Ouverture à Abidjan d’un atelier sur l’extrémisme violent

Un atelier de trois jours sur la délimitation et la démarcation des frontières terrestres ivoiriennes ainsi que sur l’extrémisme violent s’est ouvert, mercredi à Abidjan, à l’initiative de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI).

« La délimitation des frontières est une matière essentielle des Commissions nationales en charge des frontières », a souligné au démarrage de cet atelier, le secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté.

C’est pourquoi, a-t-il expliqué, « pour la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, qui est opérationnelle depuis seulement plus d’un an, il est apparu impératif, d’organiser le présent atelier en vue d’imprégner les acteurs locaux en lien avec la gestion des frontières sur la thématique ».

Espérant que cet atelier permettra aux « participants de mieux cerner la problématique de la délimitation et de la démarcation des frontières ainsi que des modalités de leur mise en œuvre», M. Konaté a expliqué les enjeux liés aux conflits frontaliers et à l’extrémisme violent.

Cet atelier intervient dans un contexte où des positions des forces armées ivoiriennes font l’objet ces dernières années d’attaques attribuées à de présumés terroristes qui ont déjà fait plusieurs morts dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Burkina Faso.

« Aujourd’hui, il y a de nombreux conflits frontaliers et de nombreux litiges dans les espaces frontaliers avec certains de nos voisins. La délimitation et la démarcation (des frontières) est un facteur de pacification », a-t-il dit devant la presse.

Selon lui, tous ceux qui vont être impliqués dans ce processus ont besoin d’avoir les outils pour mieux apprécier et mettre en œuvre toutes les techniques et les modalités de la délimitation et de la démarcation. Ce processus est « fondamental pour la paix et la cohésion entre les voisins des pays limitrophes », a insisté M. Konaté.  

Présent à cet atelier en qualité de formateur, l’ancien secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières du Niger, Hamadou Mounkaïla, également ingénieur-géomètre, a relevé que « dans le Programme frontière de l’Union africaine, l’un des piliers est le renforcement des capacités des structures en charge des Commissions nationales des frontières ».

A propos de l’extrémisme violent qui est le deuxième thème à débattre au cours de cet atelier,  Diakalidia Konaté a rappelé que « la communauté nationale et internationale est interpellée (régulièrement) quant aux manifestations» de ce phénomène.

« Il est important que toutes ces parties prenantes viennent s’approprier cette thématique et après se mettre en mission parce qu’il y a plusieurs approches de l’extrémisme violent », a poursuivi le secrétaire exécutif de la CNFCI.

« Il nous appartient d’apprécier tout ce qui se fait et se dit autour de ce phénomène, ses causes, ses manifestations pour qu’au niveau de la Commission nationale, nous puissions choisir un angle pour régler définitivement ce phénomène qui commence à gagner du terrain dans les espaces frontaliers », a conclu M. Konaté.

 Les participants sont des membres statutaires de la CNFCI, des membres du Comité technique national chargé de l’élaboration de la politique nationale des frontières, et des membres du Secrétariat exécutif de la CNFCI.

La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), créée en juillet 2017 a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politique et stratégie nationales. 

Présidée par le Premier ministre, cette commission qui regroupe 26 membres, est chargée, de faire des suggestions au gouvernement en matière de délimitation, de matérialisation et de gestion des frontières. 

Éthiopie : 33.000 enfants sous-alimentés au Tigré (Unicef)

Les cas de malnutrition aiguë sévère sont multipliés par quatre chez les enfants du Tigré, alerte le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).Dans cette région semi-autonome éthiopienne, en proie à un conflit armé, l’agence onusienne dénombre au moins 33.000 qui sont gravement sous-alimentés et risquent une mort imminente sans aide immédiate.

« Rien qu’au cours du mois dernier, nous avons constaté une multiplication par quatre des admissions hebdomadaires d’enfants pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère », a déclaré le porte-parole de l’Unicef, James Elder, lors d’un point de presse à Genève (Suisse).

Or l’agence onusienne prévoit que 56.000 enfants de moins de cinq ans au Tigré auront besoin d’un traitement cette année pour la malnutrition aiguë sévère.

« C’est près de six fois plus que les cas annuels moyens pour la région », avait affirmé, lundi dernier la Directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore.

Ces enfants font partie des plus de 2,2 millions d’enfants qui, dans le nord de l’Éthiopie, souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë. « Comme pour aggraver les choses, la crise de malnutrition dans la région a coïncidé avec des dommages considérables causés aux systèmes et services essentiels dont dépendent les enfants pour leur survie », a ajouté M. Elder.

Sur le terrain, les équipes mobiles de santé et de nutrition ont été attaquées et harcelées. « Elles doivent pouvoir accéder aux 21 districts difficiles à atteindre pour servir les enfants », a plaidé le porte-parole de l’Unicef. 

 De plus, les installations sanitaires ont été pillées ou endommagées et la capacité de vaccination essentielle s’est arrêtée. « Nous devons pouvoir mener en toute sécurité la prochaine campagne de vaccination contre la rougeole et la polio, de distribution de vitamine A et de nutrition dans toutes les zones de la région du Tigré », a insisté James Elder.

Lancement à Abidjan du salon de l’architecture et du bâtiment

La 8e édition du salon de l’architecture et du bâtiment (Archibat 2021) a été lancée, mardi à Abidjan, sous le signe de la résilience.

Cette 8e édition prévue du 08 au 11 décembre 2021 se déroulera dans un grand hôtel de Cocody autour du thème, « la fabrique de la ville aux professionnels »,  dans le respect des mesures barrières liées à la crise sanitaire de la Covid-19, a annoncé le président par intérim du Conseil national de l’ordre des architectes (CNOA), Gnoléba Koupo qui avait à ses côtés le Commissaire général du salon, Ismaël Boga-N’guessan.

A propos du thème de cette année, M. Koupo a expliqué qu’il a été « choisi pour fournir un cadre permettant aux participants issus de différents pays de la sous-région ouest-africaine et d’autres pays étrangers, de partager leurs expériences dans la lutte contre le phénomène de constructions anarchiques, qui ne respectent pas le cadre réglementaire en vigueur (…) ».

Il permettra en outre de « réfléchir aux réponses et mesures politiques qu’il serait urgent de prendre pour assainir les pratiques professionnelles dans ce secteur ».

Présentant le salon qui sera notamment marqué par une conférence de haut niveau et une exposition, le Commissaire général, Ismaël Boga-N’guessan a souligné que cette 8e édition est placée sur le signe de la résilience.

En effet, a-t-il expliqué, « nous avions deux défis à relever : la crise sanitaire et l’indisponibilité du site habituel, sur la route de l’aéroport ». L’offre reste identique à celle des précédentes éditions, a précisé M. Boga-N’guessan.

Le salon attend 25 mille visiteurs durant les quatre jours. En marge de l’exposition, des activités sont prévues, notamment des ateliers et conférences, des panels, des présentations de produits, des B to B et un concours du plus beau stand.

«Pour couronner toutes ces activités, pour la première fois à Archibat, le Prix national de l’architecture sera décerné », a indiqué le Commissaire général.

La note conceptuelle de la conférence de haut niveau commentée par M. M’Gbra N’Guessan présente le déroulement de la conférence qui fera intervenir les professionnels de Côte d’Ivoire, de la sous-région et au-delà sur le thème principal et les sous-thèmes.

Selon lui, l’ampleur de la progression de l’urbanisation dans le monde en général et dans les pays en développement en particulier, apparaît sans conteste, comme un défi majeur pour la construction de villes résilientes et respectueuses des exigences de durabilité, notamment économiques, sociales et environnementales.

Chaque session de la conférence de haut niveau du salon Archibat 2021 offrira un large espace de réflexion, de débats, de partage d’expériences (…).

 Les échanges scientifiques de cette 8e édition seront résolument orientés vers la recherche des principaux leviers de l’accélération du changement autour du thème retenu.

Le salon Archibat a été institué en 2007 et se tient tous les deux ans. Il est co-organisé par le Conseil national de l’ordre des architectes (CNOA) et l’agence Axe Marketing.

La CNOA est l’organe de gestion et d’administration de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire, organisation professionnelle regroupant les architectes inscrits.  Créée en 2001, Axes Marketing est une agence de marketing stratégique & opérationnel et de formation.

Grippe aviaire : le Botswana interdit les volailles sud-africaines

Le Botswana a interdit les importations de volailles vivantes et de produits associés en provenance d’Afrique du Sud suite à la propagation d’une épidémie de grippe aviaire.Le directeur par intérim des Services vétérinaires, Letlhogile Garabile, a déclaré que le Botswana avait renforcé les mesures visant à atténuer le risque d’une éventuelle propagation de la grippe aviaire hautement pathogène, qui a été détectée dans des exploitations commerciales de plusieurs provinces sud-africaines.

« L’importation de volailles vivantes et de leurs produits frais en provenance de la République d’Afrique du Sud est interdite avec effet immédiat jusqu’à nouvel ordre », a déclaré M. Garabile dans un communiqué.

Il a ajouté que tous les permis d’importation délivrés précédemment pour l’importation de volailles vivantes et de leurs produits frais en provenance d’Afrique du Sud ont été annulés jusqu’à nouvel ordre.

« Les mouvements de volailles vivantes provenant d’autres pays et transitant par la République d’Afrique du Sud dans des conteneurs scellés est autorisé avec un permis », a précisé le responsable.

La grippe aviaire avait touché  la province de Gauteng, mais elle se serait maintenant propagée à d’autres régions d’Afrique du Sud.

Début de réponse de l’Etat ivoirien à la vulnérabilité de ses frontières

Kalamon, le plus gros village du département de Doropo (638 km d’Abidjan) dans le Nord-Est ivoirien et frontalier du Burkina Faso avec ses 2000 âmes, commence à oublier son sentiment d’abandon par l’Etat.

Le gouvernement ivoirien à travers la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) donne depuis quelques mois des réponses à la vulnérabilité de ses espaces frontaliers dans un contexte de persistance de la menace terroriste sur la Côte d’Ivoire. 

A la faveur de la 11e Journée africaine des frontières dont la Côte d’Ivoire était à sa deuxième célébration le jeudi 10 juin 2021, le secrétariat exécutif de cette Commission a réalisé plusieurs actions sanitaires, éducatives et infrastructurelles à Kalamon, village situé à 22 km de Doropo et à 3 km du Burkina Faso, nouvellement érigé en sous-préfecture, mais qui attend toujours l’affectation de son premier sous-préfet quand les conditions, notamment de logement seront réunies.

Kalamon aura son sous-préfet lors du prochain mouvement préfectoral prévu en août 2021 si les conditions de son logement sont réunies, a promis le préfet de la région du Bounkani, Joseph Droh Kpan, dans une allocution lors de la célébration officielle de cette Journée.

La Journée africaine des frontières qui est célébrée le 07 juin de chaque année par plusieurs pays africains, a été officiellement commémorée en Côte d’Ivoire le jeudi 10 juin 2021 à Kalamon autour du thème, «la Covid-19 face aux défis de la sécurité, de l’intégration et du développement frontalier dans l’espace CEDEAO», en présence du Coordonnateur régional de la GIZ/PFUA (Agence allemande de coopération internationale/Programme Frontière de l’Union Africaine), Gérôme Dakouo.

La CNFCI, un outil de sécurisation, de paix et de développement des espaces frontaliers

 Le gouvernement a décidé de faire des zones frontalières, des zones de paix et de développement avec la mise en place de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

« Le gouvernement a décidé de venir témoigner de sa solidarité aux populations de cette localité », a expliqué, le Secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté lors d’une visite-terrain le mercredi 09 juin 2021 pour s’assurer de la bonne exécution des initiatives prises en faveur de Kalamon.

« A travers cette localité, c’est un message qui est adressé à l’ensemble de nos villages et campements qui se trouvent dans les localités frontalières, pour leur dire qu’avec la mise en place de la CNFCI, le gouvernement est décidé à prendre à bras le corps et à relever tous les défis sécuritaires et de développement dans tous les domaines sanitaires, éducatifs, infrastructurels et à trouver des solutions pour le bonheur de nos populations des zones frontalières »,  a ajouté M. Konaté, coiffé d’une casquette estampillée «CNFCI» .  

A Kalamon, les initiatives de la CNFCI ont porté sur la réhabilitation de certaines infrastructures, notamment d’une cantine scolaire et de pompes hydrauliques. Des consultations médicales, des remises de tables-bancs et de médicaments ainsi qu’une journée d’excellence pour récompenser les meilleurs élèves des quatre écoles primaires que compte la localité, figurent également sur la liste des actions réalisées.

Consultations médicales et engouement pour la vaccination contre la covid-19 

« Nous avons pris la pleine mesure des difficultés au niveau sanitaire. Nous avons décidé de faire du dépistage ophtalmologique, de la fistule obstétricale, de diabète et de l’hypertension artérielle », a égrainé Diakalidia Konaté, soulignant que «le paludisme est la première cause de mortalité à Kalamon », cette nouvelle sous-préfecture qui compte 20 villages et un campement.

En outre, la CNFCI a suscité une campagne de vaccination contre la Covid-19 parce que « la covid-19 passe par les frontières et la frontière terrestre de Kalamon est le témoignage que l’Etat est présent pour lutter contre cette pandémie à nos frontières terrestres », a encore expliqué M. Konaté « pour montrer aux populations que le gouvernement est désormais à leur côté pour relever tous les défis avec elle ».

Selon Richard Komet Adon, coordonnateur du programme élargi de vaccination (PEV) du district sanitaire de Doropo, l’engouement pour la vaccination contre la covid-19 est bel et bien réel à Kalamon. « Ici, nous avons de l’engouement pour la vaccination contre la covid-19 », se félicite M. Adon, assis à côté de son matériel sous une tente dressée pour l’occasion.

A l’en croire, cet engouement est dû au travail de sensibilisation qui a été fait sur le terrain. « Les habitants d’ici sont des voyageurs. Ils ont compris l’importance de la vaccination contre la Covid-19 », justifie-t-il, plaidant pour que les autorités fassent un effort pour que Doropo ait encore plus de doses de vaccin anti-covid.

« Aujourd’hui (mardi 09 juin 2021) par exemple nous avons fini 50 doses de vaccins en une demi-journée », poursuit Richard Komet Adon qui a « encore besoins de doses de vaccins pour couvrir la zone ».

El hadj Amoro Ouattara, le porte-parole attitré de Kalamon, saluant à son tour les premières initiatives de la CNFCI qui soulagent déjà les populations, a insisté sur l’équipement de la frontière.

« La première chose que nous voulons, c’est d’équiper notre frontière et la deuxième chose, c’est l’équipement  du centre de santé et la maternité en médicaments, matériel et en ressource humaine », dit-il, appelant de ses vœux l’affectation du premier sous-préfet de Kalamon.

 « Kalamon est le seul village de toute la sous-préfecture qui a un centre de santé. Ce qui fait que le centre est beaucoup sollicité et beaucoup fréquenté », renchérit Dr Jean Yves Kouamé N’guessan, directeur départemental de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Doropo.

Il se félicite que cette journée de consultations foraines conduites par un médecin généraliste et un ophtalmologue a permis de déceler plusieurs pathologies. Il s’agit entre autres de l’hypertension artérielle et du diabète.

Le centre de santé de Kalamon est rural. Il est géré par un infirmier et une sage-femme. Le centre a été construit depuis les années 80 et a bénéficié d’une réhabilitation en 2020.

« Le Conseil régional compte construire deux autres centres pour décongestionner un peu le village de Kalamon » où il y a « quatre pathologies majeures à savoir le paludisme, les infestions respiratoires aiguës surtout chez les enfants. La diarrhée et l’anémie » a cité Dr N’guessan.

« Nous avons également pris l’initiative de réhabiliter la cantine scolaire et donner des tables-bancs et de récompenser les meilleurs élèves.  Ce sont des défis auxquels les populations frontalières sont confrontées », avoue le secrétaire exécutif de la CNFCI.

Pour lui, Kalamon est la démonstration que le gouvernement est désormais dans les zones frontalières avec les populations.

« Elles (les populations) doivent oublier le sentiment d’abandon qui trottine dans leur esprit. Le gouvernement est là à travers la CNF pour apporter des solutions à leurs problèmes», a promis Diakalidia Konaté pour qui « l’éducation de la jeune fille est un cheval de bataille du gouvernement et nous avons décidé de mettre cette problématique au cœur des problèmes à résoudre dans les zones frontalières ».

La sécurité dans les zones frontalières, l’un des défis importants à relever 

L’un des défis importants à relever dans les zones frontalières ivoiriennes est celui de la sécurité, surtout avec cette menace  terroriste concrétisée depuis 2020 par des attaques répétées contre les positions de l’armée ivoirienne à la frontière avec le Burkina Faso, faisant parfois plusieurs morts.

A ce propos, M. Konaté a rappelé que le terrorisme est une guerre asymétrique menée par des lâches. « Aujourd’hui les forces de défense et de sécurité (FDS) sont présentes partout dans le nord. L’Etat a déployé les forces partout. Des forces opérationnelles et des forces régulières sont partout à travers les zones frontalières », rassure-t-il, relevant que « ceux qui viennent attaquer sont des lâches » car « ils viennent attaquer et s’enfuient ».   

« Nous demandons à la population de s’impliquer dans la résolution de ces questions de sécurité parce que ces personnes, ces entrepreneurs de la violence sont des personnes qui pullulent souvent parmi nous », constate Diakalidia Konaté, invitant avec insistance les « populations à participer à la dénonciation de ces personnes pour leur propre bonheur et la sécurité parce que sans la sécurité, il sera difficile pour l’Etat de leur apporter le développement ».

Pour lui, il ne faut pas ouvrir la porte à ces entrepreneurs de la violence, des gens qui tiennent des discours de séduction aux populations pour les éloigner des problèmes de leur vécu quotidien qui sont des problèmes de santé, d’éducation… « Il faut que les populations comprennent que l’Etat est avec elles et que l’Etat sera toujours avec elles pour relever les défis de la sécurité », a conclu M. Konaté.

S’agissant de cette situation sécuritaire, la population de Kalamon est inquiète. « Nous ne nous sentons plus en sécurité. On a besoin de beaucoup d’éléments de sécurité », lance le porte-parole des populations, El hadj Amoro Ouattara qui dit être un polygame heureux avec sept enfants au compteur.

En matière d’infrastructure routière, la priorité de Kalamon se résume au bitumage de la voie Kalamon-Doropo (22 km) et  Kalamon-Varlé (30 km), selon El hadj Amoro Ouattara.

L’Etat s’est rappelé de  nous tardivement…

Le chef de Kalamon, Seydou Ouattara identifiant les difficultés d’accès au chef-lieu de département (Doropo) et au chef-lieu de région (Bouna) estime que l’Etat s’est rappelé de son village tardivement, mais se réjoui toutefois de ce rappel tardif, car comme le dit l’adage, «vaut mieux tard que jamais ».

« La voie Kalamon-Danoi en passant par Boko est dégradée. La voie Kalomon-Doropo en passant par Varalé est dégradée.  Il y a plus de 2000 âmes dans ce village. Nos femmes, nos mamans sont obligées de se lever très tôt le matin ou de rentrer très tard à la maison parce qu’il faut attendre la fontaine pour avoir de l’eau », regrette le chef du village qui appelle l’Etat à l’aide.

 « Il faut que l’Etat nous vienne en aide avec un château. Ca va alléger un peu la souffrance de la population » qui dispose déjà de cinq forages grâces à des opérateurs économiques, selon le chef Seydou Ouattara, paré dans une tenue traditionnelle.

« J’ai vu les opérateurs qui ont fait deux forages en plus des trois qui existaient, mais ca reste insuffisant », même si ça « nous soulage un peu », admet-il.

Au plan éducatif, il note que « des enfants de Kalamon vont au Burkina Faso tous les matins pour fréquenter les écoles Burkinabè. Pour 21 villages nous avons 4 écoles primaires, et à Kalamon nous avons 400 élèves ici à l’école. Imaginez un peu le nombre d’élèves par classe. Le reste va où ? Il n’y a pas de collège », se désole Seydou Ouattara, indiquant que « le premier collège est à Doropo, à 22 km».  

Selon ses estimations,  Kalamon étant le plus gros village du département, il lui faut au minimum huit écoles primaires, au moins trois dispensaires en plus de ce celui de Kalamon.

« L’appel que nous lançons à nos autorités, c’est de nous venir en aide. Aujourd’hui, nos malades vont se soigner au Burkina parce qu’il n’y a pas suffisamment de centres de santé ici. Pour les évacuations à Bouna, les gens préfèrent aller au Burkina parce que d’ici à Bouna fait près de 80 km, alors qu’à 35 km d’ici (au Burkina) vous avez un bloc opératoire qui est prêt pour recevoir des patients », explique le chef Seydou Ouattara, ajoutant que « tout le long de nos frontières il y a plus de trois collèges burkinabè ».

« Le parent qui doit envoyer son enfant à Doropo qui est à 22 km, préfère le premier collège burkinabè qui est à 5 km de nous, le deuxième est à 10 km d’ici. Il va le matin et peut rentrer le soir puisqu’il a un vélo. Voici nos difficultés », présente-t-il.

Côté sécuritaire, « nous sommes beaucoup inquiets » car, «la sécurité a été renforcée en personnel, mais en efficacité non», fait observer Seydou Ouattara, dénonçant « des agressions et des coupeurs de routes ».

« C’est une satisfaction pour moi que mon village soit choisi pour abriter la Journée africaine des frontières. C’est la toute première fois qu’on assiste à une fête de cette envergure ici », se félicite le chef de Kalamon, saluant le secrétaire exécutif de la CNFCI.

 A propos des consultations foraines, il estime que « ces dépistages ne feront que soulager nos parents ». « L’Etat s’est rappelé de nous tardivement. On attend encore beaucoup de choses. Surtout l’état de la route », a conclu le chef Seydou Ouattara, habillé dans une tenue traditionnelle.

Abidjan: 1 000 visiteurs attendus aux « rencontres annuelles de la mobilité » en juillet

Quelque 1.000 visiteurs sont attendus à la 1ere édition de Les rencontres annuelles de la mobilité (Les RAMes), une plateforme mettant en relation tous les acteurs du secteur des transports, de la route et des mobilités, du 8 au 10 juillet à Abidjan.

La première édition de « Les RAMes », selon M. Barthélemy Kouamé, directeur général de Acturoutes et Commissaire général de l’événement, réunira « 300 délégations, 50 intervenants, 20 exposants et 1.000 visiteurs à l’exposition et aux démos ». 

Cet événement offre aux participants des expositions sur les questions de mobilité, des conférences, des visites techniques et du tourisme. Il permettra de partager des expériences, des savoir-faire, de faire des démonstrations, des créations et des innovations. 

Prévu à la Maison des entreprises au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, il permettra également aux acteurs du secteur de découvrir les normes et les processus techniques de près; le tout dans une ambiance rythmée.

Le thème central est « Mobilité : les offres, les innovations et les perspectives ». La première journée est consacrée aux visites techniques, et les 9 et 10 juillet, se tiendront les assises et l’exposition. 

Côte d’Ivoire: le moral armé, Prisca Trey, percluse des jambes, dépasse son handicap

L’Ivoirienne Prisca Marie-Costance Trey, percluse des jambes, un handicap qui la contraint à se déplacer en fauteuil roulant, estime qu' »être handicapé ne doit pas être un frein à la vie de chacun ».

En dépit de sa mobilité réduite, Prisca Trey, ne s’apitoie pas sur son sort. Pour elle, « l’handicap, ça se passe dans la tête » et ce « n’est pas normal », un état d’esprit qui l’amène à se surpasser face à ses défis.  

Présente à la 5e édition de la « Journée Handi Emploi », un salon pour l’emploi des personnes en situation d’handicap, tenue à Abidjan le 10 juin 2021 autour de la problématique des « handicaps invisibles », elle est venue scruter les opportunités.  

A Dabou, une ville à l’Ouest d’Abidjan, Prisca Trey est présidente des femmes handicapées de cette agglomération, où entre 200 et 300 personnes sont en situation d’handicap. 

Pour cette édition, Handi Emploi, a ouvert son champ aux handicaps invisibles, qui sont des handicaps non apparent chez des individu tels les drépanocytaires ou les personnes souffrant d’arthrose ou d’endométriose.

Les opportunités de ce salon, elle veut les partager avec ses confrères aux fins de décrocher un emploi. Grâce au recrutement dérogatoire des personnes en situation d’handicap, Prisca jouit d’un emploi, aujourd’hui.  

Après deux échecs au test d’entrée à la fonction publique ivoirienne, Prisca Trey réussit la troisième année, en 2019, au concours dérogatoire en faveur des personnes en situation handicap.

Adjointe administrative au tribunal de Dabou, Prisca Marie-Constance Trey (38 ans), titulaire d’un BEPC (Brevet d’étude du premier cycle), ambitionne de passer le BAC dans les années à venir afin d’évoluer dans le service judiciaire.

Son sport, c’est le badminton. Engagée dans cette discipline, elle fait partie aujourd’hui de l’équipe para-badminton de la Côte d’Ivoire. Athlète dans l’âme, Prisca Trey a remporté plusieurs courses organisées par cette organisation.

Promoteur de Handi Emploi, Mme Danièle Adahi, commissaire générale de la Journée Handi Emploi, s’est réjouie de ce que cette plateforme offre des voies aux personnes en situation d’handicap pour une insertion socio-professionnelle.   

Durant plusieurs heures, les entreprises ayant dressé des stands, ont échangé avec des personnes en situation de handicap dans l’optique d’une éventuelle insertion selon leurs compétences et savoir-faire.

Plus de 700 personnes ont visité le salon Handi Emploi qui a pour objectif principal de « sensibiliser et d’informer les entreprises ainsi que la population sur les procédures, l’utilité et l’enjeu même de l’insertion de ces personnes vulnérables dans les entreprises ». 

Le thème de campagne pour l’édition 2021 de la Journée Handi Emploi est « Les handicaps invisibles ».  Comme innovation, Libellule, le Cabinet de recrutement & Conseil en ressources humaines, promoteur de ce salon, a lancé une campagne digitale sur cette thématique.  

Génocide namibien : l’Onu saisit suite au rejet de Berlin des demandes de réparations

Des activistes namibiens ont adressé une pétition aux Nations unies concernant l’offre jugée « condescendante » du gouvernement allemand d’indemniser les victimes du génocide perpétré de 1904 à 1908 dans ce pays d’Afrique du Sud-ouest.Le mois dernier, le gouvernement allemand s’est engagé à verser 1,1 milliard d’euros au cours des 30 prochaines années pour indemniser les victimes du génocide Nama-Herero de 1904-1908 en finançant des projets sociaux au profit des descendants des survivants.

Dans le cadre de cet accord, Berlin financerait des projets d’infrastructure, de soins de santé et de formation en Namibie en guise d’excuses pour le génocide perpétré sous l’occupation Allemagne.

L’offre a toutefois été rejetée par les tribus Nama et Herero, qui l’ont jugée inadéquate, ce qui a poussé le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, à préciser cette semaine que l’accord paraphé avec le gouvernement namibien ne prévoit pas de réparations, mais une aide au développement.

Cela a incité des activistes Nama et Herero, menés par le politicien Kazenambo Kazenambo, à demander jeudi à l’Onu d’intervenir dans cette affaire, accusant les autorités allemandes d’avoir prétendument fait preuve de « cachoterie » tout au long des négociations avec la Namibie.

« Au lieu de faire face et d’engager avec les descendants du génocide, l’Allemagne a choisi de travailler avec le gouvernement en violation flagrante de la charte des Nations unies sur les droits de l’homme », a déclaré Kazenambo, ajoutant que l’offre allemande constitue un mépris flagrant des droits de l’homme du peuple namibien et porte atteinte à la vie des personnes qui ont été tuées.

« L’accord actuel n’apportera pas de conclusion ni de justice réparatrice aux communautés affectées », a-t-il déclaré.

Les groupes namibiens, y compris les chefs traditionnels et les groupes d’opposition, réclament des réparations d’au moins 580 millions de dollars par an, qui devraient être versées sur une période de 40 ans.

Procès pro-Soro: Alain Lobognon clame avoir été « arrêté de façon arbitraire »

Le procès visant Guillaume Soro et ses proches, accusés d’atteinte contre la sûreté de l’Etat ivoirien, se poursuivaient jeudi au tribunal criminel d’Abidjan, où l’ex-député Alain Lobognon a estimé avoir « été arrêté de façon arbitraire ».

« J’ai été arrêté de façon arbitraire le 23 décembre 2019 », a déclaré à la barre l’ancien député Alain Lobognon.

Il a soutenu que la conférence de presse tenue le 23 décembre 2019 était « une initiative personnelle et unilatérale », jugeant que son interpellation est un « traquenard », car « il n’y  a pas de complot (contre l’autorité de l’Etat) ni hier, ni aujourd’hui ».

Pour lui, « c’est une erreur de communication et de positionnement des proches » du chef de l’Etat Alassane Ouattara. Ensuite, « en quittant Paris, l’intention de Soro était d’atterrir à Abidjan par tous les moyens ».

« Mes relations avec les autorités actuelles sont énormes. Attenter à leur intégrité physique, c’est attenter à ma vie », a-t-il lâché. La défense a par ailleurs demandé la comparution de Méïté Sindou, un ex-collaborateur de Soro, qui a démissionné de GPS (mouvement citoyen créé par Soro).

Trois avocats de la défense dont Me Diallo, se sont retirés du prétoire, soutenant avoir été empêchés de poser assez de questions. Le président du tribunal criminel a suspendu l’audience qui devrait reprendre mercredi prochain. 

Candidat à la députation de la circonscription de Fresco (sud-Ouest ivoirien), depuis son lieu de détention, Alain Lobognon a été battu. L’ancien ministre ivoirien des Sports, ne jouit plus de l’immunité parlementaire. 

Logements « abordables »: 40.000 unités bientôt construites à Abidjan

Quelque 40.000 logements sociaux devraient être construits à Songon-Kassemblé, à l’Ouest d’Abidjan, au terme du Projet d’Assistance technique du don IDA sur le financement du logement abordable, porté par l’Uemoa et financé par la Banque mondiale.

Le Projet d’Assistance technique du don IDA sur le financement du logement abordable (PFLA-Uemoa) a pour objectif d’appuyer les politiques de l’habitat et les politiques foncières entreprises par les États membres de l’Uemoa, a dit M. Papa Madiaw Seck, coordonnateur du PFLA-Uemoa.

Il intervient dans un contexte où la Commission de l’Uemoa a décidé d’apporter un appui consistant à améliorer les instruments de politique foncière et de logement notamment institutionnels, financiers et réglementaires afin de promouvoir un marché du logement efficace.

L’objectif étant de permettre « l’accès à toutes les catégories de population » à un toit, a fait savoir M. Papa Seck. Ce projet, dans la commune de Songon-Kassemblé, devrait s’étendre sur près de 500 hectares et accueillera d’ici quelques années 40.000 ménages. 

M. Clément Fourchy, directeur adjoint du Cabinet Espelia, a présenté les résultats d’une Mission d’appui-conseil aux programmes de logements sociaux Songon-Kassemblé, lors d’une cérémonie jeudi à Abidjan.

Cette mission d’appui-conseil qui a duré 18 mois a permis de travailler sur l’opération de Songon-Kassemblé afin d’identifier des pistes d’accélération de la poursuite du projet en vue de permettre la « mise à disposition plus rapide de logements pour les populations », a-t-il souligné.

Pour M. Fourchy, outre ces habitations, il faut aménager d’autres espaces pour créer une ville avec des zones industrielles, des infrastructures sociaux-économiques et éducatives, afin que les populations aient tous les services et commodités d’une cité moderne.

Il a conseillé la création d’une société d’aménagement, la valorisation de la fonction d’aménageur, mettre les promoteurs immobiliers en compétition, la mis en place de véritables équipes de projets au niveau des maîtrises d’ouvrage.

Le ministère de la Construction devra disposer d’une meilleure vision de l’équilibre économique des opérations du point de vue des aménageurs que des promoteurs pour identifier les leviers d’optimisation potentiels des prix de sortie et les modalités de financement de l’aménagement,  a-t-il poursuivi.

Le directeur de Cabinet adjoint, Jean Michel Gba Tean, représentant du ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme, a assuré qu’ au moment où cet appui prend fin, le ministère et les partenaires se sentent outillés pour « booster le programme ».

M. Gba Tean a fait savoir d’ailleurs qu’ « une équipe projet dédiée au pilotage de l’opération de Songon-Kassemblé est en cours de recrutement », avant d’ajouter que les consultations devraient être achevés d’ici à mi-juillet 2021.

Le représentant de la Banque mondiale, Adama Touré, a indiqué que l’appui proposé vise à renforcer les capacités des acteurs immobiliers en vue d’un foncier sécurisé et aménagé, dans la commune de Songon. 

En Côte d’Ivoire, l’accès au logement est fortement contraint. Dans la capitale économique, Abidjan, l’on estime que plus de la moitié des ménages vie dans des conditions de surpeuplement et où 15% des habitants se trouve dans des quartiers précaires. 

Le déficit de logements en Côte d’Ivoire est estimé entre 400 et 600.000 unités. Dans ce contexte, l’Etat s’est engagé dans un programme ambitieux en faveur de logements décents, sûrs et abordables. 

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Nigeria : les conséquences économiques de la suspension de Twitter

Le réseau social utilisé par plus de 40 millions de nigérians, permet aussi à plusieurs entreprises nigérianes de vendre ou faire connaître leurs marques à travers le monde.Le réseau social est très populaire dans le pays, où l’âge médian est de 18 ans, près de 40 millions d’habitants sur 200 millions ont un compte, selon un sondage du cabinet d’étude statistique NOI Polls.

Lorsque des millions d’utilisateurs se sont réveillés dimanche et ont constaté la suspension du réseau social, il y a eu un tollé, car les conséquences économiques désastreuses ont commencé à se faire sentir presque immédiatement.

Il fallait donc s’attendre à une réaction d’indignation lorsque cette mesure de suspension les a privées du droit de montrer ce qu’elles ont à offrir. Pour ces utilisateurs, Twitter est un élément vital pour toute entreprise dans le monde.

Selon les économistes, les pertes quotidiennes se chiffrent à des centaines de millions de dollars depuis la suspension du réseau social la semaine dernière. « En plus de bâillonner l’air des entreprises sur les réseaux sociaux pour qu’elles survivent et prospèrent, cette interdiction envoie également de mauvais signaux aux investisseurs potentiels », prévient un économiste.

Selon lui, cela va éloigner les investisseurs, car les grandes entreprises mondiales, en particulier celles impliquées dans l’industrie technologique, qui cherchent à investir et à établir des empreintes d’investissement en Afrique, vont certainement se détourner du Nigeria.

Au cours des six dernières années, la plus grande économie d’Afrique a acquis la réputation peu enviable d’être un pays où la liberté d’expression est constamment remise en cause sous le régime de Muhammadu Buhari.

De nombreux Nigérians ont été choqués par la décision de Twitter, en avril, de choisir le Ghana, rival ouest-africain du Nigeria, comme premier siège social en Afrique.

Pour beaucoup de Nigérians, il s’agissait d’un affront, mais compte tenu du climat d’incertitude qui entoure les médias libres, les réactions à l’égard de Twitter ont été très modérées.

Bien qu’ayant plus d’utilisateurs nigérians que ghanéens (39 millions contre 32 millions), d’autres questions, plus importantes pour Twitter, semblent avoir influencé leur décision d’éviter le pays le plus peuplé d’Afrique et d’installer leur siège social à Accra.

Twitter a loué le Ghana comme un modèle de démocratie, où la liberté d’expression en ligne le projette comme un pays respectant la société d’un internet libre et ouvert, toutes choses qui implicitement n’existent pas au Nigeria.

Par ailleurs, les entreprises nigérianes, qui cherchent désespérément à survivre à la suspension du réseau social, se sont tournées vers d’autres moyens d’accéder à la plateforme et de l’utiliser.

Beaucoup utilisent des Réseaux privés virtuels (VPN) pour contourner le blocage pour exprimer ce qu’ils pensent de cette « interdiction draconienne », malgré les avertissements du gouvernement Buhari concernant les « graves conséquences » pour ceux qui contournent cette mesure.

The Guardian Nigeria a énuméré les implications de la suspension de Twitter, affirmant que « l’espace du marketing d’influence », qui a connu une croissance exponentielle au cours des dix dernières années, est perturbé.

Il prévient que les PME souffriront d’une baisse des ventes étant donné que la plupart d’entre elles dépendent des réseaux sociaux comme Twitter pour vendre leurs marques. « Twitter a permis de trouver des opportunités d’emploi et des âmes sœurs », ajoute le rapport.

Les organisations médiatiques du pays utilisent également la plateforme pour diffuser leurs contenus d’information à des publics qui, par le passé, étaient difficiles, voire impossibles à atteindre.

Tout en condamnant les menaces de répression du gouvernement nigérian à l’encontre de ceux contournant cette interdiction, les diplomates étrangers au Nigeria ont soutenu avec véhémence le hashtag # KeepitOn visant à annuler cette mesure.

Depuis l’élection de Buhari en 2015, les organismes de défense des droits des médias sont « alarmés » par le déclin constant des libertés au Nigeria. L’administration Buhari a eu des démêlés avec des journalistes locaux, dont certains ont été emprisonnés ou accusés de « trahison ».

Selon le classement mondial de la liberté de la presse 2021 de Reporters sans frontières, le Nigeria se situe à la 120e place sur 180 pays. Depuis 2019, les journalistes et militants nigérians s’insurgent contre le très décrié projet de loi sur la protection contre les mensonges et les manipulations sur Internet.

En vertu d’une réglementation gouvernementale, les plateformes de médias sociaux telles que Skype, Netflix, WhatsApp et Zoom doivent obtenir une licence de la Commission de radiodiffusion du Nigeria avant d’être autorisées.

Les ennuis de Twitter avec les autorités nigérianes semblent avoir commencé lorsque la plateforme a supprimé un tweet du président Buhari pour violation de ses termes et conditions.

Cela a conduit de nombreuses personnes à spéculer que l’interdiction était une façon pour le gouvernement de se venger, mais les conséquences économiques de cette saga ont rendu le prix à payer trop lourd pour cette nation de 201 millions d’habitants.

Génocide en Namibie : l’Allemagne rejette les demandes de réparations

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas, explique ce rejet par le fait que l’aide financière proposée par son pays sur la base du volontariat n’est pas fondée sur une base légale.Le chef de la diplomatie allemande ajoute que le texte paraphé avec le gouvernement namibien ne prévoit pas de réparations, mais une aide au développement. « L’accord trouvé se fait sur une base exclusivement volontaire et il n’y aucun fondement légal au paiement. Il n’est donc pas comparable à des réparations », a-t-il déclaré.

L’Allemagne a reconnu pour la première fois en mai dernier, avoir commis un génocide sur les peuples autochtones Herero et Nama entre 1904 et 1908.

A ce titre, Berlin a conclu un accord avec les négociateurs namibiens en proposant un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’adduction d’eau.

Mais quelques jours après l’annonce de cet accord, l’opposition namibienne et un groupe de chefs traditionnels représentant les tribus Herero et Nama de Namibie ont dénoncé un « accord au rabais » comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et de prestations sociales payées aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949 quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale.

Les chefs namibiens veulent des réparations d’au moins 580 millions de dollars US annuel versées sur 40 ans.

Covid-19 : les profils les plus demandés au 1er trimestre 2021 pour la relance économique

Les effets de la crise de la Covid-19 s’estompant au fil du temps, plusieurs entreprises de tous secteurs d’activités confondus cherchent de plus en plus à relancer leurs ventes, et à offrir un nouveau souffle à leur développement commercial au travers du recrutement d’une force de vente « agressive ».

Selon le cabinet Jely Group qui a enregistré près de 50% de demandes de profils commerciaux de la part de ses clients (responsables commerciaux, chargés/conseillers clientèle, attachés commerciaux, etc.), ces profils ont été parmi les plus recherchés au premier trimestre 2021, notamment en Côte d’Ivoire.

Ils sont suivis par les profils en gestion financière (responsables administratifs et financiers, chefs comptables, etc.), et dans le domaine des technologies de l’information (développeurs, responsable informatiques, etc.).

Jely Group qui présente dans une note transmise à APA, quelques conseils aux candidats à ces postes et fournit quelques pistes aux entreprises, en vue de les aider à attirer et à conserver les meilleurs du marché, souligne que « le marché devenant de plus en plus exigeant, seuls les commerciaux sérieux, capables de délivrer, et surtout dotés de qualités humaines et relationnelles tireront leur épingle du jeu ».

« Il s’avère donc important pour ces offreurs de compétences commerciales, de procéder à une remise en question de leurs candidatures au plus vite, afin de s’aligner sur les standards de ce marché », estime le cabinet.

Enfin, conclut Jely Group, les entreprises de leur côté devront, grâce à des packages compétitifs et des conditions de travail optimales faire leur maximum en vue d’attirer et de fidéliser cette main d’œuvre indispensable au développement de leur chiffre d’affaires.

Jely Group est un cabinet dédié au financement et à la restructuration des PME. Depuis sa création, il a accompagné des PME dans les secteurs industriel, médical (pharmacies, cliniques), immobilier et des services en général. 

Il dispose également d’une branche dédiée aux ressources humaines qui offre des prestations de recrutement, en matière de renforcement de la gouvernance et de formation.

Élection Mugefci: Théodore Gnagna Zadi déclaré candidat de la liste « MUR »

Le président de la Plateforme nationale des organisations professionnelles des secteurs public et privé de Côte d’Ivoire, Théodore Gnagna Zadi, a été désigné mercredi tête de liste du groupe « MUR (Maturité-Unité-Renaissance) » en vue des élections pour la présidence de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci).

Devant des centaines de membres de la Mugefci, à la Maison de l’entreprise, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, M. Zadi, désigné tête de liste de MUR, a « décidé de nommer le camarade Benjamin N’Dri comme directeur national de campagne ». 

« Chers camarades, organisez-vous pour arracher la mutuelle des mains (de l’équipe actuelle) qui depuis huit ans se sont organisées pour nous tomber à nouveau », a lancé Théodore Gnagna Zadi qui promet de mieux gérer cette mutuelle.

M. Zadi qui veut combattre les techniques pour un enrichissement personnel des administrateurs, envisage de promouvoir l’option de l’humanisme et du service, tout en promettant renforcer le régime de base.

« Le groupe MUR va renforcer ce régime de base de la mutuelle, le booster et le rendre fort », a -t-il affirmé, avant d’ajouter « il faut qu’ on passe de 70% qu’ on a gardé depuis 47 ans à 80% d’augmentation de cotisation, c’est possible ».

Dès que l’équipe MUR prendra les rênes de la mutuelle, « nous allons réduire le train de vie des organes dirigeants, et le premier acte que nous allons poser, c’est de faire un audit profond de la gestion et un audit informatique » qui sera rendu public, a-t-il souligné.

En outre, dira-t-il, tous les responsables élus doivent déclarer leurs biens au début et à la fin de leur mandat, afin que la transparence soit de mise. Dans ce contexte, la Mugefci sera placée sous l’autorité de la bonne gouvernance.

Il veut aussi mettre en place un système d’évaluation et de gouvernance et instituer une carte unique de prestation gratuite. Un autre pan de son programme étant de faire passer le régime complémentaire obligatoire à 4.000 médicaments remboursables sans augmentation de cotisation. 

Le groupe MUR va promouvoir une dématérialisation accrue et organiser un service minimum les week-ends pour assister davantage les mutualistes avec, un véhicule médicalisé qui ira dans les hameaux les plus reculés du pays.

Benjamin Ndri, le directeur national de campagne, promet la victoire. Il envisage également de mettre en place une structure nationale et régionale. 

Côte d’Ivoire: 12 nouveaux ministres-gouverneurs nommés d’ici à fin juin

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé mercredi la nomination de 12 nouveaux ministres-gouverneurs d’ici à fin juin 2021, à l’entame d’un Conseil des ministres.

Avec la nomination de ces 12 ministres-gouverneurs, les Districts autonomes à travers le pays, actuellement au nombre de deux, devraient être portés à 14. Selon M. Ouattara, cela intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de décentralisation et du développement local.

Le chef de l’Etat a rappelé que le « District autonome vise à renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement en ce qui concerne la coordination ainsi que le suivi pour la bonne exécution des programmes et des projets de gouvernement ».   

Le District autonome est aussi chargé de susciter et d’examiner avec les services techniques des ministères et des institutions les études qui permettront l’établissement d’un schéma directeur et d’un livre blanc qui devraient être approuvés par le gouvernement, a-t-il ajouté.

« A ce jour, seuls les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro existent, toutefois pour relever les défis d’un développement diversifié et équilibré sur l’ensemble du territoire national, il apparaît nécessaire de poursuivre le maillage territorial par la création de 12 nouveaux Districts », a-t-il soutenu.

Cette décision devrait par ailleurs permettre la mise en œuvre des projets de l’Etat dans toutes les localités du pays à travers « une surveillance et une supervision plus accrue », a-t-il relevé, précisant que ces Districts autonomes seront dirigés par des ministres-gouverneurs.

« Je voudrais préciser que dans le cadre de l’optimisation des dépenses de l’Etat, j‘ai instruit le Premier ministre à l’effet de prendre toutes les dispositions pour que la création des nouveaux Districts n’ait pas d’impacts budgétaires importants cette année », a-t-il souligné.

« Dans ce cadre, la répartition des impôts initialement rétrocédé aux districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro sera étendue aux 12 nouveaux districts. (Ensuite), ces efforts de rationalisation viendront en complément des marges déjà réalisées avec la réduction de la taille du gouvernement », a-t-il poursuivi.  

Dans cette perspective, le chef de l’Etat a indiqué « que le personnel du District autonome sera au deux tiers composé de fonctionnaires mis à sa disposition et un cadre organique des emplois sera fixé par décret pris en Conseil des ministres ».

« En plus du suivi régulier des actions du ministre-gouverneur par le Premier ministre, je présiderai chaque année et autant que besoin une réunion d’évaluation et d’échanges avec les ministres-gouverneurs de Districts », a-t-il fait savoir.

Le choix du gouvernement se portera sur de « hautes personnalités et des cadres expérimentés de notre pays ayant une proximité avec les populations et provenant chacun des Districts qu’ils dirigeront suite à leur nomination en qualité de ministre-gouverneur », a-t-il mentionné.  

Le président de la République de Côte d’Ivoire a dit qu’il procédera dans les jours à venir avec son Premier ministre aux consultations pour nommer les ministres-gouverneurs d’ici à la fin de ce mois de juin.  

Sénégal : les douaniers réalisent une belle moisson

Les Unités fluviomaritimes de la Brigade maritime de Mbour (ouest) ont saisi, les 3 et 4 juin 2021, 4,5 tonnes de faux médicaments entre cette localité et Dakar.C’est un nouveau coup de maître que vient de réaliser la Brigade maritime de Mbour. Elle vient en effet de saisir un total de 2.000 boîtes de divers faux médicaments. Il s’agit principalement : d’antibiotiques ; d’anti-inflammatoires, d’orexigènes/fortifiants, d’antiparasitaires, d’anti-rhumes, d’antalgiques, d’antiallergiques, d’aphrodisiaques, de sérums antitétaniques et de solutés pour une valeur totale de 518 317 816 francs CFA.

Cette importante prise est le fruit de l’opération « Bouclage du Littoral » déclenchée en vue de renforcer la sécurisation du territoire douanier. Cette patrouille des Unités fluviomaritimes a d’abord permis aux agents de la Brigade maritime de Mbour d’intercepter un véhicule suspect de type Renault Master sur la plage de Mballing (ouest) le jeudi 03 juin vers 22h 30.

À première vue, explique le communiqué parvenu à APA, ledit véhicule transportait du foin. Mais ce dernier n’était en réalité qu’un moyen de cache d’une importante quantité de faux médicaments dissimulée sous les sacs dudit foin. L’arrestation du chauffeur et une opération de livraison surveillée au marché de Thiaroye (Dakar) ont permis de démanteler un réseau de trafic de médicaments dont les cerveaux étaient basés à Thiaroye.

C’est ainsi que les douaniers ont procédé à l’arrestation du destinataire et à la découverte d’une grosse quantité de médicaments dans une maison délabrée située aux environs du marché de Thiaroye. A ce jour, deux individus ont été appréhendés et l’enquête suit son cours, informe la note de la Direction générale des Douanes.

La saisie de médicament fait suite à celle effectuée à Keur-Ayip dont la valeur dépassait un milliard et demi de francs CFA. Dans la même veine, la Subdivision des Douanes du Port de Dakar a récemment déjoué une tentative de déversement sur le territoire national de plus de 580 tonnes de déchets plastiques convoyées par un navire étranger.

Dans un second communiqué parvenu à notre rédaction, la Direction générale des Douanes informe que les agents des Brigades maritimes des Douanes de Mbour et de Fimela ainsi que leurs collègues des Subdivisions de Fatick (centre) et de Kaolack (centre-ouest) ont effectué d’importantes saisies de produits prohibés entre le 1er et le 8 juin 2021. Ces saisies qui portent sur 1683 kilogrammes de chanvre indien ont eu lieu entre la Petite-Côte, la Région de Fatick et celle de Kaolack.

Mozambique : cinquante enfants enlevés à Cabo Delgado

Des groupes armés, sévissant dans la région de Cabo Delgado, ont enlevé plus de 51 enfants, rapporte l’ONG Save the Children.L’organisation caritative a déclaré qu’une analyse des données recueillies sur les violences à Cabo Delgado a montré que les enlèvements d’enfants, notamment des filles, « est devenu une nouvelle tactique, d’une régularité alarmante, utilisée par les groupes armés impliqués dans le conflit ».

Chance Briggs, Directeur de Save the Children pour le Mozambique, a déclaré que le nombre réel des enlèvements d’enfants était « bien plus élevé » que le chiffre de 51 car certains cas ne sont pas signalés.

« L’enlèvement d’un enfant constitue l’une des six violations graves à l’encontre des enfants en période de conflit », a déclaré M. Briggs.

Selon lui, l’augmentation des rapts d’enfants, qui a été particulièrement endémique depuis 2020, comme « un premier pas vers des crimes de guerre comme l’enrôlement forcé des enfants ou les violences sexuelles contre les enfants ».

Le rapport de Save the Children révèle une série d’incidents où les enfants ont été la cible d’enlèvements, parfois en grands groupes.

Dans l’une des attaques survenues en juin 2020, une dizaine de filles ont été enlevées pendant qu’elles cherchaient de l’eau dans un puits local.

Dans une autre attaque, menée en janvier dernier, 21 personnes ont été kidnappées ensemble, dont six enfants.

Ces enlèvements interviennent à la suite d’une récente recrudescence des attaques menées par des milices armées affiliées au groupe terroriste Etat islamique (EI).

Quelque 700.000 personnes, dont au moins 364.000 enfants, sont actuellement déplacées dans les provinces de Cabo Delgado, Nampula, Niassa, Sofala et Zambezia, en raison des violences et de l’insécurité.

Plus de 2.800 personnes auraient trouvé la mort dans ce conflit.

Côte d’Ivoire: célébration de la Journée africaine des frontières à Doropo

La Côte d’Ivoire commémore pour la deuxième fois la Journée africaine des frontières, mercredi et jeudi, dans la Sous-préfecture de Kalamon, située à 22 km de la ville de Doropo (Nord-Est).

Cette célébration officielle pilotée par la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), se déroulera autour du sous thème, «les villages frontaliers ivoiriens face aux défis sanitaires, éducatifs et sécuritaires ». La Côte d’Ivoire partage sa frontière nord avec le Burkina Faso et le Mali.

« Le choix de ce sous thème et de ce lieu traduit la ferme volonté du gouvernement d’inscrire la problématique de la gestion des frontières au cœur des axes essentiels du programme de développement socio-économique de la Côte d’Ivoire » a déclaré à cette occasion dans un message du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, également premier vice-président de la CNFCI.

L’édition 2021 de cette Journée africaine des frontières intervient dans un contexte marqué par la pandémie à Covid-19 et l’apparition aux frontières ivoiriennes de groupes violents pouvant mettre à mal la situation sécuritaire aux plans local et national.

Il s’agira au cours de cette commémoration d’informer et de sensibiliser les acteurs frontaliers, les responsables de l’administration et le grand public sur plusieurs thématiques en lien avec la gestion des frontières.

Cette célébration vise également à réaffirmer la présence de l’État auprès des populations frontalières et de faire la promotion de la coopération transfrontalière dans les espaces transfrontaliers afin d’y préserver et renforcer la coexistence pacifique entre les populations.

Les ministres africains en charge des questions de frontières ont adopté au cours de leur première conférence tenue le 7 juin 2007 à Addis-Abeba en Ethiopie, le « Programme-Frontières » de l’Union africaine (PFUA).

Dans le cadre de la mise en œuvre dudit programme, l’Union africaine a institué depuis  mars 2010 la Journée africaine des frontières, commémorée le 7 juin de chaque année.

Golf hôtel d’Abidjan: les agents suspendent leur grève pour les pourparlers

Les agents du Golf hôtel d’Abidjan (public) ayant entamé lundi une « grève illimitée » pour réclamer « huit mois d’arriérés de salaires », ont suspendu leur mouvement ce même jour, dans la soirée, pour laisser place aux négociations.

« On a suspendu parce qu’il y a le ministère qui a convoqué les deux parties (la direction et le syndicat) pour le mercredi (9 juin 2021), mais s’il n’y a pas de solutions ce mercredi, le jeudi matin on relance le mot d’ordre de grève », a dit à APA Guy-Marius Diedo, le délégué du personnel.  

M. Diedo a fait savoir « qu’il n’y a pas eu d’accord » ce lundi à l’issue des discussions entre la délégation du personnel et la direction générale au sein du réceptif hôtelier dirigé par un organe de gestion public.   

Avec des banderoles rouges arborées sur le front ou sur le poignet, les agents grévistes manifestaient lundi à l’entrée du réceptif hôtelier, pour exiger « huit mois de salaires » et des primes impayées.

M. Stéphane Nguessan Kouamé, délégué syndical de SYNTICI (Syndicat des travailleurs hôteliers de Côte d’Ivoire), a déclaré que l’objet principal de cette grève est que le personnel cumule « huit mois d’arriérés de salaires ».

D’abord, dira-t-il, « il y a la gratification de 2020 qui n’est pas encore payée » et les salaires des mois d’octobre, novembre et décembre 2020 puis de janvier, février, mars, avril et mai 2021 qui ne sont pas payés.

Selon M. Stéphane Nguessan Kouamé, la masse salariale mensuelle tourne « autour de 52 millions de Fcfa ». Et depuis près de deux ans et demi, la direction générale va « de promesses en promesses », ce qui a amené le syndicat à cette grève illimitée.

Le Golf hôtel, ouvert depuis 1978, a besoin à en croire M. Kouamé, d’une rénovation. Rebondissant sur l’état des lieux, M. Guy-Marius Diedo, délégué du personnel, estime que « l’hôtel, quoique vieillissant fonctionne ».

« L’hôtel à tous ses services en marche et toutes les structures sont en place, sauf qu’il y a un problème managérial qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’entrée à l’hôtel pour que les employés soient payés », a martelé M. Diedo.

La piscine, aujourd’hui, « est fermée pas pour des problèmes techniques, mais pour une question de volonté de la direction, alors que cette piscine a été rénovée sur fonds de l’hôtel suite à une perfusion du président (de la République) aux salaires des employés », a-t-il ajouté.

En outre l’espace de jeu du tennis « n’est plus sous la gestion de l’hôtel, il est géré par les vigiles et le DRH jette un coup d’œil pour voir comment les choses fonctionnent », a dit M. Diedo, ajoutant que « le bar sensé faire rentrer de l’argent est sous gestion privée et les employés de l’hôtel qui travaillent au bar ne sont pas rémunérés par ce gérant ».

La direction générale a « voulu tout mettre sur la Covid-19, sur le vieillissement de l’établissement », a-t-il poursuivi. M. Kouamé à renchéri mentionnant que l’hôtel qui comptait à l’ouverture 306 chambres dispose aujourd’hui de « 150 chambres vendables ».

Contactée, la direction générale n’a pas souhaité se prononcer sur cette situation. 

Fake news: l’Etat ivoirien dénonce 2 nouvelles vidéos incitant à la violence

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, dénonce deux nouvelles vidéos incitant à la violence contre des ressortissants de la sous-région, dans un communiqué.

Face à cette propagande teintée, le « gouvernement tient à rassurer sa ferme volonté de garantir la sécurité des personnes et leurs biens sur toute l’étendue du territoire national », indique le communiqué publié lundi.  

Il invite par conséquent « les populations à ne pas céder à de telles manipulations, à demeurer calmes et à continuer de vaquer librement à leurs occupations », souligne le texte.    

Après la diffusion d’une vidéo (fake news) qui a suscité le 19 mai 2021 des violences contre les membres de la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire, deux nouvelles vidéos ont été récemment postées sur les réseaux sociaux par « des individus mal intentionnés ». 

La première vidéo présente des exécutions de personnes commises par des individus qui seraient de nationalité nigérienne sur des présumés migrants maliens, guinéens et ivoiriens. 

Cependant, la seconde vidéo, elle, est une incitation à s’attaquer aux ressortissants burkinabè vivant sur le territoire ivoirien, mentionne le communiqué. 

Ces vidéos, de même que celle à l’origine des événements du 19 mai 2021, « véhiculent de fausses informations et images de nature à provoquer des conflits entre les Ivoiriens et les ressortissants des pays de la sous-région », fait observer le ministère ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité.  

L’ambassade du Niger en Côte d’Ivoire a démenti début juin 2021 la première vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux, attribuant à ses ressortissants une « scène horrible d’exécution » de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, dans un communiqué.   

Des gents du Golf hôtel d’Abidjan en « grève illimitée » pour réclamer « 8 mois de salaires »

Plus d’une trentaine d’agents du Golf hôtel d’Abidjan ont manifesté lundi bruyamment devant le réceptif hôtelier, se disant être en « grève illimitée » pour réclamer « huit mois d’arriérés de salaires » et dénoncer un « problème managérial ».

Avec des banderoles rouges arborées sur le Front ou sur le poignet, les agents grévistes manifestaient lundi à l’entrée du réceptif hôtelier, pour exiger « huit mois de salaires » et des primes impayées. 

M. Stéphane Nguessan Kouamé, délégué syndical de SYNTICI (Syndicat des travailleurs hôteliers de Côte d’Ivoire), a déclaré que l’objet principal de cette grève est que le personnel cumule « huit mois d’arriérés de salaires ».

D’abord, dira-t-il, « il y a la gratification de 2020 qui n’est pas encore payée » et les salaires des mois d’octobre, novembre et décembre 2020 puis de janvier, février, mars, avril et mai 2021 qui ne sont pas payés.

Selon M. Stéphane Nguessan Kouamé, la masse salariale mensuelle tourne « autour de 52 millions de Fcfa ». Et depuis près de deux ans et demi, la direction générale va « de promesses en promesses », ce qui a amené le syndicat à cette grève illimitée.

Le Golf hôtel, ouvert depuis 1978, a besoin à en croire M. Kouamé, d’une rénovation. Rebondissant sur l’état des lieux, M. Guy-Marius Diedo, délégué du personnel, estime que « l’hôtel, quoique vieillissant fonctionne ».

« L’hôtel à tous ses services en marche et toutes les structures sont en place, sauf qu’il y a un problème managérial qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’entrée à l’hôtel pour que les employés soient payés », a martelé M. Diedo.

La piscine, aujourd’hui, « est fermée pas pour des problèmes techniques, mais pour une question de volonté de la direction, alors que cette piscine a été rénovée sur fonds de l’hôtel suite à une perfusion du président (de la République) aux salaires des employés », a-t-il ajouté.

En outre l’espace de jeu du tennis « n’est plus sous la gestion de l’hôtel, il est géré par les vigiles et le DRH jette un coup d’œil pour voir comment les choses fonctionnent », a dit M. Diedo, ajoutant que « le bar sensé faire rentrer de l’argent est sous gestion privée et les employés de l’hôtel qui travaillent au bar ne sont pas rémunérés par ce gérant ». 

La direction générale a « voulu tout mettre sur la Covid-19, sur le vieillissement de l’établissement », a-t-il poursuivi. M. Kouamé à renchéri mentionnant que l’hôtel qui comptait à l’ouverture 306 chambres dispose aujourd’hui de « 150 chambres vendables ».  

Contactée, la direction générale n’a pas souhaité se prononcer sur cette situation. Les dirigeants envisagent d’apaiser les employés, trouver une issue à la crise qui secoue l’établissement, avant de s’ouvrir à la presse.

RDC : six mille déplacés fuient les attaques rebelles (HCR)

Les attaques meurtrières menées par le groupe armé Forces démocratiques alliées (FDA) ont forcé quelque 5800 personnes déplacées à fuir leur site d’accueil.Ces dernières étaient installés dans la province d’Ituri, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), rapporte le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

 « Le 31 mai, les FDA ont attaqué simultanément des sites de déplacés et des villages près des villes de Boga et Tchabi, tuant 57 civils dont sept enfants qui ont été abattus et attaqués à la machette. Plusieurs autres ont été blessés, 25 personnes ont été enlevées et plus de 70 abris et magasins ont été incendiés », déplore le porte-parole du HCR, Babar Baloch.

S’exprimant ce vendredi à Genève (Suisse) lors d’une conférence de presse, M. Baloch a souligné que dans la seule ville de Boga, 31 femmes, enfants et hommes ont été tués. Les membres des familles endeuillées ont déclaré aux partenaires du HCR que plusieurs de leurs proches ont été brûlés vifs dans leurs maisons.

« Nous appelons à améliorer d’urgence la situation de sécurité dans la région afin de protéger la vie des civils, dont beaucoup ont été attaqués et contraints de fuir à plusieurs reprises, et nous réitérons notre appel à toutes les parties pour qu’elles respectent le caractère humanitaire des sites de déplacés », dit le porte-parole du HCR.

Selon lui, craignant de nouvelles attaques, des milliers de personnes ont fui Boga en quête de sécurité vers plusieurs localités situées à proximité, avec peu ou pas d’effets personnels à part les vêtements portés ce jour-là.

« Alors que des personnes devaient encore dormir dans la brousse en plein air, la plupart des déplacés ont été accueillis par des familles d’accueil démunies, qui sont déjà aux prises avec des ressources limitées. D’autres ont trouvé refuge dans des églises surpeuplées », ajoute-t-il.

L’insécurité dans la région affecte également le travail humanitaire. Les centres de santé ont été contraints de suspendre temporairement leurs activités et d’évacuer leur personnel vers Bunia, la capitale de l’Ituri. Le bureau de l’une des organisations humanitaires partenaires du HCR a été pillé, laissant des milliers de personnes sans aide vitale.

Le HCR révèle que plus de cinq millions de personnes ont été déracinées par l’insécurité et les violences en République démocratique du Congo. Dans la seule province d’Ituri, 1,7 million de personnes sont déplacées.

Parallèlement, l’appel de fonds lancé par le HCR d’un montant de 204,8 millions de dollars pour la RDC en 2021 n’est financé qu’à hauteur de 18%.

Côte d’Ivoire: trois médias en ligne interpellés sur la véracité de leurs écrits (Rapport)

L’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci), dans son rapport du mois de mai 2021, interpelle trois médias en ligne sur la véracité des faits dans leurs productions, à la suite d’un monitoring.

« Sur 15 médias monitorés entre le 1er et le 31 mai 2021, des manquements ont été relevés dans trois médias», indique le rapport de l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci).  

Selon l’observatoire, « ces manquements ont été enregistrés dans quatre articles». Ils portent sur la violation des articles 2 et 11 du code de déontologie du journaliste.  

L’article 2 du Code de déontologie du journaliste dispose de ne publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies, tandis que l’article 11, lui, exhorte à ne jamais publier d’image sans s’être préalablement assuré qu’elle ne viole pas la présomption d’innocence.

Dans un article intitulé « Côte d’Ivoire : Man, retrouvé, le chauffeur meurtrier passe aux aveux », le premier site épinglé présente l’image du présumé suspect, qui selon les textes de la déontologie doit être toujours floutée». Car, tout individu est présumé innocent jusqu’à ce que la justice le déclare coupable.  

Le deuxième site affiche dans le titre d’un article « Coup de tonnerre : le président du Conseil constitutionnel gravement malade ». Le texte n’apportant pas la preuve, l’Omenci dénonce une violation de l’article 2 du code de déontologie du journaliste.

Quant au troisième site, il écrit dans le tire d’un factuel «Retour d’exil : Après une tractation avec le pouvoir, Anaky Kobena annonce son retour imminent en juin pour rejoindre le RHDP», une information « démentie par le service de communication de l’intéressé » dans un communiqué.  

Dans un deuxième papier intitulé « Coup de tonnerre/ Côte d’Ivoire : Le président du Conseil constitutionnel serait décédé d’un cancer »,  l’un des sites indexés martèle que M. « Koné Mamadou, président du Constitutionnel ivoirien, serait décédé des suites d’un cancer du pancréas ».  

L’Omenci qui dénonce à nouveau une violation de l’article 2 du code de déontologie du journaliste ivoirien, rappelle qu’il ne faut publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies.

Pour le mois d’avril 2021, sur les 15 médias monitorés le comité de monitoring n’a relevé « aucun manquement». Des faits majeurs fréquemment observés chez certains médias en ligne, ne sont pas apparus dans les articles produits.  

L’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci) est un organe technique d’autorégulation du Réseau des professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI). Il est dirigé par un secrétaire exécutif, nommé par le président du REPPRELCI.

Cet observatoire a pour missions de faire le monitoring des médias numériques de Côte d’Ivoire, de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie ; de promouvoir la liberté de la presse et de contribuer à la labellisation des médias numériques.

En dépit de ces bréviaires, des manquements à la loi sur la presse et au code de déontologie sont constatés. Ce monitoring est initié par l’Omenci depuis 2018 pour exhorter les journalistes à plus de professionnalisme par le respect des règles du métier.

Lancement à Abidjan d’une campagne autour des « handicaps invisibles »

La 5e édition de la « Journée Handi Emploi », un salon pour l’emploi des personnes en situation d’handicap, a été lancée jeudi à Abidjan autour de la problématique des « handicaps invisibles ».

« Quand on parle d’handicap invisible, c’est le handicap qui n’est pas apparent » chez l’individu tels les drépanocytaires ou les personnes souffrant d’arthrose ou d’endométriose, a expliqué Mme Danièle Adahi, commissaire générale de la Journée Handi Emploi, face à la presse.   

Pour cette 5e édition, dira-t-elle, « nous intégrons les personnes en situation d’handicaps invisibles ». Et ce, en vue d’ouvrir le dialogue avec les employés pour renforcer la surveillance médicale, voire évaluer le coût de la prise en charge. 

La Journée de l’emploi pour les personnes en situation d’handicap a pour objectif principal de « sensibiliser et d’informer les entreprises ainsi que la population sur les procédures, l’utilité et l’enjeu même de l’insertion de ces personnes vulnérables dans les entreprises », a-t-elle noté. 

Le thème de campagne pour l’édition 2021 de la Journée Handi Emploi est « Les handicaps invisibles ».  Comme innovation, Libellule, le Cabinet de recrutement & Conseil en ressources humaines, promoteur de ce salon, a lancé une campagne digitale. 

« Depuis 2017, où a eu lieu la première édition, la Journée Handi Emploi a permis aux personnes en situation d’handicap d’intégrer facilement les entreprises », a fait savoir Mme Adahi, qui crée un site web IvoireHandicapTV.net pour donner plus de visibilité à cette cause.  

Elle a fait remarquer que « ce sont en majorité les grandes entreprises qui sont intéressées par la Journée Handi Emploi, mais à force de sensibilisation, les petites entreprises commencent à s’intéresser aussi à cette cible ». 

« La difficulté de l’insertion est liée à la méconnaissance du handicap du point de vue du travail, car, culturellement, lorsqu’on parle de handicap, on voit l’aspect social, on ne parle pas de handicap et de travail », a-t-elle relevé. 

« Les entreprises sont de plus en plus ouvertes à cette problématique et à ce jour, la Libellule a pu mettre au travail environ 300 personnes en situation d’handicap, mais entre 80 et 85% de ces personnes ont intégré les entreprises en stage », a poursuivi Mme Adahi. 

Aujourd’hui, se réjouit-elle, « les entreprises ivoiriennes optent pour l’intégration définitive de celles-ci et nous travaillons à leur formation, à faciliter leur intégration au sein des entreprises ». Ce combat, elle compte le faire adopter par le Patronat. 

Le psychologue du travail et coach personnel, Félicien Kouamé, indiqué que « plus de 80% des handicaps sont invisibles, or bien exploités, ces personnes pourraient être utiles à la société » et aux entreprises. 

Selon le médecin d’entreprise Dr Prince, « 12% de travailleurs ont le drépanocytose ». De ce fait, « l’impact socio-économique est grave », c’est pourquoi les entreprises doivent s’intéresser aux risques de santé.

Invité à la conférence de presse, Dieudonné Ouattara, le président de l’Association des sourdes et malentendants de Côte d’Ivoire, a soutenu que « les personnes sourdes ont des capacités », ajoutant « nous voulons contribuer au rayonnement de notre pays ». 

Cette édition qui sera célébrée officiellement le 10 juin 2021, réunira toutes les associations de personnes handicapées, les personnes en situation d’handicap en Côte d’Ivoire, et les personnes en situation d’handicap invisible.  

Côte d’Ivoire: 30.000 postes de fonctionnaires disponibles pour 300.000 candidats par an

La fonction publique ivoirienne dispose de 30.000 postes budgétaires pour 300.000 candidats chaque année, selon le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré.

« On a un peu plus de 200.000 fonctionnaires en Côte d’Ivoire. Et chaque année, ce sont 30.000 postes (budgétaires ouverts) à la fonction publique pour 300.000 candidats », a dit M. Mamadou Touré, lors d’un panel sur l’entrepreneuriat à l’Institut français d’Abidjan. 

Au niveau du secteur privé, le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, a fait observer que « l’on a aujourd’hui plus de 600.000 emplois » créés chaque année.   

Sur une population d’à peu près 26 millions d’habitants, en Côte d’Ivoire, près de 19 millions de personnes ont moins de 35 ans. Et selon une enquête faite par l’Uemoa, aujourd’hui, l’on a « près de 4 millions de jeunes Ivoiriens qui ne sont ni à l’école, ni au travail ».

Des statistiques montrent que dans le monde, 35% des jeunes en 2050 seront Africains. Sur le continent, chaque année, entre 10 et 12 millions de jeunes arrivent sur le marché du travail, or il n’existe que 3 millions d’emplois dans le secteur formel qui sont créés. 

De ce fait, l’Afrique fait face à un gap autour de 10 millions de talents pour qui il va falloir trouver des solutions. Sur le continent, « 70 à 80% des économies sont dans l’informel », une tendance qui devrait être inversée pour créer davantage de plus-values en termes d’imposition. 

Un autre défi reste la croissance. Avant la crise de Covid-19, les économies africaines avaient à peu près « une croissance moyenne de 4% et en 2020, on est vers -2% ». Les prévisions indiquent à contrario, autour de 2022, « un retour vers 3 à 4% et progressivement 5% ».  

La croissance avant l’avènement de la Covid-19 était fortement draînée par les dépenses publiques. Aujourd’hui, les pays africains, devront pour la croissance future mettre l’accent sur l’investissement et le secteur privé. 

L’entrepreneuriat s’impose de facto comme une solution essentielle pour résorber le chômage. Le constat, selon des experts, est que l’entrepreneuriat dans la majeur partie est « un entrepreneuriat de subsistance; il n’est pas encore un entrepreneuriat de transformation ».  

Le Programme national de développement (PND) de la Côte d’Ivoire sur la période 2021-2025 d’un montant de 110 milliards de dollars US, soit plus de 59.000 milliards de Fcfa, prévoit 5 millions de création d’emplois. 

Braquage d’un véhicule au Tribunal de Bouaké suivi de l’enlèvement d’un détenu

Un détenu a été extrait jeudi du bureau d’une juge, sous la menace d’armes à feu, au tribunal de première instance de Bouaké, la métropole du centre ivoirien où un véhicule a été braqué dans la foulée.

Le détenu nommé « Gnana Bi Rodrigue alias Euro Getheme a été extrait du bureau de madame la juge d’instruction, sous la menace des armes à feu, par deux de ses acolytes », indique une note de justice consultée par APA. 

Un véhicule, « braqué dans l’enceinte du Tribunal de première instance de Bouake, de Type Santafe et de  marque Hunday immatriculé 3910 FJ 01 »,  est activement recherché par les autorités judiciaires.

De couleur noire, le véhicule appartient à « Madame le juge d’instruction Mme Sonté Rosine épouse Koné », poursuit le texte, qui note que la direction prise par ces quidams reste « inconnue ».

Le tribunal rejette à nouveau la demande de mise en liberté des pro-Soro

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a rejeté mercredi, à nouveau, la demande de mise en liberté provisoire, réitérée par la défense de Guillaume Soro et ses proches, accusés d’atteinte contre la sûreté de l’État.

A l’entame du procès, les avocats de la défense ont soulevé la question de l’arrêt de la Cour Africaine des droits de l’Homme et des peuples, qui demande à l’autorité judiciaire de surseoir aux différents mandats de dépôt.  

Le président du tribunal criminel, le juge Charles Biny, a rejeté la demande de mise en liberté provisoire formulée par le Conseil de M. Soro et ses proches. 

Lors de la première journée de l’audience, il avait rejeté  l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire et la demande de liberté provisoire formulée par  la défense, estimant que celle-ci était «mal fondée ».

La défense avait notamment sollicité une  « liberté provisoire immédiate», évoquant un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020.

Des personnes ont été entendues par le tribunal. Le sergent chef Fofana Kouakou a dit qu’il a « mis seulement les armes dans le véhicule (et est) sorti à pied dans la cour ». 

« Je ne me rappelle pas du nombre d’armes, et je ne sais pas si c’est à Assinie qu’ils ont jeté les armes », a-t-il ajouté à la barre.

Quant à Souleymane Bamba, il a laissé entendre que « le commandant Kassé Jean-Baptiste a donné l’ordre de jeter dans la lagune, près de la résidence de Soro, et j’ai jeté neuf kalachnikovs ».   

Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès qui s’est ouvert devant une salle comble du tribunal criminel d’Abidjan. Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane. 

Sont également accusés M. Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

M. Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, sont jugés par contumace. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Afrique : nomination d’une ambassadrice de l’assainissement

Le Conseil des ministres africains en charge de l’Eau (AMCOW, sigle anglais) a désigné Mme Fatima Maada Bio, Première Dame de la République de Sierra Leone, en qualité d’ambassadrice de l’Afrique chargée de l’assainissement et de l’hygiène.Elle a été présentée le 26 mai 2021 à la State House, en Sierra Leone, en présence du Président de la Sierra Leone, de l’ensemble de son cabinet et d’autres partenaires au développement.

« À ce titre son excellence pilotera et conduira les programmes de sensibilisation visant à améliorer les politiques et les pratiques, afin de promouvoir l’accès à l’assainissement et à l’hygiène sur le continent africain », informe un communiqué de presse.

Dans son discours d’ouverture, le Dr Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone, a félicité la Première Dame pour sa nomination et a reconnu son travail en faveur de l’autonomisation des femmes.

« L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, en particulier pour les femmes et les jeunes filles est essentiel pour leur bien-être, leurs besoins domestiques, leur santé reproductive et menstruelle », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Les politiques et programmes en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) n’ont pas toujours tenu compte de la voix et des besoins des femmes et des filles ».

Le président Bio a indiqué qu’en tant que pays, la Sierra Leone estime que les femmes doivent jouer un rôle prépondérant dans la planification, la conception, la mise en œuvre, la gestion et l’évaluation de l’impact des interventions en matière d’eau et d’assainissement.

« Notre pays est vraiment fier de la manière dont l’AMCOW gère les politiques sur le continent en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène », a dit le président Bio.

Quant au Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda, il a estimé que cette nomination est tout à fait opportune pour l’Afrique.

Prenant la parole au cours de la cérémonie officielle de présentation, M. Banda a déclaré : « Nous sommes sincèrement convaincus que la passion avec laquelle la Première Dame pilote le projet « Hands Off Our girls », son initiative pour l’amélioration de la santé et de l’hygiène menstruelle ainsi que sa contribution visant à assurer que l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OAFLAD) aient un plus grand impact sur le continent seront utilisées pour favoriser l’accès de plus de 700 millions d’Africains au service d’assainissement et d’hygiène ».

Afrique de l’ouest : des entreprises européennes complices de l’insécurité alimentaire (ONG)

Ces sociétés prélèvent du poisson propre à la consommation humaine en Afrique de l’Ouest pour alimenter la demande de farine et d’huile de poisson dans l’Union européenne et en Norvège selon un nouveau rapport de l’ONG Greenpeace et Changing markets, parvenu à APA.Le nom du rapport : « Nourrir un monstre : Comment les industries européennes de l’aquaculture et de l’alimentation animale volent la nourriture des communautés d’Afrique de l’Ouest », en dit long sur l’ampleur des dégâts.

En effet, selon les conclusions du document, « plus d’un demi-million de tonnes de petits poissons pélagiques sont extraits chaque année le long des côtes d’Afrique de l’Ouest et transformés en aliments pour l’aquaculture et l’agriculture, en compléments alimentaires, en cosmétiques et en produits alimentaires pour animaux de compagnie hors du continent africain. »

Le rapport est basé sur une recherche du commerce et de la chaîne d’approvisionnement entre l’industrie de la farine et de l’huile de poisson (FHP) en Afrique de l’Ouest et le marché européen. Il met en cause des négociants, des entreprises d’aquaculture et d’agroalimentaire de plusieurs pays européens dont la France.

Selon le responsable des campagnes de Changing Markets, Alice Delemare Tangpuori, cité par le rapport, « les exportations de farine et d’huile de poisson vers l’Europe détournent les moyens de subsistance des communautés côtières, en privant les populations d’une importante source de nourriture et d’un moyen de revenu. »

Partant de ce constat, elle estime qu’il « est temps de repenser les chaînes d’approvisionnement et de supprimer rapidement l’utilisation de poissons sauvages dans la nourriture des poissons d’élevage et d’autres animaux, afin de préserver ces populations de poissons sauvages pour les générations futures. »

« Priver des millions de populations d’Afrique de l’Ouest de la source de protéines la plus fondamentale pour nourrir les animaux ou produire des compléments alimentaires, des cosmétiques et des produits alimentaires pour animaux de compagnie est une pratique honteuse et un mépris flagrant des lois locales et internationales », a déclaré le responsable de campagne à Greenpeace Afrique, Dr Ibrahima Cissé, cité également par le rapport.

Pour Ibrahim Cissé, « le poisson propre à la consommation humaine ne devrait pas et ne doit plus jamais être volé aux communautés d’Afrique de l’Ouest pour répondre aux besoins d’autres pays. Nos gouvernements doivent agir rapidement pour mettre un terme à cette situation. »

Les auteurs du rapport affirment que leurs recherches confirment une expansion rapide de la FHP au cours des dernières années, notamment en Mauritanie, où 70% des exportations d’huile de poisson étaient destinées à l’UE en 2019.

Selon eux, les gouvernements de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie ne parviennent pas, à ce jour, à gérer correctement leur ressource commune de petits poissons pélagiques, ni à prendre les mesures appropriées pour garantir le droit à l’alimentation et aux moyens de subsistance des communautés impactées.

« En saison froide au Sénégal, il est très difficile, voire impossible, de trouver des sardinelles aux points de débarquement habituels. Les conséquences sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations locales sont catastrophiques, ainsi que sur l’équilibre de la chaîne alimentaire en mer », fait remarquer l’ancien directeur de recherche et directeur du Centre de recherche océanographique de Dakar-Thiaroye au Sénégal, Dr Alassane Samba.

Président de la FLPA (Fédération Libre de Pêche Artisanale), section de Nouadhibou, en Mauritanie, Harouna Ismail Lebaye, hausse le ton dans le rapport et déclare : « Vos investissements nous privent de nos ressources halieutiques, vos investissements nous affament, vos investissements menacent notre stabilité, vos usines nous rendent malades (…). Il est temps de mettre un terme à tout cela. »