Municipales 2025 : UNIR chauffe le terrain à Baguida et Bè

Togo : UNIR enflamme Baguida et Bè pour des municipales sous le signe de l’unité

Lomé, 4 juillet 2025 – Ambiance électrique ce jeudi dans les cantons de Baguida et de Bè. La coordination préfectorale du parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), a mobilisé les foules pour lancer officiellement sa campagne pour les municipales 2025. L’objectif était clair : présenter ses candidats, galvaniser les électeurs et ancrer un message de proximité. Entre slogans, échanges directs et promesses ciblées, le parti a montré qu’il entend bien jouer la carte du terrain pour reconquérir la confiance citoyenne.

À Baguida et Bè, UNIR lance sa campagne municipale 2025 en mobilisant les citoyens autour d’une gouvernance de proximité, fondée sur l’écoute, l’action et l’ancrage local.Un meeting aux allures de mobilisation populaire

Des centaines de citoyens ont répondu à l’appel, serrés sous un soleil plombant mais animés d’une ferveur bien politique. Pas de grands discours formatés, ici : les candidats investis ont pris le micro pour exposer leur feuille de route. Défis locaux, priorités concrètes, promesses de rupture avec les anciennes méthodes… Éducation, emploi des jeunes, accès à l’eau, gestion des déchets – les thèmes abordés collent aux préoccupations quotidiennes.

Cependant, et c’était le plus important, le ton était à l’écoute. La foule n’était pas simple spectatrice : elle interpellait, questionnait, critiquait. Et les candidats ont répondu. À Baguida, on réclame des routes praticables toute l’année. À Bè, on exige des solutions pour maintenir les jeunes dans le quartier, loin de l’exode vers Lomé. Ce dialogue franc était la marque de fabrique du rassemblement.

UNIR mise sur l’ancrage local

Ce meeting n’est pas un show de lancement comme un autre. Il s’inscrit dans une stratégie bien rodée : remettre les élus au contact du terrain. UNIR aligne des candidats issus des quartiers, présentés comme proches des réalités et porteurs d’un projet de gouvernance incarnée. « Ce ne sont pas des parachutés politiques », martèle un cadre du parti. Le message est clair : proximité, efficacité, ancrage.

Dans un climat où la méfiance envers les institutions reste vive, cette approche vise à rassurer et mobiliser. De ce fait, pour le parti au pouvoir, les municipales de 2025 seront autant un test électoral qu’une épreuve de sincérité politique.

À Baguida et Bè, UNIR lance sa campagne municipale 2025 en mobilisant les citoyens autour d’une gouvernance de proximité, fondée sur l’écoute, l’action et l’ancrage local.Baguida et Bè : La campagne est lancée, les regards sont braqués

Ce premier rendez-vous n’est qu’un jalon. UNIR prévoit de déployer la même énergie dans d’autres localités, pour asseoir sa présence et peaufiner sa stratégie de proximité. Néanmoins, la pression est déjà là : les électeurs, souvent échaudés par le passé, attendent des résultats concrets. Et dans les quartiers populaires, les promesses creuses ne passent plus.

Les enjeux sont grands. Les municipales à venir pourraient redessiner l’équilibre local, et UNIR joue gros. Ce 4 juillet, à Baguida comme à Bè, le parti a planté le décor : une campagne rythmée, tournée vers les citoyens, et centrée sur le terrain. La balle est désormais dans le camp des électeurs.

Déclaration de Lomé : L’Afrique de l’Ouest s’unit face à la crise des réfugiés

La Déclaration de Lomé : une lueur d’espoir pour les réfugiés d’Afrique de l’Ouest

Ce 4 juillet 2025, Lomé est devenue le théâtre d’un moment décisif pour l’Afrique de l’Ouest. Réunis dans la capitale togolaise, les gouvernements du Togo, du Bénin, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont scellé un engagement sans précédent : la Déclaration de Lomé. En effet, ce texte, fruit d’un dialogue régional de plus d’un an, marque une avancée majeure dans la réponse collective à la crise des déplacements forcés qui secoue la région. Dans un contexte où des millions de personnes fuient conflits, violences et catastrophes climatiques, cet accord ambitionne de redonner dignité et espoir aux réfugiés, tout en posant les bases d’une solidarité régionale exemplaire.

Déclaration de Lomé : Un dialogue porté par le Togo, soutenu par l’ONU

Sous l’impulsion du gouvernement togolais, et avec l’appui technique du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les cinq pays ont travaillé d’arrache-pied pour aboutir à cet accord. Pendant plus d’un an, des discussions approfondies ont abordé des questions cruciales : protection des réfugiés, accès aux services essentiels, et recherche de solutions durables. La Déclaration de Lomé, adoptée et signée ce vendredi, traduit ces efforts en engagements concrets, avec pour ambition de transformer la prise en charge des déplacés dans une région où les crises humanitaires s’entrelacent avec des défis sécuritaires et économiques.

L’Assistant Haut-Commissaire du HCR, présent à la cérémonie, n’a pas caché son enthousiasme face à ce « pacte novateur ». Selon lui, la Déclaration de Lomé se distingue par son approche pragmatique et humaine, centrée sur trois piliers : le renforcement du principe de non-refoulement – garantissant que nul ne sera renvoyé vers un pays où il risque la persécution –, la simplification des procédures pour reconnaître le statut de réfugié, et l’autonomisation des déplacés grâce à un accès facilité aux services essentiels comme l’éducation, la santé et l’emploi.

  

Déclaration de Lomé : Des engagements concrets pour les droits des réfugiés

La Déclaration de Lomé ne se contente pas de belles paroles. Au contraire, elle promet des avancées tangibles pour les réfugiés et leurs communautés d’accueil. Parmi les mesures phares, les signataires s’engagent à garantir un accès sans entrave au territoire pour ceux qui fuient la violence ou les persécutions. L’obtention de documents d’identité, souvent un obstacle majeur pour les déplacés, est également au cœur du texte, tout comme la recherche de solutions durables, telles que l’intégration locale ou la réinstallation.

Le président de l’Assemblée nationale togolaise a salué cet élan collectif, soulignant l’engagement des cinq pays à faire des droits des réfugiés une priorité. « Cet accord montre que l’Afrique de l’Ouest peut répondre à ses défis par la coopération et la solidarité », a-t-il déclaré, rendant hommage au rôle des Nations Unies, garant du multilatéralisme. La Représentante spéciale adjointe de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mme Barrie Freeman, a réaffirmé l’engagement des Nations Unies à soutenir cette initiative, en insistant aussi sur son importance pour la « sécurité humaine » des réfugiés et des populations hôtes.

Inde-Togo : Un nouveau chapitre s'ouvre pour un partenariat stratégique

L'ambassadeur indien Srh Fahmi entame sa mission au Togo, officialisant un partenariat stratégique entre l'Inde et le Togo qui vise à renforcer leur coopération bilatérale dans divers domaines.

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Une réponse régionale à une crise globale

L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions les plus touchées par les déplacements forcés. Conflits armés, insécurité alimentaire, et catastrophes climatiques, comme les inondations ou la désertification, poussent des milliers de personnes à quitter leur foyer chaque année. Le Burkina Faso, en particulier, fait face à une crise humanitaire majeure, avec des millions de déplacés internes et des réfugiés fuyant les violences djihadistes. Les pays voisins, bien que moins touchés, accueillent également des populations en quête de refuge, mettant leurs infrastructures et leurs ressources sous pression.

Dans ce contexte, la Déclaration de Lomé apparaît comme une bouffée d’oxygène. En unissant leurs efforts, le Togo, le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso envoient un signal fort : la crise des réfugiés ne peut être résolue par des approches nationales isolées. La coopération régionale, soutenue par des partenaires comme le HCR et l’ONU, devient un levier pour bâtir des réponses collectives et durables.

Inde-Togo : Un nouveau chapitre s'ouvre pour un partenariat stratégique

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Un modèle pour l’Afrique et au-delà

La signature de cet accord à Lomé n’est pas seulement une victoire pour les cinq pays signataires ; elle pourrait inspirer d’autres régions confrontées à des crises similaires. En plaçant les droits humains au cœur de leur stratégie, ces nations montrent qu’il est possible de conjuguer souveraineté et solidarité. Mais le chemin reste long. La mise en œuvre de la Déclaration nécessitera des ressources, une coordination sans faille et une volonté politique soutenue face à des défis logistiques et financiers.

Alors que les délégations quittaient Lomé, les regards se tournaient déjà vers l’avenir. La Déclaration de Lomé n’est pas une fin, mais un commencement. Pour les réfugiés d’Afrique de l’Ouest, elle porte la promesse d’une vie meilleure, où la peur cède la place à l’espoir, et où l’exil devient une étape vers un avenir digne. Dans une région souvent marquée par les crises, cet accord rappelle une vérité essentielle : l’union fait la force, et l’humanité, la différence.

 

Inde-Togo : Un nouveau chapitre s’ouvre pour un partenariat stratégique

 Diplomatie renforcée entre Lomé et New Delhi : le nouvel ambassadeur indien entame sa mission

Lomé, 4 juillet 2025 Dans un climat géopolitique où les partenariats Sud-Sud gagnent en intensité, l’Inde et le Togo franchissent une nouvelle étape dans leur coopération bilatérale. En effet, ce jeudi, le diplomate indien Srh Fahmi a officiellement enclenché sa mission au Togo en présentant les copies figurées de ses lettres de créance au ministre togolais des Affaires étrangères, le Professeur Robert Dussey. Un geste hautement symbolique qui inaugure une séquence diplomatique orientée vers un partenariat plus stratégique.

Inde-Togo : Une prise de fonctions marquée par les enjeux globaux

Loin d’être une simple formalité, cette rencontre revêt une importance singulière dans la consolidation des relations indo-togolaises. En effet, le ministre Dussey a salué cette nouvelle étape via son compte X , rappelant « l’engagement du Togo à développer un partenariat stratégique et durable avec l’Inde », tout en exprimant sa confiance dans la capacité de l’ambassadeur Fahmi à incarner cette ambition.

Derrière la solennité du protocole, c’est une vision partagée de coopération multilatérale qui se dessine : investissements ciblés, partage d’expertise, diplomatie économique, résilience climatique… Autant de domaines où l’expérience indienne peut aussi résonner avec les priorités togolaises.

Inde-Togo : Un diplomate aguerri aux manettes

Originaire du ministère indien des Affaires extérieures, qu’il a intégré en 1994, Srh Fahmi apporte avec lui plus de trois décennies d’expertise. Son parcours diplomatique, déployé entre l’Arabie saoudite, le Sri Lanka, l’Indonésie et le Qatar, l’a exposé aux enjeux de coopération consulaire, commerciale et culturelle. Sa connaissance des dynamiques régionales et des mécanismes multilatéraux en fait un interlocuteur précieux à Lomé.

Fahmi prend la relève de Sanjiv Tandon, dans un contexte où l’Inde multiplie les initiatives de partenariat sur le continent africain, à travers l’India-Africa Forum Summit et diverses plateformes de codéveloppement.

Une dynamique Sud-Sud à l’épreuve des ambitions

Au-delà de la scène togolaise, cette nomination illustre l’ancrage progressif de l’Inde sur le continent, en quête de leviers diplomatiques et économiques alternatifs aux routes traditionnelles. Le Togo, par sa stabilité politique et son positionnement stratégique sur la façade atlantique, apparaît ainsi comme une tête de pont idéale pour les ambitions indiennes en Afrique de l’Ouest.

L’accréditation définitive de Fahmi interviendra prochainement lors de la présentation officielle de ses lettres de créance au Président de la République togolaise, Jean Lucien Savi de Tové. Mais déjà, cette prise de contact annonce un nouveau chapitre dans les relations bilatérales – un chapitre que les deux parties entendent écrire sous le sceau du respect mutuel, de la complémentarité et de la co-construction.

Lomé : Une marche républicaine pour tisser l’unité dans le Golfe

Lomé se lève : Une marche historique pour l’unité togolaise !

Le 5 juillet 2025, à l’aube, Lomé s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire. Dès 7h00, une marée humaine convergera du carrefour Tokoin-Trésor vers le stade omnisports, dans une marche républicaine pacifique orchestrée par les autorités de la préfecture du Golfe. Portée par le préfet Komlan Agbodan, cette initiative n’est pas un simple défilé. Au contraire, c’est un cri vibrant pour la paix, le vivre-ensemble et la cohésion sociale, un serment collectif pour un Togo uni face aux vents de la discorde. Préparez-vous à être témoin d’un événement qui marquera les esprits !

Mobilisation générale : Lomé unie pour la paix

Dans une note aussi précise qu’un manifeste, le préfet du Golfe a lancé un appel solennel aux maires des communes Golfe 2, Golfe 3, Golfe 5 et Golfe 7, les enjoignant de mobiliser les forces vives de leurs territoires. Ainsi, des Comités de Développement à la Base (CDB) aux Chambres Communales des Métiers (CCM), en passant par les organisations de jeunesse, les balayeuses de rue et les femmes des marchés, tous sont convoqués pour faire battre le cœur de cette marche. Par ailleurs, cinq groupes folkloriques mobiles – fanfares et ensembles traditionnels – viendront colorer l’événement, chacun mobilisant au moins 50 âmes pour chanter l’unité à travers les rythmes du Togo profond.

Komlan Agbodan, figure d’autorité au verbe galvanisant, ne laisse rien au hasard. En effet, des bus sillonneront les communes dès 6h00 pour transporter les participants vers le point de départ, garantissant un cortège fluide et sécurisé. De plus, les mairies, dans une course contre la montre, doivent transmettre d’ici le 3 juillet à midi les listes des lieux de rassemblement et les effectifs prévus par catégorie. Chaque détail compte, car cette marche n’est pas qu’un événement : c’est un symbole, un étendard brandi pour rappeler que la cohésion est la pierre angulaire d’une nation.

Une marche, un symbole : Le Togo célèbre sa diversité

Cette « marche républicaine pacifique » dépasse le cadre d’une simple mobilisation. Effectivement, elle est une fresque vivante, où les balayeuses des rues côtoieront les chefs traditionnels, où les jeunes porteront leurs espoirs aux côtés des artisans, et où les tambours des groupes folkloriques feront vibrer l’asphalte de Lomé. Dans un pays où les fractures sociales et politiques menacent parfois l’harmonie, cette initiative se veut un baume, un rappel que le Togo, riche de sa diversité, peut marcher d’un même pas.

Le choix du stade omnisports comme point de chute n’est pas anodin. Ce lieu, où les passions sportives unissent les foules, deviendra le théâtre d’un serment collectif : celui d’un peuple décidé à construire, pas à diviser. « Nous comptons sur l’engagement civique de chacun pour faire de cette marche un symbole fort d’adhésion aux valeurs républicaines », a déclaré le préfet Agbodan, son appel résonnant comme un défi lancé à chaque Togolais.

Lomé, capitale de l’espoir : Un pas vers un avenir uni !

À l’heure où les défis mondiaux et régionaux – crises économiques, tensions sociales – testent la résilience des nations, le Golfe se dresse comme un laboratoire de l’unité. En somme, cette marche, préparée avec une minutie militaire, est plus qu’un événement : c’est une promesse, celle d’un Togo où chaque pas vers l’avant est un pas vers l’autre. Alors que les bus s’apprêtent à sillonner les rues et que les fanfares affûtent leurs mélodies, Lomé s’apprête à écrire une page vibrante de son histoire.

UEMOA : Guerre contre les faux médicaments vétérinaires à Lomé

Lomé, rempart contre le poison des faux remèdes : l’UEMOA en guerre contre les médicaments vétérinaires frauduleux

Ce 2 juillet 2025, sous le ciel vibrant de Lomé, la capitale togolaise s’est muée en champ de bataille d’un genre singulier : celui de la lutte contre les médicaments vétérinaires contrefaits, ces venins silencieux qui menacent bétail et santé publique dans l’espace de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). En effet, réunis pour la 6e réunion biennale, les États membres, la Commission de l’UEMOA et les firmes pharmaceutiques vétérinaires ont forgé un front commun, animés par une urgence vitale : enrayer un fléau qui, tapi dans l’ombre des circuits informels et des frontières poreuses, compromet l’avenir de l’élevage et la sécurité sanitaire de la région.

Une menace insidieuse dans l’ombre

Le constat est aussi brutal que les chiffres : malgré les efforts colossaux déployés, les médicaments vétérinaires frauduleux continuent d’inonder l’espace UEMOA. Ces contrefaçons, souvent concoctées dans des laboratoires clandestins, circulent comme un poison dans les marchés, portées par l’instabilité de certaines zones et la faiblesse des contrôles. « Une quantité non négligeable de ces produits illicites échappe encore à nos filets », a déploré Mahamadou Gado, commissaire chargé de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement à l’UEMOA. Derrière ses mots, une vérité alarmante : chaque dose frelatée est une menace pour les troupeaux, les éleveurs, et, par ricochet, les populations qui consomment leurs produits.

 

Au Togo, où l’élevage pèse 16 % du PIB agricole et 7 % du PIB national, les enjeux sont cruciaux. Les maladies animales, exacerbées par des traitements inefficaces ou dangereux, fragilisent un secteur déjà aux prises avec des défis structurels. Les faux médicaments, loin de soigner, aggravent les épidémies, compromettent ainsi la sécurité alimentaire et exposent les humains à des résidus toxiques. Face à cette hydre, l’UEMOA ne baisse pas les bras : elle a mobilisé plus de 200 millions de FCFA pour le contrôle post-AMM (Autorisation de mise sur le marché), renforçant les laboratoires par des formations pointues et des équipements d’analyse de pointe.

À Lomé, la 6e réunion biennale de l'UEMOA rassemble les États membres et l'OMS pour renforcer la lutte contre les médicaments vétérinaires contrefaits, protégeant ainsi l'élevage et la santé publique dans la région.Faux médicaments vétérinaires : Une croisade pour la santé animale et publique

À Lomé, cette réunion n’est pas une simple formalité diplomatique. C’est un conseil de guerre où se dessine une stratégie régionale pour terrasser le commerce illicite. Yark Damehame, Ministre d’État togolais en charge des ressources animales, a lancé un appel vibrant : « Aucun pays ne peut lutter seul. Nous devons bâtir une synergie, un rempart commun où la santé animale et publique repose sur des normes inflexibles. » D’ailleurs, les discussions, d’une intensité rare, ont porté sur des mesures concrètes : renforcer les inspections, traquer les médicaments sans AMM, instaurer une pharmacovigilance rigoureuse pour surveiller les effets indésirables, et intensifier les campagnes de contrôle qualité.

 

Quinze ans après la réforme des législations pharmaceutiques vétérinaires, cette 6e revue biennale est un miroir tendu à l’UEMOA : une occasion d’identifier les failles, de corriger les imperfections, et de réaffirmer un engagement sans faille. « Nous ne pouvons tolérer que des pratiques commerciales douteuses mettent en péril nos troupeaux et nos populations », a martelé Mahamadou Gado, soulignant aussi la nécessité d’une solidarité renforcée entre États, institutions et firmes pharmaceutiques responsables.

Vers un avenir plus sûr

Dans les salles feutrées de Lomé, où les échanges fusent comme des étincelles, un espoir se dessine : celui d’un espace UEMOA où les éleveurs, du Sénégal au Niger, auront accès à des médicaments fiables, où les laboratoires deviendront des bastions de l’innovation, et où la santé animale cessera d’être un luxe. Les recommandations attendues à l’issue de cette rencontre – sur l’harmonisation des inspections, la lutte contre les réseaux illégaux, et le renforcement de la pharmacovigilance – promettent également  de redessiner le paysage sanitaire de la région.

Alors que les travaux se poursuivent, Lomé s’affirme comme le creuset d’une révolution silencieuse mais vitale. Dans chaque flacon de médicament authentique, dans chaque analyse rigoureuse, se joue la survie d’un secteur qui nourrit des millions de vies. L’UEMOA, unie face à ce fléau, envoie un message clair : le Sahel ne pliera pas devant les faux remèdes. À Lomé, la bataille pour un élevage sain et un avenir sécurisé ne fait que commencer.

 

Paix en RDC : Faure Gnassingbé et l’UE unissent leurs forces à Lomé

Le 1ᵉʳ juillet 2025, sous les ors du palais de Lomé II, une rencontre d’une portée exceptionnelle a réuni deux figures clés de la diplomatie africaine et européenne : Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil du Togo et Médiateur de l’Union africaine (UA) pour la crise en République Démocratique du Congo (RDC), et Johan Borgstam, Représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs. Dans une région où la guerre et l’espoir se disputent chaque pouce de terrain, cet échange a jeté une nouvelle lumière sur les efforts pour ramener la paix dans l’Est tourmenté de la RDC, un défi aussi vaste que les lacs qui bordent ses frontières. Comment cette alliance diplomatique influencera-t-elle l’avenir de la RDC ?

Sommet pour la Paix : la diplomatie en action pour les grands lacs

Au cœur de cette audience, un objectif commun : coordonner les efforts internationaux pour éteindre les braises du conflit dans la région des Grands Lacs. Nommé médiateur de l’UA en avril 2025, Faure Gnassingbé s’est imposé comme un architecte infatigable de la paix, multipliant les consultations avec les protagonistes et les partenaires régionaux. Face à lui, Johan Borgstam, émissaire de l’Union européenne, a salué la « chaleur et la richesse » des discussions, réaffirmant l’engagement de Bruxelles à soutenir la médiation togolaise. « J’ai souligné l’importance d’une coordination sans faille entre tous les acteurs pour garantir une paix durable », a-t-il déclaré, sa voix porteuse d’une conviction forgée par des années de crises.

Leur échange s’est cristallisé autour d’un jalon majeur : la signature, le 27 juin 2025 à Washington, d’un Accord de paix entre la RDC et le Rwanda, en présence d’une délégation ministérielle togolaise. Ce texte, fruit de tractations ardues, est un phare dans la tempête, mais sa mise en œuvre reste une épreuve titanesque. « Cet accord est un pas dans la bonne direction, mais tout repose désormais sur son application concrète, avec l’implication des populations concernées », a insisté Borgstam, martelant que la viabilité de la paix dépend de l’adhésion des communautés déchirées par des décennies de violence.

Togo, pivot de stabilité : Le rôle clé de Lomé dans la pacification régionale

Depuis sa désignation comme médiateur, Faure Gnassingbé s’est mué en un chef d’orchestre diplomatique, orchestrant des dialogues entre Kinshasa, Kigali et les acteurs régionaux comme l’EAC et la SADC. Ses déplacements à Luanda, Kinshasa, Kigali et Kampala, ainsi que ses rencontres avec des figures comme Olusegun Obasanjo ou Uhuru Kenyatta, témoignent d’une volonté farouche de fédérer les initiatives. Le Togo, souvent perçu comme un havre de stabilité en Afrique de l’Ouest, s’affirme désormais comme un pivot stratégique dans la quête de paix continentale.

Johan Borgstam, dans une déclaration vibrante, a loué cet engagement : « L’Union européenne soutient pleinement les efforts de l’UA et du Togo pour une solution inclusive et pacifique. » Ce partenariat, scellé sous le ciel de Lomé, incarne une dynamique unitaire rare, où Africains et Européens conjuguent leurs forces pour apaiser une région où les armes parlent trop souvent plus fort que les mots.

Paix fragile en RDC : Un espoir tenu face aux défis

L’Est de la RDC, où les groupes armés comme le M23 sèment la mort et le chaos, reste un puzzle géopolitique d’une complexité redoutable. L’Accord de Washington, bien qu’historique, n’est qu’un premier pas sur un chemin semé d’embûches. Les tensions entre la RDC et le Rwanda, alimentées par des accusations mutuelles de soutien à des groupes rebelles, exigent une vigilance constante. Faure Gnassingbé, fort de son mandat de l’UA, devra naviguer entre ces écueils, tout en mobilisant les populations locales pour ancrer la paix dans les cœurs autant que dans les textes.

À Lomé, ce 1ᵉʳ juillet, un message a retenti : la paix dans les Grands Lacs n’est pas un mirage, mais une ambition à portée de main, à condition que les efforts convergent. Ainsi, le Togo et l’Union européenne, sous l’égide de deux hommes aux visions complémentaires, ont tracé une voie commune. Reste à savoir si ce fragile espoir survivra aux tempêtes de la région et s’épanouira pour de bon.

 

BTS 2025 au Togo : Les Ministres en mission spéciale pour l’avenir de 1 576 candidats

Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 – Dans les salles d’examen de Lomé, où la sueur des candidats se mêle à l’espoir d’un meilleur avenir, une effervescence singulière a saisi la capitale togolaise le 30 juin. En effet, les Ministres Kanka-Malik Natchaba, gardien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Isaac Tchiakpé, fer de lance de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, ont sillonné les centres d’écrit du Brevet de Technicien Supérieur (BTS) 2025, comme des généraux inspectant leurs troupes avant une bataille décisive.

De l’Agoè-Centre au Collège Protestant de Tokoin, en passant par l’ESAG-NDE, leur tournée n’était pas qu’une formalité : c’était un serment tacite au service de 1 576 âmes, dont 814 filles, prêtes à conquérir un diplôme qui pourrait ouvrir les portes d’une carrière ou d’un destin. « Le diplôme n’est qu’un tremplin ; c’est sur le terrain que tout se joue », a martelé Tchiakpé, lançant ainsi  un défi vibrant à une jeunesse togolaise avide de prouver sa valeur.

Les Ministres togolais Kanka-Malik Natchaba et Isaac Tchiakpé ont supervisé les épreuves du BTS 2025 à Lomé, encourageant les 1 576 candidats et soulignant l'importance du diplôme pour l'autonomisation et le développement du pays.BTS 2025 : une épopée académique sous haute surveillance ministérielle

Par ailleurs, le BTS 2025, dont les épreuves écrites ont débuté le 30 juin et se prolongeront jusqu’au 4 juillet, est bien plus qu’un examen : c’est un rite de passage pour 1 576 candidats répartis dans 30 filières, des finances à l’informatique en passant par le génie civil. Cette année, le nombre de participants a chuté d’environ 1 000 par rapport à 2024, où 2 046 candidats, dont 1 774 filles, avaient tenté leur chance. Une baisse qui reflète peut-être une sélection plus rigoureuse ou un virage vers d’autres parcours, mais qui n’entame en rien la détermination des prétendants. Les épreuves orales et pratiques, déjà passées, ont laissé place aux écrits, où chaque copie est un pari sur l’avenir.

En outre , la tournée des Ministres, entamée dès les premières heures du 30 juin, avait un double objectif : s’assurer que les conditions d’examen soient irréprochables et galvaniser les candidats. Au Lycée d’Agoè-Centre, les salles, impeccablement rangées, vibraient du silence studieux des jeunes, stylo en main.  Au Collège Protestant de Tokoin, les surveillants, tels des sentinelles, veillaient au respect des règles, tandis qu’à l’ESAG-NDE, l’organisation huilée témoignait de l’engagement du gouvernement à faire du BTS un étalon de rigueur. « Tout se passe bien », ont constaté Natchaba et Tchiakpé, saluant ainsi l’installation des candidats, la vigilance du personnel administratif et l’absence de perturbations. Cette sérénité, fruit d’une préparation minutieuse, contraste avec les défis d’antan.

Du diplôme à l’autonomie : le BTS, tremplin pour la jeunesse togolaise

Le BTS, comme l’a souligné Isaac Tchiakpé, n’est pas une fin en soi. « Le diplôme est un point de départ, l’essentiel se joue sur le terrain », a-t-il proclamé. Cette philosophie vise à former une main-d’œuvre qualifiée, capable de s’auto-employer ou de contribuer à l’industrialisation du Togo.  D’ailleurs, les 30 filières proposées, allant de la comptabilité à la logistique, reflètent cette ambition de diversification. La présence accrue de filles dans des domaines comme le génie civil est un signe d’espoir, brisant les stéréotypes et ouvrant toutes les carrières aux femmes.

Le gouvernement togolais, sous l’impulsion de la Feuille de Route 2020-2025, mise sur l’enseignement technique pour répondre aux besoins d’un marché en mutation. En ce sens, le ministère de l’Enseignement technique a lancé un recrutement de 175 jeunes en 2024 pour renforcer la formation professionnelle, tandis que 4 386 enseignants fonctionnaires ont été intégrés pour consolider le système éducatif. Ces efforts, combinés à la transformation digitale des examens, comme l’introduction de corrections dématérialisées, témoignent d’une volonté de moderniser l’éducation pour en faire un moteur de développement.

Les 1576 candidats du BTS : héros méconnus d’un avenir en construction

Derrière les chiffres – 753 garçons, 814 filles, 52 centres d’examen à travers le pays – se cachent des histoires humaines. Celle d’une étudiante en gestion des ressources humaines, révisant jusqu’à l’aube à Tokoin, ou d’un apprenant en mécanique, rêvant d’ouvrir son propre garage à Lomé. Ces candidats, souvent issus de milieux modestes, portent les espoirs de leurs familles et d’une nation en quête de renouveau. Les Ministres, en arpentant les centres, n’ont pas seulement inspecté des salles : ils ont croisé des regards déterminés, des mains tremblantes sur des copies, des cœurs battant au rythme d’un avenir incertain, mais prometteur.

Kanka-Malik Natchaba a salué l’engagement des surveillants et des directeurs d’établissement, tout en rappelant l’importance d’un système éducatif « juste et équitable ». Isaac Tchiakpé, de son côté, a insisté sur l’autonomisation : « Une formation bien faite n’attend pas l’emploi de l’État. » « Les jeunes doivent prendre des initiatives. »

Le Togo mise tout sur sa jeunesse : le BTS 2025 , un pari gagnant pour demain ?

Alors que les épreuves du BTS 2025 se poursuivent, avec des corrections prévues du 7 au 12 juillet et des résultats attendus mi-juillet, le Togo regarde ses jeunes avec une fierté mêlée d’exigence. Ce diplôme, équivalent professionnel du baccalauréat, est une passerelle vers l’emploi ou des études supérieures. Mais au-delà des salles d’examen, c’est un défi plus grand qui se joue : celui d’une génération appelée à transformer un pays riche de promesses, mais freiné par des défis économiques et sociaux.

Dans les rues de Lomé, où les motos-taxiss slaloment sous un ciel chargé d’espoir, le BTS 2025 est une épopée collective. Les 1 576 candidats ne sont pas seuls : ils portent les ambitions d’un Togo qui, sous le regard vigilant de Natchaba et Tchiakpé, refuse de se contenter de l’ordinaire. En plus, ce diplôme, comme l’a si bien dit Tchiakpé, n’est qu’un début. Sur le terrain de la vie, c’est à ces jeunes d’écrire la suite, avec audace, rigueur et abnégation. Le Togo est-il en train de former la prochaine génération de leaders ?

Togo : lancement d’un guide révolutionnaire pour redessiner le destin des régions

Lomé, berceau d’une révolution verte : Le Togo écrit l’avenir de ses Régions avec un guide national

Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 – Dans la chaleur frémissante de Lomé, où les rêves d’un Togo émergent se mêlent aux défis d’un monde en mutation, un événement s’est déroulé ce matin, aussi discret qu’historique : le lancement d’un guide national pour l’élaboration des Plans de Développement Régionaux (PDR). Sous l’égide du ministère de l’Aménagement et du Développement des Territoires (MADT), et avec le soutien vibrant des Nations Unies à travers la FAO et le PNUD, ce document stratégique promet de redessiner l’horizon des régions togolaises. Porté par une ambition sans précédent, il conjugue inclusion sociale, égalité de genre et résilience face aux changements climatiques, comme un manifeste pour une nation qui refuse de plier sous les vents de l’adversité. Le Togo s’apprête-t-il à entrer dans une nouvelle ère de développement équitable ?

Le Togo lance un guide national pour les Plans de Développement Régionaux (PDR) avec l'appui de la FAO et du PNUD, visant à une planification inclusive, égalitaire et résiliente face aux défis climatiques.Une vision harmonieuse : la planification régionale au cœur du Togo 2025

Ce 1ᵉʳ juillet, la salle de conférences du MADT à Lomé s’est transformée en un laboratoire  d’idées, où décideurs, experts et partenaires internationaux ont convergé pour poser la première pierre d’un édifice audacieux. Le Ministre Gbloekpo Koamy Gomado, figure centrale de cette entreprise, n’a pas mâché ses mots : « Ce guide national établira un cadre formel et harmonisé pour la planification du développement régional, un levier pour transformer nos territoires en pôles de prospérité inclusive. » Son discours a résonné comme un appel à l’unité, dans un pays où les disparités entre Lomé et les régions des Savanes ou des Plateaux restent criantes.

Ce guide, fruit d’une collaboration entre le MADT, la FAO et le PNUD, s’inscrit dans la droite ligne de la Feuille de Route Togo 2025, qui vise une croissance de 7 % et une transformation structurelle de l’économie. Cependant, là où il se distingue, c’est dans son ambition d’intégrer des enjeux cruciaux : la lutte contre les changements climatiques, qui menace les récoltes et les moyens de subsistance ; l’égalité de genre, pour donner aux femmes un rôle central dans le développement ; et l’inclusion sociale, pour ne laisser aucun Togolais au bord du chemin. Selon un rapport du PNUD de 2024, 47 % de la population togolaise vit en situation de pauvreté multidimensionnelle, un défi que ce guide entend relever en dotant chaque région d’un plan adapté à ses réalités.

Pacte régional : les PDR, clés d’un avenir résilient et inclusif

Le Togo, avec ses 8,8 millions d’habitants et une densité croissante, fait face à des pressions inédites : urbanisation rapide, érosion côtière, sécheresses dans le nord, et inondations dévastatrices. Le Plan National d’Adaptation (PNA) de 2018, actualisé grâce au financement du Fonds Vert pour le Climat, a déjà posé les bases d’une résilience climatique. Néanmoins, le guide des PDR va plus loin, en décentralisant la planification pour donner aux régions les outils d’une autonomie éclairée. Les Groupes Techniques de Travail Multisectoriels (GTTM), sensibles au genre et inclusifs, seront les chevilles ouvrières de cette entreprise.

« Le Togo a renforcé sa gouvernance décentralisée », a déclaré Sukati, saluant l’engagement du gouvernement à travers le ministère de l’Action Sociale et de la Promotion de la Femme. Ce guide, qui sera déployé dans les cinq régions du pays, s’appuie sur des processus participatifs, impliquant les communautés locales, les femmes et les jeunes. Il s’inspire des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 5 sur l’égalité de genre et l’ODD 13 sur l’action climatique, pour garantir que chaque plan régional soit un bouclier contre les crises et un tremplin vers la prospérité.

Le Togo lance un guide national pour les Plans de Développement Régionaux (PDR) avec l'appui de la FAO et du PNUD, visant à une planification inclusive, égalitaire et résiliente face aux défis climatiques.

Synergie internationale : le Togo, modèle de développement durable ?

Le rôle des partenaires internationaux est au cœur de cette initiative. La FAO, avec son expertise en agriculture durable, accompagne l’élaboration des Plans Régionaux d’Adaptation (PRA), tandis que le PNUD, présent au Togo depuis 1966, apporte son soutien technique et financier. En 2023, le PNUD a déjà financé une étude sur l’intégration des ODD dans la planification nationale, coordonnée par l’Université de Lomé et impliquant des acteurs comme l’UNICEF, la Banque mondiale et le FMI. Ce guide s’inscrit dans cette continuité, renforçant les capacités des 60 communes togolaises.

Mais l’enjeu dépasse les frontières du Togo. En s’alignant sur l’Accord de Paris et les engagements pris lors de la COP21, le pays ambitionne une réduction de 50,57 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Le guide des PDR intégrera ces objectifs, en promouvant des pratiques agroforestières et des chaînes de valeur durables. Les femmes, souvent en première ligne face aux impacts climatiques, seront au cœur de ces initiatives.

 

Le Togo lance un guide national pour les Plans de Développement Régionaux (PDR) avec l'appui de la FAO et du PNUD, visant à une planification inclusive, égalitaire et résiliente face aux défis climatiques.Un guide national : les régions togolaises, architectes de leur propre destin

Ce lancement, loin d’être une simple formalité, est un cri d’espoir pour un Togo qui refuse de se résigner. Dans les champs arides des Savanes, où les sécheresses mettent à rude épreuve les agriculteurs, ou sur les côtes érodées de Lomé, où la mer grignote les terres, ce guide promet une planification qui écoute les territoires et leurs habitants. Il incarne une vision où le développement n’est pas un luxe réservé à la capitale, mais un droit pour chaque village, chaque femme, chaque jeune.

À Lomé, ce 1ᵉʳ juillet, les partenaires réunis ont planté une graine. Si elle germe, elle pourrait faire du Togo un modèle de décentralisation inclusive, où les régions, armées de leurs PDR, deviennent les architectes de leur propre destin. Toutefois, le chemin est long, et les défis – financement, coordination, appropriation locale – sont immenses. Dans ce pari audacieux, le Togo ne mise pas seulement sur des plans, mais sur la force de son peuple à écrire, ensemble, un futur où personne n’est laissé pour compte. Le Togo est-il en passe de devenir un leader en matière de développement territorial inclusif en Afrique ?

Togo : L’opposition claque la porte de l’Assemblée, la crise sociale s’envenime

Togo : Les flammes de la révolte embrasent l’Assemblée, l’opposition défie le silence

Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 Dans l’enceinte sacrée de l’Assemblée nationale togolaise, trois voix dissidentes ont fait trembler les murs du pouvoir. Les députés de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) et de l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) ont claqué la porte de la plénière. En effet, ce boycott audacieux  de l’opposition résonne comme un cri dans le tumulte d’un Togo en ébullition. Leur geste, loin d’être anodin, est une torche brandie face au silence assourdissant des institutions devant la tempête sociale qui secoue le pays. Le pouvoir en place parviendra-t-il à éteindre l’incendie de la contestation ?

Fronde parlementaire : L’opposition dénonce l’inaction face aux violences

Ce lundi, alors que les travées de l’Assemblée auraient dû vibrer de débats, elles se sont tues sous le poids d’une absence symbolique. Les trois élus, porte-étendards d’une opposition exsangue mais déterminée, ont dénoncé l’inaction d’un exécutif pétrifié face aux vagues de colère populaire. Les manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025, qui ont embrasé Lomé, ont laissé derrière elles un sillage de deuil : au moins sept morts, des dizaines de blessés, et un peuple suffoquant sous le joug d’une répression brutale. Ces cortèges, nés d’un ras-le-bol profond contre le régime de Faure Gnassingbé, ont été matés par des forces de l’ordre aux méthodes aussi implacables que controversées.

Par ailleurs, dans un communiqué aussi incisif qu’un manifeste, les députés frondeurs exigent l’impossible : la libération immédiate des manifestants emprisonnés, une enquête indépendante sur les violences policières, et le respect du droit constitutionnel à manifester, ce pilier vacillant de la démocratie togolaise. Leur appel, porté par une indignation légitime, fait écho à une population qui, dans les ruelles de Bè ou sur les barricades improvisées, crie sa soif de justice.

Le pouvoir face au miroir : Accusations de répression et de déni

En face, le gouvernement, retranché dans sa forteresse, brandit une rhétorique défensive. Les manifestations ? Illégales. Les instigateurs ? Des agitateurs, voire des étrangers, accusés de vouloir semer le chaos. Le pouvoir vante le « professionnalisme » de ses forces de sécurité, mais ses mots sonnent creux face aux images de barricades en flammes et aux récits de brutalité. Plus troublant encore, les corps retrouvés dans des cours d’eau, officiellement victimes de « noyades », alimentent un scepticisme corrosif. Dans un Togo où la vérité semble noyée elle aussi, ces déclarations jettent de l’huile sur le feu d’une colère populaire déjà incandescente.

Le Togo au bord du gouffre : Un défi majeur au régime de Faure Gnassingbé

Ce boycott parlementaire n’est pas qu’un geste de désobéissance : c’est un défi lancé au régime de Faure Gnassingbé, dont la dynastie, ancrée au pouvoir depuis 1967, vacille sous les assauts d’une jeunesse désabusée. Les réformes constitutionnelles de 2024, perçues comme un « coup d’État institutionnel », ont transformé le président en président du Conseil des ministres, un poste sans limite de mandat qui cristallise les rancœurs. À cela s’ajoutent  aussi une crise économique asphyxiante et une répression qui, loin de briser la contestation, la radicalise.

Les trois députés, en désertant la plénière, ont allumé une mèche. Leur appel à une session extraordinaire pour examiner la crise résonne comme un ultimatum : le Togo ne peut plus étouffer ses blessures sous le silence. Alors que de nouvelles manifestations sont annoncées dès ce 1ᵉʳ juillet, portées par une diaspora galvanisée et des activistes numériques, une question hante les esprits : jusqu’où ce brasier social embrasera-t-il le pays ? Dans les rues de Lomé, entre les pneus calcinés et les espoirs tenaces, une certitude émerge : le Togo, au bord du gouffre, refuse de se taire et de sombrer dans l’oubli.

Togo : Les évêques dénoncent la violence

Un cri d’évêques dans la nuit togolaise : la Conférence des Évêques du Togo fustige la violence et appelle à la résistance éthique

Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 – Dans un Togo où le sang a coulé comme une plaie ouverte, la Conférence des Évêques du Togo (CET) a lancé, le 30 juin 2025, un appel vibrant, un véritable tocsin moral qui résonne au-delà des clochers. Au lendemain des journées funestes des 26, 27 et 28 juin, marquées par une répression d’une sauvagerie rare, les prélats togolais, conduits par Mgr Benoît Alowonou, évêque de Kpalimé, ont dressé en effet un réquisitoire implacable contre la violence d’État. Leur message, issu de la 139ᵉ session ordinaire, n’est pas un simple communiqué : c’est une torche allumée dans l’obscurité d’un pays asphyxié par la peur, un défi lancé à la conscience d’une nation au bord du précipice.

Une tragédie togolaise sous les gaz lacrymogènes

Les 26, 27 et 28 juin 2025, Lomé est devenue le théâtre d’un drame shakespearien. Des jeunes, portés par une colère légitime contre une gouvernance jugée autoritaire et des réformes constitutionnelles controversées, ont bravé les interdictions pour investir les rues. Leur cri : la fin de la « monarchisation » du pouvoir incarnée par Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. Mais la réponse des autorités fut un déluge de brutalité : gaz lacrymogènes tirés jusque dans l’enceinte de l’hôpital de Bè, miliciens armés circulant dans des pick-up sans plaques, des arrestations arbitraires, et, selon des organisations de la société civile, au moins sept morts, dont cinq corps retrouvés dans la lagune de Lomé. « Un usage aussi disproportionné de la force pour réprimer une manifestation, fût-elle illégale, est tout simplement inadmissible », ont tonné les évêques, dans une déclaration qui refuse le silence complice.

Ce n’est pas la première fois que la CET hausse le ton. Dès le 26 mai 2025, les évêques avaient alerté sur la « gravité du climat sociopolitique actuel », appelant à des prières pour la justice et la paix. Leur message du 30 juin  va plus loin : il dénonce une « spirale de violence intolérable » et pointe du doigt un pouvoir qui, selon eux, a choisi « la matraque et le silence » plutôt que le dialogue. « Ces violences, d’où qu’elles viennent, sont inacceptables. » « Rien ne peut les justifier », assène Mgr Alowonou, dont les mots, ciselés dans la douleur, vibrent d’une indignation prophétique.

Les évêques appellent à la prise de conscience collective

Loin de se contenter d’une condamnation, les évêques appellent à un « sursaut de conscience nationale ». Ils exhortent les Togolais à rejeter la violence, qu’elle vienne des forces de l’ordre ou des manifestants, et à s’engager dans une résistance éthique, ancrée dans les valeurs de justice et de dignité. « Que le Seigneur éveille les autorités, ouvre les oreilles de leurs cœurs », avaient déjà imploré trois prêtres catholiques avant les manifestations, dans un message intitulé « Tenons en éveil la mémoire du Seigneur ». La CET, dans cette lignée, invite à une mobilisation spirituelle et civique, une désobéissance pacifique face à ce qu’elle perçoit comme une dérive autoritaire.

Le contexte est explosif. Depuis l’adoption d’une nouvelle constitution en avril 2024, qui concentre le pouvoir entre les mains du président du Conseil des ministres – poste occupé par Faure Gnassingbé depuis mai 2025 –, les tensions n’ont cessé de croître. Les manifestations de juin, déclenchées initialement par l’arrestation de l’artiste engagé Aamron, ont été amplifiées par des appels sur les réseaux sociaux, notamment via TikTok, où des vidéos de répression ont circulé, suscitant l’indignation internationale. Des organisations comme Amnesty International et le Front « Touche Pas À Ma Constitution » ont dénoncé une « répression systématique » et des « crimes imprescriptibles », accusant le gouvernement de recourir à des miliciens pour masquer sa responsabilité.

Une église au cœur du tumulte

L’intervention de la CET n’est pas anodine. Dans un pays où l’Église catholique joue un rôle moral et social majeur, son positionnement est un acte de courage. En 2024, elle avait déjà démenti des rumeurs sur la suspension des quêtes, prouvant sa vigilance face à la désinformation. Aujourd’hui, elle se place en rempart contre l’injustice, rejoignant ainsi les voix des partis d’opposition (ADDI, DMP, ANC) et des organisations de la société civile qui appellent à une enquête sur les exactions. Les évêques, en écho à ces cris, demandent des comptes : « Qui répondra des corps dans la lagune ? » «Qui rendra justice aux familles endeuillées ? »

Le gouvernement, de son côté, rejette les accusations. Dans un communiqué du 29 juin 2025, il dénonce une « campagne de désinformation orchestrée depuis l’étranger » et annonce des poursuites judiciaires internationales contre les instigateurs présumés. Mais pour la CET, ces justifications sonnent creuses face à la réalité des corps brisés et des libertés bâillonnées. « Le peuple togolais mérite mieux que le silence, la peur et la violence », clament les évêques, reprenant presque mot pour mot l’appel des organisations de la société civile.

Un horizon incertain, une espérance têtue

Alors que Lomé panse ses plaies, le message des évêques résonne comme un défi : celui de réinventer un Togo où la justice prévaut sur la répression, où la voix du peuple n’est pas étouffée par les matraques. Les manifestations des 26, 27 et 28 juin, loin d’être un épiphénomène, marquent un tournant dans la lutte togolaise. La CET, en s’élevant contre la barbarie, pose une question cruciale : le Togo saura-t-il écouter ses bergers avant que la nuit ne s’éternise ?

Dans ce bras de fer entre un peuple en quête de liberté et un pouvoir arc-bouté sur ses privilèges, les évêques ont choisi leur camp : celui de la dignité humaine. Leur cri, porté par la foi et l’indignation, est un appel à l’éveil. Reste à savoir si le Togo, meurtri, mais debout, saura y répondre.