Cameroun : Amnesty International ravie de la libération de trois étudiants

En 2016, ces jeunes avaient été condamnés à dix ans ferme par un tribunal militaire « pour avoir partagé un SMS sarcastique faisant référence à Boko Haram », précise l’organisation de défense des droits de l’Homme.C’est « un grand soulagement », déclare Amnesty International dans un communiqué reçu mardi à APA. De l’avis de cette ONG, Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob « ont été punis contre toute logique » car ils n’ont fait qu’ « exercer pacifiquement leur droit à la liberté d’expression ».

Pour Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, « savoir qu’ils ont été libérés ce week-end et qu’ils ont enfin pu retrouver leur famille après sept longues années derrière les barreaux nous remplit de joie ».

En outre, elle a invité les autorités camerounaises à « protéger les droits humains et veiller à ce que toute personne puisse s’exprimer librement sans craindre de représailles ».

Amnesty International remercie « toutes les personnes qui ont fait campagne sans relâche en faveur de leur libération, notamment (celles) qui ont écrit au président Paul Biya pour lui demander de mettre fin à cette injustice ».

Les trois étudiants ont été déclarés coupables, le 2 novembre 2016, de « non-dénonciation d’informations liées au terrorisme ». Par la suite, Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob ont bénéficié d’une réduction de leur peine de dix à cinq ans décidée par la Cour suprême le 16 décembre dernier.

Toutefois, Maître Victorine Chantal Edzengte, leur avocate, a souligné que l’arrêt porte seulement sur la peine, mais leur culpabilité est toujours maintenue. Le message ayant valu aux trois étudiants sept ans d’emprisonnement est « Boko Haram recrute des jeunes à partir de 14 ans. Conditions de recrutement : 4 matières au GCE, y compris la religion ».

Selon Amnesty International, ce texto était en réalité « une observation sur la difficulté à trouver un emploi correct au Cameroun sans être hautement qualifié et jouait sur l’idée que même le groupe armé Boko Haram ne recrutait que des personnes ayant obtenu de bons résultats à leurs examens ».

Maroc: Baisse du taux de la détention préventive

Le taux de la détention préventive au Maroc a accusé une baisse à fin novembre 2021. Considérée comme l’une des principales causes de la surpopulation carcérale au Maroc, cette mesure, a représenté 43% de la population carcérale totale (89.814) à fin novembre, contre 45,25% à fin septembre.Ces chiffres ont été révélés, procureur général près la Cour de cassation, président du Ministère public, Moulay El Hassan Daki, qui a précisé que les efforts déployés jusqu’à présent ont permis de réduire le taux de détention préventive.

Ce taux a oscillé entre 44 et 45% tout au long de l’année 2021, a-t-il poursuivi, espérant que la réduction du taux de détention préventive puisse continuer dans un futur proche, grâce aux efforts concertés par l’ensemble des intervenants dans le domaine de la justice, notamment la justice répressive. « La propagation de la pandémie du nouveau coronavirus a eu des répercussions négatives sur le bon déroulement de la justice en général et sur la cadence de traitement des dossiers des détenus préventifs en particulier », a déclaré M. Daki, lors d’une rencontre à Tanger.

 « Cette situation exige de tous de redoubler d’efforts en rationalisant le recours à la détention préventive lors de l’engagement des poursuites, ou encore de faire montre d’efficience en termes de rendement lorsqu’il s’agit du traitement des dossiers des détenus et de l’émission de jugements ou encore l’accélération de la procédure de transfert des dossiers des détenus préventifs, objets de recours, vers une juridiction suprême », a déclaré M. Daki. L’engagement de poursuites en état d’arrestation ne doit être applicable que dans des cas exceptionnels, a-t-il relevé, insistant sur la nécessité d’offrir des arguments juridiques solides, tels que définis dans les articles 47, 73 et 74 du Code de procédure pénale.

A Kakota, dans le nord-est ivoirien, l’accès à l’eau potable reste un calvaire

A Kakota, un village de la sous-préfecture de Doropo, dans le nord-est ivoirien, l’accès à l’eau potable reste un calvaire pour les femmes et les filles pour approvisionner les ménages.Dans ce village de la Région du Bounkani, l’approvisionnement en eau est une bataille quotidienne livrée par les populations. Et en première ligne du combat, se trouvent les femmes et les jeunes filles.

C’est très tôt le matin, vers 6 heures pour certaines ou même 5h pour d’autres, que les femmes du village prennent d’assaut l’une des rares pompes du village. A l’aurore, s’installe déjà une longue fil d’attente pour se procurer ce précieux liquide.  

« Malgré l’heure à laquelle vous serez debout, vous viendrez toujours trouver des personnes », affirme Hounlidiana Hien, très excédée. Très tôt, ce samedi matin, elle s’est rendue vers 7 h à la pompe où elle a trouvé une longue file, et a aussitôt rebroussé chemin.

Dame Kounonna Palé, elle, par contre, s’est montrée plus téméraire. Après plusieurs heures de patience à la pompe, elle réussit à repartir avec une cuvette d’eau, dont la quantité ne répond pas à ses attentes. 

Quelque peu déçue, Kounonna, rapporte être à cette source d’eau communautaire depuis 6h et demi. Elle fait observer qu’il est maintenant 9h, avant de s’interroger « à quelle heure, je vais finir mes travaux ménagers pour ensuite aller au champ ? ».  

Visiblement pensive, elle était à se demander s’il fallait oui ou non aller au champ vue l’heure tardive et le soleil qui s’élève, éblouissant, de plus en plus dans le ciel. Un moment où les paysans ont déjà pris leur quartier au champ. 

Dans ce parcours du combattant Zebda Alizéta a eu plus de chance. Elle a réussi à remplir sa barrique d’eau et quelques cuvettes. Mais pour cela, il a fallu qu’elle soit sur pied depuis 5 h pour la corvée d’eau. 

Aidée en cela par ses sœurs, « il va falloir recommencer demain le même scénario », appréhende-t-elle. Non loin de la pompe, l’école primaire du village rencontre les mêmes difficultés d’approvisionnement en eau.

 A la pompe, « pour avoir de l’eau, tout le monde fait le rang », signale Attebe Dago, le directeur de l’école, confiant que souvent les gens font preuve de compréhension afin qu’on puisse donner à boire aux enfants à la cantine. 

Le village de Kakota abrite deux pompes hydrauliques, mais la première pompe est installée très loin, presqu’en dehors de l’espace habitable où peu de personnes y vont à cause de l’éloignement, indique Ouattara Daouda. 

Selon lui, la pompe en plein village ne suffit plus à elle seule pour combler les besoins en eau des habitants, estimés à plus de 500 âmes, « il faut encore plus de pompes, au moins trois autres à raison d’une par quartier pour satisfaire toute la population ».  

Ce combat quotidien pour l’approvisionnent en eau à Kakota, notamment pour les femmes n’est pas sans conséquence. Ces grandes cultivatrices de riz, de haricot et d’arrachides consacrent désormais peu de temps aux activités champêtres, leur principale source de revenus. 

Congés anticipés: transfèrement à Bimbresso de 39 élèves détenus à Aboisso

Quelque 39 élèves détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Aboisso (MACA) pour troubles à l’ordre public ont été transférés à Bimbresso dans la nuit de jeudi à vendredi.

Plusieurs  sources concordantes ont déclaré à APA que ces 39 élèves ont été transférés à Bimbresso (Songon), localité située à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan à la suite du boycott des cours pour des congés anticipés de la fête de Noël. 

Sur place, ces élèves intégreront le centre de service civique de Bimbresso où ils seront resocialisés dans le cadre d’une formation civique et citoyenne.

Le phénomène dit « des congés anticipés » gangrène depuis quelques années le système scolaire ivoirien. Des élèves du secondaire provoquent des troubles et exigent de choisir leur date de départ en vacances, au mépris du calendrier officiel scolaire établi par le ministère de l’éducation.

Cette année encore, ce phénomène a perturbé les cours dans plusieurs établissements scolaires du pays dès le début du mois de décembre 2021.  

Ce sont au total 150 personnes qui ont été arrêtées dans ces manifestations de troubles, selon le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, Mamadou Touré qui s’exprimait mercredi à l’issue d’un Conseil des ministres.

Depuis le vendredi 17 décembre dernier, les élèves sont officiellement en congés pour la fête de la Noël et du nouvel an grégorien.

Dématérialisation : présentation à Abidjan de la signature électronique

La signature électronique pour la dématérialisation des procédures administratives en Côte d’Ivoire a été présenté, jeudi, à Abidjan au cours d’une cérémonie.

Porté par la Direction de la transformation digitale de l’administration (DTDA), le projet Signé  intègre la signature électronique pour la dématérialisation des actes administratifs engagée par la Direction des systèmes de gestion et de l’appui à l’éthique (DISGAE).

Cette cérémonie de présentation a été co-présidée par MM. Mamadou Binaté et Noël Tahet, respectivement Directeur de cabinet du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, et du Secrétariat d’État chargé de la Modernisation de l’administration.

Selon M. Antoine Bessin, Directeur des systèmes de gestion et de l’appui à l’éthique (DISGAE), la dématérialisation des procédures  rentre dans le cadre général du programme gouvernemental E.Gouv qui vise à accroître les performances de l’administration publique.

Dans une présentation, M. Honoré Ouattara, point focal du projet « e-démarches administratives » (EDA) à la Direction des examens et concours (DECO) a expliqué que ce projet a abouti à la dématérialisation de 66 procédures.

 Sur les 36 effectivement opérationnelles, 9 sont mises en œuvres actuellement à la direction des examens et concours (DECO) depuis le 13 octobre 2021. Ce sont notamment  les demandes de relevés de notes du BAC et du BEPC, et les demandes d’attestation à usage administratif du BAC et du BEPC.

 M. Ouattara a précisé que 495 demandes des usagers ont été enregistrées et satisfaites sur la période d’octobre à décembre 2021.

En bout de processus et pour optimiser la dématérialisation des procédures, Franck Soppi, Directeur de la transformation digitale de l’administration (DTDA), a présenté la signature électronique ou Signé.

 Élaboré principalement à l’usage des personnes habilitées à apposer leurs signatures sur ces documents, la signature électronique, avec la possibilité de signer par lot, vient répondre à  trois enjeux administratifs: la célébrité dans le traitement des dossiers, la sécurité de la signature et l’authenticité du document.

Lancée avec la phase 2 du projet e.démarches administratives (EDA), la signature électronique sera au sein de trois entités administratives, à savoir le secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration ; la Direction des examens et concours (DECO) ; et le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Dr Noël Tahet, Directeur de cabinet, représentant le Secrétaire d’État Brice Kouassi, a souligné que l’intégration de la signature électronique dans le processus de dématérialisation des actes administratifs marque une avancée dans la transformation digitale de l’administration publique ivoirienne.

« Le projet e.démarche nous permet de rompre avec les méthodes classiques de l’administration par l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) pour effectuer les démarches et formalités administratives.» a dit M. Tahet.

Quant M. Mamadou Binaté, Directeur de Cabinet du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, il s’est réjoui de voir le secrétariat d’Etat œuvrer pour une démarche qui s’inscrit dans la flexibilité des démarches administratives.

Depuis 2011, rappelle-t-on, le gouvernement ivoirien ambitionne de faire de l’administration publique, une administration efficace et performante au service des usagers et de l’économie nationale.

Sénégal : des députés pour le durcissement de la loi contre l’homosexualité

Onze parlementaires ont déposé, mercredi, une proposition de loi modifiant l’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié.De Barack Obama à Justin Trudeau, des dirigeants occidentaux sont venus plaider la cause LGBT au Sénégal. En vain. Le chef de l’Etat Macky Sall est resté intraitable : « Les cultures sont différentes, tout comme les religions et les traditions. Le Sénégal est un pays tolérant, mais on n’est pas prêt à dépénaliser l’homosexualité », avait-il répondu au premier président noir des Etats-Unis.

Sept ans plus tard, le Premier ministre canadien a buté sur un Macky Sall toujours droit dans ses bottes. « Les lois de notre pays obéissent à des réalités qui sont le condensé de nos valeurs culturelles. Elles sont le reflet de notre vision, de notre manière de vivre et d’être. Et ces lois interdisent l’exhibition, les relations contre nature. Cela n’a rien à voir avec l’homophobie. On ne peut pas dire au Sénégal qu’il faut, demain, légaliser l’homosexualité ; et que demain c’est la Gay Pride… Ce n’est pas possible. Notre société ne l’accepte pas ».

Malgré ces mises au point, le lobby LGBT continue à dérouler son agenda pour la reconnaissance des droits de cette communauté. Selon les onze députés de l’opposition qui portent la proposition de loi, « il urge donc de renforcer la répression des actes contre nature pour protéger la nation sénégalaise ».

Leur texte, ont-ils précisé, a la modeste prétention de faire l’écho des légitimes inquiétudes de l’écrasante majorité des croyants de ce pays. Mamadou Lamine Diallo, Moustapha Mamba Guirassy, Mame Diarra Fam, Cheikh Abiboulaye Dièye et sept autres parlementaires ont expliqué que les Sénégalais, rejetant déjà ce qu’ils considèrent comme « des contre valeurs », peuvent être tentés de « se faire justice » si le Droit ne prend pas en compte leurs aspirations profondes.

L’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié, visé par la proposition de loi, dispose actuellement que « sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.500.000 F CFA, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ».

De l’avis des initiateurs de la proposition de loi, devrait être puni « d’une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement ferme et d’une amende d’un million à cinq millions F CFA, sans possibilité d’accorder des circonstances atténuantes, quiconque aura été reconnu coupable d’actes contre nature ».

À l’avant-garde dans la lutte pour la préservation des mœurs, plusieurs organisations de la société civile dont l’ONG Jamra avaient tenu, le 23 mai dernier à la Place de la nation de Dakar, un grand rassemblement contre la promotion de l’homosexualité.

Les médias numériques s’engagent à accompagner la réconciliation en Côte d’Ivoire

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), principale faitière des acteurs des médias numériques, est engagé à accompagner la réconciliation et la cohésion nationale dans le pays, au regard des enjeux de sa mission, a assuré mardi son président, M. Lassina Sermé.

M. Sermé s’exprimait le mardi 21 décembre 2021, à l’occasion d’une rencontre avec le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », à son cabinet, en compagnie de quelques membres du bureau du Repprelci, la faîtière de la presse numérique ivoirienne.

Il réagissait à une exhortation du ministre KKB, invitant la presse en ligne à donner plus de visibilité aux actions de réconciliation et de cohésion à travers le pays, et félicitant le Repprelci pour ses activités de lutte contre les fausses informations et les discours de haine sur la toile.

« Nous sommes disponibles à vous accompagner », a déclaré M. Lassina Sermé, égrenant quelques actions menées par le Repprelci pour consolider la paix et la cohésion sociale.

 Il s’agit notamment de la campagne de lutte et de sensibilisation contre les fake news et les discours de haine à Abobo, Yopougon, Bouaké et Yamoussoukro. Cette lutte contre les fake news et les discours de haine s’étend également en ligne (sur internet) à travers la plateforme numérique ivoirecheck.com pour déconstruire et rectifier les fausses informations.

Le président du Repprelci a par ailleurs, traduit la reconnaissance de la faîtière au ministre « KKB » pour son soutien à l’organisation de ses activités. Il s’est dit « très très marqué » par sa présence aux côtés des acteurs de la presse en ligne en juillet 2021 à Grand-Bassam lors du séminaire sur les médias numériques et la cohésion sociale.

Par ailleurs, le ministre ‘’KKB » a été le co-président de la cérémonie de remise de la 5e édition du Prix ouest-africain Alfred Dan Moussa du meilleur journaliste web  pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace Cédéao, et de la 3é édition du Prix national Samba Koné de la meilleure entreprise de presse numérique de Côte d’Ivoire organisée par le Repprelci le vendredi 26 novembre 2021 à l’espace Latrille Events d’Abidjan-Cocody.

Le Repprelci, créé en 2006, est la principale faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Son ambition est d’organiser les médias numériques afin qu’ils opèrent dans un environnement assaini avec des journalistes professionnels.

Aujourd’hui, plus de 130 sites identifiés dont une cinquantaine sont éditée par des entreprises légalement constituées dans le pays. Ces sites web d’information se stratifient en cinq catégories : journaux en ligne, agrégateurs de contenus, web TV, web radio et agences de presse.

Les médias en ligne recensés ont déclaré près de 300 employés avec près 200 journalistes professionnels. Le Repprelci a institué à travers l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci)  l’autorégulation et la labellisation des sites web pour rendre les entreprises du secteur viables et compétitives.

Sénégal : nationalisation partielle de l’Autoroute de l’Avenir

L’Etat du Sénégal détient désormais 25 % du Capital de la société chargée de l’exploitation de cette infrastructure qui relie Dakar à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), et encaissera 13 milliards de FCFA de bénéfices par an.Fin de l’exclusivité de la gestion de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio-AIBD pour la Société Eiffage de la Concession de l’Autoroute de l’Avenir (SECAA). L’Etat du Sénégal, grâce à une renégociation du contrat d’exploitation, possède dorénavant ¼ du capital de cette entreprise qui détenait, depuis 2013, date de mise en service de l’infrastructure, 100 % des actifs.

La cérémonie de signature des nouveaux accords a eu lieu ce mercredi entre le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et le directeur général d’Eiffage, Xavier Idier.

Cette renégociation a également permis la réévaluation de la redevance domaniale annuelle. Elle représente désormais 2 % du chiffre d’affaires annuel de la SECAA, avec un minimum de 800 millions de FCFA par an au lieu de 1000 FCFA par an dans l’ancien contrat.

Par ailleurs, le réajustement des clauses et échéances de Partage des fruits de la concession a été acté. De même, le plafonnement du Taux de Rendement Interne (TRI) cible a été fixé à 17% au lieu de 20,1% dans le Contrat Complémentaire. Celui-ci est accompagné d’une correction des hypothèses sous-jacentes pour mieux refléter la réalité de l’économie sénégalaise.

En outre, le nouveau contrat stipule le gel de l’indexation des prix appliqués aux usagers sur l’inflation pendant 5 ans. En réponse à la forte demande des usagers, la société d’exploitation va réaliser l’éclairage sur tout le linéaire de la section courante et au niveau des diffuseurs (entrées et sorties de l’autoroute).

De plus, la durée de la Concession a été prorogé de 5 ans dans la perspective d’un partenariat durable et permettant les meilleures conditions d’un transfert de l’ouvrage à terme et la réalisation des gros entretiens et réparations.

Enfin, les contrats initial et complémentaire ont été fusionnés et harmonisés en un seul véhicule contractuel consolidé. Celui-ci devrait faciliter le suivi des nouveaux équilibres économiques convenus dans le cadre de la concession renégociée.

« Nous avons enfin réussi à rétablir un meilleur équilibre entre l’Etat et le Concessionnaire. Désormais, il y aura un partage plus juste des profits futurs avec l’Etat et les Usagers. Les flux nets à recevoir par l’Etat sont estimés à 305,5 Mrds de F CFA sur la période 2021-2044, avec des évolutions progressives annuelles et une moyenne de 13 Mrds de F CFA », s’est félicité le ministre des Finances et du Budget.

Selon Abdoulaye Daouda Diallo, l’entrée de l’État du Sénégal dans le Capital de SECAA consacre la participation de l’Etat dans la gouvernance de la Concession avec tous les avantages y afférents, notamment dans la gestion et le pilotage de l’exploitation, avec un suivi particulier du programme d’investissement, des recettes d’exploitation et des charges associées, en toute transparence.

Des programmes d’investissements impliquant l’Etat-actionnaire accompagneront l’évolution de la capacité de l’ouvrage, en fonction du profil du trafic et la mise en œuvre de la réalisation des ouvrages différés, a-t-il ajouté.

« Ainsi cet accord, s’il est un aboutissement d’âpres négociations est d’abord et avant tout un point de départ. Il constitue pour le Gouvernement et pour son partenaire SECAA/EIFFAGE un mandat pour agir et une responsabilité », a souligné M. Diallo.

Poursuivant, Abdoulaye Daouda Diallo a fait savoir que cet accord engage l’ensemble des acteurs et qu’il comporte des mesures qu’il faudra collectivement porter et mettre en œuvre.

« C’est un symbole fort, attendu par les citoyens, et qui démontre la détermination du Gouvernement […] à avancer vers une plus grande prise en charge des préoccupations des usagers de l’autoroute », a-t-il conclu.

Côte d’Ivoire: une ONG dénonce des taxes parafiscales sur des matériaux de construction

La Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (CNOC-CI) SOS Vie chère dénonce la récente institution de taxes parafiscales sur certains matériaux de construction au profit du logement social, dans un communiqué.

« A cette parafiscalité, nous disons non, non, non », a déclaré M. Soumahoro Manssa dit « Ben N’faly », PCA de la Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (CNOC-CI) SOS Vie Chère.  

Une ordonnance instituant des taxes parafiscales sur certains matériaux de construction au profit du logement social, ainsi que son projet de loi de ratification, a été adoptée en Conseil des ministres le 15 décembre 2021.

 Cette mesure, selon le gouvernement, vise à créer les conditions favorables à un financement stable et durable du logement social. Les ressources mobilisées grâce à cette parafiscalité sont évaluées approximativement à 30 milliards de F CFA par an.

Ces ressources devraient être exclusivement dédiées au financement de la politique du logement social, notamment à la purge des droits coutumiers, à la réalisation des Voiries et réseaux divers (VRD) primaires, à  la garantie des crédits acquéreurs et promoteurs et globalement  à l’industrialisation du secteur du logement.

« A la lecture de ce communiqué nous estimons que cette décision est en contradiction avec les efforts du président de la République de lutter contre la vie chère et le bien-être de ses compatriotes, c’est le consommateur final qui paiera, or déjà étouffé sous le poids de la Covid-19 », a-t-il ajouté.

M. Soumahoro Manssa dit « Ben N’faly » a fait observer que lorsque l’Etat institue par exemple une hausse de  5 Fcfa sur un produit ou un service, c’est  5000 Fcfa qui est augmenté au consommateur final, ce qui renchérit le coût de la vie.    

Par ailleurs, le Conseil a créé l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), en remplacement de la SICOGI. Pour la CNOC-CI, cette décision replonge le citoyen dans l’opération des logements sociaux un Ivoirien un toit.

Il a rappelé que le souscripteur devrait payer 25 000 Fcfa par mois pour ces logements sociaux, pendant 25 ans, et près de 60 000 personnes se sont inscrites à la SICOGI en raison de 30.000 Fcfa par personne. Mais, « avec sa dissolution, à qui devons-nous s’adresser ? « , s’est-il interrogé.

« Aux preneurs de ces décisions, de façon unilatérale, nous disons ce qui est fait pour moi sans moi est fait contre moi », a martelé Ben N’faly, le PCA de la Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (CNOC-CI) SOS Vie chère.   

Mali : Goodluck Jonathan « porteur d’un message » de la Cedeao

L’ancien président du Nigeria accompagné du président de la Commission de la Cedeao, l’ivoirien, Jean Claude Kassi Brou ont été accueillis à Bamako par le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop.Cette mission de trois jours intervient « dans le cadre de la mise en application des dernières recommandations de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao sur le Mali » selon un communiqué de l’organisation régionale.  Goodluck Jonathan est « porteur d’un message » des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Les Chefs d’Etat membres de la Cedeao, réunis en sommet ordinaire le 12 décembre à Abuja, ont exigé des élections le 27 février 2022 au Mali. Ils ont décidé également d’imposer des sanctions supplémentaires dès janvier si les autorités maliennes n’honorent pas leur engagement initial de tenir à cette date des élections censées ramener les civils au pouvoir.

Lors de sa session du 7 novembre dernier, la Cedeao avait imposé des sanctions individuelles aux membres de la junte au pouvoir au Mali, en raison du retard pris dans l’organisation des élections. Le Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga et plusieurs membres de son gouvernement, des membres du Conseil national de la Transition (CNT) figurent parmi les 149 personnalités sanctionnées par la Cedeao.

Dans ce sillage, les chefs d’Etat de la Cedeao préviennent que des « sanctions additionnelles » seront imposées au Mali dès le 1er janvier 2022 si aucun progrès tangible n’est effectué le 31 décembre. Ces sanctions incluront notamment des sanctions économiques et financières selon l’organisation sous-régionale qui demande au Médiateur d’informer les autorités maliennes.

Lors de sa dernière visite au Mali les 5 et 7 septembre 2021, Goodluck Jonathan avait exprimé sa « préoccupation sur l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral ». A ce titre, il avait encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement « un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires qu’il urge d’entreprendre pour la tenue des élections présidentielles et législatives. »

Afrique du Sud : Zuma reste en liberté conditionnelle

La Haute Cour de Gauteng à Pretoria a accordé mardi à l’ancien président sud-africain Jacob Zuma l’autorisation de faire appel d’une décision antérieure qui avait jugé que sa libération conditionnelle pour raisons médicales était illégale.Le juge Elias Matojane a déclaré que l’affaire méritait l’attention de la Cour suprême du pays, en particulier la question de l’interprétation correctionnelle de la loi sur les services correctionnels et de ses règlements.

M. Zuma purge depuis juillet une peine de 15 mois d’emprisonnement imposée par la Cour constitutionnelle pour « outrage à la Cour » après qu’il a ignoré une ordonnance antérieure du tribunal l’obligeant à respecter les convocations d’une commission chargée d’enquêter sur la corruption en haut lieu durant son règne.

Cependant, moins de deux mois après le début de sa peine, l’ancien Commissaire aux services correctionnels Arthur Fraser l’a libéré sur parole invoquant des raisons médicales, contre la recommandation de la Commission consultative de libération conditionnelle.

Le 15 décembre, Matojane a jugé que cette décision était illégale et l’a annulée. La décision du tribunal de mardi signifie que Zuma restera en liberté conditionnelle médicale jusqu’à ce que son appel du jugement rendu le 15 décembre soit étudié.

Décès à Paris de Mme Djénéba Gon, DGA du Port d’Abidjan

La directrice générale adjointe du Port autonome d’Abidjan (PAA), Mme Djénéba Gon Coulibaly épouse Okou, est décédée vendredi à Paris, selon une source interne de la société portuaire.

Son décès intervient cinq mois après sa nomination au poste de directrice générale adjointe du Port d’Abidjan. 

Mme Djénéba Gon Okou, restée longtemps directrice commerciale et marketing en charge de la communication, a été promue DGA le 6 août 2021. 

Mme Djénéba Gon Coulibaly Okou est la sœur cadette de feu le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon.  

Nigéria : Buhari mijote-t-il un plan de succession ?

A moins de deux ans de la fin de son second mandat de quatre ans, Muhammadu Buhari est-il en train d’élaborer un plan de succession pour un candidat issu de la région du Biafra?Le président nigérian manœuvrerait discrètement pour trouver un successeur issu du sud-est du pays, où l’agitation d’une république sécessionniste a gagné du crédit ces dernières semaines.

Selon la rumeur populaire, un plan est déjà en cours pour un projet qui impliquerait un homme politique issu des Igbo, troisième groupe ethnique à majorité de chrétiens et d’animistes. Selon certaines sources, un changement de pouvoir incarné par l’accession à la présidence d’un homme politique issu du sud-est pourrait contribuer à éteindre les velléités sécessionnistes dans la région.

Alors qu’ils sont très présents dans l’administration et les commerces, les Igbo ont le sentiment d’être marginalisés dans les différentes politiques de développement du pays. Presque cinquante après la guerre entre le pouvoir fédéral et l’éphémère État du Biafra qui avait fait plus de trois millions de morts entre 1967 et 1970, les germes de la sécession menacent toujours dans cette région.

Aujourd’hui, la fureur de cette agitation séparatiste n’est pas totalement apaisée et le Peuple indigène du Biafra (Ipob), dont le leader Nnamdi Kanu est toujours incarcéré, ne semble pas prêt à disparaître de la conscience nationale nigériane. Après des années de représailles musclées de l’État contre des descendants du Biafra de plus en plus enhardis, Buhari use désormais de la carotte en permettant à l’un des leurs d’accéder à la magistrature suprême en 2023.

Des théories déjà non confirmées sur les plans de succession de Buhari ont trouvé un certain écho dans les propos tenus par ses propres lieutenants au sein de l’APP au pouvoir, qui ont ouvertement déclaré qu’un président originaire du sud-est contribuerait à supprimer tout prétexte solide pour que les habitants de la région continuent de s’accrocher à leurs convictions sécessionnistes.

Le Nigeria est la nation la plus peuplée d’Afrique et la deuxième économie du continent après l’Afrique du Sud. Mais cette position est mise à mal par des années d’agitation rétive de la part des populations du sud-est qui se sentent perpétuellement exclues du butin garanti par les retombées du pétrole.

Les six années passées par Buhari à la tête du pays ont été marquées par une myriade de problèmes de sécurité et, selon son entourage, le dirigeant de 78 ans tient à s’assurer que les appels à la sécession dans le sud-est ne laissent pas de traces indélébiles à l’aune desquelles l’histoire de sa présidence serait jugée.

Le mois dernier, Osita Okechukwu, un membre de l’APP de Buhari, a affirmé que le président nigérian mettait tout son poids politique derrière l’idée d’une candidature d’un natif du sud-est pour lui succéder à la présidence en 2023.

Okechukwu aurait déclaré qu’une telle présidence contribuerait non seulement à apaiser le ressentiment du sud-est, mais qu’elle serait également favorable au concept d’un Nigeria indivisible. Toutefois, selon cet apparatchik de l’APP, il y a une réserve à la volonté du président Buhari de participer à ce projet encore flou pour désigner son successeur originaire de la région orientale.

L’Ipob et ses sympathisants devraient abandonner leur programme sécessionniste et adopter l’idée d’un seul Nigeria. Selon M. Okechukwu, le Nigeria fera d’une pierre deux coups si l’Ipob (sigle en anglais, le peuple indigène du Biafra) monte à bord du train de la réunification où les exclusions sociales et politiques cèdent la place à une atmosphère inclusive.

Mais le président Buhari se méfie de l’Ipob, notamment en raison de son refus d’ordonner la libération inconditionnelle de son leader historique Nnamdi Kanu, arrêté en juin dernier à l’étranger et ramené au Nigeria. Le chef de l’Ipob est accusé notamment de « terrorisme, trahison et possession illégale d’armes à feu ». Mais Buhari dans une volonté de pacifier l’espace politique est dans les dispositions d’ordonner sa libération.

Une fois sa remise en liberté actée, la question principale sera de savoir qui Buhari et son APP choisiront pour diriger le Nigeria en 2023. Toutes les oreilles sont tendues à la recherche d’indices, mais à ce jour, aucun nom n’a encore été avancé.

Af’Sud : l’opposition indignée par la détention de Zuma

L’opposition sud-africaine dénonce la décision du tribunal de renvoyer Jacob Zuma en prison.La décision de la Haute Cour de renvoyer l’ancien président sud-africain Jacob Zuma (2009-2018) en prison pour y purger sa peine de 15 mois « ne servirait à rien », si ce n’est à exercer une « vengeance politique », a déclaré jeudi un haut responsable de l’opposition.

Mercredi, la Haute Cour a jugé que la liberté de Zuma était illégale et qu’il devait retourner en prison après avoir révoqué sa libération conditionnelle pour raisons médicales. Le porte-parole de l’EFF, Vuyani Pambo, a déclaré que « arrêter Zuma n’est rien d’autre qu’une vengeance politique ».

« Si la loi doit servir à réhabiliter ou à mettre de l’ordre dans la société, quel est le but d’arrêter Zuma à nouveau » ? Le tribunal a statué que le placement de Zuma en liberté conditionnelle pour raisons médicales était illégal et a blâmé l’ancien commissaire national des services correctionnels, Arthur Fraser, pour cette décision qui allait à l’encontre de l’avis de la Commission de libération conditionnelle pour raisons médicales et de son rapport médical.

Jacob Zuma a été condamné pour outrage au tribunal après avoir refusé de continuer à se présenter devant la Commission d’enquête sur les allégations de corruption au sein de l’État. En outre, le tribunal a déclaré que les deux mois pendant lesquels Zuma était en liberté conditionnelle pour raisons médicales devaient également être inclus dans sa peine.

L’équipe juridique de Zuma a déclaré qu’elle avait déposé une demande d’autorisation d’appel du jugement. Le porte-parole du ministère des Services correctionnels, Singabakho Nxumalo, a déclaré que le bureau étudiait le jugement avant d’y donner suite.

Côte d’Ivoire: le District de Woroba définit, en atelier, ses projets en janvier 2022

Le ministre-gouverneur du District autonome de Woroba (Nord ivoirien), Moussa Dosso, a annoncé mercredi à Abidjan la tenue d’un atelier en janvier 2022 pour recueillir les besoins des populations, avant d’engager les projets de développement.

M. Moussa Dosso s’exprimait à l’occasion d’une rencontre avec les élus et cadres du District autonome de Woroba, et des ressortissants des trois régions de ce District, à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. 

L’atelier qui devrait être tenu, en janvier 2022, vise à « entendre les populations, les écouter et prendre en compte leurs préoccupations », a précisé M. Moussa Dosso dont le District compte près de 1 million d’âmes réparties sur 32.000 Km2.  

Il s’est engagé à « attirer un maximum d’investisseurs dans le District autonome du Woroba » et à rechercher du financement pour les projets qui seront formulés, outre les ressources publiques allouées.

Toutefois, le District devra rendre son environnement propice à l’attractivité de capitaux pour créer de la richesse. Pour ce faire, M. Moussa Dosso compte travailler à ce que les entreprises viennent s’y implanter.

Le ministre-gouverneur a insisté sur les problèmes d’eau, de l’éducation et de la santé. Dans ces domaines, il envisage également d’impliquer le secteur privé et davantage le gouvernement pour afin que des solutions durables soient trouvées. 

Le chef lieu du District autonome de Woroba est Séguéla. M. Moussa Dosso a indiqué cette ville abritera le siège du District, assurant qu’ il se rendrait « disponible et ouvert pour la population », surtout les jeunes et les femmes.

Le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a traduit son soutien au ministre-gouverneur du District de Woroba, avant d’ajouter : « nous sommes là pour accompagner la mission délicate, mais combien exaltante ». 

« Il est dans notre intérêt que la mission qui lui a été confiée soit un succès; et il verra auprès de nous des gens disposés pour que sa mission soit un succès », a laissé entendre M. Sanogo, qui a par ailleurs appelé à l’unité des fils et filles du District de Woroba.

A ce rassemblement qui a également enregistré la participation de chefs coutumiers et guides religieux, était présent le président de la Cour des comptes de Côte d’Ivoire, Kanvaly Diomandé, qui a dirigé les échanges entre le ministre-gouverneur et les ressortissants du District de Woroba. 

Côte d’Ivoire: adoption d’une réglementation des transports publics particuliers

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi l’adoption en Conseil des ministres, d’une règlementation des transports public particuliers. »Le Conseil a adopté un décret portant réglementation des transports publics particuliers », a déclaré le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, face à la presse, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

Le transport public particulier, expliquera-t-il, regroupe « des activités de mise en relation des usagers avec les conducteurs ou transporteurs, de covoiturage, de service de transports d’utilités sociales et de Véhicule de transport avec chauffeur (VTC) ».  

Le Véhicule de transport avec chauffeur (VTC) est généralement soutenu par un réseau numérique de réservation, à l’instar de Yango ou Uber. A Abidjan, plusieurs véhicules particuliers opèrent à partir des applications de ces entités.   

« Ce décret précise les conditions d’accès à ces différentes activités ainsi que les modalités de leur exercice en vue d’organiser ce secteur d’activité et de le mettre en cohérence avec la règlementation relative au marché du taxi et au transport public des personnes en général », a-t-il dit. 

L’Association des conducteurs de taxis compteurs (ACTC), avait observé un arrêt de travail allant du 2 au 6 novembre 2021 pour dénoncer une « pratique illégale des véhicules personnels » sur l’application Yango et Uber.

Côte d’Ivoire: le Conseil supérieur de la magistrature doté d’un pouvoir disciplinaire

Le Conseil supérieur de la magistrature en Côte d’Ivoire devient désormais le seul organe disciplinaire des magistrats du siège et du parquet, selon un projet de loi annoncé mercredi par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres.

« Le statut de la magistrature a été adopté, en application de la Constitution qui érige l’ancienne autorité judiciaire au rang de pouvoir », selon un projet de loi qui « réorganise le statut de la magistrature en vue de garantir un meilleur fonctionnement du pouvoir judiciaire », a-t-il dit. 

Ce projet de loi « opère une recomposition de la Commission d’avancement des magistrats et met ainsi fin au pouvoir disciplinaire exercé par le ministre en charge de la Justice à l’égard des magistrats du parquet au bénéfice du Conseil supérieur de la magistrature qui devient désormais le seul organe disciplinaire des magistrats du siège et du parquet », a déclaré le porte-parole du gouvernement. 

Côte d’Ivoire: la Sicogi devient l’Agence nationale de l’habitat

La Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (Sicogi, publique) change de dénomination et devient l’Agence nationale de l’habitat, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, les membres du Conseil des ministres ont adopté « un décret portant transformation de la Sicogi en une société d’Etat dénommée Agence nationale de l’habitat ».

La Sicogi, dira-t-il, « ne va plus construire des logements sociaux et devient une agence chargée de coordonner le programme de construction de logements sociaux ». Auparavant, la société avait pour mission la conception, la réalisation et la commercialisation de programmes immobiliers.

« D’une certaine façon, l’Etat faisait aussi de la concurrence aux opérateurs privés, mais en devenant une agence, la Sicogi ne va plus construire elle-même (des maisons), elle va juste coordonner la politique de construction de logements sociaux », a ajouté M. Amadou Coulibaly.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a annoncé un autre décret portant dissolution du Fonds de soutien à l’habitat ainsi que le Compte de mobilisation pour l’habitat. Un autre décret, créé par ailleurs un Fonds de garantie du logement social.

Côte d’Ivoire: une nouvelle possibilité d’être recensé au RGPH d’ici au 31 décembre

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, a déclaré mercredi la fin du dénombrement du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH, 2021), annonçant la possibilité d’être pris en compte d’ici au 31 décembre avant l’enquête post censitaire.

« Dans la période allant du 14 décembre à minuit, date de fin officielle de l’opération de dénombrement, au 31 décembre 2021, avant la réalisation de l’enquête post censitaire, nous laissons l’opportunité à toute personne non recensée de contacter le BTPR (Bureau technique permanent du recensement) au numéro vert 101 pour être pris en compte », a dit Mme Kaba Nialé à la presse.

Mme Kaba Nialé a indiqué que « certains ménages ayant déjà reçu la visite des agents recenseurs et qui n’ont pas pu compléter le questionnaire peuvent également contacter le BTPR », organe d’exécution technique logé à l’Institut national de la statistique.  

« Il s’agit d’une opportunité supplémentaire laissée aux citoyens d’exercer leur droit d’être pris en compte »,  a fait savoir Mme Kaba Nialé, mentionnant que la phase du dénombrement du 5e RGPH 2021 s’est déroulée du 08 novembre au 14 décembre 2021.  

Cette phase a comporté deux périodes d’extension pour faire droit au besoin de rattrapage exprimé par les populations, notamment du 28 novembre au 7 décembre 2021, et du 8 au 14 décembre 2021 sur toute l’étendue du territoire national, a-t-elle fait observer.

L’opération a bénéficié de l’assistance technique permanente du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et du soutien financier de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD).

L’UNFPA, partenaire technique, a rapporté que l’opération du dénombrement du RGPH 2021 de la Côte d’Ivoire a été réalisée avec un niveau globalement très satisfaisant du respect des approches de collecte électronique selon les normes des Nations Unies.

« A la fin de l’exercice de la collecte, étape principale du processus global du recensement, nous estimons que l’ensemble de la population résidente sur tout le territoire national a pu être dénombré de façon satisfaisante », a poursuivi le ministre ivoirien du Plan et du développement.

Elle a souligné que conformément aux normes des Nations Unies en la matière, les données transmises directement du terrain par les agents au serveur central sécurisé du projet seront soumises à la phase d’apurement des données.

La publication des chiffres provisoires issus de cette collecte sur le nombre de la population est prévue à fin janvier 2022. Une opération d’évaluation de la couverture et de la qualité des données du dénombrement sera réalisée du 03 janvier au 03 mars 2022, à travers l’Enquête Post-Censitaire (EPC), qui sera réalisée sur un échantillon prélevé sur l’ensemble des zones du recensement.

Les premiers résultats définitifs seront publiés à la fin du mois d’avril 2022, a relevé le ministre ivoirien du Plan et du développement, Mme Kaba Nialé, lors d’une conférence de presse à son Cabinet.

Afrique du Sud : la Haute Cour ordonne le retour de Zuma en prison

La Haute Cour d’Afrique du Sud a ordonné que l’ancien président Jacob Zuma, qui s’est vu accorder la liberté conditionnelle pour raisons médicales, retourne en prison pour purger sa peine de 15 mois, a appris APA mercredi.Une équipe juridique nommée par l’Etat, qui a eu accès au dossier médical de Zuma, a estimé qu’il était apte à être jugé, a déclaré le procureur Billy Downer.

« La décision du premier défendeur (M. Arthur Fraser) de placer le troisième défendeur en liberté conditionnelle pour raisons médicales le 5 septembre 2021 est examinée, déclarée illégale et annulée », indique le jugement de la Haute Cour.

« Il est ordonné par la présente que le troisième défendeur soit remis à la garde du ministère des Services correctionnels pour purger le reste de sa peine d’emprisonnement », a déclaré la Haute Cour.

« Il est déclaré que la période pendant laquelle le troisième défendeur (Zuma) était en liberté conditionnelle pour raisons médicales ne doit pas être prise en compte dans l’exécution de la peine de 15 mois imposée au troisième défendeur par la Cour constitutionnelle », a ajouté la Cour.

Zuma a été emprisonné en juillet pour outrage à la Cour lorsqu’il a défié la décision de la Cour constitutionnelle lui demandant d’assister aux réunions de la Commission d’enquête sur la corruption au sein de l’État à Johannesburg.

L’incarcération de l’ancien président a suscité la colère de ses partisans, qui ont saccagé des quartiers d’affaires et des propriétés privées dans les provinces du KwaZulu Natal et du Gauteng pendant deux semaines, submergeant la police, appelée en renfort pour réprimer les émeutes.

Le président Cyril Ramaphosa a été contraint de faire intervenir 25 000 soldats pour aider la police à mettre fin aux pillages et aux affrontements qui ont coûté la vie à plus de 300 personnes et fait plus de 2 milliards de dollars de dégâts matériels. 

Aucune date n’a été fixée pour le retour en prison de Zuma, qui se trouve actuellement dans son village natal de Nkandla, dans le KwaZulu Natal.

Côte d’Ivoire : la CIE présente des produits d’efficacité énergétique

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), qui se veut une entreprise citoyenne, met à la disposition des populations et des entreprises, des équipements à haute efficacité énergétique, qui réduisent ou minimisent la consommation d’énergie.

Certains appareils électriques consomment plus d’énergie que d’autres. Pour amener les abonnés à apprécier le label énergétique (étiquette-énergie) sur les appareils électroménagers lors de l’achat ou à atteindre l’efficacité énergétique, la CIE propose des produits favorisant des gains d’énergies. 

Présente à l’espace d’exposition du Salon de l’architecture et du bâtiment, Archibat 2021, tenu du 8 au 11 décembre 2021 sur les bords de la lagune Ebrié, la compagnie a animé un stand, exhibant des appareils économiseurs d’énergie.  

Venu à ce stand, le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko, s’est réjoui de la mobilisation du personnel à améliorer la prise en charge et la satisfaction des abonnés, qu’il s’agisse de clients particuliers ou des entreprises. A cette occasion, les promoteurs immobiliers ont été édifiés sur des services et solutions innovantes.   

Selon M. Guillaume Bédié, directeur marketing et relation client de la compagnie, chargé de la distribution de l’électricité en Côte d’Ivoire, il s’agit d’un nouveau bail de confiance visant à accompagner le client dont la responsabilité est engagée dans sa consommation d’énergie.  

« La consommation d’électricité est une problématique majeure pour nos clients parce que la facture est souvent jugée trop élevée ». Mais, « c’est en fonction du niveau de consommation que la facture est établie », a-t-il précisé.  

L’efficacité énergétique va consister à regarder tout ce qui est performance énergétique des appareils utilisés et ce que ces appareils consomment pour identifier les appareils les plus énergivores, afin d’intégrer des solutions pour faire des gains d’énergie, a expliqué M. Guillaume Bédié. 

« Quand le client fait attention, cela lui permet de faire énormément d’économies et à preuve, « lorsqu’on utilise une ampoule Led, ça nous permet d’économiser jusqu’à 80, voire 90% d’énergie en moins » par rapport à une ampoule à filament ou à incandescence, a-t-il relevé.    

Dans ce cadre, la société met à la disposition de ses clients un ensemble d’ équipements qui partent de l’éclairage à la climatisation en passant par la consommation générale. Pour la climatisation, un poste important de consommation, elle met à la disposition de ses clients un module.  

Le module est une sorte d’appareil qui se monte sur un climatiseur et qui permet de faire jusqu’à 30% d’économie, a-t-il ajouté, évoquant le smart clim ou le clim serveur, monté sur le climatiseur afin de réguler le fonctionnement du compresseur et d’optimiser la consommation.

Cela permet au climatiseur de « vivre plus longtemps tout en réduisant les frais d’entretien », a-t-il renchéri. Connaître lesquels de ses appareils électroménagers sont les plus gourmands en électricité, contribue inéluctablement à faire baisser sa facture d’électricité.  

Engagée depuis quelques années dans un nouveau paradigme d’amélioration continue de ses services, sous l’impulsion de la direction générale, l’entreprise a initié un « nouvel engagement client qui est un nouveau contrat de confiance avec les abonnés », a-t-il souligné. 

Et ce, sur trois thématiques principales, en vue d’une meilleure prise en charge des abonnés, une meilleure expérience des clients et un accompagnement dans la maîtrise de leur consommation d’énergie électrique, a-t-il poursuivi. 

Dans le cadre de la prise en charge des clients, Ma CIE en ligne (www.macieenligne.ci) a été lancée avec pour deux principaux objectifs, à savoir la proposition de produits innovants ainsi que l’amélioration de la satisfaction sur les problématiques de demande et de réclamation. 

L’e-agence se veut une plateforme permettant au client d’accéder à l’ensemble des ressources en termes de demande d’offres, de demande de services et de réclamations. M. Guillaume Bédié a annoncé par ailleurs une nouvelle version qui va être beaucoup plus intuitive pour les clients. 

« Cette innovation va consister à redonner un nouveau visage à cette application, un nouveau design, de nouvelles fonctionnalités et une simplicité d’utilisation », a-t-il dit, mentionnant qu’elle va offrir « la possibilité au client de gérer plusieurs abonnements sur son même compte ».  

« On a également le suivi de la consommation qui est une fonctionnalité nouvelle qui a été intégrée de sorte que le client pourra suivre en continu sa consommation (en ligne) en se basant sur son historique », a-t-il renseigné. 

Les nouvelles fonctionnalités de l’e-agence permettront en outre la prise en charge des clients prépayés qui pourra désormais se faire en ligne. Lancé en phase pilote en 2018 et officiellement en novembre 2019 avec une application mobile, Ma CIE en ligne enregistre deux ans après plus de 200.000 téléchargements de l’application mobile.

« Aujourd’hui, près de 50% de tout ce qui se fait comme nouveau branchement, se fait à travers Ma CIE en ligne, sur Abidjan », a fait observer M. Guillaume Bédié. Avec cette innovation, les clients ont la possibilité de faire toute leur démarche en ligne.  

Le Wanetam a « réhaussé le niveau de la recherche » en Afrique (Pr Mboup)

Après le succès des deux premières phases, le troisième projet du Réseau ouest-africain de lutte contre la tuberculose, le Sida et le paludisme (Wanetam, acronyme anglais) a été lancé lundi 13 décembre à Dakar.Les experts africains en santé veulent être plus solidaires en matière de recherche dans leur domaine. Réunis dans la capitale sénégalaise depuis ce lundi pour le lancement du Wanetam 3, les membres de ce réseau sous-régional entendent mettre tout en œuvre pour « réussir le pari de la recherche participative » afin d’impacter la recherche dans la sous-région ouest-africaine, au bénéfice des populations.

« Comme on peut le constater, Wanetam est devenu un réseau attractif et nous pouvons nous féliciter d’avoir réussi le pari de, non seulement briser les barrières linguistiques et culturelles pour consolider un réseau incluant des pays anglophones, francophones et lusophones, mais aussi et surtout d’avoir réhaussé le niveau de la recherche dans la sous-région », a déclaré le professeur Souleymane MBOUP, président et fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef).

Cet éminent professeur de médecine sénégalais, 68 ans, s’est exprimé dans son majestueux centre, situé à Diamniadio, à 30 km de Dakar, devant de nombreux collègues ouest-africains venus faire le bilan des activités du Wanetam et tracer les sillons du programme à venir, dans le cadre d’un conclave qui va se refermer le 15 décembre prochain.

Créé en 2009, ce réseau est composé de trente institutions dont vingt-cinq issues de douze pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Ghana, Nigeria, Mali, Sénégal, Sierra Leone et Togo) et cinq institutions de quatre pays européens (Allemagne, France, Grande Bretagne et Portugal). Ses activités sont centralisées autour de sept thématiques, à savoir la tuberculose, le paludisme, le VIH/Sida, les maladies tropicales négligées, les maladies émergentes, réémergentes et la Covid-19, les activités transversales et le management de la recherche et le réseautage.

Financement de 3 milliards FCFA 

Wanetam fait ainsi partie d’un pool de quatre réseaux d’excellence créés par l’European & Developing Countries Clinical Trials Partnership (EDCTP) pour promouvoir la collaboration en matière de recherche entre chercheurs de diverses institutions dans les quatre régions d’Afrique subsaharienne.

Selon le professeur Mboup, le réseau a déjà « bénéficié de deux rounds de financement et vient de décrocher un troisième financement de 4,5 millions d’euros », soit près de trois milliards de FCFA, « pour une durée de trois ans ». Cette croissance en nombre de partenaires « est la preuve que le réseau est en train d’atteindre ses objectifs et donc suscite beaucoup d’intérêts », s’est félicité le co-découvreur du VIH-2, pharmacien colonel de l’armée sénégalaise.

Ainsi, a-t-il relevé, la mise en place et le maintien d’un réseau de recherche incluant des partenaires francophones, anglophones et lusophones, la publication d’articles dans des revues scientifiques de grandes renommées, l’octroi de financements à des post-doctorants pour la mise en place et la conduite de micro-projets de recherche font partie des « résultats »obtenus par le Wanetam depuis sa création.

Par ailleurs, le représentant du ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, Dr Cheikhou Sakho, s’est d’abord réjoui du choix porter sur son pays pour la tenue de cette réunion avant de rappeler que le continent africain a été touché « ces dernières années » par beaucoup d’épidémies « qui ont causé beaucoup de morts ».

Face à tous ces fléaux (Ebola, Covid-19…), « il est donc impératif de mener des actions conjuguées entre les gouvernements, les institutions de recherche, les organisations internationales et les grandes fondations pour envisager des actions communes de ripostes », a-t-il préconisé.

« Laissons Frederik Willem de Klerk reposer en paix » (Ramaphosa)

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que la place qu’occupait le défunt président Frederik de Klerk pendant l’apartheid et la colère que cela a suscité ne pouvaient être ignorées dans l’histoire du pays, mais les Sud-Africains doivent « le laisser pour qu’il puisse reposer en paix ».S’exprimant lors du service commémoratif d’État en l’honneur du dernier président de l’ère apartheid au Cap dimanche, Ramaphosa a déclaré que de Klerk était « une personne qui a joué un rôle important dans l’évolution de notre nouvelle démocratie – que cela nous plaise ou non ».

« FW de Klerk est né du sol africain et c’est sur le sol africain qu’il est maintenant revenu. Je voudrais appeler chacun d’entre nous, que nous ayons été d’accord ou non avec lui, à le laisser pour qu’il puisse être en paix », a déclaré M. Ramaphosa.

Et d’ajouter : « nous ne pouvons ni ignorer, ni chercher à écarter la colère, la douleur et la déception de ceux qui se souviennent de la place que FW de Klerk occupait dans la hiérarchie d’un État oppresseur », reconnaissant le rôle de M. de Klerk dans la fin de l’apartheid et l’élaboration de la nouvelle constitution du pays.

M. de Klerk, âgé de 85 ans, est décédé le mois dernier d’un cancer, laissant derrière lui une veuve et deux enfants. Peu de temps après avoir prononcé son éloge funèbre, le président a été testé positif à la Covid-19 et s’est immédiatement isolé pour recevoir un traitement à son domicile du Cap.

L’INS enrôle Bédié et son épouse pour le RGPH 2021

L’Institut national de la statistique (INS) a enrôlé samedi l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Aimé Henri Konan Bédié et son épouse dans le cadre du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021).

Le recensement a eu lieu au domicile de M. Bédié, à Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan, peu après 17h (GMT, heure locale), en présence de la ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé.

Mme Kaba Nialé a indiqué que le recensement de M. Bédié, dans cette deuxième phase de ratissage,  montre que « c’est la preuve que ça continue encore, pour que les gens puissent se faire recenser ». 

 « Nous avons fait l’essentiel » à ce stade de l’opération, a-t-elle dit, ajoutant que « c’est une opération purement statistique pour nous permettre de mieux connaître la population et de mieux planifier notre développement ».  

Elle a demandé à la population de « profiter de ces derniers jours », notamment ceux qui ne se sont pas encore fait recenser pour se faire recenser. Ils peuvent contacter l’INS afin que les agents recenseurs viennent les recenser. 

Quelque 25,1 millions d’habitants ont été recensés en Côte d’Ivoire, du 8 novembre au 7 décembre 2021, selon le gouvernement ivoirien, qui indique que 3 millions sont attendus dans une deuxième prorogation de ratissage. 

Ce cinquième Recensement général de la population (RGPH) était prévu pour se réaliser du 8 au 28 novembre 2021, soit en vingt-et-un jours. Une période de ratissage a été autorisée jusqu’au 7 décembre 2021. 

Graduation à Abidjan de 63 experts en ingénierie du Genre

Soixante-trois (63) experts en ingénierie du Genre, issus de la 4e promotion de la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire, ont reçu samedi leur diplôme, lors d’une cérémonie à l’Institut français d’Abidjan.

Cette graduation intervient après neuf mois de formation. Selon Mme Euphrasie Yao, la titulaire de la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions (CUEFPOD) » Côte d’Ivoire, ces experts sont désormais « capables de planifier et de mettre en œuvre des interventions publiques et privées cohérentes, inclusives et à fort impact individuel et collectif ». 

« Vous êtes des levains dont la Côte d’Ivoire et le monde ont besoin. C’est pourquoi nous vous envoyons en mission pour porter à tous et toutes la bonne semence que vous avez reçue ici. Laissez briller votre lumière », a-t-elle lancé. 

Mme Euphrasie Yao, conseiller spécial du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, en charge du Genre, a annoncé un nouveau diplôme intitulé « Genre, Economie et Gestion durable et l’Eau ». 

« Nous l’avons attendu depuis treize ans et c’est chose faite depuis le 8 décembre 2021 », s’est-elle réjoui. La
CUEFPOD est logée au sein du Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) d’Abidjan.

La CUEPOD est une structure de référence internationale en matière de Genre et développement, et qui a pour mission, de contribuer à la création d’un environnement favorable à la promotion du genre et à l’autonomisation des femmes. 

Le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, parrain de la cérémonie de graduation, a salué cet « outil de développement efficace, inclusif et durable tel que préconisé dans le Plan National de Développement (PND 2016-2020) ».

A ses filleuls, M. Thomas Camara, a déclaré qu’accepter ce parrainage, c’est accepter le mentor de ceux qui ont décidé de mettre l’accent sur le développement. Pour lui, la mutualisation des compétences, des hommes et des femmes, est le gage de tout développement d’une nation.

« Les questions du genre s’imposent à tous et dans toutes les sphères de la société », a ajouté le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, souhaitant que ses filleuls deviennent des experts et expertes en matière managériale.  

« Nous fêtons aussi le 2e anniversaire du Programme présidentiel Compendium des Compétences Féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI) initié par M. Alassane Ouattara et piloté par la Chaire UNESCO Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions », a poursuivi Mme Euphrasie Yao. 

Ce programme a été élu meilleur Programme africain de valorisation des compétences féminines par le PNUD, en 2018, à Addis-Abeba. Ce « succès » appelle à de nouveaux challenges que veut relever la Chaire Unesco sur la période 2021-2022. 

Au cours de l’événement, Mme Euphrasie Yao a annoncé la sortie de son premier livre intitulé « Le Secret d’une aventure. Celle qu’on n’attendait pas au sommet », un livre à la fois de développement personnel et professionnel.

Cet ouvrage retrace son parcours, met en évidence ses 32 ans d’expérience professionnelle, revient sur ses joies, ses tristesses, ses échecs et ses victoires dans son parcours.  

De nombreuses études de par le monde ont montré que les inégalités entre les hommes et les femmes constituent un frein à la croissance économique, aux progrès sociaux, à la réduction de la pauvreté et au développement dans son ensemble. 

Consciente de cette réalité, la communauté internationale a décidé de lutter contre ces inégalités afin de ne laisser personne de côté dans la marche du monde vers son développement durable.

Dans cette dynamique, la Chaire UNESCO “Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions” (CUEFPOD) a développé au cours de l’année académique 2017-2018 un programme de formation qualifiante en Ingénierie du Genre. 

Pratique et innovante, cette formation a pour but de doter la Côte d’Ivoire, l’Afrique et le monde d’experts de haut niveau en matière du Genre pour construire, planifier et mettre en œuvre des interventions publiques et privées cohérentes.

La Formation en Ingénierie du Genre est sanctionnée par un certificat de formation /spécialisation co-signé par la CUEFPOD et le CIRES. Ce programme de formation a connu une innovation avec sa quatrième (4ème) promotion. 

En vue de répondre aux attentes de nombreuses structures et personnes à travers le pays et partout ailleurs dans le monde, ladite formation qui se dispensait en présentiel est désormais essentiellement en ligne.

Don d’équipements du Pnud à la Côte d’Ivoire pour 1,5 milliard Fcfa

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a remis des équipements au profit des populations et d’organisations ivoiriennes, d’un montant de 1,5 milliard Fcfa, dans le cadre d’un programme de coopération avec l’Etat de Côte d’Ivoire.

Une cérémonie officielle de remise d’équipements, a eu lieu vendredi à PK 28, à l’Ouest d’Abidjan, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de coopération entre le gouvernement ivoirien et le Pnud (CPD 2021-2025). 

Le Pnud a offert à la Côte d’Ivoire, au total, 3 véhicules de type 4×4 double cabine, 250 motos, 10 ambulances, 10 tracteurs agricoles, 300 vélos électriques, 2500 lampes solaires, 400 ordinateurs et imprimantes, et d’autres articles divers, d’une valeur globale de 1,5 milliard Fcfa.  

Selon le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, ces dons ont pour objectifs de doter les capacités opérationnelles des ministères et structures nationales, des organisations de la société civile.

Des collectivités décentralisées sont également bénéficiaires de ces dons, ainsi que les parties prenantes des projets et programmes exécutés à travers notre cadre de coopération, a souligné Mme Kaba Nialé.  

Elle a précisé que plusieurs remises ont déjà eu lieu et les récipiendaires de ce jour concernent les départements ministériels impliqués dans des projets phares dans divers domaines prioritaires pour le pays. 

« Quant à nos six conseils régionaux récipiendaires, ils sont impliqués dans deux initiatives phares de notre programme de coopération que sont le projet de réintégration des personnes retournées et de renforcement de la cohésion sociale dans les zones de relocalisation ; et le programme d’appui au développement des chaines de valeur inclusives (PACIPIL) », a-t-elle poursuivi.  

Le programme du Pnud vise en outre la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre le changement climatique, avec des projets sur le renforcement de la gouvernance forestière et environnementale.

Il devrait par ailleurs permettre un appui dans une approche communautaire au développement de l’économie bleue autour de l’aire marine protégée de Grand Béréby, au niveau des ministères des Eaux et forêts, et de celui de l’Environnement et du développement Durable.

Le PNUD a conclu avec une troika ministérielle, le ministère chargé de l’insertion professionnelle, de la Formation professionnelle et celui chargé des PME, un projet de soutien à l’innovation entrepreneuriale et de création d’emploi pour l’inclusion socioéconomique des jeunes. 

Mme Kaba Nialé a remercié personnellement la représentante résidente du Pnud, Mme Carol Flore-Smereczniak, initiatrice de ces dons, qui traduisent l’engagement et la détermination du Pnud à œuvrer pour accompagner l’Etat ivoirien dans ses actions de développement. 

Le ministère du Plan et du développement, en plus de son rôle de coordination de la mise en œuvre du Programme de coopération, intervient directement dans l’exécution de certains projets comme le « PACIPIL et le PPSD ».

Côte d’Ivoire: les chefs lieu de département dotés de plans d’urbanisme directeur

Le ministre ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Koné, a indiqué mercredi que l’ensemble des chefs lieu de département du pays étaient en train d’être dotés de plans d’urbanisme directeur, à l’ouverture de la 8e édition de Archibat.

Archibat est le rendez-vous des acteurs de l’écosystème de la construction, du logement et de l’urbanisme, organisé par l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire. Cette 8e édition à pour thème : « La fabrique de la ville aux professionnels ».

 Cette thématique « nous interpelle à plusieurs titres, et interpelle notre attention sur la vision du développement que nous devons porter à nos villes et les instruments que nous mettons en place à cet effet », a dit M. Bruno Koné. 

« Il nous faut doter nos villes d’instruments de planification, modernes et adaptés afin d’assurer une bonne maîtrise de la croissance urbaine a l’échelle locale, éviter le désordre urbain, éradiquer les occupations anarchiques et faire progressivement éclore les potentialités économiques (agricoles, industrielles et touristiques) », a ajouté le ministre de la Construction.  

M. Bruno Koné a fait savoir que le District d’Abidjan et de Yamoussoukro sont dotés de schéma directeur d’urbanisme. Et, dans cet élan, son département a pu doter également l’ensemble des villes qui ont le statut de chef lieu de région (32 villes) de plans d’urbanisme directeur. 

« Ce travail est en cours pour les niveaux en dessous, les chefs lieu de département, il s’agit de 75 villes », a souligné le ministre de la Construction et de l’urbanisme, annonçant que la communication a été adoptée, ce jour, en Conseil des ministres.  

« Nous avons les moyens de le faire désormais pour l’ensemble des chefs lieu de département de Côte d’Ivoire et ce travail va se poursuivre au niveau des plans d’urbanisme de détail des grandes villes de Bouaké, Abidjan, San-Pedro et Yamoussoukro », a-t-il poursuivi. 

Le plan d’urbanisme directeur est un document permettant à une équipe municipale de pouvoir définir et planifier sa stratégie de gestion et de développement de son territoire. C’est un outil prescriptif élaboré sur la commune, à l’exception des terres coutumières. 

M. Bruno Koné a invité les collectivités territoriales à veiller à leur application effective, car le respect des lois du cadre bâti et des règles minima d’urbanisme peut garantir une parfaite application de ces plans d’urbanisme.   

Sa vision, poursuivra-t-il, est de « garantir une gestion saine et sécurisée du foncier urbain, assurer un développement urbain harmonieux et équilibré sur toute l’étendue du territoire national, et favoriser l’accès à un habitat décent, sûr et fonctionnel à toutes les catégories sociales ».

« Il s’agit de faire de nos villes des catalyseurs de croissance économique et de développement (tout en s’appuyant) sur les potentialités de chacune de nos régions », a déclaré M. Bruno Koné,  dans un discours.

 M. Joseph Amon, président du Conseil national de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire, a déclaré que le thème retenu pour l’édition 2021 vise à « porter un regard nouveau sur la ville de demain et la pratique professionnelle dans la transformation de nos cités ». 

« Nous souhaitons que les habitants, les professionnels du bâtiment et des villes, les pouvoirs publics et les collectivités locales, puissent mettre leurs idées en pratique plutôt que de se contenter d’en parler ou de subir une urbanisation incontrôlée », a-t-il dit. 

Le taux d’urbanisation en Côte d’Ivoire, selon des chiffres de la Banque mondiale, est passé de 20% à 55% en moins de 60 ans avec en perspective un taux de l’Ordre de 75% d’ici à l’horizon 2050.

Les premières journées de la fonction publique ivoirienne annoncées

Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, a annoncé mercredi à son Cabinet la tenue de la première édition des « Journées de la fonction publique », du 13 au 17 décembre 2021, face à la presse.

Cet événement, selon le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, vise « la promotion du service public » et se veut une occasion de « valorisation de l’action publique et de ses animateurs que sont les fonctionnaires et les agents de l’Etat ».

La première édition des Journées de la Fonction publique se tiendra sous la présidence du Premier ministre, Patrick Achi. Cela dénote de l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire à assurer un service de qualité aux citoyens qu’il place au coeur de ses actions.

A ces journées, sont attendus les usagers du service public, les partenaires sociaux et au développement, les fonctionnaires et agents de l’Etat pour des « moments de partage » et pour la construction d’une administration publique performante. 

Le ministère veut changer la perception de l’imagerie populaire sur les services publics et  ses animateurs, qualifiés de « corrompus », à tord ou à raison, en vue d’une « saine appréciation de l’administration publique » qui oeuvre pour le développement socio-économique.

Dans le hall de son Cabinet, Mme Anne Désirée Ouloto, a égrainé le programme de ces journées, indiquant que l’événement sera marqué par des panels de haut niveau, des journées dédiées, l’ouverture de stands « portes ouvertes » et d’ateliers cliniques. 

Il est en outre prévu des cérémonies éclatées de décoration de fonctionnaires et agents de l’Etat reconnus pour la qualité de leur service; et le baptême des 54 et 55e promotions des écoles de l’École normale d’administration (ENA), ainsi que des échanges entre les citoyens et les agents publics.

Ces journées visent notamment une meilleure connaissance par les populations du service public, ainsi qu’une prise de conscience plus renforcée chez les fonctionnaires et agents de l’Etat, à travers le pays.  

RGPH 2021: la Côte d’Ivoire tutoie les 24 millions d’habitants

La Côte d’Ivoire est « en train de tutoyer les 24 millions d’habitants » à un peu plus de 24 heures de la clôture du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021), a indiqué lundi le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé.

Mme Kaba Nialé, faisait le point, en visioconférence avec des responsables de la Région Afrique de l’Ouest de l’UNFPA, sur le 5e RGPH de la Côte d’Ivoire, à la veille de la clôture de l’opération qui, prévue se dérouler du 8 au 28 novembre, a été prorogée jusqu’au 7 décembre 2021.

« On est à un peu plus de 24 heures de la date de clôture officielle (…) déjà, au regard des remontées ce matin, je pense qu’on est fondé à dire qu’on a réussi cette opération qui n’était pas gagnée d’avance », a dit Mme Kaba Nialé.

Les statistiques arrivent « avec un peu de retard à cause du délai de traitement et nous sommes en train de tutoyer les 24 millions (de personnes) enregistrées sur la base de données », a déclaré le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé.  

Elle a fait observer qu' »il  y a eu beaucoup de difficultés et beaucoup de résistances, mais (avec la sensibilisation des communautés) les portes se sont ouvertes progressivement », au point qu’à la veille de la clôture, c’est la population qui appelle pour se faire enregistrer.

« Nous savons qu’on a beaucoup de statistiques en l’air parce qu’elles ont été enregistrées et elles n’ont pas été prises dans la base de données pour des questions de qualité du réseau », a-t-elle poursuivi, avant d’ajouter que « pratiquement, tous les recenseurs sont en train de fermer boutique ».  

« On n’a pas fini, c’est demain (mardi) soir qu’on va faire le point, donc certainement demain on saura si c’est vraiment la fin, s’il faut déclarer clos, s’il y a des zones de ratissage », a souligné Mme Kaba Nialé, qui a relevé que les zones où il y a eu le plus de difficultés pour accéder, étaient celles de l’Ouest à cause de la forêt et de la pluie.   

Avec le décompte de toutes les régions de la Côte d’Ivoire « on saura s’il y a des défis résiduels », a-t-elle insisté.  

La directrice du Bureau Régional Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA, Mme Argentina Matavel, a souligné que l’UNFPA a commis des experts pour les échanges d’expériences, en provenance de la Mauritanie, du Bénin, du Sénégal, du Niger, du Togo et du Ghana.

« C’est quelque chose qui a bien abouti (…) on peut déjà dire qu’on est presque qu’à 85% de succès », s’est félicitée Mme Argentina Matavel, indiquant « qu’avec ce qu’on a vu jusqu’à aujourd’hui, l’UNFPA sera à mesure de vraiment confirmer, certifier le recensement de la Côte d’Ivoire qui a été fait selon les procédures internationales ».

 Mme Argentina Matavel a rappelé que les procédures internationales sont faites avec la participation des pays membres de l’organisation internationale. De ce fait, les directeurs en charge des statistiques, se retrouvent pour débattre des processus et les pays ayant fait le recensement défendent leur position.

Les réunions annuelles de la statistique se tiennent à New-York chaque février. Elle a encouragé l’Institut national de la statistique de la Côte d’Ivoire à s’y rendre pour défendre sa démarche, tout en appréciant la bonne qualité des tablettes utilisées.

Un rapport de la mission d’observation de l’UNFPA ressort que l’opération a été « bien menée » et respecte les normes de qualité. En outre, le recensement a débuté avec  une cartographie censitaire avec « un bon déroulement global ».      

 Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a appelé lundi, à la veille de la clôture de l’opération, le gouvernement à « autoriser une deuxième prorogation » du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) afin de recenser toutes les personnes vivant dans le pays.

« Le Pdci lance un appel au gouvernement et lui demande d’autoriser une deuxième prorogation » du RGPH 2021, a déclaré le coordinateur général du comité de gestion et de suivi des élections du parti, Niamkey Koffi, lors d’une conférence de presse.

Le parti a invité, dans cet élan, l’Etat de Côte d’Ivoire à prendre toutes les dispositions techniques, technologiques, logistiques et organisationnelles nécessaires pour atteindre les objectifs de cette importante opération.

Il a également lancé un appel aux populations non encore recensées, leur demandant de recevoir et d’interpeller les agents recenseurs ou d’appeler l’Institut national de la statistique (INS), chargé de l’opération, pour réclamer les agents.

M. Niamkey a rappelé que la Côte d’Ivoire a fait son premier RGPH du 12 avril au 15 mai 1975 en 33 jours ; celui-ci a été conduit par des experts expatriés. Tous ceux qui ont suivi l’ont été par des experts nationaux formés dans les années 1980-1987. 

Le deuxième RGPH, dira-t-il, s’est déroulé tout le mois de mars 1988 soit en 30 jours. Le troisième a été conduit en 1998, du 21 novembre au 20 décembre, soit 30 jours. Quant au quatrième, qui devait se faire en 2008, il s’est réalisé du 14 avril au 15 juin 2014, soit en 45 jours.

Le recensement de 2014 a eu lieu « 16 ans après celui de 1998, à cause de la situation de crise que notre pays a connue pendant les années 2002 à 2011″, a-t-il fait observer, soutenant que le recensement se fait tous les 10 ans.

M. Niamkey Koffi a ensuite soulevé une préoccupation du Pdci, déclarant qu' »en aucun cas, le RGPH ne peut constituer la base du Registre national des personnes physiques (RNPP) de la Côte d’Ivoire ». 

Ce cinquième RGPH était prévu pour se réaliser du 8 novembre 2021 au 28 novembre 2021, soit en vingt-et-un jours. Devant l’insuffisance des résultats, ce délai a été prolongé jusqu’au 7 décembre pour permettre un large ratissage. 

Le Pdci appelle à une « deuxième prorogation » du RGPH 2021

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a appelé lundi le gouvernement à « autoriser une deuxième prorogation » du Recensement général de la population (RGPH 2021) afin de recenser toutes les personnes vivant dans le pays.

« Le Pdci lance un appel au gouvernement et lui demande d’autoriser une deuxième prorogation » du RGPH 2021, a déclaré le coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du parti, Niamkey Koffi, lors d’une conférence de presse.

Le parti a invité, dans cet élan, l’Etat de Côte d’Ivoire à prendre toutes les dispositions techniques, technologiques, logistiques et organisationnelles nécessaires pour atteindre les objectifs de cette importante opération.

Il a également lancé un appel aux populations non encore recensées, leur demandant de recevoir et d’interpeler les agents recenseurs ou d’appeler l’Institut national des statistiques (INS), chargé de l’opération, pour réclamer les agents. 

M. Niamkey a rappelé que la Côte d’Ivoire a fait son premier RGPH du 12 avril au 15 mai 1975 en 33 jours ; celui-ci a été conduit par des experts expatriés. Tous ceux qui ont suivi, l’ont été par des experts nationaux formés dans les années 1980-1987.  

Le deuxième RGPH, dira-t-il, s’est déroulé tout le mois de mars 1988 soit en 30 jours. Le troisième a été conduit en 1998, du 21 novembre au 20 décembre soit également 30 jours. Quant au quatrième, qui devait se faire en 2008, il s’est réalisé du 14 avril au 15 juin 2014 soit en 45 jours.

Le recensement de 2014 a eu lieu « 16 ans après celui de 1998, à cause de la situation de crise que notre pays a connue pendant les années 2002 à 2011 », a-t-il fait observer, soutenant que le recensement se fait tous les 10 ans. 

« Il convient de préciser, dès lors, que le cinquième RGPH est hors-série décennal. Pourquoi cela ? Quelle est l’urgence, la nécessité et l’utilité d’un RGPH avant 2024, si l’objectif principal est une meilleure connaissance des effectifs, de la structure et des caractéristiques sociodémographiques de la population vivant en Côte d’Ivoire ? », s’est-il interrogé. 

M. Niamkey Koffi a ensuite soulevé une préoccupation du Pdci, déclarant qu' »en aucun cas, le RGPH ne peut constituer la base du Registre national des personnes physiques (RNPP) de la Côte d’Ivoire ».  

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé a annoncé fin novembre une prorogation de l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui devrait s’achever le 7 décembre 2021. 

Et ce, pour permettre à toute la population de se faire recenser. L’opération de recensement devrait se tenir du 8 au 28 novembre 2021, soit durant trois semaines, mais cette prorogation a repoussé la période de dénombrement des populations et des habitats à un mois. 

Le bilan à quelques jours de la fin de l’opération avait ressorti que « des ménages n’ont pas encore été visités par les agents recenseurs; et des populations entières ne sont toujours pas recensées », avait indiqué Mme Kaba Nialé, le ministre du Plan et du développement. 

Le taux moyen d’achèvement du dénombrement qui représente la proportion de la population effectivement recensées par rapport à la population attendue est estimée à 47% sur la base des informations enregistrées sur le serveur central à la date du 25 novembre à 11h30.

Selon elle, cette statistique « n’inclut pas les données collectées par les agents recenseurs dans les villages et campements où il n’y a pas de réseau téléphonique ». Car, le système informatique signalait que les recensements opérés dans environ 10% des zones de dénombrement n’avaient pas été déversés au moins une fois dans la base. 

Des données de certaines zones de dénombrement ont pu être déversées dans la base au moins une fois, sans être actualisées. De ce fait, « le taux d’achèvement de l’opération est raisonnablement au delà de 50% ». Mme Kaba Nialé a assuré que certaines régions étaient autour de 65% de taux d’achèvement: Bagoué, le Bélier, Bounkani, Gbêkê, le Poro et le Tchologo. 

Ce cinquième RGPH était prévu pour se réaliser du 8 novembre 2021 au 28 novembre 2021, soit en vingt-et-un jours. Devant l’insuffisance des résultats, ce délai a été prolongé jusqu’au 7 décembre pour permettre un large ratissage.