Le Kenya progresse dans la lutte contre le Sida (Onusida)

Depuis 2010, le pays a réduit de 53 % les nouvelles infections et de plus de 60 % les décès liés à la maladie.En visite au Kenya, Winnie Byanyima, la directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (Onusida) a loué les efforts de ce pays de l’Afrique de l’Est. À cette occasion, Dr Susan Nakhumicha, Secrétaire du Cabinet du ministère kényan de la Santé, a fait part de l’engagement de son pays à jouer un rôle majeur dans la lutte mondiale contre le virus.

Toutefois, elle a reconnu la tendance à la hausse des nouvelles infections chez les adolescents et les jeunes, mais aussi la transmission du VIH de la mère à l’enfant (8,9 %). De son côté, la directrice exécutive d’Onusida a pris note de la baisse du financement externe de la lutte contre le VIH avant de souligner la nécessité de trouver des solutions de financement durables afin de prendre en charge plus d’un million de personnes vivant avec le Sida dans le pays.

Le Kenya étudie la possibilité de fabriquer localement des produits essentiels, d’étendre la couverture sanitaire universelle et de numériser ses services de santé. La 52ème réunion du Conseil de coordination d’Onusida, qui se tiendra prochainement, sera axée sur la réduction des inégalités en matière de santé et sur la prise en compte des besoins des populations clés, notamment les transgenres, a indiqué en substance Madame Byanyima.

« Ensemble, nous pouvons travailler pour mettre fin à l’épidémie de Sida et assurer un meilleur avenir aux générations futures », a-t-elle conclu.

Séisme en Turquie : Décès d’une ressortissante marocaine

Une ressortissante marocaine a trouvé la mort dans le violent séisme qui a frappé lundi le sud de la Turquie, apprend-on mardi auprès de l’ambassade du Royaume à Ankara.gée de 51 ans, la victime (H.M) est décédée à Antakya, chef-lieu de la province de Hatay, précise la même source. Née le 05 février 1972 à Casablanca, elle était mariée à un citoyen turc.

Le fils de la défunte (16 ans), légèrement blessé, a été transféré à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires, ajoute l’ambassade, assurant qu’il se porte bien.

Un violent séisme d’une magnitude de 7,7 sur l’échelle de Richter a secoué dans la nuit de dimanche à lundi le district de Pazarcık à Kahramanmaraş, dans le sud de la Turquie, causant d’énormes dégâts et un bilan humain très lourd.

Somalie : les Nations Unies exigent une enquête sur des affrontements mortels

Au moins treize personnes ont été tuées, lundi dernier, lors de combats entre les forces du Somaliland et des membres armés d’un clan à Las Anod, dans le Nord du pays.Las Anod se situe dans la région de Sool revendiquée par l’enclave autonome du Somaliland alors que l’État semi-autonome du Puntland lorgne Sanaag. Dans ces zones, des groupes armés du clan Talabhanti rejettent l’administration locale du Somaliland.

Leurs affrontements avec les forces gouvernementales ont causé la mort d’une dizaine d’individus. « Au moins 20 personnes tuées et environ 119 blessées dont des enfants  », selon Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme. Ce dernier a appelé les autorités somaliennes à garantir l’ouverture d’une enquête indépendante.

« Ces violences surviennent un mois à peine après qu’au moins 20.000 personnes ont fui Las Anod. De nouveaux déplacements pourraient se produire. Ce qui aggraverait la situation humanitaire déjà fragile dans la région », a déclaré le fonctionnaire des Nations Unies.

Déforestation : Abidjan veut des « amendements » du règlement de l’UE

Le dispositif de l’Union européenne qui devrait être adopté au plus tard à la fin du premier semestre 2023, entrera en vigueur « fin 2024 au plus tôt », rassure l’Union européenne (UE).« L’entrée en vigueur n’est pas immédiate, elle se fera fin 2024 au plus tôt, ce qui implique que nous avons le temps de nous préparer », a dit ce mardi 7 février 2023 Mme Francesca Dimauro, l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire.

La diplomate européenne s’exprimait, en marge d’un atelier à Abidjan, portant sur le règlement de l’Union européenne (UE) relatif aux produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts : cas de la filière café-cacao.

Cet atelier, organisé par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, a été ouvert par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Adjoumani Kouassi, en présence de plusieurs acteurs du secteur. 

Selon l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, « l’idée, aujourd’hui, c’est de décortiquer ce règlement et de voir toutes ses facettes », tout en assurant que « la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie parce qu’elle a pris déjà des engagements très forts par rapport à la lutte contre le changement climatique ».

A la COP 27, dira-t-elle, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a décrit les engagements du pays qui veut « doubler » son couvert forestier en passant de « 10 à 20% ». Mais, pour y arriver, il faut s’attaquer à la déforestation.

Dispositif de l’UE 

En novembre 2021, la Commission européenne a proposé un « Projet de règlement sur la déforestation importée ». Ce projet est relatif à la mise à disposition sur le marché de l’Union ainsi qu’à l’exportation à partir de l’Union, certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Il vise à limiter la déforestation causée à travers le monde par différents produits commercialisés en Europe. Avec ce projet, l’UE entend restreindre l’importation et la vente sur son marché de certaines matières premières que sont : le bétail, le cacao, le café, l’huile de palme, le soja, l’hévéa et le bois.

Parmi les matières premières ciblées par ce projet de règlement de l’Union européenne, la majorité fait partie des exportations ivoiriennes, faisant de la Côte d’Ivoire l’un des pays qui sera le plus impacté par ledit règlement.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial et les répercussions pourraient être considérables quand on sait que ce produit représente 14% du PIB, 35 % des recettes à l’export et qu’il offre près d’un million d’emplois qui contribuent à la subsistance de plus de cinq millions de personnes.

« Concernant le règlement, suite à l’accord interinstitutionnel du 5 décembre 2022 entre la Commission européenne, le Parlement et le Conseil Européens, ce texte ne sera plus modifié, sauf dans les cas prévus au chapitre 8, consacré aux possibilités de réexamen », a fait savoir le ministre d’Etat, Adjoumani Kouassi.

Amendements 

Selon le ministre Kobenan Adjoumani Kouassi, il y a « des mesures qui ne peuvent pas être appliquées sur le terrain ». La partie ivoirienne va « regarder tour à tour les différents articles et voir dans la mesure du possible des amendements qui peuvent y être apportés ».

« Je ne pense pas que la volonté de l’Union européenne soit de brimer nos pays, au contraire on est heureux que l’UE nous aide à préserver nos forêts, et le Conseil du café et cacao œuvre à cela », a-t-il déclaré.

« Le soja ne se cultive pas dans la forêt, or on l’a intégré dans les produits. Le soja, c’est plus ou moins en zone savanicole, alors les forêts ne sont pas concernées. Est-ce qu’il faut continuer de considérer cela comme un produit à la base de la déforestation ? », s’est-il interrogé.

« On dit que le palmier à huile par exemple est un arbre forestier (…) beaucoup de gens aiment aller dans les plantations de palmiers pour se recueillir et prendre de l’air, dire que c’est un arbre qui peut contribuer à la déforestation, ça aussi on a la possibilité de justifier », a-il poursuivi.

L’Etat de Côte d’Ivoire et l’UE ont, selon Mme Dimauro, « déjà entamé tout un dialogue autour de cette réglementation. Ce n’est pas la première fois », se félicitant de ce que le pays ait un système de traçabilité, des cartes de producteurs et lutte contre la déforestation avec une stratégie nationale de reforestation.

L’UE a apporté des appuis techniques et financiers à la Côte d’Ivoire et qui ont permis de donner au pays de nombreuses avancées sur les autres Etats et les moyens pour se préparer, grâce à un appui budgétaire de 8 millions d’euros, soit environ 5 milliards de Fcfa, a-t-elle souligné.

Cet appui, mobilisé par l’Union européenne, a permis de « soutenir la Côte d’Ivoire dans l’élaboration d’une ambitieuse stratégie nationale de cacao durable et la mise en place d’instruments de traçabilité et de suivi », a relevé la diplomate européenne.

Éthiopie : l’exportation d’électricité génère 39,8 millions de dollars

Djibouti et le Soudan sont les deux principaux clients d’Addis Abeba qui tire profit de son Grand barrage sur le Nil.L’exportation d’électricité vers les États voisins rapporte gros à l’Éthiopie. Au cours du premier semestre de l’année fiscale ayant débuté le 8 juillet 2022, le pays d’Abiy Ahmed a gagné 39,8 millions de dollars.

Dans le détail, le courant exporté vers Djibouti équivaut à 21,4 millions de dollars et celui vendu au Soudan s’élève à 18,4 millions de dollars. « Les recettes attendues du Soudan ont connu une baisse de 25 % par rapport à l’objectif initial », a déclaré Megos Mekonnen, le Directeur de la communication de la Compagnie d’électricité éthiopienne (EEP, sigle en anglais)

Outre Djibouti et le Soudan, l’Éthiopie a déjà commencé à exporter de l’électricité vers le Kenya. Au moins 200 mégawatts y seront acheminés lorsque le projet d’installation de lignes électriques de 500 kV, reliant les deux pays, sera totalement exécuté. Financé conjointement par la Banque africaine de développement (Bad) et la Banque Mondiale, le projet a rencontré des retards du côté kényan.

À partir de 2023, l’Éthiopie ambitionne d’atteindre 1 milliard de dollars par an grâce aux exportations d’électricité vers ses pays voisins.

Guinée : l’Etat au secours d’une partie des abonnés de la société d’électricité

Le gouvernement a décidé de payer une dette de l’ancien régime à la Société d’électricité, en réponse à la pandémie de Covid-19.C’est une mesure qui fera des heureux parmi les consommateurs d’électricité en Guinée. À travers un communiqué lu sur la télévision nationale ce lundi 06 février, les autorités de la transition ont annoncé le paiement de l’intégralité des factures d’électricité dont le montant s’élève à plus de 356 milliards Gnf (41 millions de dollars), couvrant les trois mois que l’État avait décidé de prendre en charge.

L’ancien régime avait pris des mesures pour atténuer les contrecoups de la pandémie de covid-19 sur les populations. Pour l’électricité, il s’était engagé à payer les facture de la tranche sociale d’avril à décembre 2020. Cette mesure concernait les consommations domestiques. Sauf que cette ardoise n’a jamais été réglée, créant un climat de tension entre Electricité de Guinée (EDG) et ses clients appartenant à cette catégorie depuis janvier 2022

Plusieurs abonnés de la société ont révélé des montants exorbitants sur leurs nouvelles factures. Sur les réseaux sociaux, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur incompréhension face à cet état de fait.

Pour régler définitivement cette situation et soulager le panier de la ménagère, le Gouvernement a décidé de payer l’intégralité des factures, sources de discorde entre EDG et ses abonnés.

En septembre 2021, Alpha Condé a été renversé par des militaires dirigés par l’ancien chef du Groupement des forces spéciales, le Colonel Mamadi Doumbouya.

Mali : Sergueï Lavrov fait commandeur de l’ordre national à titre étranger

Le diplomate russe séjourne au Mali dans le cadre du renforcement des relations diplomatiques entre Moscou et Bamako.Annoncé le 6 février pour une visite de 48 heures, le ministre russe des Affaires étrangères est finalement arrivé à Bamako dans la nuit du lundi à mardi. Sergueï Lavrov a été accueilli à l’aéroport international Modibo Keita par son homologue malien, Abdoulaye Diop. L’invité « de marque » a été reçu quelques heures plus tard au ministère des Affaires du Mali où il a été fait commandeur national de l’ordre national à titre étranger.

« Le ministre Lavrov a pris des décisions fortes et courageuses qui ont permis au Mali de continuer d’exister en tant que pays uni, indépendant et souverain », a expliqué le chef de la diplomatie malienne. « Ces décisions ont permis de renforcer la coopération entre le Mali et la Fédération de Russie, notamment en renforçant les capacités de Défense et de sécurité qui font aujourd’hui la fierté des maliens et donne des résultats probants sur le terrain », a ajouté M. Diop.

Le diplomate russe, récipiendaire de cette décoration s’est réjoui de sa présence au Mali. Selon Sergueï Lavrov, son pays « mène une politique visant à contrecarrer les tendances visant à fouler au pied les chartes des Nations unies » et « défend le droit international ».

Après cette cérémonie qui a duré moins de 10 minutes, le ministre russe des Affaires étrangères a conjointement animé une conférence de presse avec son homologue malien. Plus tard, il doit s’entretenir avec le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita.

« Porte-plume »

Expert au Centre des Études Sécuritaires et Stratégiques au Sahel (CE3S), Dr Aly Tounkara estime qu’au-delà du renforcement de la coopération bilatérale avec la Russie, les autorités de la Transition pourraient profiter de cette visite pour demander à la Russie d’être le « porte-plume » pour le prochain renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

En juin dernier, lors du vote de la résolution portant renouvellement du mandat de la mission onusienne porté par Paris, en pleine crise diplomatique avec Bamako, la Russie et la Chine s’étaient abstenus.

Le Mali s’était opposé à la poursuite des opérations de soutien des forces françaises à la Minusma et avait clairement dit qu’il ne respecterait les dispositions accordant la liberté de mouvement à la division des droits de l’Homme dont le directeur, Guillaume Nguefa-Atondoko ANDALI vient d’être déclaré non grata.

Au Sénégal, une enquête pour faire les comptes des fonds Covid-19

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’ouverture des informations judiciaires sur les présumées malversations dans l’utilisation des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021 dans le pays.Après que la Cour des comptes a demandé au ministère de la Justice d’ouvrir des informations judiciaires contre les personnes suspectées de malversations dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19 en 2020 et 2021, Le Quotidien indique que « le compte à rebours » est lancé.

Le parquet a « confié » l’enquête aux policiers de la Division des investigations criminelles (Dic) pour faire la lumière sur les supposés scandales financiers révélés dans ce rapport et qui ont indigné une bonne partie de l’opinion sénégalaise qui a participé à la mobilisation des fonds Covid-19, estimés à plus de 700 milliards de francs CFA. La Cour des comptes, une institution de contrôle des ressources de l’Etat, a dès lors demandé l’ouverture de douze informations judiciaires contre les présumés auteurs.

Parmi ces derniers, se trouvent des directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) de certains ministères qui ont reçu une part des fonds Covid-19. Alors que « la société civile veut des investigations rigoureuses et indépendantes », Walf Quotidien précise que « les coupables » risquent « deux à 10 ans de prison ».

« Nous allons continuer à faire notre travail de veille sur ce dossier et pour les autres qui sont dans l’impunité », a prévenu dans Sud Quotidien Birahim Seck du Forum Civil après que « le parquet (soit) entré en scène ». « Cette décision du procureur est un pas important, l’Assemblée doit suivre pour ce qui concerne les ministres », a souligné de son côté Moundiaye Cissé du collectif « Sunu’y milliards dou ress », traduisant en wolof une admonition de la société civile à l’égard des présumés voleurs de milliards de francs CFA destinés à la lutte contre la pandémie.

Bés Bi note que la clameur populaire a triomphé après que « le dossier du rapport de la Cour des comptes a été transmis à la police judiciaire ». Le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, précise que « le rapport n’a pas été fait pour être rangé dans les tiroirs » même si le collectif « Sunu’y milliards dou ress » voit à travers l’ouverture d’informations judiciaires, « de la poudre aux yeux ».

Cependant, précise le journal, le procureur de la République a « instruit la Dic de +débuter les enquêtes sans délais+ » alors que le rapport de la Cour des comptes a ressorti « de fortes suspicions de captation de ressources par des fonctionnaires ».

L’Observateur plonge « au cœur des enquêtes » des « milliards du Covid » et note que « les premières convocations (seront) envoyées cette semaine ». La Dic a mis « en place une unité spéciale », selon le quotidien, soulignant qu’« une interdiction de sortie du territoire des personnes impliquées » pourrait bientôt leur être notifiée. Les « complices » ne sont pas aussi épargnés par « la traque » qui pourrait causer de « gros risques sur le patrimoine des mis en cause ».

Le Soleil se fait l’écho de l’inauguration lundi 6 février du complexe Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba (centre), « un modèle pédagogique (qui) voit le jour » dans la cité religieuse et fief de la communauté soufie des mourides. Cette « université d’un genre nouveau » a coûté 37 milliards de francs CFA.

D’après le quotidien national, elle a une capacité d’accueil de 10.000 étudiants répartis dans des Unités de formation et de recherche (UFR) dans les sciences islamiques, agronomiques, technologiques, alimentaires et en santé. Présent à l’inauguration du complexe, le président Macky Sall a donné une « contribution exceptionnelle d’un milliard de francs CFA saluée par le khalife général des mourides », Serigne Mountakha Mbacké.

Burkina : une vingtaine de pèlerins en partance pour le Sénégal tués dans l’Est

Alors que des sources accusent l’armée burkinabè, le gouvernement estime que cette tuerie répond au nouveau « mode opératoire » des groupes jihadistes.Que s’est-il réellement passé à Ougarou, dans la région de l’Est du Burkina Faso, où des citoyens nigérians y auraient trouvé la mort ? Des sources concordantes ont rapporté que le bus transportant des pèlerins musulmans du Nigeria, en partance pour la célébration de la naissance de leur guide religieux, Cheikh Ibrahima Niasse à Kaolack, dans le centre du Sénégal, est tombé en panne à Ougarou, village situé dans la commune de Matiacoali, dans la région de l’Est du Burkina, le mercredi 1er février 2023.

Pendant que des passagers étaient assis dans le bus, d’autres ont choisi de rejoindre le premier village à pieds, a appris APA de sources locales. Au nombre de 16, ces passagers auraient croisé, chemin faisant, des hommes armés, habillés en tenue militaire burkinabè. Les « assaillants » ont ouvert le feu, tuant, selon nos sources 16 passagers de nationalité nigériane sur le coup.

Elles ont aussitôt pointé l’unité de l’armée, chargée de l’escorte d’un convoi de la mine de Boungou, accusée par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) d’avoir tuée près d’une trentaine de personnes sur son passage dans les villages de Piega, de Sakoani, de Kankangou.

Le gouvernement a démenti ces allégations, arguant « pour le moment, aucune information concrète ni élément n’a été enregistré sur le terrain qui prouve la véracité des faits ».

Au cours d’une audience avec l’ambassadrice du Nigeria au Burkina, Misitura Abdulraheem, la ministre des Affaires étrangères a qualifié l’armée et ses supplétifs de « responsables, sensibilisés au Droit International Humanitaire et au respect des textes et des consignes en la matière ».

Olivia Rouamba a fait remarquer également que le mode opératoire des groupes terroristes au Burkina Faso a changé encore depuis quelques mois. « Acculés au front, ils opèrent par la manipulation. Ils s’en prennent aux populations civiles en se faisant passer pour des FDS burkinabè », a insisté la diplomate.

Dans un communiqué publié samedi 4 février, la cité religieuse de Médina Baye, fondée par Cheikh Ibrahima Niasse, l’un des fils du créateur de la branche soufie tidiane des « niassène », El Hadji Abdoulaye Niasse, attribue la tuerie à des « bandes armées non identifiées ».

Médina Baye où les victimes devaient se rendre, établit un bilan de 18 morts et s’insurge contre « l’emploi des termes jihad et de djihadistes en rapport avec l’assassinat de civils innocents », attribuant ainsi la tuerie aux insurgés islamistes qui écument le nord et l’est du Burkina Faso. Pour la cité religieuse de Kaolack, « un tel acte est aux antipodes des recommandations du Coran », qualifiant « les personnes qui commettent des actes « comme ceux qui ont fait dix-huit victimes le 1er février, sont tout simplement des bandits et des criminels de la pire espèce ».

Exhortant les musulmans à se conformer aux recommandations de leur religion, Médina Baye appelle les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest à veiller à l’adoption des mesures préconisées par la Cédéao pour « éradiquer le terrorisme dans la région et à y garantir la libre circulation des personnes et des biens, dans la sécurité ».

Le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste depuis 2015. Elle a fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Maroc : stade de Fès, un joyau sportif au cœur d’une cité historique

La ville culturelle de Fès au Maroc étale ses atouts en vue d’une éventuelle organisation de la Can 2025.Candidat à l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations en 2025, le Maroc dispose de solides atouts en termes d’infrastructures pour accueillir l’événement sportif continental.

La ville historique est située à 180 kilomètres à l’Est de Rabat, la capitale administrative. Elle est candidate pour abriter des matchs de la Can 2025 si le dossier marocain est retenu par le comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf). La cité religieuse dispose de sérieux atouts notamment un complexe sportif qui répond aux normes standards de la Fifa, alliant à la perfection tradition et modernité.

Construit entre 1994 et 2003 pour un coût global de 40 millions d’euro, ce stade multifonctionnel qui a épousé l’architecture de la ville, a abrité son premier match officiel le 25 novembre 2007, à l’occasion de la finale de la Coupe du Trône, selon son directeur Anass Erghouni.

Le complexe a fait peau neuve après sa rénovation par la Société national de gestion et de réhabilitation des stades (Sonarges). Il est doté d’une capacité de 45 600 places, de trois terrains d’entraînements avec des pelouses naturelles dont deux annexes, d’une salle de conférence, d’un centre médical, d’une salle de fitness et d’une salle de contrôle antidopage, entre autres.

« L’architecture du complexe sportif reflète Fès, ville historique considérée comme capitale culturelle du Maroc », a déclaré M. Anass Erghouni, directeur général du complexe Anass Erghouni.

Une architecture typiquement marocaine qui différencie Fès, dépositaire de treize siècles d’histoire du royaume, aux autres villes du pays. Ce haut lieu spirituel et culturel du Maroc fascine par sa splendeur. Elle conjugue à la perfection tradition et modernité avec un cadre urbain qui capte les visiteurs.

Cette ville millénaire est l’une des plus anciennes cités de l’Islam. Elle était la capitale administrative du royaume du Maroc jusqu’en 1912 avant que celle-ci ne soit transférée à Rabat. La cité religieuse surnommée «l’Athènes de l’Afrique», est aussi un lieu de diversité où berbères, arabes, Juifs et Chrétiens vivent ensemble dans la tolérance et l’harmonie totale. Fès est aussi réputée pour sa médina, sa célèbre mosquée Qaraouiyine, ses musées, ses mausolées, ses universités…

Elle est classée au patrimoine mondial par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Fondée par les Idrissides, Fès est aussi célèbre pour sa médina qui abrite non seulement de nombreux palais, et aussi la plus vieille université au monde Al-Quaraouiyine.

L’érection de ce complexe sportif vient en appoint au stade Hassan II situé dans la commune et dont la capacité n’était que de 6000 places. « Si le Maroc obtient l’organisation de la Can 2025, la ville de Fès sera candidate pour accueillir des matchs de la compétition », a ajouté son directeur. Ce Joyaux sportif joue déjà un rôle majeur dans les résultats du club local de Maghreb de Fès (Mas), quatrième du Botola marocain en 2022.

En attendant de connaître le pays hôte de la Can 2025, le complexe sportif de Fès veut devenir une place forte du football marocain. Le stade était déjà retenu lors du dossier de candidature du Maroc pour les coupes du monde 2006 et 2010. Sa capacité actuelle (45.000 places) pourrait être agrandie en perspective d’un Mondial 2030 au Maroc, selon les responsables.

Des cadres du parti de Bédié et Gbagbo adhèrent au RHDP

Le Rhdp, le parti au pouvoir, a accueilli quatre nouveaux adhérents, dont l’ex-directeur de Cabinet de l’ancien président Henri Konan Bédié, le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).« Ce 6 février 2023, nous, M. N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, vice-président du Pdci, président du Conseil de surveillance du Pdci, membre du Bureau politique du Pdci et M. Kouamé Kouakou Lacina, secrétaire général du Conseil de surveillance et membre du Bureau politique du Pdci, déclarons notre démission des organes du Pdci et adhésion au Rhdp », a dit M. Narcisse N’Dri.

M. Narcisse N’Dri a indiqué que cette adhésion s’est faite « sans pression ». Il a dénoncé « un déficit de cohésion et d’unité d’actions » au Pdci « lourdement préjudiciable à la réussite des missions assignées au Conseil de surveillance ».

« Face à cette situation qui altère la bonne marche du Pdci et ne voulant pas endosser ses dérives de gouvernance, nous M. Ndri Kouadio Pierre Narcisse et M. Kouamé Kouakou Lacina, avons décidé ce lundi 6 février 2023 de démissionner de nos fonctions au sein du Pdci », a-t-il ajouté.

Le maire d’Agboville (Sud), Albert N’Cho Acho, un transfuge du parti de Laurent Gbagbo, à la tête de la commune depuis 2013, a également déclaré son adhésion au Rhdp, un acte motivé par les actions de développement holistique menées par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Le maire d’Agboville, Albert N’Cho Acho, a dit être venu au Rhdp « pour accompagner le développement ». Il a été rejoint par un autre fils de la région, Dr Mathias N’Cho, qui quitte le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), le parti de Laurent Gbagbo, pour militer désormais au Rhdp.

Ces ralliements au Rhdp, le parti présidé par Alassane Ouattara, interviennent à quelques mois des élections municipales et régionales prévues en octobre-novembre 2023, des joutes électorales qui devraient être suivies fin ou début 2024 par des sénatoriales. La future présidentielle, elle, est prévue en 2025.

Le sénateur du District d’Abidjan, Raymond N’Dohi Yapi, ex maire de Koumassi et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et le maire de Guibéroua (Ouest) Nicole Princesse Souassou Zézé ont officiellement adhéré le jeudi 29 décembre 2022 au Rhdp.   

Côte d’Ivoire : levée de la grève des boulangers et pâtissiers

Les acteurs du secteur de la boulangerie-pâtisserie lèvent leur mot d’ordre de grève de 48h, à l’issue d’une rencontre présidée par le Premier ministre Patrick Achi avec des membres du gouvernement.La rencontre s’est tenue ce lundi 6 février 2023 à la Primature, à Abidjan-Plateau. Au terme de la rencontre, M Amadou Coulibaly, président du Haut patronat du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBPCI), a appelé à la reprise du travail.

« Nous décidons donc conséquemment de la suspension de notre mot d’ordre d’arrêt de travail de 48 heures, afin de permettre la poursuite des discussions », a déclaré Amadou Coulibaly, président du Haut patronat du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBPCI).

Ce dénouement heureux a lieu après une implication du chef du gouvernement ivoirien, qui a invité le secteur à des discussions en vue d’une solution durable aux problèmes concernant le secteur de la boulangerie-pâtisserie.

A cette rencontre, ont également pris part le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, et le ministre de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), Amadou Coulibaly, a annoncé le samedi 4 février 2023 un « arrêt de travail » des boulangers les 6 et 7 février 2023 pour interpeller le gouvernement sur la hausse continue du prix du sac de farine.

Cette grève, selon M. Amadou Coulibaly, visait à amener l’Etat à avoir « une oreille attentive parce que la farine a augmenté, passant de 21.750 Fcfa le prix usine (du sac de 50 Kg) à 25.500 F CFA », soit une progression de 3.750 Fcfa.

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire, a fait observer que le sac de farine de 50 Kg, dont le prix usine est passé de 21.750 à 25.500 Fcfa, est cédé par les revendeurs et les distributeurs à 26.500 à Abidjan et jusqu’à 27.000 Fcfa à l’intérieur du pays.

« On ne peut plus absorber (ce coût). Il doit y avoir une augmentation, sinon à ce prix on ne s’en sort pas », a insisté M. Amadou Coulibaly, qui relève que les membres de l’organisation vont se réunir pour décider des nouveaux prix.

Face aux velléités de la crise énergétique, les acteurs du secteur de la boulangerie avaient décidé le 5 juillet 2021 d’entrer en grève, estimant que la situation n’était plus tenable depuis plusieurs années. A la suite de concertations avec le gouvernement, de nouveaux grammages et prix du pain ont été fixés.

Le gouvernement ivoirien a fixé en mars 2022 la baguette standard de pain à 150 Fcfa pour 174g et autorisé une autre baguette qui tend vers la fourchette haute, évaluée à 232g et qui devrait coûter 200 Fcfa.

Côte d’Ivoire : des alcootests positifs lors de contrôles routiers

Dans le cadre de l’opération « la Semaine de la sécurité routière », les forces de l’ordre déploient maints moyens, dont le contrôle alcoolémie ou des radar mobiles pour détecter les infractions au Code de la route.L’opération, initiée le 3 février dernier, est à son quatrième jour. Ce lundi 6 février 2023, des forces de police et de gendarmerie, mobilisées à travers les pays, utilisent des tests d’alcoolémie pour détecter des cas d’infraction.

Au quartier Bel-Air de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan, un barrage intelligent appelé radar mobile est parqué en bordure de route pour notifier les infractions aux usagers.

Sur différentes voies, plusieurs véhicules sont stoppés en vue de leur faire connaître le point de leur amende. Pendant ce temps, certains tests d’alcoolémie sont exécutés sur d’autres conducteurs, dans le but de faire connaître les dispositions en vigueur concernant le code de la route.

Dans la commune de Yopougon, un autre contrôle est effectué par les agents de l’Office de sécurité routière (Oser), en collaboration avec les éléments de la police nationale. Ici, les routiers s’attellent à la sensibilisation des transporteurs et autres usagers de la route.

Le commissaire de deuxième classe, Raphaël N’Guessan, adjoint au directeur de la police spéciale de sécurité routière, note à travers cette opération, une « empreinte considérable forte pour amener la population à prendre conscience de ses actions sur la voie publique ».  

Selon lui, « la sécurité routière commence par les usagers de la route, les autorités étant les observateurs des comportements des administrés et qui agissent en raison des situations qui prévalent ».

Sur la voie de Gesco, à la sortie d’Abidjan, l’officier de police note à la mi-journée un quota de 160 véhicules sensibilisés au quatrième jour « la Semaine de la sécurité routière des opérations et deux alcootests positifs effectués.

Le contrôle routier s’est également poursuivi jusqu’au niveau du point Km 49 (PK 49), où le relais est réalisé par la gendarmerie avec des équipes déployées sur les différents axes autoroutiers de l’intérieur du pays.

Ici, la sensibilisation est de mise, avec instruction faite aux conducteurs de veiller au bon état de leur véhicule (pneumatique, feux avant-arrière, etc), le contrôle de la vitesse. Et ce, afin d’éviter des accidents dus aux problèmes techniques liés à l’engin.  

« Nous allons édifier les usagers sur les comportements à avoir sur les routes, les règles à observer avant de pouvoir prendre un véhicule, à savoir l’immatriculation du véhicule, la mise à jour des documents administratifs et surtout l’assurance du véhicule », a dit le Serges Colonel Koffi Kouakou.  

Les transporteurs sont, par ailleurs, instruits sur les méfaits des surcharges de véhicules, le surnombre de passagers, la consommation de l’alcool et autres produits stupéfiants au volant ainsi que la vitesse.

Le colonel Koffi Kouakou n’exclut pas la répression pour les cas graves d’infraction comme le non port des accessoires de sécurité, à savoir les casques pour les cyclistes, l’usage du téléphone au volant, la consommation de l’alcool avant de prendre le volant.  

Selon le bilan du 6 février 2023, 2000 véhicules ont été sensibilisés avec un certain nombre d’amendes forfaitaires délivrées ainsi que des contraventions. La Semaine de sécurité nationale débutée le 03 février 2022 prendra fin le vendredi 10 février. Elle est prévue se dérouler chaque mois à la même date.

Déforestation : réflexion à Abidjan sur les règlements de l’UE

Le Conseil café-cacao veut s’approprier le règlement de l’Union européenne (UE) sur la déforestation imputable à la filière. Le cacao, dont la Côte d’Ivoire est premier producteur mondial, représente 14% du PIB du pays et 35% de ses recettes à l’export.Le Conseil de l’UE a entériné en septembre 2022 de nouvelles dispositions pour réduire la déforestation et la dégradation des forêts à l’échelle mondiale. Les pays de l’Union, de ce fait, devront veiller à ce que les produits qu’ils consomment ne conduisent pas à épuiser les réserves forestières de la planète.

Ces mesures ciblent l’huile de palme, le bois, le café et le cacao. Ainsi, des « règles de diligence raisonnée obligatoires » ont été établies pour tous les opérateurs et les marchands qui mettent à dispositions des produits sur le marché de l’UE ou exportent à partir de l’Union.

Le texte réglementaire s’applique également à des produits dérivés tels que le cuir, le chocolat et le mobilier. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, veut s’adapter à cette norme de l’Union européenne qui contraint désormais les pays et les chocolatiers à la traçabilité.

Pour aborder les enjeux de cette disposition, le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, organe de régulation de la filière, organise ce mardi 7 février 2023 un atelier sur le règlement de l’UE relatif aux produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts, notamment le cas de la filière café-cacao.

Cet atelier est l’occasion pour l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires de s’approprier le règlement et de commencer à faire des propositions de solutions permettant de garantir la continuité de l’accès du cacao ivoirien au marché de l’Union européenne. 

A l’issue des négociations entre la Commission, le Conseil et le Parlement européen relatives à la proposition de règlement de l’UE sur les produits sans déforestation, un texte de compromis a été trouvé le 5 décembre 2022 par ces trois Institutions (Commission, Conseil et Parlement européen).

Dans sa version initiale, le texte cible sept matières premières et produits, notamment le cacao, le café, le bœuf, l’huile de palme, l’hévéa, le bois et le soja, dont cinq sont exportés par la Côte d’Ivoire vers l’Union européenne.

Le cacao représente 14 % du PIB du pays, 35 % de ses recettes à l’export et près d’un million d’emplois qui contribuent à la subsistance de plus de cinq millions de personnes. Pour ce faire, la Côte d’Ivoire veut s’accorder avec l’UE sur le contexte ivoirien afin de ne pas être pénalisée par cette mesure.  

En ce qui concerne le caoutchouc, la Côte d’Ivoire exporte chaque année pour une valeur de 355 millions d’euros vers l’Union européenne. Pour le bois, il s’agit de 55 millions d’euros, l’huile de palme 32 millions d’euros et le café pour le même montant.

La réglementation sur la déforestation comprend un système de classification par niveau de risque qui attribue aux pays tiers et à l’Union européenne un niveau de risque lié à la déforestation et à la dégradation des forêts (faible, standard ou élevé) par produit.

Le système de classification tiendra compte d’une série de critères objectifs, principalement les taux de déforestation et de dégradation des forêts (y compris en milieu rural), et le taux d’expansion des terres agricoles pour les produits concernés. La classification attribuée déterminera la part des mesures prises pour contrôler les opérateurs.

Une fois la réglementation adoptée (au plus tard à la fin du premier semestre 2023) la Commission européenne aura 18 mois pour adopter les actes d’exécution qui permettront d’en faciliter la mise en œuvre.

Ces actes d’exécution concernent toutes les dispositions pertinentes du règlement, notamment les critères associés au système de classification par niveau de risque des pays tiers concernés par le règlement sur la déforestation.

Le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire envisage, à l’issue de cet atelier, de sensibiliser tous les acteurs de la filière café-cacao sur les exigences à respecter et les efforts à fournir par chaque acteur de la chaîne de valeur du café-cacao.

AP/APA 

Des investisseurs britanniques en prospection à Abidjan

Une trentaine de représentants et dirigeants d’entreprises britanniques ont pris part, ce lundi 6 février 2023, à Abidjan à un Forum économique et commercial dénommé « Trade & Investment London Business Trip 2023 ».Ce forum a été organisé par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), en collaboration avec Tony Blair Institute (TBI), la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) et la Chambre ivoirienne de commerce et d’industrie en Grande-Bretagne (CICCGB).

Cet événement, présidé par le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, s’est tenu dans les locaux de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Touré Fama, a indiqué que « de 2020 à 2021, le volume de marchandises et de services entre les deux pays s’évalue à plus de 434 milliards de Fcfa, soit une progression de 8% par rapport à la période 2019 ».

Les exportations de la Côte d’Ivoire vers le Royaume Uni se sont, quant à elles, établies à 291 milliards de Fcfa, tandis que les importations sur le sol ivoirien se situent à 143 milliards de Fcfa. Il ressort, par conséquent, une balance commerciale excédentaire au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire pour près de 150 milliards de Fcfa.

Le ministre Souleymane Diarrassouba a salué « l’excellence des relations diplomatiques et des échanges économiques et commerciaux entre la Côte d’Ivoire et le Royaume Uni », se félicitant de cette rencontre, la troisième en l’espace d’un an, qui offre des opportunités d’affaires aux investisseurs des deux pays.

Selon le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, cette rencontre participe également à la promotion des partenariats d’affaires et à l’accroissement des flux commerciaux bilatéraux. Les enjeux de cet évènement sont, entre autres, l’attraction d’investissements directs étrangers, massifs, dans les projets structurants, à travers des secteurs prioritaires définis dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025) estimé à 59.000 milliards Fcfa.

Cette mission de la délégation britannique s’inscrit dans la continuité des rencontres qui se sont tenues à Londres, à l’occasion du Forum UK – Afrique de l’Ouest et Centrale francophone, les 19 et 20 octobre 2022, qui a enregistré une importante délégation ivoirienne, dont le Cepici, conduite par le ministre Souleymane Diarrassouba, au cours duquel de nombreuses manifestations d’intérêts sont nées auprès des entreprises britanniques.

L’ambassadeur du Royaume Uni en Côte d’Ivoire, Catherine Brooker, qui conduisait la délégation britannique, a fait observer que cette visite des investisseurs britanniques, visiblement « intéressés à faire des affaires avec la région », a pour objectif d’explorer les opportunités du pays.

Les principaux produits exportés par la Côte d’Ivoire vers le Royaume Uni sont, le cacao, la noix de cajou, l’ananas, la banane, les oléagineux, le caoutchouc et le bois transformé. Les produits importés du Royaume Uni sont les machines, les appareils électriques et électroniques, ainsi que les produits laitiers et halieutiques.

La délégation britannique, au cours de son séjour sur les bords de la lagune Ebrié, aura des rencontres BtoB et BtoG. Elle a été reçue ce lundi 6 février 2023 par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, à la Primature. Le Cepici et ses partenaires envisagent de formaliser les manifestations d’intérêts recensés à Londres.  

Les présidents rwandais et burundais discutent de coopération

Paul Kagamé et Evariste Ndayishimiye ont eu un tête-à-tête à Bujumbura, au Burundi, en marge du Sommet des chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).Samedi dernier, le chef de l’État burundais Evariste Ndayishimiye et son homologue rwandais Paul Kagamé ont abordé les questions de coopération bilatérale. Cette rencontre s’inscrit dans la volonté des deux dirigeants de raffermir davantage les liens entre leurs pays.

Depuis 2020, le Rwanda et le Burundi œuvrent pour la normalisation de leurs relations avec notamment l’organisation réciproque de visites de haut niveau. En juillet 2021, le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente, a assisté à la fête de l’indépendance du Burundi.

En outre, les deux présidents ont évoqué le conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). La situation des réfugiés burundais au Rwanda a également alimenté la discussion.

En décembre 2022, une délégation burundaise dirigée par le lieutenant-général Andre Ndayambaje, Secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, s’est rendue au pays des mille collines pour encourager plus de 50.000 personnes à rentrer chez elles. À Mahama, le plus grand camp de réfugiés dans le Sud-Est du Rwanda, les Burundais sont nombreux à y vivre.

Bénin : des députés Les Démocrates rendent visite à Reckya Madougou

L’opposante politique purge une peine de 20 ans de prison suite à une condamnation pour « financement du terrorisme » en décembre 2021.21 députés sur les 28 nouvellement élus sur la liste du parti d’opposition Les Démocrates ont été, hier dimanche, à la prison d’Akpro-Missérété, située à environ 50 kilomètres de Cotonou. Les parlementaires y ont vu Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme » en fin 2021.

Pour l’opposition béninoise, l’ancienne ministre de la Justice du président Yayi Boni est une détenue politique. Reckya Madougou, qui a aussi été Conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé entre 2017 et 2020, avait été arrêtée en mars 2021 sur ordre du Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Elle a été la candidate du parti Les Démocrates à l’élection présidentielle d’avril 2021, mais n’avait pas pu rassembler les parrainages requis. Résultat, son dossier de candidature avait été rejeté. Par la suite,  la justice béninoise a estimé que l’opposante avait commandité des actions de déstabilisation dans le pays pour empêcher la tenue du scrutin. Des accusations que Reckya Madougou a toujours rejetées, dénonçant un complot politique orchestré par le pouvoir du président Patrice Talon.

« Un coup politique »

Au Bénin, les spécialistes ne s’y trompent pas. Il y a bien une symbolique derrière la « visite de courtoisie » en prison des députés Les Démocrates. Le journaliste Jos Pezo Anago rappelle que dans la période des Législatives du 8 janvier dernier, des rumeurs persistantes ont voulu faire croire qu’il y avait un froid entre Reckya Madougou et les responsables de ladite formation d’opposition.

Mais pour cet éditorialiste, une si forte délégation d’élus dément toutes les rumeurs qui ont circulé jusque-là. « C’est un coup politique pour dire qu’ils sont peu nombreux à l’Assemblée nationale, mais ils feront parler d’eux. C’est pour dire en quelque sorte qu’ils vont camper sur leurs positions. La preuve, leur premier acte a été de rendre visite à Reckya Madougou », analyse M. Anago.

Lors de la campagne pour les Législatives, les candidats du parti d’opposition avaient promis à leurs électeurs de proposer une loi d’amnistie pour remettre en liberté Reckya Madougou ainsi que « les autres prisonniers et exilés politiques s’ils avaient la majorité au parlement ». Finalement, ils n’ont remporté que 28 sièges sur les 109 en jeu.

Cela fait dire au Docteur Eugène Alossoukpo, enseignant-chercheur à l’École Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) que « l’amnistie n’est plus possible ».  

Il estime qu’il est quand même possible pour les députés du parti Les Démocrates de constituer des lobbies au sein du parlement comme à l’extérieur pour faire comprendre au président Talon qu’il serait bon pour la démocratie béninoise que Reckya Madougou et les autres acteurs politiques en prison retrouvent leur liberté.

« La visite de courtoisie » des députés du parti Les Démocrates à Reckya Madougou est très commentée dans la presse locale. Elle intervient avant même l’installation de la 9ème législature de l’Assemblée nationale. Les députés élus à l’issue des élections du 8 janvier 2023 doivent prendre fonction  le 12 février prochain. 

Le parti Les Démocrates est la seule formation d’opposition qui sera présente à l’hémicycle. Elle y sera avec l’Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), les deux principaux partis politiques qui soutiennent le président Patrice Talon.

Dans un avis paru en septembre 2022, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a jugé « arbitraire et illégale » la situation de l’opposante Reckya Madougou et a appelé à « sa libération immédiate ». « C’est donc une question politique. Dans cette affaire, c’est Patrice Talon et son gouvernement qui ont le dernier mot », conclut M. Alossoukpo. Le gouvernement béninois n’avait pas réagi à l’époque.

Le Maroc soutient constamment la stabilité et l’intégrité territoriale du Soudan (Bourita)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a affirmé que le Maroc sera, comme il l’a toujours été, d’un appui constant à la stabilité et à l’intégrité territoriale du Soudan,Le ministre, qui intervenait par visioconférence, à la 1.137ème session de la réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), consacrée à la situation au Soudan, a assuré que le Royaume sera aussi d’une solidarité totale avec ce pays et son peuple dans les choix qui seront les siens.

Il a également réaffirmé la solidarité du Royaume avec le Soudan et réitéré son appui irréfragable à sa sécurité et à sa stabilité, autant qu’à son unité nationale et à son intégrité territoriale.

Qualifiant cette rencontre de « manifestation de soutien au Soudan », le ministre a précisé que « nous ne sommes pas là pour juger, nous sommes là pour aider. C’est une évidence, peut-être, mais une évidence importante à rappeler ».

Il s’agit d’une nouvelle phase porteuse d’espoir, qui s’est ouverte avec la signature de « l’Accord-cadre politique » du 5 décembre 2022, et l’engagement des parties, depuis le 8 janvier dernier, dans des pourparlers en vue d’une transition ordonnée, a-t-il poursuivi, ajoutant que le processus politique s’en trouve relancé avec, cette fois, des perspectives réelles de stabilisation des institutions démocratiques.

Le ministre a également salué les efforts de l’ONU, de l’UA et de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), dont le rôle est essentiel dans la facilitation d’un processus politique crédible et inclusif, précisant que la poursuite de cet engagement trilatéral est cruciale pour préserver l’accord du 5 décembre et aider le Soudan à surmonter ses défis politiques et économiques.

Dans ce sens, M. Bourita a appelé toutes les parties à surmonter les divisions et à être prêtes à consentir les compromis politiques nécessaires, relevant que pour être durables, les entendements doivent être inclusifs dans leur contenu et leurs protagonistes.

Guinée : le FNDC annonce la reprise de ses manifestations

Dissous par les nouvelles autorités de Guinée, Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé la reprise de ses manifestations de rue.Se dirige-t-on vers des jours mouvementés en Guinée ? Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé d’investir à nouveau la rue. L’annonce a été faite lundi 6 février. La Coordination Nationale du FNDC, a déclaré qu’elle « organisera une manifestation citoyenne et pacifique le Jeudi 16 février 2023 dans le Grand Conakry » conformément aux articles 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 21 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, 11 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, 34 et 8, alinéa 2 de la Charte de la transition Guinéenne.

Le mouvement citoyen guinéen exige, à travers cette manifestation dont l’itinéraire n’a pas été précisé, la satisfaction de ses revendications, notamment « la libération sans condition » de son coordinateur national Oumar Sylla dit Foniké Mengué et de ses responsables des Opérations et des antennes, Ibrahima Diallo et Billo Bah ainsi que celle de « tous les leaders politiques, d’opinion et militants pro-démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale et à l’intérieur du pays ».

Le mouvement citoyen tient aussi à faire cesser ce qu’il considère comme des « harcèlement et poursuites fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques opposés à la conduite de la transition en cours ».

Les activistes guinéens demandent également « la levée immédiate de l’interdiction de manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national ». Dans leurs revendications, figure « la mise en place d’un cadre de dialogue fécond » sous la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), regroupant le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), la junte au pouvoir, le gouvernement, le Conseil national de transition (CNT), les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des ambassadeurs des grandes puissances mondiales.

Depuis mai dernier, les autorités de la transition guinéenne ont interdit les manifestations sur la voie publique en dehors des périodes électorales. En aout, elles ont dissous le FNDC, accusé de verser dans « dans la violence, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitation à la haine ou à la discrimination contre les personnes en raison de leur origine ou leur idéologie ».

Les manifestations organisées sous le régime du CNRD ont été réprimées dans le sang. Un bilan de huit morts par balles a été livré par les organisateurs.

Ethiopie: envoi de fonds gouvernementaux à Mekelle

Le gouvernement éthiopien a annoncé ce week-end avoir commencé à envoyer de l’argent dans le nord, dévasté par des années de guerre.C’est une mesure qui vise à faire revivre les services bancaires à Mekelle, capitale de la région du Tigré (nord), théâtre d’une guerre depuis novembre 2020 entre l’armée éthiopienne et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

« La Banque nationale d’Éthiopie a commencé à envoyer 5 milliards de birrs (93 millions de dollars) à Mekelle, qui seront distribués à partir de lundi », a déclaré Redwan Hussein, conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Abiy Ahmed.

Cette annonce intervient après une réunion historique entre les responsables du gouvernement fédéral et ceux de la région du Tigré. Addis-Abeba a déjà commencé à rétablir les services bancaires dans la région du Tigré, touchée par la guerre.

L’argent à envoyer a été revu à la hausse, alors qu’il était jusqu’à présent de 20 millions de birrs (un peu plus de 370 mille dollars), a ajouté M. Hussien.

Le conseiller à la sécurité nationale a également déclaré que la compagnie aérienne Ethiopian Airlines a augmenté le nombre de ses vols quotidiens à destination de Mekelle de 3 à 5 dès aujourd’hui (samedi).

Vendredi, M. Ahmed a eu son premier tête-à-tête avec les dirigeants du TPLF depuis qu’un accord de paix a été conclu en novembre dernier pour mettre fin à deux années de conflit dévastateur dans le nord de l’Éthiopie.

« Le Premier ministre Abiy a pris des décisions concernant l’augmentation des vols, les services bancaires et d’autres questions qui renforceront la confiance et faciliteront la vie des civils », a déclaré M. Hussein dans un tweet.

Foot : le Sénégal célèbre le succès de ses équipes nationales

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement de la bonne santé du football sénégalais marquée par le sacre des équipes nationales sur le continent africain entre 2022 et 2023, le dernier en date étant le Championnat d’Afrique des nations (Chan) remporté samedi 4 février en Algérie.Le Soleil célèbre le « triplé historique des équipes nationales de football » du Sénégal qui ont remporté, en 2022 et 2023, la Coupe d’Afrique des nations (Can), la Can de beach soccer et le Championnat d’Afrique des nations (Chan). Sous le titre « le Sénégal de la gagne », le quotidien national magnifie le « résultat d’une politique étatique qui mise sur l’humain et les infrastructures ».

Reçus dimanche soir par le président Macky Sall peu après leur retour triomphal d’Alger, les Lions locaux, vainqueurs la veille du premier Chan de leur histoire face à l’Algérie, ont reçu chacun une récompense de dix millions de francs CFA et un terrain de 500 m². Le Chan, une compétition de la Confédération africaine de football (Caf) réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays, a été organisé pour sa septième édition en Algérie, finaliste malheureuse face au Sénégal. Les protégés du sélectionneur Pape Thiaw sont venus à bout des Fennecs à l’issue des tirs au but (4-5) après un match fermé de 120 minutes.

Bés Bi glorifie les « Chanpions » du 4 février 2023 qui ont copié sur leurs aînés de l’équipe nationale A. La bande à Sadio Mané avait d’abord permis au Sénégal, un certain « 6 février 2022 », soit un an jour pour jour, de remporter sa première Can. Ce pays ouest-africain réalise donc « un triplé » historique dans les compétitions de la Caf, témoignant de la bonne santé de son football.

Le « foot sénégalais CHANte son âge d’or » grâce aux Lions pensionnaires du championnat local qui imitent les Lions A en remportant le Chan samedi devant l’Algérie et chez-elle, exulte Stades. Malgré les assauts des Fennecs en fin de prolongations, « nous n’avons jamais douté », a confié le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw qui fait remarquer que « notre football a dépassé là où les gens le classent ».

En politique, Le Quotidien indique que le Premier ministre Amadou Ba « abat les cartes » pour la présidentielle de 2024. « Macky Sall est notre seul plan en 2024 et en 2029 », martèle le chef du gouvernement sénégalais lors d’un meeting de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) organisé dans la banlieue dakaroise en fin de week-end.

L’Observateur note que « Amadou Bâ hausse le ton et fixe le cap pour 2029 avec Macky Sall » qui n’a cependant pas encore annoncé s’il va se représenter pour une troisième candidature controversée en 2024. Mais « si on vous attaque, répliquez », a lancé dans Bés Bi le Premier ministre aux militants de BBY. L’objectif, selon le journal, est de répondre à « la sortie de (l’opposant Ousmane) Sonko » qui a présidé, il y a deux semaines, un grand meeting de son parti, Pastef, à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise.

Selon Walf Quotidien, la rencontre politique de BBY tenue dimanche à Pikine, autre localité de cette banlieue, a coûté « 90 millions pour répliquer à Sonko ». « Le meeting de la mouvance présidentielle Benno, présidé par le Premier ministre Amadou Ba, a connu une forte mobilisation. Un pari réussi grâce aux importants moyens financiers mobilisés, près de 90 millions de francs CFA pour investir Macky Sall comme leur candidat en 2024 et charger Ousmane Sonko », explique le journal.

Toutefois, souligne Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), « la méthode de Macky Sall est inefficace ».

L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

La vente des actifs de la raffinerie Samir, le soutien de l’IFC au programme solaire du groupe OCP et la situation catastrophique du secteur du ciment, sont, entre autres, les principaux titres développés par la presse nationale parue ce lundi.+L’Économiste+, qui s’intéresse à la situation juridique de la raffinerie Samir, écrit qu’après la tentative de 2017, une seconde a été engagée au tribunal de commerce de Casablanca pour céder l’unique raffineur du Royaume du Maroc. 

Le syndic judiciaire, Abdelkebir Safadi, l’a annoncé fin janvier 2023. La vente des actifs de la société anonyme de l’industrie du raffinage (Samir) se fera sur la base d’un cahier des charges. «La mise en vente a été fixée pour un prix de départ de 21,46 milliards de DH», précise l’un des trois contrôleurs de la procédure, El Houssine El Yamani, cité par le quotidien. 

Les offres et les garanties doivent être déposées au tribunal de commerce de Casablanca. «Les investisseurs sont invités à présenter des offres accompagnées des garanties nécessaires tout en se conformant à l’article 636 du code de commerce», indique l’annonce de la cession judiciaire. Les offres doivent être présentées dans les 30 jours à compter de la date de publication de l’annonce. Les prétendants ont donc jusqu’au jeudi 2 mars pour se déclarer auprès du syndic judiciaire, précise le journal.

+Le Matin+ rappote que la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, s’apprête à approuver un prêt «vert» de 100 millions d’euros en faveur du groupe OCP. Il est destiné à cofinancer la première phase d’un ambitieux programme solaire de l’OCP qui porte sur le développement de quatre centrales photovoltaïques, d’une capacité installée cumulée de 202 MW, dans les sites miniers de Khouribga et de Benguérir. 

Le besoin d’électricité du groupe a augmenté en raison de la montée de la demande d’engrais à l’échelle mondiale et la croissance correspondante de ses capacités industrielles. Son nouveau programme d’investissement de 130 milliards de dirhams pour la période 2023-2027 vise ainsi l’accroissement des capacités de production d’engrais tout en s’engageant à atteindre la neutralité carbone avant 2040.

+Les Inspirations Éco+, qui évoque la situation alarmante dans laquelle se trouve le secteur du ciment, relève que la baisse des ventes de ciment persiste. En effet, le marché du ciment démarre sous de mauvais auspices et accuse un recul de 6,02%. 

Cité par la publication, David Toledano, président de la Fédération des industries des matériaux de Construction (FMC), estime que l’inquiétude est à son comble. «Cette dégringolade n’augure rien de bon. Avec une tendance aussi baissière, le secteur est au bord de l’effondrement. Nous sommes revenus 20 ans en arrière. La situation est inquiétante surtout qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas encore de mesures concrètes qui ont été annoncées pour relancer le secteur. Nous nous sommes réunis plusieurs fois avec les deux ministères, l’Industrie et l’Habitat, pour mener des réflexions communes, mais l’heure est à l’action. Nous ne pouvons plus nous permettre de rester dans l’attentisme», assure Toledano.

Mali : Sergueï Lavrov attendu à Bamako ce lundi

Le Mali s’est rapproché de la Russie, sur fond de brouille diplomatique avec la France.Le Ministre des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov sera en visite d’amitié et de travail, à Bamako, à partir de ce lundi 6 novembre. 

Pour son premier déplacement dans la capitale malienne, le chef de la diplomatie russe y passera quarante-huit heures. Il répond ainsi à une invitation qui lui a été adressée par son homologue malien, Abdoulaye Diop lors de son séjour à Moscou, en mai 2022. 

Durant son séjour au Mali, outre son homologue malien, Sergueï Lavrov rencontrera également le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta.

Pour les autorités maliennes «cette visite de haut niveau s’inscrit en droite ligne du choix politique opéré par le Gouvernement de la Transition d’élargir et de diversifier les partenariats stratégiques, conformément aux principes clés guidant désormais l’action publique au Mali. A cet égard, elle matérialise la volonté ferme des deux Chefs d’Etat malien et russe d’impulser une nouvelle dynamique aux relations d’amitié et de coopération bilatérale, avec un accent particulier sur le renforcement du partenariat dans les domaines prioritaires, notamment de la défense et de la sécurité ainsi que de la coopération économique, commerciale et culturelle ». 

De plus, elles estiment que cette visite permettra « de renforcer le dialogue politique de haut niveau entre les deux pays et de renouveler l’engagement mutuel de consolider le partenariat stratégique en faveur de la paix, de la sécurité et du développement ».

Le renforcement des liens russo-maliens intervient après que les relations avec l’ex-puissance coloniale, la France, s’est nettement détériorée depuis l’arrivée des nouvelles autorités à la faveur de deux coups d’Etat en août 2020 et mai 2021.

Cette brouille diplomatique avec Paris a été marquée par l’expulsion en janvier 2022 de l’ambassadeur de France au Mali et les forces françaises de Barkhane et Takuba. Une situation  qui fait suite aux nombreuses accusations formulées par les autorités françaises contre celles de Mali d’entretenir des relations avec « les mercenaires de la société privée de sécurité russe Wagner ». Des accusations reprises par d’autres pays occidentaux ainsi que des organisations internationales. Cependant, Bamako continue à nier ces accusations, affirmant entretenir avec la Russie une coopération d’Etat à Etat qui remonte aux années de l’indépendance en 1960. Une coopération axée selon les autorités maliennes sur l’instruction et l’équipement de l’armée malienne, justifiant notamment les récentes nombreuses acquisitions de matériels militaires par les autorités maliennes de la part de la Russie.

Après Bamako, Sergueï Lavrov se rendra à Nouakchott et à Khartoum.

Déclaré « persona non grata » Guillaume Nguefa sommé de quitter le Mali dans 48 heures

L’annonce a été faite dans l’édition du Journal télévisé de 20 heures sur la chaine nationale par un communiqué lu par le porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga.Le Directeur de la division des droits de l’homme de la MINUSMA, Guillaume Nguefa-Atondoko ANDALI a été déclaré « persona non grata ». Par conséquent, il est sommé « de quitter le territoire national dans un délai de 48 heures ».

Le gouvernement l’accuse de s’adonner à des « agissements déstabilisateurs et subversifs (…) en violation flagrante des principes et obligation que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes ».  

Parmi les griefs retenus contre M. ANDALI figure la sélection « des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne en ignorant les autorités et institutions nationales (…) à l’occasion des différentes sessions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Mali ». Le gouvernement indique que M. ANDALI « n’a jamais réussi à prouver les critères qui lui ont permis d’identifier les représentants de la société civile qu’il a utilisés ».

Le communiqué fait notamment allusion au dernier examen du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali, le 27 janvier dernier, au cours Aminata Cheick Dicko, membre de l’Organisation Kissal, est intervenue pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les exactions contre les civils peuls commises par les jihadistes et les forces armées régulières et leurs partenaires russes. 

A en croire le communiqué, ce rôle avait été confié à une première personne par M. ANDALI qui l’a refusé.

Selon les autorités « la conspiration est d’autant plus grande que l’organisation dont se réclame l’usurpatrice est une association étrangère non déclarée et ne disposant d’aucun droit d’exercer au Mali. A titre de rappel, ce forfait a été dénoncé respectivement par plusieurs acteurs dont le Conseil national de la société civile et la coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO) ».

Tout en réitérant « sa disponibilité à maintenir le dialogue » le gouvernement entend « poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires, conformément aux 3 principes de Goïta à savoir : le respect de la souveraineté ; le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali ; la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les décisions prises » souligne le communiqué.

C’est le deuxième responsable de la MINUSMA à être expulsé par les autorités de la Transition au Mali. En juillet dernier suite à l’arrestation des 49 militaires ivoiriens finalement graciés par le colonel Assimi Goïta après avoir été condamnés à 24 ans de réclusion criminelle, le porte-parole de la mission, Olivier Salgado avait connu le même sort suite à des tweets qu’il avait fait soutenant que les autorités étaient informées de leur arrivée en tant que membres des Eléments Nationaux de Soutien (NSE).

Cette réaction  des autorités de Transition était attendue dans la mesure où elles ont tout le temps reproché à la mission onusienne d’«instrumentaliser » la question des droits de l’homme. D’ailleurs, lors du vote de la résolution renouvelant le mandat de la MINUSMA d’un an supplémentaire en juin  2022, le gouvernement avait clairement dit qu’il ne respecterait certaines dispositions notamment celles accordant la liberté de mouvement aux agents de la mission qui souhaiteraient mener des enquêtes sur les allégations de violations des droits humains.

Côte d’Ivoire : montée en puissance de l’opération de contrôle routier

L’opération de la « Semaine de sécurité routière », déployée sur l’ensemble du pays, enregistre à la deuxième journée 5.877 forces de l’ordre, 441 véhicules et 556 motos engagés pour 1.091 postes de contrôles.Lancée le vendredi 3 février 2023 à Abidjan avec un premier déploiement dans le District autonome d’Abidjan et la région de l’Agnéby-Tiassa, la Semaine de la sécurité routière est montée d’un cran pour investir l’ensemble du territoire national.  

Au deuxième jour de l’opération, ce samedi 4 février 2023, ce sont au total 5877 forces de l’ordre, 441 véhicules et 556 motos qui ont été engagés pour 1091 postes de contrôles, indique une note du ministère des Transports.

Pour quadriller progressivement tout le pays avec un dispositif accru sur les axes accidentogènes, le ministère des Transports, en collaboration avec ceux de la sécurité et de la défense ont accru à la deuxième journée de sensibilisation et de répression les postes de contrôles à travers le pays.

Dans le District autonome d’Abidjan, ce sont 4469 forces de l’ordre, 144 véhicules et 200 motos qui ont été mis à contribution avec 383 postes de contrôle. Cette deuxième journée a enregistré 2640 usagers sensibilisés, 464 engins verbalisés et 106 véhicules mis en fourrière.

A l’intérieur du pays, l’opération s’est déroulée principalement dans les régions administratives couvertes par les préfectures de police. Pour cette deuxième journée de sensibilisation et de répression, « aucun incident majeur n’a été signalé », selon le ministère.

Comme moyens engagés, on note 1408 agents des forces de l’ordre (police et gendarmerie), 153 véhicules et 156 motos engagés et déployés sur 325 postes de contrôles. Et, toujours à l’intérieur du pays, cette deuxième journée a permis de sensibiliser 5040 usagers et de verbaliser 1214 véhicules.

Les infractions récurrentes constatées au cours de cette deuxième journée sont le défaut de visite technique, le défaut de plaque, le défaut d’assurance, l’usage du téléphone au volant, le non port de casque et le non-respect du code de la route.

Côte d’Ivoire : l’USAID va appuyer un laboratoire de santé animale

Ce laboratoire, basé à Korhogo, dans le District des Savanes, zone de transit du bétail en provenance des pays limitrophes de la frontière nord du pays, contribue à une réduction considérable des délais d’obtention des résultats des analyses de bactériologies.La nouvelle représentante pays de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Shawn Jones, a visité le jeudi 02 février 2023, le laboratoire régional de Korhogo (Nord), une des unités techniques du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA).

Laboratoire régional de Korhogo du Lanada a été équipé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son Programme ECTAD, exécuté par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières.  

Ce Laboratoire de santé animale, une des unités techniques du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA) est désormais outillé pour répondre en partie aux besoins de diagnostic des maladies animales dans le District des savanes. Il a bénéficié d’un important lot d’équipements composés entre autres, d’un lecteur ELISA, d’un microscope à immunofluorescence, d’un autoclave et d’un congélateur à – 80°C.

D’un coût total de 75 millions de F CFA, ces équipements ont été acquis par la FAO à travers le Global Health Security Agenda (GHSA) mis en œuvre par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD) dont les interventions sur le terrain sont financées par l’USAID.

Deux années après la remise officielle des ces équipements, Shawn Jones, la toute nouvelle représentante pays de l’USAID en Côte d’Ivoire était ce jeudi 02 février 2023 au Laboratoire régional de Korhogo pour mesurer l’impact des équipements reçus sur le fonctionnement de cet institut et sur les populations.

Il ressort comme résultat immédiat, la réduction considérable des délais d’obtention des résultats en particulier pour les analyses de bactériologie qui exigeaient les expéditions au Laboratoire Central de Bingerville, au Nord d’Abidjan, à plus de 560 KM du District des Savanes en effet, zone de transit du bétail en provenance des pays limitrophes de la frontière nord de la Côte d’Ivoire, où des cas de maladies animales y sont souvent détectés.

Dr Charlotte Amatcha Yobouet Lepry, directrice du Lanada s’est félicitée de cet appui de la FAO et de son principal bailleur qu’est l’USAID. Elle a déclaré qu’aujourd’hui ce laboratoire est capable de diagnostiquer les maladies des animaux qui se présentent à eux.

« Nous parvenons aujourd’hui à faire sans difficultés les autopsies, la parasitologie et la sérologie » a fait observer la directrice du Laboratoire régional de Korhogo du Lanada, Dr Charlotte Amatcha Yobouet Lepry.

Selon la première responsable du Lanada, des défis demeurent, cependant, car « notre laboratoire de Korhogo malheureusement ne dispose pas encore d’équipements pour le diagnostic des maladies virales raison pour laquelle les échantillons prélevés à Korhogo sont acheminés à Bingerville. »

Elle a, à cette occasion, fait le plaidoyer à l’endroit des partenaires techniques et financiers pour plus de soutien. La nouvelle représentante de l’USAID, Shawn Jones, visiblement impressionnée par la qualité des équipements, a promis apporter une attention à la requête de la directrice régionale du Lanada.

Créé en 2005, le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) de la FAO planifie et met en œuvre les programmes d’urgence et de développement de la FAO en matière de santé animale dans plus de 37 pays afin de prévenir et atténuer les effets des maladies animales dans le cadre de l’approche « Une seule santé ».

Guinée : le colonel Doumbouya à l’intérieur du pays pour la deuxième fois

Depuis qu’il a renversé Alpha Condé en septembre 2021, c’est la deuxième fois que le président de la Transition de la Guinée se déplace à l’intérieur du pays.Arrivé vendredi 03 février à Kindia, ville située à 135 kilomètres de Conakry, le colonel Mamadi Doumbouya y a procédé le lendemain  au lancement des travaux  d’assainissement, en compagnie de plusieurs membres du gouvernement de Transition.

A l’initiative des nouvelles autorités de Guinée, le premier samedi de chaque mois est dédié à l’assainissement. Et c’est le président de la Transition qui a voulu donner l’exemple en donnant lui-même le premier coup de pelle à Kindia. 

« Bain de foule »

Le colonel Mamadi Doumbouya a profité de l’occasion pour parader dans la ville, mobilisant un impressionnant dispositif de sécurité. Il s’est ainsi payé un bain de foule. 

Ce déplacement à l’intérieur du pays est le deuxième du genre effectué par le président de la Transition depuis qu’il a pris le pouvoir le 05 septembre 2021, en déposant Alpha Condé après que ce dernier a été réélu pour un troisième mandat controversé. Le premier remonte au jeudi 16 juin 2022. Le Colonel Mamadi Doumbouya était dans la même ville dans le cadre d’un conseil des ministres décentralisé.

Côte d’Ivoire : maintien des prix du pain (syndicats)

Les organisations patronales des boulangers et pâtissiers rassurent sur le maintien du prix de la baguette de pain dans un contexte marqué par une flambée des cours de la farine de blé.Au cours d’un point de presse conjointement animée par Marius Abey et Hyoussouf Barry, respectivement président de la Fédération Interprofessionnelle des Patrons Boulangers et Pâtissiers de Côte d’Ivoire (FIPBPCI) et de la Fédération des Coordinations Professionnelles des Boulangeries et Pâtisseries de Côte d’Ivoire (FECOBP-CI) ont rassuré les consommateurs quant au maintien du prix de la baguette pain.

« Le secteur de la boulangerie est depuis plus d’une quinzaine d’années, rythmé par la croissance des coûts des facteurs de production (farine, levure, améliorant, main d’œuvre, emballage) », a déclaré d’emblée M. Abey.

Selon lui, « il se retrouve une fois de plus sous le feu des projecteurs du fait de la décision des trois meuniers de la place, qui ont procédé à une augmentation du prix du sac de farine, passant de 21.000 FCFA à 25.000 Fcfa ».

Cependant, fera-t-il observer, que « le prix du pain étant administré par l’Etat, il convient de recourir aux mécanismes mis en place (comité de suivi) pour discuter de la question et trouver ensemble la solution convenable aux préoccupations qui résultent de l’augmentation de la farine ».

Pour les organisations patronales, l’augmentation du prix de la baguette de pain n’est pas à l’ordre du jour. En outre, elles rassurent les consommateurs quant à la disponibilité du pain dans les boulangeries au cours des prochains jours.

Ces syndicats préconisent l’assainissement du secteur de la boulangerie, tel qu’engagé par le ministère chargé du Commerce, en concertation avec l’ensemble des organisations patronales, avant de passer à une quelconque révision du prix de la baguette de pain.

Chan 2023 : le Sénégal sur le toit de l’Afrique

Le Sénégal a réalisé samedi soir l’exploit de remporter le Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football au bout d’une finale époustouflante face à l’Algérie, battue aux tirs au but (4-5).Le Sénégal entre une nouvelle fois dans l’histoire du football africain. A deux jours du premier anniversaire du trophée de la Coupe d’Afrique des nations (Can) remporté en 2022 au Cameroun par leurs aînés, les Lions locaux sénégalais se sont imposés samedi 4 février en finale de la septième édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) face aux Fennecs d’Algérie, pays organisateur de cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays.

Le sort du match a été décidé à l’issue des tirs au but (4-5) après un match âprement disputé au stade Nelson Mandela d’Alger, plein à craquer. Les deux équipes n’ont pas marqué le moindre but après les 120 minutes disputées dans cette rencontre riches en duels.

Les protégés du sélectionneur Pape Thiaw ont livré un match solide sans parvenir à concrétiser leurs occasions. Inefficaces devant, les partenaires du milieu Lamine Camara, élu homme du match, ont géré physiquement, tactiquement et mentalement la partie même s’ils ont été inquiétés en fin de prolongations par les assauts algériens. Mais avec la présence de l’imposant Pape Mamadou Sy, nommé meilleur gardien de but du Chan, les Sénégalais sont parvenus à garder leurs cages inviolées jusqu’à l’étape fatidique des tirs au but.

Face au premier tireur algérien, Akram Djahnit, le gardien de Génération Foot, le club qui a formé Sadio Mané, Ismaila Sarr et bien d’autres Lions de l’équipe A, prend le dessus avant d’être sanctionné parce qu’il n’avait pas un de ses pieds sur sa ligne de but. Le joueur algérien se reprend et marque, relançant la partie après le premier but du Sénégal.

Les joueurs suivants l’imitent jusqu’au quatrième tireur sénégalais, le capitaine Cheikhou Oumar Ndiaye, qui envoie le ballon sur la barre transversale. Mais les Sénégalais gardent leur sang-froid. Ils reprennent même confiance après qu’Aimen Mahious, meilleur buteur du Chan avec cinq réalisations dont deux sur penalty, rate carrément sa tentative mollement tirée.

Le Sénégal assure son sixième tir avec le défenseur de Teungueth FC, Ousmane Diouf, avant de voir la frappe d’Ahmed Kendouci échouer sur la barre transversale, permettant aux Lions locaux de remporter leur premier trophée dans cette compétition à laquelle ils prennent part pour la troisième fois.

« Après la Can, le Sénégal remporte la coupe du Chan ! Chaleureuses félicitations aux vaillants Lions locaux et à leur encadrement pour cette victoire historique qui couronne un parcours héroïque. Chers lions, vous êtes entrés dans l’histoire ! La Nation entière est fière de vous », a réagi le président Macky Sall sur sa page Twitter.

En plus du Chan et de la Can, le Sénégal a remporté en 2022 la Coupe d’Afrique des nations de football de plage, le tournoi de l’Union des fédérations ouest-africaines (Ufoa-A) des joueurs de moins de 20 ans et le tournoi de l’Ufoa-A chez les dames (UFOA-A) en janvier dernier, témoignant de la bonne santé du football sénégalais.

Côte d’Ivoire : don d’une salle multimédia à un lycée

Ce don d’une fondation, d’une valeur d’environ 20 millions de F Cfa, vise à fournir aux élèves une éducation numérique, un levier capital pour bâtir des compétences face aux défis futurs de développement.La Fondation MTN Côte d’Ivoire a offert ce mardi 31 janvier 2023 une salle multimédia équipée d’outils informatiques au Lycée Moderne de Nambonkaha, une localité dans le nord ivoirien, située à environ 590 Km d’Abidjan. 

Cette salle multimédia a été équipée de 30 ordinateurs complets de bureau, 30 offices 2019 Professional plus, un vidéoprojecteur, 30 Kaspersky Internet Security, un écran de projection mobile et 30 Microsoft Windows 10 Pro.

A travers cette action, la Fondation de cette entreprise de téléphonie affiche sa volonté d’œuvrer davantage à rendre plus accessibles les nouvelles technologies informatiques à toutes et à tous, mais également à permettre aux communautés de profiter des avantages d’un monde numérique.

Cette cérémonie de remise s’est déroulée en présence de M. Djibril Ouattara, directeur général de MTN Côte d’Ivoire et de plusieurs autres personnalités et cadres de la localité de Nambonkaha. Il a indiqué que ce don vise à améliorer les compétences des jeunes dans le domaine du numérique.

Il a relevé que l’entreprise met à disposition cette salle multimédia pour « aider les jeunes de Nambonkaha à se frotter et à maîtriser l’outil numérique afin de contribuer significativement à leur autonomisation ».

Pour lui, « chacun mérite les avantages d’une vie connectée dans ce monde moderne ». Dans cette optique, depuis 2007, la société, en tant qu’entreprise citoyenne, a offert plus de 160 salles multimédia aux établissements scolaires en Côte d’Ivoire à travers les actions sociales de sa Fondation.

Cette structure, un géant du secteur de la téléphonie, est un opérateur innovant qui contribue significativement au développement de l’économie numérique, devenue un levier majeur de la croissance de la Côte d’Ivoire. C’est l’un des plus gros investisseurs privés du pays.

Depuis 2005, la société a créé des dizaines de milliers d’emplois directs et le dynamisme de son activité fournit au quotidien des revenus à plus de 200.000 familles à travers des emplois indirects. Avec sa stratégie « Ambition 2025 », elle veut fournir des solutions numériques de premier plan pour le progrès de l’Afrique.