Côte d’Ivoire: Guikahué et cinq autres cadres du PDCI placés sous mandat de dépôt

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Maurice Kakou Guikahué et cinq autres cadres de ce parti soupçonnés de complot contre l’autorité de l’État, ont été placés sous mandat de dépôt, a appris APA samedi sur place dans la capitale politique ivoirienne auprès d’un avocat de l’opposition.Selon Me Suy Bi Emile, plusieurs autres responsables de ce parti dont  Ezaley George Philippe, Kamagaté Brahima et Aminata N’Diaye qui avaient été interpellés dans le cadre de la même enquête ont été relâchés.

 La plateforme de l’opposition ivoirienne dans laquelle est membre le PDCI,  a annoncé lundi dernier la création d’un Conseil national de transition (CNT), un organe de transition présidé par l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour le gouvernement  ivoirien qui a dénoncé un attentat contre l’autorité de l’État avec la création de cet organe, a saisi le procureur de la République à l’effet d’engager des poursuites judiciaires contre les promoteurs de ce Conseil.

 Vendredi soir, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Richard Christophe Adou, a estimé que l’appel à la désobéissance civile de l’opposition et la création du CNT sont constitutifs d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État et de l’intégrité du territoire national.

Ainsi, il a annoncé l’interpellation de plusieurs cadres de l’opposition et indiqué que dans le cadre de cette enquête, plusieurs leaders de l’opposition ivoirienne sont «activement recherchés».

Le président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan, membre du CNT a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi dans le département d’Adzopé, alors qu’il se rendait à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.

De son côté, le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Abdallah Albert Toikeusse Mabri est toujours recherché.  

Présidentielle guinéenne : la Cour constitutionnelle confirme la réélection d’Alpha Condé

La plus haute institution judiciaire de la Guinée a rejeté tous les recours déposés par les quatre candidats de l’opposition dont celui de Cellou Diallo, principal challenger d’AlphaCondé.Tout en reconnaissant le dysfonctionnement constaté dans la ville de Fria, « mais qui ne remet pas en cause les résultats finaux », la Cour constitutionnelle a invoqué le manque de preuves des opposants pour justifier le rejet de leurs dossiers.

Alpha Condé, 82 ans, est ainsi réélu pour un mandat de 6 ans à la tête du pays puisque cet arrêt de la Cour constitutionnelle n’est susceptible d’aucun recours.

Selon les resultats déjà publiés le 24 octobre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le président sortant, a gagné la présidentielle avec 59,49 % des voix, remportant ainsi un troisième mandat controversé dès le premier tour. Son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, qui s’était proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avant la publication des résultats, a obtenu 33,5 % des suffrages, selon la commission. Ces chiffres ont été confirmés ce samedi par la Cour constitutionnelle.

Sur sa page Facebook, le président réélu a dit réitérer sa main tendue à toutes les compétences du pays, « indépendamment de leur origine ou de leur appartenance politique à se joindre à nous, (…), pour continuer à bâtir dans la paix, la Guinée de nos rêves ».  

Pour Alpha Condé, le moment est donc venu « de taire nos contradictions afin qu’ensemble, dans l’unité et la concorde, nous nous retrouvions pour faire face à l’essentiel : le développement socio-économique de la Guinée et par conséquent l’amélioration des conditions de vie des populations sur l’ensemble du territoire national ».

Mais pour le principal opposant du président guinéen, Cellou Dallein Diallo, qui a également réagi sur le réseau social Facebook, « la Cour Constitutionnelle a validé les faux résultats proclamés par la CENI. (Et) accepter cette décision, c’est se rendre complice de l’assassinat de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays ». 

Tout porte donc à croire que le pays s’engage dans un avenir incertain. 

Présidentielle en Guinée: Alpha Condé réélu avec 59,50% des suffrages (Cour constitutionnelle)

La Cour constitutionnelle guinéenne a confirmé samedi la réélection du chef de l’Etat Alpha Condé, crédité de 59,5% des suffrages au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020 contre 33,49% pour son challenger Cellou Dalein Diallo.L’arrêt de la Cour constitutionnelle de Guinée relatif à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 donne au président sortant Alpha Condé vainqueur avec 59,50 % contre 33,49% pour l’opposant Cellou Dalein, candidat de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD). 

Le résultat de la Cour constitutionnelle ressort pratiquement les mêmes résultats avec ceux proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI),  organe en charge d’organiser la présidentielle.

Un calme olympien planait sur Conakry, la capitale guinéenne, à l’annonce des résultats définitifs de la présidentielle du 18 octobre 2020. M. Cellou Diallo qui criait à la fraude, avait réclamé la victoire avec un taux de « 53,84% ».

Des échanges de tirs à un corridor à Anyama, au nord-ouest d’Abidjan, lors du transfèrement d’Affi

Des échanges de tirs sont survenus dans la nuit de vendredi à samedi au corridor d’Anyama, au nord-Ouest d’Abidjan où le CCDO, une unité spéciale de la sécurité nationale, a fait face à une résistance lors du transfèrement de Affi Nguessan, suite à son interpellation dans le département d’Adzopé (à 100 Km au Nord-Est d’Abidjan), rapporte à APA une source locale.Un contingent du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO) qui a réussi à interpeller M. Affi Nguessan, a fait face lors de son transfèrement à Abidjan, à une résistance au corridor d’Anyama, selon un riverain.

« Il y a eu des tirs dans la nuit au corridor. Le matin, quand je suis venu me renseigner, on m’a dit que c’était entre les forces de l’ordre elles-mêmes quand elles ramenaient le président du FPI, M. Pascal Affi N’guessan » explique-t-il. Ce corridor donne entrée à la commune d’Anyama, une cité située au nord-Ouest d’Abidjan.

M. Affi, recherché par les autorités judiciaires pour son rôle dans la création du Conseil national de transition (CNT), un organe parallèle qui devrait se substituer aux institutions de l’Etat après la présidentielle du 31 octobre 2020, contestée par l’opposition, a été interpellé avec deux proches.

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan,  candidat à cette présidentielle qu’il a boycottée, et ses compagnons ont été conduits à la Direction de la surveillance du territoire (DST), selon des sources concordantes.

Une rencontre entre Bédié et des chefs traditionnels à Abidjan avortée

Des chefs traditionnels qui devraient échanger avec Henri Konan Bédié samedi à sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, n’ont pu avoir accès à son domicile, où des policiers rapportent n’avoir « pas reçu instruction » pour cette visite.La résidence de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié est depuis le 3 novembre 2020 encerclée par un contingent de forces de l’ordre. « Nous n’avons pas reçu instruction » pour autoriser cette rencontre, a dit un policier sur place.  

Selon un officier de police dont les éléments faisaient la patrouille dans le périmètre de la résidence de M. Bédié, une quinzaine de chefs traditionnels qui faisait mouvement vers le domicile de l’ancien président, a été instruite que cette rencontre n’était pas possible. 

Cette rencontre « n’a pas été coordonnée », a-t-il laissé entendre. Seulement le personnel de maison est admis à la résidence de M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), désigné président du Conseil national de transition (CNT). 

Au lendemain de la création du Conseil national de transition par l’opposition qui déclare ne pas reconnaître le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un blocus a été imposé aux résidences de certaines leaders de l’opposition.   

Des leaders de l’opposition ont été arrêtés pour leur rôle dans la création du CNT, entre autres, le secrétaire exécutif en chef du Pdci, Kakou Guikahué, et le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, candidat à l’élection du 31 octobre 2020.

 MM Bédié et Affi ont boycotté ce scrutin présidentiel remporté par le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara à plus de 94% des voix, selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI). 

Politique, social et économie au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La question du Sahara, la transformation démographique des MRE et les opportunités offertes par la crise sont les principaux sujets commentés par la presse quotidienne et hebdomadaire parue ce samedi.Abordant la question du Sahara, +Telquel+ écrit que « réalisme » et « compromis » peuvent sembler anodins pour les néophytes, mais leur présence dans une résolution du Conseil de sécurité relative à la Minurso a des allures de victoire pour le Maroc.

Ces termes sont pleins de sens et suggèrent que l’option d’un État sahraoui indépendant n’est pas une option réaliste selon l’ONU, souligne l’hebdomadaire, expliquant la force tranquille affichée par le Maroc est passée par une bataille dans les couloirs des Nations Unies, solution beaucoup plus avantageuse pour le royaume que de se lancer dans des passes d’armes avec les séparatistes dans la zone tampon de Guergarat.

« Sur le terrain, le Maroc a joué la carte du légalisme et du renforcement de la légitimité en inaugurant 16 consulats dans les provinces du sud en moins d’un an », avance-t-il.

+Le Matin+ souligne que la Marche verte, dont nous commémorons le 45e anniversaire, « restera toujours un motif de fierté et une des bases pour mener, sous l’égide de SM le Roi Mohammed VI, le combat de modernisation et de développement ».

Et cette année, cette commémoration intervient dans un contexte très particulier qui nécessite de la part des Marocains les mêmes mobilisation, engagement et esprit patriotique qui ont caractérisé la Marche verte et qui traduisent la symbiose et l’union entre le Roi et le peuple, ajoute-t-il.

Le Maroc célèbre le 45e anniversaire de la Marche verte dans un contexte de crise sanitaire et économique exceptionnel. Au-delà des stratégies sanitaires et économiques, cette crise ne sera dépassée que si les Marocains se mobilisent tous et s’unissent dans l’élan patriotique qui a toujours caractérisé le peuple autour des grandes priorités du Royaume.

De son côté, +Challenge+ fait observer que les Marocains de l’étranger entretiennent toujours un lien solide avec leur famille, leur pays, notant que la résilience des transferts des MRE en est une preuve.

Pourtant, la sociologie de cette population change. Elle vieillit, se féminise, fait remarquer la publication, ajoutant que le nouveau phénomène, c’est le départ des diplômés qui sont de plus en plus nombreux en Europe.

Malgré la crise actuelle, le système social très protecteur en Europe, leur permet d’éviter la précarité, poursuit-il, soulignant que même dans cette condition, ils font preuve de solidarité.

Pour sa part, +La Vie Eco+ écrit que « la confiance gagnée par le Maroc auprès de la communauté mondiale des affaires et des investisseurs s’est construite sur des décennies, au prix de sacrifices et d’efforts collectifs ».

Pour la publication, une crise n’est pas forcément ni fatalement synonyme de gel de toute activité et de tout investissement ni de renfermement sur soi. Bien au contraire. Et les opérateurs mondiaux, généralement très regardants sur la solidité et le bien-fondé de leurs choix d’investissement, viennent de nous en donner la preuve.

Une vision qui s’inscrit dans le long terme en donnant concrètement de la visibilité et de la lisibilité aux opérateurs est en principe capable de résister aux variations et turbulences conjoncturelles, soutient le journal, ajoutant qu’une crise, quels que soient sa durée et le degré de sa violence, ne peut être que passagère et n’est donc pas de nature à effacer des tendances lourdes.

Mimi Touré en taille patron à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent, pour l’essentiel, du départ mouvementé de Aminata Mimi Touré de la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese).« Mimi s’en va sans remercier Macky », informe Le Quotidien, qualifiant cette attitude de l’ex présidente du Cese d’« Une défiance sans cese » envers le président de la République qui l’avait nommé à la tête de cette institution. 

« A part Dieu et ses collaborateurs au Cese, Mimi Touré, malgré une déclaration de plus de 9 minutes, n’a prononcé ni le nom du président de la République qui l’avait nommé, encore moins celui de son successeur à la tête du Cese, Idrissa Seck », font remarquer nos confrères.

Pour L’AS quotidien, « Mimi snobe Macky et accélère la cadence de la rébellion ». WalfQuotidien enfonce le clou et titre : « Ça sent le divorce » entre Mimi et Macky. 

« Elle a des ambitions nationales et elle ne les cache pas. Hier, lors de sa passation de service, Aminata Touré,(…), a déclaré qu’elle va poursuivre son engagement pour le Sénégal et sa jeunesse », souligne le même journal.

Cela pousse EnQuête à s’interroger, sur l’avenir politique de l’ancienne Première ministre en ces termes : « Les germes d’une opposante ?»

Sous le titre « Les 4 bandes d’un billard politique », L’Observateur estime qu’« entre le président Macky Sall et ses ex-collaborateurs – Aminata Touré, Amadou Ba, Makhtar Cissé, Aly Ngouille Ndiaye – (…), la confrontation est inévitable. Éjectés de la gestion des affaires, ces 4 ex-pontes du régime de Macky Sall devront s’affirmer pour espérer occuper le fauteuil présidentiel ».

Vox Populi relate de son côté « les vérités d’Amadou Ba, Aly Ngouille et Mimi Touré » après la formation du nouveau gouvernement. Dans les colonnes du journal, Amadou Ba déclare ainsi que « le pouvoir de décision, c’est Dieu qui l’a mis entre les mains du président Macky Sall ». Aly Ngouille Ndiaye y affirme que son départ du gouvernement « (…) ne vaut pas la peine de bruit, je suis sorti la tête haute ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil s’intéresse à la restitution des biens culturels au Sénégal et informe que « le Sénat français donne son feu vert ».

En sport, le quotidien spécialisé Stades revient sur ce qu’il qualifie de choc de titans en Premier League anglaise et arbore cette Une : « Sadio et Reds prêts à assommer City ».

Interpellation de Pascal Affi N’guessan à une centaine de km d’Abidjan

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’guessan a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi dans un village du département d’Adzopé, à une centaine de km au Nord-Est d’Abidjan, a appris APA de sources concordantes.Selon ces sources, M. Affi a été interpelé dans le village d’Abié (Adzopé) par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de se rendre à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.

Le président du FPI était accompagné de deux autres personnes dont son chargé de mission, précisent les mêmes sources, ajoutant qu’ils ont été tous les trois conduits à la Direction de la surveillance du territoire (DST).

Vendredi après-midi, le procureur de la République près du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Richard Christophe Adou a annoncé que M. Affi  et le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri étaient «activement recherchés».

Ces deux opposants membres du Conseil national transition (CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne sont recherchés dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.

« A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe (CNT) avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République… Plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et Abdallah Albert Toikeusse Mabri», avait expliqué M. Adou.

Selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État, cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».

Auparavant, il a souligné que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ont été interpelées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.

Lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a dit ne pas reconnaître l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a annoncé la création du Conseil national de transition (CNT), un organe de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour, le gouvernement ivoirien qui a qualifié la création du CNT « d’acte de sédition », a saisi le procureur de la République pour lancer des poursuites judiciaires contre les promoteurs de cet organe dit de transition.

Abidjan renoue avec les embouteillages après la psychose liée à la présidentielle

Abidjan, où l’on observait un calme suite à l’appel au boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 par l’opposition, a renoué avec les embouteillages après la proclamation des résultats provisoires, signe d’une relance des activités économiques.Les activités économiques reprennent progressivement dans la capitale économique ivoirienne avec la réouverture des commerces, la reprise du trafic au niveau du transport urbain.

Avant la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge de l’organisation de la présidentielle, les rues d’Abidjan étaient quasiment désertes, et seulement quelques taxis circulaient. 

Aujourd’hui, dans plusieurs communes, l’on peut observer des embouteillages sur certaines grandes artères du District, où les populations ont pour la plupart repris leurs activités, qu’elles soient du secteur privé formel ou informel ou encore de l’administration publique.

Dans la commune commerciale d’Adjamé, une cité située dans le centre d’Abidjan, les commerces ont rouvert. Les marchands qui ont repris avec bonheur leurs activités, affichent une relative sérénité.

« Depuis lundi dernier, c’est hier (jeudi) que j’ai ouvert mon magasin. Certes, les clients ne viennent pas pour le moment comme nous l’aurons souhaité, mais il y a la tranquillité. Nous voulons la paix pour mener nos activités», a souhaité Désiré, un jeune homme de la trentaine qui gère un magasin de vente de vêtements à Adjamé Liberté.

A Koumassi et Marcory, deux grandes communes du Sud d’Abidjan, le constat est le même. Que ce soit dans les marchés ou dans les gares de transport en commun, les activités ont effectivement repris et chacun vaque à ses occupations. 

Depuis samedi dernier où s’est tenu dans un contexte politique tendu le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens craignant une crise post-électorale, ont visiblement évité de sortir de chez eux suite aux violences qui ont émaillé le vote.  

Mais depuis lundi, cette situation qui avait créé une sorte d’arrêt des activités économiques dans le pays, donnant des allures de ville fantôme à Abidjan, s’est estompée au fil des jours avec une reprise progressive des activités économiques sur les bords de la lagune Ebrié.

Affaire complot contre l’autorité de l’État : Affi et Mabri « activement recherchés » ( Procureur)

Le président de la tendance légale du Front populaire ivoirien ( FPI), Pascal Affi N’Guessan et le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri, tous deux membres du Conseil national transition ( CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne, sont « activement recherchés » dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.« A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe  (CNT) avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République… Plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et Abdallah Albert Toikeusse Mabri», a annoncé vendredi à Abidjan,   le procureur de la République Richard Christophe Adou, dans une conférence de presse.

Selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État,  cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».

Auparavant, il a fait savoir que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du PDCI, ont été interpelées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.

Lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a dit ne pas reconnaître l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier,  a annoncé la création du Conseil national de transition ( CNT), un organe de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

 En retour, le gouvernement ivoirien qui a qualifié la création du CNT « d’acte de sédition », a saisi le procureur de la République pour lancer des poursuites judiciaires contre les promoteurs de cet organe dit de transition.