L’actualité politique en vedette dans la presse marocaine

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre sujets notamment la question du Sahara et le décès de Mahjoubi Aherdane, l’un des grands hommes politiques au Maroc.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que cela fait des mois que les séparatistes faisaient la sourde oreille aux appels, notamment du SG de l’ONU, de ne pas entraver la fluidité du trafic international dans la zone. Après des semaines d’attente, la réaction du Maroc est venue nette et rapide.

Ce fut clair, net et propre. Le chaos provoqué par les miliciens du polisario à Guergarate a laissé place à l’ordre et à la loi. Un rétablissement de la situation normale grâce à l’intervention des FAR sur Hautes instructions de SM le Roi, Chef Suprême et Chef d’Etat-major général des Forces armées royales, souligne le quotidien.

Il faut dire que c’est la deuxième fois que le Maroc se trouve dans l’obligation d’intervenir en moins de cinq ans. Après une première opération en 2016 dans la zone dite «Kandahar» où les miliciens du polisario s’adonnaient à des trafics de tout genre des groupes proches de la mouvance djihadiste, les Forces armées royales sont de nouveau intervenues cette fois-ci pour défendre la légalité internationale, rappelle le journal.

+Al Bayane+ rapporte que le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, s’est déclaré « gravement préoccupé par les conséquences possibles » des derniers développements survenus à El Guergarate, engendrés par les provocations graves et inacceptables auxquelles se sont adonnées dernièrement les milices du « polisario » dans la zone tampon d’El Guergarate, au Sahara marocain, tout en exprimant sa déception de l’obstination des autres parties ayant conduit à l’escalade de la situation.

« Ces derniers jours, l’Organisation des Nations-Unies, y compris le Secrétaire général, a pris part à de multiples initiatives pour éviter une escalade de la situation dans la zone tampon dans la région et pour mettre en garde contre les violations du cessez-le-feu et les graves conséquences de tout changement au statu quo », a déclaré le porte-parole de M. Guterres, lors de son point de presse quotidien à New York, cité par le quotidien.

+Akhbar Al Yaoum+ fait savoir que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a plaidé pour un vote du Maroc en faveur de la résolution relative au moratoire universel sur l’application de la peine de mort, lors de la prochaine session de la 3ème commission de l’ONU.

Dans un appel aux autorités marocaines pour voter en faveur de la résolution onusienne relative à un moratoire sur l’application de la peine de mort, le CNDH a souligné que ce vote « constituera la mise en œuvre de l’article 20 de la Constitution stipulant que la loi protège le droit à la vie en tant que droit premier de tout être humain ». Il s’agit d’une occasion de faire progresser le débat public et la sensibilisation à la dimension humaine de l’abolition légale de la peine de mort, a souligné le conseil, cité par la publication.

Tout en mettant en avant les acquis enregistrés au Maroc sur ce registre, le CNDH rappelle avoir recommandé d’abolir la peine de mort dans son mémorandum publié en octobre 2019 relatif à la révision du Code pénal.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le fondateur du parti du Mouvement Populaire (MP), Caïd sous le protectorat et premier ministre de la Défense sous Hassan II, vient de décéder, dimanche, à l’âge de 99 ans. Plusieurs fois ministre, mais aussi artiste et homme de lettres, il a fait deux guerres et s’est éteint dans son Oulmès natal.

Il a connu trois Rois. A la fois artiste peintre, poète, romancier, homme politique et militaire, Mahjoubi Aherdane, «Zaïgh» (qu’on pourrait traduire approximativement par « l’impulsif »), s’est éteint dimanche à l’âge de 99 ans. Un siècle de vie passé entre les montagnes du Moyen Atlas, le collège d’Azrou, l’académie militaire « Dar El Beida », à Meknès, d’où il est sorti officier de l’armée avant de fréquenter les hautes sphères de la politique et du pouvoir à Rabat, rappelle le quotidien.

Idrissa Seck et Serigne Mountakha Mbacké en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA font focus sur les dessous des retrouvailles entre Idrissa Seck et Macky Sall et la sortie du khalife général des mourides sur les candidats à l’émigration irrégulière.« Idy révèle son deal national avec Macky », titrent Les Echos là où Le Quotidien fait état des « révélations de Idy » sur son ralliement spectaculaire dans la mouvance présidentielle.

« Au début, il était programmé que je reste dans l’opposition et que je fasse office de chef de l’opposition », mais « Macky m’a demandé de laisser tomber l’histoire du chef de l’opposition », a expliqué le président du parti Rewmi, arrivé deuxième avec 20% des voix à la dernière présidentielle, et désormais nouveau président du Conseil économique social et environnemental (CESE).

Par ailleurs, a-t-il indiqué à Walf Quotidien, « Macky m’avait choisi » pour le statut de chef de l’opposition avant de lui dire dans leurs discussions : « Est-ce qu’on ne va pas nouer un compagnonnage ? ».

Quant aux détracteurs de ses retrouvailles avec Macky Sall, avec lequel il a « retrouvé la complicité », il déclare dans Libération et Le Soleil que ces derniers, qui ne leur « arrivent pas à la cheville », « ne parlent pas pour le Sénégal », mais pour leurs « intérêts ».  

Si l’ex-Premier ministre de Wade continue d’occuper l’actualité politique, L’Observateur dévoile « les secrets de la nouvelle vie » de ses prédécesseurs et successeurs au poste de chef de gouvernement. Le journal aborde en même « les dessous » de l’agitation politique de Khalifa Ababacar Sarr, l’ex-maire de Dakar.

EnQuête titre sur la sortie de « Serigne Mountakha (qui) dit non » à l’émigration dite clandestine avec ses conséquences macabres. Selon le journal, le khalife des Mourides a donné hier le « ndiguel » (consigne) de ne plus prendre de pirogue pour l’Europe. « Il y a un village qui a vu une vingtaine de morts. Tous des mourides. C’est tragique », a-t-il déploré.

Ainsi, « Touba sermonne les candidats au périlleux voyage », écrit L’AS là où Vox Populi rapporte la fatwa du khalife général des mourides par ces propos en wolof : « Barça wala barsax, c’est haram ». Comprenez : tenter l’aventure occidentale par la mer ou la mort « est un suicide ».

En football, la plupart des journaux se font l’écho de la qualification du Sénégal à la CAN 2022. Pour Vox Populi, le Sénégal est la première nation qualifiée à cette compétition à deux journées de la fin des éliminatoires.

Les Lions ont battu hier à Bissau les Djurtus, sur un but inscrit à la 82e minute par Sadio Mané. Le quotidien informe du coup que l’attaquant de Liverpool « égale Elhadji Diouf avec 21 buts en sélection ».

L’Espagne condamne les actes commis devant le Consulat général du Maroc à Valence

Le gouvernement espagnol a « condamné catégoriquement » les actes de vandalisme commis, ce dimanche, par des forcenés du polisario devant le Consulat général du Maroc à Valence.« L’Espagne condamne catégoriquement les actes commis dimanche par certains participants à un rassemblement (…) devant le Consulat général du Maroc à Valence », indique le ministère espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération dans un communiqué.

Ces forcenés ont accédé au bâtiment du consulat pour tenter d’y placer l’étendard de la soi disant « rasd », « portant ainsi atteinte à l’inviolabilité, l’intégrité et la dignité du siège consulaire», souligne le ministère espagnol.

«Aucune manifestation s’exerçant dans le cadre du droit de réunion ne peut dégénérer en actions illégales, à l’image de la tentative perpétrée ce dimanche, qui constitue une violation flagrante de la législation en vigueur», affirme la même source.

«Le gouvernement cherche à avoir plus de clarifications sur les faits et continuera à prendre toutes les mesures appropriées pour assurer le respect de l’intégrité et de l’inviolabilité des missions diplomatiques accréditées dans notre pays », assure le ministère espagnol des Affaires étrangères.

« L’Espagne condamne fermement toute action portant atteinte aux principes et aux valeurs des conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires de 1961 et 1963, dont elle est partie et ferme garante», ajoute le communiqué.

La République Coopérative de Guyana retire sa reconnaissance de la pseudo « rasd »

La République Coopérative de Guyana a annoncé, samedi, sa décision de retirer sa reconnaissance de la pseudo « rasd », indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, parvenu à APA.Dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de Guyana, Hugh Hilton Todd, déclare que « le Gouvernement de Guyana ne va plus reconnaître » la pseudo « rasd », ajoute le communiqué, soulignant que Guyana “apportera son soutien entier aux efforts des Nations Unies en vue d’une solution pacifique et mutuellement acceptable”.

Grâce à l’impulsion donnée par le Roi Mohammed VI, la dynamique internationale d’appui à la marocanité du Sahara se poursuit, à la mesure de l’érosion des reconnaissances à de la fantomatique « république », souligne le communiqué, relevant que 164 pays dans le monde ne reconnaissent pas la pseudo « rasd ».

La République Coopérative de Guyana, qui avait reconnu l’entité fantomatique le 1er septembre 1979 et dont la décision coïncide avec la commémoration par le peuple marocain du 45ème anniversaire de la Marche Verte, est le 14ème pays d’Amérique Latine et des Caraïbes à avoir retiré sa reconnaissance de l’entité chimérique depuis 2010.

Le Mali en deuil national

Le président de la transition, Bah N’daw, a décrété trois jours de deuil national suite au décès de l’ancien chef de l’État, Amadou Toumani Touré (ATT).À compter du lundi 16 novembre, « les drapeaux (seront) mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics ». Le peuple malien compte rendre un bel hommage à Amadou Toumani Touré à travers des « funérailles nationales » prévues mardi prochain à la place d’Armes du Génie militaire.

L’ex-président de la République est mort, le 10 novembre dernier en Turquie, à l’âge de 72 ans. Sa dépouille est arrivée samedi à l’Aéroport international Modibo Keïta-Sénou de Bamako.

Ce jour-là, il y avait parmi la foule le Premier ministre, Moctar Ouane et le vice-président de la transition, le Colonel Assimi Goïta. Celui-ci, très ému, s’est incliné devant le cercueil du Général ATT.

Eliminatoires CAN 2022 : le Sénégal qualifié à deux journées de la fin

L’équipe nationale de football du Sénégal s’est qualifiée à la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2022, après sa courte et importante victoire (0-1) dimanche sur son homologue bissau-guinéenne.La hiérarchie a été respectée à l’aller comme au retour. Les Lions ont réédité leurs performances de mercredi (2-0) en allant battre cet après-midi à Bissau les Djurtus sur le plus petit des scores. Sadio Mané, décisif à l’aller à Thiès (70 km de Dakar), a confirmé son statut de leader technique en s’arrachant à la 82eminute pour marquer le but de la victoire.

Ce fut un match difficile que le Sénégal a maîtrisé intelligemment, d’un bout à l’autre. Les Djurtus, dont les arguments offensifs étaient minimes dans la partie, ont imposé le défi physique pour au moins sécuriser les propos de leur entraineur Baciro Cande. Ce dernier déclarait avant le match que son équipe était restée longtemps sans perdre à domicile.

Les partenaires du capitaine Kalidou Koulibaly ont maitrisé leur sujet sur une pelouse hyper dégradée et devant une équipe à dix après l’exclusion de Nogueira à la 64e minute. Averti une première fois, le milieu bissau-guinéen a été envoyé aux vestiaires par l’arbitre marocain pour avoir stoppé la course du remuant Ismaila Sarr.

Le sélectionneur Aliou Cissé a reconduit son équipe d’il y a quatre jours, à l’exception de l’attaquant Habib Diallo et du milieu Salif Sané. Boulaye Dia et Franck Kanouté ont pris leurs places et ont été très actifs durant la partie. Certains observateurs affirment déjà que le milieu du Cercle Brugges, titularisé pour la première fois comme Dia, a apporté de la stabilité dans son secteur. Il s’est même illustré sur coup franc, mais sa lourde frappe n’était pas cadrée.

Même s’il n’a pas été décisif, l’attaquant de Reims était techniquement présent. Son remplaçant Habib Diallo, qui avait démarré le dernier match, a été pour sa part décisif après son entrée à la 79e minute. Suite à une action rondement menée au front de l’attaque, le néo strasbourgeois s’efface en faveur de la star de Liverpool qui n’avait qu’à mettre son pied en opposition, battant une nouvelle fois Jonas Mendes.

Les Lions réalisent donc le carton plein, soit douze points, après quatre matchs sur six. Leur poursuivant direct, le Congo Brazzaville, battu 2-0 à Thiès, est à six points de retard. Les Diables Rouges peuvent toutefois espérer se qualifier en prenant leur revanche à Brazzaville sur les Lions, qui vont recevoir à Thiès l’eSwatini battu 1-4 chez lui.

Les Lions étaient finalistes de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) organisée en 2019 en Egypte et remportée par l’Algérie (1-0). La prochaine édition se déroulera en 2022 au Cameroun, chez les Lions indomptables.

Onze des deux équipes :

Sénégal : Edouard Mendy – Moussa Wagué, Cheikhou Kouyaté, Kalidou Koulibaly, Youssouf Sabaly – Franck Kanouté, Pape Alioune Ndiaye, Krépin Diatta – Ismaila Sarr, Sadio Mané, Boulaye Dia.

Guinée Bissau : Jonas Mendes – Nanu – Opa Sangante – Marcelo Djalo – Leonel Alves – Pelé – Bura Nogueiera – Moreto Cassama – Mama Baldé – Joseph Mendes – Piqueti.

Présidentielle: Macron félicite Ouattara et appelle à une «réconciliation plus large» des ivoiriens

Le président français Emmanuel Macron a adressé ses félicitations au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier appelant à une « réconciliation plus large et plus durable» entre tous les ivoiriens.« A la suite de la confirmation par le Conseil constitutionnel de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, je tenais à vous féliciter et vous transmettre ainsi qu’au peuple ivoirien tous les vœux de succès », a écrit M. Macron dans un message adressé à son homologue ivoirien et parvenu dimanche à APA.

 Poursuivant, il a salué le dialogue initié le 11 novembre dernier entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) estimant que cela est « porteur d’espoir ».

 « Je souhaite que ce premier pas vers le rassemblement et l’ouverture puisse jeter les bases concrètes d’une réconciliation plus large et plus durable entre tous les ivoiriens et toutes les sensibilités, dans le respect de l’État de droit, afin de tourner la page de la violence et de la division », a espéré le chef de l’exécutif français.

Par ailleurs, M. Macron a dit sa confiance à son homologue ivoirien « pour sa capacité à porter cette ambition pour le pays et à accorder aux nouvelles générations la place qui leur revient».

« La Côte d’Ivoire peut compter sur le soutien de la France pour continuer à bâtir un partenariat étroit, propice à une croissance inclusive, bénéfique au développement et social de nos populations, à la hauteur de l’amitié ancienne et unique qui les lie», a promis M. Macron.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection au premier tour du président ivoirien Alassane Ouattara à l’issue de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier avec 94,27% des voix contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouassi Konan Bertin ( KKB).

L’opposition ivoirienne dont le doyen d’âge est Henri Konan Bédié, le président du PDCI, avait appelé au boycott de cette élection.

Côte d’Ivoire: « le dialogue reste la voie à privilégier » pour une sortie de crise (PM)

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a déclaré dimanche que « le dialogue reste la voie à privilégier pour régler (les) différends » nés du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, lors de la 24e Journée nationale de la paix à Koumassi, une commune située dans le Sud d’Abidjan. »Le dialogue reste la voie à privilégier en toute circonstance pour le règlement de nos différends. (Car), jamais la violence ne triomphe et ne prospère, si ce n’est des champs de ruines, de morts et de désolation », a dit M. Hamed Bakayoko. 

Suite à cette élection présidentielle, contestée par l’opposition, le président Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, et M. Henri Konan Bédié, le chef de file de l’opposition, ont eu un tête-à-tête mercredi pour « briser le mur de méfiance ».

Selon le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, c’est « une évolution positive » qui doit « convaincre définitivement » que le dialogue ouvre les sentiers de la paix, un élan dans lequel doivent s’inscrire les Ivoiriens.

« Le scrutin présidentiel a eu lieu et est terminé, fini le temps de la belligérance et des divergences, l’heure doit être désormais à la construction de notre pays », a -t-il martelé, avant d’ajouter: « quittons donc définitivement les rues et les confrontations non productives pour nous asseoir à la table du dialogue franc, sincère et constructif ». 

Pour lui, cela est possible, dans le respect des différences des Ivoiriens de « travailler ensemble » pour la construction du pays; surtout avec « le sens de l’ouverture et de la disposition constante » de M. Ouattara à créer les conditions d’un dialogue franc.

Il a déploré les conflits inter-communautaires survenus après la présidentielle et qui ont fait selon les autorités 85 morts. Les violences étaient plus accentuées dans les fiefs de l’opposition où des partisans du pouvoir et de l’opposition se sont affrontés.

Instituée en 1996, la Journée nationale de la paix se tient chaque 15 novembre. Selon la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, cette célébration vise à prôner « la valeur fondamentale du vivre ensemble ». 

Il s’agit également d' »évaluer nos rapports aux autres en termes de qualité des relations humaines dans nos différents cadres de vie », a souligné la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Au cours de cette journée, des personnalités et des citoyens sont distingués pour leurs actes ayant contribué à la promotion et au renforcement de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

M. Hamed Bakayoko, le maire de Koumassi Cissé Bacongo, le ministre des Transports Amadou Koné, ont été faits commandeurs dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire. De même que la représentante résidente du Pnud, Carol-Flore Smereczniak, et le coordonnateur résident du système des Nations Unies, Philipe Poinsot. 

Deux journalistes ivoiriens de la RTI 1, la télévision publique, figurent parmi les personnes élevées au rang de officier dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire, notamment Marie-Laure Ngoran et Serges Kolea (Prix Ebony 2019 du meilleur journaliste). 

Certains citoyens ont été faits chevaliers dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la cohésion sociale. Mme Marie-Laure Ngoran, porte-parole des récipiendaires, a salué cet acte du gouvernement tout en déclarant : « non aux crises politiques, oui au vivre ensemble ». 

La cérémonie s’est achevée par un planting d’arbres aux abords du jardin public, près du « grand carrefour de Koumassi ». Un geste qui vise par ailleurs à lutter contre les changements climatiques, un danger pour la planète. 

Côte d’Ivoire: le coup d’Etat visé par l’opposition via une transition a « échoué » (PM)

Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a déclaré samedi que les leaders de l’opposition préparaient un coup d’Etat via une transition qui a « échoué », lors d’une célébration de la réélection de Alassane Ouattara par des femmes du Rhdp (pouvoir). »Ils ont pris de petits militaires pour leur demander de se soulever, de faire un coup d’Etat, mais ils ont dit on ne fait rien, on est avec ADO (Alassane Ouattara) », a dit M. Hamed Bakayoko, soutenant que « c’est pourquoi, ils ont essayé de créer un comité de transition ».

Intrigué par cette démarche, M. Hamed Bakayoko a souligné que « c’est quand on fait un coup d’Etat qu’on fait un comité de transition, mais tu n’as pas encore fait un coup d’Etat et tu veux créer une transition. Donc, cette transition est la preuve qu’ils préparaient un coup d’Etat ».

M. Hamed Bakayoko s’exprimait devant des milliers de femmes et sympathisants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), sur le terrain de football du Parc des sports de Treicville, dans le Sud d’Abidjan. 

Selon lui, « ils ont échoué » parce que Alassane Ouattara a la +baraka (bénédiction en langue malinké) du peuple+,  la « bénédiction » des Ivoiriens et son soutien. L’opposition a créé la frayeur au point que plusieurs compatriotes ont fait partir leur famille à l’étranger « tellement ils avaient peur ».

« Voilà des gens qui portent la terreur », a-t-il ajouté en allusion au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif lancé par les leaders de l’opposition, qui estiment que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin présidentiel crédible le 31 octobre 2020.

Les chefs de l’opposition qui ont « échoué partout » et dont « toutes leurs tentatives de déstabilisation à tous les niveaux ont échoué », ont maintenant décidé de « prendre un cabinet de lobbying de presse pour dénigrer la Côte d’Ivoire et le président ADO », a-t-il poursuivi. 

« Vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, mais la Côte d’Ivoire sera la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens aiment ADO (…). Vous allez monter, descendre, cette donnée ne changera pas », a-t-il martelé.

L’opposition a « commencé à financer les journalistes et bientôt, nous allons vous donner la liste et les mécanismes de financement pour dénigrer la Côte d’Ivoire », a fait savoir le Premier ministre,  par ailleurs directeur national de campagne de M. Ouattara pour ce scrutin. 

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Adama Bictogo, a précisé que l’opposition qui n’a « pas gagné sur le terrain », veut notamment « utiliser la presse internationale pour discréditer (leur) champion », Alassane Ouattara. 

« On ne touche pas à notre Alassane Ouattara, nous allons fêter ADO » et davantage le 14 décembre 2020, a déclaré M. Adama Bictogo, devant des milliers de femmes. Le chef de l’Etat sortant devrait être investi officiellement en décembre prochain. 

Kandia Camara, une leader des femmes du Rhdp, très engagée pour le parti, a expliqué que les femmes de Côte d’Ivoire ont décidé de célébrer M. Ouattara et prendre « l’engagement de protéger sa victoire », contestée par l’opposition.

L’opposition ivoirienne qui avait appelé au boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un mot d’ordre qui a entraîné des violences et des morts, a affirmé ne pas reconnaître cette élection qu’elle juge de « mascarade ». 

Le 3 novembre 2020, elle a créé un Conseil national de transition, présidé par l’ancien président Henri Konan Bedié, chargé de mettre en place un gouvernement de transition civile. L’entreprise a été stoppée par les autorités qui ont interpellé certains leaders politiques. 

Un blocus a été imposé aux résidences de plusieurs responsables de l’opposition avant d’être levé pour la plupart d’entre eux. La levée du blocus a commencé mercredi, peu avant la rencontre entre M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition et le président Ouattara.

Cette entrevue a brisé le mur de glace entre les deux personnalités autrefois alliés, mais l’opposition émet toujours ses préalables, entre autres, la levée des tous les blocus, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants et ceux de la société civile ainsi que l’annulation du scrutin présidentiel. 

Sahara : Sécurité et calme règnent à El Guerguarate

Aux petites heures de ce samedi matin, nous avons pris la route nationale menant au poste-frontière de El Guerguarate, lorsque nous nous sommes approchés du point de passage de la police mauritanienne, des restaurants et petits commerces se sont alignés, et des centaines de camions marocains bloqués, un calme prévaut dans cette région.La police et les gendarmes nous attendaient, tout le monde est soumis à des procédures strictes, y compris les journalistes munies d’autorisation. En dépit de ces procédures d’usage, les agents de sécurité mauritaniens ne portaient pas de signes d’anxiété, et il était clair que le calme règne sans partage.

De loin un désert aride apparaît, dans lequel les soldats de l’armée mauritanienne déploient leurs tentes grises, et leurs véhicules militaires avec un dispositif militaire composé d’artilleries lourdes. Les soldats sont motivés et en pleine alerte. En dépit du calme, l’atmosphère de guerre plane sur la région, après que les canons se sont tus pendant trente ans.

Dans le poste-frontière, des membres des forces de sécurité mauritaniennes respiraient dans le hall d’un petit supermarché, sirotaient des tasses de thé et bavardaient, c’est une pause éclair après une longue nuit précédée d’une journée tendue.

Mohameden, propriétaire d’une boutique, se souvient des détails de l’intervention marocaine vendredi et de la fin du sit-in de certains membres du polisario. Il a déclaré avoir entendu des coups de feu aux petites heures du matin, après quoi il a vu de la fumée monter dans le ciel, et imaginé que la guerre qu’il avait vécue dans les années soixante-dix du siècle dernier était revenue dans la région.

Mohameden s’exprime en essayant de faire part de ses craintes d’un retour à la guerre dans la région, avant d’être interrompu par un agent de sécurité venu lui demander comment effectuer une recharge de téléphone auprès d’une des sociétés de télécommunication marocaines. Il veut rassurer sa famille après le flux de fake news qui s’abat sur les réseaux sociaux.

Dans cet endroit, les opérateurs marocains de télécommunications qui fournissent un service Internet 4G sont très demandés, mais Mohameden a fait savoir que les cartes de recharge sont devenues rares en raison de la fermeture du poste frontière.

La sécurité mauritanienne ferme la porte menant à la zone tampon d’El Guerguarate et surveille ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon, où l’armée marocaine déploie ses unités, et les patrouilles de la mission des Nations Unies (MINURSO) se déplacent.

Quant aux patrouilles de l’armée mauritanienne, elles se déplacent le long de la frontière. Ces patrouilles n’atteignent pas le point de passage, mais elles s’en approchent, tandis qu’un membre des forces de sécurité mauritaniennes au point de passage a souligné que l’armée s’est redéployée dans la zone il y a plusieurs jours. Il se déplaçant selon les circonstances.

Regardant via ses jumelles ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon, ce soldat mauritanien a assuré que le calme est maître de la situation puisque hier, aucune balle n’a été tirée, avant d’ajouter : « L’armée marocaine est dans la zone tampon. Il y a des patrouilles mobiles et d’autres stationnaires ».

Les informations sont rares sur ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon. La porte mauritanienne est fermée jusqu’à nouvel ordre, peut-être jusqu’à la fin du processus de sécurisation du passage par les Marocains.

Cependant, certaines informations indiquent que les militaires marocains ont commencé à construire un mur de sable pour sécuriser le passage des attaques du polisario.

Il ne semble pas que la sécurisation du passage frontalier se fera dans les brefs délais. Selon les informations qui circulent, le mouvement de déplacement entre le Maroc et la Mauritanie ne reviendra pas à la normale dans les prochains jours.

A la porte mauritanienne se trouve Youssef, un chauffeur marocain bloqué depuis la mi-octobre, espérant que les choses finiront vite et que les choses reviendront à la normale, pour qu’il retrouve sa famille au Maroc.

Les chauffeurs marocains utilisent leurs camions comme résidence et comptent sur les médias et les réseaux sociaux pour être au fait de ce qui se déroule dans une zone située à seulement des centaines de mètres d’eux.