L’armée ivoirienne fait exploser une voiture piégée

L’armée ivoirienne a fait exploser un véhicule de type 4×4 piégé dans le nord du pays, a-t-on appris de source sécuritaire.

Le véhicule récupéré par les ravisseurs à la suite de « l’enlèvement » du personnel d’une entreprise chargée du reprofilage lourd des pistes situées dans le triangle Tchamé-Petit Nassian-Kafolo (Nord) », a été retrouvé avec une charge explosive. 

L’engin « porté disparu a été retrouvé ce jour, piégé contre toute attente par un dispositif complexe d’IED », rapporte cette source, qui indique que « la charge visible était des bonbonnes de gaz situées à l’arrière dudit véhicule ».

« Au regard dudit dispositif complexe d’IED, l’engin ne pouvant être déminé, a été détruit sur place sur instructions de la hiérarchie »,  rapporte cette source, faisant observer que « bien que la charge ait été mise à l’arrière, c’est l’avant du véhicule, compartiment moteur, qui a explosé ».  « La bonbonne à l’arrière était donc juste un leurre. Le vrai dispositif, non apparent, se trouvait à l’intérieur du moteur », a-t-elle poursuivi.   

La Côte d’Ivoire était la cible de deux attaques terroristes dans la nuit du 28 au 29 mars 2021, ayant visé deux positions de l’armée, à la frontière avec le Burkina Faso, notamment à Kafolo et Kolobougou.  

Ces attaques opérées de manière simultanée ont occasionné six morts dont trois soldats dans le rang de l’armée régulière et trois terroristes, puis des blessés. Ces offensives sont intervenues moins d’un an après un assaut terroriste à Kafolo qui a fait une dizaine de morts le 11 juin 2020. 

Sahel : l’UA préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire

L’Union africaine (UA) a exprimé sa profonde inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire au Sahel.Cette préoccupation a été lancée par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA dans une déclaration publiée, hier mercredi, à l’issue de sa dernière réunion qui a porté sur la situation dans la région du Sahel.

Le Conseil a associé la dégradation de la sécurité et de la situation humanitaire dans la région à l’augmentation des attaques de terroristes, de criminels et de groupes armés opérant dans la région.

Il a également exprimé son inquiétude face aux défis socio-économiques qui sont aggravés par les effets négatifs du changement climatique et l’apparition de la pandémie de Covid-19.

La structure a condamné l’extrémisme violent, la drogue, le trafic d’armes légères et la criminalité transnationale organisée pour leurs effets négatifs sur la gouvernance, le renforcement des capacités institutionnelles et les efforts de construction de l’Etat dans la région du Sahel.

Parallèlement, le bloc panafricain a félicité la force conjointe du G5 Sahel pour son engagement continu en faveur du rétablissement d’une paix et d’une sécurité durables dans la région, malgré les problèmes de capacité auxquels elle est confrontée.

Il a souligné l’urgente nécessité de redoubler d’efforts pour mobiliser un financement prévisible et durable ainsi que les ressources matérielles nécessaires pour permettre à la force du G5 Sahel de s’acquitter plus efficacement de son mandat.

Ethiopie : le TPLF reprend la ville de Korum

La ville de Korum, dans le nord de l’Ethiopie, a été reprise par les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) après de violents combats contre l’armée régulière.Après cette victoire, les forces du TPLF avancent vers le sud, dans la région d’Amhara, pour tenter de reprendre d’autres zones qu’elles ont annexées de force à la région de Tigré, en Éthiopie, après leur arrivée au pouvoir en 1991.

Selon des informations parvenues à APA, les combattants du TPLF bombardent des villes comme Alamata, au sud de Korum, à l’aide d’artillerie et d’autres bombardements lourds depuis leurs positions stratégiques sur le mont Gerakasu.

Des témoins affirment qu’il y a eu des victimes civiles dans la ville d’Alamata. Des centaines de civils auraient été tués alors que les forces du TPLF poursuivent leur progression vers le sud.

Mesenbet Assefa, professeur adjoint de droit à la faculté de droit de l’université d’Addis-Abeba, s’est dit déconcerté par le fait que le gouvernement éthiopien ne semble pas pouvoir ou vouloir protéger les civils à Alamata et Raya.

Il a tweeté : « Le gouvernement semble incapable ou peu désireux de protéger ma ville natale, Alamata, et les environs de Raya contre ces terroristes. Nous exigeons une explication sur ce qui se passe là-bas. Mon Dieu, protégez notre peuple ! Le gouvernement a la responsabilité de fournir des informations ».

Dejene Assefa, un militant de la ville d’Alamata, a déclaré hier lundi : « Le TPLF tire actuellement à l’artillerie lourde sur la ville d’Alamata (ma ville natale) depuis le mont Gerakasu. Deux innocents ont été tués, et l’église de la Trinité a été partiellement endommagée. Alors que dans les villes de Bala et Chercher, des centaines d’innocents de Raya ont été massacrés par le TPLF ».

Dans un rapport, le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, a déclaré que les forces rebelles contrôlent la ville de Korum, située à environ 170 kilomètres au sud de Mekelle, la capitale du Tigré.

L’agence de communication du gouvernement de la zone de Gondar Nord a diffusé hier lundi un décret de mobilisation, appelant tous les habitants armés de la région à faire face à l’assaut du TPLF.

Af’Sud : l’armée déployée contre les manifestants pro-Zuma

La décision est prise par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.Il a déployé l’armée dans les provinces agitées du KwaZulu-Natal et du Gauteng pour aider la police à faire face aux pillages et incendies criminels de centres de commerces survenus après l’emprisonnement, la semaine dernière, de l’ancien président Jacob Zuma.

« La South African National Defence Force (SANDF) a entamé les processus et procédures de pré-déploiement, conformément à une demande d’assistance reçue…pour appuyer les forces de l’ordre déployées dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal afin de réprimer les troubles qui ont secoué ces deux provinces ces derniers jours », indique un communiqué de presse de la SANDF.
Cette décision fait suite à un appel urgent lancé par la Chambre de commerce et d’industrie de Durban à M. Ramaphosa pour qu’il déploie la SANDF dans le KwaZulu-Natal et déclare la province en « état de catastrophe » pour enrayer les pillages et les manifestations violentes dans plusieurs parties de la région.

Des manifestations violentes, lancées depuis vendredi matin et caractérisées par des pneus brûlés et le blocage de routes principales à Durban, étaient liées à l’emprisonnement de Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice.

Cependant, elles ont dégénéré en activités criminelles avec des dizaines d’incidents de pillage et de destruction de biens dans la ville et dans d’autres parties du KwaZulu-Natal.

Les violences se sont étendues à d’autres régions d’Afrique du Sud, notamment à la province de Gauteng, où se trouve Pretoria, la capitale administrative du pays, et Johannesburg, le hub commercial.

Mozambique : l’UE approuve sa mission de formation militaire

La mission a reçu le feu des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE).Elle vise à former et à soutenir les forces armées du Mozambique dans la lutte contre l’insurrection djihadiste dans la région de Cabo Delgado.

Dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion, ce lundi 12 juillet à Bruxelles (Belgique), les ministres ont déclaré que l’objectif de la mission est « de former et de soutenir les forces armées mozambicaines dans la protection de la population civile et le rétablissement de la sécurité dans la province de Cabo Delgado ».

« Le mandat de la mission durera deux ans. Pendant cette période, son objectif stratégique sera de soutenir le renforcement des capacités des unités des forces armées mozambicaines qui feront partie d’une future force de réaction rapide », ont-ils précisé.

Le chef de la mission de l’UE sera un Portugais. Les instructeurs militaires de Lisbonne sur le terrain devraient constituer environ la moitié de la nouvelle mission de l’UE.

Une insurrection meurtrière menée par des militants affiliés à l’Etat islamique ravage la province de Cabo Delgado, riche en gaz, depuis octobre 2017, faisant plus de 2.800 morts et déplaçant quelque 732.000 personnes, selon les Nations unies.

La Communauté de développement de l’Afrique australe a approuvé le mois dernier le déploiement de forces pour aider l’armée mozambicaine à combattre l’insurrection islamiste.

Sahel : la présence militaire française au centre d’une visioconférence

Les chefs d’Etat du G5 Sahel se réunissent, ce vendredi, en sommet virtuel pour discuter principalement des modalités du retrait des soldats français.Depuis l’annonce, en juin, de la fin de l’opération Barkhane, la France n’a pas divulgué le plan détaillé du retrait de ses troupes. Un mois plus tard, le président Emmanuel Macron prend part aux discussions de ce 9 juillet.

En visite à Paris, après un séjour en Allemagne, le chef de l’Etat du Niger, Mohamed Bazoum, était aux côtés de son homologue français durant la visioconférence. Mahamat Idriss Déby, colonel Assimi Goïta, Roch Marc Christian Kaboré et Mohamed Cheikh El Ghazouani, respectivement président du Tchad, du Mali, du Burkina et de la Mauritanie, ont participé à distance.

Pris de court par la décision d’Emmanuel Macron, les présidents sahéliens se posent légitimement des questions quant au sort réservé par l’Elysée à la lutte contre le jihadisme dans cette région grande comme dix fois la France métropolitaine. Celle-ci devrait également mettre sur la table la question de la négociation avec les groupes jihadistes agitée au Sahel.

A l’issue de la rencontre, le nouveau Secrétaire exécutif du G5 Sahel, en remplacement de Maman Sambo Sidikou, sera connu. Pour sa part, Mohamed Bazoum prolongera les échanges à l’Elysée avec « déjeuner de travail ». Le successeur de Mahamadou Issoufou animera également une « conférence de presse conjointe » avec le président français.

Lancée le 1er août 2014, l’opération Barkhane s’inscrit dans la continuité de Serval. L’objectif consistait, pour la France, à lutter contre l’expansion du terrorisme et à former les armées locales pour qu’elles soient capables de juguler la menace.

Actuellement, 5100 soldats tricolores sont déployés au Sahel. En huit ans d’engagement sur le terrain, la France a perdu une cinquantaine de soldats. Emmanuel Macron mise maintenant sur la task force européenne Takuba. Créée le 13 janvier 2020 au sommet de Pau (France), elle pour mission de conseiller, d’assister et d’accompagner les unités conventionnelles de combat.

Côte d’Ivoire: les attachés de défense de la France et de l’Afrique du Sud décorés

En fin de mission, les attachés de défense près l’ambassade de France et de l’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, les colonels Xavier Clochard et Macotiwa Kiddo, ont été élevés lundi respectivement au rang d’officier dans l’ordre national et dans l’ordre du mérite ivoirien.

La décoration a eu lieu au Cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Tene Birahima Ouattara. A cette occasion, étaient présents une délégation de l’association des attachés de défense auprès des ambassades accréditées en Côte d’Ivoire.

M. Tene Birahima Ouattara, a fait observer qu’après les années passées ensemble, « nous avons constaté la consolidation et le renforcement des accords de coopération » qui existent entre la Côte d’Ivoire et ces deux pays.

Cela, ajoutera-t-il, « s’est traduit par la mise en oeuvre effective de la première phase de construction de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme et des offres de formations aux forces armées de Côte d’Ivoire, des dons en équipements et matériels divers ».

« Vos différents pays ont toujours été aux côtés de la Côte d’Ivoire,  dans des moments difficiles de son histoire récente et nous avons pu toujours compter sur votre collaboration et votre assistance », a-t-il poursuivi.

Évoquant la question de terrorisme à laquelle le pays est confronté, il a assuré que « le président de la République et le gouvernement ivoirien sont déterminés à maintenir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire ».

Dans ce contexte « une zone opérationnelle dans le nord ivoirien a été créée afin de mieux contrôler cette partie du territoire et mettre hors d’état de nuire des bandes criminelles et terroristes qui cherchent à s’y implanter », a-t-il souligné.

Le colonel Xavier Clochard, a déclaré qu’il part de la Côte d’Ivoire « pleinement satisfait » et avec « beaucoup de regrets », car Il est conscient qu’il reste encore beaucoup à faire, en allusion aux défis sécuritaires qui sont importants.

Quant au colonel Sud-africain Macotiwa, en poste depuis juillet 2017, il a confié que le premier jour qu’ il a débarqué en Côte d’Ivoire, avec la barrière de langue, il a « constaté avoir été jeté de nulle part », mais l’adoption du pays et son accueil ont fait qu’ il s’est toujours senti chez lui.

Sa mission était de mener les relations diplomatiques et militaires avec les forces de défense, de promouvoir l’industrie d’armements militaires. À ce jour, insinuera-t-il, des protocoles d’accord entre les deux pays sont en suspend.

Le président de l’association des attachés de défense près les ambassades accréditées en Côte d’Ivoire, Madougou Amadou, s’est réjoui de ce qu’à chaque fois qu’ un attaché de défense est rappelé par son pays, l’Etat ivoirien l’honore.

eSwatini : la SADC envoie une mission d’intervention

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a envoyé une mission d’intervention dimanche en eSwatini pour résoudre la crise politique dans le royaume où des manifestations pro-démocratie ont éclaté au cours des dernières semaines.La délégation du SADC en charge de la politique, de la défense et de la sécurité est dirigée par le ministre des Affaires étrangères du Botswana, Lemohang Kwape. Elle est accompagnée de ministres du Botswana, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe.

M. Kwape a promis que la SADC s’engageait à aider le peuple d’eSwatini à résoudre ses différends, qui ont vu des manifestants pro-démocratie réclamer des réformes constitutionnelles, notamment une demande pour que le roi Mswati III quitte le pouvoir et autorise le multipartisme dans le royaume.

« La SADC est prête à soutenir le peuple du Royaume d’eSwatini dans sa quête de paix et de calme qui mènera au développement socio-économique de ce pays, ce qui nous tient à cœur dans la région », a déclaré M. Kwape dimanche.

Il a indiqué que la délégation rencontrera des responsables du gouvernement local et des représentants de la société civile.

Les vagues de protestations ont commencé en mai lorsque des étudiants et des enseignants ont protesté contre le meurtre présumé de Thabani Nkomonye, étudiant en droit de l’Université du Swaziland, par la police.

Les protestations se sont intensifiées fin juin lorsque des centaines de jeunes sont descendus dans les rues de Manzini, la plus grande ville du pays, à environ 30 kilomètres de la capitale Mbabane, pour réclamer des réformes démocratiques.

Les autorités ont réagi en interdisant les manifestations et en déployant des soldats et des policiers pour disperser les manifestants. Elles ont également ordonné aux fournisseurs de réseaux du pays de couper l’accès à Internet afin de tenter de mettre un terme aux manifestations.

Ethiopie : le cessez-le-feu «conditionné» des rebelles

Dans un communiqué signé par le « Gouvernement du Tigré » dimanche, les Forces de défense du Tigré (TPFL ) acceptent le « principe » d’un cessez-le-feu sous certaines conditions.Les rebelles du Tigré restent favorables à la proposition de l’Organisation des Nations unies (Onu) et des chancelleries occidentales d’observer une trêve dans la région. Mais celle-ci ne sera effective sur le terrain qu’à travers le respect de plusieurs conditions posées, dont les plus urgentes sont le retrait des forces érythréennes et amhara qui soutiennent l’armée éthiopienne ainsi que la restauration des autorités locales, considérées comme dissidentes par Addis-Abeba.

Deux conditions parmi tant d’autres, qui rendent difficile voire impossible la matérialisation de ce cessez-le-feu sur le terrain. Dans le document publié dans la soirée de dimanche, le « Gouvernement du Tigré » exige aussi des « comptes » au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le président érythréen Issaias Aferworki pour les crimes « horribles » commis depuis novembre au Tigré sur la base d’une enquête de l’Onu.

Ils demandent aussi le « libre accès de l’aide humanitaire, le rétablissement des télécommunications, de l’électricité, des opérations bancaires, des lignes aériennes » entres autres. Après avoir conquis de nombreux territoires ces derniers mois, les rebelles du TPFL veulent imposer le rapport de force à Abiy Ahmed en demandant « la reconnaissance de la légitimité et des droits du gouvernement du Tigré, ainsi que du cadre de la Constitution fédérale pour tenir un dialogue politique ». En outre, ils exigent la libération des prisonniers tigréens et la fin du harcèlement des Tigréens dans le pays, et enfin la mise en place d’une « entité internationale indépendante » pour superviser le cessez-le-feu ».

C’est seulement à ces conditions «sous réserve» d’avoir «une garantie à toute épreuve que la sécurité» des Tigréens «ne sera pas compromise par une deuxième série d’invasions » que les rebelles vont accepter un cessez-le-feu décrété avec effet immédiat par le gouvernement éthiopien le 29 juin 2021.

Le Tigré, situé au nord d’Ethiopie, est peuplé à 95% de chrétiens orthodoxes. Il est devenu depuis novembre 2020, le théâtre de combats meurtriers entre l’armée éthiopienne soutenue par l’Erythrée et les Forces de défense du Tigré (TPFL). Dans un système politique basé sur le fédéralisme ethnique, le TPLF qui est issu de la minorité tigréenne (6% de la population), a longtemps réussi à monopoliser le pouvoir en Ethiopie pendant plusieurs décennies.

Jadis considéré comme le chef d’orchestre de la politique éthiopienne sous les magistères des Premiers ministres Haile Mariam Desalegn et surtout de Méles Zenawi, ancien membre de la guérilla tigréenne, le TPFL s’estime « exclu » des réformes politiques entreprises par Abiy Ahmed arrivé au pouvoir en 2018. Le Prix Nobel de la paix de 2019, issu de l’ethnie majoritaire «Oromo», une première dans l’histoire du pays, a pris de nouvelles décisions qui marquent la rupture avec l’ancien régime dominé par le TPLF.

Lutte contre le jihadisme : le Mozambique accepte l’aide étrangère

Le Mozambique est confronté aux assauts des Shebab, groupe islamiste somalien, dans la province du Cabo Delgado, au Nord du pays.Jusque-là, Filipe Nyusi, le président mozambicain, refusait toute intervention de la communauté internationale au nom de la souveraineté de son pays indépendant depuis 1975. Mais le dirigeant de cet Etat de l’Afrique australe a finalement changé d’avis.

Ainsi, l’Union Européenne (UE) prévoit de déployer des formateurs militaires au Mozambique dont l’armée est sous-équipée et mal formée. Les effectifs de cette mission devraient être arrêtés, le 12 juillet prochain, par les ministres européens des Affaires étrangères.

D’ores et déjà, la France, l’Espagne, l’Italie et le Luxembourg ont répondu favorablement à l’appel à l’aide du Portugal. L’ancienne puissance coloniale s’est engagée, à elle seule, à fournir la moitié des effectifs de la mission de formation.

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), regroupant seize pays, s’active également. A l’issue d’un sommet extraordinaire, la Secrétaire exécutive de l’organisation, Stergomena Tax, a annoncé la mise sur pied « de la force d’attente de la SADC pour soutenir le Mozambique dans son combat contre le terrorisme et les violences extrémistes au Cabo Delgado ». Un accord entre les deux parties pour l’envoi de troupes a été trouvé le 24 juin dernier.

Situé à la frontière avec la Tanzanie, Cabo Delgado est ouvert sur l’océan Indien. Cette province, où le groupe français Total est impliqué dans un mégaprojet gazier de 16,8 milliards d’euros, subit la violence des Shebab qui longent cet espace maritime. Leurs attaques ont fait ces trois dernières années, selon les Nations Unies, 2800 morts et causé le déplacement de près de 800.000 personnes.

Burkina : le chef de l’Etat prend contact avec le nouveau gouvernement

Roch Marc Christian Kaboré a réuni, ce 1er juillet, le nouvel attelage gouvernemental censé lui permettre de « donner un nouveau souffle » à ses engagements.Le jihadisme fait vivre au Burkina des heures sombres. Début juin, le pays des hommes intègres a subi l’attaque la plus meurtrière de son histoire. A Solhan, une localité de 3000 habitants située au Nord-Est, des hommes armés ont tué en une nuit plus de 150 personnes.  

Dans son discours à la nation, prononcé le 27 juin, Roch Marc Christian Kaboré s’était engagé à prendre des mesures fortes pour contrer les groupes jihadistes. C’est dans cet esprit qu’il a notamment limogé Chérif Sy, ministre de la Défense et Ousséni Compaoré, ministre de la Sécurité. Ce dernier est remplacé par Maxime Koné.

Comme il l’avait fait en 2015, le président burkinabè a dorénavant pris le portefeuille de la Défense et des anciens combattants. Pour le seconder, il a nommé le colonel-major Barthelemy Simporé.

La formation du nouveau gouvernement est intervenue dans un contexte de contestation. En effet, la semaine dernière, des manifestations contre l’insécurité ont été organisées dans le pays. Les partis de l’opposition envisagent aussi de battre le pavé pour dénoncer « l’incapacité du gouvernement » face à la menace jihadiste.

Mozambique : l’UE va envoyer une mission militaire

Les responsables de l’Union européenne ont accepté de mettre en place une mission militaire au Mozambique pour aider ce pays d’Afrique australe à former ses forces de sécurité à la lutte contre les insurgés liés à l’Etat islamique dans la province de Cabo Delgado.Selon des sources diplomatiques, le Portugal, la France, l’Italie et l’Espagne font partie des pays européens ayant accepté de fournir des instructeurs militaires pour la mission au Mozambique.

Le Portugal assure déjà la formation des troupes mozambicaines et les instructeurs militaires de Lisbonne sur le terrain constitueront environ la moitié de la nouvelle mission de l’UE. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE doivent officiellement approuver la mission lors d’une réunion prévue le 12 juillet.

La mission proposée par l’UE intervient quelques semaines après que la Communauté de développement de l’Afrique australe  (SADC) a décidé, fin juin, de déployer une force d’intervention au Mozambique, où une insurrection meurtrière des militants liés à Daech a ravagé la province riche en gaz de Cabo Delgado, depuis fin 2017, faisant quelque 3.000 morts et 800.000 déplacés.

Gabon : les auteurs du coup d’État manqué de 2019 édifiés sur leur sort

Dans son verdict rendu ce jeudi 1er juillet, la Cour militaire spéciale a condamné le lieutenant Ondo Obiang Kelly et deux membres de la Garde républicaine à 15 ans de réclusion criminelle.Le couperet est tombé. Si la Cour militaire spéciale avait suivi le réquisitoire du Procureur de la République, les accusés auraient fini leurs jours en prison. En effet, le représentant du ministère public avait requis contre eux « la réclusion criminelle à perpétuité et 100 millions F CFA d’amende » pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État, association de malfaiteurs et vol.

La juridiction militaire a minoré la peine des trois officiers, non sans prononcer leur « radiation de l’armée » et leur infliger une amende de 31 millions F CFA. Au sortir de l’audience,  les avocats des prévenus ont annoncé des pourvois en cassation.

Un autre élément de la garde républicaine, dont l’implication à la tentative de putsch n’a pu être prouvée, a été acquitté. La Cour militaire spéciale a également abandonné les poursuites contre cinq gendarmes qui, le 7 janvier 2019, sécurisaient les locaux de la radio-télévision nationale.

Ce jour-là, le lieutenant Ondo Obiang Kelly s’était adressé à ses compatriotes pour expliquer la nécessité de renverser le régime d’Ali Bongo afin de « restaurer la démocratie ». Au moment des faits, le président gabonais était en convalescence au Maroc suite à un Accident Vasculaire Cérébral (AVC).

Finalement, la tentative de coup d’Etat s’est soldée par un échec avec notamment la mort de deux putschistes. Au Gabon, petit pays de l’Afrique centrale riche en pétrole, une famille règne sans partage depuis plus de 50 ans. El Hadj Omar Bongo Ondimba est resté au pouvoir jusqu’à sa mort survenu le 8 juin 2009. Son fils, Ali Bongo, lui a succédé après une période transitoire de quatre mois.

Maroc : interpellation de 11 individus pour trafic international de drogue

Les services sécuritaires marocains ont arrêté, mercredi, onze individus, dont deux de nationalité roumaine et un ressortissant albanais en situation irrégulière au Maroc, pour leurs liens présumés avec un réseau criminel s’activant dans le trafic international de drogue, indique un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN),Les suspects ont été interpellés lors d’une opération sécuritaire menée dans une villa résidentielle de l’une des stations touristiques aux environs de Tanger (nord), pour leur implication présumée dans la planification et la préparation d’opérations internationales de trafic de drogue par voies maritimes, précise la même source.

Les prévenus étaient en possession de plaques de résine de cannabis sous formes d’échantillons destinés aux potentiels clients de cette activité criminelle internationale, ajoute-t-on.

Les perquisitions effectuées dans le cadre de cette opération ont permis la saisie de cinq véhicules immatriculés au Maroc, dont la régularité est en cours de vérification, ainsi que d’un lot de téléphones portables et de sommes d’argent en monnaie nationale et en devise susceptibles de provenir de cette activité criminelle, selon le communiqué.

Les mis en cause ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, poursuit la même source.

La galère des candidats au test de l’armée ivoirienne

Devant l’Etat-major général des armées, à Abidjan, des dizaines de candidats venus déposer leur dossier pour le test de l’armée et peinant à faire partie du quota quotidien, veillent sur des lignes faisant office de rangs espérant se faire enrôler.

« C’est un peu difficile pour rentrer dans l’armée », témoigne Abdoul Soumahoro, 21 ans, qui découvre que le chemin pour se frayer une place au soleil dans la vie n’est pas chose aisée. À ce stade de ses efforts, il lâche « c’est Dieu seul qui peut faire tout le reste ». 

« Ils disent que c’est fini pour aujourd’hui, on doit repasser demain », dit-il, faisant allusion au quota de personnes à recevoir par jour estimé à quelque 300 individus. Visiblement découragé, il prend son mal en patience pour revenir le lendemain.

Depuis le lundi 28 juin 2021, « nous sommes ici, sous la pluie et le soleil et le rang n’avance pas. Vraiment, ce n’est pas facile », clame Abdoul qui se dit « déterminé » à garder sa position jusqu’au jour où ils vont accepter son dossier.

Ange Yvan Coulibaly, la vingtaine, lui, vient de Mbatto, une cité de la Région du Moronou (Est ivoirien). Le lundi, il a quitté cette ville et occupé cette journée à réunir tous les éléments de son dossier. Loin dans un rang défait, en début d’après-midi, il espère une prise de son dossier.  

À quelques encablures, Bamba Ladji (22 ans), semble moins loti. Il vient de Tiéningboué, une localité dans le centre-nord ivoirien, du ressort administratif de Mankono. Présent sur les lieux depuis dimanche, à 3h, il n’a toujours pu déposer son dossier. 

« On nous fait reculer avec la matraque et ils prennent leurs protégés qu’ils mettent devant nous », rapporte-t-il très amer. Avec son dossier enveloppé dans un sachet plastique bleu pour le protéger de la pluie, il n’a pas eu la chance de remettre ce dossier.

« Si Dieu fait grâce on y parviendra », affirme cependant Bamba Ladji qui dit aimer « le corps de l’armée depuis l’âge de 18 ans ». Il cherchait l’occasion, et voici une opportunité qui lui donne du fil à retordre, mais d’ici au 9 juillet 2021, la perche est toutefois à sa portée.  

En raison des examens à grand tirage, en cours, l’Etat-major général des armées, a reporté d’une semaine le recrutement. Du 28 juin au 9 juillet 2021, les prétendants auront à déposer leur dossier et faire la visite médicale préliminaire.

Ethiopie : le gouvernement déclare un cessez-le-feu au Tigré

Le gouvernement éthiopien a déclaré lundi un cessez-le-feu unilatéral dans la région du Tigré, déchirée par la guerre, avec effet immédiat.La décision a été prise après la discussion qu’a eue le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.

António Guterres, a déclaré qu’il s’était entretenu avec le Premier ministre éthiopien et qu’il avait « bon espoir » qu’un cessez-le-feu soit instauré. « Il est essentiel que les civils soient protégés, que l’aide humanitaire parvienne aux personnes dans le besoin et qu’une solution politique soit trouvée », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Le bureau du Premier ministre éthiopien a également déclaré dans un communiqué que le gouvernement avait accepté la proposition de l’administration intérimaire de l’Etat du Tigré, qui appelait à un cessez-le-feu.

Le Dr Abrham Belay, l’administrateur intérimaire de la province a déclaré que le cessez-le-feu était nécessaire en raison des activités agricoles de la prochaine saison des pluies.

Selon lui, le cessez-le-feu vise à créer un environnement propice aux activités agricoles et aux activités humanitaires en cours dans la région.

Il a déclaré que la décision d’appeler au cessez-le-feu a été prise après des consultations continues avec des représentants des communautés de la région, des fonctionnaires régionaux et zonaux, des universitaires de la région, des inventeurs et d’autres segments de la société originaires du Tigré.

« Certaines factions du TPLF ont montré leur intérêt pour un règlement pacifique du problème dans la région », a-t-il déclaré.

Mali : la Minusma visée par une voiture piégée

L’attaque d’une base opérationnelle temporaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est survenue ce vendredi matin.Sur son compte Twitter, la Minusma informe que quinze Casques bleus sont blessés dans cette attaque. Ces derniers, a-t-elle précisé, sont en train d’être évacués pour recevoir des soins. L’assaut s’est produit au Nord du Mali « près du village d’Ichagara »  dans la commune de Tarkint située à Gao.

La Minusma « condamne fermement » cette attaque et souhaite « un prompt et complet rétablissement » aux blessés. Spécialiste des mouvements jihadistes, Wassim Nasr désigne « un kamikaze » comme l’auteur de cet acte de violence, non sans préciser qu’il y a « plusieurs blessés parmi les militaires allemands ».

Il y a quelques jours seulement, ce mode opératoire a été utilisé, à Gossi dans le Centre du Mali, contre la force Barkhane faisant, là aussi, plusieurs blessés. Les jihadistes multiplient les actions alors que la France se prépare à un désengagement progressif au Sahel.

En effet, le 10 juin dernier, le président Emmanuel Macron a annoncé la « fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure » et la « transformation profonde » de la présence militaire française dans cette zone désertique.

A terme, les 5100 militaires tricolores devraient progressivement passer le témoin aux armées locales et au groupement de forces spéciales européennes dénommé Takuba.

L’ONUCT pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique inaugure son siège à Rabat

Le siège du Bureau Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique a été inauguré, jeudi à Rabat, par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avec la participation, par visioconférence, du Secrétaire général adjoint du Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (ONUCT), Vladimir Voronkov.Cette cérémonie s’est déroulée en présence des départements nationaux impliqués ainsi que du corps diplomatique accrédité à Rabat. Elle a été retransmise depuis New York pour permettre aux participants à la 2ème semaine internationale de lutte contre le terrorisme d’y prendre part et de suivre ses travaux. 

Le nouveau Bureau Programme œuvrera à élaborer et à mettre en œuvre des programmes accrédités visant principalement le renforcement de capacités et le développement de compétences dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment en matière de sécurité, d’enquêtes et de poursuites, de gestion des prisons et des frontières, de désengagement, de réhabilitation et de réinsertion.

Il s’appuiera sur la mutualisation de l’expertise du Maroc et de l’ONUCT afin de dispenser des formations de qualité au profit des Etats africains, selon une approche collaborative et solidaire reflétant un esprit de responsabilité collective.

Le choix du Maroc en tant que partenaire pour l’établissement de ce Bureau Programme est une preuve supplémentaire de la confiance et de l’estime dont jouit la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Ce projet permet également de consolider l’engagement continu et les valeurs de partage adoptés par le Maroc et la place privilégiée des questions africaines dans les initiatives diplomatiques du Royaume.

Pour rappel, l’ONUCT a été créé en juin 2017 afin d’appuyer les efforts des différentes institutions onusiennes dans leurs missions visant à accompagner les États membres dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme des Nations Unies.

Mozambique : la SADC va envoyer des troupes à Cabo Delgado

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va envoyer des troupes pour contenir l’État islamique qui opère dans le nord du Mozambique.À l’issue d’un sommet extraordinaire de ses dirigeants, qui s’est tenu mercredi dans la capitale mozambicaine Maputo, la SADC a approuvé une proposition de son organe chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité visant à stationner une force d’intervention dans la province mozambicaine troublée de Cabo Delgado.

« Le sommet a approuvé les recommandations du rapport du président de l’organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, ainsi que le mandat de la mission de la force en attente de la SADC en République du Mozambique, qui sera déployée pour aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent à Cabo Delgado », a déclaré le bloc régional dans un communiqué publié après le sommet.

Il n’a toutefois pas révélé les détails de la mission de la force d’intervention proposée et sur le moment où les troupes seraient déployées.

La décision de déployer une force d’intervention régionale fait suite à une récente recrudescence des attaques contre des civils et des installations gouvernementales par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, bien qu’il n’y ait aucun lien avec l’organisation somalienne qui porte un nom similaire et est affiliée à Al-Qaeda.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, aurait jusqu’à présent résisté à l’idée d’une véritable force d’intervention régionale, préférant que son gouvernement gère seul certains aspects de la réponse pour des raisons de souveraineté.

La SADC a appelé ses États membres, en collaboration avec les agences humanitaires, à continuer à apporter leur soutien à la population touchée par les attaques terroristes à Cabo Delgado, y compris aux plus de 700.000 personnes déplacées internes.

RCA : Mankeur N’diaye condamne le non-respect du droit international humanitaire

Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a dénoncé les « violations » des droits humains à l’origine d’une « crise humanitaire sans précédent ».Mankeur N’diaye patauge dans le bourbier centrafricain. Ce dernier a donc tiré la sonnette d’alarme lors de la présentation, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, du rapport du Secrétaire Général, Antonio Guterres, sur la situation en RCA.

« Jamais par le passé, les violations et manquements au droit international humanitaire imputables aux forces armées de la RCA, aux forces bilatérales et autres personnels de sécurité (…) n’ont égalé les proportions documentées par la Minusca », a révélé hier mercredi l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères.

Ces faits, a-t-il souligné, ont causé de « nouvelles vagues de déplacements » en Centrafrique où « 57 % de la population » ont sérieusement besoin d’une assistance humanitaire.

Mankeur N’diaye, dans son intervention, a indiqué que le pays présidé par Faustin Archange Touadéra vit, « au Centre et au Nord-Est, une guerre asymétrique avec des groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) ».

Pour le chef de la Minusca, ces rebelles, qui avaient lancé mi-décembre 2020 une offensive visant à renverser le pouvoir, sont « majoritairement responsables de violations graves des droits de l’Homme ».

Outre cette question, le diplomate sénégalais a invité les membres du Conseil de sécurité « à maintenir le mandat électoral de la Minusca ». Un acte qui lui permettrait d’apporter « son appui multiforme aux autorités nationales pour la tenue des élections locales de 2022 ». A cet effet, la Minusca travaille d’ores et déjà à la mobilisation de 10 millions de dollars.

Selon Mankeur N’diaye, « le président Touadéra et les parties prenantes au processus politique ont pris l’engagement de conduire à terme le cycle électoral ». Une attitude qu’il dit apprécier car ces joutes devraient contribuer « à la gouvernance décentralisée, au développement local et à la participation de tous les citoyens à la vie politique, dans l’intérêt de leurs localités respectives ».

A la suite de l’exposé, le Conseil de Sécurité a réitéré son « soutien total » à la Minusca en saluant notamment « son leadership ».

La Tanzanie refoule près de 10.000 réfugiés mozambicains

Les réfugiés mozambicains fuient l’instabilité dans le nord de leur pays, rapporte l’Organisation des Nations Unie.Dans une mise à jour de la situation humanitaire dans la province de Cabo Delgado, la plus septentrionale du Mozambique, le Bureau de l’ONU a déclaré que de nombreuses personnes touchées par l’insurrection ont tenté de demander l’asile en Tanzanie, « mais sont systématiquement renvoyées de force au Mozambique ». 

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, près de 10.000 personnes ont été rapatriées après être entrées en Tanzanie cette année, la moitié d’entre elles depuis le mois de mai », a indiqué l’OCHA.

Environ 70.000 Mozambicains, indique OCHA, ont été contraints de quitter leur foyer depuis le 24 mars dernier, date à laquelle des insurgés liés à l’État islamique ont attaqué la ville côtière de Palma.

Selon l’agence onusienne, les organisations humanitaires ont intensifié leurs réponses à la crise, mais que celle-ci « ne correspond pas aux besoins en raison de l’insécurité, des difficultés d’accès et du manque de financement ».

« Les agences d’aide au Mozambique n’ont reçu qu’environ 11% des 254 millions de dollars américains nécessaires pour aider et protéger 1,1 million de personnes dans les régions de Cabo Delgado, Niassa et Nampula », poursuit-elle, demandant des fonds supplémentaires pour répondre aux besoins de la population toujours croissante de personnes déplacées au Mozambique.

Sénégal : inauguration du Data Center national

Le président Macky Sall a officiellement mis en service, ce mardi 22 juin 2021, le Centre de données du Sénégal type Tier 3 construit à Diamniadio, à la périphérie de Dakar.C’est une nouvelle ère qui s’ouvre au Sénégal. Grâce à un prêt de la Chine, ce pays a érigé sur une superficie d’un hectare un Data Center d’une capacité de 1000 Téra octets. Dans son discours à la nation, prononcé le 3 avril dernier, le chef de l’Etat avait déclaré que c’est « une grande révolution pour la souveraineté digitale » de son pays.

D’emblée, Macky Sall a expliqué sa présence à la cérémonie d’inauguration par « l’intérêt particulier » qu’il accorde à « cette réalisation majeure de la stratégie Sénégal numérique 2025 ». À travers celle-ci, le président sénégalais ambitionne de réaliser « le numérique pour tous et tous les usages ».

Persuadé que ce secteur est « l’avenir du monde », Macky Sall a déterminé quatre axes pour en tirer le meilleur profit : « l’accès ouvert et abordable au réseau et service numérique ; une administration connectée au service du citoyen et des entreprises ; la promotion d’une industrie du numérique innovante et créatrice de valeurs et la diffusion du numérique dans les secteurs économiques prioritaires ».

Dans son allocution, le chef de l’Etat a affirmé que le Centre de données de Diamniadio constitue une « formidable opportunité de création d’emplois et de services en faveur du secteur privé » à condition de créer « une synergie des actions ».

Auparavant, le Sénégal ne disposait que d’une capacité de stockage de 1500 Téra octets. La construction de ce Data Center participe de la volonté du gouvernement d’avoir une « souveraineté numérique ». C’est la raison pour laquelle, Macky Sall a instruit les services de l’Etat « à (y) faire héberger l’ensemble de (leurs) données » en procédant à une « migration rapide » des données sauvegardées à l’étranger et dans des structures nationales ne répondant pas aux normes de sécurité.

Le nouveau Centre de données est relié à la fibre optique de l’Etat. L’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), ayant piloté le projet, prévoit de le connecter au câble sous-marin international. Objectif, renforcer la capacité Internet du Sénégal.

En effet, selon Cheikh Bakhoum, le Directeur Général de l’ADIE, « plus de 100 Gigas seront disponibles d’ici fin 2021 ». Mieux, a-t-il dit, ce débit est extensible jusqu’à 16 Téra octets.  

Avec comme slogan « maître de nos données, maître de notre avenir », le patron de l’ADIE a soutenu que le Sénégal est dorénavant « autonome » dans ce domaine. L’infrastructure technologique, localisée dans la nouvelle ville voulue par Macky Sall, fait du Sénégal le premier de la classe en Afrique de l’Ouest. Elle se caractérise notamment par « presque 1000 m2 de salles techniques et 1,4 mégawatt de puissance énergétique ».

Pour sa part, Moulaye Guèye, le maire de Diamniadio, a souligné que les collectivités territoriales ont maintenant « une belle opportunité (pour) améliorer les services offerts aux citoyens souvent confrontés à la lenteur des procédures administratives ».

Un futur Data Center à Kaolack (Centre) devrait sortir de terre dans les prochaines années pour permettre au Sénégal de se positionner comme « un acteur incontournable » de l’hébergement des données sur le continent africain.

Au nom des start-ups sénégalaises, Magatte Sylla a indiqué que ces jeunes entreprises bénéficieront « d’un outil ultra performant pour le stockage et l’analyse des données » qu’elles produisent et recueillent dans le cadre de leurs activités.

Maroc : Démantèlement d’une cellule terroriste près de Marrakech

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) au Maroc, a réussi, mardi, à démanteler une cellule terroriste affiliée à l’organisation dite “Etat Islamique” (EI) composée de quatre extrémistes, qui s’activaient dans la commune rurale de Sidi Zouine relevant de la région de Marrakech-Safi.Les opérations de recherche sur le terrain et le suivi technique ont permis de recueillir des renseignements précis sur le projet terroriste du chef de cette cellule qui envisageait de mettre œuvre les agendas des organisations terroristes internationales pour attaquer des cibles et des sites à l’intérieur du Royaume, indique un communiqué du BCIJ.

Cet individu planifiait de rejoindre les camps de l’organisation de l’Etat Islamique dans la région du Sahel après avoir tissé des liens avec un dirigeant au sein de cette organisation portant la nationalité d’un Etat étranger et résidant à l’étranger, précise-t-on de même source.

Les investigations menées ont révélé que “l’émir” de cette cellule terroriste a mis à profit ses compétences dans le domaine de la soudure pour fabriquer des armes blanches et des engins explosifs. Il a effectué des tests pour la confection et l’utilisation de ces matières explosives, avant d’acquérir des produits chimiques qui entrent dans la fabrication de ces engins dans un local commercial à Marrakech et ce dans le cadre de la préparation de son projet terroriste à l’intérieur du Royaume.

Après le parachèvement des opérations d’embrigadement et de mobilisation et l’adhésion complète à ce projet terroriste, les membres de la cellule ont décidé de passer à l’étape d’exécution des plans destructeurs ayant fixé comme cibles instantanées des établissements vitaux et des sites sécuritaires, outre l’identification de personnes à tuer à l’aide de l’arme blanche, selon le modus opérandi propre au groupe terroriste Daech, ajoute le communiqué.

Les recherches et investigations ont révélé que les membres de cette cellule terroriste comptaient sur l’embrigadement d’enfants dans le but de diffuser et de généraliser la pensée extrémiste.

Les perquisitions et le ratissage technique effectués dans les domiciles des individus interpellés et dans un local annexe au domicile suspect principal ont permis la saisie d’armes blanches de différentes tailles, de matériels informatiques, d’une machine de soudure et de substances chimiques suspectées d’être utilisées dans la fabrication d’engins explosifs.

Les mis en cause ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent, afin de déterminer les ramifications régionales et internationales des membres de cette cellule terroriste.

Aéroport d’Abidjan: création d’une cellule aéroportuaire anti-trafic

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la création, en Conseil des ministres, d’une Cellule aéroportuaire anti-trafic à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

« Le Conseil a adopté un décret portant création, attribution, composition, organisation et fonctionnement de la Cellule aéroportuaire anti-trafic à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan », a dit M. Amadou Coulibaly à la presse.

Il a indiqué que cette cellule intervient dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de la drogue et la criminalité transnationale. Et ce, afin de traquer les passeurs de drogues dans le pays. 

Ce décret vise notamment à renforcer les capacités de l’aéroport d’Abidjan en matière de détection et de saisie de marchandises illicites et à établir une communication sécurisée en temps réel entre certains aéroports de l’Afrique de l’Ouest, a-t-il souligné. 

Cette cellule intègre par ailleurs un projet international qui bénéficie de l’appui de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, de l’Organisation mondiale des douanes et de l’Organisation internationale de la police criminelle 

Ouverture à Abidjan d’un atelier sur l’extrémisme violent

Un atelier de trois jours sur la délimitation et la démarcation des frontières terrestres ivoiriennes ainsi que sur l’extrémisme violent s’est ouvert, mercredi à Abidjan, à l’initiative de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI).

« La délimitation des frontières est une matière essentielle des Commissions nationales en charge des frontières », a souligné au démarrage de cet atelier, le secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté.

C’est pourquoi, a-t-il expliqué, « pour la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, qui est opérationnelle depuis seulement plus d’un an, il est apparu impératif, d’organiser le présent atelier en vue d’imprégner les acteurs locaux en lien avec la gestion des frontières sur la thématique ».

Espérant que cet atelier permettra aux « participants de mieux cerner la problématique de la délimitation et de la démarcation des frontières ainsi que des modalités de leur mise en œuvre», M. Konaté a expliqué les enjeux liés aux conflits frontaliers et à l’extrémisme violent.

Cet atelier intervient dans un contexte où des positions des forces armées ivoiriennes font l’objet ces dernières années d’attaques attribuées à de présumés terroristes qui ont déjà fait plusieurs morts dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Burkina Faso.

« Aujourd’hui, il y a de nombreux conflits frontaliers et de nombreux litiges dans les espaces frontaliers avec certains de nos voisins. La délimitation et la démarcation (des frontières) est un facteur de pacification », a-t-il dit devant la presse.

Selon lui, tous ceux qui vont être impliqués dans ce processus ont besoin d’avoir les outils pour mieux apprécier et mettre en œuvre toutes les techniques et les modalités de la délimitation et de la démarcation. Ce processus est « fondamental pour la paix et la cohésion entre les voisins des pays limitrophes », a insisté M. Konaté.  

Présent à cet atelier en qualité de formateur, l’ancien secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières du Niger, Hamadou Mounkaïla, également ingénieur-géomètre, a relevé que « dans le Programme frontière de l’Union africaine, l’un des piliers est le renforcement des capacités des structures en charge des Commissions nationales des frontières ».

A propos de l’extrémisme violent qui est le deuxième thème à débattre au cours de cet atelier,  Diakalidia Konaté a rappelé que « la communauté nationale et internationale est interpellée (régulièrement) quant aux manifestations» de ce phénomène.

« Il est important que toutes ces parties prenantes viennent s’approprier cette thématique et après se mettre en mission parce qu’il y a plusieurs approches de l’extrémisme violent », a poursuivi le secrétaire exécutif de la CNFCI.

« Il nous appartient d’apprécier tout ce qui se fait et se dit autour de ce phénomène, ses causes, ses manifestations pour qu’au niveau de la Commission nationale, nous puissions choisir un angle pour régler définitivement ce phénomène qui commence à gagner du terrain dans les espaces frontaliers », a conclu M. Konaté.

 Les participants sont des membres statutaires de la CNFCI, des membres du Comité technique national chargé de l’élaboration de la politique nationale des frontières, et des membres du Secrétariat exécutif de la CNFCI.

La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), créée en juillet 2017 a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politique et stratégie nationales. 

Présidée par le Premier ministre, cette commission qui regroupe 26 membres, est chargée, de faire des suggestions au gouvernement en matière de délimitation, de matérialisation et de gestion des frontières. 

Éthiopie : 33.000 enfants sous-alimentés au Tigré (Unicef)

Les cas de malnutrition aiguë sévère sont multipliés par quatre chez les enfants du Tigré, alerte le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).Dans cette région semi-autonome éthiopienne, en proie à un conflit armé, l’agence onusienne dénombre au moins 33.000 qui sont gravement sous-alimentés et risquent une mort imminente sans aide immédiate.

« Rien qu’au cours du mois dernier, nous avons constaté une multiplication par quatre des admissions hebdomadaires d’enfants pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère », a déclaré le porte-parole de l’Unicef, James Elder, lors d’un point de presse à Genève (Suisse).

Or l’agence onusienne prévoit que 56.000 enfants de moins de cinq ans au Tigré auront besoin d’un traitement cette année pour la malnutrition aiguë sévère.

« C’est près de six fois plus que les cas annuels moyens pour la région », avait affirmé, lundi dernier la Directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore.

Ces enfants font partie des plus de 2,2 millions d’enfants qui, dans le nord de l’Éthiopie, souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë. « Comme pour aggraver les choses, la crise de malnutrition dans la région a coïncidé avec des dommages considérables causés aux systèmes et services essentiels dont dépendent les enfants pour leur survie », a ajouté M. Elder.

Sur le terrain, les équipes mobiles de santé et de nutrition ont été attaquées et harcelées. « Elles doivent pouvoir accéder aux 21 districts difficiles à atteindre pour servir les enfants », a plaidé le porte-parole de l’Unicef. 

 De plus, les installations sanitaires ont été pillées ou endommagées et la capacité de vaccination essentielle s’est arrêtée. « Nous devons pouvoir mener en toute sécurité la prochaine campagne de vaccination contre la rougeole et la polio, de distribution de vitamine A et de nutrition dans toutes les zones de la région du Tigré », a insisté James Elder.

L’ONU invite les partenaires à ne pas abandonner le Mali

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, El-Ghassim Wane a souligné la nécessité du soutien continu du Conseil de sécurité et de la communauté internationale à ce pays.Après l’annonce de la suspension des opérations militaires conjointes de la France avec les Forces armées maliennes, M. Wane a déclaré que le Mali est à un tournant critique. Il a appelé ainsi à ne pas laisser le pays sombrer dans « une nouvelle instabilité aux conséquences dramatiques pour la sous-région et au-delà ».

M. El-Ghassim Wane, qui intervenait par visioconférence depuis Bamako, devant un Conseil réuni en présentiel ce mardi matin, a invité les nouveaux dirigeants maliens à « s’élever au-dessus de la politique partisane et des intérêts personnels et de travailler ensemble pour faire face à la crise, dans l’intérêt de leur pays et de son avenir ».

« Une action immédiate est maintenant requise pour engager des réformes cruciales et jeter les bases d’un processus électoral crédible. Cela implique une approche inclusive, un leadership malien fort et un compromis politique. Et le soutien indéfectible des partenaires internationaux restera vital », a souligné M. El-Ghassim Wane, par ailleurs Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

« La priorité absolue doit être l’organisation de l’élection présidentielle, le 27 février 2022, à laquelle les autorités en charge de la transition ne pourront pas concourir », a insisté la France à l’instar d’un grand nombre de délégations, précisant que la suspension de sa coopération militaire s’est faite dans l’attente de clarifications après le nouveau coup d’État du 24 mai dernier.

M. Wane a fait savoir que le Président et le Premier ministre de la transition, le colonel Assimi Goïta et Choguel Maïga, ont assuré qu’ils respectent le calendrier électoral qui prévoit des élections d’ici à février, et qu’ils ne seront pas candidats. Ils ont également réitéré leur engagement à travailler avec les groupes armés membres du gouvernement et signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Un chantier jugé d’ailleurs crucial par la majorité des orateurs.

Le Mali a de son côté réclamé « une solidarité internationale plus agissante » pour que réussisse le processus de transition, se disant inquiet des mesures prises à la suite des derniers événements politiques. Appelant à la « compréhension » des partenaires, la délégation a ainsi sollicité la levée des sanctions frappant un pays « déjà fragilisé par plusieurs années de crise politique, sécuritaire, économique et sanitaire ».

Alors que le mandat de la Minusma expire à la fin de ce mois de juin, El-Ghassim Wane a décrit une situation sur le terrain marquée par la persistance de l’insécurité dans le nord et le centre du pays et la menace d’attentats terroristes affectant d’autres régions maliennes.

Dans ce contexte fragile, la France a proposé, pour le renouvellement du mandat de la mission onusienne, d’en conserver les deux priorités stratégiques, à savoir le soutien à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et l’appui à la stabilisation du centre du pays.

Monusco : Assane Bèye nommé adjoint au chef de la police

Le général Assane Bèye apporte à ce poste une riche expérience en matière de Défense et de Maintien de la Paix, selon le communiqué de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) parvenu ce mardi à APA.
Le Sénégal est à nouveau à l’honneur au sein des missions de maintien de la Paix des Nations unies. Le Général Assane Bèye, jusqu’ici Directeur Général Adjoint du Renseignement Intérieur, vient d’être nommé Adjoint au Chef de la Composante Police de la Monusco.

Cette nomination vient couronner une riche carrière. Le Général Bèye a en effet été conseiller en Sécurité et en Stratégie du Délégué Général au Renseignement National (DRN), avant d’être nommé Directeur Général Adjoint du Renseignement Intérieur à la Direction générale du Renseignement Intérieur (DGRI) entre Novembre 2018 et Juin 2021.

Il a également bénéficié d’autres affectations importantes telles comme Chef d’Etat-Major du Cadre d’Intervention et de Coordination Interministériel des Operations de Lutte Antiterroriste (CICO), de juillet 2016 à mars 2017. En gendarmerie mobile, il a commandé le premier escadron blindé de la légion de gendarmerie d’intervention (1998-2001), avant de devenir le commandant de cette légion, chargé du maintien et du rétablissement de l’ordre (août 2015- juillet 2016) sur l’ensemble du territoire national.

En gendarmerie territoriale, il a commandé la compagnie de Ziguinchor (2001-2003), et la légion de gendarmerie ouest (région de Dakar). Il a été successivement officier chargé du Renseignement, des Operations et des Ressources Humaines au sein de l’état-major de la gendarmerie sénégalaise où il a été auparavant Chef de la division des renseignements et de la division du personnel (avril 2014-août 2015).

Il a, au titre des opérations extérieures, commandé l’escadron de la gendarmerie engagée en Guinée Bissau (1998-1999), dans le cadre de la Force expéditionnaire sénégalaise (FOREX), opération passée sous autorité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Diplômé en Droit et Sciences Criminelles (DUDSC) de l’Université Paris Sud (XI), et détenteur d’un certificat d’expert de la défense en Management, Commandement et Stratégie en France, il est également breveté du Collège Interarmées de Défense (Ecole de guerre) de Paris.

Somalie : 15 militaires tués dans un attentat suicide

Au moins 15 recrues de l’armée, sont mortes après un attentat-suicide à la bombe survenue mardi dans la capitale somalienne Mogadiscio.Le kamikaze avait pris pour cible un camp d’entraînement militaire dans la capitale, a déclaré Mohamed Adan, un haut responsable de l’armée, soulignant que le nombre de victimes pourrait être plus élevé.

Les auteurs de l’attentat s’étaient déguisés en recrues au camp militaire de Dhegobadan, a-t-il ajouté. L’attentat a surpris un groupe de recrues faisant la queue à l’extérieur de l’établissement.

Al-Shabaab, le principal groupe militant de Somalie, n’a pas encore revendiqué l’attentat, mais ses insurgés sont responsables d’explosions meurtrières dans la capitale depuis plus de dix ans. Les insurgés mènent une guerre djihadiste pour renverser le gouvernement de Mogadiscio.

Depuis 2013, les militants ont perdu de larges pans de territoire en Somalie au profit des forces de l’Union africaine, mais ils lancent encore des raids meurtriers sur des cibles dans la capitale.

Ce pays de la Corne de l’Afrique est en proie à une guerre civile depuis 30 ans après le renversement en 1991 du deuxième président postindépendance Mohamed Siad Barre, qui a dirigé le pays pendant 21 ans.

Début de réponse de l’Etat ivoirien à la vulnérabilité de ses frontières

Kalamon, le plus gros village du département de Doropo (638 km d’Abidjan) dans le Nord-Est ivoirien et frontalier du Burkina Faso avec ses 2000 âmes, commence à oublier son sentiment d’abandon par l’Etat.

Le gouvernement ivoirien à travers la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) donne depuis quelques mois des réponses à la vulnérabilité de ses espaces frontaliers dans un contexte de persistance de la menace terroriste sur la Côte d’Ivoire. 

A la faveur de la 11e Journée africaine des frontières dont la Côte d’Ivoire était à sa deuxième célébration le jeudi 10 juin 2021, le secrétariat exécutif de cette Commission a réalisé plusieurs actions sanitaires, éducatives et infrastructurelles à Kalamon, village situé à 22 km de Doropo et à 3 km du Burkina Faso, nouvellement érigé en sous-préfecture, mais qui attend toujours l’affectation de son premier sous-préfet quand les conditions, notamment de logement seront réunies.

Kalamon aura son sous-préfet lors du prochain mouvement préfectoral prévu en août 2021 si les conditions de son logement sont réunies, a promis le préfet de la région du Bounkani, Joseph Droh Kpan, dans une allocution lors de la célébration officielle de cette Journée.

La Journée africaine des frontières qui est célébrée le 07 juin de chaque année par plusieurs pays africains, a été officiellement commémorée en Côte d’Ivoire le jeudi 10 juin 2021 à Kalamon autour du thème, «la Covid-19 face aux défis de la sécurité, de l’intégration et du développement frontalier dans l’espace CEDEAO», en présence du Coordonnateur régional de la GIZ/PFUA (Agence allemande de coopération internationale/Programme Frontière de l’Union Africaine), Gérôme Dakouo.

La CNFCI, un outil de sécurisation, de paix et de développement des espaces frontaliers

 Le gouvernement a décidé de faire des zones frontalières, des zones de paix et de développement avec la mise en place de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

« Le gouvernement a décidé de venir témoigner de sa solidarité aux populations de cette localité », a expliqué, le Secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté lors d’une visite-terrain le mercredi 09 juin 2021 pour s’assurer de la bonne exécution des initiatives prises en faveur de Kalamon.

« A travers cette localité, c’est un message qui est adressé à l’ensemble de nos villages et campements qui se trouvent dans les localités frontalières, pour leur dire qu’avec la mise en place de la CNFCI, le gouvernement est décidé à prendre à bras le corps et à relever tous les défis sécuritaires et de développement dans tous les domaines sanitaires, éducatifs, infrastructurels et à trouver des solutions pour le bonheur de nos populations des zones frontalières »,  a ajouté M. Konaté, coiffé d’une casquette estampillée «CNFCI» .  

A Kalamon, les initiatives de la CNFCI ont porté sur la réhabilitation de certaines infrastructures, notamment d’une cantine scolaire et de pompes hydrauliques. Des consultations médicales, des remises de tables-bancs et de médicaments ainsi qu’une journée d’excellence pour récompenser les meilleurs élèves des quatre écoles primaires que compte la localité, figurent également sur la liste des actions réalisées.

Consultations médicales et engouement pour la vaccination contre la covid-19 

« Nous avons pris la pleine mesure des difficultés au niveau sanitaire. Nous avons décidé de faire du dépistage ophtalmologique, de la fistule obstétricale, de diabète et de l’hypertension artérielle », a égrainé Diakalidia Konaté, soulignant que «le paludisme est la première cause de mortalité à Kalamon », cette nouvelle sous-préfecture qui compte 20 villages et un campement.

En outre, la CNFCI a suscité une campagne de vaccination contre la Covid-19 parce que « la covid-19 passe par les frontières et la frontière terrestre de Kalamon est le témoignage que l’Etat est présent pour lutter contre cette pandémie à nos frontières terrestres », a encore expliqué M. Konaté « pour montrer aux populations que le gouvernement est désormais à leur côté pour relever tous les défis avec elle ».

Selon Richard Komet Adon, coordonnateur du programme élargi de vaccination (PEV) du district sanitaire de Doropo, l’engouement pour la vaccination contre la covid-19 est bel et bien réel à Kalamon. « Ici, nous avons de l’engouement pour la vaccination contre la covid-19 », se félicite M. Adon, assis à côté de son matériel sous une tente dressée pour l’occasion.

A l’en croire, cet engouement est dû au travail de sensibilisation qui a été fait sur le terrain. « Les habitants d’ici sont des voyageurs. Ils ont compris l’importance de la vaccination contre la Covid-19 », justifie-t-il, plaidant pour que les autorités fassent un effort pour que Doropo ait encore plus de doses de vaccin anti-covid.

« Aujourd’hui (mardi 09 juin 2021) par exemple nous avons fini 50 doses de vaccins en une demi-journée », poursuit Richard Komet Adon qui a « encore besoins de doses de vaccins pour couvrir la zone ».

El hadj Amoro Ouattara, le porte-parole attitré de Kalamon, saluant à son tour les premières initiatives de la CNFCI qui soulagent déjà les populations, a insisté sur l’équipement de la frontière.

« La première chose que nous voulons, c’est d’équiper notre frontière et la deuxième chose, c’est l’équipement  du centre de santé et la maternité en médicaments, matériel et en ressource humaine », dit-il, appelant de ses vœux l’affectation du premier sous-préfet de Kalamon.

 « Kalamon est le seul village de toute la sous-préfecture qui a un centre de santé. Ce qui fait que le centre est beaucoup sollicité et beaucoup fréquenté », renchérit Dr Jean Yves Kouamé N’guessan, directeur départemental de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Doropo.

Il se félicite que cette journée de consultations foraines conduites par un médecin généraliste et un ophtalmologue a permis de déceler plusieurs pathologies. Il s’agit entre autres de l’hypertension artérielle et du diabète.

Le centre de santé de Kalamon est rural. Il est géré par un infirmier et une sage-femme. Le centre a été construit depuis les années 80 et a bénéficié d’une réhabilitation en 2020.

« Le Conseil régional compte construire deux autres centres pour décongestionner un peu le village de Kalamon » où il y a « quatre pathologies majeures à savoir le paludisme, les infestions respiratoires aiguës surtout chez les enfants. La diarrhée et l’anémie » a cité Dr N’guessan.

« Nous avons également pris l’initiative de réhabiliter la cantine scolaire et donner des tables-bancs et de récompenser les meilleurs élèves.  Ce sont des défis auxquels les populations frontalières sont confrontées », avoue le secrétaire exécutif de la CNFCI.

Pour lui, Kalamon est la démonstration que le gouvernement est désormais dans les zones frontalières avec les populations.

« Elles (les populations) doivent oublier le sentiment d’abandon qui trottine dans leur esprit. Le gouvernement est là à travers la CNF pour apporter des solutions à leurs problèmes», a promis Diakalidia Konaté pour qui « l’éducation de la jeune fille est un cheval de bataille du gouvernement et nous avons décidé de mettre cette problématique au cœur des problèmes à résoudre dans les zones frontalières ».

La sécurité dans les zones frontalières, l’un des défis importants à relever 

L’un des défis importants à relever dans les zones frontalières ivoiriennes est celui de la sécurité, surtout avec cette menace  terroriste concrétisée depuis 2020 par des attaques répétées contre les positions de l’armée ivoirienne à la frontière avec le Burkina Faso, faisant parfois plusieurs morts.

A ce propos, M. Konaté a rappelé que le terrorisme est une guerre asymétrique menée par des lâches. « Aujourd’hui les forces de défense et de sécurité (FDS) sont présentes partout dans le nord. L’Etat a déployé les forces partout. Des forces opérationnelles et des forces régulières sont partout à travers les zones frontalières », rassure-t-il, relevant que « ceux qui viennent attaquer sont des lâches » car « ils viennent attaquer et s’enfuient ».   

« Nous demandons à la population de s’impliquer dans la résolution de ces questions de sécurité parce que ces personnes, ces entrepreneurs de la violence sont des personnes qui pullulent souvent parmi nous », constate Diakalidia Konaté, invitant avec insistance les « populations à participer à la dénonciation de ces personnes pour leur propre bonheur et la sécurité parce que sans la sécurité, il sera difficile pour l’Etat de leur apporter le développement ».

Pour lui, il ne faut pas ouvrir la porte à ces entrepreneurs de la violence, des gens qui tiennent des discours de séduction aux populations pour les éloigner des problèmes de leur vécu quotidien qui sont des problèmes de santé, d’éducation… « Il faut que les populations comprennent que l’Etat est avec elles et que l’Etat sera toujours avec elles pour relever les défis de la sécurité », a conclu M. Konaté.

S’agissant de cette situation sécuritaire, la population de Kalamon est inquiète. « Nous ne nous sentons plus en sécurité. On a besoin de beaucoup d’éléments de sécurité », lance le porte-parole des populations, El hadj Amoro Ouattara qui dit être un polygame heureux avec sept enfants au compteur.

En matière d’infrastructure routière, la priorité de Kalamon se résume au bitumage de la voie Kalamon-Doropo (22 km) et  Kalamon-Varlé (30 km), selon El hadj Amoro Ouattara.

L’Etat s’est rappelé de  nous tardivement…

Le chef de Kalamon, Seydou Ouattara identifiant les difficultés d’accès au chef-lieu de département (Doropo) et au chef-lieu de région (Bouna) estime que l’Etat s’est rappelé de son village tardivement, mais se réjoui toutefois de ce rappel tardif, car comme le dit l’adage, «vaut mieux tard que jamais ».

« La voie Kalamon-Danoi en passant par Boko est dégradée. La voie Kalomon-Doropo en passant par Varalé est dégradée.  Il y a plus de 2000 âmes dans ce village. Nos femmes, nos mamans sont obligées de se lever très tôt le matin ou de rentrer très tard à la maison parce qu’il faut attendre la fontaine pour avoir de l’eau », regrette le chef du village qui appelle l’Etat à l’aide.

 « Il faut que l’Etat nous vienne en aide avec un château. Ca va alléger un peu la souffrance de la population » qui dispose déjà de cinq forages grâces à des opérateurs économiques, selon le chef Seydou Ouattara, paré dans une tenue traditionnelle.

« J’ai vu les opérateurs qui ont fait deux forages en plus des trois qui existaient, mais ca reste insuffisant », même si ça « nous soulage un peu », admet-il.

Au plan éducatif, il note que « des enfants de Kalamon vont au Burkina Faso tous les matins pour fréquenter les écoles Burkinabè. Pour 21 villages nous avons 4 écoles primaires, et à Kalamon nous avons 400 élèves ici à l’école. Imaginez un peu le nombre d’élèves par classe. Le reste va où ? Il n’y a pas de collège », se désole Seydou Ouattara, indiquant que « le premier collège est à Doropo, à 22 km».  

Selon ses estimations,  Kalamon étant le plus gros village du département, il lui faut au minimum huit écoles primaires, au moins trois dispensaires en plus de ce celui de Kalamon.

« L’appel que nous lançons à nos autorités, c’est de nous venir en aide. Aujourd’hui, nos malades vont se soigner au Burkina parce qu’il n’y a pas suffisamment de centres de santé ici. Pour les évacuations à Bouna, les gens préfèrent aller au Burkina parce que d’ici à Bouna fait près de 80 km, alors qu’à 35 km d’ici (au Burkina) vous avez un bloc opératoire qui est prêt pour recevoir des patients », explique le chef Seydou Ouattara, ajoutant que « tout le long de nos frontières il y a plus de trois collèges burkinabè ».

« Le parent qui doit envoyer son enfant à Doropo qui est à 22 km, préfère le premier collège burkinabè qui est à 5 km de nous, le deuxième est à 10 km d’ici. Il va le matin et peut rentrer le soir puisqu’il a un vélo. Voici nos difficultés », présente-t-il.

Côté sécuritaire, « nous sommes beaucoup inquiets » car, «la sécurité a été renforcée en personnel, mais en efficacité non», fait observer Seydou Ouattara, dénonçant « des agressions et des coupeurs de routes ».

« C’est une satisfaction pour moi que mon village soit choisi pour abriter la Journée africaine des frontières. C’est la toute première fois qu’on assiste à une fête de cette envergure ici », se félicite le chef de Kalamon, saluant le secrétaire exécutif de la CNFCI.

 A propos des consultations foraines, il estime que « ces dépistages ne feront que soulager nos parents ». « L’Etat s’est rappelé de nous tardivement. On attend encore beaucoup de choses. Surtout l’état de la route », a conclu le chef Seydou Ouattara, habillé dans une tenue traditionnelle.