Ghana: quand les excréments de poules boostent l’agriculture

A Tamalé, la métropole du nord du Ghana située à 433 km de la capitale du pays, Accra, les excréments ou fientes de poules sont utilisés pour améliorer la production de maïs, de soja et de riz.« Les excréments de la ferme sont utilisés comme de l’engrais pour améliorer la production de maïs et de soja », explique Osman Abdulaï, gestionnaire de la ferme de Cudjoe Abimash Poultry Farms mise en place dans le cadre de l’initiative de la Banque africaine de développement appelée « Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine en savane » (TTAA-S).

Ce programme a pour objectif de convertir une partie des terres en terrains agricoles non préparés et davantage rentables sur le plan commercial pour la culture du soja, du maïs et du riz.

A la faveur des Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement prévues du 23 au 27 mai 2022 à Accra, la Banque a organisé le samedi 21 mai 2022 à Tamalé, une visite de presse sur des sites d’une série de projets de cette initiative dont les bénéficiaires allient agriculture et élevage.

Cudjoe Abimash Poultry Farms est un site intégré où se trouvent des fermes avec une variété de volaille (des pondeuses, des poulets de chair, des pintades et des dindes), des enclos de bétails (bœuf, moutons et cabris), une chambre froide et un entrepôt de stockage de la production de maïs, soja et riz.

« Dans la production de la volaille, 70% des dépenses sont absorbées par l’aliment. C’est pourquoi, nous essayons d’avoir une économie circulaire avec toute cette chaîne de production », ajoute Osman avec un large sourire, en présentant à ses visiteurs les machines agricoles acquises dans le cadre de ce projet.

« Ici, les excréments de poule sont une ressource très importante pour nous. Nous les utilisons pour nourrir nos sols », poursuit-il dans un contexte où les prix de l’engrais ont flambé sur le marché international à cause de la crise russo-ukrainienne, se félicitant que « tout le cycle de la production est profitable ».

« La commande des œufs se fait à la veille et ce sont les commerçants eux-mêmes qui viennent ici pour chercher les plateaux d’œuf à leurs frais », explique encore le gestionnaire du site qui a réalisé une « bonne affaire » lors de la récente fête de Ramadan célébrée début mai dernier.

Tamalé, la troisième ville du Ghana, compte près de 500 000 habitants. Elle est majoritairement peuplée de l’ethnie Dagomba parlant le dagbani et adepte de la religion musulmane. La demande de volaille dans cette région est très « croissante », constate Osman Abdulaï qui comptabilise avec ses associés « 6000 poussins », dans les fermes implantées sur le site.

Le Projet d’amélioration de la productivité agricole dans la zone de la savane (SAPIP) a démarré la phase pilote de l’initiative « Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine en savane » (TTAA-S ou TAAT-S en anglais) sur 87 hectares en 2018, rappelle M. Félix Darimaani, le coordonateur national du projet SAPIP et du programme SIP.

Suite au succès de cette phase pilote, il a été étendu et a obtenu un appui supplémentaire dans le cadre du Programme d’investissement dans les savanes (SIP) financés tous les deux par la BAD. Selon Boahen Philip, économiste en chef des politiques agricoles à la BAD, le système de production utilise l’agriculture de conservation comme mesure d’atténuation du fait des variabilités climatiques.

L’initiative fournit plusieurs services dont le soutien à l’aménagement du territoire, des intrants agricoles de haute qualité et des divers soutiens techniques. L’intervention du projet d’amélioration de la productivité agricole dans les zones de savane dans le cadre de la TAAT-Savane portait sur le maïs, le soja et le riz.

Elle a suscité un important intérêt pour la production de maïs et de soja et a jeté les bases du lancement du Programme d’investissement dans les savanes en 2019 afin de créer une plus grande marge de manœuvre budgétaire pour soutenir davantage le secteur de la volaille et de l’élevage.

Il s’agit d’une approche à tirer parti des cultures et de la production d’aliments pour bétails afin de développer la production avicole et la transformation d’agroproduits tels que les aliments pour bétails, le poulet et la viande, le riz et l’huile alimentaire.

Les superficies de production sont passées de 87 hectares en 2018 à 13 364 hectares en 2021. Les superficies cultivées devraient atteindre l’objectif de 20 000 hectares en 2022, estime M. Darimaani. De même, explique-t-il, les rendements pour le maïs sont passés de 4,03 millions de tonnes à 6,6 millions de tonnes et de 1,83 million de tonnes à 2, 35 millions de tonnes pour le soja.

Au total, 118 agriculteurs, commerciaux ont produit 102 675 millions de tonnes de maïs et 12 395 millions de tonnes de soja depuis 2018.

Depuis sa création, les agrobussinessmen soutiennent près de 30 000 exploitants agricoles avec une exploitation moyenne de deux hectares par agriculteur. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts pour faciliter le transfert de connaissances aux petits exploitants et leur permettre d’accéder aux marchés, aux services financiers et à la mécanisation par l’intermédiaire des agrobusinessmen.

E-sport en Afrique : le jeu en vaut la chandelle

Sur le continent noir, le sport électronique gagne en popularité à mesure qu’Internet se démocratise pour donner naissance à un écosystème du jeu vidéo.Mannettes à la main, casques sur la tête, deux garçons sont totalement en immersion dans un jeu de combat en ligne. Ça chuchote et ça gesticule dans une grande salle remplie de consoles en tout genre. La scène se déroule dans un bel immeuble d’un quartier résidentiel de Dakar situé à un jet de pierre de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor.

Nous sommes au siège de l’Association des gamers du Sénégal (Sengames) née en 2010 et au quartier général de la Légion officielle des joueurs d’e-sport du Sénégal (Solo e-sport, sigle en anglais). Ici, « les jeunes adhérents peuvent venir, moyennant 2000 F CFA (un peu plus de 3 euros) par heure, passer de bons moments. Nous avons les nouveautés dans le domaine des jeux vidéo. La vente de produits comme les maillots et la location de l’appartement pour des évènements en lien avec l’e-sport nous rapportent aussi de l’argent », explique Baba Dioum, le maître des lieux.

Cet espace convivial, où toute la décoration renvoie au gaming, a récemment reçu la visite de Sophie Diallo, la Directrice Générale du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT). But des deux parties : « mettre en place de formations certifiantes sur les métiers du jeu vidéo et faire éclore des talents ».

L’e-sport, ayant fait son entrée dans le reconnu dictionnaire Larousse en 2018, se définit comme la pratique compétitive des jeux vidéo en réseau local ou via Internet, sur consoles ou ordinateurs. Les parties, en présentiel ou en ligne, peuvent opposer des personnes voire des équipes.

En pleine expansion, ce marché offre une kyrielle d’opportunités à une Afrique de plus en plus connectée. « L’e-sport est en train d’exploser sur notre continent. On assiste à la création de nombreuses fédérations notamment celle du Maroc », note M. Dioum, président de Sengames et manager de Solo e-sport, le premier club professionnel du Sénégal.

Papa Adama Fally Thiam en est l’une des têtes d’affiche à l’international. « Ma passion est devenue un métier. Je me suis fait connaitre grâce à l’e-sport », raconte ce joueur surnommé Dexx dans son univers.

Quatre fois champion du Sénégal, vainqueur du tournoi Afrique-Europe et vice-champion d’Afrique, il est devenu un gamer dans l’âme par un concours de circonstances. « C’est l’un de mes cousins qui m’a appris à jouer. On allait souvent ensemble dans les salles de jeu. Mais ma mère, qui travaille aux Etats-Unis, nous forçait à rester à la maison. Pour y arriver, elle nous achetait des consoles. Je jouais donc beaucoup », se remémore M. Thiam. Un hobby qui ne l’a pas du tout empêché de poursuivre ses études jusqu’à préparer aujourd’hui une thèse en Pharmacie.

Dans le monde, le potentiel économique de l’e-sport ne fait plus débat. Les revenus qu’il génère sont passés de 957 millions de dollars en 2019 à 1,08 milliard de dollars en 2021 selon Statista. Ce site web de données ajoute que « la croissance devrait continuer pour atteindre plus d’1,6 milliard de dollars en 2024 ».

Le marché vidéoludique planétaire vaut plus de 300 milliards de dollars d’après le cabinet de conseil Accenture. Flairant le bon filon, le Bénin a sollicité l’expertise de Nicecactus, une société française spécialisée notamment dans l’organisation d’évènements e-sportifs, pour abriter sur son sol, en juillet prochain, une véritable compétition continentale : l’International Africa Gaming Cup (IAGC).

Actuellement, « l’Afrique du Sud est le leader de l’e-sport sur le continent. L’Égypte talonne la nation arc-en-ciel. Le Maroc est également sur une bonne voie éclairée par le Roi. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria avancent bien. Le Kenya n’est pas en reste. L’Afrique est promise à un bel avenir dans l’e-sport. C’est un pari sur le long terme », se persuade Baba Dioum, assis dans une pièce à la lumière tamisée. Cependant, il apparaît que des défis spécifiques restent à relever.

Goulots d’étranglement 

Des e-sportifs africains semblent capables de titiller les meilleurs, mais leur continent a encore du chemin à faire dans certains domaines. « Il n’y a pas assez de structures et d’investisseurs.
La connectivité Internet laisse à désirer globalement. Les serveurs ne sont localisés qu’en Afrique du Sud », indique le chef de file des gamers sénégalais.

En fait, « des serveurs en nombre suffisant sont nécessaires car ils permettent d’avoir une connexion stable pour les jeux en ligne. Cela diminuerait le temps de latence. Quand un Africain vivant sur le continent joue contre un Européen ou un Américain, ces derniers ont un avantage sur lui », admet M. Dioum.

Poursuivant, ce trentenaire aux dreadlocks rappelle qu’« au Sénégal, des joueurs professionnels ont émergé entre 2017 et 2019. Leurs performances n’ont pas été à la hauteur des attentes parce que le pays ne disposait pas encore de la fibre optique ». 

Avec ce fil en verre ou en plastique dans lequel passe Internet, « les choses ont beaucoup évolué. Les joueurs peuvent maintenant effectuer leurs entraînements et participer à des tournois en ligne dans de très bonnes conditions. Il faut que certains pays africains progressent dans ce sens », souhaite le natif de Saint-Louis, dans le Nord du Sénégal.

L’e-sport africain souffre également de « la non-reconnaissance de certains studios de développement de jeux qui se basent sur des chiffres selon lesquels on achète peu de jeux. C’est pourquoi, l’Afrique n’est parfois pas retenue dans leurs circuits de compétitions.
On se bat pour inverser cette tendance », rassure Baba Dioum.

Seules l’Afrique du Sud et l’Égypte ont l’opportunité de participer aux tournois internationaux majeurs comme les Fifa Global Series qui se tiennent annuellement. Dans une joute de moindre envergure, la Gamers Assembly à Poitiers (France) ayant rassemblé 68 joueurs, Dexx de Solo e-sport s’est classé 2e pour empocher un chèque de 300 euros (environ 200.000 F CFA).

« Ce club est le fruit d’un partenariat entre Sengames et l’ambassade de France au Sénégal qui a lancé, en début 2020, un appel à candidatures pour le financement de projets innovants. Nous avons reçu un financement de deux ans qui nous a permis de louer un local, de recruter des joueurs payés chaque mois et d’acheter du matériel », fait savoir le manager.

Même si les fonds de l’ambassade de France au Sénégal sont épuisés, Solo e-sport a signé « des contrats de sponsoring avec la Société Générale de Banques au Sénégal (SGBS) et Dakar VTC. Nous sommes en discussion avec d’autres marques. Auparavant, on avait beaucoup de mal à approcher les potentiels sponsors puisqu’il y avait une énorme concurrence de la lutte avec frappe et du foot », argumente Baba Dioum.

Une dizaine de joueurs pro au total, s’entraînant obligatoirement 20 heures par semaine, défendent les couleurs du club. « Ils peuvent faire 10 heures chez eux et autant au siège. En période de compétition, ce quantum horaire est susceptible d’être revu à la hausse à la demande des coachs. De plus, nous sommes en train de former des amateurs qui veulent passer pro », informe ce spécialiste des technologies numériques.

À l’en croire, l’e-sport au Sénégal se porte très bien : « Je taquine les footeux en leur disant que les gamers ont inspiré l’équipe nationale en remportant une Coupe d’Afrique des nations avant elle. En août 2021, nous avons gagné deux tournois continentaux dans les jeux vidéo Fifa et PES ».

Le challenge du patron de Solo e-sport, issu d’une famille passionnée de jeux vidéo, est de se développer davantage pour que les gamers tirent l’essentiel de leurs revenus de l’e-sport.

Foot : le trophée du Mondial en tournée

La statuette de 6,142 kilogrammes en or massif sera présentée dans 51 pays et territoires de la planète.Top départ. Ce jeudi, l’Espagnol Iker Casillas et le Brésilien Kaká ont entamé un voyage avec le trophée qui les mènera dans 32 pays, tous qualifiés à la prochaine Coupe du monde prévue au Qatar. Cette tournée, la cinquième du genre, a été lancée à Dubaï, aux Emirats arabes unis.

Iker Casillas, gardien et capitaine de la Roja, a joué un rôle majeur dans le sacre historique lors du tout premier Mondial joué en Afrique. « J’ai connu l’apogée de ma carrière en 2010 (en Afrique du Sud), lorsque j’ai soulevé ce trophée avec l’Espagne. C’est beau de se dire que, dans quelques mois, au Qatar, quelqu’un va connaître les mêmes émotions. Je suis très fier d’être ici aujourd’hui pour lancer la tournée qui va partir à la rencontre des supporters du monde entier », s’est réjouie la légende du Real Madrid.

Pour sa part, Ricardo Izecson dos Santos Leite dit Kaká a goûté à l’ivresse d’une victoire finale à la Coupe du monde en 2002. Une édition co-organisée par la Corée du Sud et le Japon. Agé de 20 ans à l’époque, le Ballon d’or France Football 2007 en garde de très bons souvenirs : « Je venais de réaliser mon rêve. C’est un formidable honneur d’être présent pour la première étape de la tournée ».

Romy Gai, le Directeur commercial de la Fédération internationale de football association (Fifa) a souligné que cette initiative « témoigne de l’engagement (de l’instance faîtière) pour un football véritablement mondial. C’est avant tout l’occasion pour nous de placer sur le devant de la scène tous ceux qui aiment le foot partout sur la planète ».

La Coupe du monde, suivie par des milliards de personnes, est programmée du 21 novembre au 18 décembre 2022. L’Afrique sera représentée au Qatar par le Sénégal, champion d’Afrique en titre, le Ghana, le Cameroun, la Tunisie et le Maroc. Jusque-là, la meilleure performance d’une sélection du continent noir reste les quarts de finale. Et seuls le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) ont pu atteindre ce stade de la compétition.

Golfe de Guinée : « une sécurité durable », l’aspiration commune

Les huit pays de cet espace maritime n’entendent pas lever le pied dans la lutte contre la piraterie.Selon le Bureau maritime international (IMB, sigle en anglais), la piraterie est réduite à sa plus simple expression dans le Golfe de Guinée. Un niveau de sécurité pour la navigation jamais atteint dans la région depuis 28 ans.

Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Nigeria, la Sierra Leone et le Togo, bordés par les mêmes eaux, se sont récemment réunis dans le cadre de la 5e plénière du Forum de collaboration maritime du Golfe de Guinée. Objectif : harmoniser les interventions des différentes chaînes de commandement militaires.

S’exprimant à cette occasion, Bashir Jamoh, le Directeur Général de l’Agence nigériane de l’administration et de la sécurité maritime (Nimasa, sigle en anglais) a souligné que la coopération est « essentielle » en vue d’assurer la sécurité en continu dans le Golfe de Guinée.

Il y a deux ans, a rappelé M. Jamoh, les pirates étaient très actifs dans cette partie de l’Afrique. Ce qui a provoqué la colère des partenaires des pays concernés par la menace. La situation est maintenant sous contrôle, mais il faut toujours rester sur ses gardes.

« Le Forum de collaboration maritime du Golfe de Guinée doit être préservé pour demeurer une force du bien.
En tant que membres, nous avons un devoir collectif envers ce forum : celui de maintenir un dialogue solide.
Le succès (dans ce cas de figure) ne peut jamais être le fruit d’actions solitaires », a affirmé le DG de la Nimasa.

C’est pourquoi, il s’est félicité de la coopération sur le Golfe de Guinée entre son pays et le Bénin car  « il doit y avoir une coopération entre les marines régionales ». À distance, Kitack Lim, le Secrétaire Général de l’Organisation maritime internationale (Omi) a demandé aux pays du Golfe de Guinée de préserver les acquis en termes de sécurité.

Dans ce sens, M. Lim a estimé qu’il faut « s’attaquer aux causes profondes de la piraterie, notamment la situation critique des communautés côtières afin de trouver des solutions pérennes ». Pour sa part, le chef d’état-major de la marine nigériane, le vice-amiral Awwal Gambo, a entre autres plaidé pour l’intensification des échanges d’informations et le renforcement des capacités institutionnelles en matière de gouvernance maritime.

« La sûreté et la sécurité de la navigation dans le Golfe de Guinée sont un élément essentiel du processus de redressement de l’économie mondiale » ralentie par la Covid-19, a déclaré M. Gambo.

Golfe de Guinée : conférence en vue sur la sécurité maritime

L’Agence nigériane d’administration et de sécurité maritime (NIMASA) et la Marine nigériane, en partenariat avec le Centre de coordination interrégional (CCI) de Yaoundé, au Cameroun, ont conclu des accords pour accueillir la 5ème plénière du Forum de collaboration maritime du Golfe de Guinée pour la Sensibilisation et la Déconfliction partagées (GOG-MCF/SHADE).Cette plénière du MCF/SHADE du Golfe de Guinée, qui doit se tenir à Abuja les 10 et 11 mai, a pour thème « une sécurité durable » et toutes les marines régionales ainsi que d’autres parties prenantes internationales sont attendues.

S’exprimant avant le forum, le directeur général de l’agence nigériane d’administration et de sécurité maritime, NIMASA, Dr. Bashir Jamoh, a identifié la coopération régionale comme ayant joué un rôle important dans la réduction des incidents de piraterie dans le Golfe de Guinée.

« La création du GOG-MCF/SHADE a permis aux parties prenantes de la région du Golfe de Guinée et de l’extérieur d’entrer en contact et de discuter de la meilleure façon de lutter contre la piraterie dans la région. Nous pensons qu’il s’agit d’un catalyseur qui a incité les parties prenantes non régionales à intensifier et à lancer des opérations efficaces d’application de la loi maritime pour soutenir les efforts régionaux », a déclaré M. Jamoh.

Selon lui, ces initiatives et efforts de collaboration de la marine nigériane et d’autres marines régionales, y compris le déploiement du projet Deep Blue, sont à l’origine de la réduction considérable des incidents de piraterie dans les eaux nigérianes et dans la région du GdG.

« Il convient de noter que le Bureau maritime international (BMI) a retiré le Nigeria de la liste mondiale des pays pirates. Réaliser cet exploit n’est pas facile, mais maintenir ce statut sera encore plus difficile. Notre objectif est de maintenir ce nouveau statut de Golfe de Guinée sans piraterie », a-t-il ajouté.

La déclaration de la NIMASA indique que le Forum de collaboration du Golfe de Guinée SHADE a été créé par le Nigeria et 22 pays de la CPI en juillet 2021 et que l’objectif est de mettre en œuvre une coopération opérationnelle efficace en matière de lutte contre la piraterie entre les marines régionales et internationales, ainsi que l’industrie du transport maritime et les centres de notification du Code de conduite de Yaoundé, de la CPI, pour la stratégie régionale de sécurité et de sûreté maritimes en Afrique centrale et occidentale.

Selon la déclaration, la précédente édition de la plénière s’est tenue virtuellement en juillet de l’année dernière, en raison des restrictions de voyage imposées par la pandémie de Covid-19, et a été accueillie par l’Institut maritime du Golfe de Guinée, GOGMI, à Accra, au Ghana.

Il a ajouté que le ministre nigérian des transports, M. Rotimi Amaechi, le ministre d’Etat chargé des transports, le sénateur Gbemisola Saraki, le chef d’état-major de la marine, le vice-amiral AZ Gambo et le DG de la NIMASA, le Dr Bashir Jamoh, sont les principaux participants à la plénière en provenance du Nigeria, tandis que le capitaine Bell Bell de l’ICC-Yaounde dirige les marines et les participants internationaux à la plénière.

La sécurité au menu d’une réunion de la Cedeao

La réunion extraordinaire du Comité des chefs d’État-major des armées des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se tient du 5 au 6 mai à Accra, au Ghana.Face aux menaces de tous genres, l’organisation sous-régionale fait de la sécurité de ses quinze pays membres un enjeu majeur. Ainsi, des officiers militaires prendront part, dans la capitale ghanéenne, à une réunion de deux jours pour discuter de ces questions. Ils entendent remplir leur rôle puisque ce Comité est un organe institutionnel de la Cedeao chargé de la prévention et la gestion des conflits dans la région.

Durant leurs travaux, les haut-gradés discuteront des priorités d’appui opérationnel et logistique, et des modalités d’allocation de ces capacités aux Etats concernés, explique un communiqué reçu à APA. A cette occasion aussi, ils évoqueront ensemble la mise en œuvre des recommandations issues de leur 41ème session tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 17 au 19 novembre 2021.

Cette rencontre était consacrée à l’analyse de la situation sécuritaire régionale du fait des attaques terroristes et de la multiplication des actes illicites en mer. Un certain nombre de recommandations a été formulé dont le renforcement opérationnel des forces des pays de la ligne de front contre le terrorisme à travers la formation et l’acquisition de matériels spécifiques et le soutien financier de la planification et de la conduite des opérations conjointes le long des frontières de ces pays, rappelle la même source.

Pour cette dernière action, la Cedeao explique qu’il s’agit d’un appui financier de sa Commission dans l’organisation de l’opération conjointe entre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo.

Les pays de la Cedeao adoptent une stratégie régionale climat

Les quinze ministres de l’Environnement des Etats membres de la Cedeao ont validé vendredi 29 avril la Stratégie Régionale Climat de l’organisation.Les pays de la Cedeao renforcent leur union au plan environnemental. Réunis du 26 au 27 avril dans la capitale ghanéenne, les ministres de l’Environnement des Etats membres ont donné leur accord pour une action solidaire et coordonnée face au changement climatique. 

Cette stratégie est le fruit d’un processus collaboratif de plus d’un an conduit entre les institutions de la région ouest-africaine, les Etats membres de la Cedeao, les partenaires techniques et financiers et la société civile. « A l’instar des changements climatiques qui nous impactent tous, la réponse à apporter pour y faire face impose la participation de tous et la Stratégie Régionale Climat est un catalyseur de l’action de l’ensemble des acteurs », souligne un communiqué de l’organisation sous-régionale.

Ainsi, l’adoption de cette stratégie est pour la Cedeao une façon de montrer son engagement aux côtés des Etats « pour faire du climat une priorité de l’action politique de la région ». Cette politique entre « en cohérence avec sa Vision 2050 », en partant du constat que les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c’est ensemble que les Etats membres de l’organisation peuvent relever ce défi, ajoute la même source.

« Agir sur le climat à l’échelle de la région ouest-africaine est essentiel car la coordination des interventions, la solidarité entre les Etats membres et l’engagement des communautés locales sont les clés d’une action efficace et durable sur le climat », affirme le Commissaire Sékou Sangaré, chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau à la Commission de la Cedeao. « C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat, et en structurant la mobilisation de ressources financières pour augmenter massivement les financements climatiques internationaux », signale-t-il.

Par ailleurs, cette stratégie contient « des objectifs sectoriels » d’adaptation et de contribution à l’atténuation au changement climatique par secteurs (transport, agriculture, énergie, usage des sols, eau, santé etc.). Ces objectifs sont fixés à horizon 2030, en cohérence avec l’échéance des engagements des Etats membres pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, avec une révision prévue à horizon 2050, dans un processus d’amélioration continue conforme à cet Accord, précise le communiqué.

«Kwame Nkrumah est toujours parmi nous» (Didier Awadi)

L’Afrique célèbre depuis mercredi 27 avril le cinquantenaire de la mort de l’ancien président ghanéen. Dans un entretien avec APA, Didier Awadi, célèbre rappeur sénégalais, affirme que les idées du chantre du panafricanisme sont plus que jamais actuelles, surtout dans les domaines de la sécurité et l’économie du continent.Kwame Nkrumah, ancien président du Ghana et père du panafricanisme, est disparu il y a 50 ans. Que retenir aujourd’hui de sa pensée ?

Kwame Nkrumah avait vu tellement juste et tellement tôt. Nous vivons aujourd’hui des problèmes de sécurité sur le continent. Selon lui, ils ne peuvent être réglées que par une position commune, une sécurité commune et une armée commune. Il disait la même chose des problèmes monétaires dans l’espace CFA qui ne peuvent trouver leurs solutions que dans une monnaie et une banque centrale communes. Par ailleurs, la faiblesse de la voix de l’Afrique aux Nations Unies découle de la désunion des pays du continent. Kwame Nkrumah a abordé tous ces sujets au moment où nous prenions nos indépendances. Malheureusement, il a compris trop tôt ce que les autres ne voient toujours pas. C’est un visionnaire qui est arrivé très tôt et qui a eu du mal à faire passer son message à des populations qui n’étaient pas assez alphabétisées. Voilà pourquoi son message a plus eu un écho dans la diaspora plutôt que sur le continent. Mais aujourd’hui, tout le monde est en train de le réhabiliter comme celui qui avait eu raison, celui qui avait choisi les moyens les plus décalés pour aller vers l’unité africaine.

Dans votre album «Présidents d’Afrique », sorti en 2010, vous avez consacré un titre à Kwame Nkrumah. Quel message porte cette chanson ?

C’est toujours le message d’unité. « We must unite » est un hommage rendu à Kwame Nkrumah dans le cadre des 50 ans des indépendances africaines. Maintenant pour ses 50 ans, nous lui avons dédié un nouveau titre :« Il n’est jamais trop tard ». C’est une reprise de Bembeya Jazz (célèbre groupe de musique guinéen) qui va sortir dans mon prochain album.

Le combat de l’ancien dirigeant ghanéen était pour une Afrique forte et unie. Est-ce que les actuels chefs d’Etat du continent sont habités par la volonté de réaliser un tel projet ?

Je pense que tous ses successeurs aimeraient bien. Mais personne n’est prêt à laisser un peu de sa souveraineté à l’autre. Il s’agit de comprendre qu’on est Ubuntu (philosophie africaine fondée sur le concept de « l’humanité envers les autres »), en dépendant de l’autre. Mais ils ne sont pas prêts. Parce que très souvent, nous avons beaucoup de présidents qui sont mal élus et qui s’accrochent au pouvoir. Ils ont l’impression que leur sécurité est menacée s’ils cèdent sur certains postes. Donc, ce sont ces mal élus-là qui nous fatiguent. Et il y en a beaucoup.

Est-ce que la jeunesse africaine prend aujourd’hui pour modèle Kwame Nkrumah ?

Non ! Parce qu’ils ne le connaissent pas tout simplement et ne l’étudient pas à l’école. Quand j’ai fait le projet « Présidents d’Afrique », c’était pour qu’on étudie tous nos héros dans le système éducatif. J’ai fait toute ma scolarité ici mais on ne m’a pas parlé de Kwame Nkrumah. Il a fallu que je sois curieux pour aller vers Kwame Nkrumah qui a une histoire tellement belle. Lorsqu’il est victime de coup d’Etat (en février 1966), il part en Guinée où il devient pratiquement co-président avec Sékou Touré. C’est beau même si ce n’était que symbolique. Le panafricanisme était sincère pour cette génération. Pour vous dire qu’on ne connait pas toutes ces histoires fantastiques. On connait toutes les autres révolutions, mais nos dirigeants refusent de nous enseigner les nôtres de peur qu’elles n’inspirent d’autres.

Comment voyez-vous l’évolution de la pensée de Nkrumah dans les cinquante prochaines années?

Dans les 50 prochaines années, on sera obligé de l’écouter. On sera obligé de revenir sur ce qu’il avait proposé : armée unique, monnaie unique, marché commun etc. Ça commence déjà à se mettre en place. On va vers le passeport unique et on va y arriver. C’est notre seule voie de survie, on n’a pas le choix. Ceux qui ne prendront pas ce train s’isolent et risquent d’être abattus. 

Gambie: le Nigeria renforce la force militaire de la Cedeao

L’armée nigériane va déployer 197 soldats dans le cadre de la mission de maintien de la paix de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en Gambie.L’annonce a été faite par le chef des opérations de l’armée nigériane, le major-général Olufemi Akinjobi. Ce contingent est composé de 12 officiers et 185 soldats, selon la presse locale.

Profitant de la cérémonie de remise des diplômes de la 7e compagnie nigériane, au Centre international de leadership dans le nord de l’État de Kaduna, chef d’état-major Olufemi Akinjobi, a déclaré que le Nigéria est prêt pour la mission. Il a ajouté que son pays s’engageait à déployer des soldats de la paix de qualité pour la paix et la sécurité mondiales.

Akinjobi qui était représenté par le chef d’état-major Zakari Abubakar, directeur des opérations de paix au quartier général de l’armée, a expliqué que le Nigeria avait participé avec succès à 40 missions de maintien de la paix dans le monde et déployé plus de 100 000 soldats de la paix depuis 1960.

Selon lui, la mission de la Cedeao en Gambie a été mise en place pour forcer Yayah Jammeh exilé en Guinée équatoriale, à quitter le pouvoir après sa défaite lors de l’élection présidentielle du 1er décembre 2016 contre Adama Barrow.

La mission, dit-il, a contribué à rétablir la paix et la stabilité dans le pays.

Urgences climatiques : la Cédéao pour des « actions fortes »

Pour le Commissaire au département Politique, Paix et Sécurité de la Cédéao, le général Francis Béhanzin, l’heure est venue de poser des actes concrets face aux effets dévastateurs du changement climatique.Aller au-delà des engagements et agir. C’est en somme ce que réclame la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour combattre les conséquences désastreuses du changement climatique sur les populations et leur environnement.

« Au regard des objectifs de la présente conférence, je souhaite la prise de décisions qui rassurent. Au demeurant, il est grand temps de passer aux actions fortes et à la synergie de toute la communauté internationale pour lutter ensemble contre le changement climatique, l’extension du terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes », a déclaré le général Béhanzin.

Il s’exprimait ce mercredi à Dakar à l’ouverture de la Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel (6 et 7 avril). Ces trois secteurs constituent, selon le Commissaire de la Cédéao, « le point névralgique des souffrances de nos populations qui, comme une fatalité, les vivent dans une totale désespérance ».

Malgré la résilience dont font montre les habitants de la région, « ces phénomènes, du reste difficilement solubles, entraînent des conséquences désastreuses sur la productivité et la vie de nos concitoyens », a-t-il déploré.

Partant de constat, le haut gradé de la Police béninoise a invité « les grandes puissances mondiales, productrices des nuisances climatiques […] à mettre la main à la poche pour atténuer les douleurs des êtres vivants d’une part, et d’autre part, étudier et mettre en œuvre de façon durable toutes les solutions humainement possibles pour redonner à la nature ce qui lui a été indûment arraché ».

De son côté, le chef de bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle anglais), Mahamat Saleh Annadif, a souligné la nécessité d’une approche cohérente, multidisciplinaire et intégrée à tous les niveaux pour relever le défi croissant de la sécurité climatique dans la région.

« S’il est attendu des gouvernements de la région de montrer la voie, il est tout aussi vrai que nul ne sera de trop dans ce combat pour la sécurité et le développement de nos pays. Nous comptons sur l’engagement de tous et sur votre soutien pour transformer ces défis en opportunités », a-t-il soutenu.

La Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel fait partie des activités qu’entreprend l’Unowas en coordination avec ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux en réponse à la demande du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, formulée le 20 janvier 2020.

Celle-ci exhorte à « prendre en considération les conséquences néfastes du changement climatique, de la précarité énergétique, des changements écologiques et des catastrophes naturelles sur la paix et la sécurité en aidant les gouvernements de la sous-région et le système des Nations Unies à effectuer des évaluations des stratégies de gestion des risques liées à ces changements ».

Mali : la botte secrète des militaires pour faire plier la CEDEAO

Si un accord n’est pas trouvé entre les autorités de la transition malienne et la CEDEAO, Bamako envisage de décréter unilatéralement une transition de vingt-quatre mois.Suite et pas fin entre le Mali et la CEDEAO. Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu ce mardi ou mercredi à Bamako. En dépit des divergences, les deux camps tentent de trouver un accord sur la durée de transition.

Le chef de l’Etat malien Assimi Goïta, avait carte blanche pour dérouler une transition de cinq ans selon les conclusions des Assises de refondation de décembre 2021. Mais, dans un « ultime sursaut », il a accepté une transition de vingt-quatre mois pour convaincre les chefs d’Etat de la CEDEAO qui campent sur une durée de seize mois. 

La différence n’est pas insurmontable, mais elle est suffisamment importante pour créer un blocage. L’urgence pour le Mali est d’arriver à faire plier le bloc régional de lever l’embargo décrété en janvier 2022.

Mais cette issue ne serait envisageable que s’il y a d’accord entre les deux parties sur la durée de transition. Cet énième visite de Goodluck Jonathan, qualifiée par certains comme celle de la dernière chance, permettra-t-elle de décrocher enfin un accord pour la levée des suspensions ?

La CEDEAO mise devant le fait accompli ?

En cas d’échec des négociations, Bamako compte maintenir son chronogramme de vingt-quatre mois pour achever cette transition, avant de fixer une date pour les élections qui doivent déboucher sur le retour des civils au pouvoir. La CEDEAO serait dans ce cas mise devant le fait accompli avec l’obligation de se prononcer clairement sur le maintien ou la levée de l’embargo sur le Mali.

Sur le terrain, les effets de ces sanctions commencent à se faire sentir chez les populations surtout avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Dans un contexte de menace jihadiste dans le Sahel, la CEDEAO peut-elle maintenir indéfiniment l’embargo sur cet État enclavé ?

A côté, les sanctions économiques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) commencent à inquiéter les banques exposées à certains risques face à l’accumulation des impayés de l’Etat malien dont les avoirs sont gelés par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar. A la date du 28 février 2022, les impayés de Bamako auprès des certains établissements financiers s’élevaient à 90,8 milliards francs Cfa selon la plateforme d’informations financières et boursières, Sika Finance.

Au niveau interne, les banques maliennes détentrices des créances des autres pays de la zone UEMOA ne peuvent pas être payées en raison de la suspension des transactions commerciales et financières entre le Mali et les autres pays de la CEDEAO.

Aujourd’hui, les créances détenues par les établissements de crédit auprès de l’UEMOA sur le Mali seraient estimées à 1825,34 milliards francs CFA soit 2,8 milliards d’euros. 

Mondial 2022 : l’Afrique édifiée sur son sort

Les cinq représentants du continent noir connaissent désormais leurs adversaires en phase de groupes de la prochaine Coupe du monde de football.Le suspense vient d’être levé sur la composition des huit poules de la 22e édition du Mondial. Le tirage a été effectué ce vendredi au Palais des congrès de Doha, au Qatar. Le Sénégal, l’un des pays africains engagés dans la compétition, est gâté par le sort. La Tunisie, le Maroc, le Cameroun et le Ghana ne peuvent pas en dire autant.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Voici les différents groupes :

Groupe A : Qatar, Équateur, Sénégal et Pays-Bas.

Groupe B : Angleterre, Iran, États-Unis et Barragiste Europe.

Groupe C : Argentine, Arabie Saoudite, Mexique et Pologne

Groupe D : France, Barragiste 1, Danemark et Tunisie.

Groupe E : Espagne, Barragiste 2, Allemagne et Japon.

Groupe F : Belgique, Canada, Maroc et Croatie.

Groupe G : Brésil, Serbie, Suisse et Cameroun.

Groupe H : Portugal, Ghana, Uruguay et Corée du Sud.

Ghana : inauguration de l’usine de montage de Nissan Navara

Le président du Ghana, Nana Addo Danquah Akufo-Addo, a inauguré jeudi la toute nouvelle usine de montage ultramoderne de Nissan Navara dans la ville industrielle de Tema.Lors de l’inauguration, le président Akufo-Addo a déclaré que la création de l’usine s’inscrivait dans la vision du gouvernement de faire du Ghana une plaque tournante de l’industrie automobile en Afrique, après des pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Maroc.

Selon les médias locaux, l’usine d’assemblage, d’une valeur de 9 millions de dollars, a la capacité de produire 11,593 véhicules par équipe et par an. Elle est le fruit d’un partenariat entre Japan Motors of Ghana et Nissan Motor Corporation.

L’usine a commencé la production de deux modèles, le Nissan Navara et le véhicule utilitaire sport (SUV) Peugeot 3008, qui seront produits en sous-traitance.

Selon la déclaration de Nthabiseng Motsepe Corporate Communication, l’usine est l’aboutissement d’un voyage qui a commencé en 2018 lorsque Nissan est devenu le premier déménageur du pays à signer un protocole d’accord avec le gouvernement ghanéen pour travailler à la création de la politique de développement automobile du Ghana.

Mondial 2022 : l’Afrique croise les doigts pour le tirage

Ce vendredi 1er avril, à 16 heures Temps Universel, les huit poules de la prochaine Coupe du monde de football seront constituées.À 233 jours de l’ouverture du 22e Mondial de l’histoire, le Palais des congrès de Doha, la capitale du Qatar, va accueillir le gratin du foot pour la cérémonie du tirage au sort de la plus belle des compétitions du sport roi.

Dans les quatre coins du globe, les regards seront tournés vers le pays hôte du tournoi où les destins des équipes nationales qualifiées devront être scellés pour la phase de groupes. Ainsi, huit poules de quatre formations verront le jour sur la base du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa) du 31 mars 2022.

Cet indicateur de performance a déjà permis de former les quatre chapeaux. Le Qatar, grâce à son statut d’organisateur, est intégré d’office dans le chapeau 1 des meilleures nations. Le Sénégal, le Maroc et la Tunisie figurent dans le lot 3 alors que le Cameroun et le Ghana sont dans le dernier. Un groupe sera composé d’une équipe de chaque chapeau. Toutefois, deux sélections d’une même confédération, sauf l’Europe, ne peuvent pas partager une poule.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Voici les différents chapeaux :

Chapeau 1 : Qatar, Belgique, Brésil, Angleterre, France (tenante du titre), Argentine, Espagne et Portugal.

Chapeau 2 : Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Croatie, Uruguay, États-Unis et Mexique.

Chapeau 3 : Sénégal, Iran, Japon, Maroc, Serbie, Pologne, Corée du Sud et Tunisie. 

Chapeau 4 : Canada, Cameroun, Ghana, Équateur, Arabie Saoudite, le vainqueur de Pérou – Australie ou Émirats arabes unis, le vainqueur de Costa Rica – Nouvelle-Zélande et le dernier représentant européen (Ukraine, Écosse ou Pays de Galles).

Mondial 2022 : 40 milliards aux cinq qualifiés de l’Afrique

En plus de l’aspect sportif et de l’exposition médiatique, une qualification à une coupe du monde de football rapporte énormément d’argent .Les cinq représentants de l’Afrique au prochain mondial au Qatar, vont toucher un joli pactole de la Fédération internationale de football Association (Fifa). L’instance mondiale du football va allouer une enveloppe totale de 39 milliards francs Cfa aux sélections africaines qui iront au Qatar. 

Le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Cameroun et le Ghana vont donc toucher chacun 7 milliards 800 millions francs CFA (11,9 millions d’euros) de primes de participation.

Un montant distinct des gains qu’une sélection peut engranger en fonction de son parcours dans la compétition qui se joue habituellement tous les quatre ans. Mais cette 22e édition au Qatar aura lieu exceptionnellement pour des raisons climatiques du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Ces 7 milliards 800 millions seront versés en deux tranches. Un premier virement de deux milliards sera effectué pour chaque sélection africaine afin de lui permettre de préparer dans les meilleures conditions la coupe du monde. La deuxième tranche sera remise en cas d’élimination lors de la compétition. 

A titre de comparaison, le Sénégal champion d’Afrique au Cameroun en février dernier, a reçu un peu moins de 2 milliards 800 millions de francs CFA de la Confédération africaine de football (CAF). Pour une troisième participation au Mondial, la prime reçue de la CAF  passe presque du simple au triple. 

Quant à la prime de victoire promise au vainqueur de la prochaine coupe du monde, elle a été aussi rehaussée lors des deux dernières éditions de 2014 au Brésil et de 2018 en Russie. 

La France lauréate à Moscou avait empoché une récompense de 32, 2 millions d’euros , alors que la Croatie finaliste de l’épreuve avait touché 23,7 millions d’euros. Le vainqueur de la troisième place s’était retrouvé avec 20,3 millions d’euros, et le quatrième avec 18,6 millions d’euros. Les quarts de finalistes ont reçu chacun 13,5 millions d’euros et 10,1 millions d’euros pour les huitièmes de finaliste. 

Éliminatoires Mondial : le cinq majeur du foot africain connu

Le Sénégal, le Ghana, le Maroc, la Tunisie et le Cameroun, ce mardi 29 mars, ont pris le dessus sur l’Égypte, le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Mali et l’Algérie dans les barrages.C’est terminé. On connaît désormais les représentants de l’Afrique à la Coupe du monde qatarie. Battu un à zéro au Caire, le Sénégal a très tôt refait son retard grâce à l’avant-centre Boulaye Dia (1 – 0, 4′).

Pour leur tout premier match dans le nouveau stade Président Abdoulaye Wade de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, les Lions prennent à la gorge les Pharaons. Cet acte est à sens unique, mais les hommes d’Aliou Cissé ne parviennent pas à faire le break.

En seconde période, le sélectionneur égyptien, Carlos Queiroz, réorganise son équipe. L’effet est immédiat. L’Égypte porte le danger dans le camp adverse. Tout un peuple vacille. Entré en cours de match, Ahmed Sayed dit « Zizo » manque à deux reprises l’occasion rêvée d’inscrire le fameux but à l’extérieur.

Le Sénégal laisse passer l’orage avant de reprendre sa marche en avant. Les Lions poussent, les Pharaons resserrent les rangs. Sur un mauvais alignement des défenseurs axiaux de l’Égypte, Sadio Mané trouve en profondeur Ismaïla Sarr. L’ailier pénètre dans la surface où Mohamed El-Shenawy sort à sa rencontre à la façon d’un gardien de handball pour réduire l’angle de tir. Résultat, le Sénégalais ne cadre pas.

Comme lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2021, les deux sélections vont en prolongations. Les Lions, chauffés à blanc par le public, impriment d’emblée leur tempo. Ismaïla Sarr, à la réception d’un centre au ras du sol de Sadio Mané, frappe sur le portier égyptien. Les Pharaons résistent jusqu’aux tirs au but.

La séance fatidique, ayant départagé les deux nations le 6 févier dernier à Yaoundé (Cameroun), sourit encore au Sénégal même si le scénario est totalement différent. En effet, les quatre premiers tireurs, Kalidou Koulibaly, Saliou Ciss, Mohamed Salah et Ahmed Sayed, se loupent.

Après ces ratés, Ismaïla Sarr et Bamba Dieng ne tremblent pas. Contrairement à Mostafa Mohamed, en position de 4e tireur pour l’Égypte, qui perd son duel face à Édouard Mendy. L’équation est dès lors simple. Si Sadio Mané trompe El-Shenawy, les Lions l’emportent. L’enfant de Bambaly, dans le Sud du pays, opte pour une frappe axiale supersonique à mi-hauteur. Bien lui en a pris. Le Sénégal arrache la troisième qualification de son histoire au Mondial. C’est la deuxième de suite.

Pour sa part, le Ghana a composté son ticket pour le Qatar au détriment du Nigeria. Tenus en échec chez eux il y a quelques jours (0 – 0), les Black Stars ont neutralisé les Super Eagles (1 – 1). À la faveur du but à l’extérieur de Thomas Partey (10′), le Ghana va retrouver la plus belle des compétitions après son absence en Russie.

Le Maroc, quant à lui, ne fait pas dans la dentelle contre la République démocratique du Congo. Les Lions de l’Atlas, forts de leur nul à l’aller, écrasent les Léopards. Score final : quatre à un. Azzedine Ounahi (21′, 54′), Tarik Tissoudali (45+7′) et Achraf Hakimi (69′) signent les réalisations marocaines. Ben Malango, d’un superbe enchaînement – contrôle de la poitrine et volée – sauve l’honneur pour la République démocratique du Congo (77′).

Pas de miracle pour le Mali en Tunisie. Défaits à Bamako (0 – 1), les Aigles ne renversent pas le score malgré une possession de balle de 64 %.

Enfin, le Cameroun provoque un séisme à Blida en éliminant l’Algérie. Vaincus un à zéro à Yaoundé, les Lions indomptables dos au mur s’imposent deux à un dans la citadelle jadis imprenable des Fennecs.

Éric Maxim Choupo-Moting lance les hostilités (0 – 1, 22′) après une sortie aérienne non maitrisée du gardien Raïs M’Bolhi. En prolongations, Ahmed Touba, oublié au second poteau, égalise de la tête suite à un corner exécuté par Rachid Ghezzal (1 – 1, 118′). 

L’Algérie pense déjà au Qatar. Le Cameroun y croit toujours. Dans les ultimes instants, le latéral Fai Collins dépose le ballon sur la tête du libéro Michael Ngadeu qui prolonge la course du cuir. Couvert dans la surface, Karl Toko-Ekambi crucifie l’Algérie d’un plat du pied (1 – 2, 120+4′).

Le tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde 2022 aura lieu le vendredi 1er avril à Doha, au Qatar.

Cedeao : un accord de 2 milliards pour développer l’industrie pharmaceutique

La Banque africaine de développement (Bad) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) ont signé un protocole d’accord de 3,56 millions de dollars, soit plus de deux milliards de FCFA, pour développer l’industrie pharmaceutique en Afrique de l’ouest.La partie occidentale du continent veut prendre son indépendance dans le domaine pharmaceutique. Mercredi dernier à Abuja, siège de l’institution sous-régionale, un protocole d’accord dudit montant a été paraphé par Lamin Barrow, directeur général de la banque pour le Nigéria et par Mamadou Traoré, commissaire de la Cedeao chargé de l’Industrie et du Secteur privé.

L’objectif des deux organisations panafricaines est de mettre en œuvre le Projet d’appui au développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique de l’Ouest. Selon le communiqué reçu à APA, le projet soutiendra la mise en œuvre de la réglementation relative à l’application d’une franchise de droits de douane sur les matières premières pharmaceutiques.

D’un coût total de 3,77 millions de dollars, le Projet de développement de l’industrie pharmaceutique dans la région de la Cedeao sera financé non seulement par ce don de 3,56 millions de dollars du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque, mais aussi par une contribution de 200.000 dollars en espèces et 400.000 dollars  en nature de la Commission de la Cedeao, explique la même source.

« La production locale de produits pharmaceutiques et biologiques est devenue un impératif et une priorité régionale ainsi que la fourniture de services de prestation de soins de santé pour lesquels le soutien de la Banque africaine de développement aidera la CEDEAO à atteindre ses objectifs de développement », souligne Mamadou Traoré.

« La crise du Covid-19 a davantage exposé la fragilité de nos systèmes de santé nationaux et a provoqué des perturbations importantes dans le secteur sanitaire et pharmaceutique mondial et des chaînes d’approvisionnement. Cela souligne l’urgence d’accélérer les efforts pour assurer un niveau minimum d’approvisionnement en produits de santé », a de son côté indiqué Lamin Barrow.

Outre les objectifs à propos de la réglementation douanière, le projet vise également à mettre en place un écosystème régional de réglementation pharmaceutique efficace en proposant des programmes d’assistance technique et de renforcement des capacités des autorités régionales de réglementation des médicaments.

La Cedeao maintient ses sanctions contre le Mali

La décision a été prise à l’issue d’un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cedeao.La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé de maintenir ses sanctions contre Bamako.

Réunis en sommet extraordinaire, vendredi soir à Accra (Ghana), les présidents ouest africains ont maintenu le gel des avoirs maliens au sein de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), sa suspension des aides financières, la fermeture des frontières entre le pays et les États membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), la suspension des transactions avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali.

Pourtant jeudi dernier, la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a suspendu les sanctions de l’instance régionale contre le Mali.

La Cedeao a menacé de sanctionner la junte guinéenne si elle ne présente pas un «calendrier acceptable pour la transition» avant fin avril 2022. Pour les militaires au pouvoir au Burkina Faso, ils sont demandés de liberer l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré d’ici au 31 mars 2022.

Éliminatoires Mondial : l’Afrique du Nord prend une option sur la qualification

Trois des quatre pays de cette partie du continent, engagés dans les barrages de la Coupe du monde de foot Qatar 2022, se sont imposés ce vendredi lors de la manche aller.Le premier round des barrages de la Zone Afrique s’est déroulé ce 25 mars avec cinq matchs disputés. La République démocratique du Congo concède le nul face au Maroc (1-1). Sous les yeux du président Félix Tshisekedi, les Léopards ouvrent le score grâce à l’ailier Yoane Wissa dont le centre dévié n’a laissé aucune chance au gardien Yassine Bounou (12′).

En seconde période, les Lions de l’Atlas sortent les crocs. Un réveil qui se matérialise par un pénalty suite à une faute de main de Cédric Bakambu. Chargé d’exécuter la sentence, Ryan Mmaee se loupe complètement. Le Maroc n’abdique pas et fait sauter le verrou par l’intermédiaire de Tarik Tissoudali. L’attaquant de La Gantoise reprend d’une somptueuse volée une remise de la tête d’Ayoub El Kaabi pour égaliser six minutes après son entrée en jeu (76′). Le score n’évoluera plus.

L’Algérie réalise une sacrée performance au Cameroun. Les Fennecs l’emportent un à zéro. Le seul but de la partie porte la signature d’Islam Slimani royal dans les airs (0-1, 40′). Son coup de tête puissant, sur un coup franc botté par Youcef Belaïli, trompe André Onana. L’Algérie résiste ensuite pour battre les Lions indomptables sur leurs terres. Ce n’était plus arrivé depuis 1998. Ce succès est d’ailleurs le tout premier des Fennecs en matchs officiels face à cet adversaire de poids.

La Tunisie douche le Mali. Dans ce duel des Aigles, le Malien Moussa Sissako déplume ses partenaires en plein vol. À la faveur de la récente blessure en club de Falaye Sacko, le défenseur du Standard de Liège est associé à Boubakar Kouyaté dans la charnière centrale. Mais l’enjeu crispe le joueur de 21 ans. En l’espace de quatre minutes, but contre son camp (0-1, 36′) et carton rouge (40′), Moussa Sissako condamne son pays à l’exploit. Les Aigles de Carthage, comme à leur habitude, ferment la boutique.   

Égypte – Sénégal, le choc de la journée. Les deux finalistes de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations se sont, cette fois-ci, départagés. Les Pharaons prennent leur revanche sur les Lions. Pris à la gorge dès l’entame de la rencontre, le Sénégal encaisse un but matinal. 

Touché par Amr El Sulaya, auteur d’une lumineuse passe, Mohamed Salah perd son face-à-face avec Édouard Mendy. Le portier de Chelsea détourne sur la transversale la frappe de la star de Liverpool. Au mauvais endroit, au mauvais moment, Saliou Ciss marque contre son camp (1-0, 4′). Jusqu’au coup de sifflet final, les Lions poussent, mais butent sur une forteresse.

Enfin, l’opposition entre le Ghana et le Nigeria se solde par un nul vierge. La faute aux derniers remparts des Black Stars et des Super Eagles. Les matchs retour sont prévus la semaine prochaine.

Dakar accueille les dialogues du centre Koffi Annan de maintien de la paix

La conférence est axée sur le thème « Contribuer à la mise en œuvre du Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO : Promouvoir le partenariat avec les organisations de la société civile dans le domaine de la paix et de la sécurité en Afrique de l’Ouest ».Le Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix (KAIPTC, sigle anglais), basé à Accra (Ghana) tient dans la capitale sénégalaise, Dakar, sa deuxième édition de la série de dialogues avec les parties prenantes en partenariat en collaboration avec le Réseau ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP) et l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ). 

En 2008, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a adopté un Cadre de prévention des conflits (CPCC) qui sert de cadre stratégique pour améliorer la prévention des conflits et la sécurité des individus. 

« Pour satisfaire les dispositions du CPCC, les organisations de la société civile (OSC) constituent des acteurs clés qui ont un rôle essentiel à jouer.  Ainsi, l’objectif de la série de dialogues est de créer un forum pour les OSC, les organisations nationales et internationales concernées afin de dialoguer sur leurs rôles respectifs dans la mise en œuvre du CPCC », a dit le général de Brigade, George Arko-Dadzie, commandant adjoint du KAIPTC

Pour Aseye Nani, conseillère technique au programme GIZ-KAIPTC, « la société civile constitue l’un des trois éléments essentiels d’une nation et d’une région libres, avec des gouvernements représentatifs et une économie qui fonctionne correctement ».

« Le nombre croissant de coups d’État militaires et de changements anticonstitutionnels en Afrique de l’Ouest depuis 2019 constitue un défi important pour l’ordre démocratique et le développement pacifique de la sous-région. Le poids de l’insécurité en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel reste une source de préoccupation pour la bonne gouvernance régionale et les interventions extérieures, et c’est là que la société civile devrait jouer un rôle », a dit Mme Nani.

De l’avis de sa directrice, le WANEP, en tant que membre de la société civile, a joué un rôle central dans la résolution des multiples défis auxquels la région ouest-africaine est confrontée. 

« Nous avons contribué à modeler l’architecture de sécurité régionale vers la prévention des conflits, la consolidation de la paix, la reconstruction post-conflit, l’alerte précoce au niveau régional, la gouvernance et divers instruments de politique. Notre organisation a également collaboré avec la Cedeao pour renforcer la résilience des communautés et développer les capacités à répondre aux défis de paix et de sécurité auxquels la région est confrontée », a-t-elle dit.

Mali: Macky Sall favorable à «une solution négociée de la crise»

Alors que le médiateur de la Cedeao sur le Mali doit effectuer jeudi 17 mars une nouvelle visite à Bamako, le président sénégalais Macky Sall dit encourager cette voie pour lever l’embargo sur ce pays voisin.Les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale veulent renouer avec Bamako. En prononçant le 9 janvier dernier de lourdes sanctions politiques et économiques contre le Mali, ils pensaient pourtant prendre la bonne décision face à l’intention des militaires de rester pour un maximum de cinq ans au pouvoir avant de passer la main.

Deux mois sont passés, mais Bamako ne semble toujours pas éreinté en dépit de la lourdeur des sanctions qui incluent la fermeture des frontières avec les pays de la Cedeao à l’exception de la Guinée.

Pour éviter un pourrissement des relations, le médiateur Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, a repris en fin février son bâton de pèlerin pour rapprocher les positions des autorités de Bamako et celles de la Cedeao. Au terme de sa visite, il avait notamment relevé la « disposition des autorités maliennes de la Transition à continuer à dialoguer avec la Cedeao ».

Ce jeudi, il repart de nouveau en mission, porteur d’un message des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale dont le Sénégalais Macky Sall qui s’est entretenu en amont avec le président malien de la transition.

« À la veille de la visite à Bamako du médiateur de la Cedeao, je me suis entretenu ce jour avec le colonel Assimi Goïta, président de la transition du Mali. Je soutiens la reprise du dialogue pour une solution négociée de la crise au Mali », a indiqué le président en exercice de l’Union africaine (UA) sur sa page Twitter.

Par cette nouvelle visite de Goodluck Jonathan, la Cedeao souhaite « trouver une date et un chronogramme consensuels des élections (pour) le reste de la transition ». Le médiateur tentera notamment de « trouver en commun accord avec les autorités maliennes un compromis sur une feuille de route de sortie de crise ». Toutefois, ces dernières semblent plus tourner leurs objectifs dans leurs actions pour la sécurisation du pays dont une grande partie est minée par les violences jihadistes.

Le 21 février dernier, le Conseil national de la transition (CNT), l’organe législatif contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat d’août 2020 contre le régime du défunt Ibrahim Boubacar Keïta, adoptait le projet de charte révisé de la transition. Il donne désormais la possibilité au colonel Assimi Goïta de rester au pouvoir jusqu’en 2027, soit cinq ans, un délai que la Cedeao avait trouvé « totalement inacceptable ».

Corridor Abidjan-Lagos: la Cedeao en quête d’investisseurs

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest préside un Forum pour le financement du corridor Abidjan-Lagos.Le président de la Commission de la CEDEAO, M. Jean-Claude Kassi Brou, co-préside ce mercredi 16 mars 2022, une réunion virtuelle pour attirer les investisseurs devant financer la construction du projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos en compagnie de Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation.

L’autoroute Abidjan-Lagos couvre quelque 1 028 km et huit postes frontières est un projet qui vise à construire une autoroute supranationale à six voies avec des composantes pour la transformer en un corridor de développement économique qui interconnecte cinq Etats membres de la Cedeao (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria), et huit postes frontières.

Il va faciliter les liaisons de transport, la libre circulation et l’amélioration des échanges économiques transfrontaliers entre les cinq pays concernés.L’importance stratégique de ce projet tient au fait que l’axe Abidjan-Lagos pèse pour près de 75 % des activités commerciales sous-régionales.

Les enjeux pour la région sont importants car ce corridor connectera également les ports maritimes d’Afrique de l’Ouest à tous les pays enclavés de la région, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Il a l’avantage de relier non seulement les zones les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région ouest africaine, mais il croise également un réseau ferroviaire et rejoint les principaux ports et aéroports.

Selon la déclaration de la Commission de la Cedeao, la réunion vise à présenter ce projet d’infrastructure phare de la Cedeao dans le secteur des transports (le projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos) aux investisseurs potentiels, avec un accord pour demander un financement d’investissement.

Elle a ajouté que le projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos, qui est entièrement mis en œuvre en collaboration avec les pays du corridor, est un élément clé du 2ème Plan d’action prioritaire du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP II).

Il s’agit également d’une priorité dans le cadre de la nouvelle Vision 2050 de la Cedeao, qui, entre autres objectifs, vise à « faire de la Cedeao une région économique totalement intégrée et interconnectée ».

Une fois achevé, le corridor stimulera le commerce (catalyseur pour la Zlecaf), encouragera les investissements dans d’autres secteurs économiques et créera des opportunités d’emploi pour les citoyens des Etats membres.

« Le corridor fait également partie du corridor Dakar-Lagos et constitue une partie importante du réseau routier transafricain et une priorité clé dans le plan directeur de développement des infrastructures régionales de la Cedeao sur 25 ans », indique le communiqué.

Afrique : de nouveaux fonds dédiés aux startups

Microsoft vient d’annoncer un financement potentiel de 500 millions de dollars en partenariat avec des investisseurs en capital-risque pour soutenir les jeunes entreprises africaines.Les petits poucets africains bénéficient de plus en plus de la confiance des investisseurs. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la multinationale américaine Microsoft a fait savoir qu’elle apportera un demi milliards de dollars aux entrepreneurs du continent. Ce fonds permettra de soutenir 10 mille start-ups au cours des cinq prochaines années.

Le lancement de l’initiative est prévu en même temps que le Microsoft Startups Founders Hub. Ce dernier est un centre en libre-service qui fournit aux PME/PMI une très large palette de ressources comme l’accès à des formations spécifiques, ainsi que de nombreux outils tels que Microsoft Azure et GitHub, et de l’assistance.

Par ailleurs, Microsoft prévoit de signer de nouveaux partenariats avec des accélérateurs et des incubateurs pour fournir aux startups un accès aux marchés, des compétences techniques et des financements. La priorité sera donnée aux sociétés ayant une portée mondiale et des bases régionales solides.

Invasion de l’Ukraine : la Cédéao préoccupée par le sort de ses ressortissants

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) invite les belligérants « à assurer la sécurité » des citoyens de cet espace communautaire.Au cinquième jour de l’offensive de la Russie, les étrangers vivant en Ukraine sont dans le désarroi. En Afrique, des États comme la Côte d’Ivoire et le Maroc déclarent avoir pris les dispositions pour évacuer leurs ressortissants qui le souhaitent.

Vu la complexité de la situation sur le terrain, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) estime que la Russie et l’Ukraine doivent éviter de mettre en danger la vie de « l’ensemble des ressortissants de ses États membres ».

Par ailleurs, l’organisation régionale « condamne fermement » l’usage de la force militaire par Moscou. Une décision, regrette-t-elle, qui a déjà occasionné de nombreuses pertes en vies humaines, notamment au sein des populations civiles.

Toutefois, la Cédéao appelle « les deux parties à mettre fin aux combats et à recourir au dialogue pour résoudre leur différend dans l’intérêt de la paix » en Europe.

Cédéao : la Cour de justice plaide pour l’harmonisation des systèmes judiciaires

Edward Amoako Asante, le président de la juridiction régionale, souhaite davantage que le droit communautaire corresponde aux lois en vigueur dans les États membres.Achever l’intégration juridique au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), c’est l’objectif d’Edward Amoako Asante. Le président de la Cour de justice de la Cédéao a déclaré qu’ « il est de la plus haute importance que les États membres transposent dans leur législation nationale le Traité révisé de la Cédéao de 1993
ainsi que les protocoles et les actes additionnels de la communauté ».

Il s’exprimait hier mercredi à Kwara, dans le Nord du Nigeria, lors d’un forum destiné aux juges, magistrats et fonctionnaires de la Justice. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation de la Cour de justice de la Cédéao.

Dans son propos, Edward Amoako Asante a souligné la nécessité « d’approfondir les relations entre les juges de la Cour de justice de la Cédéao et les tribunaux nationaux des États membres ».

Pour lui, c’est « crucial » dans le processus d’intégration. Le président de la Cour de justice de la Cédéao n’a pas manqué de rappeler que sa juridiction n’est pas en concurrence avec les tribunaux nationaux. Au contraire, a affirmé le juge, leurs rôles sont « complémentaires ».

La Cedeao lance un Comité régional de facilitation des échanges

L’organe va coordonner les comités nationaux en charge de la libre circulation des biens et des personnes.L’Afrique de l’Ouest fait un pas de plus vers l’intégration économique. En effet, la capitale togolaise, Lomé, abrite depuis le 21 février dernier la première réunion du Comité régional de facilitation des échanges (CRFE) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’activité qui dure trois jours, marque également le lancement officiel de ce nouvel organe communautaire.

Sorte d’institution faîtière des comités nationaux en charge de la libre circulation des biens et des personnes et composée de représentants des ministères du Commerce, des administrations des douanes et du secteur privé, le CRFE doit servir de plateforme de coopération et de coordination, pour une mise en œuvre harmonisée des réformes résultant des divers engagements.

Selon le ministre togolais du Commerce, Kodjo Adedze, la mise en place du CRFE marque « une étape décisive dans le renforcement de l’intégration commerciale dans l’espace Cedeao » car, « après 47 ans de vie de l’organisation commune, des obstacles, même du moyen âge, subsistent encore aux frontières et éloignent de l’objectif ».

« Il est donc impérieux que ces tracasseries inutiles d’un autre âge soient prises au sérieux et bannies », a-t-il indiqué à l’ouverture des travaux.

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

« L’anti-terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains » (Macky Sall)

Le combat contre les groupes jihadistes au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains », a estimé à Paris le président sénégalais Macky Sall, réagissant à l’annonce du retrait du Mali des forces françaises et européennes.« Nous comprenons cette décision » a déclaré Macky Sall  ce jeudi matin dans une conférence de presse commune avec le président Emmanuel Macron, Nana Akufo-Addo, president en exercise delà Cedeao et Charles Michel, président du Conseil européen. 

Le president sénégalais qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, a soutenu que « la lutte contre le terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains ».

Macky Sall s’est réjoui par ailleurs de la décision de la France de l’Union européenne d’accompagner les pays du Sahel et du Golfe de Guinée en proie au jihadisme. « Nous sommes heureux que l’engagement ait été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif », a-t-il dit en ce sens.

Emmanuel Macron a soutenu ce jeudi à Paris lors d’une conférence de presse commune avec l’UE, la Cedeao et l’UA que les forces militaires françaises Barkhane et européennes Takuba vont quitter définitivement le territoire malien lors d’un « retrait coordonné ».

Une décision qui vient entériner les mesures arrêtées mercredi soir lors d’un dîner de travail à l’Élysée réunissant plusieurs dirigeants européens et des pays du G5 Sahel, de la Cedeao et l’UA.

Sahel: la France l’UE annoncent un « retrait coordonné » au Mali

C’est désormais officiel. La France et ses partenaires européens officialisent leur retrait militaire au Mali après neuf ans de lutte anti-jihadistes.Cette décision majeure a été annoncée par la France et ses alliés européens dans un communiqué commun. Une déclaration qui vient entériner les décisions arrêtées mercredi soir lors d’un sommet à l’Élysée réunissant plusieurs dirigeants européens et africains.

La sécurité au Sahel était d’ailleurs au cœur de ce dîner de travail entre le président français Emmanuel Macron, ses partenaires européen et des chefs d’Etat africains. 

Les pays du G5 Sahel comme le Tchad, le Niger et la Mauritanie étaient étaient présents à cette rencontre tout comme le Bénin, récemment touché par des attaques jihadistes, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall qui assure la présidence tournante de l’Union africaine et celui du Ghana Nana Akufo-Addo, qui assure la présidence de la Cedeao. 

Au centre des débats, le retrait définitif de la force militaire Barkhane et européenne Takuba au Mali. Emmanuel Macron a donné sa position sur la question évoquant un retrait des troupes françaises et européennes au Mali.

Le président français avait entamé depuis plusieurs jours une série de consultations avec ses partenaires européens pour adopter une position commune sur la question.