Les coureurs togolais, bien que privés de victoire d’étape, ont tenu tête avec courage, à l’image de Tchalem Nyouléleng, classé 19ᵉ au général. « Nos athlètes ont montré une détermination farouche, malgré un matériel parfois en deçà », a souligné Baitien Djabigue, président de la Fédération Togolaise de Cyclisme (FTC), dont l’optimisme reste intact pour les éditions futures.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays Quand l’État pédale avec les athlètes : une organisation saluée

Par ailleurs, l’éclat de cette 30ᵉ édition doit beaucoup à une collaboration exemplaire entre les institutions togolaises. Le Ministère des Sports et des Loisirs, sous la houlette de Dr Lidi Bessi Kama, a orchestré une logistique sans faille, en synergie avec les ministères de la Sécurité, des Transports et de la Communication. De la sécurisation des routes à la couverture médiatique, chaque rouage a fonctionné avec une précision d’horloger, offrant aux coureurs un cadre propice à l’exploit. Le gouvernement, par un appui financier renforcé – une subvention portée à 15 millions de FCFA pour la FTC et l’acquisition de 20 vélos professionnels, dont 14 de haut niveau – a démontré son ambition de hisser le cyclisme togolais sur la scène continentale.

Cette harmonie institutionnelle, saluée par la ministre Bessi Kama lors de la cérémonie de clôture, s’est conjuguée à l’engagement des sponsors, avec en tête la Brasserie BB Lomé, fidèle mécène dont le maillot vert Pils a été fièrement porté par les Burkinabè. « Voir notre identité togolaise, incarnée par Pils, rayonner dans les hameaux les plus reculés est une fierté immense », a déclaré Arthur Sossou, représentant de BB Lomé, soulignant l’impact culturel de l’événement.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays 30 ans et toujours en course : promesses et défis pour le cyclisme togolais

Cette édition jubilaire, marquée par un parcours allongé à neuf étapes – contre six ou sept habituellement – et une ambition de rayonnement international, a tenu ses promesses. Elle a non seulement attiré des délégations de renom, mais aussi captivé un public togolais venu en masse encourager les coureurs, transformant chaque étape en une célébration de l’unité nationale. Pourtant, une ombre persiste : l’écart matériel entre les équipes togolaises et leurs concurrentes. « Nous avons couru avec le cœur, mais le matériel reste notre talon d’Achille », a admis un coureur local, reflétant un défi que la FTC entend relever pour 2026.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays Le Tour du Togo, plus qu’une course : un symbole d’avenir

En ce 24 mai, Lomé n’a pas seulement célébré une course ; elle a honoré une vision. Le Tour cycliste du Togo, avec ses maillots distinctifs – jaune pour le leader, à pois pour le grimpeur, vert pour la bière Pils – est plus qu’une compétition : il est un miroir des aspirations d’un pays. En unissant ministères, fédération, sponsors et citoyens dans un même élan, il trace la voie d’un Togo qui pédale, coûte que coûte, vers un avenir plus audacieux. Le rendez-vous est déjà pris pour 2026, avec la promesse d’un cyclisme togolais plus fort, plus équipé, et peut-être, enfin, sur le podium.