Prêt pour Qatar 2022, Macky Sall fait le procès de l’Onu

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la tribune que s’est offerte le président Macky Sall au Forum international de Dakar pour inviter l’Organisation des nations unies (Onu) à revoir ses mécanismes de résolution des conflits, à un mois du début de la Coupe du monde de football au Qatar pour laquelle le Sénégal compte investir 14 milliards F CFA.Présent au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre, EnQuête rapporte que « Macky Sall tacle l’Onu ». Selon le chef de l’État sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), l’organisation instituée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, a « montré ses limites » malgré les moyens colossaux dont elle dispose pour remplir sa mission de résolution des conflits pour une paix mondiale durable.

Pour Macky Sall, « sept milliards de dollars sont injectés chaque année dans ses opérations, sans grands résultats ». En Afrique, par exemple, « 30 millions de réfugiés dus au terrorisme » sont dénombrés alors que les missions onusiennes de paix pullulent sur le continent, regrette dans Le Soleil le président sénégalais, invitant d’ores et déjà « l’Onu à changer sa doctrine ».

« L’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme en Afrique porte elle-même la défaillance du système multilatéral. Il faut rendre opérationnelle la force africaine en attente et financer de façon plus adéquate le Fonds de paix de l’Union Africaine », préconise le président en exercice de l’organisation continentale, dénonçant au passage dans Le Témoin « les changements anticonstitutionnels en Afrique ».

Mais pour la sécurisation du continent dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, Macky Sall tente de nuancer dans L’AS, où il « +brûle+ la condescendance occidentale », avant de déclarer que « nous ne pouvons pas compter sur le financement extérieur pour assurer notre propre sécurité ».

Toutefois, le monde à l’ère du numérique inscrit les États dans de « grands enjeux » sécuritaires. C’est pourquoi, au Forum de Dakar, Macky Sall est reparti « à l’assaut des réseaux sociaux », d’après Vox Populi. « Il est temps de réglementer les réseaux sociaux pour en limiter les abus. (…) L’utilisation d’Internet à des fins terroristes fait fi des frontières nationales », a noté le président sénégalais devant ses homologues angolais João Lourenço et cap-verdien José Maria Neves.

Sur les affaires politiques nationales, WalfQuotidien indique que « l’opposition presse Amadou Ba », exigeant du Premier ministre sénégalais la déclaration préalable de politique générale avant tout débat sur le projet de budget de 2023. Elle réclame aussi du nouveau chef du gouvernement « la distribution, sans délais, aux députés du projet de loi de règlement pour l’année 2021 ».

Dans cette situation, Sud Quotidien craint des « perturbations du marathon budgétaire » qui doit démarrer incessamment à l’Assemblée nationale ou, au mieux, le « report de l’examen du projet de loi de finances initiale de l’année 2023 ».

En revanche, le Sénégal place beaucoup d’espoirs pour les perspectives économiques de l’année prochaine avec le début de l’exploitation du pétrole et du gaz. Dans cet objectif, le gouvernement a arrêté le projet de budget à 6400 milliards F CFA et ne lésine pas sur les moyens pour faire jouer son équipe nationale de football les premiers rôles à la Coupe du monde qui doit démarrer fin novembre au Qatar.

Selon Stades, « le Sénégal table sur 14 milliards F CFA » pour réaliser un « parcours historique » dans sa troisième participation au Mondial de football après avoir atteint les quarts de finale pour son baptême du feu, en 2002, dans la Coupe du monde co-organisée alors par la Corée du Sud et le Japon. Le quotidien sportif affirme que l’équipe championne d’Afrique en titre misera sur un montant de « 7 milliards F CFA pour la phase de poules » et comptera dans sa délégation 327 personnes.

Les Lions partiront de Paris, en France, pour arriver au Qatar le 14 novembre par vol spécial. La bande à Sadio Mané recevra ensuite, cinq jours plus tard, à Doha, le drapeau national des mains du président Macky Sall, explique Stades.

Au forum de Dakar, Macky Sall appelle l’Onu à servir les intérêts de tous

Pour le président de la République du Sénégal, l’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme porte en elle-même la défaillance du système multilatéral.« Le terrorisme qui gagne du terrain sur le continent n’est pas qu’une affaire africaine. C’est une menace globale qui relève de la responsabilité première du Conseil de Sécurité qui est garant du mécanisme de sécurité collective en vertu de la Charte des Nations unies ». C’est par ces mots que le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a réitéré son appel pour une implication plus importante des puissances du monde dans la guerre contre les groupes jihadistes.

A en croire le chef de l’Etat sénégalais, les opérations classiques de maintien de la paix ont montré leurs limites. Présidant, lundi, l’ouverture de la 8e édition du Forum international sur la paix et la sécurité à Diamniadio, dans la périphérie de Dakar, il a relevé le fait que des casques bleus, attaqués jusque dans leurs bases sans moyens significatifs de riposte, ne peuvent pas protéger des populations menacées par des terroristes.

« C’est pourquoi, a-t-il dit, nous devons changer en toute vérité la doctrine des opérations de paix qu’il convient de mettre à jour en intégrant clairement la lutte contre le terrorisme y compris en Afrique dans cette nouvelle philosophie des Nations unies ».

Macky Sall est en effet convaincu que « l’inertie du Conseil de Sécurité dans la lutte contre le terrorisme porte en elle-même la défaillance du système multilatéral ». « Pour inspirer confiance et adhésion, il doit servir les intérêts de tous. Autrement, il continuera de susciter la méfiance des uns, la défiance des autres et il finira par perdre la crédibilité et la légitimité attachée à son autorité », a-t-il soutenu.

Pour y arriver, le président en exercice de l’Union africaine compte sur le Conseil consultatif de haut niveau sur le multilatéralisme efficace mis en place par le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres. Il espère que celui-ci « sera œuvre utile en examinant des problématiques majeures telles que la paix, la sécurité, le climat, l’architecture financière internationale et l’espace numérique entre autres ».

Cette année, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité est placée sous le thème « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogenes: défis de stabilité et de souverainté » et accueille des délégations de 33 pays. 

Il urge de rendre opérationnelle la force africaine en attente (Macky Sall)

Le continent noir doit d’abord compter sur ses propres moyens pour garantir sa sécurité, selon le président Macky Sall.Face au jihadisme et à l’insécurité qui gangrène l’Afrique, les réponses doivent être d’abord endogènes. Pour cela, « il urge de rendre opérationnelle la force africaine en attente et de financer de façon plus adéquate le Fonds de paix de l’union africaine », a déclaré, lundi à Diamniadio, à 30 kilometres de Dakar, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine.

Le chef de l’exécutif sénégalais estime en effet que l’Afrique ne peut pas toujours compter sur le financement extérieur pour assurer sa sécurité et bâtir une architecture de paix. C’est pourquoi, « il faut d’abord que nous fassions des efforts internes avant de demander l’aide des autres », a-t-il soutenu, « convaincu » que l’Afrique a encore quelques capacités pour mobiliser un minimum de ressources pour financer la paix sur le continent.

Macky Sall présidait l’ouverture de la 8e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité dont le thème est : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés ». 

Dakar, capitale des « réflexions » sur la sécurité en Afrique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre dans la capitale sénégalaise, en présence de plusieurs chefs d’Etat lusophones.« C’est parti pour deux jours de réflexions », indique Le Soleil, titrant sur l’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ce lundi 24 octobre. Cette huitième édition, qui met à l’honneur l’Afrique lusophone avec notamment la participation du président angolais Joao Lourenço et de ses homologues cap-verdien José Maria Neves et bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, se déroule sous le thème « l’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté », souligne le quotidien national.

Près de 300 participants sont « attendus aux séances plénières et ateliers thématiques », faisant de Dakar le « centre des opérations contre le terrorisme », estime L’AS. « Avec la percée du terrorisme dans le Sahel, notamment au Mali, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité est devenu un rendez-vous où ce sont des sommités militaires, en particulier des généraux, qui se déploient. Au-delà de quelques chefs d’Etat qui vont marquer de leur présence, c’est le côté sécuritaire qui sera le plus mis en avant », explique le journal.

Notant que le Sénégal accorde une place privilégiée à la sécurité, L’Observateur indique que la loi de finances de 2023 prévoit un montant de « 380 milliards pour le contrôle et le maintien de l’ordre ». Selon le journal, 277 milliards seront attribués à la gendarmerie « pour renforcer la surveillance à travers les patrouilles et contenir toute velléité de trouble à l’ordre public ». La police se retrouvera pour sa part avec un budget de 103 milliards dans la gestion de la Sécurité publique, ajoute L’Observateur.

La lutte contre le trafic de drogue occupe également une place importante dans la politique sécuritaire du Sénégal. Libération affirme que les policiers de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) ont « démantelé un +labo+ à Ouakam », une commune proche du centre-ville dakarois, où des individus ont été arrêtés pour « transformation et trafic de drogues dures, blanchiment de capitaux », entre autres.

« Cerveau du vaste trafic, le Nigérian Ndubuisi Wachucku alias Daddy fournissait plusieurs revendeurs  à Dakar et blanchissait une partie de son argent dans une bambinerie gérée par son épouse qui est en fuite », note le journal.

En politique, EnQuête évoque l’éventuelle amnistie des faits ayant valu à des hommes politiques sénégalais de premier plan, à l’image de l’ex-ministre Karim Wade, une condamnation pénale et une perte de leurs droits civiques. Le journal se demande pourquoi le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012) se braque-t-il après que le régime de Macky Sall se dit ouvert à une amnistie.

L’ex-puissant ministre a été condamné en 2015 pour enrichissement illicite et à payer une amende de plus de 130 milliards FCFA. Le dossier a été piloté par l’ancien procureur Alioune Ndao, dirigeant à l’époque la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Il avait dans sa ligne de mire plusieurs hommes politiques qui ont occupé des responsabilités publiques, dont le président Macky Sall lui-même.

« J’avais commencé à investiguer sur le patrimoine du chef de l’Etat : 8 milliards présumés. J’avais aussi ouvert une enquête sur les 7 milliards de Taïwan. J’ai eu des traçabilités », affirme dans Les Echos le magistrat retraité, précisant n’avoir « pas été limogé par SMS » de la tête de la Crei.

Après avoir été tailleur, maçon, gendarme et policier, le procureur Alioune Ndao ne veut pas aller à la retraite. Il compte s’investir en politique pour redonner à la justice son indépendance et développer le Sénégal. « Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024. Je demande gentiment à mon frère Antoine Dione (ministre de l’Intérieur) de me délivrer mon récépissé » de parti, a-t-il dit.

A Dakar, l’Afrique discute de son avenir

Des centaines d’experts discuteront les 24 et 25 octobre à Dakar des voies et moyens pour l’Afrique de faire face aux « chocs exogènes ».Plus que quelques heures pour l’ouverture au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, dans la périphérie de Dakar, de la 8e édition du Forum International sur la Paix et la Sécurité sous la présidence du chef de l’Etat Sénégalais, Macky Sall accompagné de plusieurs de ses homologues africains.

Le ministère des Affaires étrangères attend des délégations en provenance de 33 pays.

Cette rencontre « informelle » de deux jours, les 24 et 25 octobre, qui met en avant les échanges entre décideurs et experts de « divers horizons » est placée cette année sous le thème : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté ».

Face à la presse mercredi, le Général Mbaye Cissé, président du Comité d’organisation a assuré que « tout est fin prêt », expliquant que le thème met en avant deux préoccupations majeures : la récurrence des chocs exogènes, à savoir les bouleversants mondiaux de ces dernières années qui ont pour noms Coronavirus et la guerre russo-ukrainiennes et leur impact négatif sur les économies africaines déjà très éprouvées par une crise sécuritaire. Plusieurs Etats africains ont perdu des pans entiers de leurs territoires au profit d’insurgés islamistes liés à des organisations jihadistes internationales telles qu’Al-Qaida ou l’Etat islamique.

Pour le Général Mbaye Cissé, « il est urgent que les Etats Africains inversent la tendance en réduisant leur niveau de dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour assoir une résilience durable ».

Le Forum de Dakar servira de tribune pour les leaders du continent de faire entendre à nouveau la voix de l’Afrique. Au plus fort de la crise russo-ukrainienne, Macky Sall avait, en sa qualité de président de l’Union africaine rencontré son homologue russe, Vladimir Poutine.

A l’issue de cet entretien, le chef de l’Etat sénégalais avait obtenu du Kremlin la « libération » des stocks de blés bloqués aux ports d’Ukraine en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. L’urgence était pour Macky Sall, d’éviter une crise alimentaire sans précédent en Afrique.

La rencontre de Dakar ne saurait non plus passer sous silence la récurrence des Coups d’Etats en Afrique de l’Ouest. En cinq ans, cinq putschs ont été enregistrés dans trois pays de cette région du continent africain. Ces crises institutionnelles ont mis à rude épreuve des acquis démocratiques et affaibli la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en ce qu’elle a eu du mal à faire entendre raison aux putschistes pour un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable. 

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’actualité de l’Assemblée nationale dominée notamment par la proposition de loi du député non-aligné, Aminata Touré.Sud Quotidien annonce que « le projet de loi de règlement pour l’année 2021 n’a pas été distribué aux députés le 14 octobre dernier à l’ouverture de la Session ordinaire unique ». Or, affirme ce journal, selon les dispositions de l’article 62 de la Loi N°2011-15, loi organique relative aux lois de finances, ce texte est déposé sur le Bureau de l’Assemblée nationale et distribué au plus tard le jour de l’ouverture de la Session ordinaire de l’année suivant celle de l’exécution du budget auquel il se rapporte.

Dans les colonnes de Sud Quotidien, Alioune Souaré, spécialiste du droit parlementaire, souligne que les députés devraient réclamer ce texte pour « marquer une rupture ». Pourtant, Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, soutient que « la loi de règlement afférente au budget de l’année 2021 a été déposée depuis le 29 juin à l’Assemblée nationale et à la Cour des comptes ».

À l’hémicycle, signale Vox Populi, Aminata Touré « met la pression » sur le président de l’institution. L’ancien Premier ministre, ayant récemment claqué la porte de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), a adressé une lettre à Amadou Mame Diop, qui lui a été préféré au poste de président de l’Assemblée nationale, pour dire que « l’argument d’inconstitutionnalité » ne peut être soulevé dans le cadre de l’examen de sa proposition de loi « limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le (chef de l’État) ».

Sous le titre « Les anticipations juridiques de Mimi Touré », Bés Bi indique que la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar aux Législatives du 31 juillet dernier « a rappelé quelques dispositions du droit positif sénégalais » pour parer à toute éventualité.

WalfQuotidien, s’intéressant à l’élection présidentielle de 2024, note que « l’opposition fourbit ses armes ». En effet, rapporte ce journal, Ousmane Sonko effectue une « échappée solitaire », Malick Gakou « s’échauffe » alors que Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade sont « en salle d’attente ».

Leader du Grand Parti (GP), Malick Gakou déclare dans L’AS qu’ « une 3ème candidature est un coup d’État civil contre la Constitution ». En caravane, l’ancien membre de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP, mouvance présidentielle) a appelé « le peuple sénégalais à la vigilance et les jeunes à l’engagement ».

De son côté, Le Quotidien regrette « le silence assourdissant des autorités » face à la série de féminicides.  « En quelques jours, trois jeunes femmes ont été tuées » sans que cela n’émeuve grand monde, poussant ce journal à se demander si les gouvernants sont « insensibles au sort des femmes ». 

Par rapport à l’assassinat d’Aminata Touré dite Méta, en fin septembre, à la périphérie de Kolda (Sud), Libération se fait l’écho des « derniers développements de l’enquête » en rapport que « les enquêteurs pistent (maintenant) un véhicule qui a suivi la victime de Mbour (Ouest) à Kolda (Sud) ».

À Saint-Louis (Nord), mentionne Le Soleil, « des centaines de femmes leaders se retrouvent, depuis hier, pour réfléchir pendant trois jours sur les voies et moyens de faire valoir l’ensemble de leurs droits. D’après le quotidien national, cela entre dans le cadre de la 2e édition du Forum exclusivement féminin (Fef).

En sports, Stades analyse le match inaugural du Sénégal à la Coupe du monde 2022 contre les Pays-Bas. Ce quotidien d’informations sportives estime que dans les buts « Édouard Mendy inquiète, mais Remko Pasveer n’est pas aussi rassurant », en défense « Kalidou Koulibaly et Virgil van Dijk (signent leur) retour en forme », au milieu « Idrissa Gana Guèye redevient titulaire (au moment où) De Jong est souvent remplaçant » et en attaque « Sadio Mané reste toujours tranchant (alors que) Memphis Depay est dans le flou ».

COP27 : la Francophonie veut « inspirer le changement »

La 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) est prévue en novembre prochain au pays des pharaons.Les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie préparent leur participation à l’édition 2022 de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Ils comptent y défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources pour faire face au changement climatique.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce également sa présence afin de soutenir les efforts de ses pays membres et des partenaires mais également pour faire valoir son action climatique.

« Sous le thème Inspirer le changement, le Pavillon de la Francophonie présentera les initiatives locales et nationales en lien avec la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques », rapporte l’organisation dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Le texte souligne qu’en marge de la COP27, la Francophonie organisera le 9 novembre une Concertation ministérielle autour de « L’accès facilité à la finance climat en faveur des pays francophones : synergies et initiatives ». Cette rencontre vise à favoriser une solidarité francophone pour des solutions et des initiatives pertinentes qui réduisent les obstacles à l’accès accru à la finance climat en Francophonie.

« L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) déploie des actions de renforcement de capacités, d’information, de concertation et d’appui à des projets concrets de développement durable (en énergie et en environnement pour le développement durable) », conclut le communiqué.

Covid-19 : la vaccination stagne en Afrique (OMS)

Le nombre de doses mensuelles de vaccin contre la Covid-19 administrées en Afrique a diminué de plus de 50%, rapporte l’OMS.Entre juillet et septembre 2022, l’analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que le pourcentage de personnes ayant reçu une série de primovaccination complète contre le nouveau coronavirus a à peine bougé dans 27 des 54 pays africains.

Même si l’Afrique est loin d’atteindre l’objectif mondial de fin d’année consistant à protéger 70% de la population, des progrès modestes ont été réalisés dans la vaccination des groupes de population à haut risque, notamment les personnes âgées.

Par exemple, en septembre dernier, 23 millions de doses ont été administrées, soit 18% de moins qu’en août, et 51% de moins que les 47 millions de doses administrées en juillet. Le nombre de doses administrées le mois dernier représente également environ un tiers du pic de 63 millions de doses atteint en février 2022.

Toutefois, l’OMS observe des signes d’amélioration ce mois-ci, avec 22 millions de doses administrées au 16 octobre 2022, soit 95% du total administré en septembre.

De manière générale, au 16 octobre 2022, seuls 24 % de la population du continent avaient terminé leur série de primovaccination, alors que la couverture est de 64 % au niveau mondial.

Le Libéria a maintenant rejoint l’île Maurice et les Seychelles comme l’un des trois pays ayant dépassé les 70% de personnes avec une couverture vaccinale complète. Le Rwanda est aussi sur le point de franchir ce cap.

« La fin de la pandémie de Covid-19 est à portée de main, mais tant que l’Afrique sera loin derrière le reste du monde pour atteindre une protection globale, il y aura une faille que le virus pourra exploiter dangereusement pour revenir en force », a déclaré ce jeudi la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

S’exprimant ce jeudi au cours d’une conférence de presse, Dr Moeti a soutenu que la plus grande priorité est de protéger nos populations les plus vulnérables des effets les plus désastreux de la Covid-19. « Sur ce plan, a-t-elle indiqué, nous constatons quelques progrès. Les pays redoublent d’efforts pour renforcer la couverture chez les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli ».

D’après les données de 31 pays, au 16 octobre 2022, 40% du personnel de santé africain avait terminé leur série de primovaccination. Ces dernières données se basent sur les estimations en termes de taille de la population par pays au lieu des chiffres précédents qui utilisaient les estimations du personnel de santé de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans 15 de ces pays, plus de 70% des travailleurs de la santé ont été entièrement vaccinés, contre 27% au début de l’année. 31% des adultes âgés (de 50 à 65 ans et plus selon les limites d’âge fixées par les pays) ont été entièrement vaccinés selon les données de 27 pays, soit une augmentation de 21% par rapport à janvier 2022.

« Après des débuts difficiles, le partenariat Covax a donné de bons résultats, assurant un approvisionnement régulier de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19. Aujourd’hui, nous sommes victimes de notre propre succès. Comme les vaccins ont contribué à faire baisser le nombre d’infections, les gens ne craignent plus la Covid-19 et sont donc moins disposés à se faire vacciner », a conclu la patronne de l’OMS pour l’Afrique.

Sénégal : le piratage de l’ARTP est « un fait nouveau » (expert)

Dans un entretien avec APA, Mountaga Cissé, ingénieur sénégalais en informatique et consultant en nouveaux médias, explique que l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal ne peut plus nier le piratage de son système de données par le groupe de hackers Ransomwares Karakurt.Plusieurs données personnelles attribuées à l’ARTP sont en accès libre depuis le 17 octobre dernier sur la toile. Cependant, l’ARTP n’a pas confirmé avoir été piratée. Pourquoi ?

Cela étonne plus d’un. Au début, on pouvait comprendre parce qu’il s’agissait de rumeurs, de faits qui n’étaient pas encore avérés. C’était juste une promesse de publication de données. En interne, les gens faisaient la confusion entre le piratage d’un site internet et celui de système de données informatiques. Donc la première réponse (de l’ARTP) a été que « oui, notre site est en ligne, donc nous ne sommes pas piratés ». Alors que le hacker en question (Ransomwares Karakurt) ne parlait pas du site internet mais plutôt de données d’archives informatiques.

La deuxième chose, c’est que le type de piratage rançongiciel bloque carrément le système. Vous ne pouvez plus travailler et on vous demande de payer (une rançon). Mais pour le cas du piratage de l’ARTP, les spécialistes de la cybersécurité disent que c’est un fait nouveau. Ces hackers ne bloquent pas votre système. Ils copient les données, les gardent quelque part, vous informent avant de vous demander de payer. Et si ce n’est pas le cas, elles seront publiées.

Ce sont des raisons qui me font dire que l’ARTP ne croyait pas à la véracité de cette information. C’est la raison pour laquelle elle n’a pas communiqué jusqu’à présent. Entre temps, il y a eu des changements. Parce qu’avant le 17 octobre, c’était une menace. Après ce deadline, celle-ci est devenue une réalité. Les faits sont avérés : il y a eu bel et bien piratage. Des données ont été partagées. Je pense que l’idéal aurait été que l’ARTP décide de communiquer là-dessus.

Quelle stratégie de communication doit adopter l’ARTP après ce piratage?

La stratégie de communication c’est celle de crise. Puisqu’il est maintenant avéré qu’il y a piratage, la première chose à faire est d’être transparent. Ils doivent dire aux Sénégalais qu’ils font l’objet de piratage informatique et que leurs équipes sont en train de travailler pour rétablir le système et récupérer les données qui ont été dérobées etc. Et puis, il n’y a pas de honte à dire qu’on a été piraté. Parce que, souvent, de grandes agences dans le monde sont victimes de piratage. Même si c’était une première au Sénégal, l’ARTP devrait être transparente là-dessus, expliquer aux Sénégalais ce qu’ils doivent savoir, les risques qu’ils encourent en voyant certaines de leurs données divulguées sur la place publique.

Les hackers avaient demandé une rançon de plusieurs milliers de dollars pour ne pas publier les présumées données de l’ARTP. Quelles sont les possibilités qui s’offrent maintenant à elle ?

D’après les informations partagées sur internet, les hackers ont demandé de l’argent à l’ARTP. Je pense que ce n’est pas trop tard. Sur les 102 gigas octets de données annoncées, les hackers n’en ont partagées que deux pour le moment. D’après le site du supposé hacker, les données seront partagées jusqu’au 24 octobre prochain. Donc l’ARTP peut arrêter l’hémorragie. S’il faut payer, pourquoi pas le faire. S’il faut solliciter l’aide d’experts en cybersécurité, pourquoi pas aussi. Ce n’est plus une affaire à gérer en interne. Il faut s’ouvrir et faire appel à des mains plus expertes. J’ai confiance plutôt en l’expertise des agents de l’ARTP. Pour des cas pareils, il ne faudra plus s’enfermer pour trouver des solutions, mais s’ouvrir.

Comment les institutions publiques doivent-elles sécuriser leurs données informatiques pour éviter les attaques de hackers ?

Le Sénégal a déjà ce qu’on appelle la Stratégie nationale de cybersécurité. Sur le papier, c’est un bon document. J’ai eu à le lire. Maintenant, dans les faits, est-ce que cette stratégie est mise en œuvre ? Est-ce qu’il y a une coordination entre les agences de l’Etat ? Parce que si ce piratage arrive à l’ARTP, nous pouvons craindre qu’il arrive à d’autres organisations de l’Etat ou du gouvernement. L’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE), devenue maintenant Sénégal Numérique SA, a fait l’objet de piratage il y a quelques temps. Certains ministères ont également fait l’objet de piratage de même que l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), il y a quelques semaines. Donc, nous ne sommes pas à l’abri. Je pense qu’il est temps que le Sénégal mette en œuvre une politique de sécurité informatique beaucoup plus efficace pour éviter ce type de problème à l’avenir.

Le Sénégal et l’option ciblée de développement du tourisme

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la préparation du Forum international de Dakar, la nouvelle politique de relance du tourisme et la réaction de Macky Sall face à la posture d’anciens ministres dissidents.Le Sénégal se prépare à abriter le Forum international sur la paix et la sécurité. Un évènement prévu du 24 au 25 octobre prochain. Selon L’AS, des invités de marque venus principalement de pays lusophones sont « attendus à Dakar ». Il s’agit du président cap-verdien Jose Maria Neves et de ses homologues angolais et bissau-guinéen, João Lourenço et Umaro Sissoco Embalo.

« La cérémonie d’ouverture sera fortement lusophone avec la présence de trois chefs d’État lusophones. Cela peut être une option diplomatique pour notre pays de donner davantage de voix dans ses relations avec ses partenaires », a dit le président de la Commission scientifique du forum, le général Mbaye Cissé.

Le Sénégal a également pris l’option de « développer » des « zones touristiques » dans le but d’atteindre une meilleure attractivité du secteur au plan national. D’après Le Soleil, des localités de la Petite Côte telles que Pointe Sarène, Mbodiène, Joal Finio ou encore les Îles du Saloum (Centre) et la Basse Casamance (Sud) sont dans la ligne de mire du gouvernement. Ce dernier a d’ailleurs été instruit par le chef de l’État Macky Sall « à engager des concertations avec les parties prenantes, redynamiser le crédit hôtelier et respecter le pacte de stabilité sociale signé », ajoute le quotidien national.

Alors que l’État veut présenter une image reluisante du tourisme local, Sud Quotidien indique que les écoles sénégalaises affichent une « face hideuse ». De Saint-Louis (Nord) à Kaolack (Centre) en passant par Sédhiou et Ziguinchor (Sud), certains établissements scolaires, souvent « vétustes », sont confrontés à un « manque d’eau » avec des « toilettes inappropriées » pendant que d’autres sont toujours installés dans des « abris provisoires ».

« Ils veulent nous déplumer ! », L’Observateur évoque par cette Une la cherté du poulet, devenu « rare et intouchable » sur le marché local alors qu’il constituait un « recours pour les familles à revenus modestes ». Autre conséquence, « la flambée des prix risque de pousser les dibiteries spécialisées à la fermeture », alerte le journal.

En politique, EnQuête note que la nomination de Matar Ba, ancien ministre des Sports, au poste de ministre chef de cabinet du président de la République a été perçue comme une « tempête au palais ». Elle a « fait l’effet d’une bombe », insiste le journal qui explique que « Pape Samba Diop, un fidèle d’entre les fidèles, était pressenti au même poste ».

Toutefois, Vox Populi rapporte que le président Macky Sall a répondu indirectement « à certains anciens ministres » qui ont affiché un mécontentement jusqu’à menacer de quitter le camp présidentiel après leur limogeage du gouvernement. Le chef de l’État « fustige leurs effusions et leur déloyauté ». Parce qu’« être ministre, c’est un honneur d’avoir été choisi parmi de nombreux compatriotes (…). On est appelé à une mission, lorsque celle-ci est achevée, on est libéré. En cas de besoin, on peut être rappelé », a dit Macky Sall.

Forum de Dakar : le Comité scientifique est « fin prêt » (président)

L’organisateur du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité est à « un taux de satisfaction de presque 100 % » sur les préparatifs selon président.A quelques jours de l’ouverture du 8e Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité (24 et 25 octobre), le président du Comité scientifique, le général de brigade Mbaye Cissé, chef d’Etat-major particulier du président de la République, rassure.

Actuellement, « nous sommes dans une phase logistique. Nous nous occupons du déplacement des experts et de leur accueil à Dakar. Pour faciliter cela, nous avons mis en place des points focaux qui dialoguent avec eux pour être sûrs qu’ils sont dans de bonnes conditions pour participer. Ils ont reçu tous les documents qu’il faut. Nous sommes dans la dernière ligne droite de nos préparatifs. Tout est fin prêt et il ne reste qu’à attendre l’ouverture par le chef de l’Etat », a-t-il déclaré.

L’ancien Directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) s’exprimait mercredi soir lors d’une conférence de presse dudit comité. Cette édition de 2022 est placée sous le thème : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés ».

Celui-ci met en exergue deux préoccupations majeures. D’abord, la récurrence des chocs exogènes, c’est-à-dire tous ces bouleversements mondiaux (comme la crise sanitaire mondiale de 2019-2020 et la guerre russo-ukrainienne) qui se succèdent et impactent négativement les Etats africains aux plan politique, économique, social et surtout sécuritaire, a expliqué le général de brigade Mbaye Cissé.

A l’en croire, ces chocs, générateurs de tensions socio-économiques, semblent, d’année en année, amplifier l’instabilité sur le continent comme en témoignent les nombreux conflits en cours dans le Sahel, en Afrique centrale et orientale.

« Face à ce constat, et c’est là la seconde préoccupation, il est urgent que les Etats africains inversent la tendance en  réduisant leur niveau de dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour asseoir une résilience durable. C’est tout le sens à donner à l’expression défis de stabilité et de souverainetés », a-t-il soutenu.

Au cours de ce forum, qui est un moment de remise en question et de plaidoyer, l’occasion sera donnée aux participants de discuter des voies et moyens de prendre en charge les grandes préoccupations sécuritaires, politiques et socio-économiques du continent africain.

Ils tenteront d’apporter des réponses aux deux questions suivantes : Comment garantir une plus grande stabilité dans nos États en renforçant notre autonomie dans le domaine de la sécurité ? Comment développer une plus grande souveraineté alimentaire, énergétique, sanitaire, numérique pour briser le cycle de dépendance vis-à-vis de l’extérieur ?

Cette édition mettra tout particulièrement à l’honneur l’Afrique lusophone avec une présence institutionnelle de haut niveau de l’Angola, du Cabo-Verde et de la Guinée-Bissau. « C’est une option diplomatique de notre pays de donner davantage de voix à ses relations avec ses partenaires souvent lointains comme l’Angola qui est une puissance régionale en Afrique australe et compte un peu dans le landerneau politique africain », a indiqué le chef d’Etat-major particulier du président Macky Sall.

Partenaires historiques du Forum, la France et le Japon seront représentés. Seront également présentes des délégations internationales avec entre autres l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Inde, la Gambie, le Mali, le Soudan et les États-Unis ainsi que des organisations comme l’Uemoa, la Cédéao et l’Otan.

Au Sénégal, « les finances de 2023 dans tous leurs états »

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, titrent principalement sur les perspectives du projet de budget de l’année 2023 dont le montant est arrêté à 6400 milliards F CFA.L’AS évoque les finances de l’État du Sénégal en 2023 qui sont « dans tous leurs états ». Si l’économie nationale devrait positivement bénéficier de l’exploitation des hydrocarbures, l’intérêt de la dette est toutefois en hausse et la situation inflationniste devrait perdurer d’ici à la fin de l’année, selon ce journal.

Dans cette situation, le Fonds Monétaire International (FMI) a fait remarquer au Sénégal que ses subventions, de l’énergie notamment, entrave sa politique d’investissements. En revanche, « l’État, dans son projet de loi de finances, compte bien maintenir ce choix pour soulager les citoyens », souligne Bés Bi.

Toutefois, Le Quotidien estime que le gouvernement « impose des mesures budgétaires strictes » aux sociétés publiques « en difficulté », à l’instar de la compagnie nationale Air Sénégal, La Poste ou la société de transport Dakar Dem Dikk. L’objectif pour le Premier ministre Amadou Ba est de faire en sorte que « le gouvernement ne soit pas encore obligé de voler au secours de ces entreprises ».

Dans le projet de loi de finances 2023, Vox Populi note qu’une part importante est dédiée aux institutions telles que la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la Primature ou le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Selon ce journal, le budget de la présidence de la République, fixé à plus de 71 milliards F CFA, « dégrossit de 1,516 milliard ». Un montant de 20,7 milliards F CFA est alloué au président de l’Assemblée nationale là où le Premier ministre va gérer un budget de près de 30 milliards F CFA.

En matière de sécurité, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, assure dans Le Soleil que « le Sénégal est sûr, armé et déterminé ». Expliquant « l’importance » de la huitième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue du 24 au 25 octobre prochain, la cheffe de la diplomatie sénégalaise révèle que, cette année, trois chefs d’État de pays lusophones seront les invités d’honneur. Il s’agit de l’Angolais Joao Lourenço, du Cap-verdien José Maria Néves et du Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.

Sahel : près de 3.000 événements violents prévus en 2022

Cette violence qui s’est étendue en intensité et en portée géographique représente le double du taux de l’année écoulée selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique.L’ampleur des attaques jihadistes est montée d’un cran en 2022 au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Ces trois pays constituent les foyers où les groupes armés sont les plus actifs dans la sous-région ouest-africaine. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique basé à Washington, sur les 135 districts administratifs du Mali, du Burkina Faso et de l’Ouest du Niger, 84 districts, soit près des deux tiers, ont connu des attaques extrémistes violentes en 2022. 

Par contre, en 2017, ce chiffre était inférieur à un tiers (40 districts). Cette année-là, signale le centre de recherche, plus de 80% de tous les événements violents avaient eu lieu dans 30 districts du Nord et du Centre du Mali. 

En 2022, plus des deux tiers des événements violents liés à des groupes islamistes militants au Sahel ont eu lieu en dehors de ce pays, principalement au Burkina Faso.

A en croire l’organisme américain, sept districts administratifs du Sahel devraient subir chacun plus de 100 événements violents en 2022, un seuil qui n’avait été franchi que 5 fois avant cette année.

Dans ce magma d’insécurité, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique distingue cinq zones chacune avec des dynamiques de conflit variées. Il s’agit de la zone des trois frontières communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Collectivement, soulignent les chercheurs américains, ces cet espace englobe plus de 70% de la violence islamiste militante au Sahel.

La zone des trois frontières, épicentre des violences au Sahel

Cette zone historiquement dominée par les populations pastorales, couvre des parties du nord du Mali et une région du Burkina Faso et du Niger connue sous le nom de Liptako-Gourma. Plusieurs groupes militants, dont des vestiges du groupe burkinabé Ansaroul Islam, y combattent sous la bannière de la coalition Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM). D’autres sont affiliés à l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS, sigle anglais).

Les cinq districts d’Ansongo, Gao, Oudalan, Soum et Séno répartis entre ces trois pays représentent, d’après les chercheurs, près du quart de tous les épisodes violents liés aux groupes militants islamistes au Sahel. Ils estiment que quatre de ces cinq districts devraient connaître plus de 100 événements violents en 2022.

Le district d’Oudalan au Burkina Faso, qui borde le Mali et le Niger, devrait être le théâtre de plus de 175 événements violents. Cela fera de lui, pour la 2e année consécutive, la zone qui subira la plus forte concentration de violence au Sahel.

Le Think tank informe que plus d’un tiers des civils tués en 2022 par des groupes militants islamistes au Sahel ont perdu la vie dans l’un de ces cinq districts. Par ailleurs, poursuit-il, plus de 340 civils devraient être tués par des groupes islamistes militants dans les districts d’Ansongo et de Séno en 2022.

Il existe de fortes divisions au sein des groupes militants islamistes liés à la violence dans cette zone. La grande majorité des activités extrémistes violentes à Ansongo (92%), Oudalan (88%) et Séno (95%) sont attribuées à l’ISGS. Ce dernier, une émanation de groupes militants précédemment établis dans la région, perçoit une zakat (taxe) coercitive et lourde dans la zone des trois frontières. Il se livre aussi au vol de bétail pour le revenu.

Les événements du Soum, berceau d’Ansaroul Islam, sont quant à eux, massivement attribués à la coalition du JNIM (98%). Les événements à Gao sont à peu près répartis entre les deux réseaux.

Centre-nord du Burkina Faso, zone des escalades de violence les plus rapides du Sahel

Les militants du Front de libération du Macina (FLM), qui fait partie de la coalition du JNIM, ainsi que les restes d’Ansaroul Islam, se sont déployés plus au sud dans cette zone la plus peuplée du Burkina Faso (près de 3 millions d’habitants).

Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique affirme que la violence a déplacé près de 2 millions de Burkinabè, dont beaucoup ont cherché refuge dans un camp de personnes déplacées à Kaya, la capitale régionale et cinquième plus grand centre urbain du Burkina Faso. C’est également une zone quidispose d’importants gisements d’or, dont au moins trois mines industrielles et des dizaines de mines artisanales enregistrées. Les groupes islamistes militants cherchent à contrôler ces sites en tant que source majeure de revenus pour leurs activités.

A en croire les chercheurs américains, en 2017, un seul événement violent lié aux groupes militants islamistes a eu lieu dans les cinq districts de cette zone : Bam, Loroum, Namentenga, Sanmentenga et Yatenga. « Plus de 450 incidents violents devraient avoir lieu dans cette zone en 2022, ce qui représente 16% de tous les événements au Sahel », affirment-ils.

Cette zone est devenue un site principal d’expansion du FLM/JNIM au Burkina Faso. Les événements liés à l’ISGS représentent moins de 10% des incidents notés dans cette zone et se sont produits presque entièrement à Namentenga.

La violence contre les civils (deux événements violents sur trois visaient des civils en 2019) a entraîné des déplacements massifs de population de cette zone, permettant aux FLM et à d’autres groupes liés au JNIM de contrôler efficacement ce territoire.

Le centre du Mali, fief du FLM depuis 2015

Dirigée par le prédicateur extrémiste Amadou Koufa, la violence du FLM a radicalement déplacé l’insécurité au Mali des régions les plus reculées du nord vers les districts centraux de Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro et Mopti. Celles-ci comptent collectivement une population d’environ 1,5 million de personnes.

Depuis cette base, le FLM a récemment mené une poussée dans l’ouest et le sud du pays, devenant de plus en plus capable de menacer la capitale, Bamako. Cela survient après que le FLM a soutenu avec succès des éléments du JNIM poussant dans le nord du Burkina Faso et, dans une moindre mesure, plus au sud du Burkina Faso.

Globalement, notent les chercheurs, les événements violents dans cette zone représentent 14% de tous les épisodes de ce type au Sahel et 40% de tous les incidents au Mali. En 2022, ceux-ci sont généralement liés au FLM et à Amadou Koufa. Depuis 2019, les niveaux de violence dans cette région sont parmi les plus élevés au Mali. Le nombre d’événements a augmenté d’environ un tiers en 2020, puis de 50% en 2021, et devrait encore augmenter de 33% en 2022.

Par ailleurs, le centre de recherche signale que des événements violents liés à ces groupes se sont produits dans dix districts situés au nord de la Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Bien que les activités dans ces régions du nord ne représentent qu’un faible pourcentage de la violence globale, la présence croissante de groupes islamistes militants dans ces régions est préoccupante, alerte-t-il.

Le Think tank note que le Niger est menacé par la recrudescence des activités violentes. Les 174 événements violents prévus dans l’ouest du pays en 2022 représentent une augmentation de près de 10% par rapport à l’année précédente, conclut-il.

Les trois zones composées du centre du Mali, des trois frontières et du centre du Burkina Faso représentent plus de la moitié (55%) de tous les événements violents de la région. Cela souligne, d’après les chercheurs, l’importance du centre du Mali en tant que base et zone de rassemblement pour les attaques dans les zones voisines.

Sénégal : l’ARTP, victime d’une attaque informatique ?

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal n’a toujours pas confirmé les informations faisant état du piratage de ses données.Le groupe de hackers Ransomwares Karakurt a exécuté ses menaces. Depuis lundi 17 octobre, il a commencé à publier plusieurs fichiers censés appartenir au personnel de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal. Des documents sensibles de plusieurs personnes se retrouvent ainsi en accès libre sur la toile.

Depuis juin dernier, le groupe de pirates informatiques aurait réclamé le versement de plusieurs milliers de dollars à l’ARTP pour ne pas publier ces informations d’une taille de « 149 gigas octets ». Etant donné que l’organe chargé de réguler les télécommunications au Sénégal n’a pas répondu à l’injonction de payer, Ransomwares Karakurt a alors mis ses menaces à exécution.

Après son ébruitement par les médias, le supposé piratage de l’ARTP a été démenti par des responsables de ladite structure. « Il y a au moins une cinquantaine d’Autorités de Régulation des Télécommunications et des Postes dans le monde. Dans le message d’alerte publié en anglais, il n’est nullement fait mention du Sénégal. Je suis actuellement sur notre site internet et tout fonctionne à merveille. Cette attaque ne concerne pas notre structure », a expliqué le chef du Service de communication de l’ARTP sur des sites locaux d’informations en ligne.

Contacté mardi par APA, ce dernier affirme que l’équipe de communication attend « toujours d’avoir de plus amples précisions officielles » de la part des services compétents de l’ARTP, ajoutant que le Directeur Général Abdoul Ly « est actuellement indisponible ».

En septembre dernier, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), dont le siège se trouve à Dakar, a elle-aussi été victime d’une attaque informatique par ramsomware. Le « ransomware est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles. L’attaque consiste à chiffrer des données personnelles puis à demander à leur propriétaire d’envoyer de l’argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer », avait expliqué à APA le hacker éthique sénégalais, Saliou Thiam.

Le groupe de hackers Lockbit réclamait une rançon de 25.000 dollars à l’Asecna, qui n’avait pas préféré commenter l’incident. Actif depuis 2019, Lockbit est responsable de 1200 attaques depuis sa création, selon M. Thiam. « Ils sont actuellement le numéro un en termes d’attaques par ransomware. Ils ont développé une stratégie nouvelle, exigeant de l’argent directement des victimes et ne rendant pas l’attaque publique », ajoute-t-il.

Le Sénégal célèbre Sadio Mané, deuxième au Ballon d’Or 2022

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la performance historique du footballeur sénégalais Sadio Mané au classement du Ballon d’Or européen, remporté lundi soir par le Français Karim Benzema, 34 ans.Sadio Mané, 30 ans, est deuxième au classement du Ballon d’Or européen et c’est « historique pour l’Afrique », d’après Walf Quotidien. Le journal note que le pensionnaire du Bayern Munich, en Allemagne, est le premier Africain à monter « sur le podium depuis 1995 », année à laquelle le joueur du Milan AC (Italie) et actuel président du Libéria, Georges Weah, avait été sacré.

Mais le Lion se console avec le « Prix Socrates », du nom de l’ex-milieu de terrain brésilien décédé en 2011. Ce trophée récompense les actions sociales du natif de Bambali, un village du sud du Sénégal. Mané y a construit sur fonds propres un hôpital, un lycée et une mosquée pour le bien-être des habitants. Avec ses partenaires, il a aussi doté la localité d’une station-service et d’une antenne 4G. C’est pourquoi Le Soleil estime que « Sadio est le +Ballon d’Or du cœur+ ».

Pour Stades, le vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations de 2022 est « toujours plus haut ». Alors qu’il entame sa première saison avec le Bayern Munich dans cette année où son pays est également engagé à la Coupe du monde qui doit débuter en novembre prochain, le Sénégalais « espère revenir en tant que vainqueur » du Ballon d’Or européen après une saison aboutie d’ici 2023.

En tout cas, le président de Génération Foot, son club formateur au Sénégal, croit dur comme fer à cette éventualité : « Sadio Mané remportera le Ballon d’Or », promet Mady Touré dans L’Observateur. « Benzema l’a gagné à 34 ans. Sadio Mané est encore jeune, il n’a que 30 ans. Il a le temps devant lui, c’est un compétiteur », explique-t-il.

Ballon d’Or 2022 : Sadio Mané, une 2e place pour l’histoire

Depuis le sacre de George Weah en 1995, jamais un Africain ne s’était aussi bien classé au Ballon d’Or France Football.Vingt-sept ans durant, le podium du Ballon d’Or (BO) France Football s’est obstinément refusé aux footballeurs africains. Ni l’Ivoirien Didier Drogba (4e en 2007) ni le Camerounais Samuel Eto’o (5e en 2009) ni l’Égyptien Mohamed Salah (6e en 2018) ni l’Algérien Riyad Mahrez (7e en 2016) n’ont réussi à l’apprivoiser.

Présent à quatre reprises depuis 2017 sur la liste des 30 meilleurs joueurs du monde et au pied du podium en 2019, le Sénégalais Sadio Mané vient d’écrire une nouvelle page d’histoire du football africain. L’attaquant âgé de 30 ans s’est hissé à la 2e place du classement de la 66e édition de cette prestigieuse récompense individuelle lors d’une cérémonie tenue lundi soir au Théâtre du Châtelet, à Paris (France).

Avec Liverpool, le joueur formé à l’Académie Génération Foot, située à Déni Biram Ndao, dans la périphérie de Dakar, a gagné la Coupe d’Angleterre et la Coupe de la Ligue, terminé 2e de Premier League à un point seulement de Manchester City et finaliste de la Ligue des champions. Dans ces compétitions, il a inscrit un total de 23 buts.

En sélection, Mané a offert à son pays la première Coupe d’Afrique des nations de son histoire (Cameroun 2021). Le parcours triomphal des Lions a notamment porté la griffe de l’actuel sociétaire du Bayern Munich, auteur de 3 réalisations et 2 passes décisives. Comme son équipe, le métronome d’Aliou Cissé est monté en régime au fil des matchs jusqu’à l’apothéose face à l’Égypte, auréolée sept fois dans l’épreuve.

Cerise sur un gâteau déjà croustillant, le Joueur africain de l’année en 2019 et 2022 s’est adjugé le tout premier Prix Socrates (du nom de la légende brésilienne) pour son engagement dans « des projets sociétaux et caritatifs ». À Bambali, son village natal dans le Sud du Sénégal, Sadio Mané a amélioré les conditions de vie avec entre autres la construction sur fonds propres d’un hôpital, d’un lycée et d’une mosquée. Avec ses partenaires, il a aussi doté la localité d’une station-service et d’une antenne 4G. Vêtu d’un costume africain bleu à la cérémonie du Ballon d’Or, l’international sénégalais s’est exprimé en ces termes : « Je suis vraiment très content d’être là même si parfois je suis peut-être un peu timide. Je suis content de ce que je fais pour toutes ces personnes chez moi (au Sénégal) ».

Seul dans son monde

Sans surprise, le Français Karim Benzema (34 ans) a remporté la palme. Haut la main ! Le couronnement de l’avant-centre du Real Madrid et des Bleus était une évidence, même pour ses concurrents. « Karim mérite le Ballon d’Or. Je le pense sincèrement », a affirmé Sadio Mané, le 12 octobre dernier, après la balade du Bayern Munich à Plzen (0-5), lors de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions.

À l’apogée de sa carrière, le joueur formé à l’Olympique Lyonnais a guidé les Merengue vers une 14e victoire finale en Champions League et un 35e titre de champion d’Espagne. Capitaine d’une équipe habitée par quelque chose d’étrange, souvent touchée mais pas coulée, Benzema a ébloui le monde du foot par sa classe dans le jeu, sa détermination en toutes circonstances et son efficacité clinique aux abords de la surface de réparation. En Bleus, le successeur de Lionel Messi au palmarès du BO a également conquis la Ligue des nations.

Le Ballon d’Or France Football, créé en 1956, a distingué des Européens jusqu’en 1994. La saison suivante, quand il s’est enfin ouvert aux joueurs de toutes nationalités, le trophée a été décerné au Libérien George Weah (Paris Saint-Germain puis Milan AC).

Cette année-ci, les critères d’attribution ont changé. D’abord, la saison sportive écoulée, et non plus l’année civile, est prise en considération dans les votes. Le jury de journalistes a ensuite été réduit, passant à 100 votants qui représentent les premières nations au classement FIFA. Enfin, le vainqueur est désigné en fonction de ses performances individuelles et collectives, de son palmarès, mais aussi de sa classe et son fair-play.

Sénégal : pouvoir et opposition préparent activement la présidentielle 2024

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le début mouvementé de la tournée nationale de l’opposant Ousmane Sonko et la restructuration de l’Alliance pour la République (APR), le parti du président Macky Sall.Walf Quotidien indique que l’opposant Ousmane Sonko a été « stoppé net » au premier jour de sa tournée nationale entamée dimanche 16 octobre au département de Mbour, à près de 80 km de Dakar. Son convoi a essuyé des tirs de « grenades lacrymogènes » de la gendarmerie, qui invoque le motif de l’attroupement non autorisé après avoir reçu une réquisition du préfet de la localité.

« Sonko accentue la pression » politique, analyse le journal qui explique que c’est « un moyen pour lui de faire face aux menaces de procès qui sont agitées » et qui pourraient empêcher au leader du parti Pastef de se présenter à la présidentielle de 2024. « Vous pouvez m’arrêter, me taper, mais ce que je dois faire, mes droits, je les exercerai », a-t-il dit, fou de rage, aux gendarmes qui ont « gazé » sa caravane à Joal, le village natal du président Léopold Sédar Senghor (1960-1980), rapporte Vox Populi.

Peu avant l’entame de sa tournée nationale, Ousmane Sonko a participé, en sa qualité de maire de Ziguinchor (sud), à la « mise en place du Réseau des élus locaux de l’opposition en parallèle à l’Association des maires du Sénégal (AMS) », l’organe officiel qui regroupait jusque-là les chefs des collectivités territoriales du pays, constate Sud Quotidien.

Forte des nombreuses localités qu’elle a gagnées au sortir des élections municipales de janvier dernier, l’opposition a mis en place le Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) et porté Ousmane Sonko à sa tête. « Notre association n’est pas rivale d’une autre association et nous ne sommes pas dans l’adversité avec l’Etat central », précise le radical opposant du président Macky Sall.

Ainsi, devant la percée de l’opposition, l’Alliance de la République (APR) ne veut pas se laisser faire. Selon Vox Populi, le parti présidentiel « relance ses activités et va placer 1,5 million de cartes de membres » à la disposition des militants et sympathisants. De nouveaux comités seront aussi montés dans le cadre d’un « programme trimestriel défini et centré sur la remobilisation des militants », ajoute le journal.

Les Echos indiquent que « Macky décide de restructurer son parti » même si la candidature à l’élection présidentielle de 2024 du président sénégalais, élu pour la première fois en 2012, n’est pas certaine face à la polémique installée autour du sujet depuis plusieurs mois par les acteurs de l’opposition et de la société civile.

En revanche, Macky Sall va faire face à l’opposition de son ex-Premier ministre Aminata Touré, d’après Le Quotidien qui indique que la « traque des proches » de la nouvelle députée qui pense également à 2024 sera bientôt lancée. « La révolte de Mimi Touré expose dangereusement tous ses proches. Ceux qui sont connus ou qui ont exprimé de la compréhension ou de la sympathie par rapport à l’attitude de l’ancienne Première ministre courent le risque de perdre bientôt leur poste », prédit le journal.

Toutefois, la concernée semble ne pas s’en faire dans Tribune où elle aborde même d’autres sujets comme le projet de loi d’amnistie de faits liés à la condamnation d’hommes politiques d’envergure du pays tels que Khalifa Sall et Karim Wade. « Aminata Touré parle de deal entre Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (PDS) » de son prédécesseur à la tête de l’Etat, Abdoulaye Wade (2000 – 2012), également père de l’ex-puissant ministre Karim Wade.

Sénégal : les députés invités à tirer les leçons du 12 septembre

L’Assemblée nationale sénégalaise s’apprête à examiner le projet de budget de 2023, plus d’un mois après l’élection mouvementée de son président, Amadou Mame Diop.Les échos belliqueux de la rentrée parlementaire au Sénégal, le 12 septembre dernier, ont retenti jusqu’au-delà de ses frontières. Ce jour-là, les images de l’élection dans une ambiance proche du chaos du président de la quatorzième législature ont fait le tour du monde. Bagarres, insultes, cris et micro arraché, les députés du pouvoir (83 députés) et de l’opposition (82 députés) se rivalisaient d’ardeur, chaque camp voulant imposer sa loi. Les gendarmes ont été appelés à la rescousse, à l’intérieur même de l’hémicycle, pour rétablir l’ordre et permettre la suite du scrutin.

Un mois après, le nouveau président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, député de la coalition présidentielle, appelle ses collègues à éviter de retomber dans ces travers qui ont écorné l’image démocratique du pays. « Ne perdons pas de vue que, après l’épisode malheureux du 12 septembre dernier, nous sommes surveillés et attendus par le peuple sénégalais et même, au-delà, par tous ceux qui ont eu à regretter ces évènements jusqu’au-delà de nos frontières », a dit M. Diop, à l’ouverture, vendredi 14 octobre, de la session ordinaire unique 2022-2023 de l’Assemblée nationale en présence de 154 députés sur 165.

Dans les prochaines semaines, le parlement sénégalais sera très actif avec le marathon budgétaire qui doit démarrer. D’ici là, les députés doivent étudier le projet de budget de l’année d’exercice 2023. Il est arrêté à 6400 milliards FCFA par le conseil des ministres, début octobre. Selon L’Observateur, 45 % de ce montant seront « affectés au social » pour soulager les ménages, conformément à la promesse du chef de l’Etat de lutter contre la vie chère. Les élus devront examiner ce projet de budget en commissions avant de passer à son vote en plénière.

Faire bloc face à la tension géopolitique

L’hémicycle se caractérisant désormais par un équilibre des forces entre l’opposition et le pouvoir, l’adoption de chaque projet de loi ou proposition de loi est incertaine. Le camp présidentiel a perdu sa majorité absolue de 83 députés après le départ de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, tête de liste de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) aux élections législatives du 31 juillet 2022.

Mme Touré n’a pas pardonné à ses ex-camarades et au président Macky Sall d’avoir brisé son rêve de se hisser au perchoir à la place d’Amadou Mame Diop, le député-maire de la ville de Richard-Toll (nord), peu connu du grand public. Devenue députée non-alignée, elle a engagé le combat contre la mouvance présidentielle. Elle vient de proposer une loi pour « limiter » les pouvoirs de nomination du chef de l’Etat à l’égard de certains membres de son cercle familial.

Toutefois, le président du groupe parlementaire de BBY, Oumar Youm, espère pouvoir compter « sur la responsabilité de l’opposition » afin de ne pas bloquer le vote du budget, non sans dire qu’ils vont « surveiller » leur ex-camarade Aminata Touré. En revanche, celle-ci fait savoir qu’elle ne se « préoccupe même pas de BBY » alors que Malick Kébé, député de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), la principale coalition de l’opposition, affirme qu’ils « ne voteront pas un budget de complaisance ».

Dans ces circonstances, le successeur de Moustapha Niasse au perchoir estime que les divergences politiques ne doivent pas avoir raison de l’essentiel. Selon Amadou Mame Diop, l’intérêt supérieur de la nation doit être privilégié par les députés de tout bord au regard du contexte mondial tendu par la guerre en Ukraine après la pandémie de Covid-19, avec des retentissements sur plusieurs pays africains dont le Sénégal.

« La situation géopolitique et économique internationale très tendue impacte aussi nos réalités quotidiennes. Elle fait aussi de l’exercice budgétaire de cette année une épreuve particulière. Nous pouvons déjà, en attendant d’entrer dans le vif du sujet prochainement, nous réjouir de l’intention affichée du gouvernement de donner la priorité à un budget social », affirme M. Diop.

A cet effet, « je voudrais inviter chacun d’entre nous à y mettre le sien nécessaire pour faire de ce cycle marathonien une œuvre de succès conformément à la mission qui nous est dévolue par le peuple sénégalais à savoir le vote des lois et le contrôle de l’action gouvernementale », a ajouté le président de l’Assemblée nationale, conscient que « c’est bien entendu un contexte particulier qui marque notre législature et qui n’est pas que politique ».

ASECNA: le Conseil des ministres invité à se pencher sur la grève des contrôleurs aériens

L’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) a demandé, vendredi à Dakar, aux ministres des Transports aériens des pays membres de l’ASECNA de trouver des solutions à sa plateforme revendicative.Une grève des contrôleurs aériens a perturbé les 23 et 24 septembre 2022 le trafic aérien dans les 18 États de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Dans ce contexte, les ministres des Transports aériens se réunissent ce lundi 17 octobre à Dakar, poussant l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) à leur demander de trouver des solutions aux points revendicatifs relatifs, entre autres, à l’amélioration des conditions de travail et à de meilleurs plans de carrière.

« Nous demandons aux ministres, les seuls capables aujourd’hui de trouver une solution, face au manque de volonté affiché par le Directeur général, à être vigilants à la manipulation et la campagne de diabolisation à notre égard en cours, afin d’urgence, trouver une solution heureuse par rapport à notre plateforme revendicative », a lancé Paul François Gomis, son secrétaire général.

S’exprimant au cours d’un point de presse, M. Gomis a précisé que « nous avons suspendu le mot d’ordre sur la demande de nos ministres de tutelle, les ministres en charge du transport aérien pour leur permettre de se réunir lors d’une réunion prévue le 17 octobre à Dakar ». 

Toutefois, a poursuivi le SG de l’USYCAA, « il y a des suspensions qui ne sont pas encore levées, les camarades ne sont pas sur les tableaux de service, ils ne travaillent pas et, nous connaissons leurs intentions derrière tout cela ».

Déchets électroniques: pour un recyclage encadré en Afrique

Dans les années à venir, le continent noir devrait générer plus de déchets électroniques que l’Europe, en raison de sa consommation exponentielle d’ordinateurs et de téléphones portables selon l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais).Depuis 1992, année d’entrée en vigueur de la convention de Bâle, l’exportation de déchets dangereux d’un pays vers un autre, sauf si ceux-ci peuvent être réutilisés ou réparés est interdite. Pourtant, nombre de pays occidentaux continuent d’exporter principalement vers l’Afrique. Pour contourner cette législation et éviter le coût de la dépollution, les pays exportateurs présentent une grande partie de leurs équipements défectueux comme des appareils d’occasion.

Rien qu’au Sénégal, les projections tablent sur une multiplication par 2,5 des tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). De 17.000 tonnes en 2019, ils devraient passer à 43.000 tonnes toutes catégories confondues à l’horizon 2030 selon la représentante Résidente du GGGI au Sénégal, Assana Magagi- Alio.

Face à l’ampleur du phénomène, elle a invité les Etats africains à « évoluer vers un recyclage plus encadré » afin d’en extraire notamment les métaux précieux.

S’exprimant vendredi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des DEEE, Mme Assana a indiqué qu’au Sénégal, l’importation croissante d’équipements électriques et électroniques révèle la nécessité de répondre à des enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux d’envergure.

En effet, a-t-elle signalé, les échanges internationaux et les importations croissantes (qui représentent la quasi-totalité du gisement), l’omniprésence du secteur informel sur tous les maillons de la filière, le cadre réglementaire et juridique national en mutation sont autant d’enjeux propres au secteur des DEEE au pays de la Teranga.

Pour faire face à ces challenges, son organisation contribue à travers la mise en place d’un éco-organisme et un cadre juridique. GGGI a également procédé à une analyse qualitative de la filière afin d’avoir une cartographie fine des acteurs caractérisant leur positionnement et leurs interactions sur les différents maillons de la filière, et ainsi d’en comprendre les modes de fonctionnement.

Elle a profité de l’occasion pour lancer un appel aux plus hautes autorités du pays pour la signature du projet de décret relatif la réforme juridique liée à la structuration de la filière.

De son côté, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition Écologique, Malick Sow, a noté que les TIC peuvent avoir un impact négatif aussi bien sur la santé des populations, sur l’environnement que sur la consommation énergétique.

« Il urge dès lors de s’atteler à la réglementation du secteur de manière durable », a-t-il déclaré. Il a ainsi rappelé « la nécessité de prendre en compte et d’assurer le traitement et le recyclage d’au moins 90% des déchets des équipements électriques et électroniques, d’ici à 2025 » comme le stipule le document stratégique SN2025. Ce dernier est le plan de développement numérique du Sénégal à l’horizon 2025.

Sénégal : plaidoyer pour l’autonomisation économique des femmes

Le Consortium pour la Recherche Économique et Sociale (CRES) organise les 26 et 27 à Dakar un colloque sur l’autonomisation économique des femmes.L’autonomisation économiques des femmes en Afrique de l’Ouest. C’est autour de cette question qu’échangeront des chercheurs, des représentants des institutions financières et les décideurs publics en Afrique les 26 et 27 octobre prochain à Dakar, au Sénégal.

A l’initiative du Consortium pour la Recherche Économique et Sociale(CRES), cette rencontre « est une activité qui est réalisée dans le cadre d’une initiative nouvellement mise en place, à savoir un forum sur l’autonomisation économiques des femmes en Afrique de l’Ouest », explique Fatou Cissé, Docteure en Économie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et chercheure au CRES, en marge d’un atelier de renforcement de capacité à l’intention des acteurs des médias jeudi 13 octobre, à Dakar.

« Cette activité est partie du constat que plusieurs acteurs sur les questions de l’autonomisation des femmes faisaient de manière dispersée des résultats mais qu’il manquait un cadre de partage de toutes ces expériences. C’est fort de ce constat que le CRES, le Centre de recherche du développement international (CRDI), la Commission économique africaine (CEA), la Banque africaine de développement (BAD), l’Onu Femmes etc ont créé ce forum », détaille Dr Cissé. A l’en croire, le colloque qui matérialise l’ « impératif d’un cadre de partage commun » pour toutes ces organisations, devrait toucher du doigt les sources des entraves à l’autonomisation économique des femmes entre autres thèmes.

Histoire d’en donner un avant-goût, elle évoque les résultats d’une enquête de l’Agence nationale et de la Démographie (ANSD) et du CRES. « Les enquêtes ont montré que la charge de travail domestique des femmes est élevée comparée à celle des hommes. Et cette charge de travail constitue une contrainte pour les femmes pour aller travailler et gagner des ressources. Ce qui leur permettrait d’assurer leur autonomisation économique », souligne Dr Cissé, précisant que ces surcharges peuvent avoir également un lien avec les soins aux enfants, au temps mis pour chercher de l’eau ou encore pour cuisiner.

Mais l’épanouissement économique d’une femme ne peut éluder la dynamique sociale. C’est la conviction de la docteure en Économie à l’UCAD. « Les normes sociales sont à considérer. Par exemple, une femme, même si elle a des opportunités d’emplois, que ce soit dans le secteur informel comme dans le secteur formel, les normes sociales peuvent bloquer. Par exemple, si son mari ne lui donne pas l’autorisation de travailler, ça peut être un blocage. Si par exemple, la belle-famille veut que la femme reste à la maison, c’est aussi une contrainte. Les surcharges de travail aussi qui s’explique par le fait que certains hommes considèrent que les travaux domestiques doivent être du ressort de la femme et qu’un homme qui aide sa femme est considéré comme faible, est aussi problématique », relève Dr Cissé.

Face à cette multitude de contraintes, quelles pistes de solutions sont explorables ? « Il y a des solutions qui sont en perspective, comme le développement des services de garde des enfants pourvu qu’ils soient de proximité, abordables, donc accessibles aux femmes. Les foyers améliorés aussi peuvent être une solution pour les femmes afin de réduire le temps de travail qu’elles mettent pour cuisiner en utilisation par exemple du feu de bois », préconise la chercheure au CRES, invitant les journalistes à mettre davantage la main à la patte pour une meilleure prise en charge des préoccupations des femmes.

Sénégal, vote du budget à l’Assemblée : passera, passera pas ?

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent principalement des risques de blocage de l’Assemblée nationale, à l’ouverture de la session unique parlementaire, en raison de l’équilibre des forces entre les députés du pouvoir et de l’opposition.L’Assemblée nationale ouvre sa session unique ce vendredi, avec  plusieurs questions qui seront traitées d’ici les prochaines semaines, notamment le vote du budget de 2023. Toutefois, la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) a perdu sa majorité absolue après le départ de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, rappelle Bés Bi qui note que cette session parlementaire ne sera « pas ordinaire ».

Mais Oumar Youm, le président du groupe parlementaire de BBY, espère pouvoir compter « sur la responsabilité de l’opposition » afin de ne pas bloquer le vote du budget, non sans dire qu’ils vont « surveiller » leur ex-camarade Mimi Touré, devenue députée non-inscrite. Toutefois, celle-ci dit qu’elle ne se « préoccupe même pas de BBY » alors que Malick Kébé, député de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof), affirme qu’ils « ne voteront pas un budget de complaisance ».

Cette situation préoccupe L’Observateur, soulignant que l’année parlementaire au Sénégal risque d’être mouvementée comme le fut, en septembre dernier, l’installation des nouveaux députés. En effet, cette quatorzième législature est marquée par l’équilibre des forces entre l’opposition (83 sièges) et le pouvoir (82 sièges). C’est pourquoi le nouveau président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a été élu dans la tension pendant qu’Aminata Touré, tête de liste de BBY aux dernières élections législatives et dont l’espoir de se hisser au perchoir a été brisé sur l’autel du camp présidentiel, rompait son compagnonnage avec Macky Sall.

Si « le plus dur commence » donc, le journal prévient que l’hémicycle « risque de se plomber » au regard des « dossiers chauds » qui l’attendent : « le vote du budget, l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, la destitution de Mimi Touré, sa proposition de loi » contre certaines nominations du chef de l’État, etc.

Alors que son ex-Premier ministre veut « limiter » ses pouvoirs de nomination à l’égard de certains membres de son cercle familial, le président Macky Sall, en revanche, « s’attaque aux véhicules de fonction » des responsables du service public pour réduire la charge budgétaire de l’État, d’après Les Echos. Désormais, « une indemnité forfaitaire globale, nette d’impôts, est attribuée » aux ayants droit des véhicules de fonction. Il est prévu aussi un « allègement des différents parcs de l’État par des procédures spécifiques de réforme et de cession des véhicules ».

Le Témoin conduit ses lecteurs à voir les « nominations tous azimuts » de responsables de l’Alliance Pour la République (APR), le parti présidentiel, à la tête des sociétés nationales : « Macky +apérise+ à tout-va », s’exclame-t-il.

En effet, le journal constate que « depuis trois semaines, Conseil des ministres après Conseil des ministres, le président de la République recycle ou propulse des responsables de son parti à la tête des sociétés nationales comme PCA (président de Conseil d’administration) ou DG (Directeur Général) ». Est-ce « un moyen de préparer le troisième mandat ? », s’interroge le journal.

A cette question, un éditorial du directeur de publication du journal, Mamadou Oumar Ndiaye, répond oui, soupçonnant des « ballons de sonde » lancés sur l’opinion par Macky Sall pour « s’enhardir » ou « rétropédaler », suivant les réactions de la population sénégalaise.

Le FSA veut davantage soutenir les entreprises sénégalaises

Les engagements du Fonds de Solidarité Africain (FSA) auprès des entreprises du pays de la Teranga sont en deçà de leurs besoins de financement selon son Directeur général, Ahmadou Abdoulaye Diallo.En 47 ans d’existence, le Fonds de Solidarité Africain (FSA) n’a accordé que 200 milliards de financements à 46 entreprises sénégalaises. Ces ressources ont permis aux bénéficiaires de mobiliser 315 milliards de F CFA de crédits. « Dans l’absolu, ces chiffres peuvent être impressionnants. Mais si nous les analysons en détail, nous nous rendons compte qu’ils sont non seulement en deçà des besoins de financement des entreprises sénégalaises, mais également en deçà des ambitions du FSA pour le Sénégal », a déclaré le Directeur général dudit fonds, le malien Ahmadou Abdoulaye Diallo.

S’exprimant à l’occasion de la Journée de partage des mécanismes de garantie et de bonification des prêts organisée ce jeudi par le Club des investisseurs sénégalais (Cis), le DG du FSA a relevé que cette situation est surtout due à la méconnaissance de son institution par les hommes et femmes d’affaires du pays.

A travers cette rencontre, « nous espérons que la connaissance du FSA et de ses instruments d’intervention ainsi que de la mise en adéquation de ces outils avec les besoins des entreprises, nous allons tracer un chemin permettant de développer les activités économiques », a-t-il dit.

Abondant dans le même sens, le Directeur exécutif du Cis, Abdoulaye Ly, a exhorté le FSA à mieux se faire connaitre. « Le FSA doit faire preuve d’accessibilité et s’adapter aux exigences du secteur privé et des Etats pour lesquels il travaille », a-t-il dit, ajoutant que le Cis est prêt à accueillir un guichet du Fonds de solidarité qui sera dédié aux sociétés sénégalaises.

Le contexte d’incertitude dans lequel vit le monde fait que « la garantie va être une exigence de plus en plus forte des banques », a relevé le Directeur exécutif du Cis, déplorant le fait que celle-ci soit « le maillon faible du système financier du Sénégal compte tenu de la structure de nos économies marquée par une prédominance du secteur informel ».

Conscient de cette réalité, le FSA dit s’être adapté à la situation et propose une garantie accordée aux banques et aux établissements financiers qui, bénéficiant du principe de subsidiarité, de la proximité avec les acteurs locaux de moindre taille, vont octroyer des prêts aux entreprises du secteur informel.

Loin d’elle l’idée de vouloir pérenniser ce système, l’institution financière panafricaine encourage les sociétés informelles à devenir formelles. « Beaucoup de politiques publiques sont favorables à cela en disant aux concernés que tout leur coûte cher en restant dans l’informel. Alors que si elles basculent dans le formel, il y a des mécanismes de subvention dont elles peuvent bénéficier et qui vont rendre leurs coûts de production moins élevés et par conséquent elles seront plus compétitives sur le marché », a indiqué M. Diallo.  

Fondé en mars 1975, le FSA, dont le siège se trouve à Niamey au Niger, a pour pour mission de contribuer au développement économique et au progrès social de ses Etats membres africains, en facilitant, à travers ses techniques d’intervention, l’accès aux ressources financières nécessaires à la réalisation des projets d’investissement et des autres activités génératrices de revenus.

Les États membres du FSA sont le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, Maurice, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Sénégal : une stratégie de souveraineté alimentaire avant fin 2022

Les quotidiens sénégalais, reçus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la stratégie nationale de souveraineté alimentaire que le gouvernement doit finaliser avant la fin de l’année.Le Soleil note que le président Macky Sall veut une stratégie de souveraineté alimentaire « consensuelle ». Devant « être finalisée avant fin décembre 2022 »,  elle doit être « consensuelle, pragmatique et durable », instruit le chef de l’Etat.

Selon le quotidien national, il a « engagé » le ministre de l’Agriculture « à présenter, avant fin novembre, une nouvelle doctrine d’intervention » de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (Saed) et la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri).

Celle-ci doit aussi « évaluer la distribution du matériel agricole aux producteurs et le Programme national d’autosuffisance en riz actualisé ». Dans le même volet, le gouvernement est appelé à « accélérer l’édification ciblée des magasins de stockage et des unités de transformation des productions ».

Malgré les efforts du régime, l’opposant Malick « Gakou déconstruit le plan de Macky » dans sa stratégie de baisse des prix des denrées de première nécessité, selon WalfQuotidien. « Des mesures ponctuelles ne peuvent pas endiguer la hausse », fait savoir l’économiste, rappelant que « le développement passe par l’industrialisation ». « Il faut un environnement qui protège le privé national », préconise-t-il.

L’Observateur se fait l’écho de « l’alerte rouge des pétroliers » en raison de la dette de 375 milliards F CFA de l’Etat, risquant de créer un « arrêt du secteur » et donc une « pénurie » d’hydrocarbures. « Dans un contexte mondial particulièrement tendu, les pétroliers du Sénégal doivent faire face à une dette de 375 milliards F CFA que leur doit l’État. Une créance qui, si elle n’est pas soldée, risque de plonger le pays dans un manque d’approvisionnement en produits pétroliers », alerte le journal.

Au même moment, Sud Quotidien dépeint les routes de la capitale Dakar comme un « cauchemar ». « Eaux stagnantes, voirie dégradée, crevasses et autres nids-de-poule » jonchent les routes dakaroises, une conséquence des « fortes pluies » qui se sont abattues pendant l’hivernage dans la capitale sénégalaise.

Afrique : la recette de l’Onu pour endiguer les conflits

Les Nations unies proposent l’aide au développement durable pour s’attaquer aux causes profondes des conflits sur le continent africain.Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a décrit la collaboration entre l’organisation qu’il dirige et l’Union africaine (UA) comme une pierre angulaire du multilatéralisme, mais il s’est inquiété de la résurgence des conflits, des impacts du changement climatique et de la guerre en Ukraine sur ce continent pour lequel il a requis une aide au développement massive.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, hier mardi, consacrée à la coopération entre les deux organisations, le chef de l’Onu a rappelé qu’en 2002 les dirigeants africains s’étaient engagés à œuvrer ensemble afin de prévenir les conflits et de promouvoir la paix, le développement, les droits humains et l’Etat de droit.

Soulignant qu’ils avaient souhaité permettre à l’Afrique de jouer le rôle qui lui revient sur la scène internationale, et aboutir à un système de gouvernance mondiale plus juste et plus efficace, le Secrétaire général a cité nombre d’exemples de la détermination de cette organisation régionale, tels l’Agenda 2063, l’accord de libre-échange continental et l’initiative « Faire taire les armes en Afrique », et plus récemment l’initiative des Centres de contrôle et de prévention des maladies de l’Afrique (CDC Afrique), un outil précieux pendant la pandémie.

António Guterres n’a pas manqué de louer « le partenariat unique qu’entretiennent l’Onu et l’UA, ancré dans les principes de complémentarité, de respect et de prise en charge africaine, et aujourd’hui considéré comme une pierre angulaire du multilatéralisme ».

Il a ainsi évoqué plusieurs réalisations récentes dans son rapport. D’abord dans le domaine de la sécurité et du règlement des conflits, le lancement conjoint, avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel, de l’Évaluation indépendante afin d’améliorer l’action globale menée en matière de sécurité, de gouvernance et de développement à travers le Sahel, ainsi que des initiatives communes avec la même Cédéao pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Il a cité aussi un engagement soutenu en faveur d’un règlement négocié du conflit en Ethiopie, dans le cadre d’un processus avec l’Union Africaine, et des campagnes conjointes de collectes d’armes à Madagascar, au Niger et en Ouganda.

Bonne gouvernance

Cette collaboration œuvre aussi pour la bonne gouvernance et les transitions politiques dans les pays de la région. L’Onu et l’UA, en collaboration avec l’IGAD, l’Autorité intergouvernementale pour le développement des Etats d’Afrique de l’Est, ont travaillé à rétablir une gouvernance démocratique menée par des civils au Soudan, au processus de transition au Tchad et au bon déroulement du scrutin présidentiel en Somalie.

Malgré ces réalisations, le Secrétaire général a déploré la persistance de défis, le fait que le recours à la force soit trop souvent considéré comme « la seule méthode de résolution des différends », la multiplication des changements inconstitutionnels de gouvernements, la recrudescence des violences envers les femmes et notamment les défenseures des droits humains. Il a mis en garde contre les funestes attaques de Daech et Al-Qaïda au Sahel, comme la poursuite de conflits prolongés, source de situations humanitaires désastreuses dans la Corne de l’Afrique, en Ethiopie, dans l’est de la République démocratique du Congo, au Mali, au Soudan et en Libye.

António Guterres a aussi partagé son inquiétude face à l’augmentation de la désinformation et des discours de haine, promus en armes de guerre, et rappelé aux Etats la responsabilité internationale qui leur incombe de renforcer leurs capacités à détecter et éteindre les conflits des leurs premiers signes.

Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine a appelé l’Onu à prendre mieux en compte les transformations profondes survenues à l’échelle des évolutions africaines et à remettre en cause le dogme qui gouverne les institutions internationales depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

L’Afrique compte aujourd’hui 1,4 milliard d’habitants ; elle est le siège de 70% des missions de maintien de la paix et les sujets qui la concernent occupent la première place dans les débats onusiens.

Or, a regretté M. Mahamat, « elle est le seul vrai continent qui soit exclu de votre vénérable organe », le Conseil de sécurité.

« Comment cacher notre frustration de cette humiliante exclusion ? », a-t-il demandé, avant d’exhorter les membres du Conseil à lui apporter « plus que des déclarations incantatoires et de décider de la place de l’Afrique dans cette institution, et de lui offrir mieux que la portion congrue des financements et investissements dans le climat et de lui ouvrir l’univers illimité de la science et des nouvelles technologies ».

Mawlid 2022 : le Maroc a envoyé une délégation à Tivaouane

Le Royaume chérifien a envoyé une forte délégation dans la ville sainte de Tivaouane, au Sénégal, à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète de l’islam.La spiritualité est l’un des piliers qui raffermissent les relations séculaires entre le Sénégal et le Maroc. Le week-end dernier, l’ambassadeur marocain au Sénégal, Hassan Naciri, a répondu à l’invitation de Serigne Babacar Mansour Sy, khalife général de la communauté soufie des Tidianes de Tivaouane, ville située à une centaine de kilomètres de Dakar et popularisée par El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie tidiane au Sénégal.

Accompagné « d’une haute délégation marocaine », le diplomate a assisté dans cette ville aux festivités organisées à l’occasion du Gamou ou Mawlid, événement lors duquel plusieurs musulmans soufis à travers le monde célèbrent la nuit de la naissance de leur prophète, Mohammed.

Dans son allocution, M. Naciri « a transmis les salutations fraternelles de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au khalife général, soulignant la sollicitude avec laquelle le Souverain entoure toujours les frères Tidianes et tous les soufis du Sénégal ».

« Son Eminence le Khalif, qui a bien voulu accorder une audience spéciale à la délégation marocaine, n’a pas manqué de saluer la profondeur des liens entre le Roi et la famille soufie malékite », a souligné Rabat.

Représentant le président Macky Sall à la cérémonie officielle du Gamou à Tivaouane, le ministre de l’Intérieur, Félix Antoine Diome, « a salué la qualité exceptionnelle des relations entre le Maroc et le Sénégal ».

Concertations sur la vie chère : le Sénégal rend son rapport

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les propositions des commissions de concertation sur la vie chère et les réactions sur la proposition de loi d’Aminata Touré contre certains pouvoirs du chef de l’Etat.Après plusieurs jours de concertations, les commissions mises en place suite au Conseil présidentiel sur la vie chère, ont rendu leur rapport final qui « contient des recommandations dans divers secteurs », selon Le Soleil.

Sur la baisse du loyer qui fait également partie des sujets discutés lors desdites concertations, Walf Quotidien indique qu’on s’achemine « vers un passage en force ». En effet, le président Macky Sall « compte faire en trois mois ce qu’il n’a pas réussi en huit ans », note le journal avant de souligner qu’« usagers et bailleurs s’étripent ».

En politique, Le Quotidien se fait l’écho du soutien du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) à l’ex-Premier ministre Aminata Touré. Députée dissidente de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), celle qui est surnommée Mimi Touré a proposé une loi visant « à limiter l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République ».

Mais le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Oumar Youm, a « mis en garde Mimi Touré » dans L’Observateur.
« Sa proposition est la manifestation pernicieuse d’une discrimination mettant en danger la cohésion sociale. Elle devrait rattraper cet acte de colère en retirant simplement cette proposition discriminatoire et funeste », a-t-il recommandé.

Si elle semble soutenue par le PDS de l’ex-président d’Abdoulaye Wade, la proposition de loi d’Aminata Touré sur les liens familiaux et la gestion des institutions est par contre « chahutée », d’après EnQuête, notant qu’elle « passe mal même si son objet est jugé pertinent ».

Certains acteurs de la société civile comme Elimane Kane estiment que « la démarche est plutôt politicienne, crypto-personnelle, découlant d’une frustration » : Mme Touré n’a pas été choisie pour diriger l’Assemblée nationale après avoir pourtant été tête de liste de la coalition présidentielle aux dernières élections législatives. Toutefois, « il faut privilégier les compétences sur des considérations subjectives », préconise Moundiaye Cissé de l’ONG 3D.

Deux journalistes d’APA News s’illustrent en Afrique

Le journaliste guinéen Abdourahmane Diallo est le lauréat du premier prix du Concours national sur l’économie verte inclusive.Jeune reporter à l’Agence de presse africaine (APA), Abdourahmane Diallo a remporté mardi 11 octobre le premier prix du jury Presse en ligne du Concours national sur l’économie verte inclusive. Son reportage sur « le sourire retrouvé des paysans de Diofior », commune située à environ 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale sénégalaise, a été récompensé par les organisateurs du concours.

Dans un style d’écriture vivant illustré par des images de femmes souriantes dans des rizières, le journaliste d’APA a montré que la désalinisation des terres de la vallée de Baboulaye a permis aux cultivateurs de cette localité du centre-ouest d’être autosuffisants en riz.

Cette compétition journalistique est organisée par le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), la célèbre école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop qui a formé M. Diallo, en collaboration avec le Partenariat pour l’action en faveur de l’économie verte (Page). Le concours cherchait à « encourager des journalistes ayant réalisé des reportages, enquêtes ou dossiers sur l’économie verte » à valoriser leurs productions.

Abdou Khadir Cissé, finaliste du WAMECA

Pendant que M. Diallo remportait le premier prix du Concours national sur l’économie verte inclusive, Abdou Khadir Cissé, coordinateur de la rédaction d’APA, était nominé parmi les finalistes de l’édition 2022 des prestigieux Prix d’excellence des médias d’Afrique de l’ouest (WAMECA 2022). Ils sont au total 25 journalistes finalistes provenant de huit pays, selon Media Foundation for West Africa, organisateur du concours.

Spécialisé sur les questions djihadistes, M. Cissé a soumis deux articles publiés sur le site d’informations sénégalais Dakaractu, son ancien employeur. Il s’agit d’une « enquête sur l’armement des djihadistes au Sahel » et d’une autre sur la montée en puissance des sites de paris en ligne au Sénégal tels que 1xbet. Dans ce focus, le journaliste d’APA attirait l’attention sur « l’appât du gain facile qui hypothèque des avenirs et constitue une menace sécuritaire » pour le pays.

« Les finalistes ont été sélectionnés par un jury composé de cinq éminents experts du milieu des médias en Afrique. Ces experts ont sélectionné les meilleurs après un examen et une évaluation approfondie des travaux soumis par les journalistes. Cette année, pour les prix d’excellence 952 candidatures provenant des 16 pays d’Afrique de l’Ouest ont été reçues. Ces candidatures ont été soumises par des journalistes représentant un total de 450 organisations de média de la région ouest-africaine », explique Media Foundation for West Africa dans un communiqué.

Mais il reste encore une dernière marche à franchir pour Abdou Khadir Cissé. Selon les organisateurs, les gagnants seront annoncés lors de la cérémonie de remise des prix prévue le samedi 22 octobre 2022 à Accra, la capitale du Ghana. Des experts des médias, des personnalités et des représentants éminents de certaines des plus grandes organisations sous-régionales et de groupes de la société civile assisteront à l’évènement, assurent-ils.

Air Sénégal va suspendre ses vols vers trois pays

À compter du 30 octobre prochain, les avions de la compagnie nationale sénégalaise ne vont plus s’envoler vers le Bénin, le Gabon et le Cameroun.Pour « manque de rentabilité », Air Sénégal s’apprête à suspendre les trois vols par semaine, au départ de sa base à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), vers le Bénin, le Gabon et  le Cameroun.

Dans un communiqué, publié hier lundi, la compagnie nationale sénégalaise explique sa décision applicable dès le 30 octobre 2022 par les « faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis son lancement en mars 2021 ».

Avec un Airbus A319 de 120 sièges, Air Sénégal ralliait les lundis, jeudis et samedis Cotonou, Libreville puis Douala. Mais la forte concurrence avec des compagnies comme KLM, South African Airways ou encore Air France a poussé la direction d’Air Sénégal, née des cendres de Sénégal Airlines, à jeter l’éponge.

Mondial de foot féminin : le tirage au sort des barrages prévu le 14 octobre

Le Sénégal et le Cameroun, les deux représentants de l’Afrique, seront fixés sur leurs adversaires pour ces barrages qui se dérouleront du 17 au 23 février 2023 en Nouvelle-Zélande.Dix équipes vont se disputer les trois places qualificatives restantes pour la Coupe du monde féminine 2023. Il s’agit du Taipei chinois (appellation de Taïwan à l’international), de la Thaïlande, du Cameroun, du Sénégal, d’Haïti, du Panama, du Chili, du Paraguay, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’une sélection européenne connue ce mardi à l’issue de la dernière journée des qualifications de cette zone.

La Fédération internationale de football association (Fifa) procédera,  le vendredi 14 octobre à 11 heures précises Temps Universel, au tirage au sort des tout premiers barrages de l’histoire du Mondial féminin. Ils se joueront en Aotearoa (Nouvelle-Zélande) entre les 17 et 23 février 2023. Le Sénégal et le Cameroun seront en lice. Lionnes et Lionnes indomptables ont pour objectif d’accompagner les quatre sélections du continent noir déjà qualifiées grâce à leurs performances à la Coupe d’Afrique des nations 2022 : l’Afrique du Sud, le Maroc, la Zambie et le Nigeria.

La prochaine Coupe du monde féminine de football, co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, se tiendra du 20 juillet au 20 août 2023. Les différents groupes de la phase finale seront constitués à Auckland, en Nouvelle-Zélande, le samedi 22 octobre 2022.