Nécrologie et politique à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA sont largement revenus sur le rappel à Dieu du Général Mamadou Niang, ancien ministre de l’Intérieur et Idrissa Diallo, maire de Dalifort sans occulter l’actualité politique.« Fin de mission » titre Le Quotidien pour évoquer la disparition du Général Mamadou Niang. Le journal indique « qu’il laisse derrière lui, le dialogue politique qu’il présidait ».

L’AS s’interroge sur « ces inquiétantes morts en cascade de VIP » au Sénégal, illustrant sa Une par les photos du Général Mamadou Niang et de Idrissa Diallo maire de Dalifort. 

Vox Populi évoque un +lundi noir+ pour le Sénégal qui perd le Général Mamadou Niang et Idrissa Diallo.

L’Observateur abonde dans le même sens et parle de « lundi noir pour la Nation » avec le rappel à Dieu du Général Mamadou Niang et du maire de Dalifort Idrissa Diallo. Le journal parle « d’un dialogue rompu avec un Général émérite » pour qualifier le personnage de l’ancien ministre de l’Intérieur. 

 Walf Quotidien estime qu’avec le décès de Idrissa Diallo, maire de Dalifort-Foirail et pilier de la coalition politique « Taxawu Dakar », c’est « Khalifa Sall qui perd un lieutenant ». L’Observateur semble étayer cela en parlant de «l’ultime combat d’un engagé volontaire »

Le Soleil de son côté, s’est appesanti sur le décès du Général Mamadou Niang à l’âge de 82 ans. Le quotidien national estime qu’avec sa disparition, « le Sénégal perd son soldat du consensus ». 

La politique occupe aussi une bonne place dans la presse de ce mardi avec Sud Quotidien qui consacre sa Une à la crise qui mine certains partis politiques sénégalais. « Rewmi (Le Pays, parti de la mouvance présidentielle) prend sa dose » indique le journal comme pour dire que le parti de Idrissa Seck revenu dans la mouvance présidentielle est « sur les traces  du PS (Parti Socialiste et de l’Afp (Alliances des Forces et Progrès).

Dans Walf Quotidien, Thierno Alassane Sall, ancien ministre  et opposant s’en prend au régime en place. Revenu d’une tournée de huit jours à l’intérieur du pays, il soutient que « le pays est entre les mains d’une petite mafia qui se partage tout ».

EnQuête revient sur le projet de loi visant à supprimer certaines villes dont Dakar et parle de « constat d’échec ». Le journal indique malgré tout que le projet de loi a été examiné lundi par plusieurs commissions de l’Assemblée nationale. 

Dans le journal Vox Populi, le ministre des Collectivités terriroriales, du Développement, et de l’Aménagement des Territoires Oumar Guèye soutient que « la ville n’a plus, aujourd’hui, sa raison d’être ».

A la place ajoute EnQuête, « l’Etat prévoit dix métropoles pour désengorger Dakar » selon les terme de la nouvelle réforme ajoute le journal.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur la guerre médiatique menée par l’Algérie à l’encontre du Maroc, le nouveau modèle de développement et le partenariat économique entre le Maroc et Israël.« Mais quelle mouche a bien pu piquer notre voisin de l’est pour verser encore dans de tels égarements ? », se demande +Al Bayane+.

« Qui goberait ses récentes fake news sur la zone sereine d’Al Mahbes, alors que tout le monde s’étonne et déplore ces viles allégations au grand jour ? », s’interroge le quotidien, notant que le Maroc s’installe sur l’Atlantique le plus légitimement et sereinement du monde, conforté par le plébiscite universel dont il ne cesse de jouir, de par le déferlement copieux des reconnaissances.

« Aujourd’hui, l’Algérie a beau mentir et dissimuler la réalité sur la balustrade du média, elle ne fait que se ridiculiser davantage sur toute la ligne », estime la publication.

« Ils finiront par mordre de la poussière des guerres inventées de toutes pièces sur les frontières d’à côté par une hystérie médiatique mensongère », conclut-il.

Sur un autre registre, Aujourd’hui le Maroc rappelle que la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) rendra sa copie dans les quelques jours qui viennent.

Une chose est sûre : les attentes, déjà très fortes au moment du lancement de ce processus, le sont davantage aujourd’hui au regard de la conjoncture, affirme le quotidien, qui évoque là une volonté affichée et partagée par tous les acteurs quelle qu’en soit la nature, économiques, institutionnels, publics, privés, politiques, ou encore associatifs.

En plus d’y avoir eux-mêmes contribué directement ou indirectement, ce sont ces mêmes acteurs qui devront d’ailleurs donner corps aux propositions de la Commission spéciale et devront par conséquent se les approprier au préalable, ajoute-t-il, faisant savoir que ladite Commission pourrait être amenée à devoir expliquer ses choix et le bien-fondé des options retenues.

+L’Economiste+ rapporte que plusieurs secteurs industriels à fort potentiel de partenariat Maroc-Israël ont été identifiés lors d’un entretien, tenu lundi en mode visioconférence, entre le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, et le ministre israélien de l’Économie et de l’industrie, Amir Peretz.

Il s’agit notamment du textile, de l’agro-industrie, de la recherche et développement (R&D) appliquée à l’industrie, des technologies vertes et de l’industrie des énergies renouvelables, précise le ministère, ajoutant que les deux parties ont convenu de la mise en place d’un groupe de travail conjoint pour élaborer un plan d’action dans les secteurs identifiés.

L’entretien entre Elalamy et Peretz a porté sur les perspectives d’une coopération fructueuse entre les deux pays, s’appuyant sur leurs avancées économiques et répondant à leurs priorités et stratégies de développement, fait savoir le ministère.

Côte d’Ivoire:le Conseil national des droits de l’homme obtient le statut A au niveau mondial

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) de Côte d’Ivoire a été accrédité au statut A de l’Alliance mondiale des institutions nationales pour la protection des droits de l’homme ( GANHRI), rapporte une note d’information transmise lundi à APA.Cette accréditation, rendue publique ce lundi à Genève ( Suisse) par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a été délivrée par le Sous-Comité en charge de l’évaluation des Institutions nationales des droits de l’homme (INDHs) relativement à sa conformité « aux Principes de Paris », normes internationalement admises pour la création et le fonctionnement d’une INDH. 

 « Désormais notre pays pourra prendre la parole lors des sessions du Conseil des Droits de l’Homme, et particulièrement lors des évaluations de la Côte d’Ivoire par les instances internationales », souligne la note. Par ailleurs, ce nouveau statut du CNDH qui renforce la confiance entre elles et les populations, lui permet également d’occuper des postes au sein du bureau du Comité international de coordination ou de tout autre sous-comité créé par ce bureau.  

« En outre, la Côte d’Ivoire, à travers le CNDH, pourra prendre part aux affaires internationales et régionales et aux réunions des institutions nationales, en tant que membre votant », ajoute le texte.  

Après l’obtention du statut B en mai 2016, c’est-à-dire une institution partiellement conforme aux principes de Paris, l’obtention du statut A était l’un des principaux objectifs du CNDH. L’obtention du statut A par le CNDH hisse la Côte d’Ivoire au niveau des INDHs de la sous-région du même statut que sont celles du Ghana, du Niger, du Nigeria, du Libéria et de la Sierra Leone et du Togo.

 Plusieurs aspects analysés par le Sous-Comité d’accréditation ont favorisé le passage du CNDH du statut B au statut A. Il s’agit entre autres de la conformité du dispositif institutionnel et législatif du CNDH ainsi que la qualité de ses travaux : à savoir la qualité de ses  rapports, le traitement des saisines des populations, ses relations avec le gouvernement, le parlement et toutes autres entités publiques et privées et la surveillance des lieux privatifs de libertés.

Maroc-Mauritanie : Examen des moyens de renforcer la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur

Les moyens à même de renforcer les relations entre le Maroc et la Mauritanie dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a été au centre d’une rencontre, tenue lundi à Rabat, entre le ministre marocain de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi, avec son homologue mauritanien, Sidi Ould Salem.Cette rencontre a été l’occasion d’examiner les perspectives de renforcer les relations de coopération exceptionnelles unissant le Maroc et la Mauritanie et les moyens à même de donner une impulsion aux relations bilatérales dans les domaines liés à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique, indique un communiqué du ministère.

Elle a également porté sur les moyens d’établir des passerelles de partenariat entre les universités et les établissements de recherche marocains et mauritaniens, en particulier en matière d’échange d’expériences et d’expertises, de soutien de la mobilité des étudiants et des professeurs et de cotutelle des thèses de doctorat, précise la même source.

Le ministère a par ailleurs mis en avant les relations distinguées qui lient le Maroc et la République Islamique de Mauritanie et ce, depuis la signature d’un accord de partenariat culturel en 1972, suivie d’une série de conventions de partenariat et de programmes opérationnels entre les gouvernements et les universités des deux pays.

Plus de 1.200 étudiants mauritaniens poursuivent leurs études universitaires dans les établissements d’enseignement supérieur public au Maroc au titre de l’année universitaire 2019-2020, répartis entre les différentes universités et spécialités académiques et scientifiques, rappelle-t-on.

Le gouvernement annonce une augmentation des frais de péage

Lors de son dernier conseil des ministres en date du mercredi 23 décembre, le gouvernement a annoncé une augmentation prochaine des tarifs de péage.

En effet, apprend-on, « les tarifs des contributions des usagers (les engins à deux roues, les tricycles, les véhicules légers, les véhicules poids lourds de toutes catégories) seront ajustés d’ici les prochaines semaines », il s’agit de combler cet écart », explique le gouvernement qui indique « vouloir tenir compte des enjeux d’entretien et de modernisation de notre réseau routier« .

Le gouvernement justifie également l’ajustement des contributions des usagers par la récente automatisation de nombreux postes de péages et la nécessité d’assurer une maintenance efficace.

« Chaque année, le besoin de financement pour l’entretien régulier des routes revêtues, non revêtues s’élève à environ 30 milliards de francs CFA tandis que les ressources budgétaires totales mobilisées, se situent en moyenne autour de 17 milliards de francs CFA par an« , indique le gouvernement.

De 2005 à 2020, de plus de 1 500 milliards de francs CFA investi dans le domaine des infrastructures routières, selon le gouvernement.

La FIF dénonce le caractère «fallacieux» des motifs de mise en place du Comité de normalisation de la FIFA

La Fédération ivoirienne de football ( FIFA) a dénoncé lundi le caractère «fallacieux et impertinent » des motifs qui sous-tendent la mise en place d’un Comité de normalisation par la Fédération internationale de football association ( FIFA) annonçant qu’elle exercera toutes les voies de recours devant le Tribunal arbitral du sport ( TAS).

« Réuni ce jour et après analyse de cette décision, le comité exécutif a conclu au caractère fallacieux et impertinent des motifs qui la ( mise en place du comité de normalisation) sous-tendent. Aussi le Comité exécutif a-t-il pris la décision d’exercer toutes les voies de recours devant le TAS », a annoncé la FIF dans un communiqué signé par son directeur exécutif Sam-Etiassé Jean-Baptiste.

Le 24 décembre dernier, la FIF a reçu de la FIFA la notification d’une décision portant nomination d’un Comité de normalisation pour la fédération ivoirienne de football. Cette décision de la FIFA est intervenue après plusieurs mois de blocage du processus de l’élection du nouveau président de la FIF.

Cette décision qui met sous tutelle la FIF, a justifié de son côté la FIFA,  « résulte du fait que les instances dirigeantes du football ivoirien ne sont pas parvenues à organiser une procédure électorale conforme aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toutes les associations membres de la FIFA ».

CCIT : mise en place d’une délégation spéciale pour relancer le processus électoral

Le processus électoral visant à élire les nouvelles instances dirigeantes de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT) va être relancé par une délégation spéciale, chargée par ailleurs de gérer les affaires courantes de l’institution,  a décidé le Conseil des ministres tenu mercredi 23 décembre 2020.

« Compte tenu des retards et difficultés que le processus électoral a connues et face à la situation de vacance liée à la fin du mandat de la présente assemblée consulaire intervenue le 18 décembre dernier, le ministre a mis en place une délégation spéciale chargée d’une part, de la gestion des affaires courantes de la chambre de commerce et d’autre part, de l’organisation du processus électoral », lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

Une mesure qui devrait permettre de ramener la sérénité parmi la communauté des hommes d’affaires et opérateurs économiques. Elle survient presque 04 mois après la suspension par Kodjo Adedze de ce processus, dans un contexte de fortes tensions entre le président sortant Germain Mèba Essohouna candidat à sa propre succession et l’Association togolaise des opérateurs économiques (ATOE) de Wiyaou Tchinde qui s’accusent mutuellement de ne pas jouer franc jeu.

Alors que l’équipe sortante accusait son potentiel challenger de faire du faux et usage de faux et de pas se plier aux conditions requises dans le processus d’établissement des cartes consulaires, précieux sésame pour être électeur, le camp d’en face dénonçait une injustice visant à l’exclure du processus électoral.

La suspension du processus électoral, indiquait le ministre en charge du Commerce, de l’Industrie et du Développement du secteur privé, faisait suite à des « contestations récurrentes soulevées par des associations professionnelles et certains opérateurs économiques», «au non-respect des conditions d’établissement des listes électorales dans chaque préfecture ou sous-préfecture», et «aux mutations de certains agents du ministère de l’administration territoriale, membres des commissions d’établissement des listes électorales».

Made in Sénégal : plaidoyer pour un renforcement de l’environnement de promotion de la qualité

Le Sénégal doit davantage renforcer son environnement de promotion de la qualité tant d’un point de vue normatif que du point de vue du renforcement des capacités des acteurs de la certification, a déclaré, lundi à Dakar, le coordonnateur du Projet d’appui institutionnel à la mobilisation des ressources et l’attractivité des investissements (Paimrai), Mor Fall.« L’évolution rapide que connait le secteur de la certification des produits suggère une mise à niveau et une mutualisation continue des connaissances », a soutenu M. Fall qui s’exprimait à l’occasion d’un atelier de formation des comités particuliers de certification produits.

Cette rencontre organisée par l’Association Sénégalaise de la Normalisation (ASN) s’inscrit dans le volet « évaluation de la conformité de la politique nationale de la qualité » du Paimrai. Ce dernier a pour finalité de faire en sorte que l’environnement fiscal sénégalais, tant d’un point de vue des réformes que du point de vue des systèmes de qualité, puisse répondre aux exigences internationales.

« Le projet a pour objectif d’appuyer le renforcement des capacités de mobilisation des recettes et de contribuer à l’amélioration de l’attractivité de l’environnement économique sénégalais en soutenant notamment certains projets et réformes phares retenus dans le Plan Sénégal Emergent », a dit Mor Fall.

Fruit d’une collaboration entre l’Etat du Sénégal et la Banque africaine de développement, le Paimrai est doté d’un budget de plus de 280 millions de FCFA. Il est destiné à accompagner l’ASN dans ses activités de normalisation et de certification, la formation des acteurs intervenant dans le processus, l’accréditation de l’ASN au système du management de la qualité ainsi que la communication et la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes.

« Tout ceci vise à faire du Sénégal à faire du Sénégal une destination attractive en matière d’investissement », a indiqué le coordonnateur du Paimrai.

La mise en place d’une politique de qualité est une partie intégrante du renforcement de la compétitivité de l’économie sénégalaise et postule le développement d’une infrastructure nationale de qualité nécessaire au renforcement de la compétitivité des entreprises du Sénégal, leur accès au marché ainsi qu’à la sécurité des consommateurs.

A en croire le Directeur général de l’ASN, El Hadj Abdourahmane Dione, le Sénégal se donne les moyens de promouvoir la qualité des biens et des services à travers la mise en place d’un système national de certification des produits.

Dans le nouveau plan stratégique de l’ASN, il est prévu la mise en place de plusieurs programmes de certification dans différents secteurs d’activités, selon M. Dione. Avec la mise en œuvre de la zone de libre-échange économique continentale africaine (ZLECAF), « cela va permettre à notre pays de bien positionner nos produits et services », espère-t-il.

« La certification permettra également de rassurer le consommateur sur la qualité des produits et services mis à sa disposition », a-t-il poursuivi.  

Ouvert ce matin, l’atelier se poursuivra jusqu’au 30 décembre et abordera les divers enjeux liés à la certification des produits.

La violence a empêché plusieurs Centrafricains de voter

Les populations de plusieurs villes en République centrafricaine (RCA) n’ont pas pu accomplir dimanche leur devoir civique à cause du contexte sécuritaire tendu.En RCA, le regain de violences risque d’amoindrir fortement le taux de participation aux élections présidentielle et législatives. Environ 1,8 million d’électeurs étaient appelés dimanche 27 décembre à désigner un chef de l’Etat et 140 députés. Mais dans les villes de Bouar (ouest), Bambari (centre) et Baboua, les coups de feu entendus tôt dans la matinée ont obligé les habitants de rester chez eux.

Selon le site du Réseau des journalistes pour les droits de l’homme (RJDH), les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont envahi la première localité, située à l’ouest du pays et contrôlée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca). Cette manœuvre a empêché le déroulement des votes.

Baboua et Bambari étaient également occupées par des hommes armés. Toutefois, d’autres dysfonctionnements rendaient difficiles déjà l’organisation du double scrutin dans la sous-préfecture de Baboua : non déploiement du matériel électoral et manque de formation des agents déployés dans les bureaux de vote, entre autres.

Le RJDH rapporte par ailleurs que l’élection a pu se tenir dans la ville de Bria, mais partiellement. Des tirs ont été entendus aux environs de cinq heures du matin, faisant que seuls quatre bureaux de vote ont été ouverts sur les dix prévus.

En revanche, les populations d’autres villes comme Grimari, située à 80 Km de Bambari, ainsi que Bangui, la capitale du pays, ont pu voter dans le calme.

Des élections dans la violence

Depuis le 18 décembre dernier, une coalition de groupes armés se déplace dans le pays, créant de l’insécurité dans plusieurs régions. L’objectif affiché, selon plusieurs observateurs, était d’empêcher la tenue des élections.

Déjà la veille, samedi 26 décembre, la Cour Constitutionnelle s’était opposée aux demandes de report formulées par des candidats à la présidentielle comme Anicet Georges Dologuele et Mahamat Kamoun.

La semaine dernière, la violence s’était corsée avec des affrontements notamment à Bambari entre les éléments du groupe armé de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les forces armées centrafricaines.

Une équipe de l’Autorité nationale des élections (ANE) avait été directement visée lundi dans le centre du pays. Et mardi matin, à Bossangoa, les anti-balaka ont chassé les électeurs qui venaient récupérer leurs cartes à la mairie avec des armes, mais sans coup de feu.

Le 16 décembre dernier, le Parquet général de Bangui avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur les violences à l’intérieur du pays.

« Nous avons arrêté un élément qui est un ancien soldat de l’armée. Les enquêtes sont ouvertes pour déterminer l’identité de ces mouvements armés qui ont perpétré ces violences notamment à Markounda, à Bozoum, Bossembele… dans l’objectif de perturber la tenue des élections générales dans le pays », affirmait le maître des poursuites, interrogé par le RJDH, avant d’ajouter que l’ex-président François Bozizé (2003 – 2013) est accusé d’être le commanditaire de ces actes de violences d’envergure nationale.

Devenu principal opposant du président sortant Faustin-Archange Touadera, sa candidature à la présidentielle a été invalidée par la Cour constitutionnelle. Le motif avancé est que François Bozizé est poursuivi dans son pays notamment pour « assassinats » et « tortures » et sous le coup de sanctions de l’ONU qui lui reproche d’avoir soutenu depuis son exil la contre-insurrection de milices anti-balaka.

Accusations contre Bozizé

En effet, la chute de Bozizé en 2013 a précipité la RCA dans un conflit qui a fait des milliers de morts et poussé plus du quart des habitants à fuir leur domicile. Et même si les combats ont beaucoup baissé d’intensité, les deux tiers du pays sont contrôlés par des groupes armés rebelles.

Pour cette élection présidentielle, le sortant Faustin-Archange Touadera apparaît comme le favori parmi 17 candidats dont deux anciens Premier ministres, Anicet-Georges Dologuélé et Martin Ziguélé.

Fier de ses réalisations depuis 2016 (accord de paix avec les rebelles, investissements dans l’éducation et la santé et reconstruction de l’armée nationale…), le candidat du Mouvement Coeurs Unis (MCU) avait promis de faire un « premier tour KO ! » le jour de l’élection.

Le second tour de la présidentielle est prévu le 14 février prochain si aucun candidat ne parvient pas à obtenir la majorité des suffrages du premier tour du dimanche 27 décembre.

Au moins cinq morts dans un conflit communautaire à Duékoué dans l’ouest ivoirien

Une altercation entre des autochtones et un allochtone s’est muée en conflit communautaire, faisant au moins cinq morts et plusieurs dégâts matériels à Guézon, une localité située dans le département de Duékoué dans l’ouest ivoirien, a appris APA lundi de sources concordantes.Selon les faits rapportés par des témoins, ce conflit est né d’une dispute entre des jeunes autochtones et un chasseur traditionnel (communément appelé Dozo). Grièvement blessé, le Dozo a finalement succombé à Yamoussoukro où il a été évacué, précise une autre source.

Les représailles suite à cette mort ont occasionné ainsi des affrontements entre les deux communautés. Selon cette même source, la gendarmerie qui s’est déployée sur le théâtre des opérations, tente de faire la médiation entre ces deux communautés afin de ramener la quiétude dans cette localité.

L’an dernier, un conflit communautaire à Bin-Houin, une autre localité de l’ouest ivoirien, avait fait un mort, plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels.