La presse sénégalaise tire un bilan sombre de 2020

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA jeudi, tirent essentiellement le bilan sombre de l’année 2020 marquée par la pandémie du coronavirus et son lot de conséquences désastreuses.« 2020, une année à oublier » barre le journal L’AS dans sa Une sur fond sombre comme pour dire que l’année qui vient de s’écouler a été noire à tout point de vue.

La Tribune parle de « 2020 malédictions » et « 2021 d’incertitudes» qualifiant l’année qui s’achève +d’année de toutes les turpitudes, drames et tristesses+.

« 2020, l’an pire du Djoloff » titre L’Observateur qui parle d’une année marquée par la pandémie de la Covid-19 avant de dégager les perspectives pour 2021 . +Société, culture, sport et justice, les maux de l’année exprimés par des spécialistes + dans le journal.

« Maux dits 2020 » titre Le Quotidien qui évoque l’apparition de la pandémie du coronavirus et ses nombreuses conséquences. Le journal estime que « les médias n’auront eu aucun mal à déterminer l’Homme de l’année ou l’Evènement de l’année », puisque « la Covid-19 s’est imposée d’elle-même».

Walf Quotidien évoque «  le casse du siècle » pour évoquer « une année 2020 Covidée » qui pourrait aussi être qualifiée d’année de « combines politiques » avec le dialogue national qui a favorisé l’entrisme d’Idrissa Seck et Oumar Sarr dans le gouvernement.

« Plus jamais 2020 » regrette EnQuête qui la qualifie « d’année de malheurs, de morts et de desolation ».

La fin de l’année, c’est aussi un moment choisi par le Chef de l’Etat pour s’adresser à la Nation. Sud Quotidien parle de la +gouvernance politique, économique et sociale+ comme les principaux « chantiers de Macky pour 2021 ».

Pour L’Observateur « Macky (fait) face aux enjeux de 2021 ». Le journal d’ajouter « ce que les secteurs prioritaires attendent du Chef de l’Etat ».

La Culture occupe la Une du Soleil avec une photo Youssou Ndour et Coumba Gawlo Seck en communion. Le journal informe que « la loi sur le statut de l’artiste est voté au Sénégal». Le Soleil indique qu’il a fallu dix ans pour faire aboutir le projet de loi n° 32/2020 portant sur le statut de l’artiste et des professionnels de la culture au Sénégal.

Vox Populi s’arrête sur le clin d’oeil de Macky à Wade et signale que  +l’Université du Futur africain+ portera le nom de l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade, selon une décision prise en Conseil des ministres par le Président Macky Sall.

Libération met en évidence les bisbilles entre l’Artp (Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes » et certains médias ayant reçu des sommations de payer des titres redevances. A ce titre, le journal informe que « l’Artp s’abat D-Media, Gfm, Walf, Sud, Vibe et Saphir Fm ».

En Sport, Stades évoque « les défis fous des Lions pour 2021 » avec leurs clubs. Sadio Mane qui veut tout rafler avec Liverpool, Kalidou Koulibaly qui espère soulever son premier scudetto pour honorer Diego Maradona et Gana Guèye qui espère convaincre son nouveau coach Pochettino entre autres challenges.

Santé et social au menu des quotidiens marocains

La campagne de vaccination, l’avènement du nouvel an et la généralisation de la couverture sociale sont les principaux sujets commentés par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Economiste+ s’interroge « Mais où sont donc passés les vaccins annoncés ? », ajoutant que l’opinion publique s’impatiente alors que les images de démarrage de campagnes de vaccination se multiplient dans le monde.

« Nous voilà dépourvus et à la merci de fournisseurs aux agendas incontrôlables, pensent les uns. C’est probablement en relation avec la fiabilité des produits, répondent les vaccino-sceptiques. Le sujet prend un tour tragique compte tenu des derniers développements : l’apparition d’une souche de virus qui plaide pour l’accélération des vaccinations de manière à éviter des catastrophes plus grandes encore », écrit-il.

Ce n’est pas la première fois que la réponse à la pandémie est conditionnée par une question d’approvisionnement et/ou des stocks disponibles, rappelle la publication, avant de marteler qu’il est « toujours possible de se consoler en observant que la shortlist des fabricants est peu fournie… Lorsque les interrogations sont loin d’être exotiques et que  les enjeux engagent la souveraineté d’un pays,  le pire cependant serait de n’en tirer aucun enseignement ».

+Al Bayane+ écrit qu’« on a tous vraiment hâte de quitter cette année 2020 qui rend, fort heureusement, ses ultimes soupirs ».

On aura vécu, tout au long du reste, le spectre d’un fléau pandémique terrible porteur de mal et de désarroi, démolisseur des turbos de l’économie et ravageur de la vie et de l’avenir, explique la publication, notant que la crise virale aura sans doute, constitué une belle leçon de conscience pour remettre en cause nombre de conduites au niveau de la précarité des politiques publiques, notamment de la santé et de l’éducation nationale.

« Une nouvelle année qui aura rompu, sans répit, avec un tas de dysfonctionnements politiques, sociaux et économiques ralentisseurs de la bonne marche de notre pays », ajoute le journal.

« C’est de cette nouvelle année-là qu’on voudra si ardemment pour que son lugubre homologue ne soit plus qu’un mauvais souvenir et que le lendemain soit synonyme de santé, de prospérité et de progrès », conclut-il.

+Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le chantier de la généralisation de la couverture sociale a pris une tournure inattendue et dommageable dès qu’il est arrivé dans la sphère des politiques. Depuis quelques jours, les députés et les conseillers sont en train de se disputer le statut de chef de file du projet en matière de législation, rappelle le quotidien, déplorant que le sujet principal ne concerne plus le contenu de la réforme en elle-même mais plutôt qui est habilité à la piloter au niveau des textes de lois qui devront la régir.

Guinée: Cellou Dalein « empeché» d’effectuer un voyage vers le Mali pour les obsèques de Soumaïla Cissé

L’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo dit avoir été « empêché » d’effectuer un voyage de Conakry ( Guinée) pour Bamako au Mali où il devrait prendre part aux obsèques de l’opposant malien Soumaïla Cissé. 

« Mon voyage d’aujourd’hui sur Bamako via Dakar a été empêché par Alpha Condé. Rappelons que j’y allais pour prendre part aux obsèques de mon ami Soumaïla Cissé dont le corps est attendu demain jeudi à Bamako et l’inhumation prévue le vendredi après la grande prière », a écrit mercredi M. Cellou dans une note d’information transmise jeudi à APA. 

Selon M. Cellou, une fois à l’aéroport de Conakry, son directeur de protocole n’a pu régler  les formalités liées à son voyage vers Bamako  « sur instruction du commissaire de l’aéroport  ».  

« Je me suis dirigé vers le bureau du commissaire. Mais ce dernier était introuvable jusqu’à la fermeture du vol. Je décidai alors de revenir tranquillement à la maison, déçu d’ avoir été empêché, arbitrairement,  d’aller à Bamako accompagner mon ami Soumi à sa dernière demeure », a déploré M. Cellou.

 Ancien Premier ministre, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée ( UFDG) et plusieurs fois candidats malheureux à l’élection présidentielle en Guinée, Cellou Dalein Diallo est considéré comme le principal opposant  au régime du président Guinéen Alpha Condé. 

Candidat malheureux à la présidentielle guinéenne du 18 octobre dernier, M. Cellou a recueilli selon l’institution électorale guinéenne 33,5% des voix contre 59,49% pour le président sortant Alpha Condé. 

Côte d’Ivoire: le poste de péage de Thomasset attaqué par des individus armés

Le poste de péage de Thomasset sur la route de l’Est ivoirien, a été attaqué jeudi aux environs de 3h du matin ( heure locale et GMT) par des individus non encore identifiés, rapporte un communiqué de la Direction générale du Fonds d’entretien routier (FER) parvenu à APA.

« Cette attaque a occasionné de nombreux dégâts matériels. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée », a expliqué le FER précisant que les enquêtes sont en cours pour déterminer la nature, les circonstances et le bilan de cette attaque.

Par ailleurs, assure le communiqué, des mesures sécuritaires d’urgence ont été prises en vue de renforcer la sécurité de la gare de Thomasset et de ses environs.

La direction générale du FER conclut en rassurant les usagers et les populations que les dispositions ont été également prises pour sécuriser l’ensemble des gares.

La société civile ivoirienne salue le consensus trouvé entre les acteurs politiques

Plus de dix organisations de la société civile ivoirienne ont salué, mercredi à Abidjan, lors d’une conférence de presse, le consensus qui a prévalu entre le gouvernement ivoirien et l’opposition à l’issue de la troisième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire qui s’est achevée mardi dernier.

« Les signataires de la présente déclaration prennent acte du contenu du rapport final qui reflète fidèlement l’essentiel des questions discutées et validées d’accord partie. Ils (les signataires) saluent l’esprit qui a prévalu lors de ces échanges et adressent leurs vives félicitations à tous les participants du dialogue politique », a indiqué Mahamadou Kouma, le coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) au nom de ces organisations qui ont elles aussi participé à ce dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition.

Poursuivant, ces acteurs de la société civile ivoirienne ont fait plusieurs recommandations relativement à la phase trois de ce dialogue politique.  Les signataires de cette déclaration, a dit M. Kouma, invitent les partis politiques ayant différé leurs signatures, à les apposer sur le rapport final exhortant les acteurs politiques à poursuivre et prioriser cette dynamique de dialogue pour vider tout contentieux ou problème d’ordre national.

Dans la foulée, il a annoncé qu’une vaste campagne de promotion de la paix et de la cohésion sociale sera menée dans toutes les villes du pays, notamment, les villes qui ont été le théâtre d’affrontements communautaires.

En outre, ces organisations de la société civile ivoirienne ont promis de mettre en place un  « comité de suivi du dialogue politique ».

De son côté, Dr Arsène Néné Bi de Actions pour la promotion des droits humains (APDH) dont l’organisation est signataire de cette déclaration, a appelé l’opposition ivoirienne à faire une  «communication solennelle » pour annoncer la levée du mot d’ordre de désobéissance civile dans le pays.

Une dizaine d’organisation de la société civile ivoirienne ont paraphé cette déclaration. Il s’agit entre autres, de la CSCI, de Actions pour la promotion des droits humains ( APDH), de l’observatoire ivoirien des droits de l’homme ( OIDH) et de la Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation du processus électoral en Côte d’Ivoire ( POECI).

 Du 21 au 29 décembre 2020, une session du dialogue politique, a été présidée par le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko. Ce dialogue pouvoir-Opposition qui a réuni l’ensemble des acteurs politiques ivoiriens a été sanctionné par plusieurs points d’accords entre les parties prenantes dont la tenue des prochaines élections législatives en mars prochain.

 Le rapport final de ce dialogue politique a été signé par 25 entités dont 12 de la société civile et 13 des groupements ou partis politiques à l’exception des plateformes politiques proches des ex-présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo qui ont décidé de différer leur signature.

Annulation de la présentation de vœux à Ouattara en raison de la résurgence des cas de Covid-19

La cérémonie de présentation de vœux de nouvel an au président ivoirien Alassane Ouattara, initialement prévue le 05 janvier 2021, est annulée en raison de la résurgence des cas de Covid-19 dans le pays, a appris APA mercredi de source officielle.

 « La direction générale du protocole d’Etat porte à la connaissance des corps constitués, des missions diplomatiques, postes consulaires et des organisations internationales accréditées en Côte d’Ivoire que la cérémonie de présentation de vœux au président de la République initialement prévue le 05 janvier 2021 est annulée en raison de la résurgence des cas de Covid-19 », indique un communiqué de cette institution signé par son directeur général, l’ambassadeur Hypolite K. Yeboué.

Dans la foulée M. Yeboué a exhorté les uns et les autres à veiller au strict respect des mesures d’hygiène et des mesures barrières contre cette maladie. Depuis quelques jours, l’on note une recrudescence des cas de maladie à Coronavirus dans le pays.

Ce mercredi 30 décembre 2020, le ministère ivoirien de la santé et de l’hygiène publique a  enregistré 116 nouveaux cas de Covid-19  sur 1646 échantillons prélevés, soit 7% de cas positifs, 37 guéris et 0 décès.

Ainsi, à ce jour, la Côte d’Ivoire compte donc 22 366 cas confirmés dont 21 909 personnes guéries, 137 décès et 320 cas actifs.

Covid-19/vaccin : Le Maroc joue encore le bon exemple

Comment le Maroc se prépare-t-il à lancer sa campagne de vaccination, la première du genre en Afrique? Explications.C’est un des premiers pays au monde à avoir adopté une large riposte pour faire face au nouveau coronavirus ou Covid-19. Quand en début d’année, ce virus parti de Chine avait commencé à se propager à travers le monde, provoquant une des plus grandes pandémies de l’histoire, Rabat avait mis les bouchées doubles: fermeture des frontières, des marchés, mosquées, cafés, hammams, cinémas, stades de football, jardins publics, réquisition totale de l’industrie pharmaceutique, mobilisation générale du personnel médical et des forces de sécurité, couvre-feu, limitation stricte des déplacements de la population, etc.

Le prix payé a été lourd, notamment sur le plan financier et économique. Mais le Royaume a très vite maîtrisé l’épidémie et contenu sa propagation. Une stratégie qui lui a d’ailleurs valu d’être cité comme un des meilleurs exemples au monde dans la gestion de la maladie.

Même au plus fort du déconfinement de la population entamé à partir de juin dernier, la maladie est restée sous contrôle dans le pays. Pour une population de près de 40 millions d’habitants, seuls près de 435.000 cas ont été, à ce jour, enregistrés et seulement 7.300 décès environ. Pour un pays africain qui fait face à l’Europe, grand foyer de la maladie, ce n’est pas rien.

Alors qu’une deuxième vague de l’épidémie est en train de déferler sur le monde ces temps-ci, le Royaume chérifien se prépare à lancer une vaste campagne de vaccination, faisant du pays un des premiers au monde et le premier en Afrique à le faire.

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C’est le roi en personne qui avait annoncé la nouvelle il y a un peu plus d’un mois. C’était le 9 novembre dernier lorsque dans un discours à la nation, le souverain chérifien avait évoqué le lancement imminent d’une « opération massive de vaccination ».

Pour se procurer le vaccin, le Maroc s’est tourné vers la Chine. Le 20 août dernier un accord de coopération entre les autorités sanitaires de Rabat et le laboratoire chinois Sinopharm a été conclu. Un premier volet de cet accord prévoit que le Maroc participe aux essais cliniques de phase III du vaccin Sinopharm, dernière étape avant une possible homologation. En contrepartie, et si les résultats sont probants, le pays aura un accès prioritaire pour recevoir dix millions de doses de ce vaccin, avant la fin de l’année. Près de 600 volontaires marocains ont participé à la phase III de ces essais.

L’accord prévoit aussi une présence de Sinopharm au Maroc, avec en plus des essais cliniques, un transfert de technologie et d’expertise. Une unité de production devrait être implantée dans la Cité Mohammed-VI Tanger Tech, au nord du pays. Parallèlement, le Maroc a signé un autre accord avec le laboratoire britannique AstraZeneca pour se procurer des millions de doses de son vaccin contre la Covid-19.

Aujourd’hui, où en est-on ? Si aucune date de lancement n’a encore été annoncée par les autorités, le processus va bon train, affirment-elles. Le gouvernement a annoncé avoir commandé 65 millions de doses des vaccins chinois Sinopharm et britannique AstraZeneca. Chacun nécessitant deux doses par personne, de quoi cibler au total 25 millions de personnes.

Dans un communiqué, le ministre marocain de la Santé, Khalid Ait Taleb a affirmé que « les préparatifs ont atteint des stades très avancés. Des exercices sur le terrain, couvrant toutes les étapes du processus de vaccination des citoyens, ont été mis en place ».

En étroite collaboration avec le ministère de l’Intérieur, une stratégie de vaccination à l’échelle « nationale, régionale et locale » a d’ores et déjà été établie. Sur le plan des ressources humaines, les professionnels de la santé publique seront épaulés si nécessaire par des équipes venant d’autres secteurs (militaires, privé, croissant rouge). Un système informatique a été développé pour assurer la bonne gestion de la campagne de vaccination, comme l’acheminement des vaccins, la gestion de la campagne sur le terrain, le suivi d’éventuels effets secondaires, etc.

Tous les centres de santé concernés et les unités mobiles mobilisées sont équipés en tablettes pour enregistrer toutes les informations nécessaires qui serviront non seulement pendant l’opération de vaccination, mais aussi pour la post-vaccination.

Dispositifs déployés

Le mode de vaccination retenu est une campagne nationale qui vise la couverture de toute la population cible dans une courte période de 3 mois. La campagne va durer 12 semaines à raison de 6 par semaine. Elle se fera en 4 périodes principales de 21 jours chacune (schéma vaccinal retenu : 2 doses à 21 jours d’intervalle).

Chaque période est dédiée à un groupe défini en vue de maîtriser les flux, avec une cadence de 150 et 200 actes vaccinaux par vaccinateur et par jour.

Pas moins de 25.631 personnes du staff médical seront mobilisées à cette fin, avec la possibilité de faire appel aux médecins du privé, aux étudiants en médecine, au croissant rouge, etc.

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La première phase concernera le personnel de santé, les forces de l’ordre, le personnel de l’éducation nationale, alors que la deuxième phase concernera le reste de la population.

Pour cette campagne, le Maroc va mobiliser 27.000 m3 de congélateurs et déployer 14 camions réfrigérants. Les autorités pourront aussi faire appel aux distributeurs de produits pharmaceutiques dans les différentes régions. La vaccination sera gratuite et non obligatoire.

Le ministère de la Santé se veut optimiste et prudent à la fois. A ce jour, aucune date précise de début de la campagne de vaccination n’a été fixée pour des raisons qui tiennent « simplement de la validation des vaccins et du calendrier de livraison des producteurs pharmaceutiques », explique le gouvernement. Mais elle pourrait être lancée incessamment.

Une plateforme pour l’Afrique

Grâce au transfert de technologie convenu avec les fabricants partenaires qui lui permettra de pouvoir fabriquer lui-même les vaccins, le Maroc souhaite les mettre à la disposition du reste des pays africains. Cette volonté de jouer le rôle de plateforme de production vaccinale pour l’Afrique a d’ailleurs été annoncée par le ministre de la Santé en personne. « Le Maroc ambitionne d’atteindre une autosuffisance dans la production de tous types de vaccins et d’assurer l’approvisionnement de l’Afrique subsaharienne et du Maghreb », a affirmé récemment le responsable gouvernemental.

Dans un entretien accordé à l’agence de presse russe Sputnik, le ministre a souligné que le Royaume ambitionne de devenir un producteur de vaccins en tous genres avec une plateforme de production vaccinale de haute technologie dans la ville technologique Mohammed VI de Tanger. Cette usine va permettre de développer des vaccins « made in Morocco » et d’assurer l’autosuffisance du pays tout en approvisionnant le continent africain et les pays maghrébins voisins, a-t-il dit.

« Ces projets vont prendre quelques mois pour voir le jour, mais il se peut qu’en fin d’année prochaine, nous commençons déjà la production de nos vaccins », a-t-il ajouté.

L’opposant ivoirien Affi Nguessan mis en liberté conditionnelle (avocat)

Le porte-parole de la plateforme de l’opposition ivoirienne, Affi Nguessan, incarcéré pour atteinte à la sûreté de l’Etat, a été mis mercredi en liberté conditionnelle, après plus de 5h d’audition devant un juge d’instruction, au 9e Cabinet à Angré, à la cellule spéciale d’enquête, dans l’Est d’Abidjan, selon Me Godé Dagbo, l’un de ses avocats.Interrogé par APA, Me Godé Dagbo, a dit que « M. Affi a été mis en liberté conditionnelle, c’est-à-dire qu’il a été mis sous contrôle judiciaire, et il a pu regagner son domicile ». Pour lui, c’est une « satisfaction ».

« On avait déjà plaidé le 9 novembre dernier cette libération, qui n’ a pas été suivie et après l’audition au fond » cette décision a été prise « en même temps l’instruction suit son cours et n’est pas finie », a-t-il fait savoir.

« L’instruction suit son cours et nous allons essayer de travailler en conséquence,  en attendant si le procès a lieu, de plaider pour notre client », a-t-il relevé, avant d’ajouter qu’ « Il a l’obligation de se présenter une fois par mois au 9e Cabinet du juge d’instruction ».  

M. Affi Nguessan avait à ses côtés son Conseil. Conduit devant le juge d’instruction par quelques forces de l’Ordre, en armes, dans la matinée aux environs de 10 h GMT (heure locale), il a été relaxé autour de 15h 30. 

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a été arrêté dans la nuit du 6 novembre 2020 et « détenu au secret ». Il avait refusé de participer à l’élection avec l’ancien président Henri Konan Bédié. 

Ces deux personnalités ont appelé au boycott du scrutin, ce qui a entraîné des morts. Alors que l’opposition s’apprêtait à mettre en place un Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, les autorités ont interrompu cette entreprise, interpellant certains opposants. 

Cette libération intervient au lendemain de la troisième phase du dialogue politique entre le gouvernement ivoirien, la société civile et l’opposition. Les parties prenantes ont requis des mesures d’apaisement de l’environnement politique.

Le rapport final du dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition ressort « la libération des personnes poursuivies pour des faits liés au mot d’ordre de désobéissance civile de 2020 et à la crise post-électorale de 2010 ». 

Reprise du « dialogue bilatéral » Ouattara-Bédié dans la 2e quinzaine de janvier

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a indiqué mercredi avoir parlé avec Henri Konan Bédié sur la crise liée au scrutin présidentiel, annonçant un dialogue bilatéral dans la deuxième quinzaine du mois de janvier 2021, à l’entame d’un Conseil des ministres.

« Le président Bédié et moi, nous nous sommes parlé à plusieurs occasions ces derniers temps et nous avons convenu de reprendre le dialogue bilatéral dans les prochains jours certainement dans la deuxième quinzaine du mois de janvier », a déclaré M. Alassane Ouattara, face aux ministres.  

Il a souligné que cela permettra d’ « évoquer un certain nombre de points en suspens » et de montrer à leurs concitoyens qu’ils sont sur la voie de la consolidation de la paix, tout en souhaitant un État stable et qu’avec les progrès réalisés, le pays aille « encore plus vite » dans son développement.

Avant de commencer le Conseil des ministres, M. Ouattara a félicité le Premier ministre Hamed Bakayoko pour l’accord obtenu lors de la troisième phase du dialogue politique avec les partis de l’opposition pour aller aux élections législatives en mars 2021.

M. Ouattara a également adressé des félicitations à tous les participants à la troisième phase du dialogue politique aussi bien aux membres du gouvernement qu’aux représentants des partis politiques et de la société civile.

« Je crois que c’est un pas important, on ne peut pas tout régler en un seul jour, mais, le fait qu’il y ait eu un accord pour aller aux élections législatives dans le courant du mois de mars », s’est-il réjoui, ajoutant que « ceci est un élément très important d’avoir des élections inclusives ».

Le président ivoirien a noté que « tous les partis politiques ont indiqué leur souhait de participer à ces élections qui nous permettront de voir le vrai paysage politique de notre pays après plus de 10 ans d’absences de certains partis politiques ».

Il s’est dit « personnellement engagé à faire en sorte que les mesures d’apaisements puissent être prises mais dans le cadre de la loi », faisant observer que « le Premier ministre et le ministre de la Justice ont déjà fait des propositions ».

Toutefois, relèvera-t-il, « ce sont des dossiers qui sont entre les mains de la justice et je souhaite que tout le monde tienne compte de notre volonté d’apaisement et de reprise du dialogue après les élections législatives ».

Le vice-président de la transition du Mali, Assimi Goita en visite de travail au Togo

Le Vice-président de la transition au Mali le colonel Assimi Goita a été reçu en audience mardi à Lomé par le Président togolais Faure Gnassingbé. 

Le Vice-Président de la transition  du Mali,  le Colonel Assimi GOITA,  a achevé hier mardi 29 décembre 2020, une visite de travail de 48 heures  à Lomé au Togo. Cette  visite fait suite à celle du Président de la transition  Bah N’DAW, les 13 et 14 novembre derniers.

Pendant son séjour à Lomé,  le Colonel Assimi GOITA a été reçu en audience par le Président de la République, Faure  Gnassingbé.

Au cours de  leur entretien, le Chef de l’Etat togolais  a salué l’engagement de la CEDEAO qui, sous le leadership de son Président en exercice, Nana AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, a tenu plusieurs sommets extraordinaires et envoyé de multiples missions de médiation à Bamako, pour un retour à l’ordre constitutionnel et une transition réussie au Mali, condition sine qua non du rétablissement de la paix et de la stabilité institutionnelle dans ce pays.

Le Président togolais a également réaffirmé l’appui indéfectible du Togo au Groupe de Soutien de la Transition au Mali (GST-MALI) initié par la Commission de l’Union africaine.

Le Vice-Président GOITA s’est réjoui de la solidarité manifestée par le Togo à l’endroit de son pays depuis le début de la crise et a vivement remercié le Chef de l’Etat togolais pour sa détermination et son engagement sans faille aux côtés du peuple frère malien.

Sur le plan international, les deux personnalités ont longuement échangé sur les questions de paix et de sécurité dans la sous-région ouest-africaine notamment au Sahel. Ils ont réaffirmé leur convergence de vues tant sur la nécessité d’une coordination des différentes initiatives visant à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent que sur l’importance de l’implication des acteurs locaux dans la recherche de solutions aux problèmes politiques et sécuritaires en Afrique de l’Ouest.

Sur la question du terrorisme, le Président togolais et le Vice-président malien ont vivement déploré et condamné l’attaque terroriste qui a entraîné la mort, le 28 décembre 2020, de trois soldats français de l’Opération Barkhane. Tout en exprimant leurs condoléances au peuple français et aux familles éplorées, ils ont réitéré leur vif rejet de cet acte perpétré dans le but d’attenter à la vie des forces de défense et de sécurité au Mali.