Sport en vogue, le teqball se fraye un chemin au Sénégal

Discipline récente, basée sur le football et pratiquée sur une table incurvée, le teqball compte de plus en plus d’adeptes au pays de Sadio Mané.En ce début de janvier, le ciel est souvent maussade à Dakar. Le froid a fini de s’installer. La banlieue de la capitale sénégalaise est enveloppée d’une couche de nuages qui ne laissent pas passer la lumière du soleil.

Pour Mame Cheikh Fam et Souleymane Diagne, il est alors difficile de transpirer abondamment. Dans la grande cour d’une demeure inhabitée, ils se livrent pourtant à une partie de teqball en se renvoyant un ballon aux couleurs blanche et orange au sortir de gestes techniques.

Nous sommes à Sam Notaire, à Guédiawaye, au fief de Jappo Teqball Club. « C’était une maison abandonnée. Après avoir obtenu l’autorisation du propriétaire, nous avons nettoyé et aménagé la cour. On s’y entraîne depuis 2019 du lundi au vendredi de 17 à 19 heures. On se repose uniquement le week-end. Quand on arrive, on s’échauffe, on effectue des exercices physiques puis on pratique le teqball », explique M. Fam, numéro un de la discipline au Sénégal.

Le teqball, du foot sur table, est à la mode. Il a été créé en Hongrie en 2012 par Gábor Borsányi, ancien joueur de football professionnel, et Viktor Huszár, informaticien. C’est aussi un loisir pour nombre de stars du ballon rond en activité ou à la retraite à l’instar du Brésilien Ronaldinho.

« Il se joue sur différentes surfaces comme le sable, l’acrylique ou en intérieur à deux joueurs (simple) ou à quatre (double), indépendamment du sexe », précise sur son site la Fédération internationale de teqball (Fiteq).

« J’étais un joueur de football. J’ai porté les couleurs du Jaraaf de Dakar en cadets et juniors. J’ai évolué dans les navétanes (championnat de quartiers) avec l’Association Sportive et Culturelle Jappo Sam. En novembre 2019, j’ai découvert le teqball à la plage Malibu de Guédiawaye où il y avait un tournoi. Je m’étais inscrit avec un ami et nous l’avons remporté », se souvient Mame Cheikh, âgé de 19 ans.

Depuis lors, il s’est pris de passion pour ce sport qui, associé à « quelques business », lui permet de « subvenir à (ses) besoins ». Cet athlète « ayant arrêté les études en classe de Terminale à cause du football » compte à son palmarès trois titres de champion du Sénégal en 2019, 2020 et 2021 (single, double et double mixte).

« J’ai aussi participé à deux Championnats du monde. Du 8 au 11 décembre 2021, en Pologne, j’ai signé trois victoires en autant de matchs en phase de groupes. Malheureusement, j’ai été éliminé en huitièmes de finale. En Allemagne, du 23 au 27 novembre 2022, j’ai franchi le premier tour avec deux succès et une défaite. Par la suite, je suis sorti vainqueur de mon seizième de finale. Mais je suis tombé en huitièmes », détaille-t-il.

Deux échecs que le droitier justifie par le manque de compétition : « Je ne prends part qu’aux championnats du Sénégal et du monde. Par contre, les joueurs occidentaux jouent régulièrement. Chaque mois, une ville accueille un tour. Ils augmentent ainsi leurs points pour progresser dans le classement mondial. Le fait de ne pas pouvoir y être, faute de visa ou de prise en charge, me pénalise. Face aux meilleurs du monde, j’ai beau me surpasser, leur forme physique et leur expérience font toujours la différence ».

Le dernier classement mondial de la Fiteq, dominé par le Roumain Apor Gyorgydeak (75.654 points cumulés en 20 évènements), place Mame Cheikh Fam à la 16ème place avec 6608 points récoltés en 4 compétitions seulement. Le Sénégalais est le deuxième Africain dans ce ranking derrière le Tunisien Yassine Sahli, 11ème mondial avec 13.962 points pris en 15 tournois. « Mon souhait est de vivre en Europe. En restant ici, ce sera difficile de participer à toutes ces compétitions. L’année passée, l’ASPTT Mulhouse, un club français, a voulu s’attacher mes services. Hélas, je n’avais pas obtenu un visa », fait remarquer le porte-drapeau du Sénégal.

Voyager, la croix et la bannière

Les conditions pour se rendre légalement en Occident sont très strictes de nos jours avec de nouvelles politiques d’octroi de visas. « Je suis maintenant un arbitre international de teqball. En 2020, j’ai subi une formation théorique et pratique sur la plateforme de la Fiteq. Après, j’ai réussi à un examen qui donne droit à un certificat. J’ai été invité pour officier au Championnat du monde en 2021, en Pologne. N’ayant pas eu de visa, je n’ai pas pu y aller », indique Souleymane Diagne, 29 ans, qui souhaite montrer son savoir-faire sur la scène internationale.

« Afin de disposer d’un visa, il faut que le ministre des Sports écrive à son collègue des Affaires étrangères, qui à son tour contacte l’ambassade concernée. Des visas olympiques de 4 ans pour les athlètes sénégalais de haut niveau et les membres des délégations constantes auraient résolu le problème. Sans cela, c’est impossible de planifier quoi que ce soit », déclare Modou Guèye Seck, le Chargé de développement de l’Association sénégalaise de teqball (Asteq).

En outre, il pointe le statut dont jouit ce sport au plan local : « Le 14 janvier 2021, Matar Ba, l’ancien ministre des Sports, nous avait écrit une lettre pour nous féliciter et nous dire qu’il a donné des directives pour qu’un Comité national de promotion du teqball soit mis en place. Ça fait deux ans qu’on attend. Nous avons saisi le nouveau ministre des Sports, Yankhoba Diatara. On aimerait le rencontrer pour lui demander de matérialiser l’engagement de son prédécesseur. À cet effet, nous lui avons adressé un courrier jusque-là resté sans réponse ».

« Un Comité national de promotion, poursuit M. Seck, c’est en quelque sorte une fédération. Mais c’est le ministre de tutelle qui choisit les dirigeants. Il n’y a pas d’élections. Avec ce statut, le teqball sénégalais sera pris en compte dans la planification budgétaire du département des Sports. En attendant, nous essayons de supporter tous les frais pour les compétitions (billets d’avion, hébergement, restauration…) ».

Si ces difficultés sont dépassées, « on peut vivre du teqball. Tout dépend du niveau de performance. Dans une compétition internationale, de l’argent est distribué aux joueurs en fonction de leurs résultats. Une prime est prévue pour chaque tour. Il y a aussi le sponsoring », souligne Mame Cheikh Fam, non sans parler de quelques spécificités de ce sport qui gagne du terrain dans le monde.

« Le teqball, affirme-t-il, allie technicité et physique. Il faut être agile avec le ballon et savoir bien se déplacer.
Les matchs sont constitués de sets à 12 points remportés par le premier joueur qui atteint ce total.
La partie est pliée si l’un des adversaires domine les deux premiers sets. En cas d’égalité, un troisième set les départage. Un maximum de trois touches est permis avant de renvoyer le ballon.
Il est interdit de toucher la balle ou de la renvoyer avec la même partie du corps deux fois de suite. C’était difficile au début, mais j’ai assimilé le règlement et fait d’énormes progrès dans le jeu. Je veux qu’on m’aide pour représenter dignement le Sénégal à l’international ».

« Il y a deux arbitres dans le teqball : le principal et l’assistant. Tout principal peut être assistant et vice versa. C’est le chef des arbitres qui assigne à chacun un rôle. Le principal fait face à la table. L’assistant, qui se met de l’autre côté, doit être assis ou debout. Ce dernier, avec un tableau de bord, note l’évolution du score », ajoute pour sa part M. Diagne.

Au Sénégal, une dynamique porteuse d’espoir est enclenchée. « Il y a 54 clubs de teqball présents dans 11 régions du pays. On continue à recevoir des demandes d’adhésion. Cependant, il faut des tables adaptées et nous n’en avons plus. Celles reçues de la Fiteq ont toutes été distribuées », fait savoir Modou Guèye Seck.

Selon le Chargé de développement du teqball sénégalais, cet engouement découle de « l’organisation de tournois de démonstration lors des matchs de navétanes, à la plage, dans certains lieux publics. C’est comme ça que le teqball a commencé à intéresser beaucoup de monde. Nous voulons qu’il se joue partout au Sénégal à travers les Associations Sportives et Culturelles, et les clubs affiliés à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) ».

Le plan stratégique de l’Asteq, couvrant la période 2022-2026, repose sur trois piliers : le développement du teqball scolaire, du teqball féminin et du para-teqball avec l’inclusion des personnes à mobilité réduite.

Football ivoirien : la FIF accroît l’appui aux clubs

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Idriss Yacine Diallo, a égrainé sa vision pour l’année 2023, à l’occasion d’un échange de vœux du nouvel an avec les acteurs du monde du football, au siège de l’organisation.La rencontre qui a eu lieu ce vendredi 6 janvier 2023, a enregistré la présence de M. Jacques Anouma, président d’honneur de la FIF, l’ex-ministre des Sports René Diby, les vices présidents, les membres du Comité exécutif, les présidents de clubs de Ligue 1, Ligue 2 et D3, les présidents des groupements d’intérêts et des ligues régionales.

Dans une déclaration, M. Malick Tohé, 1er vice-président de la FIF, a révélé un appui aux clubs qui est « passé de 70 à 100 millions Fcfa pour les clubs de Ligue 1 soit une augmentation de 42,8% ; de 20 à 50 millions Fcfa pour les clubs de Ligue 2 (+150%) et de 15 à 30 millions pour la Division 3 (D3, +100%) ».

Cet appui est également passé de 2,5 millions de FCFA à 10 millions de FCFA pour les clubs de football féminin, soit une augmentation de 300%, a-t-il indiqué, faisant observer en outre une « promotion au sein du personnel de la FIF et l’augmentation du traitement salarial des employés ».

Depuis la prise de fonction de M. Yacine Idriss Diallo, il y a un peu plus de huit mois, l’on observe une mutation avec l’augmentation du nombre de clubs de championnat de Ligue 1 et de Ligue 2 qui passe respectivement de 14 à 16 et de 24 à 26, a mentionné M. Malick Tohé, en allusion aux promesses de campagne. 

Pour le président de la FIF, les faits majeurs pour l’année précédente, « c’est le fait qu’avec les clubs, dans un dialogue franc et constructif, après avoir augmenté leurs subventions, les clubs ont accepté la mise en place d’un SMIG », ce qui a permis aux athlètes d’avoir « des revenus garantis chaque mois ».

« Nous avons conçu un projet qui doit permettre au football ivoirien de gravir des échelons, étape par étape; et la première partie a consisté à relancer toutes les compétitions, elle se déroule bien, de la Ligue 1 à la D3 en passant par le football féminin », a-t-il poursuivi.

Il a souligné la relance des compétitions des divisions régionales et des Districts, interrompues depuis 2018. L’objectif étant que le ballon roule partout en Côte d’Ivoire, mais surtout « ramener dans la mesure du possible tous les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 qui jouent à Abidjan, sans y être basés, à les ramener dans leurs régions » pour créer un ancrage avec les populations. 

M. Serge Koutouan, directeur de Cabinet, représentant le ministre des Sports et de l’économie sportive, a déclaré que la Côte d’Ivoire organise la CAN 2023 qui se tiendra en 2024, tout en rappelant que le président de la République souhaite qu’elle soit « la plus belle de l’histoire de cette compétition » africaine. 

« Nous devons tous nous engager pour l’organisation de cette belle compétition, non seulement pour l’organisation, mais nous souhaitons la remporter », a ajouté M. Serge Koutouan, après avoir présenté les vœux du ministre aux acteurs du monde du football ivoirien pour le nouvel an.

L’année 2022 a vu l’élection le 23 avril, à Yamoussoukro, du nouveau président de la FIF, des joutes électorales auxquelles a pris part l’ex-international Didier Drogba. Porté à la tête de l’organisation, M. Yacine Idriss Diallo a pris fonction le 4 mai 2022.

Fidèle à son mot d’ordre de campagne, « Rassembler pour développer », la nouvelle équipe dirigeante conduite par l’homme d’affaires Yacine Diallo, s’est attelée à la redynamisation du football ivoirien et à son rayonnement au plan local et international.

Foot en Algérie : Rayan Aït-Nouri et Houssem Aouar en approche

Le latéral gauche et le milieu offensif, ayant aussi la nationalité française, auraient finalement opté pour les Fennecs.Sortie au premier tour de la Coupe d’Afrique des nations 2021 malgré son statut de tenante du titre et absente du Mondial 2022, l’Algérie veut se donner les moyens de revenir en force. Djamel Belmadi, le sélectionneur national, travaille avec son staff à renforcer son groupe dans tous les secteurs.

L’annonce de Djahid Zefizef, président de la Fédération algérienne de football (Faf), devrait donc lui faire plaisir. « Houssem Aouar (24 ans) nous a donné son accord pour rejoindre la sélection algérienne » a-t-il indiqué sur la radio Chaîne 3 (publique). Il en serait de même pour Rayan Aït-Nouri (21 ans).

Milieu de terrain de l’Olympique Lyonnais (Ligue 1 française), le premier nommé a une fois joué sous les ordres de Didier Deschamps. C’était le 7 octobre 2020 à l’occasion d’un match amical entre la France et l’Ukraine (7-1). Le second, sociétaire de Wolverhampton (Premier League anglaise), a évolué dans les équipes de France des moins de 18, 19 et 20 ans.

Outre ces deux joueurs, M. Zefizef a assuré que des discussions sont en cours avec l’attaquant franco-algérien Amine Gouiri (22 ans), mais « rien n’est encore décidé ».

Pelé en Afrique : quand le roi du foot foulait le sol de ses ancêtres

Edson Arantes do Nascimento, descendant d’esclaves, a chaussé les crampons à maintes reprises sur le continent noir pour ce qu’il fait de mieux : illuminer les terrains par son génie.Deux jours avant que le monde ne bascule dans une nouvelle année, 2022 a emporté avec elle Pelé. Le roi du football va reposer ce mardi au Memorial Necropole Eucumênica, un cimetière vertical aux allures de building à Santos, où le triple champion du monde (1958, 1962 et 1970) a acheté son emplacement au 9ème étage en 2003.

Partout dans le globe, la mémoire de Pelé a été saluée par une myriade de témoignages poignants. En Afrique, le Ghanéen Abedi Ayew dit « Pelé », vainqueur de la Ligue européenne des champions en 1993 avec l’Olympique de Marseille, a pleuré la mort d’un « mentor ».  George Weah, jusque-là seul Africain à remporter le Ballon d’Or France Football, a avoué s’être inspiré du dieu des stades. « Il m’a dit des mots de motivation remarquables lorsque je l’ai rencontré pour la première fois à Monaco. Cela m’a aidé à devenir le meilleur joueur du monde en 1995. Il a guidé de jeunes athlètes comme moi vers la grandeur », a notamment expliqué l’ancien avant-centre du Milan AC et actuel président du Liberia.

Toutes choses qui ont fait dire à Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football (Caf), qu’« il était une source d’inspiration unique pour le continent noir ». L’Ivoirien Didier Drogba a surtout retenu l’« humilité contagieuse » du joueur né le 23 octobre 1940 et son « amour pour le football ». « Ce fut un plaisir de partager cette passion avec toi mon ami », a écrit le Camerounais Roger Milla. Son compatriote Samuel Eto’o a souhaité que « le meilleur (footballeur) de tous les temps repose éternellement en paix ».

Brésilien dont les aïeux ont quitté l’Afrique durant l’esclavage, Pelé a effectué un retour aux sources avec la Seleção. C’est lui qui a ouvert le score lors de la victoire (3-0) en match amical contre l’Algérie à Oran, le 17 juin 1965. Une seconde rencontre, prévue au stade municipal de Belcourt, n’a finalement pas eu lieu à cause d’un coup d’État à Alger.

Du 28 mai au 11 juin 1967, cette fois-ci avec Santos FC, son club de cœur, l’attaquant en avance sur son temps a joué et marqué pour des succès face aux sélections du Sénégal (1-4), de la Côte d’Ivoire (1-2), du Zaïre (actuelle République démocratique du Congo, 1-2), du Gabon (1-4) et du Congo (2-3).

« Le stade de l’Amitié, inauguré en 1963 par le président Léopold Sédar Senghor, a tout doucement supplanté le Parc municipal des sports où toute la crème du football africain des années 50 a évolué. L’actuel stade Demba Diop a déjà reçu d’excellents footballeurs, mais en cette saison 1966-1967, il accueille le plus prestigieux de tous, le roi du football, le magique, l’inégalable Edson Arantes Do Nascimento, plus connu sous le surnom de Pelé. Les amateurs sénégalais lui ont spontanément réservé un accueil on ne peut plus chaleureux », raconte Daour Gaye dans son livre intitulé « L’histoire du football sénégalais. Tome 1 : de l’AOF aux indépendances ».

Neuf des quinze réalisations des Sud-Américains durant cette tournée africaine portent la signature du légendaire numéro 10 : deux triplés contre le Sénégal et le Congo, un doublé face au Zaïre puis un but contre la Côte d’Ivoire. Ce sont « de bonnes équipes, mais elles manquent de préparation technique. Pour juger réellement de la valeur du football africain, il faut que ses représentants aillent jouer à l’extérieur », avait froidement analysé Pelé au sortir de ces duels inoubliables pour quelques privilégiés dans la mesure où la télévision n’existait pas encore dans ces pays.

« À Dakar, malgré le prix trop élevé des billets (2000, 1500, 1000 et 500 F CFA), ils étaient 10.000 supporters, 25.000 à Abidjan, plus de 60.000 à Kinshasa », relatait le journaliste tunisien Mahjoub Faouzi dans le mensuel français Miroir du football, N°92 de juillet-août 1967.

Le président Mobutu Sese Seko avait accordé un après-midi aux fonctionnaires de son pays pour leur permettre de se rendre au stade Tata-Raphaël où se jouait la partie. « Pelé était considéré comme un enfant du continent africain.
De son époque date ce penchant des Africains pour le Brésil. En Coupe du monde, on continue encore de supporter les Auriverde », a souligné le journaliste sénégalais Mamadou Koumé.

Également bien connu dans la presse sportive africaine, Mamadou Kassé a estimé que l’illustre défunt a redoré l’image du Noir dans l’histoire : « Pelé a su, dans son domaine qu’est le football, apporter sa précieuse pierre au rendez-vous de l’universel, démontrant ainsi la capacité de résistance et de résilience de l’homme noir face à toutes les adversités. S’il y a quelqu’un qui a fortement contribué à la reconnaissance de l’homme noir et établi un grand pont pour une humanité positive et constructive, c’est bien lui ».

Auteur de 1281 buts dont 6 quintuplés, 30 quadruplés et 92 triplés en 1363 matchs disputés en 21 ans de carrière, Pelé a de son vivant pris conscience que son talent a participé à briser les chaînes du racisme. « Il y a eu, a-t-il détaillé, deux moments forts. Lors du Mondial 1958, quand le roi de Suède est descendu sur le terrain. Pour la première fois de l’histoire, il a été pris en photo serrant la main d’un homme noir. Le second évènement, c’est quand la reine Elisabeth II m’a décerné le titre de chevalier commandeur de l’Empire britannique. Là aussi, c’était un énorme symbole ».

Deux ans après son périple en Afrique, la formation de Santos FC s’est rendue au Nigeria. Nous sommes en fin janvier 1969 et le pays est empêtré dans une guerre civile. Selon la légende, les belligérants ont dû s’entendre sur un cessez-le-feu de 48 heures pour permettre la tenue de deux matchs remportés par les Santistas, l’un contre la sélection nigériane et l’autre face à une équipe locale, Benin City, proche du Biafra.

En 1976, Pelé, désormais sous les couleurs du Cosmos de New York (États-Unis), doit prendre part à Lagos à une rencontre amicale et assister à l’inauguration d’écoles de football. Mais le général Murtala Mohammed, au pouvoir au Nigeria, est assassiné le 13 février par des hommes armés alors que le natif de Três Corações et ses coéquipiers sont déjà arrivés. Le meilleur joueur du 20ème siècle, d’après la Fédération internationale de football association (Fifa), s’est alors réfugié à l’ambassade du Brésil. Il y a patienté trois jours, avant de s’enfuir en se déguisant en pilote de ligne.

Malgré cette mésaventure, il a remis les pieds au Nigeria en 1978 dans le cadre d’une tournée de Fluminense, un autre club brésilien. Pelé a été invité pour donner le coup d’envoi d’un match contre un club local. Cependant, une rumeur l’a voulu sur la pelouse, comme acteur du jeu. Par peur de débordements, la police nigériane a réussi à convaincre le roi d’enfiler pour 45 minutes le maillot de la formation de Rio de Janeiro.

Retraité, Edson Arantes do Nascimento a plusieurs fois retrouvé son Afrique. À la mort de Nelson Mandela, avec qui il s’était lié d’amitié, il avait twitté ceci : « Il était mon héros, mon ami, mon compagnon dans la lutte en faveur de la cause du peuple et pour la paix dans le monde ».

Pelé n’est plus, le football perd son roi

Edson Arantes do Nascimento de son vrai nom, la première superstar du sport roi, a tiré sa révérence à l’âge de 82 ans à l’hôpital Albert-Einstein de São Paulo, dans son Brésil natal.Ces derniers mois, les allers-retours de Pelé dans cette structure de santé étaient plus rapprochés. La durée des hospitalisations plus longue depuis le diagnostic d’un cancer du côlon en septembre 2021.

Les bulletins médicaux de la légende, un vrai feuilleton, constituaient une source d’anxiété dans le monde du football. Ce jeudi 29 décembre, la nouvelle tant redoutée est tombée : le roi Pelé est mort, « paisiblement » selon son entourage.

De l’hémisphère Nord à l’hémisphère Sud, une pluie d’hommages s’est alors abattue pour saluer la carrière majuscule d’un joueur qui a révolutionné son sport. « Avant Pelé, 10 était juste un numéro. J’ai lu cette phrase quelque part, à un moment donné de ma vie. Mais cette belle phrase est incomplète. Je dirais qu’avant Pelé, le football était juste un sport. Pelé a transformé le football en art, en divertissement. Pelé a tout changé. Il a donné une voix aux pauvres, aux Noirs et surtout au Brésil. Il est parti, mais sa magie restera », a affirmé Neymar, l’un des nombreux héritiers annoncés du triple champion du monde.

Talent précoce, Pelé a effectué ses débuts professionnels à 16 ans au Santos FC, célèbre club de l’État de São Paulo. Un an plus tard, à la Coupe du monde 1958 organisée par la Suède, le natif de Três Corações (Trois Cœurs, en français) signe un doublé contre le pays hôte pour la der. Ce jour-là, à l’occasion de la première finale diffusée en direct à la télévision, il entre dans la légende en devenant le plus jeune joueur à avoir remporté le titre suprême. Plus de soixante ans après, ce record tient toujours.

Pelé est « une inspiration pour tant de millions de personnes, une référence d’hier, d’aujourd’hui, de toujours. L’affection qu’il a toujours manifestée à mon égard était réciproque dans tous les moments que nous avons partagés, même à distance. Il ne sera jamais oublié et son souvenir restera à jamais gravé dans la mémoire de chacun d’entre nous, amoureux du football », a témoigné Cristiano Ronaldo.

Son illustre homonyme brésilien ne dit pas le contraire : « Quel privilège de vous succéder, mon ami. Votre talent est une école par laquelle tout joueur devrait passer. Votre héritage transcende les générations. Et c’est ainsi qu’il continuera à vivre. Aujourd’hui et toujours, nous vous célébrerons ».

Au Mondial 1962, Pelé a mûri. Il veut davantage marquer de son empreinte la plus belle des compétitions. Dès le premier match, face au Mexique, il marque un but fantastique pour participer à la victoire de la Seleção (2-0). Au deuxième, contre la Tchécoslovaquie (0-0), il est victime d’une déchirure des adducteurs de la jambe gauche. Son tournoi est terminé, mais les Auriverde conservent le trophée.

« Le football a perdu le plus grand de son histoire aujourd’hui – et j’ai perdu un ami unique. Le football sera à vous pour toujours », a estimé l’ancien libéro allemand Franz Beckenbauer, partenaire de Pelé au Cosmos de New York (États-Unis) au crépuscule de leurs carrières respectives.

En 1970, lors de la première Coupe du monde retransmise en couleur, le fils de Dona Celeste, centenaire en novembre dernier, monte encore sur la plus haute marche du podium. Sa détente verticale en finale contre l’Italie, sur l’ouverture du score de la tête, est une pure merveille. Jusqu’à présent, Pelé est le seul footballeur à gagner trois fois le tournoi quadriennal.

« Le jeu. Le roi. L’éternité. O jogo. O rei. A eternidade ». En trois mots, en français puis en portugais, le président Emmanuel Macron a magnifié la grandeur de celui qui, selon la Fédération internationale de football association (Fifa), a inscrit tout au long de ses 21 ans de carrière 1281 buts dont 92 triplés et 30 quadruplés en 1363 matchs.

« Je ne l’ai pas vu jouer. Je n’ai pas eu cette chance, mais on m’a toujours appris et dit qu’il était le roi du football », a écrit l’Espagnol Rafael Nadal, tennisman de renom au palmarès long comme le bras.

Ce privilège, Lula Da Silva l’a eu. « J’ai vu Pelé jouer. Jouer, non. J’ai vu Pelé donner un spectacle. Quand il recevait le ballon, il faisait toujours quelque chose de spécial qui se terminait souvent par un but », a notamment raconté l’actuel président du Brésil dans un thread (série de messages) sur Twitter.

Le meilleur de tous les temps ?

Le football est certes un sport collectif, mais le génie des individualités fait aussi son charme. De tout temps, et tant mieux, des discussions passionnées autour du meilleur joueur de l’histoire du jeu ont eu lieu.

Rapide, physique et technique, Pelé, surnommé ainsi durant l’enfance par ses camarades de classe en raison de sa difficulté à prononcer correctement le nom du gardien de Vasco de Gama de l’époque, Bile, devenu Pile, a été élu en 2000 par la Fifa meilleur joueur du 20ème siècle. L’athlète de ces cent ans d’après le Comité International Olympique (CIO).

Avec beaucoup d’humour face à une caméra, le coéquipier de Garrincha, le dribbleur fou, a lui-même alimenté le débat : « Un joueur comme Pelé, vous n’en verrez plus jamais. Parce que ma mère et mon père ont arrêté les machines. L’usine est fermée maintenant ! D’autres peuvent arriver, aussi bons ou même meilleurs. Mais comme Pelé, c’est fini. Mes parents ont fermé l’usine ».

En cette période de deuil, Hervé Mathoux, célèbre journaliste sportif français, ne veut surtout pas comparer, mais reconnaît néanmoins que « Pelé a parfois raté des gestes que d’autres ont ensuite réussi. Mais il a été le premier à les imaginer, à oser les tenter alors que personne n’y avait même songé ».

Kylian Mbappé, bien parti pour battre tous les records et dont la relation avec le défunt était si particulière, a assuré que l’héritage du « roi du football ne sera jamais oublié ». Car, a ajouté son devancier en équipe nationale de France, Michel Platini, « Pelé était tout le football ».

Un jeu auquel le personnage qui fut ministre des Sports du Brésil dans les années 1990 aimerait pratiquer « un jour au ciel » avec Diego Maradona, mort le 25 novembre 2020. Edson Arantes do Nascimento, à qui France Football a décerné un Ballon d’Or d’honneur en 2014, devrait être enterré le mardi 3 janvier prochain. Soit au lendemain d’une veillée funèbre au pays du « futebol » dont l’aura de son roi est somme toute éternelle.

CHAN Algérie-2023: La participation du Maroc à une seule condition!

Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a indiqué lors de la réunion du Comité directeur de l’instance, tenue ce mardi, que le Maroc prendra part au Championnat d’Afrique des Nations Algérie-2023, à condition que le vol soit direct entre Rabat et Constantine, ville hôte des matchs du Maroc.Le prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) se tiendra en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023. Le Maroc sera représenté par l’équipe nationale des moins de 23 ans.

Une décision confirmée par le patron du football marocain, ce mardi 27 décembre, lors de la réunion du Comité directeur de l’instance dirigeante du foot vert et rouge.

Cependant, Lekjaa a expliqué que la FRMF a envoyé une correspondance à la Confédération africaine de football (CAF) pour que cette dernière fasse respecter le cahier des charges de la compétition, notamment l’aspect concernant l’accueil des équipes participantes.

Le Comité directeur de la FRMF a exigé que l’équipe nationale des moins de 23 ans se rende à Constantine, ville hôte des matchs du Maroc via un vol direct de Rabat à bord d’un avion de Royal Air Maroc (RAM), transporteur officiel des équipes nationales. Dans le cas contraire, l’équipe nationale ne prendra pas part à la compétition.

Pour rappel, la présidence algérienne avait décrété en septembre 2021 la fermeture « immédiate » de l’espace aérien algérien « à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu’aux aéronefs qui portent un numéro d’immatriculation marocain ». Cette décision est intervenue après l’annonce le 24 août 2021 par l’Algérie de la rupture de façon unilatérale de ses relations diplomatiques avec le Maroc.

Rétro sports : le Maroc boucle merveilleusement la belle année de l’Afrique

Du sacre historique du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations de football à la qualification inédite du Maroc en demies du Mondial au Qatar en passant par les deux finales en tournois du Grand Chelem de tennis de la Tunisienne Ons Jabeur, revisitez les faits saillants du sport africain en 2022.Souvent cité parmi les favoris de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de foot, le Sénégal lorgnait le titre continental depuis 1965. Au soir du 6 février, la cour assidue des Lions, opposés aux Pharaons en finale de l’épreuve, a enfin été couronnée de succès.

Mais que ce fut tendu ! Sadio Mané a manqué un penalty, tiré en force et à mi-hauteur, dès la 7ème minute. L’Égypte, n’ayant clairement pas la meilleure équipe de son glorieux passé, a cru arracher une 8ème étoile au moment d’entamer les tirs au but. Une séance fatidique qui lui a souri contre la Côte d’Ivoire en huitièmes et face au Cameroun en demi-finales.

Le raté de Bouna Sarr devant l’impressionnant gardien Mohamed Abou Gabal dit « Gabaski » a été effacé par l’arrêt d’Édouard Mendy sur la tentative de Mohanad Mostafa Lasheen. Quand le portier sénégalais a auparavant été battu sur la frappe de Mohamed Abdelmonem, son poteau l’a miraculeusement sauvé. Mané, en position de 5ème tireur du Sénégal, a converti la balle de match pour installer son pays sur le toit de l’Afrique.

Dans cette Can, disputée en milieu de saison, huit personnes dont un enfant et deux femmes, sont mortes le 24 janvier lors d’une bousculade à l’entrée du stade Olembé de Yaoundé, en marge du huitième de finale entre le Cameroun et les Comores. Une cinquantaine de blessés ont également été dénombrés.

Chez les dames, l’Afrique du Sud brise aussi la malédiction

Après cinq finales perdues (1995, 2000, 2008, 2012, 2018), les Banyana Banyana ont remporté pour la première fois de leur histoire la Coupe d’Afrique féminine des nations de football en venant à bout du pays hôte, le Maroc, sur le score de 2 à 1.

Un doublé de l’attaquante Hildah Magaia (63′ et 71′) a suffi au bonheur de l’Afrique du Sud dans le stade du Prince Moulay Abdellah de Rabat rempli comme un œuf (45.000 spectateurs). Côté marocain, Rosella Ayane a réduit l’écart à la 80ème minute.

Outre les finalistes, la Zambie et le Nigeria défendront les chances du continent au Mondial qui se tiendra en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août 2023. De plus, le Sénégal a disposé de la Tunisie (0-0, TAB 4-2) et composté son ticket pour les barrages programmés en Océanie du 17 au 23 février 2023. Les Lionnespeuvent donc s’adjuger l’une des trois dernières places en jeu.

Sadio Mané, un peu plus dans la légende

Le 17 octobre, l’international sénégalais s’est classé 2ème au Ballon d’Or France Football, derrière Karim Benzema. Seul George Weah, vainqueur du célèbre trophée individuel en 1995, fait mieux en Afrique.

Pour obtenir ce rang de choix, Sadio Mané a également remporté avec Liverpool la Coupe d’Angleterre et la Coupe de la Ligue, terminé 2ème de la Premier League et finaliste de la Ligue européenne des champions. Dans ces compétitions, il a inscrit 23 buts en faveur desReds.

Au Théâtre du Châtelet, à Paris (France), où s’est tenue cette cérémonie du Ballon d’Or, le joueur formé à l’Académie Génération Foot, à la périphérie de Dakar, est monté sur l’estrade afin de recevoir le tout premier Prix Socrates pour son engagement dans «des projets sociétaux et caritatifs ».

Dans son village natal de Bambaly, situé dans le Sud du Sénégal, l’actuel sociétaire du Bayern Munich a construit sur fonds propres un hôpital, un lycée et une mosquée. Avec ses partenaires, Mané a aussi doté la localité, qu’il a placée sur la carte du monde, d’une station-service et d’une antenne 4G.

La Can 2025 retirée à la Guinée

En 2014, la Confédération africaine de football (Caf) avait attribué l’organisation de la Can 2025 à la Guinée. Huit ans plus tard, l’instance présidée par le Sud-Africain Patrice Motsepe s’est rendue à l’évidence : « en l’état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ou prêts », a déclaré, fin septembre, le successeur du Malgache Ahmad Ahmad. Pas une surprise aux yeux des observateurs dans la mesure où presque rien n’a bougé dans un pays dirigé par une junte après le coup d’État contre Alpha Condé en septembre 2021.

Un appel à candidatures a été lancé par la Caf pour trouver un nouveau pays hôte. L’Algérie est officiellement candidate, tandis que l’Afrique du Sud, le Maroc, la Zambie ou encore le Nigeria et le Bénin, dans le cadre d’une co-organisation, sont aussi intéressés selon la presse spécialisée. En tout cas, l’annonce du remplaçant de la Guinée est prévue le 10 février 2023.

Mondial 2022 : le Maroc écrit l’histoire

C’est la sensation de cette fin d’année civile. Les Lions de l’Atlas, pas censés jouer les premiers rôles au Qatar, ont dominé leur groupe au premier tour avec un nul contre la Croatie (0-0) et deux victoires contre la Belgique (0-2)  puis le Canada (1-2). En phase à élimination directe, le Maroc s’est défait de l’Espagne (0-0, TAB 3-0), du Portugal (1-0), avant de courber l’échine devant la France (2-0) et la Croatie (2-1) en match de classement.

Vous l’aurez compris, les soldats du sélectionneur Walid Regragui sont tombés les armes à la main en demi-finales. Jamais une formation du continent noir n’avait atteint ce niveau de la compétition. Le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) avaient échoué au palier d’en dessous respectivement contre l’Angleterre, la Turquie et l’Uruguay. 

Conséquence : les Lions de l’Atlas bondissent dans le classement de la Fédération internationale de football association (Fifa), publié jeudi dernier, en passant de la 22ème à la 11ème place. Au plan africain, ils doublent le Sénégal, qui était en tête du peloton africain depuis novembre 2018. 

À Doha, les champions d’Afrique en titre se sont aussi hissés au second tour. Cependant, sans Sadio Mané, forfait en raison d’une blessure au péroné en club, le capitaine Kalidou Koulibaly et ses partenaires ont coulé face aux Three Lions anglais en huitièmes de finale (3-0).

Les Camerounais, Tunisiens et Ghanéens ont fait leurs valises au terme du premier tour. Toutefois, ils ont vaincu le Brésil, la France (1-0) et la Corée du Sud (2-3). C’est la seule et unique fois dans l’histoire que les cinq représentants de l’Afrique à un Mondial remportent tous au moins un match dans le tournoi.

Ons Jabeur, à jamais la première

Dans le circuit professionnel de tennis depuis 2010, la joueuse tunisienne a disputé cette année deux finales de Grand Chelem. Du jamais vu pour une Africaine ! Le 9 juillet, Ons Jabeur a perdu à Wimbledon face à la Kazakhe Elena Rybakina en trois sets (3-6, 6-2, 6-2).

Deux mois plus tard, la native de Ksar Hellal, à l’Est de la Tunisie, a récidivé à l’US Open. Cette fois-ci, c’est la Polonaise Iga Swiatek qui a fait mordre la poussière en deux manches (6-2, 7-6) à l’athlète de 28 ans très tôt initiée au tennis par sa mère.

Malgré ces deux revers, Ons Jabeur occupe actuellement la 2èmeplace du classement WTA (Association des joueuses de tennis) avec 5055 points cumulés. Elle compte remettre l’ouvrage sur le métier si l’on s’en tient à l’une de ses déclarations : « J’ai mis du temps à gagner mon premier titre WTA, alors je pense qu’il m’en faudra aussi pour gagner un Majeur. Le plus important est de tirer les enseignements des finales perdues. Je ne vais pas abandonner. Je suis persuadée que je jouerai d’autres finales et je sais que je ferai mieux ».

Athlétisme : les Kényans, rois du marathon

Ils ont trusté les titres à l’occasion des six dates phares du calendrier mondial. Une performance exceptionnelle ! Le 6 mars, à Tokyo (Japon), Eliud Kipchoge a franchi la ligne d’arrivée en 2h02’40 ». À Boston, aux États-Unis, le 18 avril, Evans Chebet l’a fait en 2h06’51 ». Eliud Kipchoge, encore lui, avec un chrono de 2h01’09 », a gagné le marathon tenu le 25 septembre à Berlin, en Allemagne.

Amos Kipruto a dominé celui de Londres (Angleterre), 2 octobre, en parcourant le trajet en 2h04’39 ». Sept jours après, un autre Kipruto, nommé Benson, s’est imposé à Chicago avec un temps de 2h04’24 ». Evans Chebet s’est offert un doublé le 6 novembre, à New York, en 2h08’41 ».

Lors des 18èmes Mondiaux d’athlétisme, ayant eu lieu du 15 au 24 juillet à Eugene, aux États-Unis, l’Afrique a décroché 28 médailles (9 en or, 12 en argent et 7 en bronze). Avec un total de dix breloques, l’Éthiopie a talonné le pays de l’oncle Sam au classement final des nations. Le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, le Maroc, l’Algérie et le Burkina Faso ont aussi rapporté des médailles au continent noir.

Dans ces championnats, Tobi Amusan a frappé fort en établissant un nouveau record du monde du 100 mètres haies. En demi-finales, la Nigériane a signé un chrono de 12’12 ». Elle a amélioré sa marque en finale (12’06 »), mais il n’y a pas eu d’homologation à cause d’un vent dans le dos trop favorable (2,5 mètres par seconde). Le précédent record du monde était détenu par l’Américaine Kendra Harrison, qui avait couru en 2016 un 100 mètres haies en 12’20 ».

Au cours des marathons féminin et masculin, les Éthiopiens Goytom Gebrelase (2h18’11 ») et Tarmirat Tola (2h05’36 ») ont dicté leur loi et réalisé de nouveaux records des championnats du monde d’athlétisme.

Cyclisme : le Tour du Faso annulé

La 34ème édition de la course n’a pu se tenir du 11 au 20 novembre. Depuis la création du Tour du Faso en 1987, c’est la troisième fois que cela arrive. Si en 2014 et 2020, Ebola et le coronavirus ont été invoqués par les organisateurs, l’explication est tout autre cette année.

En effet, c’est en raison de la situation sécuritaire précaire dans le pays avec les activités de mouvements jihadistes que la Fédération burkinabè de Cyclisme a annulé l’évènement. Le coureur allemand Daniel Bichlmann a été le plus rapide en 2021 devant le Marocain Oussama Khafi et le Burkinabè Souleymane Koné.

Handball  féminin : l’Angola confirme sa suprématie

Les Perles ont une nouvelle fois brillé sur la scène continentale. Elles ont mis la main sur la Coupe d’Afrique féminine des nations de handball pour la 15ème fois depuis 1989. Le 12ème triomphe sur les 13 dernières éditions de l’Angola, confronté au Cameroun en finale (29-19), a eu comme cadre la Dakar Arena de Diamniadio, au Sénégal.

À domicile, les Lionnes sont passées tout près de l’exploit en demi-finales face aux futures championnes d’Afrique (21-24, après prolongations). Sonnées, les coéquipières de l’étincelante demi-centre Soukeina Sagna n’ont pas su se remobiliser contre le Congo (défaite 20-19) lors du match pour la 3ème place. Peu importe, toutes les sélections du dernier carré seront au Mondial 2023 que vont abriter le Danemark, la Norvège et la Suède.

Chronique: Bleue, Rouge, Blanche: Quelle était la couleur de la finale de la Coupe du monde ?

Les approximations d’Emmanuel Macron, les propos racistes de médias français contre « la racaille marocaine », après l’exploit du Maroc, et ceux d’Argentins contre les Noirs de l’équipe de France, oubliant que Maradona serait descendant d’un esclave africain, révoltent l’écrivain et journaliste algérien Chawki Amari. Sarcastique.Du mat, de l’or, de l’ocre du désert et du vert dollar, des foules en couleur et des confrontations dans une ambiance bon enfant mais pas trop, l’origine et la couleur des joueurs ainsi que leur représentation dans les équipes de football ayant encore joué dans ce qui n’est pourtant qu’un jeu, le football. Une chronique du jour à et l’écrivain algérien Chawki Amari.

32 équipes arc-en-ciel du monde entier, deux finalistes, l’Albiceleste, l’Argentine, en bleu (très clair) et blanc avec un soleil au milieu, les Tricolores, la France, en bleu (foncé), blanc et presque pas de rouge, jugé trop sanguin, mais avec un coq, le mâle de la poule. Cela pour les couleurs officielles en poule finale, mais pour l’officieux, l’Argentine est la seule équipe d’Amérique du Sud avec l’Uruguay à ne pas avoir incorporé de Noirs, encore moins d’Amérindiens, contrairement aux équipes sud-américaines, brésilienne ou équatorienne, ou d’Amérique centrale, Costa Rica ou Mexique. De son côté, la France s’est éclaircie depuis les blacks-blancs-beurs victorieux du Brésil en 1998 et a ensuite gagné une autre coupe du monde en 2018. Deux trophées chacun, Argentine et France, qui va accrocher sa troisième étoile à son maillot si clair sous un ciel qui compte des milliards d’étoiles ? Les deux équipes sont gonflées à bloc, avec deux continents derrière, Amérique et Europe, deux hémisphères, c’est l’été en Argentine, l’hiver en France, comme au Qatar où il faisait pourtant très chaud, ce qui n’a rien à voir avec « la Conquête du Désert », cette campagne militaire argentine qui consista entre 1878 et 1885 en l’éradication des populations indigènes du sud du pays pour s’approprier les régions de la Pampa et la Patagonie aux mains des Mapuches, qui entraîna par dommages collatéraux de nombreuses pertes chez les Afro-Argentins.

Pour la France, ex-puissance coloniale, Zidane et Benzema, les deux franco-algériens officiellement invités pour la finale de la coupe du Monde à Doha ne se sont pas déplacés, et le second, officiellement sélectionné en équipe nationale, aurait dû reprendre la partie dès les huitièmes de finale ou au moins les quarts, mais n’a pas joué, surtout pas la finale dont il rêvait. En fait, il n’y a pas un seul franco-algérien dans l’équipe des Bleus, bien un Guendouzi mais Franco-marocain, et un Benzema qui était là mais pas là sans communication très claire de la part de son entraîneur. Pour le reste et contrairement aux Argentins, un peu de tout, des Hernandez, des K comme Kimbempe, Konaté et Koundé, Un Camavinga, un Tchouaméni, un Mandanda et un Fofana, un Upamecano dont le métier est bien celui de footballeur, un Dembelé, un Nkunku et un Griezmann blond mais espagnol. Pas d’Algérie ? Si, un peu, par le sang du petit prodige Mbappé, de mère algérienne et de père camerounais, français de naissance mais pas de souche, qui a marqué trois buts en finale, un record, mais a perdu la coupe. Pourquoi ?

Pour l’Argentine, s’il y a bien des Almada ou Medina d’une lointaine ascendance arabe, le reste est blanc, descendants de colons d’origine européenne alors que les Noirs formaient près de la moitié de la population d’Argentine en 1778 avant qu’un génocide ne les réduise à 30% en 1816, suivi par plusieurs décennies de blanchissement et des épidémies de fièvre jaune de 1852 à 1871 qui vont décimer ceux qui ont survécu aux terribles guerres d’indépendance, laissés pour compte sans soins dans leurs quartiers, évidemment noirs, d’où d’ailleurs le Tango qui fait la fierté des Argentins est sorti, d’origine purement africaine. La même fièvre qui a étrangement touché des joueurs de l’équipe de France à l’approche de la finale de la Coupe du Monde 2022, mais pour Buenos Aires, qui fut un port pour la vente d’esclaves africains pendant la colonisation espagnole, c’est un peu différent, il n’y a plus aujourd’hui que 0,5% de Noirs dans la population même si 20.000 y ont transité jusqu’à 1861, année de l’abolition de l’esclavage selon les chercheurs, à peu près le même nombre d’immigrés qui ont construit les infrastructures de la coupe du monde au Qatar .

La confrontation est donc particulière entre les champions d’Amérique du Sud et ceux d’Europe, et la parole est dite, pour la finale de la Coupe du Monde 2022 des jeunes supporters argentins présents au Qatar entonnent un chant raciste devenu juste avant une tendance sur leurs réseaux sociaux, « Écoutez bien, faites-le savoir, ils jouent en France, mais sont tous d’Angola », repris au début du tournoi par le commentateur sportif star Juan Pablo Varsky qui dresse la liste des joueurs d’origine africaine en France sur son compte Twitter. Pourquoi l’Angola ? On ne sait pas mais ce ne sont pas uniquement les faits qui posent problème, les commentaires ont été à la hauteur, comme ceux de la chaîne CNews au lendemain de la fête en France de la victoire du Maroc, sans heurts majeurs, où l’on entend des mots très loin du contexte comme « racailles et délinquants d’origine marocaine », « reconquête », « drapeaux arabo-musulmans », « revanche coloniale », « remplacement populationnel », « guerre civile à bas bruit » et « intifada », se demandant pourquoi il y avait des drapeaux algériens et tunisiens sur les Champs-Elysées tout en comparant les supporters arabes aux nazis. Tout ça pour du football ?

Retour à l’an 2000

Critiquée pour sa dominance noire, y compris par le très grand philosophe blanc Finkelkraut, pas français de souche mais qui ricane en 2005 sur l’équipe « black-black-black » qui a remplacé la black-blanc-beur, emboîtant le pas à Le Pen, le père, qui avait dit la même chose en 1996, les Bleus continuent leur chemin alors que la couleur ou l’origine, le teint ou la double nationalité créent encore des malaises, d’où l’audit en 2010 de la Fédération de France de football et les propos clandestinement enregistrés par l’un des participants qui seront publiés par Mediapart en 2011 où l’on entend explicitement des annonces d’objectifs de contrôle et de limitation du nombre de joueurs binationaux d’origine maghrébine et africaine tout autant que des considérations peu sportives sur la surreprésentation des Blacks et leur jeu plus physique que cérébral. À l’issue du scandale révélé, tous les participants sont maintenus à leurs postes à l’exception de celui qui a enregistré la conversation, Mohammed Belkacemi, sanctionné.  Les Maghrébins sont out mais les Noirs africains qui auraient la force sans l’intelligence sont plus ou moins maintenus même si en 1998, la France avait gagné la Coupe du monde par trois à zéro contre le mythique Brésil multicolore avec deux buts en finale d’un franco-algérien, Zidane, sans Laurent Blanc, alors joueur mais suspendu, et qui va prendre la direction de l’équipe en tant qu’entraîneur. Ce melting-pot black-blanc-beur ne durera pas, en 2010 la France est éliminée et l’Espagne gagne sa première coupe du monde, Laurent Blanc avouant plus tard que les Espagnols lui avaient dit que « nous, on n’a pas de problème, des blacks, on n’en a pas. » Succédant à Blanc qui quitte la sélection suite à l’échec à l’Euro 2012, Didier Deschamps promet de blanchir l’équipe, ce qu’il fait en 2014, annonçant la composition en Noir et blanc sans zones grises, Benzema est bien là mais pas Samir Nasri, pourtant sacré champion d’Angleterre quelques jours plus tôt, dans la confusion entre race, religion et appartenance, la France est éliminée en quart de finale par l’Allemagne emmenée par Boateng, un Noir binational allemand et ghanéen au pays des Aryens qui finira par remporter le trophée. Pour la Coupe du monde suivante en 2018, pas un seul Français d’origine maghrébine mais des Noirs, et tout va mieux, la France gagne la Coupe du monde avec sur les 23 joueurs, 15 d’origine africaine, ce qui fait rire les détracteurs européens de la France, « l’Afrique gagne sa première coupe du monde. » En 2022, toujours pas de Maghrébins en dehors de Benzema qui n’a pas joué un match, victime de l’hostilité d’un groupe au sein de l’équipe, « Allah contre Jésus », Jésus étant ici Giroud, résume un cadre de l’équipe de France cité par le journaliste franco-espagnol Romain Molina. La France aurait-elle gagné avec Benzema ? Pas sûr, mais la France perd en finale contre l’Albiceleste après une série de rencontres assez molles et pas mal de réussite, Benzema ne sera au fond jamais pardonné pour une sextape comme les autres mais sans clémence, détesté par le sélectionné Hernandez qui a pourtant tabassé sa femme et a été condamné, repoussé par le gardien Lloris et Griezman, ce dernier qui avait déclaré que « dans la vie de tous les jours, c’est vrai que je me sens plus espagnol que français» et qu’il se « sentait mieux à Madrid qu’en France », ce qui ne lui a valu aucun reproche de la part des champions de l’identité française, farouches thuriféraires des binationaux. Pour les Argentins qui s’en sont pris à Mbappé le Noir et à l’équipe des tirailleurs africains de France, la couleur est le problème, même si Diego Armando Maradona lui-même aurait des origines africaines selon le chercheur en génétique Guillermo Collado Macdur qui affirme que l’idole du football argentin serait le descendant direct de Luiz Maradona, un esclave de la province de San Juan ayant obtenu sa liberté après sa participation aux guerres d’indépendance. Résultat, l’Argentine gagne aux penalties mais qui est plus blanc que blanc ?

La noirceur du fond noir

« Nous affrontons la République de France et le continent africain », soulignait déjà la veille de la dernière finale en 2018 Igor Stimac, ex-international croate dont le pays se fait éliminer 4 ans plus tard au Qatar en quarts de finale par l’Argentine, présentant sur sa page Facebook 13 joueurs de l’équipe de France avec des drapeaux de pays africains pour bien annoncer la couleur, presque un siècle après la première Coupe du monde qui s’est déroulée en Uruguay, pays qui a battu l’Argentine en finale. Mais nous sommes en 2022, balle au centre et voyage au centre de la Terre, le ballon officiel avec du blanc, du bleu et du rouge, un petit peu de noir pour le logo Adidas aux trois bandes repeint pour l’occasion, roule sur fond vert mais c’est au fond la victoire du Qatar, sur fond de corruption au sein des instances dirigeantes de l’UE qui gagne le défi de l’organisation, premier pays arabe à abriter la compétition. La fin couronne le malaise, une abbaya noire, plus exactement un bish porté par la famille royale qatarie et les hauts dignitaires, est remise par l’Émir en chef au maestro Messi même si tout le reste est en or, et nombreux en France s’indignent de voir le Roi Lionel ainsi drapé, oubliant que c’est le même Qatar qui habille le PSG parisien avec ses couleurs, pays qu’au fond, les Maghrébins n’aiment pas beaucoup, ayant financé la destruction de la Libye par les forces armées françaises et anglaises. Un détail dans le général, les commentateurs de BFMTV qualifient cette même abbaya, évidemment noire, simple marque de respect autant que de communication de la part des officiels qataris, « d’oripeaux locaux » et de « peignoir », racisme vestimentaire assumé qui n’a eu aucun mot sur le kilt écossais, l’étrange short tyrolien ou le jean déchiré américain, en gros cette même franchouillardise à la parole de fer annonçant vouloir boycotter la Coupe du monde mais qui ne l’a finalement fait qu’après que la France eut perdu la finale. De l’autre côté de l’Occident blanc, après son geste obscène après la finale devant les 20 millions de téléspectateurs de TF1, record d’audience pour la chaîne, de retour à Buenos Aires le gardien argentin Martinez, un Espagnol d’origine, brandissait une poupée à l’effigie de Mbappé, l’homme qui lui a marqué 4 buts. Parce qu’il est noir, français, camerounais ou algérien ? A voir, peut-être simplement parce qu’il est le meilleur buteur, accessoirement le meilleur joueur de l’équipe des Bleus, même s’il est noir.

Et pourtant, il tourne

L’Argentine a un problème avec les Noirs, la France avec les Arabes, notamment binationaux, et passé inaperçue, l’erreur du Président Macron juste avant le lancement de la finale, avait scellé le sort des enfants de double culture, annonçant en direct que « 67 millions de Français, en plus des binationaux, soutiennent les Bleus », alors que les binationaux sont déjà comptabilisés dans les 67 millions que compte la France. Malentendu, sous-entendu, calculette défectueuse ou approximation ? Macron aura vainement tenté de consoler Mbappé qui lui ne s’est pas donné la peine de consoler son Président, et l’Argentine, pays d’immigrants européens, a encore un problème avec ses autochtones les Amérindiens, et ses descendants d’esclaves, tout comme la France avec ses Maghrébins et Musulmans. Mais l’Argentine a gagné la Coupe du monde au détriment des Français et dans un pays arabe, le Qatar, constitué à 90% d’étrangers. Il n’y pas de morale, en géopolitique ou au football, le ballon est rond et tourne toujours quand on le frappe, comme la Terre, éternellement ronde qui revient, mue par des forces cosmiques, chaque année à son point de départ. Rappelons simplement que ce n’était qu’une Coupe de monde de football, un jeu basique où des joueurs s’amusent à courir autour d’un ballon pour le mettre au fond d’un filet.

Zambie/Foot : Avram Grant nommé nouvel entraîneur

L’ancien coach de Chelsea a signé un contrat de deux ans avec les doubles champions d’Afrique.L’Israélien Avram Grant a été nommé, jeudi 22 décembre 2022, nouvel entraîneur de l’équipe nationale masculine de football de la Zambie.

Selon l’Association de football de Zambie, l’Israélien de 67 ans a signé un contrat de deux ans qui lui permettra de superviser les préparatifs du pays d’Afrique australe pour la Coupe d’Afrique des Nations 2024 prévue en Côte d’Ivoire.

Grant a surmonté la rude concurrence de plus de 100 autres entraîneurs qui s’étaient disputés la chance d’entraîner les Chipolopolo.

L’Israélien est sans emploi depuis qu’il s’est séparé de NorthEast United (Inde) en 2018.

Entre 2014 et 2017, il était l’entraîneur de l’équipe nationale ghanéenne, menant le pays d’Afrique de l’Ouest jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique des Nations, où il s’est incliné face à la Côte d’Ivoire aux tirs au but.

Son poste le plus important a été celui d’entraîneur du club de première division anglaise, Chelsea, entre 2007 et 2008, menant cette équipe à la finale de la Ligue européenne des champions.

Il a également entraîné les équipes anglaises de Portsmouth et West Ham United et l’équipe serbe du Partizan Belgrade.

Cameroun : André Onana met fin à sa carrière avec les Lions

Le gardien de but titulaire du Cameroun, André Onana a annoncé, ce vendredi 23 décembre 2022, sa retraite avec les Lions indomptables.André Onana, 26 ans, s’est disputé avec son coach, Rigobert Song, qui l’a exclu du reste de la campagne de la Coupe du monde après avoir participé au premier match de groupe perdu 1-0 devant la Suisse.

Il a ensuite quitté le Qatar après avoir été écarté des matchs contre la Serbie et le Brésil, après quoi le Cameroun a quitté le tournoi.

Dans une déclaration, Onana, qui joue à l’Inter Milan (Italie), a déclaré qu’aucune équipe n’était meilleure que celle de son pays, mais qu’il mettait un terme à sa carrière avec les Lions indomptables.

Le joueur qui a fait sa première apparition avec le Cameroun en 2016 avec 34 sélections a déclaré que c’était un rêve devenu réalité pour un garçon du village qui a travaillé dur pour représenter son pays dans les compétitions internationales.

Classement FIFA: Le Maroc grimpe à la 11e place

Après la fin de la Coupe du monde Qatar 2022, le nouveau classement FIFA a été publié ce jeudi 22 décembre. Les Lions de l’Atlas pointent désormais à la 11e place au niveau mondial et dominent le classement des meilleures équipes africaines devant le Sénégal.Les Lions de l’Atlas ont réussi l’exploit de se hisser en demi-finale de la Coupe du monde Qatar 2022, en prenant le meilleur sur de grandes équipes européennes comme la Belgique, l’Espagne ou encore le Portugal. Cet exploit monumental a permis au Maroc de faire un bond de 11 places dans le classement FIFA publié ce jeudi 22 décembre. Le Maroc est passé de la 22e à la 11e place. 

Cette belle progression a permis au Onze national de passer de grandes nations de football comme l’Allemagne, l’Uruguay, le Danemark, le Mexique ou encore la Suède, la Pologne. Les Lions de l’Atlas dominent également le classement des meilleures équipes africaines devant le Sénégal.

En tête du classement, le podium est composé du Brésil, de l’Argentine qui gagne une place, tout comme l’équipe de France désormais troisième. La Belgique est classée quatrième.

 

Mondial 2022 : l’exploit du Maroc prouve que le trophée est « à portée de main »

Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a manifesté ce mercredi son enthousiasme après que les Lions de l’Atlas ont atteint les demi-finales de la Coupe du monde remportée dimanche par l’Argentine.Le Maroc a hissé l’Afrique dans le dernier carré d’un Mondial pour la première fois de l’histoire. Les Lions de l’Atlas ont notamment vaincu la Belgique, l’Espagne et le Portugal pour finir au pied du podium. En outre, le Sénégal s’est arrêté en huitièmes de finale, tandis que le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu composter leur ticket pour le second tour.

Ce mercredi, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a animé une conférence de presse en ligne au cours de laquelle il a fait le bilan du continent noir à la grand-messe du foot mondial. « Les 54 pays membres de la Caf sont extrêmement inspirés par les victoires des cinq nations qui nous ont représenté à la Coupe du monde Qatar 2022. Nous sommes particulièrement fiers de la qualification historique du Maroc pour les demi-finales. C’est la première fois qu’une nation africaine arrive à ce stade de la compétition. Je tiens à exprimer notre profonde gratitude aux joueurs, au staff technique, à la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) dirigée par Fouzi Lekjaa, au peuple marocain et au Roi Mohammed VI », a déclaré le patron de la Caf.

Avant que le sélectionneur Walid Regragui et ses hommes ne créent la sensation à Doha, l’Afrique restait sur trois quarts de finale perdus : le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010). Maintenant, « notre objectif est de faire en sorte qu’une nation africaine remporte la Coupe du monde. C’est à portée de main », a soutenu M. Motsepe.

Pour que le foot africain soit davantage compétitif au niveau mondial, a promis le successeur d’Ahmad Ahmad, « nous continuerons à investir dans le football scolaire, les académies de jeunes garçons et filles, ainsi que les infrastructures et installations de football. La Caf s’engage également à améliorer la qualité des formateurs, des entraîneurs, des arbitres et à développer le football dans chacune des 54 associations membres ».

En outre, a assuré le milliardaire sud-africain, la mise en œuvre des meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit et d’administration porte ses fruits et des discussions mutuellement bénéfiques ont lieu avec nos sponsors, partenaires et investisseurs. Nous progressons aussi dans le dossier de la Super League africaine et des annonces à ce sujet seront faites en temps voulu.

Afrique: Le Marocain Soufiane El Bakkali désigné meilleur athlète masculin de l’année 2022

La Confédération Africaine d’Athlétisme (CAA) a annoncé que le champion du monde du 3.000 m steeple, le Marocain Soufiane El Bakkali, a été désigné meilleur athlète masculin de l’année 2022 en Afrique.Le champion olympique marocain, Soufiane El Bakkali, vainqueur de la Diamond League et meilleur performer de la saison (7:58.28), a devancé les Kenyans, Eliud Kipchoge, détenteur du marathon WR et Emmanuel Korir, champion du monde du 800 m, selon la CAA.

La championne du monde du 100 m haies et détentrice du WR, la Nigériane Tobi Amusan a été nommée meilleure athlète féminine devant la championne du monde du 1500 m du Kenya Faith Kipyegon et la championne du monde du 10 000 m Letesenbet Gidey d’Éthiopie, précise la même source.

Les champions du monde U20 Faith Cherotich du Kenya (3000 m steeple) et le Botswanais Letsile Tebogo (100 m) ont été désignés les athlètes les plus potentiels. L’entraîneur de Tebogo Kebonemodisa Dose Mosimanyane a, quant à lui, été désigné meilleur entraîneur de l’année.

Maroc: Les Lions de l’Atlas reçus et décorés par le Roi Mohammed VI

Le Roi Mohammed VI a reçu mardi à Rabat, les membres de la sélection marocaine de football, après leur brillante prestation à la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022.Cette audience fait suite à l’exploit historique et inédit réalisé par l’équipe nationale de football qui a pu atteindre les demi-finales, le premier et le plus retentissant succès du genre du football marocain, arabe et africain, lors des phases finales de cette manifestation sportive mondiale.

Au cours de cette audience, le Souverain a décoré le Président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lakjaâ, l’entraîneur de l’Équipe Nationale, Walid Regragui, et les joueurs de l’équipe nationale, qui étaient accompagnés de leurs mères, de Ouissams Royaux.

Il a ainsi décoré du Ouissam Al Arch de 2ème classe (Commandeur),  Fouzi Lakjaâ et Walid Regragui.

Le Souverain a décoré du Ouissam Al Arch de 3ème classe (Officier) l’ensemble des joueurs de la sélection nationale. le Roi a, en outre, donné Ses instructions pour la remise de décorations Royales à l’ensemble du staff technique et médical de l’équipe nationale et ce, en reconnaissance du travail exceptionnel accompli.

Les membres de l’Équipe Nationale avaient regagné le Royaume mardi en fin d’après-midi. Les habitants de Rabat, de Salé et des autres villes du Royaume leur ont réservé un accueil des plus chaleureux. Ainsi, depuis leur arrivée à l’aéroport de Rabat-Salé, et tout au long de leur itinéraire, les Lions de l’Atlas ont été ovationnés par un public venu nombreux pour les acclamer et saluer leur parcours exceptionnel.

Coupe du monde: les Lions de l’Atlas accueillis en héros au Maroc

Le souverain marocain a réservé, mardi, un accueil royal aux Lions de l’Atlas applaudis quelques instants plus tôt par des milliers de Marocains de l’aéroport au centre-ville de la capitale, Rabat.Comment mesure-t-on l’amour pour une équipe nationale de football de retour d’une coupe du monde sans son pays, fut-il sans trophée? Est-ce par la qualité de l’accueil ou par le nombre de leurs concitoyens venus les accueillir?

Mardi 20 décembre, les Lions de l’Atlas, – surnom de l’équipe nationale de football du Maroc/ arrivés quatrièmes à la Coupe du monde qui s’est achevée dimanche au Qatar – ont pu mesurer combien ils étaient aimés, adulés et adorés par les Marocains.
Plusieurs heures avant que l’avion qui les transporte depuis le Qatar atterrisse à l’aéroport de Salé, près de Rabat, des milliers de personnes, encadrées par un exceptionnel dispositif de sécurité de plus de 8000 homes, ont envahi l’itinéraire qui mène de l’aéroport de la ville jumelle de la capitale au Boulevard Mohamed V, la grande artère qui relie le centre-ville de Rabat au Palais Royal où les Lions étaient attendus par le roi en personne.

Annoncés la veille à 17h, les joueurs de l’équipe du Maroc étaient attendus mardi à la même heure sur la principale artère des fêtes et des célébrations dans la capitale chérifienne. Mais les milliers de supporters qui ont choisi de les accueillir directement aux abords de l’aéroport ont contraint leur bus à rouler à pas de tortue.

« Alhamdou LiLlah, Dieu merci, il n’y a pas eu d’accident. Cet accueil est historique », se réjouit Amine, un intellectuel quinquagénaire qui n’a jamais vu autant de monde dans les rues du Maroc depuis l‘enterrement, en juillet 1999, du roi Hassan II, le père de Mohamed VI qui a régné sur le Royaume durant 38 ans.

« Le roi doit être très heureux de voir ses citoyens aussi joyeux qu’aujourd’hui », glisse un serveur de café travaillant près de l’avenue Mohamed VI où le bus décoré aux couleurs du Royaume, le rouge et le vert, s’est brièvement arrêté pour permettre aux joueurs de saluer leurs supporters.

Combien étaient-ils? 20000, 40000, 100000, un million?

« Le décompte est impossible. L’essentiel n’est pas dans les chiffres. Il est dans cette ferveur populaire, cette joie et ce sentiment d’amour que les Marocains ont exprimé aujourd’hui à leur équipe nationale », insiste Mohamed un trentenaire travaillant dans un restaurant fréquenté du centre de Rabat.

« Cette équipe a fait dans une compétition de football qui a duré quelques semaines seulement, ce qu’aucun acteur de la diplomatie du pays n’a pu faire dans l’histoire du Maroc. C’est la preuve que le sport est un levier efficace pour la réputation et l’image du pays », s’enthousiasme Tarik, un ingénieur en télécommunications de 37 ans venu depuis le matin avec son épouse et son fils de 9 ans pour ne pas « rater un événement aussi grandiose dont personne ne pouvait rêver avant que ces joueurs fassent cet exceptionnel parcours », en référence à la qualification historique des Lions de l’Atlas à la demie finale du Mondial qatari devenant, ainsi, la première équipe africaine à atteindre un tel niveau dans la plus prestigieuse compétition sportive du monde.

Un parcours exceptionnel 

Arrivé premier de son groupe où il avait triomphé de la redoutable Belgique, le Maroc a dû battre la talentueuse équipe espagnole en huitième de finale, avant d’éliminer au tour suivant le Portugal du multiple Ballon d’Or, Cristiano Ronaldo.

Tombés à l’avant-dernier tour final sur l’équipe de France, les Marocains ont livré une prestation honorable face aux champions du monde sortants. Ils ont aussi montré une très belle image lors du match de classement pour la troisième place contre la Croatie, finaliste en 2018 en Russie.

« Dommage que leur bus ne se soit pas arrêté suffisamment au milieu de la foule pour qu’ils entendent ces milliers de voix venues les acclamer et leur dire l’amour du pays », regrette Abdou un cadre dans le privé, les yeux rivés quelques minutes plus tard sur un écran de télévision dans le hall d’un hôtel du centre-ville transmettant la cérémonie d’accueil au Palais Royal de Rabat que le roi Mohamed VI a tenu à réserver personnellement à l’équipe nationale.

Le Souverain a décoré le Président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lakjaâ, le sélectionneur national , Walid Regragui, et les joueurs de l’équipe qui étaient accompagnés de leurs familles, leurs meres notamment.

Maroc : Accueil triomphal pour les Lions de l’Atlas

Les Lions de l’Atlas ont été triomphalement accueillis par des milliers de Marocains qui se sont rassemblés pour saluer ces héros ayant marqué l’histoire par leur brillant parcours durant le Mondial Qatar-2022.Des dizaines de milliers de citoyens ont ainsi investi les artères reliant l’aéroport Rabat-Salé aux différentes avenues, artères et places de la capitale, empruntées par le cortège de l’équipe nationale.

Vêtus des maillots de la sélection nationale, drapeaux du Maroc à la main, les citoyens ont tenu à exprimer, dans la spontanéité et l’enthousiasme, leur profonde gratitude à la délégation de l’équipe nationale qui a réussi, par ses exploits durant la Coupe du Monde de football au Qatar, à faire la fierté de tout un peuple.

Entonnant l’hymne national, les supporters qui ont choisi d’investir les rues de Rabat ont multiplié les moyens pour exprimer leur grande fierté de la performance inégalée des Lions de l’Atlas dans le cadre de cette manifestation footballistique mondiale, ayant permis de hisser le drapeau national et de faire résonner l’hymne national sept fois, une première sur les plans arabe et africain.

Le dispositif sécuritaire mis en place par les services de police de Rabat, faisant appel à plus de 8.000 éléments de la police et des forces publiques, a permis de garantir un cadre sécurisé pour célébrer dans les meilleures conditions l’arrivée de l’équipe nationale, ainsi qu’une circulation fluide pour préserver la sécurité des citoyens.Pour rappel, la sélection marocaine de football a atteint les demi-finales de la Coupe du monde, devenant ainsi la première équipe africaine et arabe à accéder à ce stade de compétition. Elle a été battue par la France (2-0). Le Mondial a été remporté par l’Argentine.

Mondial-2022 : accueil royal mardi pour la sélection marocaine de football

Un accueil royal era réservé mardi à la sélection marocaine de football qui a réalisé un exploit historique inédit lors des phases finales de la Cope du monde Qatar-2022 en se hissant au carré d’or. Une première pour l’Afrique et le monde arabe.Le ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie annonce que sur hautes instructions royales, l’équipe nationale de football se verra réserver, mardi 20 décembre 2022, un accueil digne de son brillant parcours durant la Coupe du monde Qatar 2022.

Dans un communiqué, le ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie précise que l’équipe ira ainsi à la rencontre du public, dès son arrivée vers 17h00 à l’aéroport de Rabat-Salé, en passant par les grandes artères de capitale.

Pour rappel, la sélection marocaine de football a créé la la surprise durant la coupe du monde. Elle est la première équipe africaine et arabe à accéder en demi-finale de cette compétition planétaire.

Mondial 2022 : exploits et regrets pour l’Afrique

La Coupe du monde 2022 a vu le Maroc améliorer la meilleure performance du continent noir dont trois des cinq représentants au Qatar sont néanmoins passés à la trappe dès le premier tour.Le gratin du football s’est quitté ce dimanche sur le sacre au bout du suspense de l’Argentine de Lionel Messi aux dépens de la France de Kylian Mbappé (3-3, TAB 4-2). Dans la première Coupe du monde accueillie par un pays arabe, l’Afrique a totalisé sept succès en phase de groupes. Du jamais vu depuis qu’elle a découvert la compétition en 1934 par le biais de l’Égypte. Mieux encore, toutes ses cinq sélections ont au moins remporté un match. Cela aussi ne s’était pas produit dans le passé.

Le Maroc, à jamais les premiers

Les Lions de l’Atlas ont terminé, hier samedi, au pied du podium d’un Mondial qu’ils auront marqué de leur empreinte. Pour la petite finale, le Maroc harassé a courbé l’échine devant la Croatie (2-1). Auparavant, il a livré une bataille farouche en demi-finale contre la France, alors championne du monde en titre (défaite 2-0).

Avant l’avènement du sélectionneur Walid Regragui et de ses soldats dévoués, l’Afrique restait sur trois échecs en quarts de finale de la Coupe du monde : le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Maintenant, la date du 10 décembre 2022 est gravée dans les mémoires collectives. Ce jour-là, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, Youssef En-Nesyri est monté haut dans le ciel de Doha pour briser le plafond de verre du continent noir. Un but, un seul, qui vaut de l’or.

En huitièmes de finale, le Maroc a écœuré durant 120 minutes l’Espagne (0-0) et gagné la séance des tirs au but (3-0) grâce notamment à son gardien infranchissable, Yassine Bounou. Le début de second tour féérique des Lions de l’Atlas n’a été que le prolongement du premier au terme duquel ils se sont classés premiers de la poule F en muselant (0-0) les Vatreni (flamboyants) croates et en dominant la Belgique (0-2) et le Canada (1-2). Deux triomphes et un nul, synonymes de 7 points au compteur. Soit le meilleur total d’une équipe africaine depuis l’ère de la victoire à trois points au Mondial (1994).

Le Sénégal renvoyé à ses chères études

Les champions d’Afrique en titre rêvaient grand pour le troisième Mondial de l’histoire du Sénégal. Mais le forfait de Sadio Mané, à quelques jours de l’amorce du tournoi, a refroidi les ardeurs de tout un pays. Sans leur guide, les Lions ont gêné les Pays-Bas pendant longtemps avant de s’écrouler en fin de partie (0-2).

Mal embarqué, le Sénégal s’est relancé lors de la 2ème journée en prenant le dessus sur le pays hôte (1-3) avec des réalisations de Boulaye Dia, Famara Diédhiou et Bamba Dieng. Opposées à l’Équateur pour la « finale » du groupe A, les troupes du sélectionneur Aliou Cissé ont sorti le match qu’il fallait pour l’emporter sur le score de deux buts à un.

Terminant deuxièmes de la poule derrière les Oranje, les Lions ont hérité de l’Angleterre en huitièmes de finale. Sans Idrissa Gana Guèye, suspendu pour cumul de cartons jaunes, ils ont tactiquement été surclassés par des Three Lions d’une efficacité redoutable (3-0). Au-delà de l’élimination, la prestation d’ensemble jugée lamentable de Kalidou Koulibaly et de ses coéquipiers a exaspéré plus d’un. Pourtant, le Sénégal, éliminé au premier tour en 2018, s’est bonifié quatre ans plus tard avec un bilan de 2 victoires, 2 défaites, 5 buts marqués et 7 encaissés.

Cameroun : une victoire de prestige et puis s’en va

Le vendredi 2 décembre dernier, les Lions indomptables se sont offerts une proie de choix dans la plus grande des compétitions. Obligé de battre le Brésil pour entretenir son espoir de qualification, à l’ultime journée du groupe G, le Cameroun l’a fait. Face à la Seleção B, Vincent Aboubakar a planté l’unique banderille à la 92ème minute. Dans la foulée, l’avant-centre a été expulsé pour avoir enlevé son maillot dans la célébration de son somptueux but de la tête sur un centre déposé par Jérôme Ngom Mbekeli.

Un succès historique, le premier d’une nation africaine contre le pays de la samba en Coupe du monde, qui n’a hélas permis de poursuivre l’aventure. Car auparavant, Collins Fai, André-Frank Zambo Anguissa, Eric Maxim Choupo-Moting et consorts se sont sabordés face à la Suisse (revers 1-0) et ont miraculeusement arraché le nul contre la Serbie (3-3). Conséquence, avec quatre points, les Lions indomptables ont fini à la 3ème position avec 1 victoire, 1 nul, 1 défaite, 4 buts inscrits et autant pris.

En outre, le Cameroun a une fois encore fait parler de lui en dehors des terrains. Peu avant le coup d’envoi du deuxième match, le gardien titulaire, André Onana, a été écarté de la Tanière pour raison disciplinaire. On saura plus tard que le portier de l’Inter Milan a eu un différend sur son jeu au pied avec le sélectionneur Rigobert Song qui n’acceptait pas certaines prises de risque. Ainsi, Onana a claqué la porte et livré sur les réseaux sociaux sa version des faits.

« Je n’ai pas été autorisé à être sur le terrain pour aider le Cameroun, comme je le fais toujours, à atteindre les objectifs de l’équipe. Je me suis toujours comporté de manière appropriée pour mener l’équipe vers le succès. J’ai mis tous mes efforts et mon énergie afin de dénouer les liens d’une situation ambiguë, mais je n’ai pas rencontré la réceptivité espérée », a expliqué l’ancien sociétaire de l’Ajax Amsterdam. C’est donc Devis Epassy qui a gardé les cages des Lions indomptables contre les Aigles blancs et les Auriverde.

Resté au Qatar pour suivre le reste de la compétition, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est sorti de ses gonds après le huitième de finale ayant opposé le Brésil à la Corée du Sud. Il s’en est violemment pris à un youtubeur algérien qui l’importunait. Par la suite, l’ex-attaquant « a regretté profondément d’avoir perdu (son) sang-froid et d’avoir réagi d’une manière qui ne correspond pas à (sa) personnalité ».

La Tunisie, si près et si loin

Accéder enfin au second tour, c’était l’ambition des Aigles de Carthage dans ce Mondial. La Tunisie, pour son entrée en lice dans le tournoi, a tenu en échec le Danemark. Malheureusement, les hommes de l’entraîneur Jalel Kadri se sont pris les pieds dans le tapis face à l’Australie. Une défaite un à zéro qui a mis à nu les difficultés offensives de Youssef Msakni et de ses coéquipiers.

La qualification restait tout de même possible en cas de victoire contre la France combinée à un résultat favorable dans l’autre rencontre entre le Danemark et l’Australie. Grâce à un pion de Wahbi Khazri contre une formation très remaniée des Bleus, les Aigles de Carthage ont effectué une partie du travail. Cependant, les Socceroos ont fait s’écrouler le rêve comme un château de cartes en battant la Danish Dynamite. 

En nombre de points, la Tunisie a réalisé sa meilleure campagne avec 1 succès, 1 nul, 1 défaite, 1 but inscrit et 1 concédé. Mais comme en 1978, 1998, 2002, 2006 et 2018, les Aigles de Carthage n’ont pas déployé bien loin leurs ailes.

Le Ghana plombé par sa défense gruyère

Lawrence Ati-Zigi, le dernier rempart des Black Stars, est allé chercher le ballon au fond de ses filets à sept reprises. Aucun autre représentant de l’Afrique n’a été aussi perméable après trois matchs au Qatar. Naïveté, erreurs de placement, attentisme…, les défenseurs ghanéens ont été tout sauf luisants face au Portugal (défaite 3-2), contre la Corée du Sud (victoire 2-3) et face à l’Uruguay (revers 0-2).

Par contre, en attaque, Mohamed Kudus (22 ans) a été la révélation. Le gaucher a signé deux buts, délivré une passe décisive et provoqué un penalty raté avec désinvolture par André Ayew contre la Celeste. Le Ghana a fini bon dernier de la poule H et laissé un goût d’inachevé. Le sélectionneur Otto Addo, ayant quitté ses fonctions, n’a jamais trouvé la formule pour équilibrer une sélection dans laquelle les nouveaux arrivants Iñaki Williams, Mohammed Salisu ou encore Tariq Lamptey n’ont pas totalement répondu aux attentes.

Mondial-2022/Classement: Le Maroc battu par la Croatie (2-1)

La sélection marocaine a perdu la petite finale du Mondial-2022 de football au Qatar, face à son homologue croate, par 2 buts à 1, samedi au stade Khalifa.Dès la 7e minute, la Croatie débloquait le compteur sur coup-franc, suite à une belle déviation de la tête de Perisiç, qui permettait à Gvardiol de conclure sur une tête plongeante. La réplique des Lions se faisait immédiate et pratiquement de la même manière, avec un centre sur coup-franc de Ziyech. Dévié par un défenseur adverse, le ballon atterrissait devant Achraf Dari, qui réussissait une autre tête plongeante pour rétablir la parité (1-1, 9e minute). 

La Croatie s’emparait ensuite du ballon pour tenter de percer la défense marocaine, forçant le Maroc à reculer vers sa surface. La récupération marocaine s’est encore distinguée en remportant plusieurs duels, mais les difficultés persistaient au niveau de la relance. 

A la 24e minute, après deux dégagements ratés par El Yamiq et Attiat Allah, Yassine Bounou sortait un incroyable sauvetage en deux temps pour priver Modriç d’un second but. La défense marocaine montrait des signes de fébrilité, sans toutefois craquer. Seul le couloir droit marocain, boosté par la paire Hakimi-Ziyech, pouvait créer la différence et faire parvenir le danger vers la surface croate, contrairement au flanc gauche et à l’axe du terrain. Ce n’est qu’à partir de la demi-heure de jeu que le couloir gauche commençait à peser sur la défense adverse, grâce aux excellentes chevauchées de Yahya Attiat Allah. A la 43e minute, El Khanouss interceptait un ballon en entrée de surface mais ratait sa relance, permettant à Mislav Orsiç de battre Bounou d’un tir brossé vers le 2e poteau (2-1). Ce 2e but marquait la fin d’une première mi-temps jonchées d’erreurs individuelles de la part des défenseurs et des médians marocain.

Durant la deuxième période, le coach Regragui renforçait davantage son secteur offensif en alignant Anas Zarroury (1re apparition) et Selim Amallah, alors que Banoune remplaçait Dari en défense. L’occasion la plus nette du Maroc s’est dessinée à la 75e minute, avec un centre de Attiat Allah qui trouvait En-Nesyri dans la surface. Le fer de lance ne trouvait cependant pas le temps d’ajuster sa frappe, suite à la sortie réussie du gardien Livakoviç. 

Le Maroc poursuivait son pressing offensif lors du dernier quart d’heure, tout en gérant des contres dangereux de la part des “Vatreni”. La rencontre se terminait sur le score de 2 à 1 en faveur des Croates qui se sont emparés de la 3ème place au Mondial.

Pour leur part, les Lions de l’Atlas sont  la première équipe africaine et arabe à s’être hissée à ce stade de la compétition dans une Coupe du Monde.

La finale du Mondial-2022 opposera, dimanche, la France à l’Argentine.

Le Maroc va accueillir la Coupe du monde des Clubs 2023 (FIFA)

Le Maroc accueillera officiellement, du 1er au 11 février 2023, la Coupe du monde des clubs, la troisième après les éditions de 2013 et 2014. L’annonce a été faite par Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), lors d’un point de presse à Doha (Qatar).La décision a été prise lors d’une réunion du comité exécutif de la FIFA, vendredi 16 décembre à Doha au Qatar, en marge de la Coupe du monde 2022, et annoncé lors d’un point de presse du président, Gianni Infantino.

Le champion d’Afrique en titre, le Wydad de Casablanca, sera accompagné du champion d’Europe, le Real Madrid, du vainqueur de la Copa Libertadores, Flamengo, du vainqueur de la Ligue des Champions de la CONCACAF, les Sounders de Seattle et d’Auckland qui a remporté la Ligue des Champions de l’OFC (Océanie).

Reste à connaître le vainqueur de la Ligue des champions d’Asie, dont la finale sera avancée en janvier pour faciliter la tenue du Mondial des clubs en février.

Le Wydad étant également champion du Maroc, c’est son dauphin, le Raja de Casablanca, qui devrait prendre part à la compétition en tant que représentant national.

Mondial 2022: La fédération marocaine conteste l’arbitrage du match Maroc-France

La Fédération royale marocaine de football conteste les décisions de l’arbitre mexicain César Arturo Ramos Palazuelos lors du match de demi-finale qui a opposé le Maroc à la France mercredi au Qatar.Dans un communiqué publié ce jeudi 15 décembre, la Fédération indique  qu’elle a écrit un courrier à l’instance compétente, dans lequel elle  relève les décisions d’arbitrage ayant privé le Maroc de deux penaltys  évidents, comme en témoignent des experts dans le domaine. La FRMF a  également exprimé son étonnement la salle du VAR a omis de l’alerter.

La  Fédération affirme aussi qu’elle ne ménagera aucun effort pour défendre  les droits de la sélection nationale, appelant à l’équité dans la prise  des décisions qui s’imposent concernant l’injustice arbitrale dont ont  été victimes les Lions de l’Atlas lors de cette rencontre de la Coupe du  monde – Qatar 2022.

Mondial: Le Roi Mohammed VI adresse un vibrant hommage à l’ensemble des composantes de l’équipe nationale

A l’issue de la demi-finale de la Coupe du Monde Qatar 2022, le Roi Mohammed VI s’entretient au téléphone avec l’entraineur et le capitaine de l’équipe nationale.Le Roi Mohammed VI a eu un entretien téléphonique avec l’entraineur de l’équipe nationale, Walid Regragui à l’issue du match de demi-finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar-2022, qui a opposé, mercredi, la sélection nationale de football à son homologue française et qui s’est soldé par la victoire de l’équipe de France (2-0).

Au cours de cet entretien, le Souverain a adressé un vibrant hommage à l’entraineur, aux joueurs et à l’ensemble des composantes de l’équipe nationale pour leurs brillantes réalisations lors de cette Coupe, tout en leur souhaitant plein succès au cours de leurs prochaines rencontres.

le Souverain a également loué la performance de Walid Regragui pour avoir pu, en quelques mois seulement à la tête de l’équipe nationale, forger un groupe de joueurs si compact et si combatif, au point de marquer cette compétition et faire honneur au peuple marocain et au public international par ses hautes valeurs de sportivité et son talent exemplaire.

le Roi s’est également entretenu, à cette occasion, avec le capitaine de l’équipe nationale Romain Saiss a qui il a souhaité prompt rétablissement pour sa blessure, le félicitant pour son leadership, tout en le chargeant de transmettre également les vives félicitations royales à l’ensemble de l’équipe.

Mondial-2022: L’Afrique « fière du parcours des Lions de l’Atlas » (Faki)

«L’Afrique fière du parcours des Lions de l’Atlas à cette Coupe du monde. Ils n’ont pas démérité», a affirmé le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, à l’issue de la 2e demi-finale Maroc-France (0-2).Le bilan des Lions de l’Atlas et la qualité de leur jeu font désormais de l’Afrique un des continents phare du football mondial, s’est réjoui le président de la Commission de l’Union africaine dans un tweet.

«L’Afrique fière du parcours des Lions de l’Atlas à cette Coupe du monde. Ils n’ont pas démérité. Leur bilan et la qualité de leur jeu font désormais de l’Afrique un des continents phare du football mondial. Merci à vous les Lions de nous avoir porté si haut», écrit Moussa Faki Mahamat.

Le Maroc s’est incliné face à la France sur le score de 2 buts à 0, en match de demi-finale du Mondial Qatar 2022, mercredi 14 décembre 2022, au stade Al Bayt.

Le Maroc affrontera samedi prochain la Croatie en match de classement. La France, quant à elle, sera opposée à l’Argentine, dimanche en finale.

Mondial-2022: Le Maroc battu par la France (2-0)

La sélection marocaine de football ne jouera pas la finale de la Coupe du monde 2022. Les Lions de l’Atlas ont été éliminé, ce mercredi, contre la France (2-0). Pour une troisième place, ils croiseront le fer contre la Croatie, samedi.Le Maroc n’a pas su tenir la dragée haute à la France, mercredi au stade Al Bayt, s’inclinant sur le score de 2-0. La première manche marquée par une possession en faveur du Maroc aura donc été la dernière, mais les Lions n’ont jamais démérité. La France n’a pas forcé le pressing en début de rencontre, préférant pousser les Lions à l’erreur avant de répliquer. Une tactique payante, puisque Jaouad El Yamiq ratait un tacle devant Griezmann dès la 5e minute et les Bleus en profitaient pour lancer leur première offensive et marquer, par le biais de Théo Hernandez à la . 5ème minute du jeu.

Les Lions répliquaient dès la 9e minute par un tir d’Azzeddine Ounahi, qui est passé tout près de l’égalisation si ce n’était Hugo Lloris. La France permettait ensuite au Maroc de s’avancer pour déloger le bloc défensif et provoquer d’autres erreurs et donc d’autres contre-attaques. 

A la 21e minute, la cuisse de Romain Saïss a fini par céder et Selim Amallah reprenait sa place naturelle en ligne médiane. La tension montait au fil des minutes. Les Français ne forçaient pas le pressing, mais se lançaient comme des flèches dès qu’ils récupéraient au niveau de la ligne médiane. En cédant le ballon aux Lions de l’Atlas, Deschamps a créé de la confusion dans le camp marocain, avec une ligne médiane incapable de construire des offensives, car engagée au niveau du marquage et isolée par les médians français. La fin de la première période voyait les Lions prendre l’initiative et créer le danger, essentiellement à travers les balles arrêtées. El Yamiq signait ainsi l’occasion la plus nette en faveur des nationaux, avec un splendide retourné acrobatique, mais le ballon s’écrasait sur le poteau droit de Lloris.

De retour des vestiaires, Walid Regragui envoyait Yahya Attiat Allah sur la pelouse à la place de Nousseir Mazraoui, qui avait perdu bien des duels en première mi-temps. Avec des ailiers placés en entrée de la surface française, la possession marocaine commençaient à apporter ses fruits lors de ce deuxième acte. Tour à tour, Attiat Allah, En-Nesyri et Hakimi passait tout près du 1-1, mais manquaient d’appui au moment d’ajuster Lloris.

Le Maroc parvenait en effet à s’infiltrer en surface avec plus d’aisance, grâce aux sublimes combinaisons réussies par le trio Ziyech-Ounahi-Hakimi sur le couloir droit. A la 66e minute, coach Walid jouait deux nouvelles cartes offensives avec les entrées de Abderrazak Hamdallah et de Zakaria Aboukhlal à la place d’En-Nesyri et de Boufal. Les Lions dominaient la possession sans pouvoir concrétiser et la France exploitait les moindres failles, en tentant d’aggraver le score sur coup-francs. Après la 70e minute, la rencontre prenait un sens unique, avec des Lions plein tournés vers la cage de Lloris. Toutefois, sur un énième contre français, M’bappé et Thuram combinaient dans la surface avant que le tir contré de la star parisienne n’échoue devant le remplaçant Randal Kolo Muani, qui doublait la mise à la 79e minute.

Les dix dernières minutes cristallisaient justement le manque de solutions offensives chez les Lions, qui se sont retrouvés sans armes face au bloc défensif adverse, malgré une grande volonté d’Ounahi et compagnie. Finalement, l’arbitre sifflait le terme de l’aventure marocaine au Mondial Qatar 2022, une épopée qui restera gravée à jamais dans les mémoires esprits des Marocains.

Les Lions de l’Atlas, première équipe africaine à atteindre ce stade de la compétition, peuvent toujours aspirer à terminer à la troisième place, samedi prochain à 16h00, contre la Croatie lors de la petite finale.

La France affrontera l’Argentine, dimanche 18 décembre à 16h00, lors de la finale de Mondial pleinement réussi à la fois dans l’organisation et et dans la qualité du jeu offert par les équipes.

Mondial 2022 : l’armada française face au verrou marocain

Les Bleus et les Lions de l’Atlas se disputent, ce mercredi à Al Bayt Stadium de Doha, une place en finale de la Coupe du monde.« Il y a juste un mois, si vous demandiez à un Marocain si on peut remporter le Mondial, il vous aurait ri au nez », souligne Bassam Nejjar, journaliste sportif à MEDI 1 TV (télévision privée). Mais contre vents et marées, les Lions de l’Atlas sont sortis premiers de leur poule au premier tour devant la Croatie, la Belgique et le Canada. Dans la phase à élimination directe, ils ont fait mordre la poussière à l’Espagne et au Portugal pour se donner le droit de défier ce soir la France, tenante du titre.

« Sur le plan footballistique, c’est un affrontement entre David et Goliath, entre les champions du monde en titre et des Marocains qui n’étaient pas du tout attendus à ce stade de la compétition », estime M. Nejjar pour qui néanmoins « tout est possible » tant ses compatriotes ont renversé des montagnes au Qatar.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Maroc est à deux matchs seulement du sacre. Le premier face aux Bleus s’annonce « très compliqué », prédit Amine El Amri. En mission à Doha, ce journaliste sportif du quotidien Le Matin fait remarquer que l’équipe menée par Walid Regragui est « prête à aller de l’avant » en toutes circonstances avec un mental hors du commun. « C’est la plus grande valeur qu’a transmise le sélectionneur aux joueurs », indique-t-il.

En conférence de presse d’avant-match, l’ancien coach du Wydad Athletic Club a affiché ses ambitions en balayant d’un revers de main la pensée ambiante selon laquelle le Maroc a déjà réussi quoi qu’il advienne : « On a faim et on n’est pas fatigués. On veut aller en finale et gagner la Coupe du monde. Ce ne sont pas des paroles en l’air ».

Son pair français Didier Deschamps prend en tout cas très au sérieux cette demi-finale inédite qui sera arbitrée par le Mexicain César Ramos. « Le Maroc mérite respect et reconnaissance. C’est tout sauf une surprise (d’être dans le dernier carré) quand on a encaissé un but en cinq matchs », affirme le champion du monde comme joueur en 1998 et entraîneur en 2018.

Jusque-là, la France et le Maroc se sont affrontés à cinq reprises en match amical. Le bilan est de 3 victoires pour les Tricolores et de 2 nuls. Le dernier duel entre les deux pays remonte au 16 novembre 2007. Ce jour-là, au Stade de France, un score de parité (2-2) a sanctionné la partie avec des buts de Sidney Govou (15′) et Samir Nasri (76′) contre des réalisations de Tarik Sektioui (8′) et Youssef Mokhtari (85′). Aujourd’hui, l’enjeu est de taille. Le vainqueur rejoindra en finale de la Coupe du monde l’Argentine, qualifiée la veille aux dépens de la Croatie (3-0).

Le physique, la clé du match ?

Après cinq rencontres dans le tournoi, les corps sont éprouvés surtout ceux des Marocains dont le style de jeu impose de considérables efforts physiques tout au long des matchs. « La fraîcheur physique est un vrai casse-tête pour Regragui dans ce second tour. Ce débat se posait déjà face à l’Espagne, puis contre le Portugal, mais les joueurs ont tenu bon. Contrairement à la France qui a fait tourner son effectif contre la Tunisie (défaite un à zéro), le Maroc a une composition stable depuis le début du Mondial. Cependant, avec la motivation et l’adrénaline, les souffrances physiques sont oubliées », se persuade Bassam Nejjar. Le journaliste sportif à MEDI 1 TV en veut pour preuve le rayonnement au milieu de terrain de Sofiane Amrabat, véritable rampe de lancement, qui n’a manqué aucune minute au Qatar malgré des douleurs au dos ayant nécessité une infiltration. « On ressent les douleurs, mais on va se préparer. Pas le choix », promet le sociétaire de la Fiorentina, en Serie A italienne.

En défense, « le retour de Nayef Aguerd semble improbable. Romain Saïss et Noussair Mazraoui ont été bichonnés par le staff médical pour qu’ils soient opérationnels.  Quoi qu’il en soit, l’effectif compte 26 joueurs et on a vu face au Portugal qu’il y eu des changements dans le onze sans que cela impacte le résultat final », rappelle Amine El Amri du quotidien Le Matin, convaincu que tout se passe actuellement dans la tête et « les Lions de l’Atlas ont ce qu’il faut » au plan psychologique pour puiser dans leurs ressources.

« Avec la blessure d’Aguerd contre l’Espagne, beaucoup redoutaient que l’aventure se termine pour le Maroc au tour suivant. Mais la prestation de Jawad El Yamiq face au Portugal a donné de la confiance à l’équipe. Et même à la sortie sur blessure de Romain Saïss lors du quart de finale, Badr Benoun s’est montré efficace. Pour Mazraoui, sa doublure Yahya Attiat Allah est une belle surprise dans ce Mondial. Cette défense a donc fait le job », conclut M. Nejjar.

Côté français, des doutes subsistent sur l’état de santé du défenseur central Dayot Upamecano et du milieu relayeur Adrien Rabiot. La malédiction du champion du monde en titre brisée, les Bleus partent avec la faveur des pronostics. Sur la pelouse d’Al Bayt Stadium, ce sera une autre paire de manches face à une formation qui crève l’écran à sa manière et qui gagnera à coup sûr la bataille des gradins. Grâce à un pont aérien établi par la Royal Air Maroc, avec une dizaine de vols spéciaux à partir de Casablanca, d’autres inconditionnels des Lions de l’Atlas ont rejoint dans la capitale qatarie une marée humaine acquise à la cause du Royaume chérifien.

Mondial 2022 : le Maroc va « décomplexer le foot africain »

Premier pays africain à se hisser en demi-finales de la Coupe du monde, le Maroc fera des émules dans le continent noir, assure, dans un entretien avec APA, le journaliste Mamadou Koumé, ancien président de l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS).Le Maroc a fait sauter le plafond de verre des sélections africaines au Mondial. Sur le continent noir, quelles peuvent être les conséquences de cet exploit ?

Ce résultat va décomplexer le football africain. Les autres nations vont se dire que c’est désormais possible pour elles aussi. Car quand on interroge le palmarès du Maroc sur le continent noir, il n’y a qu’un seul trophée : la Coupe d’Afrique des nations (Can) remportée en 1976. Si les Lions de l’Atlas sont parvenus à créer la sensation au Qatar, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria, le Sénégal, le Ghana… voudront également rééditer cette performance. Le Maroc va alors être la référence. Il sera copié. Les autres pays vont essayer de savoir ce qui explique cette performance pour s’en inspirer.

Le Maroc a plusieurs fois échoué à obtenir l’organisation du Mondial. Avec l’épopée qatarie, est-ce qu’il y a des raisons d’espérer pour le Royaume chérifien ?

Le Maroc s’est porté candidat à cinq reprises pour organiser la Coupe du monde de football, notamment celle de 2010 finalement attribuée à l’Afrique du Sud. Maintenant, je crois que ce pays dispose d’une référence sportive avec cette demi-finale contre la France. En outre, le Maroc possède énormément d’infrastructures et d’équipements. Tous les pays africains qui, faute de stades aux normes, ne pouvaient pas jouer chez eux, étaient accueillis par le Maroc pour y disputer leurs matchs. De plus, le Maroc est proche de l’Europe. C’est un carrefour de cultures et de civilisations. Ces Lions de l’Atlas ont fait la publicité du Maroc, du foot marocain et africain. Le Royaume chérifien a donc des atouts s’il se porte candidat pour abriter la Coupe du monde 2030. Celle de 2026 étant déjà attribuée aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Dans un avenir proche, le Maroc pourrait bien être le second pays africain à organiser la compétition.

Comment voyez-vous la demi-finale entre le Maroc et la France ?

L’affiche est inédite en Coupe du monde. Pour moi, c’est du 50-50. Le Maroc a agréablement surpris dans ce tournoi. C’est l’une des équipes, avec les Pays-Bas et l’Angleterre, ayant bouclé le premier tour avec le plus grand nombre de points (7). Défensivement, lesLions de l’Atlas sont très solides (1 seul but encaissé en 5 matchs). Ils vont rencontrer la France, championne du monde en titre. Les Bleusont également fait forte impression. Et la formation de Didier Deschamps a beaucoup de chance. Tout compte fait, ce sera un match équilibré. Les joueurs des deux sélections jouent dans les mêmes championnats. Toutefois, la plupart des Français évoluent dans de grands clubs contrairement aux Marocains. Mais le football reste un sport collectif. De ce fait, on va vers une partie âprement disputée. La seule appréhension qu’on peut avoir pour le Maroc, ce sont les joueurs blessés. On ne sait pas si certains effectueront leur retour à la compétition lors de cette demi-finale.

Sur le plan symbolique, que représente ce duel pour les deux nations ?

Ce match a beaucoup de significations. Le Maroc a été un protectorat français de 1912 à 1956, pendant près d’un demi-siècle. Il y a beaucoup de Franco-Marocains établis dans l’Hexagone depuis très longtemps. Ils y ont fondé des familles. Les Marocains d’origine sont aussi présents en Belgique ou encore en Espagne. Géographiquement, le Royaume chérifien est proche de ces pays européens. Dans l’équipe du Maroc, il y a deux joueurs (Romain Saïss et Sofiane Boufal) qui sont nés en France et y ont été formés. Le sélectionneur Walid Regragui, ayant également vu le jour en France, y a été formé avant de jouer entre autres à Toulouse, Ajaccio et Grenoble. Cette rencontre sera donc particulière à bien des égards.

Mondial-2022: qualification historique du Maroc en demi-finale

Le Maroc devient la première nation africaine à disputer une demi-finale de coupe du monde de football.Un exploit historique et mémorable de la sélection marocaine de football. Elle s’est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du Monde 2022 au Qatar en disposant du Portugal (1-0). Une première pour le Maroc et pour tout le continent africain.

Les Lions de l’Atlas ont battu le Portugal de Cristiano Ronaldo, ce samedi, en quart de finale de la Coupe du Monde (1-0). Une victoire qui les propulse définitivement dans la légende. L’équipe nationale est devenue, en effet la première sélection africaine à atteindre les demi-finales d’un Mondial. Le but de la victoire a été inscrit magistralement par Youssef En-Nesyri à la 42ème minute du jeu.

La sélection marocaine affrontera pour une place en finale le vainqueur de l’autre quart de finale prévu ce soir entre la France et l’Angleterre.

Une liesse indescriptible s’est emparée des différentes villes du Maroc où des foules en rouge et vert déferlent dans les rues et les artères des villes pour fêter la qualification historique du Maroc pour les demi-finales de la Coupe du monde de football aux dépens du Portugal (1-0).

Drapés des couleurs nationales et fous de joie, les supporters des Lions de l’Atlas hommes, femmes et enfants, ont envahi les principales places pour fêter comme il se doit l’exploit mérité des protégés de Walid Regragui. C’est la première fois que le Maroc, terre de football, atteint le carré d’or lors d’un Mondial.

Des chefs d’État arabes et africains ont exprimé leur joie et félicité les Lions de l’Atlas à l’occasion de leur qualification à la demi-finale de la Coupe du monde Qatar 2022.

Sur leurs pages officielles sur Twitter, le président de la République du Sénégal, Macky Sall, le Président de la République de Djibouti, Ismail Omar Guellah et l’émir de Dubai, Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum ont félicité le Maroc, après sa victoire historique face au Portugal.

Pluie d’hommages

Pour Macky Sall, la qualification du Maroc est « Historique et fantastique ». De son côté, le président de Djibouti a indiqué que « c’est un accomplissement incroyable pour l’équipe marocaine et une source d’inspiration pour tous les pays arabes et africains ».

Des célébrités ont également félicité le Maroc pour cet exploit historique. Ainsi, Sundar Pichai, le président-directeur général de Google a tweeté : « Regarder les scènes à Marrakech (l’une des plus belles villes où je suis allé) est incroyable. Un moment historique, le premier pays africain à se qualifier pour les demi-finales. Félicitations au Maroc ! ».

La chanteuse colombienne Shakira a réagi à son tour à la qualification des Lions de l’Atlas en citant le refrain de sa chanson Waka Waka : « This time for Africa!! » accompagné de l’émoji du drapeau du Maroc.

L’enfant du pays Gad Elmaleh a posté une photo de Walid Regragui porté en héros par les joueurs avec un message : « Historique, et ce n’est pas fini, quelle fierté !! Larmes de joie, on sera avec vous jusqu’au bout ».

Samuel Eto’o, le président de la fédération du Cameroun et légende du football, a exprimé sa joie à son tour sur Twitter : « Incroyable! Le Maroc est le premier pays africain à se qualifier pour les demi-finales. Le continent tout entier vous soutient ». L’ancien joueur du Real Madrid,

Mesut Özil, a partagé sa joie sur ses réseaux-sociaux, quelques minutes après le sifflet final : « Fier, quelle équipe ! Quelle réussite pour le continent africain et le monde musulman. C’est formidable de voir qu’un tel conte de fées est encore possible dans le football moderne, cela donnera à tant de gens tant de pouvoir et d’espoir ! ».

Mondial 2022 : le Maroc fait cap sur les demi-finales

Les Lions de l’Atlas sont allés, mardi dernier, au bout d’eux-mêmes pour atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde.L’équipe nationale du Maroc, arrivée au Qatar sur la pointe des pieds, vit actuellement un rêve éveillé. À Doha, la capitale de cet émirat du golfe Persique, le rugissement des Lions de l’Atlas s’entend désormais à des kilomètres à la ronde.

Ils ne sont toujours pas rassasiés. Pourtant, leurs différentes proies composent à n’en pas douter un festin. La dernière en date, l’Espagne, a cru pouvoir échapper aux crocs acérés avant de voir le piège se refermer sur elle.

À l’Education City Stadium, surnommé « le diamant du désert » en raison de sa façade scintillante, le Maroc a vaincu la Roja dans un match dantesque. Comme à leur habitude depuis le début de la compétition, les Lions de l’Atlas ont laissé le ballon à leurs vis-à-vis, seulement 23 % de possession, pour foncer droit devant dès la récupération du cuir.

Face à une formation espagnole rodée au tiki-taka, le jeu de possession inventé par le génie néerlandais Johan Cruyff lorsqu’il dirigeait le FC Barcelone entre 1988 et 1996, le Maroc a fait montre d’une résilience à toute épreuve. En souffrant beaucoup ensemble sans jamais rompre.

En fait, l’équipe façonnée par le sélectionneur Walid Regragui est une forteresse quasi imprenable. Dans ce Mondial, seul le Canada a fait trembler les filets marocains. « Et encore, c’est un but contre son camp du défenseur central Nayef Aguerd », souligne Jamal Waalam, journaliste à 2M (télévision publique).

Les Espagnols eux n’ont pas eu cette chance. Sous les huées d’un stade acquis à la cause marocaine, les hommes de Luis Enrique ont monopolisé la balle et multiplié les passes (967 réussies) dans toutes les parties de la pelouse afin de déstabiliser les lignes de défense.

Mais durant 120 minutes, la Roja a rarement été en position idéale (13 tirs pour 1 cadré). La faute, glisse Sahelinko Cissokho, journaliste à MEDI 1 TV (privée), à des adversaires habités « par la grâce divine et portés par un vent d’épopée » qui jouaient le match de leurs vies.

De l’infranchissable gardien Yassine Bounou au besogneux avant-centre Youssef En-Nesyri en passant par le roc Romain Saïss, le couteau suisse Sofiane Amrabat, l’imprévisible Hakim Ziyech et le dribbleur fou Sofiane Boufal, le plan de jeu de l’ancien coach du Wydad Athletic Club a été exécuté presque à la perfection. N’eut été la maladresse déconcertante de Walid Cheddira, lancé en cours de match, le Maroc aurait même plié la partie avant la séance des tirs au but, fatidique pour l’Espagne.

Vainqueur du Trophée Zamora, décerné par le célèbre quotidien sportif espagnol Marca, à l’issue de la saison 2021-2022, « Bono », le dernier rempart marocain portant les couleurs du FC Séville en club, est entré dans la tête des héritiers des champions du monde 2010 pour y semer le doute.

Résultat, Pablo Sarabia, Carlos Soler et Sergio Busquets, désignés par leur entraîneur, ont manqué leurs tentatives. Le premier nommé a vu son tir croisé mourir sur le poteau tandis que les frappes des deux autres ont rencontré la main ferme de Yassine Bounou.

Côté marocain, excepté Badr Benoun, Abdelhamid Sabiri, Hakim Ziyech et Achraf Hakimi n’ont pas tremblé. Le piston du Paris Saint-Germain, d’un sang-froid remarquable, s’est même offert une panenka pour la balle de match. L’Espagne est à terre, le Maroc au septième ciel.

Après le Cameroun (1990), le Sénégal (2002), le Ghana (2010), l’Afrique place à nouveau l’un de ses représentants en quarts de finale de la Coupe du monde. En six phases finales, 1970, 1986, 1994, 1998 et 2018, le Maroc n’était sorti des poules qu’au Mexique.

« Le peuple attendait depuis longtemps une qualification au second tour. C’est incroyable. Cette victoire a été célébrée jusque tard dans la nuit. C’était une véritable fête », raconte M. Waalam.

 « C’est un exploit retentissant. On ne réalise pas à quel point Walid Regragui, nommé à la tête de cette équipe à un peu plus de trois mois de ce Mondial, est en train d’écrire l’histoire. Je n’ai jamais vu les Marocains aussi fiers. Ils sont tous ivres de bonheur », constate aussi M. Cissokho.

Briser le plafond de verre

Le Sénégal, champion d’Afrique en titre, est rentré dès le premier match à élimination directe. Le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu intégrer le tableau final du tournoi. Le Maroc est alors l’unique sélection africaine toujours présente au Qatar. Les Lions de l’Atlas, ayant auparavant tenu tête à la Croatie (0-0), surpris la Belgique (2-0) et dominé le Canada (2-1), veulent prolonger la chasse.

Samedi, à 15 heures Temps Universel, ils essaieront d’épingler le Portugal à leur tableau de chasse. « Ce quart de finale s’annonce très difficile. La Seleção, qui a battu la Suisse sur le score de six buts à un en huitièmes de finale, est en pleine forme. Elle a une grande confiance en son potentiel offensif. Ça va être une véritable opposition de styles », analyse le journaliste de la 2M.

Pour ce qui est censé être la toute dernière Coupe du monde de la superstar Cristiano Ronaldo, le Portugal de l’entraîneur Fernando Santos est une belle équipe. Si dans l’arrière-garde, Pepe (39 ans) fait encore de la résistance, les jeunes ont par la force des choses pris le pouvoir en attaque. C’est depuis le banc de touche que « CR7 » a assisté au récital offensif de Bruno Fernandes, Bernardo Silva, João Félix, Gonçalo Ramos, auteur d’un triplé, face aux Suisses.

« Le Portugal est d’un autre calibre, mais c’est faisable. C’est aussi un pays voisin du Maroc comme l’Espagne. Il n’y a pas de complexe à nourrir. Les Lions de l’Atlas n’ont rien à perdre. L’espoir est permis car c’est onze contre onze », soutient le journaliste de MEDI 1 TV.

Cependant, les exigences du chauve Regragui, latéral droit, quand il lui restait des cheveux, du Maroc battu (2-1) en finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2004 par la Tunisie, demande des efforts physiques continus. Le hic est que les corps de ses soldats commencent à être éprouvés. Le capitaine Saïss, touché à une cuisse en prolongations, a serré les dents jusqu’au coup de sifflet final du duel contre l’Espagne.

« Amrabat a joué sous infiltration. Ziyech était fatigué. Idem pour Noussair Mazraoui. Aguerd a également eu un pépin », a ajouté Jamal Waalam, avant de déduire que « la condition physique sera un aspect important face au Portugal ».

Il va donc falloir surveiller l’infirmerie des Lions de l’Atlas. À défaut de pouvoir compter sur ses hommes de base, le premier sélectionneur africain en quarts de finale d’un Mondial aura recours à d’autres ressources dans « un groupe homogène », se persuade Sahelinko Cissokho pour qui « l’équipe marocaine dégage une sérénité » inébranlable.

À ce stade de la grand-messe du foot, le Maroc est l’une des quatre formations encore invaincues. « On s’autorise donc à rêver d’aller plus loin, d’être la première équipe du continent noir à dépasser les quarts de finale. On croit en notre destin », martèle M. Waalam. Les étoiles sont à portée de main. Dès lors, il ne faut surtout pas qu’elles filent entre nos doigts, doivent certainement se dire les Marocains dans le Royaume chérifien et dans la diaspora.

Samuel Eto’o s’excuse après l’agression d’un youtubeur algérien

Samuel Eto’o Fils s’est excusé après sa bagarre avec un youtubeur algérien qui l’interrogeait sur l’arbitre gambien Papa Bakary Gassama qui avait officié lors du barrage retour entre l’Algérie et le Cameroun.Une vidéo tournée au Qatar est devenue virale, montrant son altercation avec le Youtubeur algérien Sadouni SM après le huitième de finale entre le Brésil et la Corée du Sud. Après la diffusion en boucle de l’extrait de l’altercation, le Camerounais a présenté ses excuses, dans un communiqué. Il explique qu’il « regrette profondément d’avoir perdu son sang-froid et d’avoir réagi d’une manière excessive. » Il précise également qu’il « s’engage à continuer de résister aux provocations incessantes et au harcèlement quotidien de certains supporters algériens ».

Sadouni SM, qui a déposé une plainte contre Samuel Eto’o, a lui aussi présenté sa version des faits. Il affirme l’avoir « interrogé sur Gassama (arbitre gambien d’Algérie-Cameroun). Je lui ai demandé s’il lui avait donné un pot-de-vin. Il s’est énervé et m’a frappé. » Le youtubeur a déclaré vouloir porter plainte contre le président de la fédération camerounaise.

L’arbitre gambien Papa Bakary Gassama avait reçu des menaces de la part d’Algériens, dont l’entraîneur de l’équipe nationale Djamel Belmadi, à propos de sa gestion du match que le Cameroun a remporté grâce à la règle du but à l’extérieur et qui lui a permis de se qualifier pour la Coupe du monde au Qatar.

Eto’o ambassadeur de la Fifa dans cette coupe du monde, se trouve au Qatar à la tête de la délégation de football du Cameroun pour la Coupe du monde.

Les Lions indomptables ont quitté le tournoi dès la phase de poule avec un bilan d’une victoire contre le Brésil (0-1), un nul contre la Serbie (3-3) et une défaite contre la Suisse (1-0)

Éliminés du Mondial 2022, les Lions sont rentrés à Dakar

L’avion spécial, transportant la délégation sénégalaise, a atterri mardi soir à l’Aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Dakar.C’est aux environs de 21 heures (Temps Universel) qu’Aliou Cissé et ses hommes sont arrivés au Sénégal après avoir quitté le Qatar, où se tient la Coupe du monde de football, dix heures plus tôt.  Les Lions, sortis de la compétition dimanche dernier par l’Angleterre en huitièmes de finale (3-0), ont aussitôt pris la direction du Palais de la République pour y être reçus par le chef de l’État, Macky Sall.

Malgré la déception de l’élimination, encore fraîche dans les esprits, le président sénégalais a félicité le capitaine Kalidou Koulibaly et ses équipiers même s’il aurait aimé les voir aller plus loin. « Nous avons une belle équipe, des joueurs jeunes, talentueux, engagés et patriotes dont certains sont nés et ont grandi à l’étranger. Ils ont fait le libre choix de rejoindre la Tanière et de défendre les couleurs de leur pays d’origine », a-t-il ajouté.

Macky Sall, à ce moment précis de son discours, s’est tourné vers Ismail Jakobs, né le 17 août 1999 à Cologne d’une mère allemande et d’un père sénégalais, pour s’exprimer en anglais. À l’image de ce latéral gauche, ayant admirablement suppléé Saliou Ciss, le titulaire au poste lors de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021, le successeur du président Abdoulaye Wade (2000-2012) a souligné que les binationaux ont fait « un choix du cœur, qui est le dépôt de nos émotions, de ce que nous aimons, de ce que nous ressentons ».

Si au Sénégal, pays où le football passionne les masses, la victoire nette et sans bavure des Anglais fait encore couler beaucoup d’encre, Macky Sall a invité ses compatriotes à savoir raison garder : « Comme le dit une sagesse populaire, quand on pense négativement, on trouve des problèmes partout. Et quand on pense positivement, on trouve des solutions à tout ».

Et puis, a-t-il dit, il ne faut pas avoir la mémoire courte car « pour la première fois dans l’histoire du Sénégal », ces Lions ont gagné la Can, le 6 février 2022 au Cameroun, aux dépens de l’Égypte (0-0, TAB 4-2).

Suffisant à ses yeux pour ramer à contre-courant du bashing de l’équipe nationale. « Chers Lions, nous vous portons toujours dans nos cœurs aujourd’hui plus que jamais. Au nom de la nation et en mon nom, je vous redis notre fierté. Je vous renouvelle ma confiance et mon soutien. Soyez assurés que je resterai toujours votre premier supporter pour que rien ne vous manque au plan administratif et logistique », a soutenu Macky Sall.

Dans cette perspective, il a annoncé le maintien de la prime de qualification en quarts de finale (l’objectif minimal du Sénégal dans ce Mondial qui poursuit son cours) pour l’ensemble de la délégation officielle. « Je veux que vous gardiez la tête haute et que vous restiez concentrés sur les échéances à venir à commencer par la conservation de la couronne africaine. J’y engage votre encadrement au premier rang duquel votre sélectionneur », a-t-il exhorté.

À Doha, les Lions se sont cassés les dents contre les Pays-Bas (0-2) en ouverture. Ils ont par la suite sorti les crocs pour se débarrasser du Qatar (1-3), de l’Équateur (1-2) pour se hisser au second tour. L’aventure dans le golfe Persique s’est arrêtée il y a trois jours contre l’Angleterre, l’un des favoris à la victoire finale, au terme d’un match où les Sénégalais ont fait illusion pendant près de 40 minutes avant de prendre l’eau.