Deux membres de l’opposition de la DMK inculpés et envoyés en prison

Le doyen des juges d’instruction du Tribunal de Lomé a signé vendredi dernier un mandat de dépôt à l’encontre de Brigitte Adjamagbo-Johnson et Dodzi Gérard Djossou, membres de la DMK ( Dynamique Monseigneur Kpodzro). Ils ont été inculpés pour rassemblement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État.

La DMK s’indigne contre la posture de la justice togolaise et fonde de nouveau ses arguments sur le différend post-électoral de février 2020. La DMK, pour ce faire, «élève sa vive protestation contre la décision du Procureur de la République et du Doyen des juges d’instruction qui ne sont que des injonctions du pouvoir dictatorial togolais, dans le but de faire taire la DMK qui réclame sa victoire à lui confiée par le peuple dans les urnes le 22 février 2020».

Et la DMK de clamer une fois de plus son innocence dans cette nouvelle affaire à la fois judiciaire et politique. «La DMK déclare à la face du monde qu’elle n’a jamais été et ne sera jamais un groupement de malfaiteurs et n’a jamais envisagé une quelconque action de déstabilisation ou de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État dont on accuse ses deux responsables inculpés».

Pour leur avocat, Maître Darius Atsoo, c’est une manœuvre pour les intimider.

« Après 155 heures de garde à vue pour Madame Adjamagbo-Johnson Kafui et 192 heures pour monsieur Djossou, la défense révèle que monsieur le procureur de la République n’est pas parvenu à étayer les charges qu’il retient d’éléments matériels pertinents pouvant justifier la poursuite en cours.

Nous considérons que leur placement sous mandat de dépôt vise tout simplement à les intimider en réduisant à néant leur droit à la liberté d’expression d’opinions politiques.

Notons que, des organisation de la société civile annoncent des initiatives pour exiger leur libération.