La presse marocaine décrypte le discours royal de la marche verte

Les quotidiens marocains parus ce lundi consacrent de larges commentaires au discours royal prononcé par le souverain à l’occasion du 45e anniversaire de la Marche verte.+Akhbar Al Yaoum+ évoque les « messages de fermeté » destinés aussi bien aux ennemis qu’aux voisins du Royaume. Dans son discours le Roi Mohammed VI, précise le quotidien, annonce l’intention du Maroc d’aller de l’avant dans la délimitation de ses frontières maritimes sud en concertation avec l’Espagne, tout en rejetant les dépassements et en dénonçant les provocations du Polisario.

De même, pour le souverain, poursuit la publication, il est temps d’investir dans les potentialités énormes qu’offrent le littoral et le domaine maritime des régions du Sahara marocain.

Une position inébranlable, des acquis diplomatiques et de nouveaux projets de développement dans les provinces du Sud. C’est ainsi que le quotidien +Al Ahdath Al Maghribia+ résume le discours royal prononcé, samedi, à l’occasion du 45e anniversaire de la Marche Verte. Le discours royal, bien qu’ayant évoqué les provocations d’El Guerguerat, ne s’est pas attardé sur cette question qui est, en fait, une affaire réglée.

Le discours, estime le quotidien, s’inscrit dans la dynamique du développement régional lancée en 2015, après l’essoufflement de la dynamique du plan d’autonomie proposé en 2007. Une dynamique qui a d’ailleurs été adoptée par le Conseil de sécurité qui prône aujourd’hui une solution politique réaliste à ce conflit, précise le journal.

+Al Akhbar+ rapporte que le Souverain a annoncé le parachèvement de la délimitation de ses frontières maritimes et appelle l’Espagne au dialogue.

Le Souverain, ajoute le quotidien, souligne que le Maroc poursuivra, et avec constance, le dialogue engagé avec le voisin du Nord, l’Espagne, au sujet des zones de chevauchement des eaux territoriales des deux pays amis. Il rappelle, en ce sens, le processus juridique et législatif mené pour achever ce chantier dans le respect des normes du droit international maritime.

Le quotidien précise, à ce propos, que la loi 37-17 portant délimitation des frontières maritimes et création d’une zone économique exclusive dans les eaux territoriales du Sud du Royaume est entrée en vigueur depuis le mois de mars dernier.

Ainsi, « la Marche se poursuit », titre pour sa part +Assabah+ qui reprend des extraits du discours. Le quotidien estime que le plan d’autonomie proposé par le Maroc jouit de la confiance de la communauté internationale. En même temps, les membres de la communauté internationale refusent aujourd’hui, dans leur grande majorité, de s’aligner sur les thèses des autres parties. De ce fait, 163 pays, représentant 85% des Etats membres des Nations Unies, ne reconnaissent pas l’entité factice.

Le quotidien évoque, en outre, les potentialités économiques des régions du Sahara marocain, notamment dans le domaine de l’économie bleue ou l’économie maritime. Il estime, par ailleurs, qu’à ce niveau, le nouveau port de Dakhla constitue un coup de grâce pour les séparatistes du Polisario et leurs mentors. En effet, si le port de Tanger-Med est, d’ores et déjà, reconnu comme le premier port en Afrique, le port Dakhla Atlantique contribuera à coup sûr à consacrer cette tendance.  

La police disperse des manifestants de l’opposition à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan

La police ivoirienne a dispersé lundi matin des manifestants de l’opposition dans les quartiers « Palais » et « Akadjoba » de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, où un mini car de transport « Gbaka » a été brûlé, selon un habitant.Les manifestants ont érigé des barricades sur la voie publique, entravant la circulation. Dépêchés sur les lieux, des éléments de la police ont libéré la voie et dispersé les auteurs de ces actes.

Ces heurts interviennent dans le cadre de l’appel à la désobéissance civile lancé depuis le 20 septembre 2020 par les partis et groupements de l’opposition en Côte d’Ivoire pour dénoncer le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. 

Suite à l’élection, l’opposition qui clame ne pas reconnaître le scrutin, a créé un Conseil national de transition, un organe jugé constitutif d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire par les autorités judiciaires.

Dans ce contexte, des leaders de l’opposition ont été interpellés dont le président du Front populaire ivoirien (FPI, parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo), Affi Nguessan, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

La Commission électorale indépendante (CEI) a déclaré le président Alassane Ouattara réélu avec 94,27% des suffrages. Le pays attend que le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs.

La commune de Yopougon, une cité populaire dans l’Ouest d’Abidjan, est réputée être un fief de l’opposition.

Politique, économie et religion au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise reçue, ce lundi à APA, traite de l’actualité marquée par plusieurs sujets, de la religion avec la manifestation de samedi dernier à Dakar, contre l’islamophobie et de l’économie.« Boubacar Camara reçu en audience au Palais-Macky explose la coalition de Sonko (leader de Pastef) et Cie », titre La Tribune, expliquant que c’est le journaliste Adama Gaye qui a vendu la mèche.

« Boubacar Camara essaie de se rattraper. Sonko était au courant. Bruno d’Erneville brûle Boubacar Camara », poursuivent nos confrères.

Parlant de cette audience Macky-Boubacar Camara, Le Quotidien note que « la vérité Jotna (en référence au nom de la coalition Jotna) ».

Mais selon le journal, Bruno d’Erneville, président de cette coalition n’était pas informé, tout le contraire d’Ousmane Sonko qui a été prévenu.

Dans Vox Populi, Ousmane Sonko parle de sa séparation avec Boubacar Camara qui, selon lui, « n’est ni une déchirure ni une rupture, mais seulement des options indépendantes ».

Pendant ce temps, L’As affiche un « Me Moussa Diop ivre de colère » contre son limogeage à la tête de Dakar Dem Dikk (société de transport public), le troisième mandat et le rapprochement entre Idrissa Seck et Macky Sall.

« Si je savais que Macky Sall allait donner tout le fruit de notre travail à Idrissa Seck et autres, je ne l’aurais pas soutenu. Il a fallu que je récite un verset interdit (allusion à sa sortie médiatique contre un 3è mandat de Macky Sall) pour que je sois limogé », regrette Me Diop dans L’AS.

« Politique-Khalifa tisse sa toile », titre EnQuête, soulignant que l’ex maire de Dakar ira aux élections locales sous la bannière de GLB (Guédiawaye La Bokk). Pour ce faire, Khalifa Sall était entouré, ce week-end à Guédiawaye, de six maires socialistes.

Ce journal poursuit le récent remaniement ministériel et informe que « Dagana (nord, est) mécontent du départ de Makhtar Cissé (ex ministre de l’Energie et du Pétrole) ».

« Nomination d’Oumar Sarr (maire de Dagana, nouvel allié de Macky Sall, au poste de ministre des Mines et de la Géologie) et éviction de Makhtar Cissé-Benno (coalition présidentielle) de Dagana exprime son amertume », renchérit L’AS.

« Front républicain-Large coalition en perspective : Le nouveau schéma politique de Macky Sall », titre L’Observateur.

Nos confrères font état d’un plan pour contrer les éventuelles défections du Parti socialiste et de l’Alliance des forces du progrès (Afp) et d’un renforcement de l’axe sud pour écraser Ousmane Sonko.

Analysant la crise économique, Walf Quotidien écrit que « ça fleure bon l’ajustement ». « La crise économique actuelle fait craindre un retour aux années 80. En effet, d’après le syndicaliste Mody Guiro, lors d’une assemblée générale d’informations des acteurs du comité d’Initiative pour l’annulation de la dette africaine (Iada), la situation actuelle peut conduire aux Plans d’ajustement structurels (Pas) », explique ce journal.

« Annulation de la dette publique africaine-L’Iada appelle ç une mobilisation massive du continent », rapporte L’AS.

Sud Quotidien revient sur la marche contre les caricatures du Prophète et propos « islamophobes » de Macron et lance « la fatwa de Dakar ».

« Manifestation contre les caricatures du Prophète-Des milliers de musulmans dans la rue. Dakar marche pour Mohamed, contre l’islamophobie de Macron. Macky fustigé, Macron fusillé, la France brûlée », détaille Vox Populi à sa Une.

Les quotidiens traitent également de l’élection de Joe Biden, comme 46è président des Etats-Unis d’Amérique. Sur ce sujet, le quotidien national Le Soleil titre : « Joe Biden, sacre d’un persévérant ».

Pour Vox Populi, « l’Amérique vire Trump qui refuse de partir », là où Le Quotidien note que « l’Amérique se dé-Trump ».

Al-Sissi et le Drian examinent les moyens de faire face à l’escalade de l’extrémisme

Par Mohamed Fayed — Le président égyptien, Abdelfattah Al-Sissi et le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian ont examiné, dimanche au Caire, les moyens de de faire face à l’escalade de l’extrémisme et de la haine à la lumière des récentes tensions entre le monde islamique et l’Europe.Lors de cette rencontre, le chef de la diplomatie française a mis l’accent sur le respect et l’appréciation de la France pour toutes les religions, leurs principes et valeurs, et son aspiration à renforcer la coopération et la concertation avec l’Égypte pour lutter contre le phénomène d’intolérance et d’idéologie extrémiste qui se propage de plus en plus.

De son côté, le président Al-Sissi a souligné la nécessité urgente de déployer des efforts concertés pour défendre les valeurs de coexistence et de tolérance entre toutes les religions, et pour étendre les ponts de compréhension et de fraternité, et de ne pas porter préjudice aux symboles religieux, exprimant son rejet total aux actes terroristes sous toutes leurs formes, indique le porte-parole de la présidence égyptienne.

Il a rappelé l’expérience égyptienne dans la consolidation des principes de tolérance et de rejet de la violence, de l’idéologie extrémiste et du terrorisme, soulignant que son pays est prêt à coopérer et à soutenir les efforts internationaux pour promouvoir ces concepts.

Les deux parties ont également évoqué les derniers développements de la question libyenne. Sur ce registre, le président Al-Sissi a passé en revue la position de l’Égypte vis-à-vis de la Libye, en particulier en ce qui concerne le soutien aux pourparlers en cours dans tous les domaines sur la base des conclusions de la conférence de Berlin et de la déclaration du Caire, ainsi que la nécessité de maintenir le cessez-le-feu décrété par les parties libyennes pour empêcher de nouveaux affrontements, ce qui va conduire à la tenue des élections et à la formation du gouvernement.

La police ivoirienne dément une fole rumeur sur le décès de Pascal Affi N’guessan

La police ivoirienne a démenti ce week-end une fole rumeur sur les réseaux sociaux, faisant état du décès de l’opposant Affi Nguessan, suite à une électrocution après son interpellation dans le cadre d’une enquête pour complot et attentat contre l’autorité de l’Etat, dans un communiqué.Dans ce communiqué, la police ivoirienne dénonce cette « rumeur diffusée et entretenue sur les réseaux sociaux, (qui) fait état de ce que l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan  aurait subi des tortures et serait décédé ». 

« La police Nationale  tient à informer l’opinion nationale et internationale  que monsieur Pascal Affi  N’guessan interpellé dans la nuit du 06 au 07 novembre 2020 dans le cadre d’une enquête pour complot et attentat contre l’autorité de l’Etat, se porte bien et n’a fait l’objet d’aucun acte de tortures », souligne le texte.  

Dans une vidéo présentant M. Affi, assis dans un fauteuil gris, vêtu d’un t-shirt noir et un pantalon noir, un agent des forces de l’ordre l’interroge de savoir s’il est décédé. Il répond « non, c’est faux, je suis en bonne santé, c’est de l’intoxication ».

Souriant, M. Affi déclare « je me porte bien, je ne suis pas décédé. Aujourd’hui, nous sommes le dimanche 8 novembre 2020, je ne suis pas décédé, je me porte bien ».

Il affirme n’avoir pas été torturé, « pas du tout », mais avoir été « bien reçu ». Suite à une demande de son interlocuteur de décliner le mets en face de lui, posé sur un guéridon, l’opposant ivoirien dit manger des frites, et la veille, avoir pris du petit pois avec du poulet. 

M. Affi Nguessan a par ailleurs rassuré son épouse et ses enfants sur son état, disant se porter bien et a le moral. 

La police a prévenu dans ce communiqué que « les auteurs de ces fausses informations qui n’ont dautres objectifs que de semer l’émoi au sein de la population sont passibles de poursuites judiciaires ».

M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI) et candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a été interpellé après l’annonce par les leaders de l’opposition de la mise en place d’un Conseil national de transition, un organe sensé se substituer aux institutions de la République. 

Le Conseil national de transition crée par l’opposition,  qui ne reconnaît pas le scrutin présidentiel du 31 octobre 200, est présidé par l’ancien président Henri Konan Bédié. Il devrait mettre en place un gouvernement de transition.

Roi Mohammed VI : Le Maroc poursuivra le dialogue engagé avec l’Espagne au sujet des zones de chevauchement des eaux territoriales

Le Maroc poursuivra, avec constance, le dialogue engagé avec notre voisin, l’Espagne, au sujet des zones de chevauchement des eaux territoriales des deux pays, a affirme le Roi Mohammed VI dans son disc ours prononcé, samedi, à l’occasion du 45ème anniversaire de la marche verte.Ce dialogue s’inscrira dans le cadre du droit de la mer et respectera le partenariat qui les unit, loin de toute volonté unilatérale d’imposer le fait accompli, a-t-il souligné.

« De fait, en définissant clairement le cadre et les frontières des espaces maritimes placés sous la souveraineté du Royaume, le plan mis en œuvre pour impulser l’essor socio-économique de la région sera indubitablement consolidé », a indiqué le Souverain marocain.

Partant de cette vision, la façade atlantique Sud du Royaume, située face au Sahara marocain, constituera une interface maritime d’intégration économique et un foyer de rayonnement continental et international, a-t-il précisé.

De fait, d’ores et déjà Tanger-Med est reconnu comme le premier port en Afrique, le port Dakhla Atlantique contribuera à consacrer cette tendance, a annoncé le Roi Mohammed VI

« Nous continuerons à œuvrer pour le développement d’une véritable économie maritime dans ces territoires (…). Cette zone qui abonde en ressources et en potentialités, sur terre comme en mer, servira ainsi de passerelle et de trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine », a-t-il ajouté.

Le Souverain marocain a jugé nécessaire d’investir dans les espaces maritimes, tant pour le dessalement de l’eau de mer que pour l’exploitation des énergies renouvelables d’origine éolienne ou hydrolienne.

En parallèle, il faut continuer à promouvoir le secteur de la pêche maritime, compte tenu de son rôle dans le développement de l’économie de la région, a-t-il enchainé.

Par ailleurs, pour que le plan Azur devienne un levier stratégique au service de la relance du secteur touristique dans la région et pour que celle-ci s’affirme comme une véritable destination du tourisme balnéaire, il importe de lui insuffler une nouvelle dynamique.

La FIF accorde son parrainage à Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la CAF

La Fédération ivoirienne de football ( FIF) a accordé son parrainage à l’Ivoirien Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) prévue en mars 2021, a appris APA samedi de source officielle.« Le président de la FIF informe les acteurs du football ivoirien, la presse et l’opinion sportive que la FIF a décidé d’accorder son parrainage à Monsieur Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la CAF prévue en mars 2021», rapporte un communiqué de cette institution signé par son président Augustin Sidy Diallo.

La FIF a décidé d’accorder ce parrainage après une rencontre jeudi dernier entre MM. Sidy  Diallo et Jacques Anouma, a rappelé au par le communiqué. Agé de 68 ans, Jacques Anouma a dirigé la Fédération ivoirienne de football pendant plusieurs années.

Sahara : Les approches et les thèses dépassées et irréalistes ont été définitivement anéanties par le CS de l’ONU (Roi Mohammed VI)

Le Roi Mohammed VI a affirmé que les approches et les thèses dépassées et irréalistes ont été définitivement anéanties, lors de l’adoption des dernières résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.« Ces récentes résolutions ont également confirmé la participation effective des vraies parties concernées par ce conflit régional et elles ont consacré l’irréversibilité de la solution politique, réaliste et consensuelle », a souligné le Souverain dans son discours prononcé, samedi, à l’occasion du 45ème anniversaire de la marche verte.

Selon lui, cette orientation s’accorde avec l’esprit de l’Initiative d’autonomie marocaine, soutenue par le Conseil de sécurité et les grandes puissances comme l’unique option logique pour régler ce conflit.

Au niveau de l’Union Africaine, le Roi a fait observer que « grâce au retour du Maroc au sein de sa famille africaine, l’Organisation a clos, avec succès, le chapitre des manœuvres incessantes dont elle fut victime des années durant ».

« Depuis lors, l’Union Africaine a adopté une approche constructive s’articulant autour d’un soutien plein et entier aux efforts déployés, en vertu d’un mandat exclusif par les Nations Unies, par son Secrétaire général et le Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.

Sur le plan juridique et diplomatique, le Souverain a indiqué que plusieurs pays ont ouvert des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et de Dakhla, reconnaissant ainsi, de façon claire et nette, la marocanité du Sahara et affirmant être pleinement confiants quant à la sécurité et à la prospérité qui règnent dans les provinces du Sud du Royaume.

Dans le même temps, les membres de la communauté internationale refusent, dans leur grande majorité, de s’aligner sur les thèses des autres parties. De fait, 163 pays, représentant 85% des États membres des Nations Unies, ne reconnaissent pas l’entité factice, a-t-il rappelé.

Cette orientation a été confortée par les grandes puissances qui, en la matière, ont adopté des positions constructives, notamment la conclusion de partenariats stratégiques et économiques incluant, sans exception ni réserve, les provinces Sud du Royaume comme partie intégrante du territoire marocain, a poursuivi le Roi Mohammed VI.

Pour lui, le Maroc restera ferme sur ses positions et ne se laissera nullement fléchir par les provocations stériles et les manœuvres désespérées des autres parties, constatant que le déclin consommé de leurs thèses surannées les a précipitées dans le scénario typique d’une fuite en avant.

À cet égard, le Maroc réitère son rejet catégorique des agissements inacceptables par lesquels on cherche à entraver la fluidité du trafic entre le Maroc et la Mauritanie, à altérer le statut juridique et historique qui prévaut à l’est du mur de sécurité ou encore à se livrer à une exploitation illégitime des ressources de la région, a-t-il insisté.

« Le Maroc, fidèle à lui-même, ne se départira pas du bon sens et de la sagesse dont il a coutume. En revanche, c’est avec la dernière vigueur et la plus grande fermeté qu’il s’opposera aux abus cherchant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de ses provinces du sud », a enchainé le Souverain.

Il s’est dit persuadé que les Nations Unies et la Minurso (mission de l’ONU au Sahara) continueront à remplir leur devoir en veillant à préserver le cessez-le feu dans la zone.

Covid-19: l’ONG Ashoka lance une initiative pour soutenir les entrepreneurs sociaux africains

Ashoka, une ONG des entrepreneurs sociaux leader du monde, vient de lancer l’initiative « Changemakers United Africa », un effort collectif visant à soutenir les entrepreneurs sociaux africains en première ligne pour développer des solutions qui répondent aux problématiques liées à la crise de la Covid-19.Treize Ashoka Fellows (membres) et trois jeunes leaders travaillant sur l’amélioration de l’accès aux soins de santé, l’éducation, la résilience économique, la protection des groupes vulnérables et la transparence, entre autres, ont été sélectionnés pour ce programme, selon une note transmise à APA, samedi. 

Ce programme devrait leur fournir un soutien adapté et une expertise visant à accroître l’impact de leurs projets dans les communautés, souligne la note qui relève à ce jour, que les cas de Covid-19 en Afrique s’élèvent à plus de 1,62 million selon “Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC)”. 

Selon M. Pape Samb, directeur exécutif d’Ashoka Africa « les gouvernements, les entreprises et les entrepreneurs sociaux, les jeunes et les femmes doivent penser, agir et diriger autrement dans ces circonstances incertaines et sans précédent ».

« Nous devons tous apprendre ensemble avec empathie, urgence, confiance et humilité », a-t-il dit, indiquant que Ashoka opère dans le domaine du changement systémique en Afrique afin d’accélérer et étendre les solutions tout en engageant des innovateurs sociaux.

La Covid-19 a considérablement affecté les moyens de subsistance, endommageant les opérations commerciales et les bilans des gouvernements, et a menacé d’inverser les gains de développement et les perspectives de croissance du continent.

Les prévisions avancent que la Covid-19 va déclencher une poussée de l’extrême pauvreté en Afrique. En outre, diverses études prédisent que 12 millions d’Africains supplémentaires pourraient être poussés en dessous d’un revenu inférieur à 1,9 USD (1000 Fcfa) par jour. 

L’entrepreneuriat social se veut un modèle essentiel pour relever les défis sociaux, culturels et environnementaux les plus pressants de la société. Avec la pandémie de Covid-19, les entrepreneurs sociaux ont axé leurs stratégies et services sur les populations les plus touchées par la crise et sur la fourniture de services essentiels.

 « Nous apprenons des entrepreneurs sociaux que pour réussir dans un monde caractérisé par des changements rapides et des incertitudes comme celles causées par la pandémie Covid-19 », a déclaré Ndeye Binta Houma, directrice régionale d’Ashoka Sahel, commentant l’initiative. 

Pour lui, les dirigeants devraient « défendre des modèles d’entrepreneuriat collaboratif intersectoriel pour aider à maximiser l’utilisation des ressources, le bien commun, la justice économique, la sécurité sociale, la gouvernance responsable et réactive ».

Il a ajouté que, conformément à cette vision, un sommet visant à favoriser l’interaction entre les principaux acteurs est prévu en novembre et devrait contribuer à créer des conditions favorables à la croissance d’entreprises sociales durables en Afrique.  

Ce sommet vise à attirer davantage de soutien et d’investissements dans des projets qui inspireront des millions d’Africains à devenir des acteurs du changement qui façonnent des sociétés résilientes, durables et équitables.                                                              

Ashoka est le plus grand réseau mondial d’entrepreneurs sociaux qui proposent des solutions pour de changement systémique et qui travaillent dans différents pays et sur différents sujets. 

Il a été créé en 1981 sur la base de l’idée « Il n’y a rien de plus puissant qu’une nouvelle idée dans les mains d’un entrepreneur ». Aujourd’hui, il dispose d’un réseau mondial de 3 500 Ashoka Fellows dans 85 pays – dont plus de 500 Fellows et jeunes acteurs du changement dans 20 pays d’Afrique.

Ashoka est la cinquième Organisation non gouvernementale la plus influente au monde, selon NGO Advisor, une organisation indépendante de médias basée à Genève. 

Présidentielle ivoirienne : « des concessions fortes » de Ouattara seront un gage de paix (politologue)

Pour une paix durable en Côte d’Ivoire, le chef de l’État Alassane Ouattara doit lâcher du lest devant l’opposition qui conteste sa réélection, selon l’analyste politique ivoirien Prince Netton Tawa.Le pouvoir cristallise, une fois de plus, les tensions en Côte d’Ivoire. Vent debout contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara, les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan s’étaient finalement résolus à boycotter le scrutin.

Et avant même la proclamation des résultats provisoires, ces opposants ont créé le 2 novembre un Conseil National de Transition (CNT) pour tourner la page du président sortant. Bédié, qui en assure la présidence, était chargé de former un gouvernement de transition.

Depuis, la situation se tend avec notamment l’impossibilité pour de nombreux membres de l’opposition de circuler librement dans le pays.

À ce stade, souligne Prince Netton Tawa, « le pouvoir (en place) doit négocier » au lieu d’entretenir un bras de fer.

Toutefois, soutient-il, il serait « hypothétique de penser qu’il (Ouattara) va renoncer au pouvoir ». Après une décennie de crise profonde (2000-2010), la Côte d’Ivoire a connu une embellie économique remarquable. Mais si une solution n’est pas trouvée, le gouvernement sera dans l’obligation « d’emprisonner les opposants pour avoir la quiétude ».

À en croire l’enseignant-chercheur, l’histoire de la Côte d’Ivoire a montré que la non-écoute de l’opposition n’a jamais prospéré. Prince Netton Tawa en veut pour preuve le coup d’État contre Henri Konan Bédié en 1999. Idem pour l’ex-président Laurent Gbagbo dont la légitimité a été contestée après l’élection de 2000.

Le Docteur en Sciences politiques rappelle que Gbagbo a fait l’objet, en janvier 2001, d’une tentative de coup d’État. Puis en 2002, il a dû affronter une rébellion. De ce fait, cet universitaire conseille aux tenants du pouvoir de « ne pas forcément attendre un rapport de force qui cause des dégâts importants et des pertes en vies humaines » pour nouer le dialogue.

Avant la tenue de la Présidentielle, l’opposition avait demandé une réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI) mais aussi du Conseil constitutionnel. Faute de réponse, elle a prôné « la désobéissance civile ». Malgré tout, Alassane Ouattara est resté ferme en affirmant qu’il n’y aura pas de report du scrutin.

Le vote du 31 octobre dernier a été émaillé d’incidents selon toutes les missions d’observation. À la lumière des faits, Prince Netton Tawa propose la mise en place « d’un gouvernement d’union nationale » puisqu’une frange de l’opposition ne reconnaît pas la victoire annoncée de Ouattara.

Suivis de près

Depuis le 3 novembre 2020, des leaders de l’opposition sont retenus chez eux. En fait, leurs domiciles ont été encerclés par les forces de l’ordre qui filtrent les entrées et sorties.

Cette mesure concerne Henri Konan Bédié, président du CNT, Pascal Affi N’Guessan, candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), Albert Toikeusse Mabri, Hubert Oulaye et Assoa Adou. En outre, le 5 novembre, une tentative d’arrestation de M. Affi, a échoué.

Selon l’analyste politique, le gouvernement « démontre qu’il tient les rênes du pouvoir ». Pour ce faire, il sort ses muscles pour affirmer son autorité.

Ordre constitutionnel

Le respect de ce principe démocratique est menacé par la constitution du Conseil National de Transition. D’ailleurs, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a réagi dans ce sens.

En tout cas, le gouvernement n’entend pas fléchir. Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé, a ainsi annoncé la saisine du procureur de la République pour arrêter « ce complot contre l’autorité de l’État ». Pour parer au plus pressé, les ambassadeurs des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire ont échangé, le 4 novembre, avec Bédié dans sa résidence de Cocody, à l’est d’Abidjan.

D’après certaines sources, les diplomates lui auraient demandé de dissoudre le Conseil National de Transition pour que débutent les négociations avec le gouvernement.

Mais l’ancien président ivoirien aurait exigé de Ouattara l’annulation de l’élection présidentielle. C’est donc le statu quo.

Gbagbo en rassembleur

L’ancien chef de l’État, acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI), a invité son successeur « à discuter, négocier et parler » avec l’opposition radicale. Laurent Gbagbo qui réside actuellement à Bruxelles, en Belgique, attend sa libération définitive. Après neuf ans de silence sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire, ce dernier « cherche à se repositionner dans le jeu politique », décortique Prince Netton Tawa.

Le fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI) joue clairement la carte de l’apaisement. C’est pourquoi, il a eu un échange téléphonique, le 4 novembre, avec le Premier ministre Hamed Bakayoko. Cela fait dire à l’universitaire que Gbagbo « rappelle qu’il existe et qu’il faut faire avec lui ».

Contrairement à Gbagbo, Guillaume Soro, l’ancien allié de Ouattara qui vit en exil en France, a fait appel à l’armée pour désobéir au président sortant. Ce sont des germes d’un nouveau conflit étant donné que « la crainte (au niveau sécuritaire) peut s’inscrire dans le temps », relève M. Tawa. Et ce Docteur en Sciences politiques estime qu’il y a des signaux qui autorisent à s’inquiéter. En effet, à l’intérieur du pays, des attaques de cortèges ministériels ont déjà causé des pertes en vies humaines.