Côte d’Ivoire : des femmes aux faux cils pour sublimer les regards

De plus en plus, des femmes en Côte d’Ivoire mettent de faux cils pour s’enjoliver avec ces artifices de beauté, cependant la pose de ces objets peut causer des problèmes de santé.Le business autour des cils artificiels est florissant à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, où le jeu de la séduction est pris très au sérieux par certaines femmes pour se faire belle, à tout prix, afin d’entrer dans les canons de beauté.

Aïcha, la trentaine, venue se donner un plus bel aspect au Grand marché de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, affirme que cela « rend la femme très belle » et offre un visage lumineux grâce à cet écrin de beauté.

Pour les utilisatrices, les faux cils transforment la beauté de la femme et relèvent l’éclat de son visage. Une dame qui a requis l’anonymat, assise devant une maquilleuse, renchérit également que « cela embellit le visage et rend les dames encore plus coquettes ».  

Dans ce marché, ce sont en moyenne 80 femmes qui y viennent les week-end pour avoir des yeux de biche. Ikiman Odjé, une poseuse de cils artificiels soutient que celles qui vont au travail n’ont pas tout le temps pour se maquiller, alors les faux cils renforcent leur « make up ».   

Le procédé, dira-telle, consiste à laisser les cils artificiels sur les cils naturels ou légèrement au-dessus à l’aide d’une colle. Spécialisée dans l’art de façonner le regard au grand bonheur des femmes, Odjé confie que les prix de la pose des cils varient selon les qualités entre 1.000 Fcfa et 7.000 Fcfa

La plupart des clientes des cils artificiels n’ont pas conscience des risques de santé auxquels elles s’exposent. Aujourd’hui, il y a même des cils humains que certaines réclament pour porter leur beauté à son summum.   

Interrogé, Dr Thierry Sowagnon, un ophtalmologue, déclare que les faux cils peuvent contenir des micro-germes qui peuvent créer des infections, donner des lésions sur la cornée de l’œil ou provoquer un abcès. La conséquence la plus grave étant la perte de vision.   

Sylvestre Kacou, lui, dit aimer ce qui est naturel et non artificiel. Pour cet homme, « ce n’est pas joli » et « pas bon » de mettre les faux cils que les filles mettent arguant s’embellir. Quant à M. Abo « ça fait partie de l’hygiène corporelle », quelque chose qu’il « aime très bien, (car) ça fait joli et rayonner le visage ».  

Quoi qu’il en soit, des femmes sont prêtes à injecter d’importantes sommes dans ces artifices pour se faire une beauté délirante dans des salons de coiffure. Les faux cils sont en vogue et beaucoup utilisés lors des évènements festifs dans le pays.

Le Niger veut produire près de 1,5 million tonnes de riz paddy

Le gouvernement veut satisfaire à long terme les besoins et les exigences des consommateurs nigériens.Le Niger vient de lancer sa Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) 2021-2030. L’objectif de cette nouvelle politique dans la filière est de contribuer, à moyen terme, à une augmentation durable de la production nationale de riz en quantité et en qualité. A long terme, ce pays d’Afrique de l’Ouest veut satisfaire les besoins et les exigences de ses consommateurs et envisager de l’exporter sur les marchés sous régional et international. Le coût de cette stratégie est estimé à 425,8 milliards de FCFA sur les 10 ans dont 286,89 milliards pour la phase 2021-2025 et 139 milliards pour la phase 2026-2030.

La mise en œuvre de cette stratégie permettra d’accroitre la production et la productivité du riz, de promouvoir la transformation, la commercialisation et la compétitivité du riz local, mais aussi d’améliorer l’environnement institutionnel et les capacités techniques et organisationnelles des acteurs.

En termes d’objectif quantitatif, il s’agit de passer d’une production de 127.861 tonnes en 2021 à 1.458.059 tonnes de riz paddy en 2030, soit respectivement, en équivalent riz blanchi de 83.109 tonnes à 947.738 tonnes.

Les principaux impacts de la mise en œuvre de cette stratégie sont la couverture des besoins de consommation de riz blanc à 100% en 2025 et de 132% à l’horizon 2030, la création de 420.000 nouveaux emplois et 2009 nouvelles entreprises de transformation.

Présidant la cérémonie de lancement, le ministre de l’Agriculture, Dr. Alambedji Abba Issa a précisé que, la stratégie nationale de développement de la riziculture est articulée autour de trois axes stratégiques à mettre en œuvre à travers 7 lignes d’actions, 22 résultats attendus et 72 activités opérationnelles.

« La priorité sera accordée aux activités relatives à l’accroissement des superficies exploitées et une meilleure gestion des ressources en eau, la promotion et amélioration de l’utilisation des semences améliorées, des fertilisants et produits phytosanitaires. A cela s’ajoutent la mécanisation de la riziculture, l’amélioration de la qualité du riz local par l’utilisation de matériels et équipements de traitements post-récolte adéquats, la promotion de l’accès du riz local au marché national et sous régional », a indiqué Dr Abba.

L’accent sera également mis sur la promotion de l’accès des acteurs aux crédits, le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs de la filière (transport, décorticage, stockage, transformation, commercialisation), et la recherche et diffusion des technologies innovantes de production du riz.

Kenya : investi président, William Ruto face à plusieurs défis

Le nouveau président kenyan a prêté serment mardi 13 septembre à Nairobi en présence d’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement.William Ruto, 55 ans, est installé officiellement ce mardi dans ses nouvelles fonctions. Il a prêté serment peu après midi devant plus de 60.000 personnes réunies au stade Kasarani de Nairobi, la capitale kényane. Il devient le cinquième chef de l’Etat du Kenya, un pays d’Afrique de l’est qu’il va diriger pour les cinq prochaines années malgré les divisions au sein de la société.

« Moi, William Samoei Ruto (…), jure de préserver, protéger et défendre la Constitution du Kenya (…) en tant que président », a-t-il déclaré, arborant vêtements et casques jaunes, la couleur de son parti, la main posée sur la Constitution, l’autre tenant une bible, dans un vacarme assourdissant de cris de joie et de vuvuzelas. Quelques personnes ont été blessées après qu’une foule a essayé de forcer l’entrée, selon des médias locaux.

L’Éthiopien Abiy Ahmed, l’Ougandais Yoweri Museveni, la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan ou encore le Congolais Félix Tshisekedi étaient parmi la vingtaine de chefs d’État et de gouvernement présents à la prestation de serment de leur homologue William Ruto qui hérite d’un Kenya clivé et confronté à des défis économiques majeurs. De nombreux Kényans se sont détournés notamment des urnes, alors que le pays fait face à une forte inflation et à une dette qui atteint 70 milliards d’euros, environ 67 % de son Produit intérieur brut (PIB).

Cette situation n’a pas empêché la Cour suprême de valider la victoire à la présidentielle du 9 août du vice-président sortant malgré une controverse qui a duré plusieurs semaines. Les juges ont rejeté à l’unanimité les accusations de fraudes de son adversaire Raila Odinga, figure historique de la politique kényane âgée de 77 ans, qui avait reçu le soutien du président Uhuru Kenyatta.

William Ruto a devancé Raila Odinga d’environ 233.000 voix sur un total de 14 millions de votes. Ce dernier, qui a dit « respecter » la décision de la Cour suprême même s’il la « désapprouve », n’a pas assisté à la cérémonie.

Après cette décision de la plus haute juridiction de son pays, le nouveau président a appelé à l’unité, tendant une « main fraternelle » à ses opposants à l’image du président sortant Uhuru Kenyatta, qui avait promis une transition « en douceur » avec son successeur.

Ce scrutin présidentiel était scruté de près par la communauté internationale, qui considère le Kenya comme un havre de stabilité démocratique et une locomotive économique dans la région tourmentée de la Corne de l’Afrique. Les observateurs ont loué la bonne tenue de l’élection qui, malgré un scrutin serré et contesté, n’a pas donné lieu à des violences comme le pays a pu connaître par le passé.

Issu d’une famille modeste avant de devenir un des hommes les plus riches du pays, le nouveau président s’est présenté comme le héraut des « débrouillards » du peuple, promettant de créer des emplois et de s’attaquer à l’inflation qui frappe notamment les carburants, les produits alimentaires, les semences et les engrais.

Le Sénégal installe ses nouveaux députés dans la confusion

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’installation désordonnée des députés de la quatorzième législature sans compter les multiples rebondissements.Élu président de l’Assemblée nationale sénégalaise au terme d’une journée chaotique, Dr Amadou Mame Diop est « la surpris du chef », d’après Le Soleil, considérant que ce pharmacien de formation, doté d’une solide expérience parlementaire, « a déjoué tous les pronostics ».

Cette « surprise de Macky Sall » a laissé sans voix Aminata Touré, ex-Premier ministre et tête de liste de la coalition présidentielle aux élections législatives du 31 juillet. Selon Le Quotidien, elle a « boudé la séance » lorsqu’elle a constaté qu’elle n’était pas choisie par le chef de sa coalition pour diriger l’Assemblée nationale. 

« J’ai subi pas mal d’injustice dans mon compagnonnage avec Macky Sall, mais là, c’est celle de trop », a pesté Mme Touré dans L’Observateur, dénonçant le privilège des « liens familiaux par-dessus le mérite militant ».

Mais l’installation des nouveaux députés n’a pas été de tout repos. Les gendarmes étaient appelés en renfort pour sécuriser la tenue de l’élection du président de l’Assemblée que l’opposition a boycotté pour certains vices de procédure, notamment la présence de certains ministres élus en même temps députés. Les opposants exigeaient leur démission du gouvernement ou la dissolution de ce dernier pour respecter la séparation des pouvoirs. Le désordre est parti de là et des députés ont fait montre d’« indiscipline » et d’« incorrection », ont relevé Les Echos.

Micros arrachés, insultes, invectives, chaises et tables de l’Hémicycle vandalisés sont les images qui ont illustré une journée marquée par de « violentes bagarres » entre des députés du pouvoir et de l’opposition.

Evoquant le grabuge vu hier à l’installation de la quatorzième législature, Le Quotidien note que c’est « le début de l’hémicirque ». Ce commencement était « bordélique », « déshonorable » et « inacceptable », d’après Sud Quotidien, Walf Quotidien et EnQuête. 

« Ce qui s’est passé est extrêmement condamnable », a accablé Thierno Alassane Sall, député non aligné de l’opposition. « L’image que nous avons envoyée au reste du monde ne nous honore pas », a fortifié son homologue Pape Djibril Fall.

« La cacophonie totale », décrit pour sa part Libération, notant tout de même que trois groupes parlementaires ont été actés. Il s’agit de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) et les opposants de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) ainsi que de Wallu Sénégal (sauver le Sénégal).

Politique et développement au menu des quotidiens marocains

L’action du gouvernement et les disparités régionales sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.L’Economiste, qui s’attarde sur les enjeux de la rentrée du gouvernement, écrit qu’un nouveau vent semble souffler cette année sur la rentrée sociale, notamment la hausse des pensions de retraite CNSS (5%), finalement débloquée par le ministère des Finances.

En plus des dossiers qu’il faudrait régler, tels que l’emploi, la croissance, l’inflation et l’investissement, les alertes inquiétantes et persistantes de l’enseignement, tant sur la baisse des compétences que sur la crise des valeurs, sont d’une « criante actualité », comme en témoignent la colère et le ras-le-bol dans les rangs des enseignants à la veille de la rentrée universitaire, à cause de leur statut dont la réforme “traîne depuis plus d’un an et demi”, relève le journal.

Aujourd’hui, la crise globale qui joue sa partition n’est pas seulement sociale et économique, mais aussi de confiance, celle qui dépend de la concrétisation de tous les engagements pris et de l’évaluation de la justesse des orientations des politiques publiques, estime-t-il.

+L’Opinion+ estime que les projections du gouvernement dans le projet de loi de finances pour 2023 sont “trop optimistes” tant elles restent tributaires d’une pluviométrie sinon exceptionnelle, pour le moins normale.

Or, l’optimisme n’a plus sa place dans le monde actuel, marqué par un contexte politiquement, économiquement et, surtout, climatiquement incertain, relève l’éditorialiste.

De ce fait, l’anticipation et la prévision sont devenues tellement difficiles à notre époque où les changements climatiques et l’instabilité géopolitique semblent s’installer dans la durée pour devenir des paramètres quasiment structurels.

D’où la nécessité impérieuse pour un pays comme le Maroc de devenir “antifragile”, c’est à dire que tout choc “doit faire l’objet d’un retour d’expérience à même de permettre à l’État et à la société de s’adapter aux nouvelles réalités, en vue de réagir rapidement et efficacement au cas où ces événements venaient à se reproduire”, suggère-t-il

Revenant sur le problème des disparités régionales, +Aujourd’hui Le Maroc+ souligne que bien que d’année en année les disparités s’amenuisent entre régions en termes de création de richesses, les écarts entre les 12 régions du Maroc sont encore “flagrants”, estimés par le HCP à quelque 70 milliards DH (1 euro =10,8 DH) en termes de PIB.

Ce chiffre n’est en fait qu’une moyenne arithmétique qui ne reflète pas l’ampleur du fossé entre les extrêmes, surtout que cette estimation ne rend compte que d’un seul agrégat économique, à savoir le PIB, qui est loin de renseigner de manière précise sur le niveau de performance d’une région, fait remarquer la publication.

Amorcer une transformation véritable des régions passera nécessairement par l’élaboration non pas simplement de plans de développement régionaux, comme c’est déjà le cas, mais de vrais contrats de performance collectifs qui engagent les gestionnaires de territoires envers les pouvoirs publics, la population, les bailleurs de fonds ainsi que les partenaires institutionnels et économiques, préconise-t-il.

La BM accord un prêt de plus de 236 millions d’euros pour le développement du Nord-Est du Maroc

Le Maroc et la Banque mondiale ont signé, lundi à Rabat, un accord de prêt d’un montant de 236,7 millions d’euros pour le financement du projet de Développement économique du Nord-Est du Maroc. a été signé, lundi à Rabat, par la ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah et le Directeur du Département Maghreb et Malte au Bureau régional du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) de la Banque mondiale (BM), Jesko Hentschel. Signé par la ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah et le Directeur du Département Maghreb et Malte au Bureau régional du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) de la Banque mondiale (BM), Jesko Hentschel, cet accord de prêt fait suite à la rencontre entre la ministre marocaine et le Vice-Président pour la région MENA à la Banque mondiale, Ferid Belhaj, qui effectue une visite de travail au Maroc les 12 et 13 septembre 2022, indique un communiqué du ministère de l’Économie et des Finances.

A cette occasion, la ministre de l’Économie et des Finances a remercié la Banque mondiale pour l’appui et l’accompagnement, tant financier que technique, que cette institution apporte au Maroc pour la concrétisation des chantiers de réformes prioritaires lancés sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, dont le programme de généralisation de la protection sociale, la réforme du secteur public et les stratégies sectorielles de nouvelle génération, ajoute la même source.

Pour sa part, le Vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA s’est félicité de l’excellence des relations de coopération entre la BM et le Maroc, soulignant à cet égard, la disposition de la Banque à poursuivre son soutien aux efforts de développement économique et social du Royaume. Les deux parties ont réaffirmé, par ailleurs, leur volonté commune de réussir l’organisation des prochaines Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), prévues en octobre 2023 à Marrakech.

En marge de cette réunion, la Banque mondiale a présenté son Rapport sur le Climat et le développement au Maroc, élaboré en collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances et le ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, note le communiqué.

Burkina : Damiba limoge son ministre de la Défense et le remplace

Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la transition au Burkina Faso, a limogé son ministre de la Défense avant d’assumer ses fonctions.Le Général Aimé Barthélémy Simporé a été remplacé par le président de la transition au département de la Défense et des Anciens combattants.

L’annonce a été faite dans la soirée du lundi 12 septembre par le secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara à la télévision nationale du Burkina Faso. A côté de ses fonctions de président de la transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba assume les charges de ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Le chef de l’Etat burkinabé remplace à ce poste le Général Aimé Barthélémy Simporé. Le colonel-major Silas Keita a été nommé ministre délégué auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants, chargé de la Défense.

Cette nouvelle réorganisation du gouvernement intervient quelques jours après l’adresse à la nation du président de la transition. Dans ce discours prononcé depuis la ville de Dori, dans le nord du pays où la violence jihadiste sévit depuis près d’une décennie, le chef de l’Etat burkinabé a fourni un bilan de ses huit mois de gestion, après un coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré.

Le lieutenant-Paul Henri Sandaogo Damiba a soutenu lors de cet exercice que les forces armées burkinabè ont enregistré des victoires dans la guerre contre les groupes jihadistes affiliés à Al Qaïda et à l’Etat islamique.

Sénégal : le candidat de la majorité à la tête de l’Assemblée nationale

Amadou Mame Diop (55 ans), candidat de Benno Bokk Yaakaar (uni pour un même espoir), coalition présidentielle, succède à Moustapha Niass au perchoir.Après plusieurs heures de retards et des scènes de cacophonie, la 14e législature a été installée dans la douleur au Sénégal. 

Qualifié de « surprise du chef », Amadou Mame Diop a été préféré à l’ancienne Première ministre Aminata Touré, la tête de liste de la coalition présidentielle lors des dernières législatives.

Sur les 165 députés de l’hémicycle, les 84 ont pris part au vote. Après dépouillement, le député-maire de Richard Toll, commune située dans la région de Saint-Louis au nord du pays, est élu avec 83 voix, contre un bulletin nul.

L’opposition représentée par l’intercoalition Yewwi Askanwi (Libérez le peuple) et Wallu Sénégal (Sauvons le Sénégal) qui compte 80 députés, n’a pas pris part au vote, car exigeant que les ministres encore en fonction, élus sur la liste de la majorité présidentielle démissionnent. 

L’élection du président de l’Assemblée nationale s’est déroulée dans une ambiance chaotique marquée par la présence des gendarmes à l’intérieur de l’hémicycle.

La deuxième personnalité de l’Etat, est un pharmacien de formation. Amadou Mame Diop est membre fondateur de l’Alliance pour la République (APR), formation politique du chef de l’Etat du Sénégal, Macky Sall. Lors des élections législatives du 31 juillet, il était investi sur la liste départementale à Dagana, dans le nord du Sénégal. 

Les travaux se poursuivent avec l’élection des huit vice-présidents de l’Assemblée et les membres du bureau.

Maroc : hausse des cas de divorce

Le Maroc a affiché ces deux dernières années une hausse galopante des cas de divorce. Un constat que le ministre de la Justice explique par une prise de conscience dans le couple de la nécessité de gérer les divorces sur la base de l’entente et du dialogue et l’assouplissement de la procédure de divorce en cas d’accord entre les deux parties.S’exprimant lors de la séance orale de la chambre des représentants, le ministre cde la Justice, Abdellatif Ouahbi a rappelé que les cas de divorce avaient connu une baisse depuis l’entrée en vigueur de la Moudawana en 2004, avant de repartir à la hausse en 2021 pour atteindre 26.957 cas (+6.585 par rapport à 2020).

Toutefois, a-t-il relevé, la part du divorce par consentement mutuel dans le total des cas de divorce a sensiblement augmenté (76% contre 7% en 2004). Le ministre a attribué les raisons de cette situation à plusieurs facteurs, dont la prise de conscience croissante du couple de l’importance de mettre fin à la relation conjugale de manière amicale, de résoudre les conflits familiaux par le dialogue pour parvenir à un accord, la souplesse et la facilité qui caractérisent ce type de divorce.

Il a par ailleurs indiqué que le divorce révocable est sur une tendance baissière, soit 526 cas en 2021 contre 7.146 cas en 2004.

Le ministre a rappelé les évolutions apportées par le code de la famille en la matière et dont l’objectif est de protéger les droits de la femme et de préserver l’intérêt de l’enfant.

«Le code de la famille comprend de nombreuses garanties pour faire progresser l’institution de la famille avec toutes ses composantes pour lui permettre de continuer à remplir ses fonctions de première cellule de la société», note le ministre.

Il a rappelé les mesures restrictives pour réduire les abus dont le mari pouvait faire usage et éviter ainsi le préjudice qui résulte du divorce que ce soit pour la femme ou les enfants.

Côte d’Ivoire: « Mabri Toikeusse et l’Udpci ont décidé de revenir au Rhdp » (Ouattara)

Le Rhdp, le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, dirigé par Alassane Ouattara, a investi lundi à Abidjan 350 secrétaires départementaux et espère avec le ralliement de l’opposant Albert Mabri Toikeusse « gagner » les prochaines joutes électorales. « Nous avons entrepris de bâtir ensemble un grand parti qui sera un modèle de rassemblement au service de la collectivité; et je dois dire que ce travail continue et aboutit, car vous avez noté (…) mon jeune frère Abdallah Mabri Toikeusse et l’Udpci (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire) ont décidé de revenir au Rhdp  », a déclaré M. Alassane Ouattara, lors d’un Conseil politique. 

« J’ai lu sur les réseaux sociaux que ce n’était pas une mission facile pour lui non plus, mais je le félicite d’avoir pris cette décision parce que ce qui est important, c’est le rassemblement », a ajouté le président du Rhdp, souhaitant « bâtir le plus grand parti qui existe en Côte d’Ivoire depuis la dissolution du parti unique ». 

Il a appelé à ce que le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) soit « véritablement un parti unifié et un parti de rassemblement qui va du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, au Centre, et qui ne fait aucune discrimination, qui rassemble tous les Ivoiriens de toutes les confessions et qui se projette sur le futur pour l’avenir de notre beau pays ». 

Lors de la dernière réunion du Conseil politique, le 28 février 2022, le président du Rhdp a donné des instructions en vue de la restructuration du parti. M. Ouattara a invité le secrétaire exécutif et le président du directoire à consolider les fichiers des militants pour avoir « des militants réels et non des militants virtuels » comme il a eu l’occasion de le constater lors de certaines élections. 

« Nous devons également procéder au lancement de la carte d’adhésion, car un parti doit pouvoir avoir des membres identifiés », a-t-il soutenu, demandant la mise en place des organes spécialisés chez les femmes et les jeunes pour « renforcer le statut du Rhdp comme le premier parti de Côte d’Ivoire à l’issue des prochaines élections locales et je suis certain que nous allons les gagner ». 

« L’élection des secrétaires départementaux n’était pas une chose facile, mais je tenais à le faire, parce que quand on parle de démocratie, il faut aller à la base: démocratie veut dire le choix et le vote de chacun des militants et c’est ce que vous avez fait (…) et j’attends que les autres partis en fassent de même », a lancé le président du Rhdp. 

Le président du directoire du Rhdp, M. Kafana Koné, a fait observer que dans le cadre de la réorganisation du parti, après la réactivation du directoire du parti, un secrétariat exécutif, quatre secrétariats exécutifs adjoints et 17 secrétariats nationaux ont été créés. En outre, de mars à mai 2022, le parti s’est attelé à installer tous les organes et à veiller au démarrage effectif de leur fonctionnement.

Pour sa part, le nouveau secrétaire exécutif du Rhdp, Cissé Bacongo qui remplace Adama Bictogo, devenu président de l’Assemblée nationale, a assuré de son engagement, de sa fidélité et de sa loyauté à M. Ouattara. C’est la première réunion d’un Conseil politique auquel M. Bictogo prend part en qualité de chef du secrétariat exécutif du Rhdp, dont il est l’auteur des statuts,    

Le président de la République, Alassane Ouattara, a échangé jeudi à son domicile avec M. Mabri Toikeusse. A sa sortie d’audience, le chef de l’Updci a déclaré « nous avons connu dans notre parcours au Rhdp des moments d’incompréhension. Au niveau de l’Udpci, nous avons dû nous retirer en août 2020 de la maison à laquelle nous avons contribué à poser les piliers ». 

M. Mabri Toikeusse a dit être venu rassurer le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de la décision de tous les cadres et lui, en vue de reprendre leur place à ses côtés afin de le soutenir dans le grand chantier de la réconciliation en Côte d’Ivoire. Cette posture de l’opposant ivoirien a surpris plusieurs personnes au sein de la population, suscitant des réactions diverses sur les réseaux sociaux. 

Invasion de la RDC par l’Ouganda : début des indemnisations

Le premier des trois paiements de l’amende est crédité de 65 millions de dollars.En février 2022, la Cour internationale de justice avait condamné l’Ouganda à payer des dommages à titre de réparations pour son invasion de la République démocratique du Congo voisine au début des années 2000.

Sur les 325 millions de dollars de l’amende, 225 millions seront versés à titre de dommages et intérêts aux personnes affectées par l’invasion, 40 millions de dollars pour les dommages matériels et 60 millions de dollars pour les ressources pillées.

Les paiements sont censés être effectués selon un calendrier fixé par la Cour internationale de justice, qui s’étend de 2022 à 2026.

Sénégal: des experts formés à la prévision des vagues de chaleur

Au sortir de cette formation, les bénéficiaires devraient pouvoir mieux anticiper les périodes de canicule.Pour prévenir les impacts sanitaires des vagues de chaleur, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) forme ses prévisionnistes, des agents de la Direction Générale de la Santé Publique (DGSP), du Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), des médecins-chefs de région et de district des zones les plus touchées au Sénégal.

La formation, qui se tient du 12 au 13 septembre à Dakar, est conduite par des experts de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA, sigle anglais).

« L’objectif visé est le renforcement du système expérimental d’alertes précoces pour les vagues de chaleur et impacts sanitaires mis en place depuis 2020 par l’Anacim et la DGSP avec l’appui de la NOAA », a expliqué Dr Ousmane Ndiaye, Directeur de l’exploitation de l’Anacim.

Selon Dr Ndiaye, la formation permettra de renforcer les capacités de l’Anacim et de la NOAA en prévision des vagues de chaleur ; outiller les professionnels de santé publique à mieux comprendre les prévisions de vagues de chaleur de façon à pouvoir les interpréter correctement. « Au sortir de cette session, nous allons améliorer la co-production du bulletin d’alertes précoces pour les vagues de chaleur et impacts sanitaires », a dit Dr Ousmane Ndiaye.

Pour Dr Mamadou Wassila Thiaw du Service météorologique national de la NOAA et directeur des bureaux internationaux du Centre de prévision du climat (CPC) des Etats-Unis, depuis plusieurs décennies, la NOAA fournit des informations météorologiques et climatiques pour soutenir les missions humanitaires du gouvernement américain dans les pays en voie de développement. 

« Cette mission, a-t-il indiqué, a pour but d’atténuer l’impact des évènements extrêmes sur la sécurité alimentaire afin de réduire les risques de catastrophes naturelles. Le CPC fournit également, aux Services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux (SMHN) africains, l’accès à l’information climatique, en temps réel, pour appuyer les opérations de prévisions quotidiennes, y compris la prévision de phénomènes dangereux ».

Af’Sud: l’effondrement d’un barrage minier fait quatre morts

Le gouvernement a promis la publication d’un rapport détaillé sur le drame après la compilation des données.Un barrage minier s’est effondré dans la ville diamantifère de Jagersfontein dans la province de Free State, tuant quatre personnes et blessant 40 autres, a annoncé lundi le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.

Il a annoncé que les secouristes ont évacué des dizaines de résidents vers des fermes voisines, tandis que les blessés ont été acheminés vers des hôpitaux pour y être soignés.

« Neuf maisons ont été emportées par les eaux du barrage, tandis que 20 ont été complètement endommagées par l’inondation du barrage », a précisé M. Gwede Mantashe, soulignant que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent à la mine de diamants qui appartenait autrefois à De Beers.

Côte d’Ivoire: 7,5 millions d’élèves attendus cette année scolaire

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a procédé lundi au lancement officiel de la rentrée scolaire 2022-2023 et à une campagne de distribution gratuite de kits scolaires.La cérémonie s’est déroulée au Lycée moderne Djedji Amondji Pierre d’Adjamé, une commune dans le Nord d’Abidjan, en présence de la communauté éducative. Ancien élève de cet établissement, précédemment appelé Collège moderne d’Adjamé, M. Patrick Achi a révélé avoir fait la classe de 3e dans cette école, où il a obtenu le BEPC avant d’être orienté au Lycée classique d’Abidjan.  

« L’année dernière, nous avions 6.923.926 d’élèves. Pour cette année scolaire 2022-2023, le nombre d’élèves attendus est d’environ 7.250.000 élèves dont 270.000 au niveau du préscolaire, 4.371.000 au niveau du primaire et 2.600.000 au niveau du secondaire », a indiqué le ministre ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné.

« Aujourd’hui, il s’agit de remettre des kits scolaires à 4.650.000 élèves sur l’ensemble du territoire », a indiqué le ministre de l’Education, insistant que la distribution des kits scolaires est « gratuite » pour tous les élèves du primaire public. Cette opération représente l’un des volets du Programme social du gouvernement et s’inscrit au nombre des mesures de lutte contre la vie chère.

La question des kits scolaires, rappellera-t-elle, a fait l’objet d’une sous-thématique développée lors des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. Loin d’être un privilège pour les enfants, il s’agit de les aider dans leur désir d’acquérir la connaissance. De 2011 à 2022, ce sont 34.349.626 de kits scolaires qui ont été distribués pour un montant de 100,33 milliards Fcfa. 

« Pour cette rentrée 2022-2023, ce sont 5.319.679 kits scolaires qui seront distribués à tous les élèves sur l’ensemble du territoire national pour un montant global de 10,49 milliards Fcfa », a précisé Mme Mariatou Koné, annonçant « le paiement intégral depuis le 1er septembre 2022 de la somme de 16,73 milliards Fcfa au profit des COGES (Comité de gestion des établissements scolaires publics) qui va être distribué pour faciliter le fonctionnement des établissements ». 

L’Etat de Côte d’Ivoire a décrété en 2015 « la politique de scolarisation obligatoire ». Il est soutenu par des partenaires dont l’Unicef. M. Mariatou Koné a assuré les parents que « les kits scolaires seront effectivement mis à la disposition des élèves à tant pour favoriser l’apprentissage des enfants ». 

Le Premier ministre ivoirien a, citant le chef de l’Etat ivoirien déclaré que « l’investissement dans l’éducation est l’investissement le plus rentable d’un gouvernement pour un pays, car tout commence avec la qualité des hommes ». Il a dit que le rapport final des états généraux de l’éducation nationale sera remis « dans les jours qui viennent » au président de la République pour validation.  

L’avenir que l’enfant construit « il n’en a pas une idée très claire et ne discerne pas toujours l’importance et l’enjeu; alors c’est dans ces moments là qu’on a besoin de ses parents. Qu’ils aient le niveau scolaire qui convient ou pas, les parents (…) ont pour objectif de donner de l’éducation à leurs enfants », a conseillé M. Achi pour qui la mission essentielle de l’école est l’acquisition des connaissances.  

Le représentant résident de l’Unicef en Côte d’Ivoire, M. Marc Vincent, a salué le ministre ivoirien de l’Education qui grâce à son engagement et aux états généraux de l’éducation, la Côte d’Ivoire est aujourd’hui au centre de l’actualité éducative internationale. Une démarche  qui a permis de définir des axes prioritaires pour la transformation d’une école ivoirienne inclusive et efficace. 

M. Marc Vincent a appelé toute la communauté éducative à se faire vacciner contre la Covid-19 et à faire vacciner les enfants de plus de 12 ans lors de la prochaine campagne de vaccination qui ira jusqu’à dans les écoles. Il a par ailleurs invité le corps enseignant à faire des enfants « des citoyens engagés et responsables pour une Côte d’Ivoire dynamique et apaisée ». 

Af’Sud : des partisans de Ramaphosa agitent un second mandat

Les partisans à la candidature du président sud-africain Cyril Ramaphosa pour un second mandat affirment que son leadership assurera l’unité au sein du Congrès national africain (ANC) et dans la gouvernance du pays.Le responsable des élections de l’ANC, Fikile Mbalula, a promis de soutenir Ramaphosa en tant que président de l’ANC et de l’État pour un second mandat  à la présidence lors du 55e conférence nationale élective à Johannesburg en décembre.

S’adressant aux membres de l’ANC au stade Nkowankowa dans la province de Limpopo ce week-end, Mbalula a déclaré que les précédents dirigeants du parti, tels que les anciens présidents Jacob Zuma et Thabo Mbeki, ont traversé leurs propres périodes de turbulence, assurés du soutien indéfectible de l’ANC contre vents et marées.

Mbalula a déclaré que cette grâce devrait également être accordée à M. Ramaphosa, 69 ans, qui est sous pression en raison du manque de leadership de son gouvernement pour remettre la plus grande économie d’Afrique sur pied après une chute brutale due à la pandémie de coronavirus et au conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine.

« Nous ne laisserons jamais notre président aux requins. Nous devons le défendre. D’autres ont effectué leurs deux mandats, pourquoi ne pourrait-on pas lui offrir la même opportunité ? », a demandé Mbalula.

« Si vous ne voulez pas de lui, vous pouvez attendre jusqu’à la conférence de décembre », a-t-il dit, au milieu des acclamations et des applaudissements nourris des partisans de M. Ramaphosa.

Le président provincial de l’ANC et premier ministre du Limpopo, Stanley Mathabatha, a mis en garde les autres hauts responsables de l’ANC contre toute contestation de l’accession de M. Ramaphosa à la présidence, affirmant que cela sèmerait les graines d’une plus grande division dans les rangs du parti et, par extension, dans le pays.

« Nous avons un président : que voulez-vous de plus ? Le 8 janvier, lorsque nous avons dit que nous soutiendrions le président Ramaphosa pour un second mandat, certaines personnes ont dit que nous allions trop vite en besogne. Ce que nous disions, en tant que peuple de la province de Limpopo, c’est que nous soutiendrons l’unité », a déclaré Mathabatha.

S’exprimant plus tard, M. Ramaphosa a déclaré que seule une ANC unie peut faire avancer le pays et résoudre ses problèmes, ajoutant que la réunion visait à renouveler l’un des plus anciens partis politiques d’Afrique et à renforcer ses branches avant les élections nationales de 2024, auxquelles participeront près de 4 000 délégués.

« Nous devons revitaliser l’ANC. Nous devons faire en sorte que l’ANC soit à nouveau aimé par le peuple. Nous nous unissons », a déclaré le président.

Il a indiqué que le travail qui a été fait dans le Limpopo pour raviver l’unité dans la province était phénoménal, et « nous voulons que nos branches soient vivantes tout le temps et s’impliquent dans la vie de nos concitoyens », a déclaré Ramaphosa.

Guinée : une plainte contre Mamady Doumbouya à Paris

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) accuse le président de la transition de « complicité d’homicides et de torture ».La guerre est déclarée ! Dissout le 6 août dernier par la junte guinéenne, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) s’attaque frontalement au colonel Mamady Doumbouya, le président de la transition.

Cette coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile a saisi le 8 septembre le procureur du Tribunal judiciaire de Paris, en France. Une source proche du dossier a confié à l’Agence France Presse (AFP) que la « complicité d’homicides et de torture » constitue le chef d’accusation contre l’homme fort de Conakry marié à une Française.

Le FNDC tient le colonel Mamady Doumbouya pour responsable de la mort par balle de trois de ses membres et de toutes les exactions commises en marge des manifestations de juillet et août 2022 pour dénoncer une « gestion unilatérale de la transition ».

Pointant l’absence d’indépendance de la justice guinéenne, le mouvement a décidé de porter plainte en France. Un pays qui a octroyé la nationalité au tombeur, en septembre 2021, d’Alpha Condé en sa qualité de membre de la Légion étrangère. Unique au monde, l’institution créée en 1831 par le roi Louis-Philippe est devenue une unité prestigieuse de l’Armée de terre française.

Entre 2019 et 2021, le Front National pour la Défense de la Constitution a joué un rôle de premier plan pour empêcher le président sortant, Alpha Condé pour ne pas le nommer, de briguer un troisième mandat.

Aujourd’hui, le FNDC dénonce principalement la confiscation du pouvoir, la répression des voix discordantes et l’instrumentalisation de la justice. Le colonel Mamady Doumbouya, doit en principe, rendre le pouvoir aux civils dans un délai de trois ans.

Le Foraf veut faire des régions d’Afrique des « pôles structurants »

La première édition du Forum des régions d’Afrique (Foraf) « s’est avérée être un succès », selon les organisateurs.Clap de fin sur le Foraf. Tenu du 8 au 9 septembre à Saïdia, dans la région de l’Oriental au Maroc, le tout premier Forum des régions d’Afrique (Foraf) a réuni environ 500 délégués venus de 30 pays dont 21 pays du continent. Plus de 80 présidents de gouvernements régionaux africains ont participé à cet « événement historique » qui a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives autour de la gestion des collectivités africaines.

La Déclaration de Saïdia a souligné notamment la nécessité de faire des régions d’Afrique des pôles structurants du développement durable du continent et des étapes importantes dans la construction de « l’Afrique intégrée que nous voulons », selon un communiqué reçu à APA. Elle a également affirmé l’importance d’appeler les gouvernements nationaux et les partenaires du développement à s’assurer que les moyens financiers de mise en œuvre des politiques publiques nationales et des agendas mondiaux atteignent les budgets des gouvernements régionaux.

Un des moments clés de la clôture du Foraf a été « la présentation de sa feuille de route qui a été élaborée pour fixer des objectifs concrets à tous les présidents des régions d’Afrique et les inviter à renforcer leurs gouvernements régionaux, financièrement, techniquement et démocratiquement », précise le document. Elle prend en compte « le plan décennal » de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), organisatrice du Foraf, soulignant que ce plan est plus connu sous le nom de GADEPPA 2.0.

Les participants se sont « engagés à collaborer » avec le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) et Afreximbank, avant d’encourager le secrétariat de CGLU Afrique à établir un protocole d’accord avec les institutions susmentionnées. La feuille de route sera traduite en un plan d’action qui sera élaboré par un groupe de travail composé de cinq membres dont un par région. Ce plan de travail sera présenté lors du Conseil Panafricain de CGLU Afrique qui se tiendra à Tanger, du 1er au 3 novembre 2022.

Politique et sport au menu des quotidiens marocains

L’action du gouvernement, le sommet de la Ligue arabe et les actes de violence dont ont fait l’objet l’équipe nationale de football des moins de 17 ans en Algérie sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur l’action du gouvernement, écrit que les politiques publiques, les réformes importantes ainsi que les programmes de différentes natures lancés par les pouvoirs publics comportent inévitablement des actions invisibles pour l’opinion publique, mais déterminantes pour la réussite, telles que le travail énorme de mise à niveau législative, légale et réglementaire, en plus de la reconfiguration des outils et dispositifs administratifs.

Le volume de travail de révision législative auquel a dû s’atteler le gouvernement au lendemain de sa nomination pour pouvoir mettre en marche le plus rapidement possible la généralisation de la protection sociale, la réforme de l’éducation ou de la santé, en est le parfait exemple, explique le quotidien.

Des programmes comme Forsa, Awrach ou encore les dispositifs de soutien d’urgence ont retenu l’attention de l’opinion seulement à travers les chiffres des bénéficiaires ou des financements alloués.

Mais presque personne ne s’attarde sur les milliers d’acteurs et de partenaires qui ont dû être mobilisés, les milliers de conventions et contrats qui devaient être préparés et signés, la multitude de détails complexes à régler sur les plans juridique, technique, administratif et logistique, relève-t-il.

+L’Opinion+, qui revient sur le sommet de la Ligue arabe prévu en novembre en Algérie, écrit que le « cafouillage diplomatique » enregistré lors de la 158ème session du Conseil de la Ligue arabe organisée le mardi 6 septembre au Caire, donne un avant-goût de l’ambiance du prochain Sommet de cette même ligue au cas où il aurait réellement lieu.

Sans doute emporté par l’“enthousiasme habituel” qui marque ce genre de conclaves entre «frères arabes», le secrétaire général de la Ligue, Ahmad Abu El-Gheit, a en effet affirmé que le différend entre le Maroc et la Tunisie était dépassé, à l’issue d’un entretien entre le ministre tunisien des Affaires étrangères et son homologue marocain, Nasser Bourita.

Mais, le même jour, ce dernier a rectifié le coche en déclarant que “la position du Maroc par rapport à l’accueil grave et inacceptable par le chef de l’État tunisien du chef de la milice séparatiste, reste inchangée”, souligne l’éditorialiste.

Historiquement, les Conseils de la Ligue arabe et surtout ses Sommets ont toujours été friands de ce genre de déclarations ainsi que d’effets de manchettes sur de supposées réconciliations, alliances et déclarations de paix, qui prenaient souvent le dessus sur les explications franches et sérieuses.

L’objectif étant de gérer l’urgence et de créer l’illusion d’un monde arabe uni et de Sommets réussis, avec tout ce que cela implique comme dividendes politiques pour le pays organisateur et ses dirigeants, en l’absence d’actions et de résultats concrets, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde les actes de violence dont ont été victimes les joueurs de la sélection marocaine des moins de 17 ans par les joueurs et supporters algériens, à l’issue de la finale de la Coupe arabe disputée jeudi en Algérie, écrit qu’au regard de la gravité des actes “barbares” commis contre des jeunes, les sanctions infligées par la commission disciplinaire de l’Union arabe de football sont insignifiantes.

Pour la publication, cette “barbarie” ne peut être justifiée par le prétexte d’un “acte isolé”, car “le scénario était bel et bien écrit à l’avance”, d’autant plus que le stade n’était pas sécurisé.

Ces actes “inadmissibles” démontrent que la junte militaire au pouvoir a réussi à inculquer à une jeunesse livrée à elle-même, la haine du Maroc, en le diabolisant à longueur de journées dans les médias publics et privés, estime-t-il.

Ils remettent encore une fois à l’ordre du jour la sécurité des Marocains en Algérie, surtout qu’Alger va abriter début novembre le Sommet arabe, met-il en garde.

Mauritanie : Akinwumi Adesina en visite de travail

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) rencontrera notamment le chef de l’État Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.Ce 12 septembre, la Mauritanie accueille Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), dans le cadre d’une visite de 72 heures. À Nouakchott, le Nigérian s’entretiendra avec le président mauritanien et son ministre des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane. Ce dernier représente également son pays au sein du Conseil des gouverneurs de la Bad.

Au cours de son séjour, indique un communiqué reçu ce lundi, Akinwumi Adesina va « renouveler l’engagement » de l’institution financière auprès d’un pays avec lequel elle entretient des relations depuis plus d’un demi-siècle.

En Mauritanie, les opérations de la Bad couvrent entre autres les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement, des transports, du développement humain et de la finance. Son portefeuille actif s’élève à plus de 300 millions d’euros d’engagements.

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement est également attendu à Nouadhibou, dans le Nord du pays, pour y visiter les ports de pêche et minéralier. Auparavant, il discutera avec des représentants du secteur privé et des acteurs du développement.

Foot: Le coach marocain dévoile sa liste élargie avec un retour de Hakim Ziyech

Le nouveau coach des Lions de l’Atlas, Walid Regragui, a dévoilé, ce lundi , une liste élargie de 31 joueurs qui prendront part à une concentration lors de ce mois de septembre. Durant ce stage, le Maroc disputera deux matchs amicaux contre le Chili, le 23 septembre à Barcelone, et le Paraguay, le 27 du même mois à Séville.Ces deux rencontres amicales serviront de préparation pour les Lions de l’Atlas à la Coupe du monde prévue au Qatar en novembre et décembre prochains. A l’issue du tirage au sort, le Maroc se trouve au groupe F qui comprend la Belgique, la Croatie et le Canada.

Cette liste de Regragui est marquée par le retour de Hakim Ziyech et Younès Belhanda.

On note également les absences de Nayef Aguerd, Adam Masina, Tarik Tissoudali, pour blessure, ainsi que Fayçal Fajr et Ayman Barkok non-retenus pas le nouveau patron des Lions.

Cette liste comporte également quelques novices tels Walid Cheddira, attaquant de Bari (Italie) et Hamza El Moussaoui, latéral gauche de la RSB.

Ci-dessous la liste des 31 joueurs convoqués par Walid Regragui:

Gardiens: Yassine Bounou – Munir Mohamedi – Anas Zniti – Ahmed Reda Tagnaouti.

Défenseurs: Achraf Hakimi – Noussair Mazraoui – Badr Benoun – Samy Mmaee – Romain Saiss – Yahya Attiat Allah – Jawad El Yamiq – Achraf Dari – Hamza El Moussaoui.

Milieux de terrain: Sofyan Amrabet, Younès Belhanda – Selim Amallah – Ilias Chair – Azzedine Ounahi – Yahya Jabrane – Abdelhamid Sabiri – Amine Harit.

Attaquants: Hakim Ziyech – Soufiane Rahimi – Munir El Haddadi – Ayoub El Kaabi – Youssef En-Nesyri – Abdessamad Ezzalzouli – Zakaria Aboukhlal – Sofiane Boufal – Ryan Mmaee – Walid Cheddira.

Sénégal : les nouveaux députés installés ce lundi

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’installation des députés de la quatorzième législature et la visite du président Macky Sall dans la cité religieuse de Touba.EnQuête note qu’on va assister à « une partie d’échecs » dans l’installation de la quatorzième législature prévue ce lundi. La bataille « s’annonce rude à l’Hémicycle avec au moins quatre candidats pour le fauteuil de président ». Dans la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), un responsable affirme que « personne n’est au courant de la décision prise par Macky (Sall) qui ne sera partagée que demain (aujourd’hui) ». Néanmoins, le journal note que « le Premier ministre sera connu dans les toutes prochaines heures ».

Walf Quotidien relève plusieurs candidatures dans les deux camps pour le perchoir, notant que ce sera « l’élection de toutes les incertitudes ». Si dans le camp présidentiel les candidatures d’Aminata Touré, Abdoulaye Daouda Diallo et Aly Ngouille Ndiaye sont annoncées, le journal précise que « tout risque de se jouer au second tour ».

Les Echos notent tout de même que l’ex-Premier ministre Aminata Touré est la « favorite » pour diriger l’Assemblée nationale même si BBY « cache son jeu ». Toutefois, les divisions sont plus visibles dans l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) avec Ahmed Aïdara, Barthélémy Dias et Lamine Thiam qui « maintiennent leur candidature ». Ces trois responsables de l’opposition feront « face au candidat du pouvoir », insiste Vox Populi qui note que ce lundi est « le jour de toutes les incertitudes » à l’Assemblée nationale.

L’installation des nouveaux députés se tient, en outre, à trois jours de la tenue du Magal de Touba, l’événement phare de la communauté soufie mouride commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme. A cette occasion, le chef de l’Etat Macky Sall a été reçu samedi dans la cité religieuse située au centre du pays par le khalife général Serigne Mountakha Mbacké avec qui il entretient une « relation de confiance », d’après L’Observateur.

« Serigne Mountakha adoube Macky Sall » qui a effectué une « visite de courtoisie » auprès du guide religieux, note Le Soleil qui relève le « renouvellement » du pacte du chef de l’Etat avec Touba. « Les commérages ne vont en rien influencer le travail que je fais à Touba et dans le reste du pays », a dit Macky Sall. « Lorsque je quitterai le pouvoir, je veux laisser un Sénégal prospère. Je veux laisser un Sénégal meilleur que celui dont j’ai hérité », a-t-il ajouté dans Les Echos.

Côte d’Ivoire: une découverte de pétrole portée à 2,5 milliards de barils

Une découverte majeure de pétrole brut dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire faite par le Groupe Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, et estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils, a été « augmentée » par le géant italien des hydrocarbures à 2,5 milliards de barils.« On a annoncé entre 1,5 milliard et 2 milliards de barils ; avec le dernier puits, après que le ministre (Mamadou Sangafowa Coulibaly) a pris fonction, (il nous a donné beaucoup de forces et) on a augmenté de 25%. Donc, on est à 2 milliards et demi de barils », a dit le PDG de ENI, M. Claudio Descalzi, dans la capitale économique ivoirienne. 

« On a testé le puits et on est à plus de 12.000 barils par jour », a déclaré le PDG du géant italien des hydrocarbures Claudio Descalzi, à l’occasion d’une rencontre vendredi à Abidjan avec le ministre ivoirien du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, en prélude à une audience que le chef de l’Etat  Alassane Ouattara devait accorder à la délégation de ENI. 

Au-delà du pétrole et du gaz, ces réserves devraient permettre de générer de « l’électricité, des emplois, une économie soutenable, ainsi que des initiatives dans le domaine de la formation, de la conservation des forêts et dans le domaine de la cuisine propre, c’est-à-dire le chauffage propre pour réduire l’émission de CO2 dans les maisons », a-t-il fait observer.

« Pendant la première phase, on envisage de faire une accélération pour arriver à porter en Côte d’Ivoire le maximum de productions sur la base des réserves et des ressources très importantes», a-t-il poursuivi. Le groupe compte en outre « impacter positivement les familles avec le premier projet qui va concerner 400.000 bénéficiaires avec ce qu’on appelle les cuisines propres ».  

« On est en train de fabriquer tout cela en Côte d’Ivoire, avec des artisans et après à un niveau industriel, quelque chose qui va augmenter le contenu local », a fait savoir M. Descalzi, soulignant que « ce projet de Baleine va être un projet soutenable, pas seulement du point de vue économique mais aussi d’un point de vue du contenu local ». 

Il a mentionné que selon le contrat, le groupe « devrait avoir au moins 75% de contenu local », assurant qu’il « va tendre vers ce niveau et peut le dépasser ». Pour le moment, il a 400 cadres et opérateurs, mais compte après « peut-être augmenter (cet effectif) parce que la chose nécessaire avec ce prix du brut, c’est d’accélérer la mise en production, comme l’a souhaité le ministre ». 

« Je suis très heureux, en tant que ministre, de prendre les charges de ce département à un moment où vous faites ces importantes découvertes, avec votre partenaire local Petroci Holding Côte d’Ivoire », a dit le ministre Mamadou Sangafowa, qui a salué le fait que le groupe soit « beaucoup regardant sur l’environnement et la santé des populations » dans ce projet intégré, 

M. Sangafowa a relevé que « c’est un projet qui aura zéro émission ; toutes choses étant égales. Par ailleurs, c’est l’un des premiers projets que le groupe développe notamment en Afrique », ce qui est à saluer. Le ministre du Pétrole avait à ses côtés plusieurs responsables du secteur, dont le directeur général de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, publique).   

Le ministère ivoirien des Mines et du pétrole a annoncé, il y a un an, « une découverte majeure » de pétrole dans le bassin sédimentaire ivoirien faite par la société italienne Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, opéré en consortium avec la société nationale Petroci Holding. Des réserves découvertes concernant du pétrole brut et du gaz naturel associé. 

« Le potentiel peut être estimé de manière préliminaire à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut d’une part, et à environ 1 800 à 2 400 milliards de pieds cube de gaz associé d’autre part », avait précisé le ministère. Une découverte qui selon les autorités devait fortement accroître les réserves prouvées du pays ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir.

Entrée en vigueur de l’accord de suppression de visas entre le Togo et le Maroc

L’accord de suppression des visas de circulation entre le Togo et le Maroc est entré en vigueur vendredi, a indiqué le ministère togolais des Affaires étrangères dans un communiqué.« Le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur informe les citoyens togolais qu’à compter de ce jour l’accord du 21 juillet 2022, portant suppression des visas pour les détenteurs de passeports ordinaires entre la République togolaise et le Royaume du Maroc est officiellement entrée en vigueur », souligne le communiqué.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a invité, à cet effet, tout Togolais se rendant sur le territoire marocain à « se conformer aux lois et règlements en vigueur dans le Royaume ».

En juillet dernier, rappelle–t-on le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, Robert Dussey, et le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, ont signé l’accord portant sur la suppression de visas au profit des ressortissants marocains et togolais, titulaires de passeports ordinaires.

Egalement, la République du Togo a ouvert un consulat général à Dakhla, marquant ainsi son soutien ferme à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et à son intégrité territoriale.

L’ouverture de cette représentation diplomatique reflète l’appui constant de la République du Togo à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et les liens forts unissant les deux Chefs d’État, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et son frère, Son Excellence M. Faure Gnassingbé, président de la République togolaise.

Côte d’Ivoire: des journalistes à l’école de la bourse

Des journalistes ivoiriens ont été instruits, ce week-end, sur les opportunités d’investissements à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), lors d’un press club. Et ce, afin de mieux informer leurs lecteurs et auditeurs.Ce press club, organisé par l’Association des journalistes économiques et financiers de Côte d’Ivoire (AJEFCI), a été animé par M. Brice Kouao, le fondateur de l’Ecole de la bourse autour du thème « Rendre les informations boursières plus accessibles au grand public, encourager les populations à l’épargne publique grâce à la Brvm et l’introduction de Orange Côte d’Ivoire à la Brvm ».

Devant des journalistes venus à cette tribune, à la Maison de la presse d’Abidjan, M. Kouao a expliqué vendredi les enjeux de l’investissement en bourse. Il a d’entrée fait observer que le marché financier de l’Uemoa a été créé pour permettre aux entreprises et aux États de lever des financements à des conditions plus favorables.

Toutefois, dira-t-il, des investisseurs et des épargnants peuvent acheter des actions ou souscrire à des emprunts obligataires à travers des Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI). En outre, les entités qui sont cotées à la Brvm partagent une partie de leur bénéfice et quand il s’agit des emprunts obligataires elles paient des intérêts aux investisseurs.

Plus de 300 milliards de Fcfa de revenus ont été distribués en 2021 en termes de dividendes, a-t-il fait savoir, invitant les populations à investir à la Bourse régionale des valeurs mobilières, car ce sont des ressources également disponibles pour le grand public qui doit savoir placer son capital et capter sa part de richesse sur ce marché financier.   

Pour une entreprise comme la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci), « c’est 48,5% du capital qui a été mis à disposition du grand public », a révélé le fondateur de l’Ecole de la bourse, faisant remarquer que l’action qui coûtait 2.500 Fcfa en octobre 2020, a aujourd’hui une valeur 5.000 Fcfa. 

« Toute personne qui a une épargne, même de 20.000 Fcfa ou 25.000 Fcfa par mois peut acheter des actions et constituer son capital progressivement, car à la bourse on peut investir chaque semaine, chaque mois au gré de ses revenus », a-t-il conseillé, avant d’ajouter qu’ à la fin de l’année, l’entreprise paie des dividendes au prorata des actions détenues.  

« Selon les données de la Bceao de mars 2020, 71% des crédits bancaires du système ivoirien sont des prêts de moins d’un an, et seulement 15% sont des prêts de plus de 5 ans. Alors, dans une économie qui est censée se construire des infrastructures (…), comment peut- on avoir plus de 2/3 du financement qui est un financement à court terme ? », s’est-il interrogé.  

De ce fait, « une entreprise qui veut lever des fonds sur le long terme est bloquée à l’état actuel et vous l’entendez dans le discours des entrepreneurs, mais en fait elles (ces entreprises) ne devaient pas être bloquées puisque dans le capitalisme, il existe plusieurs mécanismes de financements; le système bancaire mais aussi les marchés financiers », a-t-il poursuivi.

M. Brice Kouao a souligné que sur le marché financier, les emprunts obligataires sont définis sur une durée et par les entreprises elles-mêmes. Il a par ailleurs rappelé que la Bourse régionale des valeurs mobilières admet des Petites et moyennes entreprises dans son 3e compartiment, où une trentaine de PME constituent la cohorte.  

    

Évoquant  l’introduction de Orange Côte d’Ivoire à la Brvm, M. Kouao a expliqué que lorsqu’une entreprise arrive sur le marché de la bourse, c’est à partir de la note d’information qu’on apprécie sa valeur. Et l’investisseur doit savoir qu’ « il y a une opportunité d’investissement lorsqu’un actif est proposé à un prix qui est inférieur à sa valeur ». 

Le président de l’AJEFCI, Stéphane Soumahoro, a indiqué que cette tribune vise à vulgariser ce marché auprès de la presse économique pour aider les journalistes à produire du contenu afin de sensibiliser à la fois les entreprises et les populations à investir à la bourse des valeurs mobilières. L’école de la bourse, elle, forme et accompagne les personnes qui désirent investir à la Brvm.

 

Supercoupe d’Afrique: La Renaissance de Berkane remporte le sacre

La Renaissance sportive de Berkane (RSB) a remporté la Supercoupe d’Afrique 2022 pour la première fois de son histoire, en battant le Wydad de Casablanca par 2 buts à 0, samedi soir au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat.Les Oranges l’ont emporté grâce à des réalisations de Charki El Bahri (32è) et Sofian Moudane (71è, s.p.).

La RSB remporte ainsi la première Supercoupe 100 pc marocaine. Les Rouges ont disputé ce trophée après avoir décroché leur troisième titre de Ligue des champions, aux dépens d’Al-Ahly du Caire (2-0), alors que les Oranges ont gagné leur deuxième Coupe de la CAF en battant les Sud-africains d’Orlando Pirates (5-4 t.a.b, 1-1 après prolongation), lors de la finale disputée au Nigéria.

Ce match, au goût de revanche pour les Wydadis, qui s’étaient inclinés face à leur adversaire du jour en finale de la Coupe du Trône (2020-2021), a été à la hauteur des attentes des milliers des spectateurs venus assister à cette rencontre.

La première tentative sérieuse d’ouvrir le score est intervenue à la 22è minute, quand Charki El Bahri a sauté plus haut que tout le monde et frappé de la tête mais le portier Reda Tagnaouti était bien en place pour écarter le danger.

A la réception d’un centre de Hamza Moussaoui, El Bahri a réussi à trouver la brèche dans la défense wydadie et ouvrir le score de la tête (31è).

Le Wydad a failli égaliser six minutes plus tard, mais Hamza Hamyani a sauvé les meubles devant Yahya Jabrane.

En deuxième période, Aymen El Hassouni a été à deux doigts d’égaliser (68è), mais sa frappe sèche à l’entrée de la surface de réparation est bien contrée par le gardien berkani.

Une minute plus tard, Amine Aboulfath commet l’irréparable en fauchant Chadrack Lukombe en pleine surface de réparation. L’arbitre de la rencontre n’hésite pas à désigner le point de pénalty, transformé avec succès par Sofian Moudane (71è).

La réaction des Wydadis n’a pas été à même de prétendre revenir dans la partie. Pis encore, la RSB a failli inscrire un troisième but sur pénalty, encore une fois, mais l’arbitre algérien Mustapha Ghorbal est revenu sur sa décision après recours au VAR (86è).

Sous la houlette de son nouvel entraîneur Houssine Ammouta, le WAC ambitionnait de remporter ce trophée pour la deuxième fois de son histoire, après celui de 2017, décroché aux dépens de TP Mazembe 1-0 (Coupe de la CAF), alors que les Berkanis l’ont disputé en 2021 (défaite contre Al-Ahly 2-0).

La pollution de l’air tue 10.000 personnes chaque année au Maroc

Au Maroc, sur 100 décès causés par la pollution, 47% sont dus à des maladies d’origine respiratoires comme l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive.Selon l’OMS, 7 millions de décès annuellement à travers le monde sont causés par l’air pollué, dont 3.2 millions morts dues à l’air intérieur pollué., rapporte samedi le quotidien marocain +Le Matin+.

Selon l’OMS, la pollution de l’air est le principal facteur contribuant à la charge de morbidité liée à l’environnement et l’une des principales causes évitables de décès et de maladie dans le monde. 99 % de la population mondiale respire aujourd’hui un air pollué.

Un constat peu rassurant selon le chercheur en politiques et systèmes de santé, Dr Tayeb Himdi qui affirme que 9 personnes sur 10 sur terre respirent un air pollué. Selon la même source, 7 millions de décès annuellement à travers le monde sont causés par l’air pollué, dont 3.2 millions morts dues à l’air intérieur pollué, sachant que nous passons près de 90% de notre vie dans des espaces clos incluant le lieu de résidence, les écoles et les lieux de travail.

L’OMS explique ce phénomène par l’utilisation de foyers ouverts polluants ou de simples fourneaux pour cuisiner, qui sont alimentés au kérosène, à la biomasse (bois, déjections animales et résidus agricoles) et au charbon.

Toutefois, l’air extérieur, demeure le principal coupable en causant 3.8 millions décès par an. La pollution atmosphérique est multi-facteurs puisqu’elle émane, entre autres, de l’énergie domestique utilisée pour la cuisson et le chauffage, des véhicules, de la production d’électricité, de l’agriculture sans oublier l’incinération des déchets et l’industrie.

Sur le plan local, selon une étude nationale du ministère de la Santé datant de 2019 citée par Dr Tayeb Himdi, le Maroc comptabilise, chaque année, 10.000 décès directement liés à l’insalubrité de l’air. Respirer un air pollué est également une des causes principales de l’émergence ou de l’aggravation d’une panoplie de maladies.

D’après la même source, sur 100 décès causés par la pollution, 47% sont dus à des maladies d’origine respiratoires (asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive…), 27% d’ordre cardiaques (AVC et autres accidents vasculaires cérébraux), 18% sont liés à des attaques cérébrales et 8% sont causés par le cancer du poumon déclenché par la pollution.

On peut atténuer la pollution de l’air dans les espaces clos, souligne Dr Himdi, en aérant fréquemment les pièces 10 à 15 minutes matin et soir afin de renouveler l’air et opter, dans la mesure du possible, pour les énergies propres afin de rafraîchir ou chauffer son espace de vie ou de travail, recommande-t-il.

A l’échelle mondiale, l’OMS recommande de “réduire les principales sources de pollution de l’air ambiant grâce à des politiques et à des investissements favorisant une utilisation durable des sols, des énergies domestiques et des moyens de transport plus propres, des logements, des centrales électriques et des usines économes en énergie, et une meilleure gestion des déchets municipaux”.

Bamako fixe ses conditions pour libérer les soldats ivoiriens

Ces militaires ivoiriens sont accusés par les autorités de la transition malienne de « tentative de déstabilisation » du pays.Samedi 3 septembre, un petit groupe de trois femmes qui faisait partie des 49 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako a pu quitter le Mali, puis rentrer en Côte-d’Ivoire, suite à une médiation du gouvernement togolais.

Ces militaires ivoiriens sont accusés par les autorités de la transition malienne de « tentative de déstabilisation » du pays.

Sous l’égide de la médiation togolaise, les pourparlers devraient se poursuivre pour la libération du reste du groupe encore en détention au Mali.
Mais pour le Colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat malien, « il est judicieux qu’une solution durable soit trouvée » à cette question.

Le Colonel putschiste a indiqué qu’« au même moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités politiques maliennes » faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émises par la justice.

« Malheureusement, ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, d’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », ajoute le président de la transition malienne.

Cette déclaration du Colonel Assimi Goita, faite à l’occasion de l’audience qu’il accordée vendredi 9 septembre au ministre nigérian des Affaires étrangères du Nigeria, Geoffrey Onyeama, lève le voile sur les exigences du Mali pour libérer les 46 soldats ivoiriens qui sont encore entre les mains de la justice malienne pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes d’association de malfaiteurs, de détention et transport d’armes de guerre et complicité de crime ».

Après le renversement du président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK en août 2020 suite à un coup d’Etat orchestré par les militaires qui gouvernent actuellement le Mali, plusieurs personnalités maliennes dont son dernier Premier ministre Boubou Cissé, les anciens ministres Thiéman Hubert Coulibaly et Mamadou Igor Diarra et l’ex directeur de la Banque maliennes de solidarité (BMS-SA) Babaly Bah ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire.

Poursuivis pour « usage de faux, atteintes aux biens publics et de complicités de ces infractions» relatifs à une affaire d’achat d’équipements militaires remontant à 2014, ces personnalités maliennes font l’objet d’un mandat international émis par Bamako. Boubou Cissé doit également s’expliquer sur un enregistrement sonore dans lequel on l’entendait parler en mal de la junte malienne avec une autre voix attribuée au président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Quant à Karim Keita, fils de l’ancien chef de l’Etat malien, il est dans le collimateur de la justice de son pays pour la disparition du journaliste Birama Touré.

Depuis le début de cette brouille avec le Mali, les autorités ivoiriennes ont toujours réfuté le caractère illégal de la présence de leurs militaires arrêtés à leur descente d’avion à l’aéroport Modibo Keita de Senou, près de Bamako.

Alors que ces derniers étaient qualifiés de « mercenaires » par un communiqué du gouvernement de la transition malienne, évoquant la non-présentation d’un ordre de mission, les autorités ivoiriennes ont réagi pour préciser qu’ils étaient arrivés sur le sol malien en tant qu’Éléments nationaux de soutien(NSE). Un mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupe dans le cadre des missions de maintien de la paix. Olivier Salgado, alors porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) s’était permis un mini-thread sur Twitter qui appuie indirectement la position ivoirienne. Seulement, une autre version onusienne affaiblit sa version, niant toute appartenance des soldats ivoiriens aux NSE. Suite à cette mise au point, le Mali a réclamé le départ d’Olivier Salgado de son territoire.

Education, administration et aérien au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La réforme de l’enseignement, la gestion de la chose publique et l’ouverture de ligne aérienne Casablanca-Doha, sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Vie éco+, qui s’attarde sur la réforme de l’enseignement, estime que ce secteur est devenu « un des moutons noirs » des secteurs sociaux, estimant qu’aucune réforme entreprise dans ce sens n’est parvenue à accoucher d’un système éducatif qui ressuscite une école publique, sur les vestiges de laquelle ont fleuri des établissements privés hors de prix et des missions étrangères qui ouvrent comme des franchises.

De la “spirale infernale” qui a enfoncé notre école publique dans “les abysses des plus mauvais systèmes éducatifs au monde”, le Maroc n’arrive pas à s’en sortir depuis des décennies, déplore le journal, soulignant que cet échec du système éducatif est une réalité, mais qu’il n’est pas pour autant une fatalité.

C’est pourquoi, le ministre de l’Education nationale a placé sa première rentrée des classes sous le signe de retour aux fondamentaux : calcul, lecture et activité physique pour tous, en plus de l’introduction de réforme de fond dans des classes pilotes.

Mais la clé de réussite de la future réforme repose sur une équation pas si évidente à résoudre : satisfaire un corps enseignant qui s’est paupérisé tout en investissant dans les établissements et les pédagogies d’apprentissage, alors que le budget de l’Education nationale a explosé, fait-t-il remarquer.

Révolutionner le statut des enseignants est le premier pas dans ce long chemin que sera la réforme du système éducatif. “Benmoussa cherche à l’harmoniser depuis les vacances de printemps, sans parvenir pour autant à réussir à faire valider sa copie de statut unifié, alors qu’il espérait réussir cette épreuve avant ce retour aux classes”, relève-t-il.

+Tel Quel+, qui s’attarde sur la gestion de la chose publique, estime qu’un “coup de mou” semble s’être encore une fois emparé de la chose politique. “Peu de paroles pour expliquer et encore moins d’actes pour rassurer”, relève l’hebdomadaire.

La léthargie peut sans doute s’expliquer en partie par la nature même de la séquence que l’on vit, puisque deux des plus grands chantiers de l’histoire du royaume sont en cours de démarrage, à savoir la généralisation de la protection sociale et la réforme de l’enseignement, mais les résultats de ce travail ne seront visibles que sur les moyen et long termes, constate-t-il.

Le chef de gouvernement est évidemment attendu pour remettre de la consistance dans des projets essentiels, mais son absence de réaction peut signifier deux choses: soit il n’a pas pris la pleine mesure des enjeux en vigueur, ce qui semble invraisemblable, soit le niveau d’autorité apte à faire avancer ces dossiers dépasse son périmètre, note-t-il.

“Il faut le dire sans détour, c’est l’impulsion royale qui a traditionnellement mis de l’huile dans les rouages des grands projets”, fait-il savoir.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que la compagnie aérienne nationale, Royal Air Maroc (RAM), a annoncé la relance à compter du 12 septembre, de sa route aérienne directe reliant l’aéroport Mohammed V de Casablanca et l’aéroport Hamad International de Doha (Qatar). 

Suspendue depuis mars 2020 en raison de la crise sanitaire, cette ligne sera reprise à raison d’un vol par jour, indique la compagnie nationale dans un communiqué cité par le quotidien, ajoutant que les vols seront opérés en Boeing 787-9 d’une capacité de 302 sièges dont 26 en classe Affaires.

Côte d’Ivoire: alphabétisation de commerçantes via le smartphone

La phase 5 de ce projet d’alphabétisation fonctionnelle des commerçantes par les technologies de l’information et de la communication, piloté par le Bureau de l’Unesco à Abidjan et la filiale ivoirienne du groupe agro-alimentaire Nestlé, a été lancée vendredi par le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné.Le professeur Mariatou Koné a lancé officiellement la phase 5 de ce projet à la clôture de la célébration de la 55e Journée internationale de l’alphabétisation qui s’est déroulée les 8 et 9 septembre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié. Le thème retenu pour l’édition 2022 de cet événement est «Transformer les espaces d’apprentissage d’alphabétisation  ».  

A travers le pays, le groupe agro-alimentaire travaille avec 20.000 commerçantes de ses bouillons. Sur l’ensemble de ces marchandes appelées Mamies «4 sur 5 n’ont jamais été scolarisées », a fait observer le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, M. Thomas Caso, mentionnant que depuis 2017 que le Programme d’alphabétisation fonctionnelle par les technologies de l’information et de la communication a est en cours, plus de 1.500 ont été initiées à l’écriture, la lecture, et les calculs complexes. 

L’entreprise s’illustre également à travers sa raison d’être: Contribuer au bien-être des populations. Dans cette optique, elle s’est engagée auprès des commerçantes de marchés afin de leur faire bénéficier d’un programme d’alphabétisation sur mesure, en partenariat avec l’Unesco et le ministère ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation. 

« Chaque année, on augmente l’ampleur du projet, (car) la vision est d’aller à l’échelle et de pouvoir impacter le maximum de Mamies avec qui nous travaillons depuis des années », a-t-il poursuivi. A l’occasion de cette Journée internationale de l’alphabétisation, Nestlé Côte d’Ivoire,  la filiale du groupe agro-alimentaire a été invitée par l’Unesco pour partager son expérience lors d’un panel de haut niveau.

M. Thomas Caso a fait savoir qu’aujourd’hui, le projet se déroule principalement dans les alentours d’Abidjan; et se fait par une méthode pragmatique qui utilise une technologie simple à travers un smartphone et une application qui parle à la Mamie. En outre, celles-ci sont encadrées dans une salle non loin du marché avec des formateurs qui les enseignent.

Mme Angèle Lath, une Mamie au Grand marché de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, témoigne que grâce à ce projet d’alphabétisation numérique, aujourd’hui « on sait lire et écrire, on sait même calculer et comment épargner ou faire le bilan », souhaitant « bon vent à ce projet ». Elle a bénéficié d’une assistance éducative qui selon elle a duré neuf mois, cette année.

Pour sa part, Rokia Ouattara, une autre mamie exerçant également au Grand marché de Marcory, déclare que « ce projet est bien venu pour nous, parce qu’avant pour vendre, c’était difficile et je n’arrivais pas à déchiffrer les listes de marché, mais aujourd’hui avec le projet, j’arrive à lire, à écrire et à calculer ».      

« En Côte d’Ivoire, en dépit des actions considérables entreprises en matière d’alphabétisation fonctionnelle, des efforts restent à faire pour atteindre des objectifs de qualité, d’équité et d’inclusion », a dit Mme Mariatou Koné, laissant entendre que « dans ce sens, des mesures sont prises non seulement pour faire correspondre des offres de formation au besoin des apprenants, mais aussi pour l’accès aux nouvelles technologies dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie ». 

 Le représentant résident de l’Unesco en Côte d’Ivoire, M. Oumar Diop, s’est félicité de ce projet d’alphabétisation innovant, conduit dans un partenariat public-privé avec le groupe agro-alimentaire. Une application est notamment installée sur le téléphone, intégrant des méthodologies pédagogiques des adultes pour les amener vers les compétences élémentaires de lecture, d’écriture et de calculs.

M. Oumar Diop qui juge le « bilan positif » rapporte que chaque phase s’étend sur un an. Par conséquent, l’implémentation en Côte d’Ivoire est « un exemple à mettre en échelle à court terme »; l’idée étant de donner au gouvernement ivoirien les outils pour développer  ce projet afin qu’il puisse bénéficier à beaucoup plus de personnes. 

Florence Fadika, représentante du ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique, au panel sur « l’alphabétisation pour l’Afrique : Partenariats », a assuré que le gouvernement a mis en place un programme d’inclusion sociale en rapport avec l’alphabétisation et la formation. 

Le ministère la Communication et de l’économie numérique agit comme un « partenaire technique » dans ce projet qui comprend des plans d’actions qui adressent, en particulier, les problématiques liées aux femmes, a exprimé Mme Florence Fadika, dont le département ministériel s’attèle à garantir l’accès aux services numériques.  

« On a aussi un grand programme de développement des capacités des éducateurs communautaires », a annoncé Mme Florence Fadika, soutenant qu’« il ne s’agit plus aujourd’hui simplement de savoir lire et écrire, il faut savoir utiliser un minimum de services numériques et cela va se faire à travers une nouvelle direction qui s’appelle la direction du développement des compétences ».  

Luxe: Macky Sall reçoit le groupe Channel

Le groupe de luxe français va organiser son prochain défilé Métiers d’art 2022/23 à Dakar, en décembre. Une première en Afrique.Le président sénégalais, Macky Sall a reçu vendredi 9 septembre une délégation du groupe de luxe français Channel.
La célèbre marque de haute couture, parfumerie et autres produits de luxe, va organiser son prochain défilé Métiers d’art 2022/23 dans la capitale du Sénégal, Dakar, le 6 décembre prochain. 
Depuis la collection 2018/19, dévoilée à New York en décembre 2018, la marque tricolore n’avait plus présenté sa collection dédiée à ses savoir-faire en dehors de la France, à l’exception de quelques shows  répliques, comme celui qui s’est déroulé il y à quelques-uns mois à Florence.
Après le dernier défilé Métiers d’art signé par Karl Lagerfeld en 2018, Channel avait choisi Paris et le Grand Palais l’année suivante.
En raison de la pandémie de Covid19 et des restrictions qui avaient suivi, la marque de luxe a ensuite présenté sa collection à travers un film tourné au Château de Chenonceau, situé en Touraine, et en décembre 2021, le show s’est tenu au 19M, le nouvel espace du groupe réunissant ses artisans du luxe aux portes de la capitale française.
 
Chanel a présenté par le passé cette collection dédiée à l’artisanat, entre autres, à Tokyo, New York, Shanghai ou encore Édimbourg. Elle s’apprête à s’envoler à nouveau, cette fois pour le Sénégal. Une première en terre africaine, un marché émergent promoteur où la grande maison de luxe française entend mettre un pied, y compris en faisant du partage de savoir-faire avec des acteurs locaux comme la manufacture des arts décoratifs de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar.

« En choisissant Dakar, la maison entend faire résonner les savoir-faire de ses métiers d’art avec l’énergie artistique et culturelle de la ville », explique le célèbre groupe français dans un communiqué.