Liban : Hannibal Kadhafi libéré sous caution

Beyrouth : Du nouveau dans l’affaire de la disparition de l’imam Moussa Sadr. Un tribunal libanais a ordonné ce vendredi la libération d’Hannibal Kadhafi, fils de l’ancien dictateur libyen. Après près de dix ans de détention arbitraire, l’exilé de 50 ans devra s’acquitter d’une caution fixée à 11 millions de dollars. Cette décision, qui intervient sur fond de tensions politiques, relance les spéculations sur les contentieux historiques entre le Liban et la Libye.

 

Beyrouth, 17 octobre 2025 – C’est un rebondissement inattendu après près d’une décennie de détention : un tribunal libanais a ordonné ce vendredi la remise en liberté d’Hannibal Kadhafi, fils cadet de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Âgé de 50 ans, il devra verser une caution colossale de 11 millions de dollars et reste sous interdiction de voyage, selon une source judiciaire. Cette décision marque la fin — ou une pause — d’une saga judiciaire qui liait le sort de cet exilé à l’un des mystères les plus persistants du Moyen-Orient : la disparition de l’imam chiite Moussa Sadr en 1978.

Interrogé par le juge, Hannibal Kadhafi a obtenu sa libération sous des conditions strictes, après avoir passé dix ans en détention sans jugement ferme depuis son enlèvement en Syrie en 2015. Les autorités l’avaient conduit à Beyrouth pour répondre des accusations qui lui sont reprochés, après son exil dans ce pays  à la chute de son père en 2011. En 2017, la justice l’a inculpé pour « dissimulation d’informations » liées à la disparition de Sadr, un leader spirituel libanais influent. À l’époque des faits, Hannibal n’avait pourtant que trois ans.

 

Hannibal Kadhafi : le fantôme de Moussa Sadr, énigme non résolue

 

La disparition de l’imam Moussa Sadr, survenue le 31 août 1978 à Tripoli (Libye), reste l’une des énigmes non résolues du monde chiite. Sadr, fondateur du mouvement Amal, s’était évaporé avec deux de ses compagnons lors d’une visite officielle en Libye.

Les autorités libyennes de l’époque, sous Kadhafi père, avaient nié toute implication, mais les soupçons persistants pointent vers un enlèvement commandité par le régime.

Hannibal Kadhafi, accusé d’avoir détenu Sadr entre 1978 et 1982 dans une de ses propriétés, a toujours clamé son innocence. Son incarcération au Liban, qualifiée de « détention arbitraire » par Human Rights Watch en 2024, a duré près de dix ans sans procès formel. Ses avocats ont aussi invoqué son état de santé dégradé et l’absence de preuves tangibles. « Après des années d’injustice, cette libération est une victoire pour les droits humains », a réagi l’un de ses conseils, sans préciser la source des fonds pour la caution de 11 millions de dollars.

 

Répercussions : tensions au Liban et spéculations en Libye

 

Cette décision intervient dans un contexte tendu pour les deux pays. Au Liban, l’affaire Sadr ravive les plaies du passé chiite. La famille de l’imam, qui avait porté plainte contre Hannibal en 2016, n’a pas encore commenté, mais des sources proches indiquent une possible reprise des poursuites une fois la caution payée.

En Libye, l’actualité d’Hannibal – autrefois connu pour ses frasques – relance les spéculations sur le legs familial, notamment autour de son frère Saïf al-Islam. Des analystes libyens voient dans cette libération un signal diplomatique discret, alors que Beyrouth et Tripoli cherchent à normaliser leurs relations malgré les contentieux historiques.

Le juge a imposé une interdiction de quitter le territoire libanais, scellant pour l’instant le sort d’Hannibal Kadhafi dans l’ombre de Beyrouth. Reste à savoir si cette caution colossale sera rapidement versée, et si le procès pour de bon aura lieu. Une affaire qui, comme la disparition de Sadr, continue de hanter les couloirs du pouvoir.

Madagascar : Michaël Randrianirina investi président

Le Colonel Michaël Randrianirina a prêté serment ce vendredi en tant que nouveau Président de Madagascar. Devant un pays au bord de l’implosion après des mois de tensions, le militaire a promis une « rupture » radicale. Son programme : lutte sans merci contre la corruption, assainissement budgétaire et réformes immédiates pour juguler la crise de l’énergie et de la santé. La Grande Île a-t-elle enfin trouvé le leader capable de traduire ses promesses en actes ?

 

Antananarivo, 17 octobre 2025 – C’est dans une atmosphère solennelle, empreinte d’espoir et de détermination, que le Colonel Michaël Randrianirina a prêté serment ce vendredi en tant que nouveau président de la République de Madagascar. L’événement, qui s’est déroulé devant la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), marque un tournant décisif pour l’île de l’océan Indien, secouée par des mois de tensions sociales et politiques.

Devant un parterre de dignitaires, de représentants du mouvement populaire et d’observateurs internationaux, le Colonel Randrianirina, figure montante issue des rangs militaires, a officiellement pris les rênes du pouvoir. Âgé de 48 ans et connu pour son rôle dans les opérations de maintien de l’ordre lors des récents troubles, il succède à un intérim marqué par l’instabilité.

« Je prête serment de défendre la Constitution et de servir fidèlement le peuple malgache », a-t-il déclaré d’une voix ferme, la main sur la Bible et la Constitution, sous les applaudissements contenus de l’assemblée.

Madagascar : Le Colonel Michaël Randrianirina prête serment et promet la rupture. Découvrez son programme de choc : lutte anti-corruption, réformes urgentes sur l'énergie et la santé, pour sortir le pays de la crise. Analyse des réactions.

Colonel Michaël Randrianirina : un discours-programme axé sur l’urgence et le changement

 

Dans son premier discours en tant que chef de l’État, le Colonel Randrianirina n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié son investiture de « volonté claire du peuple malgache d’avancer vers le changement », soulignant une rupture nette avec « les errements du passé ». Promettant une refonte en profondeur des systèmes administratifs et socio-économiques, il a tracé les grandes lignes d’un programme ambitieux pour relancer la gouvernance du pays.

Les priorités immédiates sont sans équivoque : l’énergie, au cœur des revendications populaires des dernières années, ainsi que la santé et l’éducation. « Ces secteurs, essentiels à la survie et au développement de notre nation, seront nos chantiers de premier plan », a-t-il affirmé, évoquant des investissements urgents pour pallier les pénuries chroniques et moderniser les infrastructures.

À moyen terme, le nouveau président a annoncé l’organisation d’assises multisectorielles. Celles-ci seront ouvertes à tous les acteurs du mouvement populaire ayant pavé la voie à cette transition. L’objectif ? Élaborer une nouvelle Constitution et des textes électoraux révisés, afin de consolider les bases d’une démocratie plus inclusive et transparente. « Nous écrirons ensemble l’avenir de Madagascar, sans exclusion ni revanche », a-t-il insisté, appelant à une participation massive pour éviter les pièges des divisions passées.

Sobriété budgétaire et « ennemis de la République »

Sur le front économique, le discours a sonné comme un avertissement aux élites corrompues. Le nouveau régime s’engage à instaurer une politique de sobriété budgétaire pour éradiquer le « gaspillage des deniers publics », qui a tant alimenté les frustrations populaires. Des mesures fermes seront prises contre les « ennemis de la République », une formulation qui n’a pas manqué de faire réagir les observateurs, évoquant une possible purge administrative.

Malgré ce ton martial, le Colonel Randrianirina a tendu la main à la communauté internationale. Il invite les partenaires multilatéraux et bilatéraux – de l’Union européenne à la Chine, en passant par les États-Unis et l’Union africaine – à accompagner Madagascar dans ce « pilotage des réformes » via un « dialogue constructif et équitable ».

Rassurant les bailleurs de fonds et investisseurs, il promet aussi  un climat des affaires « apaisé, attractif et sécurisé », avec des incitations fiscales et une lutte accrue contre l’instabilité qui freine les projets.

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Réactions contrastées et perspectives

 

L’investiture a suscité un mélange de liesse et de prudence. Dans les rues d’Antananarivo, des milliers de manifestants ont célébré l’événement, voyant en Randrianirina un sauveur capable de juguler la crise énergétique et l’inflation galopante. « Enfin un leader qui écoute le peuple ! », s’exclame une enseignante contactée par notre correspondant, qui espère des améliorations rapides dans l’éducation.

Du côté de l’opposition, les voix sont plus mesurées. Certains leaders du mouvement populaire saluent l’ouverture aux assises, mais appellent à une vigilance accrue pour que les promesses ne restent pas lettre morte.

Sur la scène internationale, l’Union africaine a déjà félicité le nouveau président, tandis que des diplomates européens évoquent une « opportunité historique » pour Madagascar.

À l’heure où le soleil se couche sur la capitale, le Colonel Michaël Randrianirina entame son mandat dans un pays assoiffé de stabilité. Reste à savoir si ce serment tiendra ses engagements face aux défis colossaux qui attendent la Grande Île.

MiaBôh RSE Days : Lomé ancre la RSE et les ODD dans l’économie

La première édition des MiaBôh RSE Days (MiRDa) bat son plein au Palais des Congrès de Lomé jusqu’au 18 octobre. Organisé par le magazine MiaBôh, cet événement réunit entreprises et institutions autour de la Responsabilité Sociétale des Entreprises, dans le but d’aligner les stratégies nationales sur les Objectifs de Développement Durable (ODD).

 

Lomé, 17 octobre 2025 – En pleine effervescence au Palais des Congrès de Lomé, la première édition des MiaBôh RSE Days (MiRDa) est en cours depuis le 14 octobre. Organisé par le magazine MiaBôh, cet événement pionnier réunit entreprises, institutions et citoyens autour du thème « RSE, société et viabilité : construire ensemble un avenir durable ». Pendant cinq jours, jusqu’au 18 octobre, il vise à ancrer la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) au cœur des stratégies togolaises, tout en s’alignant sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

 

MiaBôh RSE Days : une initiative pour connecter et transformer

 

Ainsi, lancée officiellement le mardi 14 octobre dans la grande salle rénovée du Palais des Congrès, cette première édition des MiRDa s’annonce comme un accélérateur majeur pour le Togo. « L’objectif est de promouvoir la culture de la RSE et du développement durable, en favorisant la connexion entre les acteurs, en encourageant le partage de solutions et en contribuant à la construction du futur », explique l’équipe organisatrice. Par ailleurs, avec un accès libre et gratuit de 8h à 18h, l’événement cible un large public : entrepreneurs, responsables communautaires, jeunes et populations vulnérables.

De plus, soutenue par des partenaires stratégiques comme le Conseil National du Patronat (CNP-Togo), l’Office Togolais des Recettes (OTR) et la CCI-Togo, l’initiative répond aussi à un besoin criant : intégrer la durabilité dans les modèles économiques. En ce sens, elle met en lumière comment les ODD peuvent transformer les secteurs d’activité, allant des filières agricoles aux services financiers.

 

Les MiaBôh RSE Days à Lomé réunissent entreprises, institutions et citoyens pour promouvoir la Responsabilité Sociétale des Entreprises et accélérer l’alignement du Togo avec les Objectifs de Développement Durable.Les MiaBôh RSE Days à Lomé réunissent entreprises, institutions et citoyens pour promouvoir la Responsabilité Sociétale des Entreprises et accélérer l’alignement du Togo avec les Objectifs de Développement Durable.

MiaBôh RSE Days : un programme riche en actions concrètes

 

Concrètement, au menu de ces journées intenses : des conférences thématiques sur les enjeux de la viabilité sociétale, des ateliers pratiques de formation pour outiller les participants, et des partages d’expériences inspirants. En outre, les visiteurs peuvent explorer des expositions de projets innovants, participer à des visites d’entreprises exemplaires, ou concourir lors de challenges dédiés. Enfin, le point d’orgue sera la remise de prix récompensant les initiatives les plus impactantes.

Cependant, hier, l’ambiance s’est électrisée : les visiteurs ont assisté à des panels interactifs sur l’intégration de la RSE dans les stratégies d’entreprise, ainsi qu’à des rencontres B2B visant à tisser des partenariats durables. « C’est une opportunité unique d’identifier des collaborations qui améliorent les conditions de vie locales, qu’il s’agisse de dispositifs solidaires ou d’opportunités pour les publics vulnérables », soulignent les organisateurs.

Vers un Togo plus responsable et solidaire

 

Dans ce contexte, où le changement climatique et les inégalités pèsent lourd sur l’Afrique de l’Ouest, les MiRDa incarnent l’engagement collectif. En effet, en favorisant la sensibilisation et la formation, cet événement pourrait bien marquer un tournant, en faisant de la RSE non plus une option, mais une norme pour le développement inclusif au Togo. Avec cela, et des centaines de participants attendus, il réaffirme la foi du pays en un avenir responsable, où société, économie et environnement avancent main dans la main.

En somme, l’événement, qui se poursuit jusqu’au samedi, promet déjà des retombées tangibles et pourrait bien inspirer l’ensemble de la sous-région.

 

SPT & OMNIBSIC : le Togo et le Ghana renforcent leur alliance pour la logistique et l’inclusion financière

La Société des Postes du Togo (SPT) et OmniBSIC-Bank Ghana redynamisent leur partenariat bilatéral. La rencontre de haut niveau à Lomé vise à accélérer la digitalisation des services postaux et à développer des solutions financières innovantes pour connecter l’Afrique de l’Ouest.

Lomé, 17octobre 2025 – Dans un élan de solidarité régionale, la Société des Postes du Togo (SPT) consolide ses partenariats Sud-Sud. Mercredi, le Directeur Général de la SPT, M. Kwasi Kwadzo Dzodzro, a accueilli son homologue ghanéen, M. Asiedu Daniel, d’OmniBSIC-Bank Ghana, pour une visite de travail riche en perspectives. Au menu : une redynamisation des collaborations pour booster le développement mutuel dans un contexte économique ouest-africain en pleine mutation.

La Société des Postes (SPT) et OmniBSIC-Bank renforcent leur partenariat Sud-Sud. L'objectif est de digitaliser les services pour l'inclusion

SPT & OMNIBSIC :  un partenariat historique à l’épreuve du renouveau

 

Les deux institutions, piliers respectifs de leurs systèmes postaux et financiers, entretiennent depuis longtemps des liens étroits. Cette rencontre, tenue au siège de la SPT à Lomé, s’inscrit dans une dynamique de renforcement des relations bilatérales. « Les échanges ont porté sur le renforcement et la redynamisation du partenariat entre les deux institutions, dans une perspective de coopération accrue et durable », a indiqué la Poste togolaise.

Face aux défis communs comme la digitalisation des services et l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest, cette visite marque une étape clé. En effet , elle vise à la fois à consolider les acquis, et à explorer de nouveaux horizons pour une intégration économique plus fluide entre le Togo et le Ghana, deux voisins frontaliers aux ambitions partagées.

 

Des axes prometteurs pour un développement partagé

 

Au cours de ces discussions constructives, plusieurs pistes de collaboration ont émergé comme particulièrement porteuses. Parmi elles, l’optimisation des services postaux transfrontaliers, le développement de solutions financières innovantes pour les populations rurales, et le partage d’expertises en matière de technologies numériques. Ces axes pourraient ouvrir des opportunités concrètes, telles que des plateformes de paiement inclusives ou des réseaux logistiques renforcés, au bénéfice des entreprises et des citoyens des deux pays.

« Des axes de collaboration prometteurs ont été identifiés pour consolider leurs relations et ouvrir de nouvelles opportunités de développement mutuel », souligne le document de la SPT. Pour M. Dzodzro, cette coopération Sud-Sud incarne également  l’essence d’une Afrique unie, capable de s’autonomiser face aux fluctuations mondiales.

Vers une Afrique de l’Ouest plus connectée

Par ailleurs, cette initiative s’aligne sur les priorités de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui prônent une intégration accrue. En misant sur des partenariats bilatéraux solides, la Poste du Togo positionne le pays comme un hub logistique et financier régional, favorisant ainsi  l’emploi et la croissance inclusive.

Cette visite pourrait bien catalyser des projets phares dans les mois à venir grâce à la poursuite des échanges, confirmant ainsi le rôle de la Poste comme moteur de l’inclusion économique.

 

SPT & OMNIBSIC :  le réseau postal, nouveau pont numérique pour l’intégration Ouest-Africaine

 

En fin de compte, ce rapprochement entre la SPT et OmniBSIC n’est pas seulement un accord bilatéral, mais un signal fort pour l’Afrique de l’Ouest. En transformant le réseau postal traditionnel en un pont logistique et financier moderne, le Togo et le Ghana posent aussi les bases d’une intégration économique de terrain. Le défi est maintenant de déployer rapidement ces solutions numériques pour que les populations, notamment en zone rurale, bénéficient concrètement de cette dynamique de coopération Sud-Sud, faisant ainsi de la Poste un véritable catalyseur de l’inclusion régionale.

Lomé : Le SIALO 2025 mise sur la transformation durable pour la souveraineté alimentaire

 La 12ᵉ édition du Salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire (SIALO) a ouvert ses portes le 15 octobre à Lomé. Sous le thème « Transformation durable pour un système alimentaire en Afrique : Défis et Acteurs », l’événement rassemble des délégations régionales pour booster la résilience agricole face aux urgences climatiques et économiques.

 

Lomé, 16 octobre 2025 – Le Salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire (SIALO) a ouvert ses portes le mercredi au Centre togolais des expositions et foires (CETEF Togo 2000). Pour sa 12ᵉ édition, en effet, cet événement phare rassemble des centaines d’acteurs du secteur sous le thème crucial : « Transformation durable pour un système alimentaire en Afrique : Défis et Acteurs ». C’est une semaine d’échanges et d’innovations pour booster la résilience agricole face aux défis climatiques et économiques du continent.

SIALO 2025 à Lomé : La 12e édition met la « Transformation durable » au cœur de l'agroalimentaire africain. Innovations, panels et délégations régionales jusqu'au 22 octobre.

SIALO 2025 : une plateforme historique au service des paysans

 

Depuis sa création en 2012, le SIALO s’est imposé comme un levier essentiel pour l’économie togolaise et ouest-africaine.

« Cette plateforme contribue concrètement à l’amélioration des revenus des paysans à travers la promotion des pratiques agricoles durables et l’exposition des produits et services agricoles locaux », a déclaré Heatson Tito Atikpo, commissaire général du salon, lors de la cérémonie d’ouverture.

Cette année, l’accent est mis sur la durabilité globale de la chaîne alimentaire. Des agriculteurs aux transformateurs, en passant par les chercheurs et professionnels, tous convergent pour partager expériences et bonnes pratiques. Par ailleurs, l’objectif est de renforcer la compétitivité du secteur tout en assurant la préservation de l’environnement.

 

Du champ à l’assiette : un enjeu de santé publique

 

Au cœur des débats, la transformation durable émerge comme une réponse aux urgences planétaires.

« Il s’agit de transformer le système alimentaire en le rendant durable, de la production à la consommation. Nous devons considérer l’environnement à chaque étape : de la culture à la commercialisation », explique Heatson Tito Atikpo.

Il insiste également sur la gestion des déchets alimentaires et l’importance d’une alimentation qualitative pour la santé des populations.

En plus, le programme est riche : expositions et ventes de produits locaux transformés, mais également sept panels thématiques – quatre sur l’agriculture, trois sur l’élevage. Une journée spéciale sera dédiée au lancement de produits d’élevage, tandis qu’une autre formera les jeunes à l’apiculture, un secteur en pleine expansion au Togo.

SIALO 2025 : Soutien institutionnel et rayonnement régional

 

Le ministre de l’Agriculture, représenté par Kpadénou Anani Kodjogan, directeur des grands projets agricoles, a confirmé la place centrale du SIALO.

« Avec cette douzième édition, le SIALO n’a plus à démontrer sa position confirmée de cadre de rencontre des acteurs de la chaîne de valeur agroalimentaire, de la création de richesse aux services en amont et en aval », a-t-il affirmé.

Il a aussi salué le thème de l’année, qui embrasse production, commercialisation et consommation pour une boucle vertueuse.

De surcroît, l’événement prend une dimension internationale avec des délégations du Niger, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Tchad. Des partenaires comme Compassion International Togo et Lorica Assurance apportent leur soutien stratégique, renforçant ainsi l’impact régional du salon.

 

Une invitation ouverte à tous

 

L’entrée est libre et gratuite, une aubaine pour les visiteurs curieux de découvrir des technologies agricoles avancées ou d’acheter directement des produits frais et transformés. Que vous soyez producteur, consommateur ou simple passionné, le SIALO 2025 offre un panorama vivant des innovations qui façonnent l’avenir alimentaire de l’Afrique.

En définitive, jusqu’au 22 octobre, le CETEF Togo 2000 vibre au rythme de cette foire qui allie tradition et modernité. Une édition prometteuse pour un continent en quête de souveraineté alimentaire durable.

Sommet d’Aqaba : Faure Gnassingbé alerte sur la dette sécuritaire

Le Président du Conseil togolais a pris part au 10ᵉ anniversaire du Processus d’Aqaba, co-présidé par la Jordanie et l’Italie. Première édition axée sur l’Afrique de l’Ouest, le sommet a été l’occasion pour Faure Gnassingbé de plaider pour une réponse collective, respectueuse et un financement international non punitif face à l’expansion du terrorisme.

 

Rome, 16 octobre 2025 – Dans un appel vibrant à la solidarité internationale, le Président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part mercredi 15 octobre au sommet du Processus d’Aqaba. Co-présidé par le Roi Abdallah II de Jordanie et la Première ministre italienne Giorgia Meloni, cette 10ᵉ édition – la première axée sur l’Afrique de l’Ouest – a réuni chefs d’État et experts pour forger une réponse coordonnée à l’extrémisme violent. Gnassingbé a structuré son intervention autour de trois convictions phares : une responsabilité partagée, une solution africaine intégrée et une bataille informationnelle globale.

 

Sommet d’Aqaba : une plateforme pour une paix « pragmatique et inclusive »

 

Ouvert sous les auspices de l’ONU, le sommet a mis l’accent sur les défis sécuritaires ouest-africains, des foyers terroristes sahéliens aux routes maritimes du golfe de Guinée. Articulés autour du Plan Mattei pour l’Afrique – l’initiative italienne de partenariat – les débats ont exploré les liens indissociables entre sécurité, développement et gouvernance. « Cette dixième édition ambitionne de promouvoir une réponse coordonnée, pragmatique et inclusive aux défis transnationaux », a résumé un communiqué, soulignant ainsi le rôle central de la consolidation de la paix.

Le Togo, en première ligne des menaces, s’est imposé comme un acteur clé. D’ailleurs, Gnassingbé, qui s’est entretenu en marge avec le Roi Abdallah II, a salué l’engagement italien et jordanien, tout en plaçant l’Afrique de l’Ouest au cœur des enjeux mondiaux.

 

Conviction 1 : une crise qui transcende les frontières

 

À l’ouverture de son discours, le Président togolais a dressé un tableau alarmant : expansion du terrorisme des zones sahéliennes vers les pays côtiers, reconfiguration des réseaux criminels et cybermenaces galopantes, où la propagande pullule en ligne.

« Ce qui fragilise l’Afrique de l’Ouest aujourd’hui affectera la stabilité internationale demain, » a-t-il averti, insistant sur le caractère global de la menace.

« La sécurité de l’Afrique de l’Ouest n’est plus un dossier strictement régional : elle croise nos souverainetés, nos économies. Ce combat, nous devons nécessairement le mener ensemble, parce que les groupes armés ne s’arrêtent pas aux frontières, et la déstabilisation nourrit la migration, » a-t-il martelé, appelant à une solidarité « cohérente et respectueuse. »

 

Conviction 2 : des moyens adaptés, sans le piège de la dette

 

Ensuite, face au « manque de moyens adaptés à l’échelle de la menace » – humains, technologiques et logistiques –, Gnassingbé a dénoncé les contraintes financières qui forcent également les États de première ligne à s’endetter pour leur défense.

« La sécurité est un bien public mondial. Il est temps d’en tirer les conséquences, y compris dans les règles d’accès aux financements. Aujourd’hui, nous ne pouvons financer notre sécurité qu’en creusant notre dette. On ne peut pas continuer à pénaliser ainsi la paix, » a-t-il lancé.

Pour lui, les dépenses sécuritaires doivent être reconnues comme des « investissements », au même titre qu’un barrage ou une école, appelant ainsi à une réforme des mécanismes de financement international pour des ressources prévisibles et non punitives.

 

Conviction 3 : une « guerre des esprits » au-delà des armes

 

Enfin, le leader togolais a élargi le champ de bataille :

« L’on ne gagne pas une guerre des esprits uniquement avec des fusils. La bataille se joue d’abord sur le champ de l’information. » Les groupes terroristes exploitent les failles ; la riposte doit donc être « collective et coordonnée », intégrant éducation, développement et cohésion sociale.

« Il s’agit aussi de ne plus réagir crise par crise. Notre action doit passer de la réaction à l’anticipation », a-t-il plaidé, liant sécurité et développement comme « les deux faces d’un même problème. » Il a aussi  réclamé des partenaires internationaux « cohérents et respectueux, » pour une co-construction durable.

 

Sommet d’Aqaba :un plaidoyer africain pour une paix anticipative

 

Ce sommet, qui a réuni des dirigeants d’Afrique, d’Europe et du Moyen-Orient, s’est conclu sur un consensus : passer d’une gestion réactive à une anticipation inclusive, impliquant société civile et leaders religieux. Le Togo émerge renforcé, son plaidoyer pour une « solution à l’africaine » salué comme un guide pour la sous-région.

En conclusion, à l’issue des débats, Gnassingbé a réitéré l’engagement du Togo : « Sécurité et développement sont indissociables. » Un message qui, dans un contexte de tensions sahéliennes croissantes, pourrait aussi bien influencer durablement les agendas internationaux.

 

BlueInvest Africa : Lomé s’impose en hub de l’économie bleue

Lomé, carrefour maritime. Le Forum BlueInvest Africa 2025, initié par la Commission européenne, bat son plein à Lomé depuis hier . Le Togo, premier pays d’Afrique de l’Ouest à accueillir l’événement, connecte 24 startups innovantes à des investisseurs européens. L’enjeu est stratégique : propulser le pays en leader régional de la croissance verte et débloquer des fonds majeurs.

Lomé, 16 octobre 2025 – La capitale togolaise s’impose comme le nouveau carrefour de l’économie bleue africaine. En effet depuis  hier , le Forum BlueInvest Africa 2025, initié par la Commission européenne, bat son plein, réunissant des centaines d’entrepreneurs, investisseurs et décideurs venus d’Afrique et d’Europe. Pour sa troisième édition – et la première en Afrique de l’Ouest – cet événement phare connecte directement les porteurs de projets innovants du secteur maritime à des financements décisifs, sous le regard attentif du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo), Dr José Kwassi Symenouh.

Lomé accueille le Forum BlueInvest Africa 2025, connectant 24 startups africaines à des investisseurs européens pour dynamiser l’économie bleue et positionner le Togo comme leader régional de la croissance verte.

Une première historique pour l’Afrique de l’Ouest : Lomé au centre des échanges

Organisé les 15 et 16 octobre au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF), BlueInvest Africa 2025 marque un tournant. Après les Seychelles et le Kenya, c’est le Togo, premier pays francophone et ouest-africain à accueillir l’événement. Par ailleurs, Vingt-quatre entreprises africaines présenteront aujourd’hui leurs innovations devant un jury d’experts, couvrant des domaines variés : pêche durable, aquaculture, biotechnologies marines, transport maritime, énergies renouvelables et tourisme côtier.

Le Dr Symenouh, accompagné d’élus consulaires, représente activement le secteur privé togolais. Pour la CCI-Togo, cette participation est une opportunité stratégique pour nouer des partenariats d’investissement durables.

« L’économie bleue représente une source majeure d’opportunités pour les entreprises togolaises, » souligne l’institution, qui a mobilisé ses opérateurs économiques.

Confiance européenne et vision togolaise : l’UE loue le rôle stratégique du pays

 

L’Ambassadeur de l’Union Européenne au Togo, S.E.M. Gwilym Ceri Jones, a salué le choix de Lomé.

« Le rôle stratégique que joue le pays dans le développement de l’économie maritime en Afrique de l’Ouest » justifie cette édition, a-t-il déclaré, réaffirmant ainsi la volonté de l’UE de renforcer le partenariat dans le cadre du Global Gateway, son plan d’investissements pour l’Afrique.

C’est le Secrétaire général du Gouvernement, M. Bamouni Stanislas Baba, représentant le Président Faure Gnassingbé, qui a ouvert hier  les travaux.

« Cette tenue à Lomé est une marque de confiance renouvelée, témoignant du rôle grandissant de notre pays dans la dynamique régionale », a-t-il affirmé. Il a rappelé la vision du chef de l’État, qui place « la création d’emplois, la valorisation de nos ressources et la durabilité au cœur de la transformation du Togo. »

Lomé accueille le Forum BlueInvest Africa 2025, connectant 24 startups africaines à des investisseurs européens pour dynamiser l’économie bleue et positionner le Togo comme leader régional de la croissance verte.

Un potentiel géant : 256 milliards d’euros en jeu

 

L’événement met en lumière le trésor inexploité de l’économie bleue africaine : un secteur qui génère déjà environ 256 milliards d’euros par an et emploie près de 49 millions de personnes.

« BlueInvest Africa se veut un espace privilégié de dialogue, de partenariat et d’action pour relever ensemble les défis socio-économiques et environnementaux de notre temps, » insiste M. Baba, appelant à une mobilisation collective pour une croissance inclusive et verte.

Sur le terrain, l’effervescence est palpable : ateliers sur les financements verts, sessions de pitch pour startups et rencontres B2B entre Africains et Européens. Lomé, avec son port stratégique et ses ambitions maritimes, s’affirme comme un hub idéal pour ces échanges.

 

Vers une Afrique bleue et prospère : Les enjeux de demain

 

À l’issue de ces deux jours, les partenariats scellés pourraient débloquer des millions d’euros pour des projets innovants, boostant l’emploi des jeunes et la résilience climatique. Pour le Togo, hôte de cette première ouest-africaine, c’est une vitrine diplomatique et économique qui renforce son attractivité. Comme l’annonce la presse, Lomé est bien la capitale africaine de l’économie bleue pour 48 heures.

Reste à transformer ces promesses en actes concrets : les accords signés aujourd’hui doivent changer la donne pour des milliers d’entrepreneurs africains. Une fois de plus, le Togo montre la voie vers une croissance résolument verte et inclusive.

CETEF & YAS TOGO : un pacte numérique pour la Foire de Lomé

Le Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF TOGO 2000) et l’opérateur YAS TOGO ont renouvelé leur partenariat stratégique pour une durée de trois ans. Cet accord place le numérique au cœur de la promotion commerciale et culturelle. Il constitue un levier essentiel pour la 20ᵉ Foire Internationale de Lomé, prévue du 28 novembre au 14 décembre, qui misera sur le e-commerce et la connectivité 4G.

Lomé, 16 octobre 2025 – À l’approche de l’événement phare de l’année économique togolaise, le Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF TOGO 2000) et l’opérateur télécoms YAS TOGO ont consolidé leur alliance stratégique. Signé le 15 octobre, cet accord prolonge de trois ans une collaboration fructueuse, plaçant le numérique au cœur de la promotion des échanges commerciaux et culturels. Alors que le Togo mise sur la transformation digitale pour une croissance inclusive, ce partenariat s’annonce comme un catalyseur majeur pour la 20ᵉ Foire Internationale de Lomé, prévue du 28 novembre au 14 décembre.

Lomé : Le CETEF et YAS TOGO prolongent leur alliance pour 3 ans. L'opérateur télécoms propulse la 20ème Foire Internationale de Lomé

CETEF & YAS TOGO : un renouvellement qui consolide une synergie public-privé exemplaire

 

La cérémonie de signature, tenue au siège du CETEF à Lomé, a confirmé l’optimisme des dirigeants des deux entités. En effet, ce pacte triennal renforce une relation déjà solide, unissant le secteur public – vitrine économique nationale – à un acteur privé innovant comme YAS TOGO. « Cette convention vient renforcer une synergie exemplaire, engagée dans la transformation numérique et le développement durable du pays », a déclaré un porte-parole du CETEF, soulignant la confiance mutuelle qui anime cette union.

Par ailleurs, YAS TOGO, connu pour ses solutions en connectivité 4G et services digitaux, apportera son expertise pour digitaliser les opérations de la foire : applications mobiles pour les exposants, paiements sans contact et espaces virtuels pour les visiteurs internationaux. De son côté, le CETEF réaffirme sa mission de plateforme majeure d’échanges en Afrique de l’Ouest. Ce partenariat, financé sur fonds propres, incarne la vision d’un Togo « créatif et entreprenant ».

À l’horizon de la 20ᵉ édition : Numérique et durabilité au menu

 

La 20ᵉ Foire Internationale de Lomé, qui se déroulera du 28 novembre au 14 décembre 2025, s’annonce comme un millésime record. Prévue pour attirer plus de 500 exposants de 20 pays, elle mettra également  l’accent sur l’entrepreneuriat durable, avec des pavillons dédiés à l’agroalimentaire, au textile et aux technologies vertes. Le partenariat avec YAS TOGO injectera une dose de modernité : bornes de recharge gratuite, ateliers sur le e-commerce et une plateforme en ligne pour des rendez-vous B2B virtuels, facilitant ainsi les connexions transfrontalières.

« Nous unissons nos expertises pour faire du numérique un moteur de croissance inclusive et résiliente », a ajouté un responsable de YAS TOGO. L’opérateur évoque des initiatives comme des formations gratuites pour les PME locales sur les outils digitaux. D’ailleurs, cette approche s’inscrit dans les préparatifs intenses : une session de formation pour exposants et sponsors aura lieu le 22 octobre au Pavillon OTI, afin qu’ils peaufinent leurs stratégies de visibilité. Des entreprises chinoises (province du Hebei) viendront également à la foire, renforçant ainsi les liens sino-togolais.

Lomé : Le CETEF et YAS TOGO prolongent leur alliance pour 3 ans. L'opérateur télécoms propulse la 20ème Foire Internationale de Lomé

Un levier pour l’économie togolaise : confiance et ambition partagées

 

Au-delà des aspects techniques, cet accord traduit aussi une solidité institutionnelle qui dope la confiance des investisseurs. Dans un pays où le secteur privé représente 80 % de l’emploi, de telles alliances sont cruciales pour contrer les chocs externes. « Le CETEF et YAS TOGO incarnent une vision partagée d’un Togo tourné vers l’avenir », résume un analyste économique local, voyant dans cette collaboration un modèle pour d’autres événements régionaux.

À quelques semaines de l’ouverture, les premiers stands se montent déjà. Selon les projections du CETEF, cette 20ᵉ édition pourrait générer plus de 50 milliards de FCFA en transactions, propulsant le Togo comme hub ouest-africain. Le pari de la digitalisation est lancé : il doit garantir une foire record, accessible et résolument moderne.

Togo : vers une AMU co-pilotée par l’État et le privé

La mise en œuvre de l’AMU franchit une étape majeure. La CNSS et l’INAM ont signé mardi une convention-cadre stratégique avec les assureurs, courtiers et mutuelles privés. Ce pacte vise à offrir des couvertures complémentaires plus accessibles et à sécuriser le système par un contrôle accru des fraudes. Le Togo accélère ainsi sa révolution sociale.

Lomé, 15 octobre 2025 – Le Togo affirme sa détermination en matière de protection sociale. La mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) vient de franchir un cap décisif : mardi 14 octobre, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l’Institut national d’assurance maladie (INAM) ont signé une convention-cadre de partenariat avec les compagnies d’assurances privées, les courtiers et les mutuelles. Ce pacte scelle une collaboration inédite entre secteurs public et privé, visant à offrir aux Togolais une couverture santé plus complète, accessible et sécurisée.

Une alliance stratégique pour des soins adaptés et sans faille

La cérémonie de signature, tenue dans les locaux de la CNSS à Lomé, a mobilisé les grands acteurs de l’assurance togolaise sous le sceau de l’unité. Cette entente-cadre permettra aux assurés de souscrire plus facilement à des couvertures complémentaires, adaptées à leurs besoins spécifiques – qu’il s’agisse de soins dentaires avancés ou de prises en charge pour maladies chroniques. Elle prévoit aussi l’harmonisation des procédures administratives et des outils de suivi numérique, facilitant les remboursements et réduisant la paperasse. Surtout, elle renforce les mécanismes de contrôle pour mieux traquer et prévenir les fraudes, un fléau qui mine encore la confiance dans le système.

« Nous avons posé des fondations solides, mais la réalité des besoins en santé évolue. D’où la nécessité d’une offre plus complète, co-construite avec le secteur privé », a déclaré Ingrid Awadé, directrice générale de la CNSS, lors de la signature. Ses mots résonnent comme un engagement ferme face à l’inflation des coûts médicaux : ce partenariat est une nécessité pour bâtir un système résilient.

Togo : L'Assurance Maladie Universelle (AMU) franchit un cap décisif. La CNSS et l'INAM scellent un partenariat inédit avec les assureurs

L’AMU, un pilier de la solidarité togolaise depuis 2024

 

Lancée le 1ᵉʳ janvier 2024, l’Assurance Maladie Universelle ambitionne de couvrir 100 % des citoyens togolais, du salarié informel à la ménagère rurale. Ce mécanisme solidaire et inclusif garantit un accès équitable à des soins de qualité, via des cotisations modulées et des subventions étatiques. En moins d’un an, l’AMU a déjà inscrit des millions de bénéficiaires, avec des résultats prometteurs : hausse des consultations préventives et réduction des dépenses catastrophiques pour les ménages vulnérables.

Pourtant, des défis subsistent, comme l’extension aux zones reculées et la formation des prestataires de santé. Ce partenariat arrive à point nommé, alors que le gouvernement togolais, sous l’impulsion du président Faure Gnassingbé, accélère les réformes sociales. Il s’inscrit dans une vision plus large de protection sociale, alignée sur les Objectifs de développement durable de l’ONU, et pourrait inspirer d’autres pays ouest-africains.

 

 Perspectives : vers une santé togolaise sans barrières ?

 

En somme, les signataires l’assurent : cette convention n’est qu’un premier jalon. Ils mettront en place des comités mixtes de suivi pour évaluer l’impact et ajuster les offres en temps réel. Du côté des mutuelles et assureurs privés, l’enthousiasme est palpable : « C’est une opportunité de mutualiser nos expertises pour un Togo en bonne santé, » confie un représentant d’une compagnie leader.

Pour les citoyens, l’enjeu est clair : obtenir une AMU plus agile, qui transforme les promesses en actes concrets. Reste à voir si cette alliance tiendra ses engagements face aux contraintes budgétaires et logistiques. Une chose est sûre : le Togo mise sur l’innovation pour soigner sa population et booster son économie, et gagner la confiance de tous ses assurés.

 

Madagascar : Rajoelina refuse sa destitution et dénonce un arrêt « illégal » de la HCC

Antananarivo, 15 octobre 2025 Guerre ouverte des communiqués à Antananarivo. Moins de 24 heures après l’installation d’un régime militaire intérimaire, la Présidence de la République contre-attaque. En effet, elle affirme que le chef de l’État Andry Rajoelina « assure toujours ses fonctions » et qualifie l’arrêt de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) de « vice rédhibitoire ». L’escalade entre loyalistes et factions militaires fait planer l’ombre d’une instabilité inédite sur la Grande Île.

Un communiqué incendiaire : la HCC accusée de vices rédhibitoires par Rajoelina

 

Le ton est sans appel dans le document officiel, qui fustige avec virulence la décision rendue par la HCC le 14 octobre. Selon la Présidence, cet acte est entaché de « multiples vices tant sur le fond que sur la forme », portant « atteinte aux fondements de la République, à la stabilité de l’ordre constitutionnel et à l’État de droit ».

Au cœur des griefs : la saisine introductive que le Vice-Président de l’Assemblée nationale (un leader de l’opposition, NdLR) a déposé le 13 octobre. « Le requérant n’est ni habilité ni qualifié pour saisir la Haute Cour Constitutionnelle », argumente le communiqué, rappelant que cette prérogative restreint strictement les Chefs d’Institution de la République. Cette irrégularité aurait dû entraîner une irrecevabilité immédiate.

Par ailleurs, la séance de la HCC elle-même illustre un fiasco procédural : le Président de l’institution a convoqué les membres de la Cour à 9 h 00 pour une « réunion administrative », sans leur communiquer l’objet au préalable. Huit Hauts Conseillers présents physiquement et un à distance se sont retrouvés piégés dans une « Chambre d’audience » improvisée sur sa décision unilatérale. Il leur a présenté trois requêtes à la va-vite, sans leur laisser le temps d’étudier les dossiers.

 

Interruptions, menaces et évacuation forcée : un huis clos sous pression

 

Le récit des événements, tel que relaté par la Présidence, évoque un scénario de pression militaire orchestrée. Après une série de suspensions d’audience, c’est lors du débat sur la recevabilité, de 15 h 00 à 17 h 00, que la tension atteint son paroxysme. La Direction de la Sécurité de la HCC aurait alors « sommé l’ensemble des juges constitutionnels à vider les lieux » face à l’arrivée imminente de « factions militaires armées » en direction du Palais Présidentiel d’Ambohitsirohitra, adjacent à la Cour.

« Des militaires ont évacué d’urgence les Hauts Conseillers avant qu’ils n’aient clôturé le débat, procédé à la délibération et signé, par peur d’atteinte à leur intégrité physique », dénonce le texte. Ils affirment aussi que ces derniers les ont menacés, ce qui prive ainsi la décision de toute sérénité et discernement. La publication hâtive de l’arrêt, sans respect des règles procédurales, « laisse supposer l’existence d’actes de corruption ou de coercition », ajoute la Présidence, et ouvre la voie à une « rupture constitutionnelle » grave.

 

Rajoelina, « Président en exercice de la SADC » : L’appel à la jeunesse contre le chaos

 

Face à cette tempête, Andry Rajoelina utilise ses titres régionaux comme bouclier : « Il continue d’assurer ses fonctions en vertu des pouvoirs constitutionnels qui lui confèrent l’autorité de Président de la République et de Président en exercice de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe). La Présidence condamne fermement la décision infondée prise par la Haute Cour Constitutionnelle, ainsi que la prise de pouvoir par la force opérée par une faction militaire.

Le Président adresse un message solennel à la jeunesse malgache, cœur battant des récentes manifestations :

« Cette tentative de prise de pouvoir incarne l’exact contraire des valeurs qu’elle défend. Elle repose sur la violation manifeste de l’État de droit, piétine les principes démocratiques,et menace directement les efforts que nous menons pour lutter ensemble contre la corruption. » Il appelle ainsi directement les manifestants à se méfier de l’ingérence militaire.

 

Une nation au bord du gouffre : vers une escalade ?

 

Ce communiqué, publié au plus fort de la confusion – avec le colonel Michael Randrianirina proclamé chef de l’État par intérim et Rajoelina toujours officiellement en fonction – ravive les flammes d’une crise qui couve depuis des mois. Tandis que des barrages militaires se multiplient à Antananarivo et que l’opposition jubile, les loyalistes de Rajoelina appellent à la mobilisation. L’Union africaine et la France, déjà alarmées, pressent pour une médiation régionale d’urgence afin d’éviter le scénario du pire.

Le colonel Randrianirina n’a pas encore réagi publiquement à ces accusations, mais les rues bruissent de rumeurs d’affrontements imminents entre factions armées. Madagascar, fragilisé par l’économie en berne, s’engage dans une confrontation ouverte entre deux légitimités contestées. La Grande Île est au bord du gouffre.