« Nous n’avons rien à craindre car la majorité des Togolais sont respectueux de l’état de droit »

La Ceni et la cour constitutionnelle ont fini leur job dans le cadre de l’organisation de l’élection présidentielle de février 2020. Mais ce n’est pas encore le cas pour la Force de sécurisation de l’élection présidentielle (Fosep) dont la mission va jusqu’à l’investiture du président élu. Après l’investiture, on pourra dire que la Fose est aux termes de sa mission. Ce ce qu’a expliqué le commandant de la Force, le commandant Kodjo Amana à nos confrères du site republicoftogo.com.

 

Quel bilan faites-vous de votre mission ?

De façon globale, tout s’est bien déroulé depuis la révision des listes jusqu’au scrutin en passant par la campagne où nous avons sécurisé au total 2.715 meetings. Nous ressentons de la fierté car nous avons reçu les félicitations de la Commission électorale, des candidats et des partis. Ce bilan constitue une référence pour les missions à venir.

 

Que va devenir cette forte de 10.000 hommes ?

La FOSEP reste en fonction jusqu’à l’investiture du président; elle sera ensuite dissoute. Mais les policiers et gendarmes composant cette unité continueront leur mission régalienne de sécurité des biens et des personnes.

 

 Il y a eu des contestations lors de la publication des résultats définitifs du scrutin. Craignez-vous des débordements ?

Je veux saluer le niveau de maturité des populations en ce qui concerne le respect des institutions de la République. Nous n’avons rien à craindre car la majorité des Togolais sont respectueux de l’état de droit. Si certains veulent s’exprimer ou manifester, c’est évidemment leur droit.

Mais attention, ceux qui sortiront du cadre légal seront forcément rattrapés par la loi.  Toutes les dispositions sont prises pour faire face à toute éventualité et permettre à la population de vaquer librement à ses occupations.

Ce qu’a dit Togo Debout  aux populations samedi dernier, en attendant la marche du mercredi

Le meeting qu’a organisé le Front Citoyen Togo Debout le samedi dernier à Lomé a permis à ce collectif d’associations de la société civile de mobiliser le populations pour la marche qu’elle organise le mercredi 27 novembre prochain.

Le message n’a pas vraiment évolué ces dernières années, même si les responsables du Front citoyen Togo Debout ne font plus une fixation sur la candidature de Faure Gnassingbé au pouvoir depuis 15 ans.  Prof Dosseh David et ses collaborateurs réclament en effet beaucoup plus de transparence dans le processus électoral qui sera bientôt organisé.

Cela, à écouter les discours des responsables de l’organisation, passera entre autres par l’organisation d’un recensement, contrairement au gouvernement qui prépare actuellement une révision du fichier électorale sur 3 jours.

«Nous disons oui à des élections mais des élections transparentes et une proclamation des résultats bureau de vote par bureau de vote. Aucun processus n’est parfait et nous ne demandons pas la perfection. Toutefois, notre processus électoral doit s’améliorer par la volonté et la détermination des hommes et des femmes qui composent la cité…  Nous disons oui au recensement électoral pour parvenir à un fichier fiable, transparent et libre et non à la société qui pilote le recensement depuis des années, une société frauduleuse », a déclaré le Prof Dosseh David, lors du meeting, samedi dernier à Akassimé.