Le MCD plaide pour la cause d’Agbéyomé Kodjo

Le Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), s’est invité dans le feuilleton de l’affaire Agbéyomé Kodjo et la procédure engagée pour la levée de son immunité parlementaire. A travers un communiqué rendu public vendredi 13 mars 2020, le Président du MCD, Me Mohamed Tchassona-Traoré dénonce la procédure en cours contre le député ainsi que le blocus sécuritaire installé autour de son domicile.

« Il s’agit d’un problème politique qui ne doit en aucun cas être transposé sur le terrain judiciaire » lit-on dans ledit communiqué. Occasion pour le parti de rappeler le parlement au « respect » intégral du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et à la stricte observation du principe de la séparation des pouvoirs.

Me Mohamed Tchassona-Traoré dit être étonné du silence des représentations diplomatiques (G5, CEDEAO, UEMOA, Conseil de l’Entente, OIF) et des organisations religieuses, face à « la tragédie qui se trame après la présidentielle du 22 février ».

« Le MCD invite, toutes actions cessantes, à prendre des initiatives indispensables à la recherche d’une solution politique pour mettre fin à la machine judiciaire mise en route contre le Député Agbéyomé Kodjo », a écrit Me Tchassona-Traoré.

Le MCD demande à l’ensemble de la classe politique nationale ainsi qu’aux organisations de la société civile d’œuvrer davantage à trouver une solution politique à cette situation afin de ne pas aggraver le fossé des divisions entre les Togolais.

Rappelons Me Mohamed Tchassona-Traoré a été candidat au scrutin présidentiel du 22 février 2020 et il est arrivé en dernière position avec 0,68 % des suffrages exprimés.

Coronavirus : L’Université de Lomé adopte un plan d’actions pour réduire la propagation

La pandémie du coronavirus (Covid 19) continue de se propager un peu partout dans le monde et très récemment, un cas s’est avéré au Togo. Une dame de 42 ans a été contrôlée positif au Covid 19 mis sous soins par les autorités compétentes. Même si tout semble aller pour le mieux pour cette dernière, les précautions ne sont pas à négliger surtout de la part de la hiérarchie de l’Université de Lomé qui ne compte pas rester en marge de cette propagation sans apporter son aide.

En effet, l’Université de Lomé à travers un communiqué publié ce jeudi 12 mars 2020, lance un plan d’action dans le but de réduire la propagation de cette maladie.

Après avoir explicité les modes de transmission du virus, le communiqué expose quelques actions simples pour réduire la propagation du COVID-19 au travail, dans les lieux d’études, à la maison et autres endroits susceptibles d’abriter la maladie. Ces actions sont entre autres se rassurer que le milieu de travail soit propre et hygiénique ; les objets (téléphones, claviers) et les surfaces (tables, comptoirs, sièges, accoudoirs) sont nettoyés régulièrement avec un liquide désinfectant ; Le sol et les murs sont nettoyés plus fréquemment avec un désinfectant ; car la contamination par ces objets/surfaces est la fréquente.

Pour les dirigeants de l’Université, il faut promouvoir le lavage des mains, utiliser des gels désinfectants pour laver les mains chez les employés offrant directement des services aux clients ; placer des distributeurs de gels désinfectants à des endroits stratégiques de l’entreprise y compris les points DAB. Toujours selon le communiqué, il faut faire la promotion de l’emploi de ces distributeurs par les clients en mettant des affiches ou en formant les agents de sécurité donc il faut prendre son temps pour se laver les mains au savon et à l’eau dès que possible car laver les mains tue le virus des mains et prévient ainsi sa transmission.

Il faut aussi promouvoir une bonne hygiène respiratoire en milieu de travail ajoute le communiqué. Tousser/Éternuer au mieux en se protégeant la bouche/narine avec un tissu ou à défaut dans le creux du coude ; ne pas tousser dans la main ; éviter de cracher et de se moucher sur le sol ; rendre disponible des masques respiratoires/mouchoirs en papier à ceux qui toussent/éternuent ou ont le nez qui coule en même temps que des poubelles fermées pour leur élimination hygiénique ; se couvrir la bouche et le nez en toussant/éternuant avec le creux du coude ; éviter tout contact étroit avec une personne ayant la fièvre et la toux et consulter rapidement un médecin en cas de fièvre, toux et difficultés respiratoires ; recommandent les autorités universitaires car une bonne hygiène respiratoire empêche la propagation du COVID 19.

Il faut évaluer à chaque fois le risque lors d’un voyage. De retour d’un voyage dans une zone à risque, l’université recommande et exige même une obligation de se mettre en quarantaine pendant 14 jours.

Pour finir, le communiqué recommande d’informer les autorités sanitaires du Togo en face d’un cas suspect. Les autorités restent convaincues qu’à travers ces conseils, la propagation de ce virus sera être réduite considérablement.

Les réformes dans le secteur des affaires s’étendent au domaine juridique

Depuis quelques années, le Togo s’est lancé dans les réformes économiques en améliorant son climat d’affaires en vue de rendre le pays le plus attractif possible, pour les investisseurs et acteurs économiques, locaux et extérieurs. Il en va de même sur l’exécution des contrats, pour lequel 2019 aura été une année chargée, notamment en vue d’augmenter la transparence des procédures.

Ainsi, depuis décembre 2019, les affaires commerciales sont désormais attribuées de manière automatique et aléatoire, renseigne la cellule climat des affaires. « Depuis décembre 2019, le calendrier d’attribution des nouvelles affaires est géré de façon automatique supprimant toute intervention du président du Tribunal de commerce. », renseigne une note officielle.

Pour ce faire, le pouvoir judiciaire s’appuie sur un logiciel « sans aucune intervention humaine », sur des critères « qui ne permettent ni manipulation, ni prévisibilité, ni anticipation »

Cette année, une récente modification est venue en effet renforcer le texte sur les juridictions commerciales, et encadre désormais les délais d’accomplissement d’événements judiciaires (Loi 2020-002).

A titre d’exemple, désormais : la signification en cas d’appel contre un jugement, doit être désormais faites sous 48 heures ; pour une première audience, un défendeur, doit être assigné à comparaître dans les 15 jours de l’exploit d’assignation ; et pour le dépôt de la déclaration, la défense, dispose de jusqu’à 22 jours, ou 15 jours selon les cas, pour faire valoir ses prétentions et moyens.

D’autre part, le nouveau cadre juridique réglemente le nombre maximal d’ajournements ou prorogations pouvant être accordés, et clarifie les décisions en cas de situations imprévues et exceptionnelles.

En effet « pour obtenir des renvois au-delà des 3 prévus en cas de litige ordinaire et 2 en cas de petit litige, il faut justifier de la survenance d’un événement imprévisible, irrésistible et insurmontable à savoir : décès, accident ou catastrophe naturelle. », précise la nouvelle loi.

De plus, désormais, les rapports sur la performance et l’état d’avancement des dossiers du tribunal de commerce de Lomé sont directement accessibles au public à partir de statistiques dynamiques. A ce jour, le délai moyen de traitement des dossiers est de 75 jours.

Toujours en ce qui concerne la digitalisation, le système Forseti Commercial, permettant aux juges et avocats d’effectuer un certain nombre d’actions, a été mis en place. Autrefois réservée et utilisée par les juges et les greffiers exclusivement, la plateforme de télé-procédures est désormais étendue aux avocats et aux huissiers.

Enfin, l’ensemble des arrêts rendus par le Tribunal de commerce de Lomé (et autres juridictions compétentes, en la matière) sont désormais accessibles sur son site officiel.

Agbéyomé Kodjo en passe d’être arrêté

La contestation électorale au Togo continue son cours et les récents événements ne présagent rien de bon pour Agbéyomé Kodjo, arrivé 2ème à l’issue de la précédente élection présidentielle. Le parlement togolais a lancé l’examen de la levée de l’immunité d’Agbeyome Kodjo. Ce dernier qui pourrait perdre son immunité parlementaire et être arrêté si l’examen aboutit, rejette les chefs d’accusation retenus contre lui par le procureur de la République.

Accusé par le procureur de la République d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, d’usage des insignes de l’Etat, de nomination illégale d’un Premier ministre, de dénonciations calomnieuses, Agbeyome Kodjo pourrait voir son immunité parlementaire être levée par ses collègues députés. Une commission spéciale a même été mise en place et a écouté mercredi son représentant, le député Kpeevey Gaby Gadzo du MPDD. La séance a été reportée à ce vendredi et toute la population attend les résultats qui vont déboucher de cet examen.

Pendant ce temps, le siège érigé autour du domicile de l’ancien Premier ministre depuis mercredi est levé en milieu de matinée. Une situation qui a obligé Mgr Philippe Fanoko Kpodzro à dormir chez l’opposant.

Pour ce qui est des accusations qui pèsent sur sa personne, le parti « Togo Autrement » est persuadé que l’arrestation d’Agbéyomé ne serait pas une mince affaire pour le pouvoir de Lomé.

« Je ne pense pas que les populations qui ont voté massivement pour lui laisseront les forces de l’ordre l’arrêté sur des prétextes aussi fallacieux », précise Fulbert Attisso, le président du parti « Togo Autrement » qui se trouve être l’un des coordonnateurs de la campagne d’Agbéyomé Kodjo.

L’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a d’ailleurs indiqué qu’il allait s’interposer de toutes ses forces contre l’arrestation d’Agbéyomé Kodjo.

« Il ne bougera pas sans moi. (…) Ils marcheront sur mon cadavre avant de l’emmener. Ils n’auront même pas cette chance d’avoir mon cadavre. On l’accuse d’avoir exploité de façon abusive les insignes de la nation. Ce n’est pas lui qui l’a fait, c’est moi », a déclaré le prélat.

L’ancien Président de l’Assemblée nationale sera-t-il mis aux arrêts ? Fera de la prison de nouveau ? Les prochaines heures et jours nous répondront.

Jean-Pierre Fabre demande l’annulation du scrutin présidentiel du 22 février

Le Chef de l’ANC et candidat malheureux à la présidentielle du 22 février 2020 a saisi mardi la Cour de justice de la Cédéao pour annulation du scrutin présidentiel du 22 février 2020. Crédité de 4,68%, l’opposant rejette les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle en les qualifiant « de frauduleux, factices, fantaisistes et farfelus ».

Le scrutin du 22 février 2020 a été une » mascarade » et a créé une confusion telle qu’il est matériellement impossible d’exhiber dans leur entièreté, les véritables résultats de cette élection.

« En outre, la Cour Constitutionnelle omet de mentionner les bulletins nuls dont le nombre, calculé sur la base des chiffres de la Cour elle-même, s’élève à 963 mille 113, soit plus de 11 fois le chiffre publié par la CENI », peut-on lire dans le communiqué.

« La seule porte de sortie de l’impasse est l’annulation pure et simple de ce scrutin et sa reprise dans des conditions de transparence et d’équité conformes aux normes et pratiques internationales », souligne le parti.

Ainsi, il saisit la Cour de Justice de la CEDEAO pour faire constater « les graves violations des droits de l’homme et des peuples »au regard de la Constitution et des instruments internationaux signés et ratifiés par la République togolaise. “Il est temps de mettre fin aux drames électoraux au Togo”, conclut le parti.

Le scrutin présidentiel a été remporté à 70,78% par le président sortant Faure Gnassingbé, félicité par plusieurs chefs d’Etat de la cédéao dont le président en exercice. La France a dit prendre acte.

Un bureau de signalement des abus sexuels constitué dans le diocèse de Lomé

Depuis le 26 février, le diocèse de Lomé a un bureau de signalement d’abus sexuels.À cette date, son archevêque, Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan et le père François Touvi, chancelier diocésain, ont signé un décret portant sur la constitution de cet organe.

Alors qu’il était encore évêque d’Atakpamé, Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan, actuel archevêque de Lomé avait annoncé, dans une interview accordée à La Croix Africa début octobre, la création de bureaux de signalement dans tous les diocèses du pays avant mai 2020.
Dans son Motu Proprio « Vos estis lux mundi » (Vous êtes la lumière du monde) publié le 7 mai 2019 le pape François avait recommandé la création de ces structures chargées de répertorier et traiter les affaires d’abus sexuels dans l’Église. En réaction, la Conférence épiscopale togolaise avait annoncé dès sa session de juin, la création d’un bureau de signalement dans les diocèses. En octobre, elle avait travaillé sur la constitution de telles structures notamment sur leurs modalités de création.

Décret

Dans son préambule, le décret du diocèse de Lomé rappelle en citant le pape que « les crimes d’abus sexuels offensent Notre Seigneur, causent des dommages physiques, psychologiques et spirituels aux victimes et portent atteinte à la communauté des fidèles ». Selon l’article 1 de ce décret, « le bureau de signalement des abus sexuels est ouvert à tout fidèle laïc et est chargé de recueillir toutes les informations concernant les abus sexuels commis par des prêtres, diacres ou personnes consacrées ». Les abus sexuels y sont définis comme « tous les actes sexuels perpétrés par contrainte, violence, menace ou abus d’autorité de même que les actes sexuels commis avec un mineur ou une personne vulnérable ». Le décret précise, en outre que les abus sexuels concernent aussi la production, la détention, la distribution de tout matériel pornographique réalisé sur des mineurs ou encore le fait d’inciter un mineur ou une personne vulnérable à participer à des exhibitions pornographiques.

Des modalités de discrétion et de confidentialité

Le bureau de signalement des abus sexuels du diocèse de Lomé est composé de cinq membres : les pères Bertin Agbobly-Atayi et Laurent Kpogo, vicaires généraux du diocèse de Lomé, le père Donatien Atitsè, membre de la congrégation des missionnaires Comboniens de Jésus, le père Thierry Guefly, prêtre du diocèse de Lomé et sœur Aurélie d’Almeida, religieuse franciscaine. Cet organe est rattaché au vicariat général chargé du clergé et est situé dans les locaux de la curie épiscopale, au Centre Christ Rédempteur de Lomé.
Le signalement peut se faire de plusieurs manières. Aussi, toute personne souhaitant signaler un abus est-elle invitée « à se rendre au bureau de signalement pour prendre rendez-vous ; appeler directement l’un des membres du bureau ; demander rendez-vous chez l’évêque ou saisir par courrier confidentiel le bureau en indiquant l’adresse ou le numéro sur lequel elle peut être contactée ».
Le décret prévoit des modalités pour assurer la discrétion et la confidentialité à toute personne qui signalerait un abus sexuel. « Toute personne qui fait un signalement d’abus sexuel sera traitée avec discrétion et les informations recueillies seront confidentielles », précise-t-il. Ces informations seront aussitôt transmises à l’évêque à qui il appartient de prendre les dispositions prévues par le Motu Proprio « Vous êtes la lumière du monde ».
Rappelons que Lomé est le premier diocèse du Togo à créer un bureau de signalement des abus sexuels sur mineurs et personnes vulnérables dans l’Église.
Avec africa.la-croix.com

« Nous n’avons rien à craindre car la majorité des Togolais sont respectueux de l’état de droit »

La Ceni et la cour constitutionnelle ont fini leur job dans le cadre de l’organisation de l’élection présidentielle de février 2020. Mais ce n’est pas encore le cas pour la Force de sécurisation de l’élection présidentielle (Fosep) dont la mission va jusqu’à l’investiture du président élu. Après l’investiture, on pourra dire que la Fose est aux termes de sa mission. Ce ce qu’a expliqué le commandant de la Force, le commandant Kodjo Amana à nos confrères du site republicoftogo.com.

 

Quel bilan faites-vous de votre mission ?

De façon globale, tout s’est bien déroulé depuis la révision des listes jusqu’au scrutin en passant par la campagne où nous avons sécurisé au total 2.715 meetings. Nous ressentons de la fierté car nous avons reçu les félicitations de la Commission électorale, des candidats et des partis. Ce bilan constitue une référence pour les missions à venir.

 

Que va devenir cette forte de 10.000 hommes ?

La FOSEP reste en fonction jusqu’à l’investiture du président; elle sera ensuite dissoute. Mais les policiers et gendarmes composant cette unité continueront leur mission régalienne de sécurité des biens et des personnes.

 

 Il y a eu des contestations lors de la publication des résultats définitifs du scrutin. Craignez-vous des débordements ?

Je veux saluer le niveau de maturité des populations en ce qui concerne le respect des institutions de la République. Nous n’avons rien à craindre car la majorité des Togolais sont respectueux de l’état de droit. Si certains veulent s’exprimer ou manifester, c’est évidemment leur droit.

Mais attention, ceux qui sortiront du cadre légal seront forcément rattrapés par la loi.  Toutes les dispositions sont prises pour faire face à toute éventualité et permettre à la population de vaquer librement à ses occupations.

Covid-19 au Togo: la dynamique Kpodzro et Agbéyomé n’y croient pas du tout

Il y a toujours des personnes qui doutent de l’existence d’un  cas de coronavirus  au Togo. L’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, candidat malheureux de l’élection présidentielle 2020  fait partie de ces personnes. Pour le député du MPDD, l’annonce faite par le gouvernement est « un prétexte pour décourager la mobilisation pour la vérité des urnes »

Voici son communiqué 

« L’annonce du gouvernement sortant de l’apparition d’un cas de Coronavirus a déclenché l’incrédulité du peuple togolais, d’autant plus qu’il y a quelques semaines, une source digne de foi nous a appris que le Togo ne disposait pas des équipements nécessaires pour confirmer le Covid-19.

Ce sentiment de doute des Togolais s’explique par la manipulation et l’exploitation de toutes les situations à des fins malveillantes auxquelles ce gouvernement les a habitués. Même si l’opinion a toutes les raisons de croire qu’une telle annonce vise à démotiver la mobilisation contre le holdup électoral du 22 février, le Président Agbeyomé Kodjo qui tient au bien-être de tous, en appelle à la prudence et à la vigilance.

Il appelle les Togolais à respecter scrupuleusement les règles d’hygiène en la matière notamment les lavages réguliers des mains et le signalement de tout cas suspect aux autorités sanitaires. Le Président élu et son Premier ministre demandent à l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS, d’apporter à notre pays l’assistance, l’aide et le suivi nécessaires pour faire face efficacement audit fléau.
Ils rassurent le peuple que cette annonce ne saurait être un prétexte pour décourager leur mobilisation pour la vérité des urnes. Ils convient par la même occasion les uns et les autres à rester mobilisés en vue de la restauration des institutions de la République pour un Togo meilleur ».

Fait à Lomé le 09 Mars 2020

Ce qu’il faut retenir du 1er Conseil des ministres après l’élection présidentielle

Le Conseil des ministres s’est réuni hier jeudi, en présence du chef de l’Etat élu et du Premier ministre. C’est le tout premier organisé après la réélection de Faure Gnassingbé. Voici ici diffusée, l’intégralité du communiqué ayant sanctionné le Conseils et les décisions qui ont été prises. 

 

COMMUNIQUE SANCTIONNANT LE CONSEIL DES MINISTRES

 

« …A l’entame des travaux, le Premier ministre a présenté au Chef de l’Etat, les admirations du Gouvernement suite à sa brillante réélection lors du scrutin présidentiel du 22 février 2020 dont les résultats définitifs sont proclamés par la Cour constitutionnelle le mardi 3 mars 2020.

Pour le Chef du gouvernement, il s’agit en réalité d’un plébiscite qui traduit la grande confiance que le peuple togolais place en la personne du Président de la République et l’adhésion à sa vision politique.

Le vote, qui s’est déroulé dans la paix, la sécurité, la transparence et l’équité, est salué par tous les observateurs nationaux comme internationaux. Il est indéniable que les bons résultats enregistrés par le Président de la République prouvent que le Togo est sur une bonne trajectoire et doit maintenir le cap vers son émergence.

Le Premier ministre a relevé qu’outre les nombreuses réformes courageuses initiées, le Président de la République a fait organiser, en l’espace de quatorze (14) mois, trois (3) grands types d’élections à savoir :

 

– les élections législatives en décembre 2018,

– les élections municipales en juin 2019 et

– l’élection présidentielle du 22 février 2020, marquant ainsi sa détermination de doter notre pays d’institutions fortes.

Enfin, le Premier ministre a réaffirmé qu’avec le Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, le Togo ira loin.

Dans sa réponse, le Président de la République a remercié et félicité tout le Peuple togolais pour la réussite du processus électoral. Il a tenu à féliciter particulièrement les vaillantes populations qui ont porté leur choix sur sa personne pour lui donner cette victoire remarquable. Il est conscient que malgré les résultats significatifs obtenus, les exigences et attentes sont grandes mais il sait compter sur le travail de tous pour relever les défis.

 

Le Président de la République a également rassuré qu’il tiendra compte de la minorité qui s’est exprimée et la convie à œuvrer au maintien de la paix et à la préservation de l’unité et de la cohésion nationales.

 

Enfin, le Chef de l’Etat a exhorté les membres du Gouvernement à travailler en synergie en vue de trouver des solutions judicieuses aux problèmes de plus en plus complexes auxquels l’Etat doit faire face. Il leur demande d’être proactifs et de se remettre au travail avec toute l’ardeur qui sied.

 

Au cours des travaux, le Conseil a examiné :

 

– deux (2) projets de loi ;

– un (1) projet de décret ;

– écouté trois (3) communications ;

– et abordé des divers.

 

Au titre des projets de loi :

 

Le premier projet de loi étudié en première lecture par le Conseil des ministres porte sur la loi d’orientation agricole.

 

Le deuxième projet de loi adopté par le Conseil des ministres est relatif à l’identification biométrique des personnes physiques au Togo.

 

Le processus de dématérialisation des services publics engagé depuis quelques années par le Gouvernement afin de faciliter la fourniture ciblée des services publics et sociaux et de renforcer l’inclusion des populations conformément à l’axe 3 du Plan national de développement, a rendu indispensable l’identification biométrique des personnes physiques. Dans le contexte actuel, l’analyse des mécanismes d’identification au Togo a permis de constater une diversité, voire une incohérence entre les multiples moyens de preuve utilisés pour établir l’identité des personnes physiques. Ainsi, les mécanismes d’identification en cours, tant sur le plan social que sécuritaire ou même en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux, restent perfectibles. D’où la nécessité d’implémenter un système d’identification et d’authentification sûr et fiable des personnes physiques au Togo. Il s’agit de l’identification biométrique.

 

En effet, l’identification biométrique consiste à attribuer à toute personne physique de nationalité togolaise ou résidant au Togo, un numéro d’identification unique (NIU) sur la base de ses données démographiques et biométriques. Ces données ainsi que les NIU permettront de générer une base de données centrale, sécurisée qui servira de référence pour la vérification de l’identité des bénéficiaires des services publics, privés ou sociaux.

 

Elle est une étape fondamentale pour l’élaboration de projets nationaux structurants et facilitera, notamment la mise en place d’un registre social unique et la couverture maladie universelle.

 

A long terme, l’identification biométrique permettra entre autres, d’assurer le suivi administratif du citoyen, de simplifier la mise à jour du fichier électoral, de réduire les fraudes dans le secteur financier et de faciliter l’accès aux services de santé ainsi que le ciblage des bénéficiaires des aides dans le secteur social.

 

Le présent projet de loi a donc pour objet d’établir un système d’identification et d’authentification des personnes physiques et une méthodologie sûre et fiable permettant d’obtenir, de mettre à jour et de conserver les données sur l’identité des personnes physiques inscrites.

 

Au titre des décrets :

 

L’unique décret adopté par le Conseil des ministres fixe le régime financier des collectivités territoriales.

 

Dans le cadre de l’harmonisation des pratiques budgétaires et comptables des collectivités territoriales au sein de l’espace communautaire, le Conseil des ministres de l’UEMOA a adopté le 24 juin 2011 la directive portant régime financier des collectivités territoriales qui devrait être transposée dans l’ordonnancement juridique de tous les Etats membres au plus tard le 31 décembre 2012.

 

Le présent décret s’inscrit dans cette optique. Il permet de clarifier, de manière concise et précise, les rôles et responsabilités des acteurs de l’exécution du budget de la collectivité territoriale. Tout en indiquant les procédures d’élaboration, d’adoption et d’approbation du budget d’une collectivité territoriale, ce décret met un accent particulier sur les opérations d’exécution et de fin d’exercice. Il met également en exergue les différents contrôles de l’exécution du budget et l’obligation de reddition des comptes auxquels sont soumis les acteurs de la gestion des finances locales.

 

L’adoption de ce décret permet à notre pays de remplir son obligation de transposition et garantir les mesures de transparence dans la gestion des deniers publics s’agissant des collectivités locales.

 

Au titre des communications :

 

La première communication écoutée par le Conseil des ministres est présentée par le ministre chargé du développement du secteur privé.

 

Elle est relative à la première édition de la semaine du secteur privé. Placée sous le thème : « Secteur privé, moteur de croissance et du développement socioéconomique du Togo », la première édition de la semaine du secteur privé, tenue du 4 au 8 novembre 2019, s’inscrit dans le contexte du Plan national de développement (PND) dont la mise en œuvre requiert une forte implication du secteur privé.

 

L’évènement a eu pour objectif de mettre en lumière le rôle primordial du secteur privé togolais dans la croissance de notre pays, d’échanger sur les défis à relever pour faire du Togo un pays émergent, ainsi que sur les pistes de solutions à privilégier en capitalisant sur les atouts de notre économie.

 

En dehors des discussions de haut niveau tenues en présence de Monsieur le Premier ministre sur les opportunités et défis du secteur privé dans la mise en œuvre du PND ainsi que la promotion du secteur privé à travers la fiscalité, dix (10) panels de discussions ont eu lieu et porté notamment sur les stratégies de promotion du secteur privé et de la consommation locale.

 

A l’issue des travaux de cette édition qui a connu une grande réussite avec la participation de plus de trois mille (3000) opérateurs économiques, des recommandations en lien avec le PND sont faites en vue d’une meilleure promotion du secteur privé, moteur de croissance et du développement socio-économique du Togo.

 

La deuxième communication relative au renforcement en ressources humaines du secteur de la santé a été présentée par le ministre de la santé et de l’hygiène publique.

 

L’un des objectifs de la politique nationale de santé est de mettre en place un système de base robuste et résilient, en ce qui concerne le renforcement en ressources humaines. Ce renforcement revêt deux (2) aspects :

 

– en amont, la construction et l’ouverture d’écoles paramédicales dans chacune des régions économiques, l’ouverture d’une faculté de sciences de la santé à l’Université de Kara, et l’ouverture d’une douzaine de spécialités post doctorales, ainsi que d’une filière d’odontostomatologie à la faculté des sciences de la santé de l’Université de Lomé. De ces structures de formation sortent annuellement un millier d’agents de santé ;

 

– en aval, le recrutement d’agents de santé sur la base de critères, en l’occurrence, la couverture sanitaire des trois niveaux de la pyramide du système sanitaire à savoir central, régional et périphérique, le ratio soignants/non soignants, le profil professionnel des soignants, devant respecter l’équilibre entre personnel médical et personnel paramédical et les projections, tenant compte des départs à la retraite et de la croissance démographique. Les critères ci-dessus ont servi d’ossature aux derniers concours de recrutement à la fonction publique des agents de santé (concours général de 2008, et concours sectoriels de 2008, 2009, 2013, 2016 et 2018). Ces concours ont permis de recruter 5147 agents marquant ainsi le caractère social de l’actuel mandat présidentiel qui tend vers son terme.

 

A ce jour, 11438 agents de l’Etat exercent dans le secteur de la santé.

 

Ainsi, l’on assiste au renforcement du secteur de la santé en ressources humaines, sur le double plan quantitatif et qualitatif. Afin d’atteindre pleinement ce double objectif, le Chef de l’Etat a autorisé l’organisation, le 24 avril 2020, d’un concours de recrutement au profit du secteur de la santé, afin d’espérer à moyen terme, le retour au respect des ratios, facteur indispensable à la qualité des prestations.

 

La troisième communication écoutée par le Conseil des ministres est relative à l’état d’avancement de la réforme de gestion des hôpitaux.

 

Présentée par le ministre de la santé et de l’hygiène publique, cette communication a pour objet de rendre compte au Conseil des ministres, de l’état d’avancement de la réforme basée sur l’approche contractuelle, enclenchée depuis juin 2017.

 

Les premiers résultats de la contractualisation ont déjà fait l’objet d’un séminaire gouvernemental à l’issue duquel le ministre de la santé a reçu des instructions de prendre des mesures visant à renforcer les acquis et à étendre l’approche aux autres formations sanitaires. Le bilan de cette approche au 31 janvier 2020 et les résultats de la mise en œuvre des instructions issues du séminaire gouvernemental de février 2019 se présentent ainsi qu’il suit :

 

En ce qui concerne le bilan, les résultats validés par les différents acteurs se traduisent entre autres par :

 

– une confirmation des tendances initiales, notamment l’augmentation des taux de fréquentation, de consultation, du nombre d’actes et des chiffres d’affaires ;

– une meilleure disponibilité des produits pharmaceutiques ;

– une réduction des pratiques non orthodoxes ;

– un meilleur respect des règles régissant l’administration publique.

 

S’agissant de la mise en œuvre des instructions issues du séminaire gouvernemental, trois points sont à noter :

 

– l’extension de la contractualisation à huit (8) centres à savoir les CHP Aného, de Kpalimé, de Notsè et de Sotouboua, les CHR de Tsévié et de Lomé-Commune, l’Hôpital de Bè et le CHU Campus. L’avis à manifestation d’intérêt, destiné au recrutement de sociétés contractantes, a été publié dans le quotidien Togo-Presse, le 28 février 2020 ;

– la mise en place d’un bonus proportionnel à la productivité au profit des agents dont la mise en œuvre est effective au CHU-Kara et sa réplication en cours dans les autres formations

– l’évaluation externe de la contractualisation dont la prise en charge financière sera assurée par l’Organisation Ouest-africaine de la santé.

 

Au total, la contractualisation a permis, aux structures qui en ont bénéficié, d’améliorer la gestion de leurs ressources financières et humaines, de réhabiliter et de relever le niveau des plateaux techniques et de créer un environnement propice à une meilleure prise en charge des patients et une qualité de soins prestés.

 

Au titre des divers :

 

Le ministre de la santé et de l’hygiène publique a fait le point au conseil des ministres sur les mesures prises par le Togo en vue de faire face à une éventuelle extension de la maladie du coronavirus. Il relève que le pays s’est conformé aux recommandations de l’OMS en la matière et a installé des dispositifs de surveillance dans les aéroports, au port et aux divers postes de contrôle des frontières.

 

Par ailleurs, le conseil a pris un (1) décret portant changement de noms de cantons et de chefs -lieux de cantons ainsi que neuf (9) décrets portant reconnaissance de la désignation de chef de cantons.

 

Fait à Lomé, le 5 mars 2020

 

Le Conseil des ministres

Ali Bongo et Cyril Ramaphosa félicitent Faure pour sa réélection

Après la validation des résultats de l’élection présidentielle du 22 février 2020 par la Cour constitutionnelle, C’est le tour des chefs d’Etat étrangers de féliciter le président togolais  pour sa réélection.

Les présidents de l’Afrique du sud et du Gabon ont félicité leur homologue togolais,  hier jeudi. Mais avant eux, le roi Mohamed VI du Maroc et le président Paul Biya du Cameroun ont félicité le chef de l’Etat réélu.

Pour M. Ramaphosa, « cette élection représente une nouvelle étape positive vers l’approfondissement de la démocratie sur le continent africain ».

C’est donc une reconnaissance de taille pour le président togolais. Il ne faut pas oublier que Cyril Ramaphosa est actuellement le président en exercice de l’UA.