Blockchain: une Crypto académie pour l’Afrique francophone

Le programme de quatre semaines vise à fournir une introduction à une gamme de sujets liés à cette nouvelle technologie et à présenter diverses opportunités pour les passionnés de monnaie virtuelle.La multinationale américaine IBM définit la blockchain comme étant un grand livre partagé et inaltérable qui facilite le processus d’enregistrement des transactions et de suivi des actifs dans un réseau commercial. Un  actif, précise-t-elle, peut être matériel (une maison, une voiture, de l’argent, un terrain) ou immatériel (propriété intellectuelle, brevets, droits d’auteur, marque).

Pratiquement, ajoute l’entreprise présente dans les domaines de l’informatique et du logiciel, tout ce qui a de la valeur peut être suivi et échangé dans un réseau de blockchain. Cela réduit, selon IBM, les risques et les coûts pour toutes les parties concernées.

Les avantages qu’offre cette nouvelle technologie attirent de plus en plus de monde. Face à l’engouement qu’elle suscite, surtout auprès des jeunes, Binance, premier fournisseur mondial d’écosystème de blockchain et d’infrastructure de crypto-monnaie, lance la Crypto Académie pour les Africains Francophones.

L’objectif de cette initiative est « de fournir une formation, des ressources et des outils aux débutants en crypto en Afrique francophone », lit-on dans le communiqué parvenu lundi à APA.

Pour Binance, « l’importance de l’éducation ne peut être surestimée » dans ce secteur où de plus en plus de personnes cherchent à gagner un revenu, à créer des applications, à élargir leur base de connaissances ou à trouver un emploi dans l’industrie de la blockchain.

La Crypto Académie, en collaboration avec des partenaires de formation dans la zone cible, se tiendra à partir du 19 mars prochain dans 7 lieux distincts à travers 4 pays : le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Togo.

Pour participer à la formation, les inscriptions se poursuivent actuellement sur le site : https://bit.ly/3MHgolo.

Selon les initiateurs du programme, celui-ci devrait permettre à ses bénéficiaires d’apprendre les bases de la blockchain et de comprendre ses applications réelles, de découvrir comment utiliser la crypto dans la vie quotidienne, de comment stocker de la valeur avec la crypto et générer des revenus passifs avec elle.

Par ailleurs, elle les aidera à comprendre le trading de crypto et son fonctionnement en termes simples et à accéder à des opportunités de réseautage.

La BCEAO dément une dévaluation du franc CFA

L’information diffusée le 9 mars sur les réseaux sociaux est fausse,
annonce la Banque centrale.La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dément fermement à travers un communiqué, une information diffusée sur les réseaux sociaux annonçant la dévaluation du franc CFA.

L’information diffusée  le 9 mars 2022 sur les réseaux sociaux est fausse, annonce la Banque centrale qui précise que le taux de change entre l’Euro et le FCFA demeure inchangé, à savoir 1 euro = 655,957 FCFA.

Elle rappelle également que les taux de change officiels des principales devises sont publiés quotidiennement sur son site internet consultable sur www.bceao.int dans la rubrique Statistiques – « Cours des devises contre Franc CFA ».

La BCEAO invite par conséquent les populations à la plus grande vigilance et à ne se référer qu’aux seules voies de communication officielles usuelles de l’Institut d’émission.

A cet égard, elle rappelle que tous ses communiqués sont publiés sur son site internet, ainsi que dans la presse écrite et audiovisuelle officielle des Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).

La BCEAO, affirme qu’elle, se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans les Etats membres de l’UMOA.

Créée par la France alors puissance coloniale en 1945, le franc Cfa s’appelait initialement Franc des Colonies Françaises d’Afrique. Quinze ans plus tard, à la faveur des indépendantistes de ces colonies, il devient le Franc de la Communauté financière africaine en Afrique de l’Ouest et Franc de la Coopération financière en Afrique centrale dans la région du même nom.

En plus des Comores, le Franc Cfa est utilisé par les citoyens de douze autres pays africains de l’Ouest et du Centre du continent.

Les premiers réunis au sein d’une Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Leur Institut d’émission est la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), créée en 1962 et dont le siège est à Dakar.

Les seconds organisés dans le cadre d’une Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. Eux aussi disposent d’un l’institut d’émission : la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), créée en 1972 et dont le siège est à Yaoundé.

Cameroun : « je mesure le sens des responsabilités » (Rigobert Song)

Le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale de football du Cameroun a promis de tout donner pour mériter la confiance placée en lui.Depuis hier, Rigobert Song est l’entraîneur des Lions indomptables en remplacement du Portugais António Conceição. Quand il était un joueur en activité, le rugueux défenseur central a su gagner le respect de ses compatriotes par son engagement sans faille dans la tanière.

Song, le recordman de sélections (137), entend s’inscrire dans la continuité pour atteindre ses objectifs. L’ancien sociétaire du Racing Club de Lens (France) se dit « honoré d’avoir été choisi pour encadrer l’équipe fanion » de son pays.

 « Au-delà du privilège et de la joie », le vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations en 2000 et 2002 sait qu’il sera jugé à l’aune des résultats sur le terrain : « Mon staff et moi avons besoin du soutien et des prières des millions de Camerounais pour écrire de nouvelles pages de la mythique histoire des Lions indomptables ».

L’aventure démarre très bientôt. Le Cameroun doit se défaire, les 26 et 29 mars prochain, de l’Algérie pour se qualifier à la Coupe du monde Qatar 2022 après avoir raté l’édition précédente en Russie.

Cameroun : Rigobert Song, nouvel entraîneur des Lions indomptables

Le recordman de sélections en équipe nationale du Cameroun a été nommé ce lundi par le ministre des Sports sur instructions du président Paul Biya.António Conceição n’est plus le sélectionneur des Lions indomptables. Le Portugais fait les frais de l’élimination du Cameroun en demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations 2021.

Dans un communiqué daté du 28 février, Narcisse Mouelle Kombi, le ministre camerounais des Sports, a annoncé la composition du nouveau staff technique. Le poste de coach principal est confié à l’ex-international Rigobert Song (137 capes).

Le vainqueur de la Can en 2000 et 2002 a comme adjoint le Français Sébastien Migné. Raymond Kalla, avec qui il a joué en défense centrale, devient le Team Manager.

Augustine Simo et Souleymanou Hamidou, deux autres anciens Lions indomptables, ont respectivement le statut de coach assistant et d’entraîneur des gardiens de but. Le Français Raphaël Fèvre est chargé de la préparation physique et David Baltaze de l’analyse vidéo.

A travers son ministre des Sports, le chef de l’État Paul Biya a invité la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) dirigée par Samuel Eto’o à « prendre les dispositions nécessaires pour une mise en œuvre harmonieuse et rapide » de ces décisions « afin de permettre aux Lions indomptables d’affronter, dans les meilleures conditions possibles, les importantes échéances sportives futures ».

La première mission de Rigobert Song est de qualifier son pays à la Coupe du monde Qatar 2022. En barrages, le Cameroun sera opposé à l’Algérie les 26 et 29 mars prochain. Les Lions indomptables étaient absents lors du précédent Mondial organisé par la Russie.

La Bdeac va décaisser 189,5 milliards F CFA

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) s’engage à financer sept projets pour l’émergence de cette partie du continent noir.En ce début d’année, l’enveloppe promise par la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) établit « un nouveau record » dans la mesure où elle représente « plus de la moitié du volume de l’ensemble des engagements de l’exercice précédent », se félicite l’institution financière.

Les projets accélérant l’intégration de la sous-région occupent « une place importante » dans ces financements conclus lundi dernier par le Conseil d’administration et l’Assemblée Générale de la Bdeac réunis en visioconférence.

Il s’agit notamment, détaille la source, du Projet de construction du nouvel Aéroport de Libreville (Gabon), du Projet de réhabilitation et d’équipement du Chemin de Fer Congo-Océan (Congo) et du Projet d’aménagement de la route Akurenam-Minang (Guinée équatoriale).

En outre, la Banque accompagne le secteur privé dans l’agro-industrie, l’industrie, la santé pharmaceutique et la microfinance. La Bdeac, « avec ces nouveaux financements, porte ses interventions en faveur des projets intégrateurs à plus de 309 milliards F CFA (et dépasse) les engagements pris lors de la table-ronde des bailleurs de fonds de Paris (France) en novembre 2020 (308 milliards FCFA) », souligne-t-elle.

Le sommet UE-UA soulève de « grands espoirs », selon Faki Mahamat

Le sixième sommet euro-africain suscite de « réelles » attentes au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents, a soutenu jeudi le président de la Commission de l’Union africaine.Le changement s’impose désormais dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui se tient à Bruxelles, la capitale de l’UE, Moussa Faki Mahamat a fait savoir que « de grands espoirs sont soulevés aujourd’hui par notre sommet. Les attentes qu’il suscite au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents sont réelles ».

Quarante chefs d’Etat et de gouvernements africains et vingt-sept dirigeants européens sont réunis dans la capitale belge pour un sommet de refonte de la relation Afrique-Europe. Les dirigeants se retrouvent deux jours autour de tables rondes thématiques pour élaborer une série de projets concrets dans tous les domaines.

C’est ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine a mis hier sur la table une série de questions à propos de l’avenir des relations des deux continents. « Sera-t-il par ses décisions innovantes et courageuses ce sommet d’un partenariat rénové, revitalisé, nourri d’une âme nouvelle de pragmatisme créateur de projets concrets, structurants et transformateurs dont l’espérance a marqué ses travaux préparatoires ? Saura-t-il refonder les relations Afrique-Europe, dont le solide socle invite instamment à une adaptation à l’évolution mondiale vertigineuse où les exigences de rationalité, de technicité, de transparence, de redevabilité, d’égalité, sont les vrais paramètres de performance et de modernité de la gouvernance ? », s’est interrogé le Tchadien.

D’après M. Mahamat, il se dégage du parcours jusqu’ici accompli par le partenariat UA-UE « une préoccupation sur le comment de la mise en œuvre efficace et efficiente des différentes activités figurant dans les plans d’action. La lisibilité du partenariat ne pouvant être reflétée que dans des résultats tangibles. Ce souci du comment interpelle notre commune réflexion ».

Selon le président de la CUA, « deux paramètres » pourraient être conjointement pris en compte, à savoir, d’une part les mécanismes de financement et d’autre part les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes.

Moussa Faki Mahamat souligne que les mécanismes classiques ont « clairement affiché leurs limites », invitant les deux Unions à « en inventer de nouveaux plus souples, plus efficaces, plus producteurs de résultats ». Pour lui, ces dernières devront surtout « coopérer plus efficacement dans la lutte contre les flux financiers illicites et rapatrier les fonds issus de tels flux vers l’Afrique ».

Par conséquent, « la bonne pratique d’évaluation périodique et régulière mérite d’être rapidement prise en compte, car elle offre le bénéfice de faciliter les ajustements conjoncturels requis et d’envisager l’avenir avec plus d’assurance et de maîtrise », suggère le Tchadien.

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

La Bad appuie l’Agenda 2063 de l’Union africaine

Le Fonds africain de développement vient d’accorder une subvention de 11,48 millions de dollars au secrétariat de l’institution régionale pour renforcer sa gouvernance et lui apporter un soutien institutionnel.L’approbation de cette subvention s’inscrit dans le volet « financement des biens publics régionaux » du Fonds logé à la Banque africaine de développement (Bad). Les ressources contribueront au projet de renforcement des capacités institutionnelles de l’Union africaine, un programme conçu pour améliorer la capacité de la Commission de l’UA à piloter l’Agenda 2063.

Ce dernier est la vision de l’institution régionale pour « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale ». Il comprend des programmes pour stimuler la croissance économique et le développement du continent et conduire à sa transformation rapide.

Les fonds alloués couvriront trois principaux volets : le renforcement institutionnel ; la planification et la coordination des politiques, ainsi que la fourniture de prestations de services ; et la gestion de projet. En outre, le projet comprend d’importantes garanties environnementales et sociales ainsi que des considérations liées à la dimension de genre.

En 2017, la Commission de l’UA a lancé un vaste processus de réforme institutionnelle afin de rendre l’institution plus agile, plus efficace et plus autonome financièrement. Le projet poursuivra ces réformes en modernisant ses systèmes et en améliorant ses capacités de planification, de coordination et de prestation de services.

Une partie des fonds sera allouée aux pratiques de réduction des risques de catastrophes et aux mécanismes d’adaptation au changement climatique de la Commission de l’UA. Le soutien aux femmes comprendra l’élaboration des lignes directrices et du tableau de bord de la Commission en matière d’intégration de la dimension de genre et de la jeunesse, ainsi que des activités connexes, en plus du soutien à la réforme institutionnelle de l’Union africaine.

Le coût total du projet s’élève à 12,6 millions de dollars, et inclut une contribution en nature de l’Union africaine. Le succès du projet devrait encourager d’autres institutions de développement pour des contributions similaires.

Foot en Afrique : les dates des barrages du Mondial 2022 fixées

Du 24 au 29 mars 2022, dix matchs permettront de connaître les cinq représentants du continent à la Coupe du monde qatarie.Dernière ligne droite. Les dix sélections, ayant terminé en tête de leur groupe au 2e tour des éliminatoires, vont s’affronter en aller et retour. À part le Mali, tous les prétendants ont déjà participé au Mondial.

Pour entrer dans ce cercle restreint, les hommes du coach Mohamed Magassouba devront vite tirer les enseignements de leur élimination en huitièmes de finale de la Can 2021. Le jeu de possession des Aigles était inefficace dans la zone de vérité. Sur les quatre buts inscrits au Cameroun, en autant de matchs disputés, trois sont des penalties transformés par l’avant-centre Ibrahima Koné.

La Tunisie a une revanche à prendre sur le Mali qui l’a battue il y a un peu plus d’un mois. Les Aigles de Carthage, qui se déplacent le 24 mars et reçoivent trois jours plus tard, sont capables du meilleur comme du pire. Bluffante face au Nigeria, la Tunisie est retombée dans ses travers contre le Burkina. Cette inconstance a causé le limogeage de l’entraîneur Mondher Kebaier remplacé par son adjoint Jalel Kadri.

Ghana – Nigeria, 24 et 27 mars 

Ces deux nations ont respectivement pris part à trois et six phases finales de Coupe du monde. Lors de l’édition 2018, les Super Eagles étaient présents en Russie contrairement aux Black Stars.

Le Ghana quelconque a fait naufrage au Cameroun. Défaits par le Maroc, tenus en échec par le Gabon et surpris par les Comores, les partenaires d’André Ayew ont lamentablement été éliminés au premier tour.

Le Nigeria, au sortir de ses trois premières rencontres de haute facture dans la compétition, semblait taillé pour le titre. Mais les Super Eagles ont perdu pied dès les huitièmes de finale.

Égypte – Sénégal, 24 et 28 mars 

Le remake de la finale de la 33e édition de la Can 2021 s’annonce haletant. Le Sénégal, qui a remporté la première manche aux tirs au but, est plus que jamais sûr de ses forces. Sa malédiction s’est enfin brisée le 6 février dernier grâce notamment au leadership de Sadio Mané.  

L’Égyptien Mohamed Salah a fondu en larmes quand son coéquipier à Liverpool (Premier League anglaise) s’apprêtait à en finir avec ses espoirs de sacre. Ce coup de massue est resté en travers de la gorge du Pharaon qui rêve de priver le nouveau champion d’Afrique d’une deuxième qualification de suite à la Coupe du monde.

Cameroun – Algérie, 26 et 29 mars 

Le dernier Mondial des Lions indomptables et des Fennecs, c’était en 2014 au Brésil. Le Cameroun a clos sa Can avec une médaille de bronze arrachée au Burkina alors que l’Algérie, tenante du titre, s’est sabordée au premier tour.

Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’Algérie, dispose de peu de temps afin de remobiliser ses troupes et retrouver l’identité qui lui a permis de monter sur le toit de l’Afrique. La plaie est moins profonde pour le Cameroun qui a fait montre de caractère dans une petite finale très mal embarquée.  

Menés trois à zéro par les Étalons à la mi-temps, les Lions indomptables ont effacé l’ardoise avant de s’imposer aux tirs au but. Un exercice qui ne leur avait pas souri quelques jours auparavant. Avec ce mental à toute épreuve, le Cameroun peut causer bien des ennuis à une Algérie convalescente.

RD Congo – Maroc, 26 et 29 mars

Les Léopards ont faim. Jusque-là, il faut remonter à 1974 pour trouver l’unique trace de la République démocratique du Congo au Mondial. Le pays s’appelait encore le Zaïre et le tournoi se déroulait en République Fédérale d’Allemagne (RFA, Ouest).

Tout un pays attend ce retour à portée de main dans le nec plus ultra du foot d’autant que Cédric Bakambu et compagnie ont regardé la Can 2021 à la télévision. Le Maroc, sorti en quarts de finale par l’Égypte (2-1 après prolongations), a plus d’expérience. Et les Lions indomptables, cinq fois mondialistes, ont développé au Cameroun un jeu séduisant.

Nigeria : des réfugiés camerounais brisent le mythe de la Covid

En 2020, alors que la pandémie de la Covid-19 se propageait dans le monde, Great Step Initiative (GSI), une organisation communautaire qui fournit des services de santé mentale aux réfugiés, s’est dressée pour lutter contre la désinformation sur le virus et le vaccin.Le réseau de 120 volontaires s’est mis en branle pour combattre la désinformation après l’apparition du virus en Afrique.

« La pandémie de Covid-19 a dérouté le monde le monde, et nous, en tant que réfugiés, étions également confus », explique Laban Chang Ndoh, l’un des plus de 72.000 réfugiés camerounais vivant au Nigeria après avoir fui le conflit entre les forces sécessionnistes et l’armée depuis 2017.

 « Tant de gens avaient tellement d’opinions à ce sujet » explique-t-il. Laban est le président de la Great Step Initiative (GSI), une organisation communautaire qui fournit des services de santé mentale aux réfugiés dans cinq districts de l’État de Cross River au Nigeria.

« Ils avaient beaucoup de questions ! » se souvient Laban. Au début, leurs efforts ont surtout consisté à convaincre les gens de la menace réelle que représentait le virus et de la nécessité de mesures préventives telles que le port d’un masque et le lavage des mains. L’année dernière, la GSI a été l’une des sept organisations dirigées par des réfugiés reconnues pour leur rôle dans la réponse à la pandémie dans le cadre des Prix 2020 de l’innovation des ONG du HCR.

 « Certains répandaient des rumeurs selon lesquelles le vaccin serait une condamnation à mort » dit-il. Si l’arrivée des vaccins contre la Covid l’année dernière a suscité l’espoir d’une issue à la pandémie, elle a également apporté de nouvelles vagues de rumeurs et de mythes.

« Nous n’en savions pas beaucoup sur [le vaccin] au début », explique Laban, qui raconte certaines des théories farfelues qui ont commencé à circuler en l’absence d’informations crédibles.

 « Certains répandaient des rumeurs selon lesquelles le vaccin était une condamnation à mort », dit-il. « Certains disent qu’on meurt au bout de 24 [ou] 36 mois, d’autres avaient entendu parler de micropuces dans le vaccin qui relieraient la personne à Lucifer, la condamnant à l’enfer ».

 Voyant la nécessité de contrer de tels mythes, Laban et ses collègues volontaires de la GSI ont reçu des conseils et des informations vérifiées sur le vaccin de la part du HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, afin de les aider à combattre la désinformation et à répondre aux nombreuses questions des gens.

 Lorsqu’il s’agit de contrer le scepticisme général entourant le vaccin, M. Laban a obtenu des résultats en employant deux arguments de base. « Le monde ne s’y fierait pas s’il s’agissait d’un produit qui élimine l’humanité en 36 mois », dit-il, tout en soulignant le simple fait que de nombreuses personnes ont déjà reçu le vaccin sans complications.

Les volontaires ont utilisé d’autres tactiques pour combattre des mythes plus spécifiques, par exemple celui selon lequel les vaccins sont inutiles parce que le virus est « une chose européenne qui ne se produit que dans un climat froid ».

Ils ont partagé des statistiques du Centre national de contrôle des maladies montrant que des personnes au Nigeria ont non seulement été infectées, mais sont également mortes de la Covid-19.

 Leurs efforts ont permis d’obtenir des résultats tangibles parmi les réfugiés camerounais au Nigeria, malgré la disponibilité limitée des doses qui a maintenu les taux de vaccination à un faible niveau, à l’instar de nombreux autres pays d’accueil de réfugiés à revenu faible ou intermédiaire.

 Plus de 1800 réfugiés ont reçu une injection dans les États de Benue, Cross River et Taraba, en plus d’environ 700 qui ont reçu deux doses.

Armé de ses données et de ses arguments, Laban fait du porte-à-porte dans les camps de réfugiés d’Adagom, engageant des conversations et plaidant sa cause.

Mais malgré ses efforts, il reste encore beaucoup à faire. Au marché de la colonie, il rencontre Effemi Blessing qui tient une petite épicerie qu’elle a créée avec sa famille grâce au soutien financier du HCR par l’intermédiaire de son partenaire CUSO.

 « Je suis forte », dit-elle à Laban, « et je n’ai jamais été vaccinée, donc j’ai un peu peur [de le prendre] ». Laban prend le temps d’écouter ses préoccupations et d’expliquer soigneusement la sécurité du vaccin dans l’espoir de faire changer d’avis une personne de plus.

Peur générale

 Mais l’outil le plus efficace à leur disposition est sans doute le fait que les volontaires de la GSI sont issus des communautés qu’ils servent à la fois des réfugiés camerounais et des Nigérians locaux ce qui signifie qu’ils sont des figures familières et de confiance qui comprennent leur public.

L’un de ces volontaires est Asu Ben Abang, 65 ans, Camerounais et père de sept enfants, qui représente la GSI dans la communauté 33, une section de la colonie d’Adagom.

Il se présente comme un exemple vivant de la sécurité et de l’efficacité du vaccin, ce qui a contribué à convaincre les membres de sa famille élargie et d’autres personnes de la communauté.

« Tout le monde autour de moi avait peur. Il y a que moi qui était vacciné », dit-il en montrant fièrement son carnet de vaccination vert. « Maintenant qu’ils ont vu que je ne suis pas mort, mes proches vont se faire vacciner ».

Sommet UE-UA: le Sénégal veut « une déclaration forte »

A l’issue de la rencontre, Dakar attend une « déclaration forte, moins politique et plus engageante ».L’Union européenne et l’Union africain organisent leur sixième sommet les 17 et 18 février à Bruxelles (Belgique). Pour Me Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, ce sommet doit être plus efficace pour les deux organisations.

« L’autre chose (c’est de) nous dire, que cette déclaration finale qui va sanctionner le sommet doit être forte, courte, moins politique et plus engageante. Elle doit lier les pieds et les mains de l’Europe et de l’Afrique ensemble dans ce qu’elles vont faire », a dit Me Sall, recevant jeudi soir à Dakar, des Commissaires de l’UE en visite au Sénégal qui assure la présidence de l’UA pour la période 2022-2023.

Poursuivant, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a estimé que « nous allons vers un sommet extrêmement important pour lequel nous allons redéfinir la forme de notre partenariat avant d’aborder les questions de fond parce que nous voulons que ce sommet soit beaucoup plus efficace que les précédents ».

« C’est pour cela que nous avons pensé qu’ensemble, avec vous, ce format de table-ronde est quelque chose de pragmatique pour nous permettre d’arriver à ces résultats », a-t-elle ajouté.

Selon elle, « l’Europe doit avoir une grande initiative pour l’Afrique pour nous permettre de nous décloisonner, de faire tomber les barrières, de faire passer les personnes et les biens dans toutes les frontières sans que cela ne soit une difficulté ».

De son côté, la vice-présidente exécutive de la commission européenne, Margarette Vestager a magnifié le partenariat entre l’Afrique et l’Union européenne, promettant que l’UE continuera d’accompagner l’Afrique afin qu’elle relève les défis de l’heure.

En prélude au Sommet UE-UA, des Commissaires européens conduits par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, sont en visite à Dakar du 9 au 11 février 2022. L’objectif est d’échanger avec les autorités sénégalaises, la jeunesse sénégalaise, la société civile et le secteur privé autour des principaux défis et enjeux de la relance socio-économique du Sénégal.

Les deux parties ont également échangé autour des priorités du partenariat UE-Sénégal ainsi que sur les priorités de l’agenda sénégalaise vis-à-vis la présidence de l’Union Africaine.

Recevant la délégation, hier jeudi, le président Macky Sall a plaidé pour un « partenariat rénové » avec l’UE. « Compte tenu de la proximité géographique, l’Europe et l’Afrique ont intérêt à travailler ensemble », a dit Macky Sall.

Can 2021 : Sénégal-Égypte, le choc des étoiles

Ce dimanche 6 février, à 19 heures Temps Universel, la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football oppose, au stade Olembé de Yaoundé (Cameroun), deux as du ballon rond : Sadio Mané et Mohamed Salah.Qui du Sénégal ou de l’Égypte succédera à l’Algérie au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations de foot ? Sur le papier, les Lions partent avec la faveur des pronostics, mais jusque-là les Pharaons les ont déjoués.

L’Égypte, battue sans coup férir par le Nigeria (1-0) lors de son entrée en matière dans la compétition, vient de loin. Ce jour-là, elle semblait peu armée pour jouer les premiers rôles car les Super Eagles avaient survolé les débats.

Dos au mur, les Pharaons ont engrangé six points contre la Guinée-Bissau et le Soudan pour se hisser au second tour. Dans cette phase à élimination directe, la formation du Portugais Carlos Queiroz a piégé de sérieux prétendants au sacre : la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun, pays hôte de la Can 2021. 

À chaque fois, les Égyptiens ont su trouver les moyens pour perturber les plans de l’adversaire. Un jeu minimaliste, ultra défensif, imposé par le manque de génie offensif. Il y a des classes d’écart entre Mohamed Salah et le reste de l’effectif censé porter le danger dans la moitié de terrain adverse.

Ainsi donc, l’Égypte a dû livrer bataille jusqu’aux tirs au but pour se défaire des Éléphants et des Lions indomptables. Une épreuve qu’elle maîtrise à la perfection. Depuis 1984, les Pharaons ne se sont jamais inclinés dans cette séance angoissante. Face aux Lions de l’Atlas, l’estocade a été portée dans les prolongations par Mahmoud Hassan dit « Trézéguet » sur une galette de Mo Salah.

En bon capitaine, le gaucher, auteur de deux buts et d’une passe décisive, a conduit contre vents et marées son pays en finale. La 10e en 25 participations à la grand-messe du foot continental. La superstar caresse maintenant le rêve de s’offrir un premier titre en sélection après l’échec en finale en 2017 et de permettre à l’Égypte, vainqueure de sept éditions (record), de prendre ses distances avec le Cameroun qui pointe à deux longueurs.

Mais le Sénégal compte s’y opposer de toutes ses forces. La finale d’aujourd’hui, après 2002 et 2019, est la troisième pour cette nation dont les joueurs sont très cotés en Europe. En 16 qualifications à cette joute, le Sénégal et la Guinée sont les deux pays à n’avoir pas encore soulevé la coupe en autant de tentatives.

Poussifs à l’entame du tournoi, les Lions sont montés en puissance à la faveur notamment de la réintégration des joueurs contaminés à la Covid-19 (Édouard Mendy, Alfred Gomis, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Guèye, Bamba Dieng…) et le retour de blessure d’Ismaïla Sarr.

Au premier tour, le Sénégal a miraculeusement terminé en tête du groupe B avec seulement cinq points au compteur, soit une victoire contre le Zimbabwe et deux nuls vierges face à la Guinée et au Malawi. Un bilan famélique.

A partir des huitièmes de finale, avec les Requins bleus de Cabo Verde au menu, les Lions ont montré plus de mordant grâce entre autres au travail physique effectué en altitude à Bafoussam, à environ 300 kilomètres au Nord-Ouest de Yaoundé. Sur les huit buts inscrits dans les matchs couperets, sept l’ont été au-delà de l’heure de jeu.

Une fraîcheur redoutée par l’Égypte émoussée en apparence. Elle a en vain essayé de convaincre la Confédération africaine de football (Caf) de décaler la finale d’un jour. « Il y a une journée de récupération de plus pour le Sénégal. Je souhaite, comme on a avancé le match pour la 3e place (de dimanche à samedi), qu’on joue lundi », a plaidé Diaa al-Sayed, l’entraîneur adjoint des Pharaons.

Faire sauter le verrou égyptien le plus tôt possible, c’est certainement le vœu du coach sénégalais Aliou Cissé. Ce serait un grand pas dans la quête du Graal. Pour l’atteindre, Sadio Mané constitue un atout maître. Le coéquipier de Mohamed Salah à Liverpool, en Premier League anglaise, a marqué trois buts et délivré deux assists en six rencontres.

Le duel entre Sadio Mané et Mohamed Salah est le premier acte d’une trilogie puisque leurs sélections s’affronteront, en aller et retour, fin mars prochain, pour un ticket qualificatif à la Coupe du monde Qatar 2022.

Can 2021 : l’Égypte rejoint le Sénégal en finale

Le Cameroun n’a pu s’extirper du piège tendu par l’Égypte qui s’impose dans la séance des tirs au but (0-0, TAB 3-1).Le Cameroun tombe de haut. Cinquante ans après l’élimination par le Congo en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations, les Lions indomptables se cassent les dents au même stade de la compétition.

Donné favori, le Cameroun a buté sur une Égypte à l’aise dans un système défensif solide et cohérent. Exceptés un enroulé de Mohamed Salah et un coup de tête d’Hamdy Fathy, les Pharaons n’ont presque pas inquiété André Onana, le gardien camerounais.

Dominateurs, les Lions indomptables touchent du bois sur un corner tiré par Nicolas Moumi Ngamaleu et repris par Michael Ngadeu (17e minute).

Quelques instants plus tard, le défenseur central rate un but tout fait suite à une déviation d’André-Franck Zambo Anguissa sur un autre corner. Les deux équipes se quittent dos à dos à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, Mostafa Mohamed se signale sur le front de l’attaque égyptienne. Mohamed Salah, à la 56e minute, a une occasion en or pour ouvrir le score. Le Pharaon intercepte une mauvaise passe en retrait de Martin Hongla, mais oriente mal le ballon dans son face-à-face avec le dernier rempart camerounais.

Les Lions indomptables se montrent dangereux sur un coup de pied arrêté prolongé du bout du crâne par Karl Toko-Ékambi. Mouhamed Abou Gabal stoppe avec assurance la course de la balle sur sa ligne (68e minute).

Plein d’entrain, le milieu Samuel Oum Gouet croit ouvrir le score sur une frappe de mule sortie de nul part. Elle finit sur le poteau.

Au fil du temps, l’Égypte prend le dessus sur le Cameroun au plan physique sans trouver la faille. Direction les prolongations. Une première dans ce tournoi pour le pays hôte, la troisième de suite pour les Pharaons.

Touché dans une position préférentielle, Mohamed Salah n’accroche pas le cadre (100e minute). Sur le gong, une glissade du latéral gauche Nouhou Tolo profite à Ramadan Sobhi qui effectue un centre fort. Le cuir passe devant ses coéquipiers sans qu’ils ne puissent le pousser au fond des filets. C’est la dernière situation intéressante avant les tirs au but.

Dans cette épreuve, le Cameroun s’effondre. Héroïque face à la Côte d’Ivoire durant cet exercice, Mohamed Abou Gabal détourne les tentatives d’Harold Moukoudi, de Léa Siliki et de Clinton Njie. Du côté du Cameroun, seul Vincent Aboubakar a converti son essai. Tout le contraire pour l’Égypte dont les trois premiers tireurs ont chirurgicalement trompé André Onana. Mohamed Salah, en position de 5e tireur, n’a même pas eu besoin de participer à la séance.

Silence de cathédrale au stade Olembé de Yaoundé. Le Cameroun, qui rêvait d’une Can « sucrée » en décrochant une sixième étoile au soir du 6 février, doit maintenant se consoler avec une médaille de bronze à aller chercher samedi face au Burkina Faso.

Pour sa part, l’Égypte visera un 8e sacre dimanche prochain contre le Sénégal. Une opposition entre Mohamed Salah et Sadio Mané. Le premier acte du duel entre les deux joueurs de Liverpool (Premier League) qui se disputeront en mars 2022 une place à la Coupe du monde qatarie.

Can 2021 : Cameroun – Égypte, une finale avant la lettre

Les Lions indomptables et les Pharaons se promettent l’enfer ce jeudi pour rejoindre le Sénégal en finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football.Le stade Olembé de Yaoundé accueille à 19 heures (Temps Universel) un classique du foot africain : Cameroun – Égypte. Devant un public acquis à leur cause, les Lions indomptables, cinq fois champions d’Afrique, auront fort à faire pour se débarrasser des Pharaons plus titrés sur le continent avec sept trophées.

Dans l’histoire de la compétition, les deux sélections ont croisé le fer à dix reprises pour un bilan de cinq victoires égyptiennes, quatre camerounaises et un nul. La dernière rencontre remonte au 5 février 2017 en finale de la Can 2017 au Gabon.

Cueilli à froid par un but plein de malice d’Elneny sur un service de Mohamed Salah, le Cameroun a recollé au score par l’intermédiaire de Nicolas Nkoulou avant de décrocher sa cinquième étoile sur un exploit personnel de Vincent Aboubakar. Cinq ans plus tard, l’avant-centre n’a pas perdu son flair devant la cage.

Vincent Aboubakar est le leader d’attaque de la formation entraînée par le Portugais Antonio Conceiçao. Depuis le début de la Can, le sociétaire d’Al Nasr Ryad, en Arabie saoudite, a claqué six buts. Outre le capitaine, l’ailier Karl-Toko Ekambi s’est également montré efficace avec cinq réalisations.

Grâce à ce duo, le Cameroun est jusque-là la meilleure attaque du tournoi. Il dispose d’armes pour faire sauter les défenses adverses, mais la sienne est loin d’être imperméable. En cinq matchs disputés, les Lions indomptables n’ont réalisé qu’un seul clean-sheet (quart de finale face à la Gambie, 2-0). Le gardien André Onana est allé chercher le ballon au fond de ses filets contre le Burkina Faso, l’Ethiopie, Cabo Verde et les Comores.

Pour accéder à la finale, le Cameroun devra particulièrement se méfier de Mohamed Salah. Sans lui, l’Égypte n’aurait certainement pas atteint ce stade de la compétition. Auteur de deux buts et d’une passe décisive, la superstar porte son équipe vers les sommets. Il est impliqué sur trois des quatre buts des Pharaons.

Sous l’impulsion de Mohamed Salah, l’Égypte a surpris la Côte d’Ivoire (0-0, TAB 4-5) et le Maroc (2-1). Deux équipes qui partaient pourtant avec la faveur des pronostics au regard de leurs précédentes prestations.

Le numéro 11 de Liverpool semble être investi d’une mission : se faire pardonner l’élimination à domicile en huitièmes de finale de la Can 2019. Pour ce faire, l’effectif du coach portugais Carlos Queiroz, surtout les offensifs, doit néanmoins se mettre au niveau du meilleur buteur africain de l’histoire de la Premier League anglaise.

L’Union africaine préoccupée par les coups d’Etat

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face aux menaces croissantes pour la sécurité du continent liées aux changements anticonstitutionnels.S’adressant au Conseil exécutif à l’ouverture de la 40ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le Président de la Commission Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le continent a été touché par une série de conflits qui ont déstabilisé un grand nombre de personnes. « La paix et la sécurité ont été sérieusement menacées dans de nombreuses régions du continent avec l’augmentation des coups d’Etat militaires, des conflits intra-étatiques et l’expansion des groupes meurtriers dans de nombreux Etats africains », a déclaré M. Mahamat.

Le président a imputé les problèmes d’insécurité croissante à la gouvernance politique, économique et sociale déficiente sur le continent. Il a reconnu que la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement affectent dangereusement le continent qui doit faire face à la pandémie de la Covid-19 et et au changement climatique.

Selon M. Mahamat, les déplacements et les migrations restent les problèmes majeurs du continent, alors que les crises économiques frappent l’Afrique de plein fouet. S’exprimant à cette occasion, Vera Songwe, Sous-secrétaire des Nations unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a souligné un certain nombre de risques auxquels l’Afrique est confrontée.

« L’Afrique, comme le reste du monde, doit renforcer sa résilience face à un certain nombre de menaces, notamment le changement climatique, les risques de cyber-sécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, la faible gouvernance et les conflits », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Songwe, ces risques s’inscrivent dans le sillage de la dépression, des niveaux élevés de chômage et d’un espace civique de plus en plus fermé. Par ailleurs, Vera Songwe a indiqué que l’Afrique avait mis en commun ses risques et, s’appuyant sur 20 ans de solidarité, elle a créé la Plateforme africaine de fournitures médicales pour accéder aux équipements de protection.

Cameroun: l’Onu cherche des fonds pour les victimes du conflit

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a lancé ce vendredi un appel de fonds supplémentaire de 59,6 millions de dollars pour apporter un soutien d’urgence à 100.000 réfugiés, déplacés internes et membres des communautés d’accueil au Tchad et au Cameroun.Les violences intercommunautaires dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun plongent des milliers de gens dans le besoin. Ces fonds devraient ainsi permettre au HCR et à ses partenaires d’assister les personnes déplacées suite aux violences et leur fournir protection et assistance pour les six prochains mois au moins.

Selon le HCR, les violences ont éclaté le 5 décembre 2021 dans le village frontalier d’Ouloumsa, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, à la suite d’un différend entre éleveurs, pêcheurs et agriculteurs au sujet des ressources en eau qui s’amenuisent en raison du changement climatique. La violence s’est ensuite étendue aux villages voisins, faisant 44 morts, plus de 100 blessés et 112 villages incendiés.

En l’espace de deux semaines, soutient l’organisme onusien, des dizaines de milliers de personnes ont fui vers le Tchad voisin ou ont été déplacées à l’intérieur du Cameroun. Les affrontements de décembre ont fait suite à des violences similaires en août 2021 qui ont provoqué le déplacement de quelque 23 000 personnes dans les deux pays.

Pour le HCR, la protection des enfants, la prévention et la réponse à la violence sexuelle et sexiste, les besoins en termes de documentation et la question de l’éducation sont également des priorités. Il estime que près de 9 réfugiés camerounais sur 10 au Tchad sont des femmes et des enfants.

Le HCR dit continuer à collaborer avec les autorités pour concrétiser les efforts de paix et de réconciliation dans la région de l’Extrême-Nord. Cependant, soutient-il, une action urgente est nécessaire pour s’attaquer aux causes profondes du conflit.

Avec des ressources supplémentaires, le HCR pourra également étendre ses activités d’enregistrement, de profilage et de suivi des questions de protection au Cameroun et au Tchad, afin de mieux évaluer les besoins des personnes affectées par la crise.

D’après le Haut-Commissariat pour les réfugiés, les fonds disponibles pour soutenir les personnes déplacées au Tchad et au Cameroun sont insuffisants et soumis à une forte pression en raison de l’augmentation rapide des besoins.

« Nous lançons un appel urgent à la communauté internationale pour mobiliser les ressources qui permettront au HCR et à ses partenaires de répondre efficacement aux besoins des personnes affectées et de sauver des vies », lit-on dans un communiqué diffusé ce vendredi.

Covid-19 en Afrique : Omicron a atteint son pic (OMS)

Le nombre de cas hebdomadaires s’est stabilisé au cours de la semaine se terminant le 9 janvier, comparé à la semaine précédente selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Après une hausse de six semaines, la quatrième vague de la pandémie alimentée principalement par le variant Omicron s’est stabilisée. C’est l’augmentation la plus brève jusqu’à présent sur le continent, où un total de 10,2 millions de cas cumulés de Covid-19 avait été recensé à la date du 11 janvier dernier, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’Afrique australe, qui a connu une forte augmentation du nombre d’infections pendant la vague pandémique, a enregistré une baisse de 14 % des infections au cours de la semaine écoulée. En Afrique du Sud, où le variant Omicron a été répertorié pour la première fois, le nombre d’infections hebdomadaires a diminué de 9 %, soutient l’OMS.

Selon cette dernière, l’incidence de la pandémie est aussi en baisse en Afrique de l’Est et en Afrique centrale. Cependant, note-t-elle, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest connaissent une augmentation du nombre de cas, l’Afrique du Nord ayant enregistré une hausse de 121 % la semaine dernière par rapport à la semaine qui l’a précédée.

Par ailleurs, ajoute l’organisme onusien, sur l’ensemble du continent, le nombre de décès a augmenté de 64 % au cours de la semaine qui s’est achevée le 9 janvier par rapport à la semaine précédente, principalement à cause des infections chez les personnes à haut risque.

La quatrième vague est toutefois moins meurtrière que les vagues précédentes. Le nombre d’hospitalisations est resté faible. En Afrique du Sud par exemple, environ 9 % des plus de 5600 lits en unités de soins intensifs du pays sont occupés par des patients atteints de la pandémie.

D’après l’OMS, le variant Omicron, qui se propage rapidement, est devenu prédominant dans les pays qui connaissent une recrudescence des cas. Alors qu’il a fallu environ quatre semaines au variant Delta pour surclasser le variant Bêta auparavant dominant, le variant Omicron a surclassé son prédécesseur en seulement deux semaines dans les pays africains les plus touchés.

« Les premières indications montrent que la quatrième vague en Afrique a été abrupte et brève, mais non moins déstabilisante. La mesure essentielle de riposte à la pandémie dont l’Afrique a grand besoin reste la même, à savoir une augmentation rapide et conséquente du nombre de personnes vaccinées contre la COVID-19. La prochaine vague pourrait être moins indulgente », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti. Elle s’exprimait au cours d’une conférence de presse virtuelle organisée ce jeudi.

Le nombre de tests, qui sont essentiels à la détection et à la surveillance de la COVID-19 – dont la surveillance génomique, a connu une légère augmentation de 1,6 % au cours de la semaine écoulée avec plus de 90 millions de tests – principalement des tests d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) – réalisés sur le continent. Au cours de la semaine dernière, 23 pays ont enregistré un taux de positivité élevé, supérieur à 10 %.

Partout en Afrique, l’OMS dit apporter son appui aux pays pour renforcer le séquençage génomique par des formations dans des domaines essentiels tels que la bio-informatique et la manipulation des échantillons. L’Organisation contribue également à l’achat et à la livraison d’équipements et de matériel de laboratoire essentiels aux pays.

À ce jour, 30 pays africains – et au moins 142 pays dans le monde – ont détecté le variant Omicron. Le variant Delta a été signalé dans 42 pays d’Afrique. En Afrique de l’Ouest, où l’incidence du coronavirus est en augmentation, le nombre de séquences d’Omicron réalisées par des pays comme Cabo Verde, le Ghana, le Nigéria et le Sénégal est en hausse. À Cabo Verde et au Nigéria, Omicron est désormais le variant dominant.

Même si le continent semble résister à la dernière vague pandémique, le taux de vaccination reste faible. Environ 10 % seulement de la population africaine est entièrement vaccinée. L’approvisionnement en vaccins s’est récemment amélioré sur le continent et l’OMS affirme renforcer son appui aux pays pour qu’ils puissent distribuer efficacement les doses à l’ensemble de leur population.

« Cette année devrait marquer un tournant dans la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Afrique. Dans la mesure où une grande partie de la population n’est toujours pas vaccinée, nos chances de limiter l’émergence et l’impact des variants meurtriers sont bien minces », a alerté Dr Moeti.

« Nous disposons du savoir-faire et des outils nécessaires et, grâce à une action concertée, nous pouvons à coup sûr faire pencher la balance en notre faveur contre la pandémie », a-t-elle assuré.

Cérémonie d’ouverture Can 2021 : Macky Sall invité spécial de Paul Biya

Macky Sall est l’invité d’honneur de Paul Biya lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations 2021 qui s’ouvre ce dimanche 9 janvier jusqu’au 6 février 2022 au Cameroun.Le président sénégalais, futur président en exercice de l’Union africaine (UA), sera la guest star du président camerounais Paul Biya ce dimanche à Yaoundé. Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, président en exercice de UA, qui lui passera le flambeau en février prochain, est aussi invité à cette cérémonie d’ouverture où plusieurs personnalités sportives et diplomatiques sont annoncées.

Le chef de l’Etat sénégalais assistera aux festivités dans le nouveau stade Paul Biya d’Olembe. Il suivra dans la foulée le match d’ouverture à 16h00 entre les Lions indomptables du Cameroun et les Etalons du Burkina Faso qui va lancer cette compétition.

Le président camerounais qui s’est impliqué personnellement dans l’organisation de cette Can, sera bien au rendez-vous. Si sa présence avait suscité quelques interrogations, les derniers doutes sont levés. A 88 ans et 40 ans de présidence, Paul Biya se fait de plus en plus discret. Sa dernière apparition publique remonte au 21 décembre 2021 lors d’une audience accordée au président de Confédération africaine de football (Caf) le sud-africain Patrice Motsepe.

Fally Ipupa de la partie

Cette 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations offre au doyen des présidents d’Afrique en termes d’âge et deuxième président en terme de longévité (derrière Théodoro Obiang Nguema Mbasogo, 43 ans de présidence), d’effectuer une sortie remarquée. D’après le média d’investigation Africa Intelligence, son hôte n’assistera qu’au match d’ouverture. Macky Sall qui a réclamé la coupe aux Lions de la Teranga, n’aura pas l’occasion de suivre le match du Sénégal qui croisera le fer le lundi 10 janvier à 13h00 contre les Warriors du Zimbabwe à Bafoussam dans l’Ouest du Cameroun.

Cette cérémonie qui s’annonce grandiose dans cet écrin d’Olembé de 60.000 places, réserve plusieurs surprises selon le comité d’organisation. L’artiste international congolais, Fally Ipupa, très suivi au Cameroun, est ainsi attendu. Il est l’invité de Samuel Eto’o, nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).

A côté du match d’ouverture entre le Cameroun et le Burkina Faso, on suivra le duel entre les Requins Bleus du Cap Vert et les Walya (Antilopes) d’Ethiopie à 19h00. L’Algérie, tenante du titre, tentera de conserver son bien et de maintenir sa série d’invincibilité (37 matchs) mardi devant la Sierra Leona à Douala. Les Fennecs ne sont plus qu’à trois victoires du record absolu d’invincibilité de l’Italie (40 matchs). L’Égypte, le Sénégal, le Maroc, le Mali et la Côte d’Ivoire sont les autres favoris à suivre dans cette Can.

Programme : dimanche 9 janvier à Yaoundé : 16h00 : Cameroun vs Burkina Faso, 19h00 : Éthiopie vs Cap Vert

Fléchissement des prix mondiaux des produits alimentaires

L’indice de référence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les prix mondiaux des produits alimentaires montre une moyenne nettement plus élevée en 2021 qu’en 2020.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement reculé en décembre 2021. Dans son dernier rapport publié ce jeudi, la FAO indique les prix internationaux des huiles végétales et du sucre ont cédé beaucoup de terrain par rapport à leurs niveaux auparavant élevés.

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 133,7 points en décembre, soit une baisse de 0,9 pour cent par rapport à novembre, mais un niveau encore supérieur de 23,1 pour cent à celui de décembre 2020. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde. La seule hausse mensuelle enregistrée en décembre est à mettre au compte du sous-indice des produits laitiers.

Sur toute l’année 2021, en moyenne annuelle, l’agence onusienne note que les prix des produits alimentaires s’est établi à 125,7 points, soit pas moins de 28,1 pour cent de plus que l’année précédente.

« Normalement, des prix élevés devraient entraîner une hausse de la production, mais le coût des intrants, la pandémie mondiale actuelle et des conditions climatiques toujours plus incertaines ne laissent que peu de place à l’optimisme quant à un retour à des conditions de marché plus stables, y compris en 2022 », a déclaré Abdolreza Abbassian, Économiste principal à la FAO.

L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 0,6 pour cent par rapport à novembre, car la chute des cours du blé à l’exportation, dans un contexte d’accroissement des disponibilités après les récoltes effectuées dans l’hémisphère Sud, a plus que compensé le raffermissement des prix du maïs, lequel s’explique par une forte demande et des craintes quant au temps sec qui persiste au Brésil.

Toutefois, sur l’année entière, l’Indice FAO des prix des céréales a atteint son plus haut niveau annuel depuis 2012 et progresse de 27,2 pour cent par rapport à 2020 : le maïs enregistre une hausse de 44,1 pour cent et le blé de 31,3 pour cent, mais le riz cède 4,0 pour cent.

Pour les prix des huiles végétales, l’indice a reculé de 3,3 pour cent en décembre. En effet, les cours de l’huile de palme et de l’huile de tournesol se sont affaissés, car la demande mondiale à l’importation a été faible, ce qui est peut-être lié au fait que l’on se soit inquiété des conséquences de la hausse du nombre de cas de covid-19. Sur l’ensemble de l’année 2021, la FAO note que les prix des huiles végétales ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré et augmenté de 65,8 pour cent par rapport à 2020.

Quant au sucre, l’Indice FAO des prix a perdu 3,1 pour cent depuis novembre et tombe ainsi à son niveau le plus bas depuis cinq mois, en raison des craintes quant aux éventuelles répercussions du variant Omicron sur la demande mondiale, de l’affaiblissement du real brésilien et de la baisse des prix de l’éthanol. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’Indice FAO des prix du sucre a grimpé de 29,8 pour cent par rapport à l’année précédente et a atteint son plus haut niveau depuis 2016.

De leur côté, les prix de la viande sont restés globalement stables en décembre, mais sur l’ensemble de l’année 2021, ils ont progressé de 12,7 pour cent par rapport à 2020.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers est le seul sous-indice à avoir progressé en décembre : il gagne 1,8 pour cent par rapport au mois précédent, car les cours internationaux du beurre et du lait en poudre ont augmenté à la suite de la baisse de la production laitière dans l’Europe de l’Ouest et en Océanie.

Les prix du fromage ont pour leur part légèrement reculé, ce qui indique que les producteurs laitiers d’Europe de l’Ouest ont privilégié ce produit. En 2021, la valeur moyenne de l’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 16,9 pour cent par rapport à 2020.

Cameroun 2021 : la Can de la démesure !

Malgré une économie au ralenti sur le continent à cause de la Covid-19, le Cameroun a mis les petits plats dans les grands pour organiser la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations.Les chiffres sont affolants. La Can 2021 qui s’ouvre ce dimanche 9 janvier jusqu’au 6 février 2022 au Cameroun, battra tous les records en termes d’investissements financiers. Reportée à deux reprises, la compétition suscite un engouement national au pays des Lions indomptables.

Pour réussir l’évènement, le président camerounais Paul Biya et son gouvernement n’ont pas lésiné sur les moyens. Plus 520 milliards de FCFA (800 millions d’euros) représentant 2% du Produit intérieur brut (PIB) du Cameroun ont été débloqués pour l’érection d’infrastructures sportives et l’aménagement du territoire national. Un budget colossal qui pourrait dépasser toutes les prévisions tant les derniers réglages semblent coûteux pour le gouvernement camerounais.

Pour un pays dont la loi des finances de l’année écoulée se chiffre à 5.762,4 milliards de F CFA, le budget de la Can a pompé une bonne partie des finances publiques. Poumon économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) avec plus de 40% du PIB, le Cameroun mise sur cette vitrine pour redorer son image et son prestige sur le continent.

Quatre nouveaux stades sur les six qui doivent abriter la compétition sont sortis de terre. Dans la capitale Yaoundé, il a fallu rénover totalement le stade Ahmadou Ahidjo (40.000 places), avant de bâtir le stade d’Olembé qui abritera neuf rencontres de la compétition dont le match d’ouverture et finale. L’ouvrage de 60.000 places, le plus cher des six stades, a coûté la bagatelle de 254 millions de dollars (166 milliards FCFA) au gouvernement camerounais.

A Douala, deuxième ville du pays, trône l’écrin du Japoma Stadium (50.000 places), dont le coût de construction atteint les 140 milliards de francs CFA. A Bafoussam et Limbé (Ouest), deux stades de 20.000 places ont été construits alors que celui de Garoua (25.000 places) a été rénové pour se conformer au cahier de charge de la Confédération africaine de football (Caf). Et comme si cela ne suffisait pas, une rallonge de 13 milliards Fcfa ont été débloqués il y a quelques semaines pour remettre à neuf tous les stades annexes qui vont servir de terrains d’entraînement aux 24 équipes participantes à cette 33ème édition.

Au niveau des réceptifs hôteliers, l’Etat camerounais a encore casqué fort en construisant l’hôtel Krystal Palace à Douala, le deuxième hôtel cinq étoiles au Cameroun. En somme, 80% des hôtels qui accueilleront les équipes, les journalistes, les touristes sont soit neufs, soit rénovés. Plusieurs infrastructures routières ont été aussi réalisées dans les villes désignées afin de permettre la bonne tenue de la compétition. Mais ce n’est pas tout, 182 milliards F CFA seront versés entre janvier et février à Eneo, distributeur exclusif d’électricité du pays, pour assurer une Can sans délestage.

Autant dire que l’édition de cette année est partie pour être celle de tous les records. A titre de comparaison, l’Egypte avait reçu une enveloppe de 30 millions d’euros pour abriter la Can 2019 en se substituant au Cameroun qui n’était pas prêt. Si ce montant peut s’expliquer facilement par le fait que l’Egypte disposait déjà de stades répondant aux normes, tel n’était pas le cas pour le Gabon d’Ali Bongo qui avait dépensé près de 200 milliards F CFA pour accueillir l’édition 2017.

Si le peuple camerounais attend des retombées bénéfiques de la plus grande compétition bisannuelle de football du continent, les énormes investissements consentis durant cette Can doivent surtout s’inscrire sur une vision de développement à long terme pour redorer l’économie du sport local camerounais avec l’épineuse question de la maintenance des stades.

CAN 2021 : un joli chèque pour le vainqueur

La Confédération africaine de football (Caf) a rehaussé la prime de victoire pour le vainqueur de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations.Voilà une nouvelle qui devrait motiver les 24 sélections nationales qui prendront part à la Can qui débute dimanche 9 janvier au Cameroun. Le vainqueur de cette édition percevra plus que ce que les Fennecs d’Algérie avaient reçu (2 milliards 882 millions de FCFA) lors de son sacre en Egypte en 2019.

Pour cette édition au pays des Lions indomptables, le futur lauréat recevra une gratification record de 4,4 millions d’euros (2 milliards 882 millions Fcfa) pendant que le finaliste se consolera avec une prime de 2,64 millions d’euros (1 milliard 729 millions). 

Les sélections éliminées en demi-finale toucheront 2,2 millions d’euros (1 milliard 441 millions) et les équipes qui s’arrêtent en quart de finale repartiront avec une enveloppe de 703.361 euros (460 millions de FCFA).

La 33ème édition de la Can est prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. L’Algérie tenante du titre s’était imposée en finale en 2019 en Egypte devant le Sénégal au stade national du Caire (1-0).

Toutes les récompenses de la CAN 2022 (2021)

Gagnant de l’édition : 4,4 millions d’euros

Finaliste : 2,64 millions d’euros

Troisième et demi-finaliste : 2,2 millions d’euros chacun

Quart de finaliste : 703.361 mille euros

Cameroun : Amnesty International ravie de la libération de trois étudiants

En 2016, ces jeunes avaient été condamnés à dix ans ferme par un tribunal militaire « pour avoir partagé un SMS sarcastique faisant référence à Boko Haram », précise l’organisation de défense des droits de l’Homme.C’est « un grand soulagement », déclare Amnesty International dans un communiqué reçu mardi à APA. De l’avis de cette ONG, Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob « ont été punis contre toute logique » car ils n’ont fait qu’ « exercer pacifiquement leur droit à la liberté d’expression ».

Pour Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, « savoir qu’ils ont été libérés ce week-end et qu’ils ont enfin pu retrouver leur famille après sept longues années derrière les barreaux nous remplit de joie ».

En outre, elle a invité les autorités camerounaises à « protéger les droits humains et veiller à ce que toute personne puisse s’exprimer librement sans craindre de représailles ».

Amnesty International remercie « toutes les personnes qui ont fait campagne sans relâche en faveur de leur libération, notamment (celles) qui ont écrit au président Paul Biya pour lui demander de mettre fin à cette injustice ».

Les trois étudiants ont été déclarés coupables, le 2 novembre 2016, de « non-dénonciation d’informations liées au terrorisme ». Par la suite, Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob ont bénéficié d’une réduction de leur peine de dix à cinq ans décidée par la Cour suprême le 16 décembre dernier.

Toutefois, Maître Victorine Chantal Edzengte, leur avocate, a souligné que l’arrêt porte seulement sur la peine, mais leur culpabilité est toujours maintenue. Le message ayant valu aux trois étudiants sept ans d’emprisonnement est « Boko Haram recrute des jeunes à partir de 14 ans. Conditions de recrutement : 4 matières au GCE, y compris la religion ».

Selon Amnesty International, ce texto était en réalité « une observation sur la difficulté à trouver un emploi correct au Cameroun sans être hautement qualifié et jouait sur l’idée que même le groupe armé Boko Haram ne recrutait que des personnes ayant obtenu de bons résultats à leurs examens ».

Foot : Pas de report de la CAN-2022 au Cameroun

Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a confirmé, lundi, la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2022) au Cameroun en temps et en heure.« Nous devons prouver que nous pouvons organiser des compétitions comme en Europe. La compétition doit commencer quand? Le 9 janvier? Donc, je serai au Cameroun le 7 janvier avec ma petite famille pour la CAN qui commence le 9 janvier au Cameroun », a lâché le patron de la CAF en déplacement au Cameroun, mettant ainsi fin au suspense sur un possible report du tournoi footballistique le plus attendu du continent africain.

Lors de sa visite au stade d’Olembe, devant abriter les matchs d’ouverture et de clôture de la CAN, le Sud-africain était accompagné de son premier vice-président, Augustin Senghor.

Samuel Eto’o, président de la fédération camerounaise était également présent, ainsi que le ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh et le ministre des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi.

Arrivé ce matin à Yaoundé, le patron de l’instance panafricaine va rester jusqu’à mercredi prochain. Une audience avec le président Paul Biya est prévue demain, mardi 21 décembre.

Foot : « notre Can doit maintenant se jouer » (officiels)

Les différentes parties prenantes à la grand-messe du foot africain, dans un communiqué conjoint, assurent que tout est mis en œuvre pour la bonne tenue de la compétition.En Europe, l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football en pleine saison irrite les clubs qui menacent de ne pas libérer leurs joueurs au motif de l’absence d’un protocole sanitaire anti-Covid. Plus que jamais, le Cameroun donne rendez-vous du 9 janvier au 6 février pour la 33e édition de la plus grande joute continentale.

Ce jeudi, le gouvernement camerounais, à travers ses ministères de la Santé et des Sports, la Confédération africaine de football (Caf) et le Comité d’organisation de la Can chapeauté par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ont déclaré que « malgré le défi que constitue cette pandémie, notre Can doit maintenant se jouer ».

Dans un communiqué, daté du 16 décembre, les trois entités ont pris date pour « la cérémonie solennelle d’ouverture au Complexe sportif d’Olembé ». Toutefois, ont-ils affirmé, la Can ne doit pas être « une mise en danger supplémentaire tant de la population résidant au Cameroun que des participants et spectateurs venus d’ailleurs ».

C’est pourquoi les organisateurs ont énoncé des mesures de prévention. « Les supporters ne pourront accéder aux stades que s’ils sont entièrement vaccinés et présentent un test PCR négatif de moins de 72 heures ou un Test de Diagnostic Rapide (TDR) antigénique négatif de moins de 24 heures », précise le document.

En outre, l’Etat camerounais, la Caf et la Fécafoot ont indiqué que « les autorités sanitaires compétentes prendront toutes les mesures nécessaires pour faciliter la vaccination et la réalisation de tests Covid sur l’ensemble des sites de compétitions ».

L’instance faîtière du football africain, pour garantir la confiance de part et d’autre, s’est aussi engagée « à faire appel à un laboratoire indépendant internationalement reconnu pour tester les joueurs des équipes nationales qualifiées et leur encadrement ».

Cameroun : plus de 38 millions de dollars de la Bad pour l’assainissement

Le financement de la Banque africaine de développement (Bad) est destiné à la gestion des eaux pluviales et à l’hygiène à Yaoundé, la capitale du pays.Améliorer les conditions de vie des populations, c’est tout le sens du Projet complémentaire d’assainissement durable de Yaoundé (Pcady). Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, la Banque africaine de développement (Bad) informe que son Conseil d’administration a approuvé, mardi à Abidjan (Côte d’Ivoire), un prêt en faveur du Cameroun.

« Le projet, d’un coût global de 42,84 millions de dollars, sera financé, d’une part, pour 38,55 millions de dollars par le Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Bad, et, d’autre part, par une contribution de 4,28 millions de dollars du gouvernement camerounais », renseigne le document.

En outre, poursuit la source, le Fonds pour l’environnement mondial fournira une contribution additionnelle de huit millions de dollars. Ce programme consistera notamment à aménager un bassin d’écrêtage des crues et un canal sur la rivière Djoungolo ainsi qu’à construire le dalot situé en face de la voirie municipale (Avenue Charles Atangana) raccordant le canal de la rivière Mingoa à la rivière Mfoundi, explique la Banque africaine de développement.

Il vise également à renforcer et à élargir des voies longeant les berges du canal construit sur la rivière Abiergue, à réhabiliter la Rue du Mfoundi dégradée lors des travaux de construction du canal et donnant accès au marché éponyme.

Avec le Projet complémentaire d’assainissement durable de Yaoundé, les citadins bénéficieront de nombreux aménagements selon l’institution financière : « des aires sportives (foot, basket et volley), un espace boisé piétonnier, une maison des femmes et une autre des jeunes, des kiosques, du mobilier urbain, un parking, un poste de police, des toilettes, le déploiement de bacs à ordures, l’éclairage public, ainsi qu’un espace clôturé et sécurisé pour l’épanouissement des femmes, des jeunes et de toute la population, en particulier celle des quartiers densément peuplés ».

La Bdeac mobilise près de 115 milliards F CFA sur son marché financier

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a surpassé ses attentes pour le lancement de la deuxième tranche de son programme triennal d’emprunts obligataires par appel public à l’épargne.Dénommé Bdeac 5,60 % Net 2021-2028, l’opération de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a eu lieu du 15 novembre au 2 décembre 2021. Elle a permis, selon un communiqué de l’institution financière reçu mercredi à APA, de lever environ 115 milliards F CFA contre un objectif initial de 100 milliards F CFA.

« Cette performance est exceptionnelle car elle est meilleure que celle obtenue il y a une année (107 milliards F CFA), mais également parce qu’elle s’est déroulée dans un environnement plus concurrentiel avec notamment l’émission des obligations des Etats de la sous-région sur le même marché », indique le document.

D’après la Bdeac, la sursouscription de près de 15 milliards F CFA traduit surtout « l’appréciation positive que les investisseurs et les épargnants portent sur la qualité de (sa) signature ».

Avec une telle réputation, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale a même enregistré « des souscriptions hors zone ». Pour l’institution financière, « force est de constater que (son) rayonnement dépasse désormais » la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

« La qualité des contributions reçues conforte également (notre) positionnement actuel comme un acteur majeur et fédérateur sur le marché financier sous-régional. En effet, les souscripteurs regroupent les personnes morales non bancaires, les établissements bancaires et financiers, et les personnes physiques », s’est félicité Fortunato-Ofa Mbo Nchama, le Président de la Bdeac.

Par ailleurs, a soutenu M. Nchama, la récurrence et la qualité de leurs émissions obligataires constituent un canal privilégié du recyclage et de la valorisation de l’épargne des ménages impliqués ainsi indirectement au financement de l’économie réelle de la zone.

Afrique : baisse des infections au VIH chez les enfants

Deux tiers des personnes séropositives dans le monde vivent en Afrique.Les pays africains ont fait d’énormes progrès dans le ralentissement de la propagation du VIH-Sida chez les enfants, malgré les perturbations causées à la prévention et au traitement par la pandémie de Covid-19.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) révèle que les nouvelles infections annuelles chez les adolescents en Afrique orientale et australe ont diminué de 41 % depuis 2010, tandis qu’en Afrique du Nord, les infections ont augmenté de 4 %.

En Afrique subsaharienne, l’agence onusienne note que dans l’ensemble, les nouvelles infections au VIH chez les adolescents ont diminué d’un tiers, 85 % des infections se produisant chez les filles.

En outre, en Afrique orientale et australe, les nouvelles infections au VIH chez les jeunes enfants ont diminué de 63 % depuis 2010.

Cependant, l’UNICEF souligne qu’il reste encore beaucoup à faire, notant que sur les 15,4 millions d’enfants qui ont perdu un ou deux parents à cause du Sida dans le monde l’année dernière, 11,5 millions vivent en Afrique subsaharienne.

« Reconstruire en mieux dans un monde post-pandémique doit inclure des réponses au VIH qui sont fondées sur des preuves, centrées sur les personnes, résilientes, durables et, surtout, équitables », déclare Henrietta Fore, Directrice exécutive de l’UNICEF, citée par un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les deux tiers des personnes séropositives dans le monde, soit 25,7 millions, vivent en Afrique, dont 80 % de femmes âgées de 15 à 19 ans.

Ce qui pousse Amira Elfadil, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social à la Commission de l’Union africaine, à demander de permettre aux filles du continent de terminer leurs études secondaires pour réduire la prévalence du VIH dans ce groupe.

« Six nouvelles infections sur sept chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans en Afrique subsaharienne concernent des filles. Donner aux adolescentes et aux jeunes femmes les moyens de terminer leurs études secondaires contribue à leur sécurité et réduit leur risque d’infection par le VIH de 30 à 50 % dans certains pays », dit-elle.

Hausse des cours mondiaux des produits alimentaires (FAO)

Le blé et les produits laitiers tirent vers le haut l’Indice FAO des prix des produits alimentaires.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont fortement augmenté en novembre dernier. En effet, le baromètre des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) note une hausse pour le quatrième mois d’affilée à cause de la forte demande de blé et de produits laitiers.

L’analyse révèle que les prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 134,4 points, soit son niveau le plus haut depuis juin 2011, et gagne ainsi 1,2% par rapport à octobre 2021. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés, est supérieur de 27,3% à sa valeur de novembre 2020.

La FAO explique l’augmentation des prix des produits laitiers par la hausse globale constatée en novembre. Ces prix ont cru de 3,4% par rapport au mois précédent. La forte demande mondiale à l’importation s’est maintenue dans les cas du beurre et du lait en poudre car les acheteurs ont cherché à s’assurer un approvisionnement à court terme en prévision du resserrement des marchés.

L’Indice FAO des prix des céréales a gagné 3,1% par rapport au mois précédent et 23,2% par rapport à la même période l’année dernière. Les prix à l’exportation du maïs ont légèrement augmenté et les prix internationaux du riz sont restés globalement stables, mais les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2011.

Cette hausse est due à l’importance de la demande associée à la faiblesse de l’offre, en particulier pour ce qui est du blé de qualité supérieure, ainsi qu’à des craintes liées aux pluies intempestives en Australie et à l’incertitude concernant la possible modification des mesures d’exportation de la Fédération de Russie.

Le baromètre de la FAO portant sur les prix du sucre est plus élevé de 1,4% par rapport à octobre et de près de 40% par rapport à novembre 2020. Cela s’explique principalement par la hausse des prix de l’éthanol, bien que des envois importants en provenance d’Inde et des perspectives favorables concernant les exportations de sucre de Thaïlande aient atténué la pression à la hausse sur les cours.

Quant aux prix des huiles végétales, ils ont reculé de 0,3% après avoir atteint un niveau record en octobre, conséquence de la baisse des cours des huiles de soja et de colza ainsi que du pétrole brut. Les prix internationaux de l’huile de palme se sont maintenus.

Au même moment, ceux prix de la viande ont fléchi de 0,9%, soit sa quatrième baisse mensuelle consécutive. Sous l’effet de la diminution des achats de viande de porc en Chine, les cours internationaux de ce produit ont reculé. Les prix de la viande ovine ont aussi connu une forte chute à la suite de l’accroissement des disponibilités exportables en Australie. Dans l’ensemble, les prix de la viande de bovins et de la chair de volaille sont restés stables.

D’après le nouveau Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié ce jeudi, la production céréalière mondiale devrait s’établir à 2,791 milliards de tonnes en 2021, soit un nouveau record et un volume supérieur de 0,7% à celui de l’année précédente.

Par rapport à 2020, il est prévu que la production mondiale de céréales secondaires et de riz augmente de 1,4 et 0,9% respectivement, tandis que la production de blé devrait diminuer de 1,0%.

 L’utilisation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait croître de 1,7% et atteindre 2,810 milliards de tonnes, et, à la clôture des campagnes en 2022, les stocks mondiaux de céréales devraient être inférieurs de 0,9% à leurs niveaux d’ouverture.

La FAO prévoit qu’en 2021-2022 les échanges internationaux de céréales connaissent une hausse de 0,7% pour s’élever à 480 millions de tonnes, et qu’une croissance de 2,2% des échanges de blé compense largement une contraction probable des échanges de céréales secondaires.

De son côté, la production végétale devrait diminuer dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

Covid-19/Vaccins : Pékin promet un milliard de doses à l’Afrique

La vaccination contre la Covid-19 a pris du retard en Afrique dans un contexte d’inquiétude croissante face à la propagation du nouveau variant, Omicron.L’Empire du Milieu veut aider l’Afrique à booster son taux de vaccination contre le nouveau coronavirus. Ce faisant, le président chinois, Xi Jinping, a promis de fournir un milliard de doses de vaccins au continent africain pour l’aider à atteindre son objectif de vacciner 60% de sa population d’ici à 2022.

Cette offre s’ajoute aux près de 200 millions de doses déjà offertes par Pékin à l’Afrique.

« Nous devons donner la priorité aux personnes et à leur vie, être guidés par la science, soutenir la renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19, et assurer véritablement leur accessibilité et leur caractère abordable en Afrique pour combler le déficit de vaccination », a déclaré M. Xi.

Il a fait la promesse par visioconférence lors de la huitième conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) tenue les 29 et 30 novembre 2021 à Dakar (Sénégal).

Selon Xi, Pékin donnera 600 millions de doses sous forme de don. Les 400 millions de doses restantes seront fournies par une production conjointe de vaccins entre des entreprises chinoises et africaines.

La Chine aidera également les pays africains à mettre en œuvre dix programmes de santé et enverra 1.500 travailleurs médicaux et experts en santé publique sur le continent.