Accord entre le gouvernement ivoirien et la FAO pour développer les chaînes de valeur du riz

Le ministre ivoirien de la Promotion de la riziculture Gaoussou Touré et le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé mercredi à Abidjan un accord pour développer, au travers d’un projet, les chaînes de valeur du riz en Côte d’Ivoire.Ce projet intitulé « Renforcement de capacités et partage d’expériences pour le développement des chaînes de valeur du riz par le biais de la coopération Sud-Sud et triangulaire (CSST) », vise le partage de connaissances entre la République de Corée, les Philippines, la Tanzanie et la Côte d’Ivoire. 

D’un coût global de 1,27 million de dollars US soit 683,38 millions de Fcfa, il a pour objectif, selon le représentant de la FAO, Samy Gaiji, d’améliorer la capacité locale de production des pays bénéficiaires et de développer des chaînes de valeur du riz compétitives et inclusives.

Il vise en outre à apporter, au profit de la Côte d’Ivoire, un soutien à la Stratégie nationale de développement de la riziculture 2020-2030 (SNDR 2020-2030), et à renforcer les instituts de recherche et de formation sur le riz. 

Le projet vise également à former des formateurs chargés de diffuser les connaissances et l’expérience aux parties prenantes clés, notamment les petits exploitants agricoles en intégrant la dimension genre par l’intermédiaire d’une institution nationale désignée. 

En 2014, la République de Corée a engagé un projet quinquennal de coopération Sud-Sud qui a permis d’améliorer les chaînes de valeur du riz en Côte d’Ivoire. Mais, en dépit des activités réalisées, il reste des gaps à combler dans le secteur.

Le ministre ivoirien de la Promotion de la riziculture qui s’est réjoui de la signature de cet accord entre la FAO et l’Etat de Côte d’Ivoire, a relevé qu’il s’agit de faire des riziculteurs des agents économiques à part entière. 

L’objectif de son département ministériel, dira-t-il, est de permettre que les acteurs de la filière fassent « des affaires rentables, durables, fructueuses », car la riziculture en Côte d’Ivoire reste « traditionnelle avec moins de 0,5 ha ». Il projette de ce fait 5 ha pour chaque riziculteur. 

« Sur les superficies qui sont emblavées, il n’y a que 4% qui sont irriguées, or là où les pays ont réussi la riziculture dans le monde, on a réussi la maîtrise de l’eau », ce qui constitue un « enjeu capital », a-t-il ajouté.

Grâce à ce projet mis en oeuvre directement par la FAO sur une période de 36 mois, la Côte d’Ivoire bénéficiera d’une assistance des organisations rizicoles coréennes et internationales pour renforcer les capacités des experts nationaux, des instituts de recherche et de formation.

Dans le cadre de la  coopération technique pour le biennium 2020-2021, la FAO dégagera 150 000 dollars US (80,75 millions Fcfa) pour le financement d’un projet sur la revitalisation du système semencier du riz en Côte d’Ivoire.

Ce projet est « en cours de finalisation et sera opérationnel dans le premier trimestre de l’année 2021 », a annoncé le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, M. Samy Gaiji, assurant que son institution « restera attentive aux besoins d’assistance technique ». 

ODD: l’Afrique doit accroître les investissements (rapport)

Pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), l’Afrique doit accroître les investissements, souligne un rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).« Un défi central que l’Afrique doit relever pour réaliser les ODD et parvenir à un développement durable et inclusif consiste à mobiliser les investissements requis dans des secteurs clés tels que la santé, l’énergie, les transports, la construction, l’éducation et la fabrication », indique le rapport économique sur l’Afrique.

Le document rendu public récemment par la CEA révèle que les besoins en infrastructures du continent se chiffrent entre 130 et 170 milliards de dollars par an jusqu’en 2025, avec un déficit de financement annuel de 67,6 à 107,5 milliards de dollars.

Selon le rapport, 19,6 % des entreprises opérant en Afrique estiment que le manque de financements est un obstacle majeur à la conduite de leurs activités. Près d’un quart des petites entreprises l’ont cité comme un obstacle majeur, tout comme environ 13 % des grandes entreprises.

A propos de l’énergie, il souligne qu’environ 590 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité, et pour ceux qui y ont accès, la qualité est généralement médiocre et la fiabilité inacceptable en comparaison à d’autres régions du monde.

Sur le plan environnemental, la CEA note que 18 à 30 milliards de dollars par an au cours des deux prochaines décennies sont nécessaires pour l’action climatique et l’adaptation au changement climatique en Afrique, des projets et investissements de près de 1 000 milliards de dollars étant prêts à être financés.

« Pour la (bonne) gouvernance, quelque 6,3 % des entreprises en Afrique ont mentionné la corruption comme un obstacle majeur à la conduite de leurs activités », indique le rapport.

Af’Sud : le « Projet de réconciliation » menacé (fondation)

Le « Projet de réconciliation » nationale doit être mené par l’Etat lui-même, faute de quoi il risque d’échouer, selon la Fondation Desmond Tutu.Cette structure, dirigée par le prix Nobel de la paix et Archevêque anglican à la retraite, Desmond Tutu et son épouse, a fait cette déclaration mercredi lors de la Journée de la réconciliation nationale qui est célébrée chaque 16 décembre.

Pourtant, lundi dernier, le président Cyril Ramaphosa a déclaré que la réconciliation peut être réalisée en Afrique du Sud si les citoyens se tendent la main en apprenant à se parler dans leurs langues respectives, pour une communication et une compréhension faciles.

La fondation a déclaré que la suggestion du président n’est pas la bonne pour parvenir à la réconciliation dans un pays toujours déchiré par l’injustice raciale et les inégalités socio-économiques, 26 ans après la fin du règne de la minorité blanche sous l’apartheid.

« L’Etat doit créer le cadre et fournir les matériaux pour que la société civile puisse contribuer de manière significative à tisser un tissu compatissant et inclusif de cause commune pour une nation unie », a estimé la fondation.

Elle a aussi appelé l’Etat à redécouvrir de toute urgence son intégrité aux yeux de la population, en démontrant « sa volonté et la capacité de lutter contre la corruption, la mauvaise administration, la prestation de services inadéquats et les niveaux obscènes d’inégalités sociales ».

 

« A défaut, le projet de réconciliation à long terme de l’Afrique du Sud risque d’échouer complètement et, avec lui, la réputation mondiale du pays comme étant un phare d’espoir dans un monde de division », a-t-elle indiqué.

La Fondation Tutu a reconnu que les défis auxquels l’Afrique du Sud est confrontée ne peuvent être sous-estimés car ils sont immenses.

« Un pays défini par son histoire de nantis et de démunis, et de patriarcat, a (par négligence) fait peu de progrès pour uniformiser les règles du jeu », a observé notre source, accusant que les intérêts politiques sont jusqu’ici tenus au-dessus des intérêts du peuple.

Et de regretter : « Des millions de Sud-Africains vivent dans la misère et la pauvreté abjecte, et presque tous sont noirs. Il n’y a pas eu de dividende de liberté pour eux en termes de qualité de vie et l’urbanisation rapide a sans doute rendu les choses plus difficiles ».

L’organe a également souligné que « les plans de l’Etat pour procéder à la restitution des terres et les réformes se sont avérés extrêmement lents à mettre en œuvre ».

« Le résultat, a constaté la Fondation Tutu, est que le modèle biaisé de propriété foncière hérité du passé reste pratiquement intact, la majorité des Sud-Africains étant exclus et l’Etat sous une pression croissante pour agir ».

L’Ethiopie rétablit les télécoms et l’électricité au Tigré

Les services de télécommunications et d’électricité ont été rétablis dans diverses villes de la région agitée du Tigré, après que le gouvernement fédéral a réparé les graves dommages causés à ces infrastructures.Addis-Abeba a accusé les forces rebelles du TPLF d’avoir causé de graves dommages à ces infrastructures et provoqué une panne d’électricité et une interruption des services de télécommunications dans la région.

Les experts techniques d’Ethio Telecom ont réussi à récupérer des images de caméras de vidéosurveillance dans les locaux du centre central de Mekelle, qui montrent des hommes masqués entrant dans l’enceinte et coupant l’alimentation électrique pendant que les forces spéciales de Tigré maîtrisaient les gardes de la compagnie protégeant l’enceinte.

Depuis le 12 décembre 2020, Ethio Telecom a déclaré que les services vocaux mobiles dans la ville de Mekelle et Maiychew avaient été rétablis, en plus de Dansha, Humera, Maikadra, Turkan, Maytsebri, Korem et Alamata.

Les villes et villages situés entre Mekelle et Alamata ont subi des pannes de courant en raison de dommages aux conducteurs et aux isolants sur les lignes de transport d’électricité.

Grâce aux efforts coordonnés de deux équipes techniques, en plus de Mekelle et des villes environnantes, l’électricité a également été rétablie dans le nord-est du pays, notamment dans les zones de Metema, Humera et Welkayit.

Côte d’Ivoire: Ouattara annonce la création d’un ministère en charge de la réconciliation

Le président ivoirien Alassane Ouattara qui a prêté serment lundi pour un nouveau quinquennat dans le cadre de la troisième République, a annoncé la création d’un ministère en charge de la réconciliation nationale dans les « prochains jours » afin de consolider la cohésion sociale. M. Ouattara s’exprimait dans un discours à l’occasion d’une cérémonie solennelle de sa prestation de serment au palais présidentiel d’Abidjan.  

«  Afin de consolider davantage la cohésion nationale, j’envisage de créer un ministère en charge de la réconciliation nationale dans les prochains jours. Ce département ministériel aura pour mission de faire une évaluation de nos actions avec pour objectif le renforcement de la cohésion nationale et de la réconciliation des filles et des fils de notre cher Côte d’Ivoire  », a déclaré M. Ouattara devant plusieurs chefs d’Etat de la sous-région.

 Par ailleurs, le président ivoirien a dit avoir instruit son premier ministre afin de reprendre le dialogue politique avec les partis d’opposition  « pour mettre en œuvre les recommandations  de la CEDEAO relatives à la commission électorale indépendante dans la perspective de la tenue des élections législatives dans le courant du premier trimestre 2021». 

M. Ouattara à conclu son adresse en invitant les partis politiques ivoiriens  « à saisir cette nouvelle opportunité qui s’offre à tous pour aboutir à la décrispation du climat politique par le dialogue ».  Le président ivoirien Alassane Ouattara a prêté serment devant le Conseil constitutionnel dans une audience solennelle au palais présidentiel d’Abidjan.

 Cette cérémonie de prestation de serment qui s’est tenue en présence d’une dizaine de chefs d’Etat et plusieurs représentants d’institutions internationales, ouvre ainsi pour M. Ouattara, un nouveau mandat de cinq ans de le cadre de la troisième République ivoirienne. 

Côte d’Ivoire: Soungalo Cissé élu président de l’association des contrôleurs aériens

Les organes statutaires de l’Association professionnelle des contrôleurs aériens en Côte d’Ivoire (APCACI) ont été renouvelés samedi à Abidjan, lors d’une Assemblée générale élective, qui a porté Soungalo Cissé à la présidence de l’organisation.M. Soungalo Cissé, seul candidat au poste de président, a été élu avec 30 voix sur 31 votants, à l’issue d’une Assemblée générale de l’APCACI dans les locaux de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), à Abidjan. 

Il succède à Wickel Yannick Elidjé, en poste depuis 2018. Élu pour un mandat de trois ans, M. Cissé compte « repositionner le métier de contrôleur aérien » en Côte d’Ivoire et faire le plaidoyer pour une « revalorisation » de leur rémunération afin que ce métier puisse retenir ceux qui l’embrassent. 

M. Allou Amalaman a été élu trésorier général. En outre, un commissaire aux comptes et son adjoint ont été élus lors de cette Assemblée générale élective. Cependant, le poste de secrétaire général n’a pas été pourvu pour défaut de candidature. 

Cette Assemblée générale a vu la participation de la hiérarchie de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC), de l’ASECNA de la SODEXAM, société d’Etat chargée de gérer les services de contrôle de la circulation aérienne, de sécurité incendie et de la météorologie aéronautique. 

Les contrôleurs aériens représentent un maillon essentiel dans la gestion du trafic aérien. Ils sont les aiguilleurs du ciel et grâce à eux, tous les avions peuvent atterrir et partir du pays en toute sécurité.

Le défi majeur de ce secteur, en croire Mme Sandrine Gnassou, sous-directrice de la circulation aérienne et des télécommunications aéronautiques, représentant le directeur général de l’ANAC, Sinaly Silué, est de « moderniser » les outils de gestion du trafic aérien. 

Outre le radar, « l’ASECNA est en train de mettre en œuvre de nouveaux systèmes de surveillance basés sur les satellites », a souligné Mme Gnassou, craignant que la pandémie de la Covid-19 joue sur les résultats attendus. 

La Côte d’Ivoire, toutefois, est « à la pointe de la technologie et a l’un des meilleurs taux de conformité avec la réglementation internationale au niveau de l’Afrique », a-t-elle assuré,  avant d’ajouter que le pays se trouve dans le top 10 et a tous les atouts pour réussir les prochains défis.  

Selon Mme Joceline Aby épouse Djia, chargée du contrôle en route à l’ASECNA, à Abidjan, le dernier investissement de l’organisation continentale est de pouvoir fournir les services de la circulation aérienne avec la technologie ADS-B satellitaire.

La technologie ADS-B satellitaire (Automatic Dependant Surveillance-Broadcasting) est un mode de navigation par satellite qui permet de gérer le trafic au sol et en vol en région océanique et continentale éloignée. Elle permet également de disposer d’un visuel nécessaire et des informations détaillées de l’ensemble du trafic aérien. 

« On a cet équipement que l’ASECNA a acquis et que nous sommes en train de domestiquer et maîtriser pour une bonne utilisation afin que les usagers (compagnies aériennes) soient satisfaits », a-t-elle poursuivi. 

Le président sortant, Yannick Elidjé a félicité M. Cissé, membre du bureau exécutif précédent, pour sa « brillante élection ». Il s’est dit convaincu que « son sens de dévotion » lui permettra de mobiliser les contrôleurs aériens pour réussir sa mission.  

Les contrôleurs de la circulation aérienne sont estimés à plus d’une soixantaine en Côte d’Ivoire. A Abidjan, l’on dénombre 43 contrôleurs aériens, à San-Pedro 7, Bouaké 6 et Yamoussoukro 6. 

Côte d’Ivoire: la 1ère Dame lance la campagne 2021 de lutte contre les violences faites aux enfants

La Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, a lancé vendredi à Abidjan la campagne nationale de lutte contre les violences faites aux enfants, lors d’une cérémonie en présence de partenaires au développement. »Cette campagne épouse parfaitement mon engagement à la protection des enfants », a dit Mme Dominique Ouattara, la présidente de la Fondation Children of Africa, marraine de l’événement. 

Les violences, fera-t-elle remarquer, génèrent des traumatismes et laissent des stigmates dramatiques chez les enfants. C’est pourquoi il est impérieux de braquer les projecteurs sur ce drame. 

Sensible à la cause des enfants maltraités, orphelins et vivant dans la rue, Mme Dominique Ouattara a créé en 1998 un foyer d’accueil appelé la case des enfants avant de mettre en place sa fondation dans le but de formaliser ses actions d’aide aux enfants.

Inès Gouanou, la présidente du Parlement des enfants a fait observer que les enfants souffrent encore de violences de tous genres et l' »on ne doit plus garder le silence » face à ce phénomène.

Elle a relevé que les troubles liés à l’élection présidentielle ivoirienne a entraîné une perturbation des cours dans les écoles. En outre, le Parlement des enfants demande « des actes forts pour que les choses changent ».

La ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Ly-Ramata Bakayoko, a  salué à cette occasion les partenaires au développement dont les appuis financiers contribuent de « façon significative à la protection des droits des enfants et des femmes ». 

L’Unicef accompagne l’Etat de Côte d’Ivoire dans cette campagne. L’institution qui célèbre d’ailleurs ses 74 ans ce jour, apporte un appui considérable dans la prise en charge des enfants vulnérables surtout dans le contexte de Covid-19.

Marc Vincent, le représentant résident pays de l’Unicef a indiqué que la Côte d’Ivoire fait partie des premiers États en Afrique à faire une enquête sur les violences faites aux enfants. 

Selon une enquête nationale sur les violences faites aux enfants et aux jeunes réalisée en 2018, il ressort que 71% des garçons et 47% des filles ont subi des violences physiques.

En outre, 19% des filles et 11% des garçons ont subi des abus sexuels avant 18 ans; et 40% des élèves  (garçons et filles) sont physiquement punis par les enseignants.

Cette campagne vient comme une réponse à la violence faite aux enfants. Pour l’édition 2021 le thème est : « Reinventons une Côte d’Ivoire sans violence faite aux enfants ». 

La campagne se déroulera sur six axes : création d’un groupe de réflexion de haut niveau sur la question  (1),  mobilisation des services du gouvernement (2),  média et communication.

La mobilisation du système des Nations Unies, des partenaires techniques et financiers et les ONG constitue également un axe, ainsi que la mobilisation du secteur privé  puis la mobilisation des enfants et des jeunes.

Le lancement de la campagne s’est déroulé en présence de plusieurs épouses de membres du gouvernement et de présidents d’institutions dont Yolande Bakayoko, l’épouse du Premier ministre.

Côte d’Ivoire: le CNDH appelle le Gouvernement à renforcer le dialogue politique en l’élargissant à d’autres acteurs

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de Côte d’Ivoire appelle le gouvernement à « renforcer le dialogue politique en l’élargissement à d’autres acteurs », dans son rapport 2019 publié à l’occasion de l’édition 2020 de la Journée internationale des droits de l’Homme.

Au regard de l’état des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, le CNDH recommande au gouvernement de « renforcer le dialogue politique en l’élargissement à d’autres acteurs », indique le rapport 2019 de cette structure d’Etat qui œuvre pour la promotion, la protection et la défense des droits humains.

Pour une paix durable et la cohésion sociale dans le pays, le Conseil exhorte les autorités ivoiriennes à « œuvrer au retour à la table de négociation des partis et groupements politiques qui se sont retirés du dialogue politique ».

Chaque 10 décembre marque la Journée internationale des droits de l’Homme, une date où le CNDH sort son rapport sur la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. Ce rapport intervient dans un contexte de crise postélectorale liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. 

Aux partis et groupements politiques, le rapport invite les leaders politiques à « s’impliquer dans le dialogue politique » qu’initie le gouvernement en vue d’un climat social apaisé. Depuis la période électorale, les relations entre le pouvoir et l’opposition sont dégradées.  

L’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 a occasionné des violences dans le pays, ayant fait officiellement quelque 87 morts avec de nombreuses violations des droits humains.

Concernant la liberté d’expression, « le CNDH note avec regret la résurgence des violences verbales et l’incitation à la haine entre divers acteurs politiques ainsi que la publication de données à caractère personnel via les réseaux sociaux », fait observer le rapport.

A l’occasion de la célébration du 72e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme, ce rapport sur la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire a été rendu public, lors d’une cérémonie à la Primature, le Cabinet du Premier ministre ivoirien. 

La secrétaire d’Etat chargée des droits de l’Homme, Aimée Zebeyoux, représentant le Premier ministre Hamed Bakayoko, s’est félicitée pour la « qualité des concepts et des recommandations faites au gouvernement et aux institutions de la République de Côte d’Ivoire».

Selon la présidente du CNDH, le rapport assorti de recommandations est la compilation de faits observés ainsi que d’enquêtes, d’études et d’activités réalisées par le Conseil. Il est composé de quatre chapitres.

Le premier chapitre porte sur les droits civils et politiques (DCP), le second, lui, présente les droits économiques, sociaux et culturels (DESC), tandis que le troisième analyse les droits catégoriels et le quatrième évoque les droits dits de solidarité.

Un Prix national des droits de l’Homme est remis chaque 10 décembre, par le Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire. Ce prix a été remporté pour l’édition 2020 par l’Association des chrétiens pour l’abolition de la traite en Côte d’Ivoire (ACAT CI), une ONG qui a reçu un trophée et 1,5 million de FCFA.

Le thème pour l’édition 2020 de la Journée internationale des droits de l’Homme est « Covid-19 et l’importance de la solidarité communautaire ». Il vise à sensibiliser davantage les populations sur le respect des mesures barrières pour éviter la propagation de la maladie.  

Maroc : lancement de MEDI1 Podcast

Le groupe de médias Medi1, dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA, annonce avoir lancé, à Tanger (Maroc), sa plateforme Podcast pour répondre aux nouveaux modes de consommation des médias sur le digital.L’application mobile Medi1Podcast, téléchargeable sur tous les smartphones, ainsi qu’à travers la plateforme numérique « medi1podcast.com », permet de découvrir des podcasts au contenu original et diversifié, accessibles dès aujourd’hui dans les catégories news, sport, culture, société et fiction avec des fréquences quotidiennes et hebdomadaires, informe la note.

Ces podcasts comprennent d’une part des contenus originaux natifs et d’autre part des produits phares connus du grand public de Medi1, radio et télévision, et réadaptés au format podcast, poursuit le document.

Cette nouvelle plateforme sur le marché audiovisuel numérique vise à apporter davantage d’innovation pour les auditeurs et internautes.

Le public peut, dès aujourd’hui, télécharger l’application Medi1Podcast et découvrir les premiers épisodes d’un contenu inédit, et s’abonner à ses podcasts favoris. Un contenu disponible également sur les plateformes Spotify, Apple Podcast et Google Podcast, conclut le communiqué.

Célébration à Abidjan de la 72e Journée internationale des droits de l’homme

La 72ème édition de la Journée internationale des droits de l’homme a été officiellement célébrée jeudi à Yopougon dans l’ouest d’Abidjan autour du thème « Reconstruire en mieux, défendons les droits de l’homme ».Cette célébration qui a coïncidé avec la  « quinzaine des droits de l’homme » ( activité de promotion des droits de l’homme)  du Conseil national des droits de l’homme ( CNDH), a enregistré la présence du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire et de plusieurs organisations œuvrant pour la promotion des droits de l’homme dans le pays .

 « Le gouvernement ivoirien œuvre inlassablement pour une amélioration constante de la situation des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire », a rappelé dans une adresse, Aimée Zebeyoux, la secrétaire d’Etat ivoirienne chargée des droits de l’homme.

 Selon Mme Zebeyoux qui représentait Hamed Bakayoko, le chef du gouvernement ivoirien, il faut poursuivre les actions d’éducation « pour faire progresser » les droits de l’homme en Côte d’Ivoire. 

« Nous pouvons et devons agir au quotidien pour défendre les droits qui nous protègent tous et ainsi promouvoir l’appartenance de toutes les femmes et de tous les hommes à la famille humaine », a conseillé la secrétaire d’Etat réaffirmant la  « ferme volonté » des autorités ivoiriennes à  « garantir et à faire progresser » les droits de l’homme dans le pays.

 Avant elle, Namizata Sangaré, la présidente du CNDH a estimé que cette journée  « nous rappelle l’idéal commun que nous voulons pour la Côte d’Ivoire ».

Reconnaissante des efforts faits par les autorités ivoiriennes, elle a appelé l’exécutif ivoirien à poursuivre ses efforts dans la mise en œuvre des droits de l’homme.  « Nous  nous devons d’être dans nos vies quotidiennes des chevaliers des droits de l’homme  », a par ailleurs, exhorté Mme Sangaré.

De son côté, Philippe Poinsot, le coordonnateur du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire a appelé à l’édification d’une société inclusive  « qui ne laisse aucun ivoirien de côté  ».

 Auparavant M. Poinsot s’est inquiété de la croissance du niveau de vulnérabilité en milieu carcéral ivoirien en raison de la Covid-19 et a encouragé le gouvernement au respect des droits de l’homme.

La Journée internationale des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la déclaration universelle des droits de l’homme.

Cette journée permet de réaffirmer l’importance des droits de l’homme dans la reconstruction du monde et  d’insister sur la nécessité d’une solidarité mondiale.

Cameroun: Amnesty dénonce les «détentions arbitraires» d’opposants

Les arrestations, détentions arbitraires et poursuites devant les tribunaux militaires d’opposants qui se sont réunis pacifiquement, « sont le dernier épisode de la répression des autorités camerounaises contre les voix dissidentes depuis fin septembre », a déclaré Amnesty International dans un communiqué parvenu mercredi à APA.« Sur au moins 500 personnes arrêtées en lien avec les manifestations du 22 septembre – en majorité des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) – au moins 160 sont aujourd’hui en détention. Parmi elles, 13 ont été condamnées à des peines de prison ferme par des tribunaux civils, et 14 ont été renvoyées devant un tribunal militaire », souligne l’ONG des droits humains.

A l’appel du MRC, le parti de Maurice Kamto, principal opposant au président Paul Biya, des manifestations avaient été programmées dans plusieurs villes du Cameroun le 22 septembre dernier. Mais « elles ont été interdites par les autorités, et suivies par des arrestations et des détentions arbitraires », d’après Amnesty.

Citant les avocats, l’ONG rapporte qu’au 25 novembre dernier, au moins 160 personnes étaient toujours en détention dans les villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam et Nkongsamba. « Les avocats ont déposé 45 recours pour que ces personnes ne soient pas détenues provisoirement dans l’attente de leur procès, mais ils ont été automatiquement rejetés », rapporte-t-elle.

Ainsi, huit personnes ont été condamnées le 17 novembre par le tribunal de première instance de la ville de Mfou (Centre) à deux ans de prison, après avoir été déclarées coupables « des délits d’attroupement, de réunions et manifestations publiques, et de rébellion en groupe ». Cinq personnes ont été condamnées le 6 novembre à quatre mois de prison dans la ville de Nkongsamba (Ouest) pour tentative de manifestation publique.

Par ailleurs, l’assignation à résidence de Maurice Kamto a été levée ce mardi en début de matinée. Pendant plus de deux mois, une vingtaine de policiers et gendarmes se relayaient autour du domicile de l’opposant.

En revanche, souligne Amnesty, au moins 45 autres militants de son parti arrêtés le 22 septembre, ont été inculpés pour « tentative de révolution », « rébellion », « attroupement aggravé » et « défaut de carte d’identité » par le tribunal militaire de Yaoundé, et placés en détention provisoire à la prison centrale de la ville. C’est le cas notamment de Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, et de Alain Fogue Tedom, trésorier national du MRC.

« Les autorités doivent mettre fin aux arrestations et détentions arbitraires massives et libérer immédiatement les prisonniers de conscience », a ainsi appelé Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

De même, les « actes de torture ou autres souffrances infligées par les agents de la DST (Division de la surveillance du territoire) à des personnes arrêtées doivent faire l’objet d’une enquête impartiale et indépendante et les principaux responsables identifiés et sanctionnés », a-t-il ajouté.

Nigeria : les personnes âgées, « victimes invisibles » de Boko Haram

Les personnes âgées « souffrent de façon particulière » du conflit qui sévit depuis près de dix ans dans le nord-est du Nigeria, selon Amnesty International.« Beaucoup d’entre elles sont mortes de faim chez elles ou y ont été massacrées. D’autres ont dépéri et ont perdu la vie alors qu’elles étaient détenues de façon illégale par des militaires dans des conditions déplorables », a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport publié mardi 8 décembre.

Le document de 67 pages, intitulé « Mon cœur saigne : La vie des personnes âgées face au conflit, au déplacement et à la détention dans le nord-est du Nigeria », montre comment les personnes âgées, des hommes comme des femmes, ont été « victimes d’atrocités par le groupe armé Boko Haram et par l’armée nigériane, sans qu’aucun responsable présumé de ces actes n’ait rendu des comptes ».

Il dénonce également le fait que la réponse humanitaire néglige « systématiquement » les personnes âgées déplacées, sachant que de nombreux villages dans les zones contrôlées par Boko Haram sont « essentiellement peuplés » par celles-là. Mais elles « n’ont pas pu fuir ou ont choisi de rester pour continuer à cultiver leur terre ».

En outre, affirme l’ONG des droits humains, la réponse humanitaire ne s’occupe de leur cas qu’« après coup », alors qu’elles « sont menacées de tous les côtés » dans ces villages.

« Boko Haram pille leurs maisons et empêche souvent les femmes âgées de se déplacer, ce qui constitue une difficulté pour que les familles puissent gagner de l’argent et se nourrir. Le groupe armé kidnappe ou assassine également leurs enfants et petits-enfants, et va parfois torturer ou tuer les personnes âgées elles-mêmes », dénonce encore Amnesty.

« Ce sont des agissements qui constituent des crimes de guerre et peut-être même des crimes contre l’humanité », a qualifié Joanne Mariner, directrice sur les situations de crise à Amnesty International.

Elle souligne également que « l’armée nigériane, à son tour, a abattu à maintes reprises des personnes âgées chez elles lors d’opérations menées dans des villages situés dans des zones contrôlées par Boko Haram ».

« De plus, des milliers de personnes âgées détenues dans des conditions sordides par l’armée ont été traitées sans dignité, et pour des centaines d’entre elles jusque dans la mort. Ces agissements constituent également des crimes de guerre et peut-être même des crimes contre l’humanité », a indiqué Mme Mariner.

Afrique: plaidoyer pour l’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires

Les organisations qui luttent contre la faim et la malnutrition en Afrique, doivent relever le défi de l’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires, a affirmé, ce mardi à APA, un expert.« L’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires est un point sur lequel nos organisations comme Action contre la faim et World vision (…) travaillent depuis un certain nombre d’années, souvent se référant à des textes de politiques existantes pour voir dans quelles mesures ils sont sensibles aux questions et aux enjeux nutritionnels », a expliqué Cédric Bernard, Conseiller technique sécurité alimentaire et moyens d’existence au Bureau régional d’Action contre la faim basé à Dakar et qui couvre l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Il prenait part à un webinaire consacré aux résultats des travaux initiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur l’intégration de la nutrition dans les secteurs clés de production, à savoir l’agriculture, la pêche, la pisciculture et la foresterie.

L’animation et la coordination du processus dans les pays ciblés par ce projet ont été réalisées par Action Contre la Faim (ACF), principalement sous forme de webinaires. L’objectif est de contribuer à développer les capacités des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux pour optimiser la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des programmes et des investissements afin d’accélérer les progrès dans la lutte contre la malnutrition.

Selon Cédric Bernard, l’idée est de discuter de l’approche innovante pour essayer d’intégrer les aspects nutritionnels dans les systèmes alimentaires et dans les secteurs qui ont un lien avec l’agriculture, mais plus spécifiquement les secteurs de la production végétale, de l’élevage, de la pêche, de l’aquaculture et de la foresterie.

« Il était question d’essayer de repartir à la fois des aspects théoriques mais également des aspects pratiques pour voir comment dans les projets et les programmes en cours et à venir, on peut intégrer ces aspects là pour avoir un impact en termes de résultats probants », a ajouté le conseil d’ACF.

Il s’agit également de préparer le terrain pour l’intégration des interventions agricoles sensibles à la nutrition au sein des programmes, des politiques et des projets locaux, nationaux et régionaux. En outre, ce processus contribuera à l’atteinte de l’objectif stratégique 1 de la FAO qui vise à « éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition».

Car, a indiqué Dr Abdou Badiane, expert en nutrition au bureau de la FAO-Sénégal,  « (…) la Covid-19 nous a montré qu’on doit travailler autrement en se basant sur nos produits avant d’aller voir ailleurs. (…) Si on parvient vraiment à maitriser (…) une bonne production et une bonne accessibilité des différents aliments, on peut aller vers une bonne alimentation, en tout cas pour les Sénégalais».

Initié depuis avril 2020 par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce processus de consultations régionales implique sept pays d’Afrique francophone subsaharienne : le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Tchad.

Sénégal : le père d’un migrant décédé condamné à un mois ferme

Trois pères de famille ont été reconnus coupables mardi par le tribunal de Mbour, à 80 km de Dakar, de mise en danger de la vie de leurs enfants en les embarquant sur des pirogues à destination de l’Europe.Le juge n’a pas suivi la volonté du procureur. Il avait requis deux ans d’emprisonnement contre les trois parents dont celui de Doudou Faye, cet adolescent qui caressait le rêve de devenir footballeur professionnel en Europe avant de mourir en octobre dernier sur les eaux de l’émigration dite clandestine. Ses co-prévenus ont eu moins de peine, vu que leurs enfants sont des rescapés.

Mais les trois contrevenants sont tous condamnés à deux ans dont un mois ferme. Le tribunal les a relaxés du délit de complicité de trafic de migrants avant de retenir l’infraction de mise en danger de la vie d’autrui.

Le cas tragique du jeune Doudou a suscité émotion et indignation au Sénégal, et à l’étranger. Son père avait payé 250.000 FCFA à un passeur sans parler du projet à la mère de l’adolescent. Pour le procureur, ceux qui ont laissé partir leurs enfants dans ces conditions ont fait preuve de grave négligence en organisant leur voyage.

Depuis quelques mois, les départs reprennent de plus belle, depuis les plages de Mbour, Dakar ou encore Saint-Louis. Des dizaines de candidats au voyage sont entassés sur des pirogues surchargées qui tentent de rejoindre l’Espagne en dépit de conditions météorologiques  difficiles dans l’Atlantique en cette période de l’année.

Les récits dramatiques se succèdent dans les journaux : des embarcations qui prennent l’eau, des moteurs en surchauffe et des pêcheurs ramenant des corps.

Face à cette recrudescence, le président Macky Sall a instruit le mois dernier les ministres concernés et des forces de défense et de sécurité à veiller « sur la nécessité impérative et systématique de renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime national, et particulièrement du littoral ».

An 27 décès FHB: le Rhdp et le Pdci se recueillent à la paroisse Saint-Jean d’Abidjan

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié), se sont recueillis lundi, successivement, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, en commémoration du 27e anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny, dont ils se réclament de l’idéologie politique.Le Rhdp, conduit par son directeur exécutif, Adama Bictogo, a rendu hommage à feu Félix Houphouët-Boigny, lors d’une messe d’actions de grâces, dans la matinée, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, où étaient présents des membres du gouvernement et d’institutions.

Pour M. Adama Bictogo, cette messe de commémoration « permet à tous les Ivoiriens de se souvenir de ce grand homme de paix, le père de la nation ». Le Rhdp, « habité de ses vertus de paix, de dialogue et de tolérance », vient ainsi célébrer sa mémoire. 

Il a fait observer que l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, « fut le seul Premier ministre de feu Félix Houphouët-Boigny (…) et est le prolongement de l’houpouëtisme », insinuant qu’il est l’héritier politique de celui qui fut le premier président ivoirien.

L’ancien président Henri Konan Bédié, chef du Pdci, le parti politique fondé par feu Félix Houphouët-Boigny, a pris part à une messe d’actions de grâces en hommage à son mentor, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, dans l’après-midi avec des cadres et partisans de sa formation. 

Le Pdci et le Rhdp qui se réclament de l’houpouëtisme, les idéologies du premier président ivoirien, sont aujourd’hui opposés sur le plan politique. Autrefois, alliés ils co-géraient les affaires du pays, mais actuellement chacun cherche à contrôler le pouvoir d’Etat. 

M. Alassane Ouattara, président du Rhdp a été réélu à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, des joutes électorales récusées par le Pdci et d’autres partis de l’opposition, estimant que sa candidature était illégale et les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible.

L’opposition avait appelé à la désobéissance civile et à un boycott actif de l’élection présidentielle, ce qui a créé des violences et des pertes en vies humaines. Le 11 novembre, MM. Bédié et Ouattara se sont rencontrés, ce qui a brisé le mur de glace.

Les deux personnalités politiques ont convenu de se parler aux fins de trouver une issue à la crise liée à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. L’opposition exige la libération de certains de ses leaders, incarcérés suite à la mise en place d’un Comité national de transition, sensé se substituer aux institutions en place. 

Yamoussoukro se remet après les violences électorales

La capitale politique et administrative ivoirienne, Yamoussoukro, se remet après les violences électorales qui ont marqué les esprits des populations.Les activités ont repris à flot, laissant derrière les habitants le souvenir d’un théâtre affreux les jours précédents le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott de l’élection a dressé des murs entre les camps politiques, exacerbés par des agressions de badauds.  

Selon Noël Charles Pauqnoud, un correspondant de presse, des individus munis de machettes ont pris d’assaut des quartiers, défonçant des portes et frappant les occupants.  Cet homme de plus de la quarantaine, qui a échappé au pire avec sa famille, rapporte que ces quidams n’ont pas réussi à déverrouiller sa serrure. 

Cependant, dit-il, visiblement révolté que ces personnes ont cassé la porte chez son petit frère et pillé sa maison, emportant argent, portable et deux nouveaux matelas.  Dans la nuit de jeudi et la journée de vendredi, deux jours avant le scrutin, ces badauds ont attaqué le quartier Habitat de Yamoussoukro, faisant plusieurs victimes. Cela amène les riverains de tout bord politique, Rhdp (pouvoir), Pdci  (opposition) et Fpi  (opposition), à ériger des barricades pour se protéger de ces agresseurs.

    

  Un Comité d’auto-défense se met en place au quartier Habitat. Les jeunes dressent des murs, ce qui fait penser que personne ne doit y passer pour voter. Cette situation va générer un conflit intercommunautaire. D’autres quartiers, tels que Morofè et 220, notamment  contiguë à Habitat, se barricadent.

Hamed Ouattara, un habitant de la cité, affirme également que « ces attaques ont provoqué des barricades », ce qui a fait penser que c’était des forteresses pour empêcher le scrutin. Toutefois, les rumeurs, selon lui, ont contribué aux affrontements entre autochtones et allogènes, voire à « au moins 80% ».

L’imam central, Seydou Sylla, qu’il cite, a témoigné que quelqu’un l’a appelé pour dire qu’un bébé avait été égorgé vers la Fondation Houphouët-Boigny alors qu’il n’en était rien.   Tall Amidou, un commerçant, exerçant en bordure de la route nationale, lui, souhaite que les parties en faction arrêtent les palabres, pour mener ses activités.   

« Aujourd’hui, il n’y a plus de méfiance », assure Sali Maïga, une jeune dame, gérante d’un kiosque à café. Cette femme battante, vend dans un pavillon, à côté, des fruits.   

Les commerces, le trafic routier et les artères de la vile grouillent à nouveau de monde. Un dialogue politique soutenu entre l’opposition et le pouvoir pourrait garantir une paix durable.  Dans le District de Yamoussoukro (centre), des heurts étaient signalés, pendant la période électorale, dans les zones de « Habitat, 220, Morofè, Zatta et Tchebakro ». 

Présentation à Abidjan de l’ouvrage «Les Affranchis du sort» en hommage aux personnes handicapées

« Les Affranchis du sort », un ouvrage de la journaliste-écrivaine ivoirienne Agnès Kraidy qui rend hommage aux hommes et aux femmes qui ont vaincu leur handicap, a été présenté officiellement jeudi à Abidjan à l’occasion de la 28è Journée internationale des personnes handicapées.Ce livre qui passe en revue les portraits de personnes qui ont pris le dessus sur leur situation de handicap, invite les uns et les autres, à changer de regard vis à vis des personnes handicapées.  « Il faut créer les conditions favorables à son épanouissement. La personne avec handicap n’a pas besoin qu’on s’apitoie sur son sort», a affirmé, à l’occasion de cette double cérémonie, Raymonde Goudou Coffie, la ministre ivoirienne de la culture. 

Par ailleurs, Mme Coffie qui représentait à cette rencontre le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, a dit l’engagement de son département ministériel à soutenir la cause des personnes handicapées.

Pour sa part, Pascal Abinan Kouakou, le ministre ivoirien de l’emploi et de la protection sociale, a rappelé à son tour, l’engagement du gouvernement ivoirien pour la promotion des droits des personnes handicapées. 

« Cette journée est l’occasion pour le gouvernement de manifester sa solidarité à l’endroit de nos frères et sœurs en situation de handicap et de faire le bilan des avancées de promotion », a expliqué M. Abinan. 

« Nous personnes handicapées dépendons bel et bien de vous, personnes valides, communautés, familles, gouvernement. Vos attitudes, vos pratiques, vos comportements ont tendance à nous vouer à une sorte de huis-clos. Voilà notre handicap  », a fait remarquer Raphaël Dogo, le président de la Fédération des associations pour la promotion sociale des handicapées de Côte d’Ivoire.

La journée internationale des personnes handicapées instituée depuis 1992 par les Nations-Unies, est célébrée chaque année le 03 décembre. Cette journée vise à favoriser l’intégration et l’accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées.

Campagne contre la «souffrance professionnelle» des travailleurs en Côte d’Ivoire

Une campagne contre la «souffrance professionnelle» des travailleurs est en cours en Côte d’Ivoire où près de 75% des travailleurs interrogés lors des processus de recrutement, avouent subir des pressions d’ordre moral qui polluent leur environnement de travail».« Près de 75 % des candidats hommes ou femmes interviewés par Jely Group lors des processus de recrutement, avouent subir des pressions d’ordre moral qui polluent leur environnement de travail », souligne dans une note transmise vendredi à APA le cabinet Jely Capital Humain qui dit être en campagne contre la  «souffrance professionnelle». 

La  « souffrance professionnelle», selon ce cabinet peut se définir comme un état de mal être dans son environnement professionnel.  Ces travailleurs en souffrance, souligne la note, ne souhaitent pas quitter leurs postes pour des raisons pécuniaires, mais ils le font dans le but d’échapper au stress intense, à une ambiance délétère, à une surcharge de travail permanente, ou encore à un manque de reconnaissance de la part de leur hiérarchie. 

«L’absence de dispositif pour détecter les victimes contribue à l’accroissement de ce phénomène dont les conséquences sont de plus en plus désastreuses pour les salariés et même pour les entreprises à moyen et long terme », explique dans la note Sylvie Tshisungu Djoman, en charge du département capital humain au sein du cabinet Jely Group.

De son côté, Dorine N’dri, chargée de mission au sein dudit cabinet estime que « la perte de confiance en soi et la dépression sont à déplorer chez les salariés tandis que l’entreprise pourrait se retrouver dans une situation de perte de capital humain, perte d’attractivité et même de finances, avec un climat qui pourrait en pâtir et se détériorer ».

Jely capital humain, poursuit le texte, propose à ces cadres en état de souffrance professionnelle un programme qui leur est dédié, au travers d’une approche pragmatique allant du diagnostic de la situation du salarié, en vue d’identifier son origine et ses manifestations, au déploiement d’une stratégie de réponse personnalisée et adaptée à chaque cas. 

«(…) Ces mécanismes, développés au cours de ce programme, contribuent à réduire progressivement le sentiment de souffrance au travail, et permettent au salarié non plus de subir, mais de devenir un acteur de son bien-être professionnel »,  conclut le cabinet.

Le cabinet Jely Group, spécialisé dans le financement et la restructuration des Petites et moyennes entreprises (PME) est dirigé par Mamadou Kouyaté.

Plaidoyer pour l’institution d’une allocation médicale pour les personnes handicapées en Côte d’Ivoire

La Coordination des associations des personnes handicapées de Côte d’Ivoire ( CAPH-CI) a plaidé dans une déclaration transmise mercredi à APA pour l’institution d’une allocation médicale pour les personnes handicapées afin de leur permettre de se remettre de la crise sanitaire de la Covid-19.Dans cette déclaration faite à la faveur de la Journée internationale des personnes handicapées célébrée chaque le 03 décembre, le président de la CAPH-CI, Yacouba Koné a fait une série de recommandations au gouvernement ivoirien, notamment, l’institution d’une allocation familiale pour les personnes handicapées.

Poursuivant, il a fait plusieurs autres recommandations aux autorités ivoiriennes  pour la reconstruction en mieux d’un monde post-Covid inclusif. M. Koné a demandé entre autres, au gouvernement de garantir la distribution d’équipements de protection individuelle adaptée à la condition des personnes handicapées et de rendre les interventions en santé mentale accessible aux personnes handicapées.

La CAPH-CI a par ailleurs, souhaité que la priorité soit donnée aux personnes en situation de handicap dans la relance socio-économique et la nécessité de veiller à l’autonomisation des personnes en situation de handicap dans les plans nationaux de riposte et de relance.  

« L’inclusion des personnes en situation de handicap dans la riposte à la Covid-19 et à la relance constitue un aspect fondamental de la promesse de ne laisser personne de côté», a conclu M. Koné.

La Journée internationale des personnes handicapées, qui a été instituée depuis 1992, est célébrée chaque année le 03 décembre à travers le monde entier. Cette journée vise à attirer l’attention des décideurs sur les droits et le bien- être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société.  

Le thème retenu cette année est : « Reconstruire en mieux-vers un monde post Covid-19 inclusif, accessible et durable ».

Une centaine d’acteurs africains formés à Dakar sur les droits de l’homme

Des auditeurs de divers milieux professionnels sont formés à Dakar sur les droits de l’homme, à l’initiative d’un consortium dont la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté.Il s’agit notamment de la 11ème session annuelle de formation délocalisée en Droit International des Droits de l’Homme, qui se tient du 23 novembre au 4 décembre 2020, avec une centaine d’auditeurs venus d’Afrique.

Cité par un communiqué, Joe Holden, directeur régional de l’Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, « cette 11 session annuelle de formation  vise non seulement la protection des droits de la femme, mais il permet un diagnostic sans complaisance de la mise œuvre effective des normes d’efficacité et d’action existantes ».

Selon ses organisateurs, cette session offrira aux différents acteurs la possibilité de mieux se familiariser avec les instruments internationaux et régionaux de protection et de promotion des droits de l’Homme et les mécanismes de surveillance pour leur application effective.

Cette année, l’accent est mis sur la vitalité et l’effectivité du droit international, en prenant en considération le caractère vulnérable des femmes et des filles qui ont besoin d’un cadre protecteur spécifique et adapté à leur statut.

Plus généralement, l’organisation de cette session de formation délocalisée répond à une exigence des acteurs du domaine d’être bien outillés pour mieux faire face à leur obligation de défendre et de promouvoir les libertés et les droits fondamentaux des citoyens ainsi que le renforcement de l’Etat de droit et de la culture démocratique en Afrique.

Les organisateurs comptent ainsi contribuer au renforcement des structures nationales, afin qu’elles manient avec de meilleurs outils les situations relatives à la protection des droits de l’homme.

La formation est fondamentalement centrée sur l’examen du droit international des droits de l’Homme au sens large avec cette année, une attention particulière aux obligations et engagements des Etats de protéger et de promouvoir les droits des femmes et des filles.

Elle permettra de comprendre et d’évaluer les problématiques contemporaines relatives aux droits de la femme, d’analyser et d’apprécier la finalité des instruments juridiques internationaux dans une perspective des femmes et des filles et de reconnaissance de leur statut de sujets de droit.

Les participants seront formés, afin de pouvoir prendre pleinement part à l’élaboration, la mise en application et le suivi de normes internationales relatives à la protection des droits des femmes et des filles, conformément aux cadres internationaux de droits de l’Homme.

La session s’articule autour d’une série de cours fondamentaux, des séminaires spécialisés portant sur des thématiques intéressant particulièrement les Etats d’Afrique, des cours thématiques et des conférences spéciales.

Botswana: un tribunal spécial pour juger les violences contre les femmes

Le tribunal spécial du Botswana sur les violences contre les femmes (GBV) a commencé à siéger ce mardi, avec plus de 200 affaires à entendre au cours des trois prochains mois.Selon le conseiller-maître de la Cour, Michael Motlhabi, un groupe de quatre magistrats vont traiter les affaires entre décembre 2020 et février 2021.

« Quatre magistrats prendront en charge cette mission pendant trois mois, et cette équipe sera dirigée par le magistrat en chef du tribunal de Molepolole », a déclaré Motlhabi.

Il a ajouté que trois audiences foraines ont été consacrées à cette mission « et les magistrats se rendront à l’occasion à Takatokwane, Letlhakeng, Sojwe et Thamaga au cours de ces trois mois ».

Les tribunaux spécialisés devraient traiter les cas de violences liées au sexe et les affaires connexes afin de protéger les femmes, les enfants et d’autres groupes vulnérables à la suite d’une augmentation inquiétante des violences faite aux femmes dans le pays.

Il a été observé que les cas de violences basées sur le genre impliquant la violence d’un partenaire sous forme d’agression physique ou sexuelle et d’abus sexuel sur des enfants mineurs ont augmenté à un rythme alarmant depuis le début de la pandémie de Covid- 19 au début de cette année.

Les tribunaux spéciaux veilleront à ce que tous les cas de violences soient traités de toute urgence et fassent l’objet d’une gestion et d’un traitement accélérés.

Maroc : une femme sur quatre victime de la violence conjugale (HCP)

Une femme sur quatre est victime de la violence conjugale physique et une sur 10 en cas de violence sexuelle ont souffert de blessures et/ou de problèmes psychologiques suite à l’incident de violence physique ou sexuelle le plus grave vécu au cours des 12 derniers mois, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).Parmi ces victimes, les troubles d’ordre psychologique sont rapportés par 60,2% suite à la violence physique et 79% suite à la violence sexuelle, précise le HCP qui vient de dévoiler les résultats relatifs au coût social de la violence à l’encontre des femmes et des filles. 

Pour le HCP, les conséquences psychologiques les plus courantes des violences physique et sexuelle sont des sentiments de nervosité de frustration et d’anxiété (24% en cas de violence physique et 18% en cas de violence sexuelle), des troubles du sommeil (16% et 17%), une sensation de fatigue permanente (15% et 16%).

En cas de violence sexuelle, les victimes souffrent surtout de blessures et déchirures au niveau des organes génitaux (13,6%), d’hémorragies (11,7%), de maladies sexuellement transmissibles (9%), de blessures et ecchymoses (6,6%), ainsi que de grossesses non désirées (3,5%), souligne le HCP.

Inhumation à Abidjan du journaliste ivoirien Mamadou Doumbia dit Doumbes

Le journaliste ivoirien Mamadou Doumbia dit Doumbès, sous-directeur de la communication et des relations publiques au ministère de la communication et des médias, a été inhumé vendredi au cimetière de Williamsville au centre d’Abidjan.

Journaliste de renom et membre-fondateur de l’Union des journalistes et communicateurs musulmans de Côte d’Ivoire (UJCOMCI), El Hadj Mamadou Doumbia a été conduit à sa dernière demeure en présence de plusieurs personnalités, des membres de sa biologique et professionnelle. 

Décédé dimanche dernier des suites d’une longue maladie selon son en entourage, Doumbes était également le président du Réseau des acteurs des médias pour les droits de l’enfant en Côte d’Ivoire (RAMEDE-CI), une organisation associative regroupant des professionnels de la communication et des personnes sensibles à la cause des enfants.

Mali: la CPI annonce de nouvelles mesures en faveur des victimes

La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé, ce vendredi, de nouvelles mesures devant répondre aux préjudices des victimes des violences dans le centre et le nord du Mali.« A l’issue d’une mission à Bamako, le Fonds au profit des victimes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé de nouvelles actions de réhabilitation en faveur des victimes au Mali. Ces mesures devront répondre aux préjudices des victimes dans le centre et le nord du pays, en complément de celles déjà engagées à Tombouctou et du processus déployé par l’État malien », rapporte un communiqué de presse  de la CPI.

Il souligne que les crimes relevant du droit international se sont multipliés au Mali au cours des dernières années, en particulier dans le centre et le nord-est du pays.

C’est pourquoi, « en attendant que la justice se fasse, nous avons décidé de mettre en place des mesures pour réhabiliter les victimes dans ces régions. Beaucoup d’entre elles se trouvent aujourd’hui dans une situation extrêmement précaire et certaines ont perdu tous leurs biens ».

« Avec cette décision, nous voulons permettre aux survivants d’aller de l’avant et contribuer ainsi au processus de justice transitionnelle », a déclaré Mme Mama Koité Doumbia, présidente du Fonds au profit des victimes citée par le communiqué.

Pour ce faire, le Fonds au profit des victimes mettra en œuvre ce nouveau programme en partenariat avec des organisations implantées au Mali. Les victimes éligibles à ces nouvelles mesures pourront ainsi bénéficier, entre autres, de traitements médicaux, de réhabilitation psychologique, y compris dans le cadre de consultations en cas de traumatisme, et d’appui matériel, notamment pour développer des moyens de subsistance.

Ces mesures, qui devraient être mises en œuvre dès 2021, compléteront les réparations judiciaires décidées par la Cour pénale internationale à l’issue de la condamnation d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour la destruction des mausolées et de la porte de la mosquée Sidi Yahia.

La décision des juges de la CPI prévoit des réparations judiciaires individuelles, collectives et symboliques, pour la communauté de Tombouctou mais également pour la communauté malienne et la communauté internationale, pour compenser le préjudice subi par la destruction d’un patrimoine mondial de l’humanité.

Notre source précise que les premières mesures, qui sont en passe d’être exécutées, doivent également compléter le dispositif national de justice transitionnelle et de réconciliation.

« Au cours d’une mission à Bamako qui a permis de rencontrer les autorités gouvernementales, le Fonds au profit des victimes a pu mesurer les efforts engagés par l’État malien pour permettre aux victimes d’obtenir des réparations. Le projet de Politique nationale de réparation, actuellement à l’examen, prévoit ainsi la mise en place d’une Commission d’administration des réparations aux victimes. Cette commission pourrait prendre le relais de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, dont le mandat prendra fin en 2021, et qui a déjà entendu près de 18.000 victimes sur l’ensemble du territoire », note le texte.

Il souligne que cette commission pourrait alors proposer des indemnisations et compléter les initiatives de justice transitionnelle adoptées dans l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger de 2015, qui prévoit également la poursuite des auteurs des crimes les plus graves.

Marchés assurances zone CIMA: l’Ivoirien Karim Diarassouba élu DG de la CICA-RE

L’Ivoirien Karim Diarassouba a été élu directeur général de la Compagnie commune de réassurance des Etats membres de la conférence interafricaine des marchés d’Assurances (CICA-RE) par le Conseil d’administration de l’organisation à l’issue de sa 134ème session.M. Diarassouba, administrateur en chef des services financiers, présenté par l’Etat de Côte d’Ivoire, a été élu pour un mandat de cinq ans par le Conseil d’Administration de CICA-RE à l’issue de sa 134ème session du 13 août 2020.

Cette élection intervient après huit ans de services à la Direction des assurances, une direction centrale de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique de Côte d’Ivoire.   

De l’avis de plusieurs responsables de compagnie  d’assurance, M. Diarassouba a « inlassablement » œuvré pour l’assainissement du secteur des assurances en Côte d’Ivoire ces dernières années. 

Créée en 1981 par les Etats Membres de la « Conférence Internationale des Contrôles d’Assurances (CICA), la CICA-RE, un Réassureur Communautaire de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA) est en activité depuis 39 ans. 

L’organisation est devenue depuis la signature du Traité CIMA, la « Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances » en 1992. Elle a pour missions de promouvoir le développement des activités nationales d’Assurances et de Réassurance dans les pays membres.

Elle a également pour objectif de favoriser la croissance des capacités de souscription et de rétention nationales, sous régionales et régionales  et Contribuer au développement économique de la zone CIMA en particulier et de l’Afrique en général. 

Le nouveau directeur général de la CICA-RE prendra fonction le 02 janvier 2021 au siège de ladite Institution sise à Lomé au Togo. 

Signature d’une convention de crédit pour la construction d’un complexe immobilier à Abidjan

Une convention de crédit pour la construction d’un complexe immobilier haut de gamme baptisé « Ivoire Trade Center » situé à Cocody Ambassade, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne a été paraphée, mercredi, à Abidjan.C’est la Banque Atlantique Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Banque centrale populaire du Maroc qui a procédé à la signature de cette convention de crédit à moyen terme dans le cadre d’un accord de syndication de 16 milliards FCFA en faveur de la société Ivoire Trade Center.

 Selon un communiqué transmis mercredi à APA, ce prêt est destiné au financement d’un complexe immobilier haut de gamme « Ivoire Trade Center » situé à Cocody Ambassade, à proximité d’un Hôtel 5 étoiles de grande renommée.

Ce complexe immobilier comprendra plus de 17 000 m² de surface locative dont 13 000 m² de bureaux, 4 000 m² de commerces et 350 places de parking.

 Le coût total du projet s’élève à 31 361 000 000 FCFA. Le montant de l’opération porte sur 16 400 000 000 FCA et le syndicat comprend deux banques.

 Sur les 16,4 milliards FCFA sollicités pour  le financement de ce projet, a ajouté le texte, la Banque Atlantique a levé 6,4 milliards FCFA.

Côte d’Ivoire: les médias invités à s’impliquer dans le renforcement de l’Etat de droit

Plusieurs journalistes ivoiriens ont participé mercredi, à Abidjan, à un panel sur les questions liées aux droits de l’Homme, visant notamment à impliquer les médias dans le renforcement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire, surtout, en cette période de crise électorale.Le panel a été organisé par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), au siège de l’organisation à Abidjan autour du thème « Média et renforcement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire».

Cette rencontre qui marque la troisième session de la plateforme d’interaction avec les médias dénommée « Mécanisme CNDH-Média », se veut un cadre d’échanges sur la situation des droits de l’Homme et sur les besoins des formations politiques en termes de renforcement des capacités, d’actions pour l’éducation à la citoyenneté et à la culture de la paix.

La présidente du CNDH, Namizata Sangaré a relevé que « l’Etat de droit est essentiel à la stabilité et au bon fonctionnement de la société », tout en soulignant qu' »à l’occasion de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, il a été mis à mal par des actes d’une extrême gravité ».

Selon un monitoring des violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national établi par le CNDH, il ressort que sur la période allant du 31 octobre au 10 novembre 2020, 55 personnes sont mortes, 282 blessées et 179 cas de destructions de biens publics et privés.

En outre, les violences ont entraîné des milliers de déplacés internes et refugiés, des actes d’incivisme commis par des groupes de personnes. Et ce, suite au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott du scrutin lancé par l’opposition.

Cet appel a, selon le CNDH, engendré des conflits communautaires. C’est pourquoi il faut multiplier les initiatives pour la préservation des acquis en matière de cohésion sociale, de démocratie, de réconciliation et de développement.

Les médias, étant naturellement des protecteurs des libertés dont la liberté de presse et d’opinion, ont toujours accompagné les grands changements sociaux. Dans cette optique,  elle a invité les journalistes à remplir cette fonction essentielle, car ils sont le secteur de la société le plus apte à promouvoir la vigilance envers l’Etat de droit.

Mme Namizata Sangaré a par ailleurs fait remarquer que les pouvoirs publics ont également un rôle clé à jouer dans la protection de l’indépendance et du pluralisme des médias d’information.

« A tort ou à raison, les médias hier comme aujourd’hui ont été accusés d’avoir contribué, par leurs productions, au pourrissement des différentes crises que notre pays a connues », a-t-elle insinué,  avant d’ajouter que cette session a pour objectif  d’inviter les médias à s’impliquer davantage dans la construction de la démocratie et de l’Etat de Droit.

Le CNDH soutient le « Prix Ebony-CNDH » pour la promotion des Droits de l’Homme dans le but de promouvoir les droits humains. Ce prix (remis lors de la récompense des meilleurs journalistes) a été institué en 2016 pour récompenser les productions de qualité en matière de droits de l’Homme.

Dr Alfred Dan Moussa, directeur de l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC Polytechnique), M. Lucien Houédanou, l’un des pionniers d’Ivoire Dimanche et président du Cénacle des journalistes Séniors de Côte d’Ivoire ainsi que le journaliste d’investigation, Antoine Assalé Tiémoko ont animé ce panel autour du thème « Média et renforcement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire».

Dans le but de renforcer les capacités des citoyens en matière de droits de l’Homme, le Conseil a créé « l’Université des Droits de l’Homme du CNDH » dont la prochaine session s’ouvre en janvier 2021.

Electricité: l’application «MA CIE» franchit la barre des 100 000 téléchargements en 1 an

L’application «MA CIE», une plate-forme digitale de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), visant à répondre aux besoins des consommateurs d’électricité en ligne, et lancée le 21 novembre 2019, vient de franchir la barre des 100 000 téléchargements, en un an.Accessible 24H/24 et 7j/7, cette innovation a été présentée par le directeur général de la compagnie, Ahmadou Bakayoko, en présence de son Comité de direction et de l’équipe projet, rapporte une note de l’entreprise. 

Depuis son ordinateur, un smartphone ou une tablette, le consommateur peut surfer sur cette plate-forme digitale qui lui offre une meilleure expérience client. L’application permet de recevoir ses factures, de suivre ses consommations, de simuler sa facture et sa puissance d’énergie électrique. 

La compagnie veut, à travers cette interaction, être plus proche et à l’écoute de ses clients via l’application MA CIE, un espace digital dont l’objectif est par ailleurs d’assurer une meilleure prise en charge des demandes et d’améliorer les délais de traitement des préoccupations exprimés.

Avec cette interface, cette entreprise de service public donne la possibilité aux clients de bénéficier des services offerts à tout moment et sans se déplacer. Ce qui a suscité un véritable engouement au niveau des consommateurs.

Les services les plus sollicités sont entre autres les demandes en ligne (branchement-abonnement, mutation, augmentation de puissance, etc) et les services en ligne (réclamation, déclaration d’incident réseau, déclaration de sinistre, signalement éclairage public, etc.)

L’on enregistre également la réception de factures en ligne (e-mail, espace client et SMS), le suivi des consommations à partir de l’historique de consommation et de la simulation des factures et la puissance. 

Le compteur du site web ressort que un quart (¼) des clients sont en self care, c’est-à-dire qu’ils effectuent directement toutes leurs demandes en ligne; et « le 100.000 ème client répondant au nom de M. Ethy vient de la ville de Tiassalé (Sud ivoirien) ».

La CIE, société privée de service public, a été créée en 1990, et est liée à l’Etat de Côte d’Ivoire à travers une convention de concession lui permettant d’opérer sur les secteurs de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation d’énergie électrique.

Football: le bilan de Sidy Diallo est «largement positif» ( Feh Kessé)

Le bilan de feu Augustin Sidy Diallo, le président de la fédération ivoirienne de football (FIF) décédé samedi dernier à Abidjan est « largement positif» et « tout à son avantage », a estimé Lambert Feh Kessé, le président du Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations ( COCAN) que la Côte d’Ivoire organisera en 2023 dans un témoignage transmis mardi à APA.« Sidy, mon frère, c’est l’heure de l’ultime bilan. Il est largement positif et tout à ton avantage. A la tête de la Fédération ivoirienne de football (2011-2020), tu as apporté de nombreux lauriers à notre pays », a affirmé M. Feh Kessé, égrenant ses souvenirs avec l’illustre disparu.

 « Il était avant tout un homme de cœur et de partage, un homme de grande compréhension. Et cet homme de cœur ne pouvait être qu’un homme entier, total, qui supporte mal ce qu’il peut considérer comme de la trahison ou de l’ingratitude », a-t-il soutenu.

Auparavant M. Kessé a regretté que  « beaucoup d’entre nous l’ont chargé de tous les défauts, de tous les maux, sans vraiment le connaître ». En ce qui me concerne, a poursuivi M. Kessé  « je n’ai rien à pardonner à Sidy. Tout était blanc et sans tâches entre nous».

 Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Augustin Sidy Diallo, récemment atteint de la maladie à Coronavirus (Covid-19), est décédé samedi à l’âge de 61 ans dans une clinique d’Abidjan.

Feu Augustin Sidy Diallo était également un homme d’affaires et Président directeur général de Ivosep,  la principale société de pompes funèbres en Côte d’Ivoire.

 Une cérémonie publique d’hommage est prévue jeudi prochain au siège de la Fédération ivoirienne de football (FIF) sis à Treichville au Sud d’Abidjan, en la mémoire de feu Sidy Diallo qui sera inhumé le lendemain vendredi dans la stricte intimité familiale.

Niger: décès de l’ex-président Mamadou Tandja

L’ex-président du Niger , Mamadou Tandja, est décédé mardi à Niamey, à l’âge de 82 ans, a annoncé la présidence nigérienne dans un communiqué.« Le président de la République et le gouvernement ont le regret de vous annoncer le décès de son Excellence Tandja Mamadou, ancien président de la République du Niger», rapporte ce communiqué lu à la télévision publique, précisant que le décès est « survenu ce jour 24 novembre à Niamey ».

« Un deuil de trois jours sera observé sur toute l’étendue du territoire national », a ajouté la présidence du Niger. Mamadou Tandja a dirigé le Niger  de 1999 à 2010.

Incarcéré à la suite du coup d’État du 18 février 2010 qui l’a renversé, M. Tandja avait été libéré en mai 2011.