Grand barrage de la Renaissance : l’Éthiopie veut continuer à discuter avec ses voisins

L’Égypte et le Soudan sont les autres pays concernés par les pourparlers sous l’égide de l’Union Africaine (UA).Le Grand barrage de la Renaissance sur le Nil bleu est très controversé. Le 20 février dernier, le gouvernement éthiopien a officiellement lancé sa production d’électricité avec deux turbines malgré l’opposition de l’Égypte et du Soudan traversés par le cours d’eau.

Cette semaine, le négociateur en chef de l’Éthiopie, Seleshi Bekele, a affirmé que son pays entend renouer le fil du dialogue pour trouver un accord. Ancien ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Énergie, M. Bekele a fait l’annonce lors d’un entretien avec Mike Hammer, Envoyé spécial des États-Unis pour la Corne de l’Afrique depuis la fin de l’année dernière.

Le Grand barrage de la Renaissance, d’un coût estimé à 3,7 milliards d’euros, est achevé à plus de 90 %. Addis-Abeba a assuré que la troisième phase de remplissage du réservoir aura lieu cette année. Le barrage contient actuellement plus de 18 milliards de mètres cubes d’eau.

A terme, l’infrastructure devrait générer plus de 6000 mégawatts. Une production censée garantir l’accès à l’électricité à plus de 65 % des 120 millions d’Éthiopiens.

Quand la diplomatie algérienne inquiète en Europe

La suspension par l’Algérie du traité d’amitié qui la liait à l’Espagne, après le ralliement de Madrid à la proposition marocaine pour le règlement de l’affaire du Sahara occidental, irrite dans les capitales européennes. Karim Douichi, correspondant de Mondafrique à Rabat, explique pourquoi.« Qu’est ce qui est pire qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine ? Eh bien deux éléphants dans le même magasin de porcelaine ». La boutade fait ravage dans les cercles diplomatiques européens à propos de l’Algérie et de son comportement sur la scène internationale. L’agressivité du président Abdelmadjid Tebboune et de son chef de l’état-major, le général Saïd Chengriha, sur la scène internationale commence sérieusement à irriter les capitales occidentales. 

L’annonce unilatérale par Alger, le 8 juin, de la suspension du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec Madrid est la goutte qui a fait déborder le vase. Les multiples notes faites depuis Alger par les chancelleries occidentales font état, selon des sources bien informées de Mondafrique, d’un véritable « enfermement idéologique » et d’un grave « déni de la réalité géopolitique ».

Obsessions anti marocaines  

A Madrid, qui a déploré la réaction algérienne, les analystes des services de renseignements (CNI) ont remarqué depuis quelques années une perte de repères chez leurs homologues algériens. Une situation qui s’est fortement accentuée ces 20 derniers mois. « Les Algériens ne peuvent pas parler ou échanger des notes sans que le Maroc n’y soit cité…en mal bien sûr », rapporte à Mondafrique un diplomate espagnol qui suit de près les relations de son pays avec les pays du Maghreb. 

Même son de cloche à Paris où les dirigeants algériens et notamment le président Tebboune, qui ont perdu un précieux soutien en la personne du ministre sortant des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, sont devenus complétement illisible pour l’Elysée. L’incompréhensible escalade avec l’Espagne, l’alignement sur la Russie au Mali et le dernier coup de chaud d’Alger contre la Tunisie « sont un faisceau de signaux inquiétants », estime, off the record, un ancien ambassadeur français qui était en poste à Alger.

En outre, Paris commence à s’agacer sérieusement de la « violence verbale injustifiée » des responsables algériens contre le Maroc et qui compromet durablement, aux yeux de la France, tout effort de résolution de l’affaire du Sahara.

Pour leur part, les Italiens semblent tirer leur épingle du jeu. Rome demeure la seule capitale de l’Union européenne (UE) où Alger est écouté… « Seulement sur le plan énergétique », rectifie un chroniqueur italien. Rome a accueilli récemment le président Tebboune qui y a bénéficié de beaucoup d’égards. En contrepartie, la Sonatrach a promis d’augmenter sensiblement ses livraisons de gaz à l’Italie. Une réelle opportunité pour une économie italienne engoncée dans la crise.

Aujourd’hui, les différentes sources de Mondafrique affirment que les principales capitales européennes regardent ailleurs, tournées notamment vers le conflit russo-ukrainien. « Avec l’Algérie actuelle, la meilleure stratégie c’est l’attente. Attendre un changement de génération. Le président Tebboune sera âgé de 78 ans à la fin de son mandat. L’autre homme fort, le chef d’état-major Said Chengriha, aura le même âge, alors que la plupart de ceux qui tirent les ficelles derrière les rideaux sont tous octogénaires », conclut un habitué du sérail algérois.

Le Nigeria veut construire un gazoduc vers le Maroc

L’infrastructure va traverser quinze pays d’Afrique de l’Ouest jusqu’au Maroc.La Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC) est autorisée à conclure un accord avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour la construction du gazoduc Nigeria-Maroc.

Le ministre d’État nigérian des Ressources pétrolières, le chef Timipre Sylva, a annoncé à la presse locale, à l’issue de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) mercredi à Abuja, que le projet est encore au stade de la conception technique préliminaire après laquelle le coût sera déterminé.

Il a expliqué que le FEC a donné son accord pour que la NNPC Ltd exécute le protocole d’accord avec la Cedeao pour la construction du gazoduc qui acheminera le gaz vers 15 pays d’Afrique de l’Ouest et vers le Maroc, puis du Maroc vers l’Espagne.

Les médias locaux ont rappelé ce jeudi que le Roi du Maroc Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari ont approuvé il y a quatre ans le mégaprojet de transport de gaz qui doit être construit le long de la côte atlantique, après qu’un accord initial a été signé en 2016.

La guerre en Ukraine fait vaciller l’économie africaine

La guerre en Ukraine pourrait « assombrir les perspectives économiques » de l’Afrique au regard des indicateurs macroéconomiques de l’Afrique selon la Banque africaine de développement (Bad).Dans son rapport « Perspectives économiques en Afrique en 2022 », publié mercredi à l’occasion des Assemblées annuelles de la BAD, à Accra, l’institution prévient que « le continent risque de plonger dans la stagflation, une combinaison de croissance lente et d’inflation élevée. »

La publication des Perspectives économiques en Afrique 2022 intervient dans le contexte de deux crises mondiales majeures : la pandémie persistante de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien.

Selon le rapport, ce conflit a éclaté alors que « l’économie africaine était sur la voie de la reprise après l’impact dévastateur de la pandémie, et pourrait assombrir les perspectives économiques auparavant prometteuses du continent ».

Le Produit intérieur brut (PIB) réel devrait croître de 4,1 % en 2022, nettement inférieur aux près de 7% de croissance de 2021, souligne le rapport qui mentionne que cette décélération de la croissance montre « la gravité de l’impact du conflit russo-ukrainien sur l’économie africaine ».

Du côté de la demande, la croissance africaine sera tirée en grande partie par la consommation privée et l’investissement, et du côté de l’offre, par l’expansion continue du secteur des services, souligne le rapport.

Perturbations du commerce mondial 

La banque note que des chaînes d’approvisionnement, principalement dans les secteurs de l’agriculture, des engrais et de l’énergie, à la suite du conflit russo-ukrainien et des sanctions correspondantes sur le commerce avec la Russie ont fait pencher la balance des risques pesant sur les perspectives économiques de l’Afrique vers le bas.

L’impact est toutefois susceptible d’être asymétrique. D’un côté, les pays africains exportateurs nets de pétrole et d’autres produits de base pourraient bénéficier des cours élevés des produits de base qu’ils exportent.

D’un autre côté, l’impact sur les pays importateurs nets d’énergie, de produits alimentaires et d’autres produits de base est préoccupant car la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie exacerbera les pressions inflationnistes et limitera l’activité économique.

Les populations vulnérables, en particulier dans les zones urbaines, supporteront le plus le fardeau de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, et en l’absence de mesures pour amortir cet impact, cette hausse pourrait attiser la grogne populaire à travers le continent.

Pour ce faire, les pays africains doivent donc organiser d’urgence une réponse politique contracyclique, par exemple des subventions pour atténuer l’impact de la hausse des coûts des denrées alimentaires et de l’énergie.

Or, dans de nombreux pays africains, la marge de manœuvre budgétaire reste limitée par les effets de la pandémie. Les revenus des gouvernements n’ont pas renoué avec les niveaux d’avant la crise, et la pression sur les dépenses reste élevée.

La BAD a réagi rapidement avec une Facilité africaine d’intervention et d’urgence en cas de crise alimentaire de 1,5 milliard de dollars en vue d’accélérer rapidement la production alimentaire et l’approvisionnement en engrais et d’alléger les contraintes de financement du secteur social dans les pays membres régionaux.

Si le conflit persiste, la croissance de l’Afrique devrait stagner aux alentours de 4 % en 2023. Le texte souligne, par ailleurs, que le déficit global du compte courant devrait se réduire à 2,0% du PIB en 2022, contre 2,4 % en 2021, avec des différences selon les régions.

29,6 millions d’Africains visés par l’extrême pauvreté en 2022 

Malgré une relance prévue de la croissance économique en Afrique, la pandémie de Covid-19 ainsi que la guerre russo-ukrainienne devraient exacerber l’extrême pauvreté sur le continent africain.

Les estimations de la Banque ont montré que 28,7 millions d’Africains supplémentaires ont plongé dans l’extrême pauvreté en 2021 par rapport aux chiffres projetés pré-Covid-19 contre environ 26 millions en 2020, ce chiffre devrait atteindre 29,6 millions en 2022 et 2023.

La révision à la baisse de l’effet de la pandémie sur la pauvreté en Afrique par rapport aux PEA 2021 (une baisse de 4,6 et 10 millions en 2020 et 2021, respectivement) reflète principalement de meilleures performances de croissance que celles prévues en 2020.

L’éclatement du conflit russo-ukrainien, qui a entraîné une hausse soudaine des prix de l’énergie et d’autres matières premières et provoqué des perturbations de l’offre mondiale, a des conséquences sur les économies africaines.

Le ralentissement prévu de la croissance et l’inflation plus élevée prévue pour 2022 auront des répercussions sur la pauvreté de l’Afrique. En particulier, la baisse des revenus réels dans un contexte de hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant frappera de plein fouet les ménages vulnérables.

La dette souveraine, une menace pour la reprise économique 

La dette souveraine demeure une menace pour la reprise économique, malgré les récentes initiatives d’allégement de la dette. Le ratio moyen dette TPIB en Afrique a été estimé à 71,4 % en 2020, en raison de la faiblesse des systèmes de gestion des finances publiques, des dépenses de sécurité, d’une inflation élevée, des faiblesses dans la mobilisation des revenus et de l’augmentation des dépenses publiques due à la pandémie.

À court et à moyen terme, la dette souveraine de l’Afrique devrait rester supérieure à ses niveaux d’avant la pandémie, car les pays ont besoin de ressources supplémentaires – estimées à environ 432 milliards d’USD en 2020–2022 (une baisse par rapport aux 484 milliards d’USD estimés dans les PEA 2021 due en partie à une situation budgétaire meilleure que prévue).

Le rapport mentionne que les pays africains devront faire face aux impacts socio-économiques de la pandémie et soutenir la reprise économique. Dans un contexte de marge de manœuvre budgétaire réduite, le soutien des politiques dont les pays ont tant besoin continuera à plomber les dettes souveraines des pays africains, qui devraient se stabiliser à environ 70 % du PIB en 2021 et 2022.

Bien que l’augmentation de la dette soit presque généralisée, les divers groupes de pays présentent des différences notables. La forte augmentation globale en 2020 (près de 10 points de pourcentage) est imputable aux économies riches en ressources non pétrolières. C’est ce groupe de pays qui a le plus contribué à l’augmentation globale de la dette, atteignant plus de 85,4 % du PIB cette année-là.

Ce groupe est suivi de celui des pays exportateurs de pétrole (dette moyenne de 66,7 % du PIB) et les pays à faible intensité en ressources (65,3 % du PIB). Les niveaux d’endettement dans les pays à faible intensité en ressources ont considérablement augmenté, passant de 57,4 % en 2019 à environ 66,1 % en 2021, et devraient rester élevés à court terme.

Tribune: « Sahara marocain-Quesion palestinienne: dérives er contre-vérités »

« Cette sortie est pour le moins étrange, inattendue et pose des questions sur ses véritables motivations, l’agenda qui y a présidé et ses commanditaires », écrit l’ambassade du Maroc à Dakar dans une tribune reçue par Apa news.Un diplomate arabe basé à Dakar a commis vendredi 20 mai 2022 une sortie médiatique malheureuse, prétentieuse et malencontreuse. Malheureuse car truffée de contradictions,  de contre-vérités et allant même en porte – à-faux avec les positions officielles de sa propre hiérarchie. 

Commentant de manière tendancieuse, deux ans après, et depuis Dakar, la reprise  des relations diplomatique entre le Royaume du Maroc et Israël, cette sortie est pour le moins étrange, inattendue et pose des questions sur ses véritables motivations, l’agenda qui y a présidé et ses commanditaires. D’ailleurs, notre frère n’hésite pas à faire allusion à ce qu’il a appelé une  « grande puissance » !!!

Au-delà des entorses aux principes les plus élémentaires de retenue et de respect des Etats souverains, surtout de la part d’un diplomate, les positions exprimées et le langage utilisé manquent cruellement de tact et de diplomatie tout court et relèvent d’une polémique puérile.

En plus du caractère souverain des positions marocaines, celles-ci ont été suffisamment explicitées et communiquées, en particulier, aux plus hautes autorités palestiniennes et ce, dans le cadre de consultations préalables, que le Diplomate en question n’est pas censé ignorer !   

A titre de rappel, Sa Majesté Le Roi Mohammed VI s’est entretenu avec le Président de l’Etat de Palestine, SEM Mahmoud ABBAS, le 09 décembre 2020, pour l’informer et échanger  avec lui au sujet de la démarche marocaine.

En quoi consiste-t-elle ?

Lors de cet entretien, Sa Majesté le Roi a réaffirmé à Son Excellence Mahmoud ABBAS que Sa position soutenant la cause palestinienne demeure inchangée, position que le Souverain a héritée de Son père feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait Son âme.

Dans ce sens, un communiqué du Cabinet royal en date du 9 décembre 2020 a informé que le Souverain a souligné que le Maroc soutient la solution à deux États et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne sont la seule voie pour parvenir à une solution définitive, durable et globale à ce conflit, conformément à l’initiative arabe de 2002, adopté lors du Sommet Arabe de Beyrouth.

En Sa qualité de Président du Comité Al-Qods, Sa Majesté le Roi n’a eu de cesse d’insister sur la nécessité de préserver le statut spécial de la ville d’Al Qods Acharif. 

Le Souverain a également souligné que le Maroc place toujours la question palestinienne au même que rang de la question du Sahara marocain et que l’action du Royaume pour consacrer sa marocanité ne se fera jamais, ni aujourd’hui ni dans l’avenir, au détriment de la lutte du peuple palestinien pour ses droits légitimes.

En effet, la question du Sahara marocain, n’en déplaise à ce polémiste en herbe, constitue de tout temps la priorité nationale absolue pour l’ensemble du peuple marocain. Cette question dont la sacralité est aussi incontestable que celle de la question palestinienne dans la conscience collective du peuple marocain, mobilise et unit,  depuis l’indépendance, la Nation marocaine autour de Sa Majesté Le Roi. C’est dire que la manière et le langage utilisé pour aborder cette question dans la sortie médiatique de notre diplomate dénote d’une ignorance totale des réalités marocaines doublée d’une hostilité gratuite.

Ceci dit, que cherche notre diplomate au juste ? N’est-il justement pas en train de créer une césure là où elle n’a jamais existé ? En tout cas, pour le Maroc et les Marocains, la question du  Sahara marocain et celle de Palestine sont deux causes nationales sacrées et sur le même pied d’égalité !    

Par ailleurs, et toujours lors de cet échange avec le Président Mahmoud ABBAS,  le Souverain a noté que le Roi du Maroc jouit d’un statut particulier et qu’Il a des relations distinguées avec la communauté juive d’origine marocaine, dont des centaines de milliers de juifs marocains établis en Israël. Dans ce sens, le Royaume mettra à profit tous ses relais et ses contacts pour la défense des droits légitimes du peuple palestinien dans le cadre d’un  engagement constructif pour parvenir à l’établissement d’une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient ».

Sans vouloir nous attarder sur le contexte et les conditions de cette reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, interrompues en 2002, suite à la 2ème intifada,  et contrairement aux assertions tendancieuses et obsessionnelles du diplomate en question, force est de souligner qu’aucun texte officiel ne parle de cette fameuse normalisation. En effet, s’agit d’une reprise des relations qui a été à l’ordre du jour depuis leur rupture.

Il convient de rappeler que cette décision, avant tout souveraine, est le fruit d’un processus de négociations bien antérieur aux accords dits d’Abraham. L’issue de ce processus reflète une approche nouvelle et, soulignons-le,  sans préjudice aucun pour la question palestinienne qui demeure au cœur des préoccupations du peuple et de l’action diplomatique du Royaume.

Au-delà des relations formelles, il ne faut point occulter le facteur humain et démographique qui a joué un rôle fondamental dans l’aboutissement de ce processus. En effet, et comme chacun sait, plus d’un million d’israéliens revendiquent leur origine marocaine et le Maroc ne les a jamais reniés. De par la Constitution marocaine, ils sont et continueront à être des citoyens marocains, à part entière, et donc des sujets de Sa Majesté Le Roi. Cet attachement des juifs marocains à leur pays d’origine puise ses racines dans l’histoire millénaire du Maroc, terre de tolérance et de coexistence qui s’est illustrée, notamment, par le rôle de protecteur des juifs marocains par Feu Sa Majesté le Roi Mohamed V durant le régime de Vichy, souvenir toujours vivace dans la mémoire collective de nos concitoyens de confession juive qui ont érigé le Défunt souverain au titre de Juste parmi les Justes.

Ceci-dit, le Maroc n’a jamais dérogé à son devoir et à ses obligations à l’égard de la question légitime de la Palestine sœur comme en atteste le Message de Sa Majesté Le Roi à SEM Cheikh Niang, Président du comité des nations unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, à l’occasion de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre 2021, soit deux ans après la reprise des relations avec Israël !

Sa Majesté Le Roi a souligné : « c’est également l’occasion pour Nous de réaffirmer notre entière solidarité avec le peuple palestinien et notre total soutien à son droit légitime : l’instauration d’un Etat indépendant et viable …nous soulignons que la position ferme du Maroc n’a jamais été dictée par des circonstances et encore moins par une conjoncture particulière. Elle ne s’inscrit pas non plus dans le cadre de débats ou des surenchères politiques stériles ».

Ces assurances exprimées par le Souverain, n’en déplaise à notre diplomate, illustrent, encore une fois de plus, l’attitude constante, loyale et respectueuse des engagements pris d’une diplomatie ancrée dans l’histoire loin de tout opportunisme et de vire-voltage circonstanciel. 

Est-il opportun de rappeler à notre ami diplomate la reconnaissance et les hommages multiples et moult fois réitérés par sa propre hiérarchie, par la Ligue des Etats arabes, l’organisation de la Conférence islamique et divers autres dirigeants et dignitaires religieux de Palestine et de par le monde à Sa Majesté Le Roi et au Maroc, pour sa position constante et son rôle constructif et dans la défense des droits légitimes et inaliénable du peuple palestinien et de la paix. 

Sur le terrain, le Comité Al Qods et son bras financier Bayt  Mal Al Qods, engagés dans des projets socio-économiques en faveur de la population et pour la préservation du cachet arabo-islamique de la ville Sainte, est financé à plus de 80% par le Royaume à lui seul.  

Pour ce qui est du fameux statut d’observateur d’Israël au sein de l’UA, c’est à cette dernière et à ses Etats membres de trancher sur cette question selon ses statuts. Le Maroc, de son côté, demeure cohérent avec lui-même, et si incohérence il y a, il faudrait la chercher chez certaines parties qui ne s’assument pas.  Encore une fois, le Maroc saura tirer profit de tous les leviers ainsi que de tous les foras régionaux et internationaux pour défendre haut et fort, sans concession ni ambiguïté aucunes, les droit légitimes des frères palestiniens et la solution de deux Etats vivant côte à côte en paix et harmonie.    

Un Marocain à la tête du Réseau des associations africaines d’élus locaux

Adelfattah Skir, directeur de l’Association marocaine des présidents des préfectures et provinces a été élu, jeudi 19 mai, président du Réseau des managers des associations africaines des gouvernements locaux et régionaux.Un autre succès de la délégation marocaine qui prend part à la 9e édition du Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, une ville intermédiaire de l’Ouest du Kenya. Le directeur de l’Association marocaine des présidents des préfectures et provinces, Adelfattah Skir, a été porté à la tête du Réseau des managers des associations africaines des gouvernements locaux et régionaux qui compte 52 associations membres.

« Ce réseau nous permettra sûrement de mieux coordonner nos actions et renforcer encore d’avantage notre coopération et partenariat au niveau africain », a réagi Adelfattah Skir, après son élection.

Organisé par Cités et gouvernement locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique), une structure qui regroupe 16.000 collectivités territoriales et 50 associations nationales d’élus locaux, le Sommet Africités se tient cette année à Kisumu, troisième ville kényane après la capitale Nairobi et Mombasa.

L’événement, qui se tient tous les trois ans sur une durée de cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. L’édition de cette année a pour thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Intelcia inaugure son 3e site au Sénégal

Avec ce nouveau centre de relation client, l’entreprise comptera 1800 employés dans le pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof).Le groupe Intelcia continue son expansion en Afrique subsaharienne. Après les sites de Dakar et Thiès, distants de 70 kilomètres, l’entreprise marocaine ouvre un second centre dans la capitale sénégalaise avec à la clé plus de 600 emplois créés.

« L’ouverture d’un 3e site Intelcia au Sénégal conforte d’une part l’attractivité de notre pays dans le domaine de l’externalisation de manière générale et des métiers de la gestion de la relation client en particulier. Elle révèle d’autre part le potentiel de croissance qu’un groupe tel qu’Intelcia voit en notre pays, tant en termes d’infrastructures qu’en termes de capital humain. Nous ne pouvons donc que nous réjouir de cette ouverture et du choix des dirigeants d’Intelcia », a déclaré le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara.

A l’en croire, cette nouvelle installation a un impact positif sur le développement économique du pays via les investissements réalisés et les emplois générés. De son côté, le Président Directeur Général et co-fondateur d’Intelcia, Karim Bernoussi, a fait savoir que l’engagement de son groupe au Sénégal s’articule autour du Plan Sénégal Émergent (PSE) dont l’ambition est à la fois un développement économique, social et humain.

Poursuivant, M. Bernoussi a renseigné qu’ « Intelcia est le premier employeur de la communauté sénégalaise au Maroc avec plus de 1400 collaborateurs ». Hassane Nasri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, a magnifié l’exemplarité de la coopération entre Dakar et Rabat : « (Ce nouveau site) est
un exemple de ce que sa Majesté le Roi Mohammed VI a toujours voulu et fait pour que l’intégration africaine soit une réalité ».

Intelcia est présent dans les trois pays en Afrique Subsaharienne. Il s’agit du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun. D’ici fin 2022, le nombre de ses salariés dans la région devrait passer à près de 5000. Le groupe marocain, qui emploie actuellement 35.000 personnes dans le monde, a réussi en 20 ans à s’implanter dans 16 pays et sur 3 continents. Les dirigeants d’Intelcia comptent porter le chiffre d’affaires de la société à 1,5 milliards d’euros dans trois ans.

E-sport en Afrique : le jeu en vaut la chandelle

Sur le continent noir, le sport électronique gagne en popularité à mesure qu’Internet se démocratise pour donner naissance à un écosystème du jeu vidéo.Mannettes à la main, casques sur la tête, deux garçons sont totalement en immersion dans un jeu de combat en ligne. Ça chuchote et ça gesticule dans une grande salle remplie de consoles en tout genre. La scène se déroule dans un bel immeuble d’un quartier résidentiel de Dakar situé à un jet de pierre de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor.

Nous sommes au siège de l’Association des gamers du Sénégal (Sengames) née en 2010 et au quartier général de la Légion officielle des joueurs d’e-sport du Sénégal (Solo e-sport, sigle en anglais). Ici, « les jeunes adhérents peuvent venir, moyennant 2000 F CFA (un peu plus de 3 euros) par heure, passer de bons moments. Nous avons les nouveautés dans le domaine des jeux vidéo. La vente de produits comme les maillots et la location de l’appartement pour des évènements en lien avec l’e-sport nous rapportent aussi de l’argent », explique Baba Dioum, le maître des lieux.

Cet espace convivial, où toute la décoration renvoie au gaming, a récemment reçu la visite de Sophie Diallo, la Directrice Générale du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT). But des deux parties : « mettre en place de formations certifiantes sur les métiers du jeu vidéo et faire éclore des talents ».

L’e-sport, ayant fait son entrée dans le reconnu dictionnaire Larousse en 2018, se définit comme la pratique compétitive des jeux vidéo en réseau local ou via Internet, sur consoles ou ordinateurs. Les parties, en présentiel ou en ligne, peuvent opposer des personnes voire des équipes.

En pleine expansion, ce marché offre une kyrielle d’opportunités à une Afrique de plus en plus connectée. « L’e-sport est en train d’exploser sur notre continent. On assiste à la création de nombreuses fédérations notamment celle du Maroc », note M. Dioum, président de Sengames et manager de Solo e-sport, le premier club professionnel du Sénégal.

Papa Adama Fally Thiam en est l’une des têtes d’affiche à l’international. « Ma passion est devenue un métier. Je me suis fait connaitre grâce à l’e-sport », raconte ce joueur surnommé Dexx dans son univers.

Quatre fois champion du Sénégal, vainqueur du tournoi Afrique-Europe et vice-champion d’Afrique, il est devenu un gamer dans l’âme par un concours de circonstances. « C’est l’un de mes cousins qui m’a appris à jouer. On allait souvent ensemble dans les salles de jeu. Mais ma mère, qui travaille aux Etats-Unis, nous forçait à rester à la maison. Pour y arriver, elle nous achetait des consoles. Je jouais donc beaucoup », se remémore M. Thiam. Un hobby qui ne l’a pas du tout empêché de poursuivre ses études jusqu’à préparer aujourd’hui une thèse en Pharmacie.

Dans le monde, le potentiel économique de l’e-sport ne fait plus débat. Les revenus qu’il génère sont passés de 957 millions de dollars en 2019 à 1,08 milliard de dollars en 2021 selon Statista. Ce site web de données ajoute que « la croissance devrait continuer pour atteindre plus d’1,6 milliard de dollars en 2024 ».

Le marché vidéoludique planétaire vaut plus de 300 milliards de dollars d’après le cabinet de conseil Accenture. Flairant le bon filon, le Bénin a sollicité l’expertise de Nicecactus, une société française spécialisée notamment dans l’organisation d’évènements e-sportifs, pour abriter sur son sol, en juillet prochain, une véritable compétition continentale : l’International Africa Gaming Cup (IAGC).

Actuellement, « l’Afrique du Sud est le leader de l’e-sport sur le continent. L’Égypte talonne la nation arc-en-ciel. Le Maroc est également sur une bonne voie éclairée par le Roi. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria avancent bien. Le Kenya n’est pas en reste. L’Afrique est promise à un bel avenir dans l’e-sport. C’est un pari sur le long terme », se persuade Baba Dioum, assis dans une pièce à la lumière tamisée. Cependant, il apparaît que des défis spécifiques restent à relever.

Goulots d’étranglement 

Des e-sportifs africains semblent capables de titiller les meilleurs, mais leur continent a encore du chemin à faire dans certains domaines. « Il n’y a pas assez de structures et d’investisseurs.
La connectivité Internet laisse à désirer globalement. Les serveurs ne sont localisés qu’en Afrique du Sud », indique le chef de file des gamers sénégalais.

En fait, « des serveurs en nombre suffisant sont nécessaires car ils permettent d’avoir une connexion stable pour les jeux en ligne. Cela diminuerait le temps de latence. Quand un Africain vivant sur le continent joue contre un Européen ou un Américain, ces derniers ont un avantage sur lui », admet M. Dioum.

Poursuivant, ce trentenaire aux dreadlocks rappelle qu’« au Sénégal, des joueurs professionnels ont émergé entre 2017 et 2019. Leurs performances n’ont pas été à la hauteur des attentes parce que le pays ne disposait pas encore de la fibre optique ». 

Avec ce fil en verre ou en plastique dans lequel passe Internet, « les choses ont beaucoup évolué. Les joueurs peuvent maintenant effectuer leurs entraînements et participer à des tournois en ligne dans de très bonnes conditions. Il faut que certains pays africains progressent dans ce sens », souhaite le natif de Saint-Louis, dans le Nord du Sénégal.

L’e-sport africain souffre également de « la non-reconnaissance de certains studios de développement de jeux qui se basent sur des chiffres selon lesquels on achète peu de jeux. C’est pourquoi, l’Afrique n’est parfois pas retenue dans leurs circuits de compétitions.
On se bat pour inverser cette tendance », rassure Baba Dioum.

Seules l’Afrique du Sud et l’Égypte ont l’opportunité de participer aux tournois internationaux majeurs comme les Fifa Global Series qui se tiennent annuellement. Dans une joute de moindre envergure, la Gamers Assembly à Poitiers (France) ayant rassemblé 68 joueurs, Dexx de Solo e-sport s’est classé 2e pour empocher un chèque de 300 euros (environ 200.000 F CFA).

« Ce club est le fruit d’un partenariat entre Sengames et l’ambassade de France au Sénégal qui a lancé, en début 2020, un appel à candidatures pour le financement de projets innovants. Nous avons reçu un financement de deux ans qui nous a permis de louer un local, de recruter des joueurs payés chaque mois et d’acheter du matériel », fait savoir le manager.

Même si les fonds de l’ambassade de France au Sénégal sont épuisés, Solo e-sport a signé « des contrats de sponsoring avec la Société Générale de Banques au Sénégal (SGBS) et Dakar VTC. Nous sommes en discussion avec d’autres marques. Auparavant, on avait beaucoup de mal à approcher les potentiels sponsors puisqu’il y avait une énorme concurrence de la lutte avec frappe et du foot », argumente Baba Dioum.

Une dizaine de joueurs pro au total, s’entraînant obligatoirement 20 heures par semaine, défendent les couleurs du club. « Ils peuvent faire 10 heures chez eux et autant au siège. En période de compétition, ce quantum horaire est susceptible d’être revu à la hausse à la demande des coachs. De plus, nous sommes en train de former des amateurs qui veulent passer pro », informe ce spécialiste des technologies numériques.

À l’en croire, l’e-sport au Sénégal se porte très bien : « Je taquine les footeux en leur disant que les gamers ont inspiré l’équipe nationale en remportant une Coupe d’Afrique des nations avant elle. En août 2021, nous avons gagné deux tournois continentaux dans les jeux vidéo Fifa et PES ».

Le challenge du patron de Solo e-sport, issu d’une famille passionnée de jeux vidéo, est de se développer davantage pour que les gamers tirent l’essentiel de leurs revenus de l’e-sport.

Foot : le trophée du Mondial en tournée

La statuette de 6,142 kilogrammes en or massif sera présentée dans 51 pays et territoires de la planète.Top départ. Ce jeudi, l’Espagnol Iker Casillas et le Brésilien Kaká ont entamé un voyage avec le trophée qui les mènera dans 32 pays, tous qualifiés à la prochaine Coupe du monde prévue au Qatar. Cette tournée, la cinquième du genre, a été lancée à Dubaï, aux Emirats arabes unis.

Iker Casillas, gardien et capitaine de la Roja, a joué un rôle majeur dans le sacre historique lors du tout premier Mondial joué en Afrique. « J’ai connu l’apogée de ma carrière en 2010 (en Afrique du Sud), lorsque j’ai soulevé ce trophée avec l’Espagne. C’est beau de se dire que, dans quelques mois, au Qatar, quelqu’un va connaître les mêmes émotions. Je suis très fier d’être ici aujourd’hui pour lancer la tournée qui va partir à la rencontre des supporters du monde entier », s’est réjouie la légende du Real Madrid.

Pour sa part, Ricardo Izecson dos Santos Leite dit Kaká a goûté à l’ivresse d’une victoire finale à la Coupe du monde en 2002. Une édition co-organisée par la Corée du Sud et le Japon. Agé de 20 ans à l’époque, le Ballon d’or France Football 2007 en garde de très bons souvenirs : « Je venais de réaliser mon rêve. C’est un formidable honneur d’être présent pour la première étape de la tournée ».

Romy Gai, le Directeur commercial de la Fédération internationale de football association (Fifa) a souligné que cette initiative « témoigne de l’engagement (de l’instance faîtière) pour un football véritablement mondial. C’est avant tout l’occasion pour nous de placer sur le devant de la scène tous ceux qui aiment le foot partout sur la planète ».

La Coupe du monde, suivie par des milliards de personnes, est programmée du 21 novembre au 18 décembre 2022. L’Afrique sera représentée au Qatar par le Sénégal, champion d’Afrique en titre, le Ghana, le Cameroun, la Tunisie et le Maroc. Jusque-là, la meilleure performance d’une sélection du continent noir reste les quarts de finale. Et seuls le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) ont pu atteindre ce stade de la compétition.

Côte d’Ivoire : deuil national en hommage à Amadou Soumahoro

Le défunt président de l’Assemblée nationale ivoirienne sera inhumé, demain vendredi à Séguéla, sa ville natale.Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a décrété trois jours de deuil national allant du 11 au 13 mai 2022, à la mémoire du président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, décédé le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie.

Le chef de l’Etat a demandé que ces jours de deuil national soient « marqués par la mise en berne des drapeaux dans les institutions de la République et dans les ambassades à l’étranger ».

Un hommage national été rendu, mardi dernier, à Amadou Soumahoro (68 ans), en présence du chef de l’Etat, de son épouse, du vice-président Koné Meyliet Tiémoko, des membres du gouvernement et des autorités politiques et administratives.

Elu le 7 mars 2019 à la tête de l’hémicycle après la démission de Guillaume Soro, Amadou Soumahoro a été réélu en 2021. Il était un homme politique reconnu pour ses positions tranchées et avait une loyauté sans faille à Alassane Ouattara.

Libye : 254 migrants secourus en mer

Ces migrants ont été rapatriés en Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).« Du 1er au 7 mai, 254 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye », a déclaré l’OIM dans un communiqué.

Depuis le début de cette année, 4715 migrants illégaux ont été secourus et renvoyés en Libye, dont 438 femmes et 188 mineurs.

L’OIM a également indiqué que 114 migrants illégaux sont morts et 436 autres ont été portés disparus sur la route de la Méditerranée centrale en 2022.

La Libye traverse une crise sécuritaire depuis la chute du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, faisant de ce pays d’Afrique du Nord un point de départ privilégié pour les migrants clandestins qui veulent traverser la Méditerranée vers les côtes européennes.

Libye : le Premier ministre Fathi Bachagha s’installe à Syrte

Après plusieurs tentatives pour s’emparer de la capitale libyenne, Tripoli, le Premier ministre désigné par la Chambre des représentants, Fathi Bachagha, a choisi Syrte, comme siège de son gouvernement.C’est le prix à payer pour éviter une nouvelle guerre en Libye. Fathi Bachagha a décidé de s’installer à Syrte, au centre du pays, laissant à son rival Abdelhamid Dbeibah, la capitale, Tripoli. Ce choix de Fathi Bachagha s’explique par la stabilité de cette ville qui ne connaît pas de « tensions ou d’hostilités avec les autres villes libyennes ».

En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’est enlisée à nouveau dans une nouvelle crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux en février dernier.

Le parlement libyen avait élu à l’unanimité l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha (59 ans) comme nouveau chef du gouvernement. Ce dernier devait remplacer le Premier ministre sortant Abdelhamid Dbeibah toujours soutenu par la communauté internationale mais dont le mandat a « expiré » depuis décembre, selon le parlement libyen.

Dbeibah, désigné en février 2021 à la tête d’un nouveau gouvernement de transition dans un plan de paix soutenu par l’Onu, a contesté sa destitution et martelé qu’il poursuivra sa feuille de route qui consiste à unifier les institutions et conduire le pays à des élections présidentielle et législatives.

Le Nigeria et les obstacles de son projet de gazoduc vers le Maroc

Le mégaprojet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian en Afrique du Nord et en Europe bute toujours sur un problème de financements.Le Nigeria, en plus d’être la première puissance économique, détient les premières réserves de gaz du continent. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ce pays ouest-africain dispose d’énormes réserves qui le placent à la septième place au niveau mondial. C’est donc une opportunité stratégique pour Abuja dans le contexte tendu du monde marqué depuis fin février par la guerre russo-ukrainienne. 

Les pays de l’Union européenne (UE), particulièrement, cherchent par tous les moyens à punir Moscou alors que la plupart d’entre eux sont encore dépendants du gaz russe. Pour contrer les sanctions des pays occidentaux, la Russie exige un paiement en roubles de son produit, en lieu et place du dollar et de l’euro. Face à cette difficulté, l’UE s’est lancée dans la recherche d’alternatives et le gaz nigérian attire son intérêt.

Toutefois, Abuja et Rabat sont toujours à la recherche de fonds pour financer le projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian à l’Afrique du Nord et à l’Europe, a déclaré le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, lundi 2 mai. Depuis quatre ans, en effet, le roi Mohammed VI et le président Muhammadu Buhari sont tombés d’accord sur un mégaprojet de transport de gaz le long de la côte atlantique, sur plus de 3000 km. 

Un accord entre les deux pays a été signé pour la première fois en 2016. Le pipeline serait une extension d’un gazoduc acheminant le gaz du sud du Nigeria au Bénin, au Ghana et au Togo depuis 2010, explique M. Sylva. « Nous voulons continuer ce même pipeline jusqu’au Maroc le long de la côte. Aujourd’hui, le projet est toujours à l’étude. Nous en sommes à la sécurisation du financement et beaucoup de personnes manifestent leur intérêt », souligne le ministre nigérian du Pétrole, précisant que plusieurs partenaires, dont la Russie, sont intéressés par le projet.

« Les Russes étaient dans mon bureau la semaine dernière, ils sont très désireux d’investir dans ce projet. Il y a beaucoup d’intérêt à l’international mais nous n’avons pas encore identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler », a indiqué Timipre Sylva.

Par ailleurs, l’acheminement du gaz nigérian à l’Afrique du Nord alimente depuis longtemps de nombreux intérêts. L’Algérie a notamment mené des discussions en 2002 pour un projet similaire de pipeline traversant la région du Sahel.

L’Algérie déboutée par la FIFA

La Fifa rejette le recours de la Fédération algérienne de football demandant à rejouer le match contre le
Cameroun.La dernière sortie du sélectionneur national Jamel Belmadi contre le sifflet gambien Bakary Gassama, n’a pas pesé dans la balance. La Fédération internationale de football association (Fifa) a confirmé dans son verdict rendu ce lundi à Lausanne (Suisse), l’élimination de l’Algérie à la prochaine coupe du monde football au Qatar (21 novembre – 18 décembre 2022).

La Fédération algérienne de football avait déposé un recours auprès FIFA demandant à rejouer son match contre le Cameroun pour cause de « l’arbitrage scandaleux ». Après consultation des éléments fournis par la partie algérienne, la Fifa n’a pas donné suite à ce recours, pire elle a prononcé une amende de 2 929 euros contre l’Algérie en raison de l’allumage de fumigènes et de jet d’objets.

L’Algérie victorieuse au match aller à Douala (0-1) contre les Lions indomptables du Cameroun, s’imaginait déjà au Qatar surtout après son égalisation (1-1) contre le Cameroun au match retour à la 118e minutes à Blida. Qualifié jusqu’à la dernière minute au Mondial, le rêve  s’écroule pour Fennecs, éliminés par un deuxième but assassin de Toko Ekambi à la dernière minute des prolongations.

Foot: la Fifa rejette le recours de l’Egypte contre le Sénégal (officiel)

La Fédération internationale de football association (Fifa) entérine la qualification des Lions à la prochaine coupe du monde mais inflige des amendes à la fédération sénégalaise de football (FSF)..C’est officiel. l’Egypte regardera la prochaine coupe du monde au Qatar (21 novembre – 18 décembre 2022) à la télé. Le recours déposé auprès de la Fifa pour faire annuler la qualification du Sénégal a été rejeté par l’instance mondiale du football, dans un communiqué publié ce lundi à son siège à Lausanne (Suisse) 

Toutefois, le Sénégal passera à l’amende. L’équipe nationale de football a écopé d’un match à huis-clos, et sa fédération d’une sanction financière de 175.000 francs suisses (170.866 euros) pour les incidents survenus lors du barrage retour des qualifications pour le Mondial-2022, Sénégal-Egypte (1-0, 3 t.a.b. à 1), le 29 mars à Dakar »

Le communiqué de la Fifa relève une entorse « aux règles de sécurité » et au « maintien de l’ordre dans le stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio, près de Dakar » lors de ce match de barrage retour. Le document parle ainsi de jet d’objets, l’utilisation de lasers et de fumigènes dans les tribunes, ainsi qu’une banderole jugée « offensante ».

Foot : la Can féminine 2022 prend forme

La Confédération africaine de football (Caf) a constitué, vendredi soir à Rabat, les groupes de la compétition prévue du 2 au 23 juillet au Maroc.Maroc – Burkina. Voilà le match d’ouverture de la 12e édition de la Coupe d’Afrique des nations féminine de football qui se joue depuis 1991. Cette affiche est programmée au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat à 21 heures (Temps Universel).

Le tirage au sort complet du tournoi a été effectué par Nawal El Moutawakel, la légende marocaine médaillée d’or au 400 mètres haies lors des Jeux Olympiques de Los Angeles (États-Unis) en 1984 et Ajara Njoya, la star de l’équipe nationale féminine du Cameroun sous la supervision de Samson Adamu, le Directeur des compétitions de la Confédération africaine de football (Caf).

Les demi-finalistes de la Can féminine 2022 seront directement qualifiés à la Coupe du monde 2023 co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande (10 juillet – 20 août). L’Afrique peut avoir deux places additionnelles dans le cadre des barrages intercontinentaux du Mondial féminin qui va passer à 32 sélections contre 24 en 2019.

Composition des trois différents groupes

Groupe A : Maroc (pays hôte), Burkina, Sénégal et Ouganda.

Groupe B : Cameroun, Zambie, Tunisie et Togo.

Groupe C : Nigeria (tenant du titre), Afrique du Sud, Burundi et Botswana.

Gambie : la fédération de foot déploie un filet de sécurité pour Bakary Gassama

L’instance faîtière annonce un ensemble d’actions visant à protéger l’arbitre gambien victime de « multiples attaques verbales ».La Fédération Gambienne de Football (GFF, sigle en anglais) rompt le silence. À travers un communiqué, publié mercredi soir, elle affirme suivre avec « une profonde inquiétude » l’acharnement contre Bakary Gassama que l’Algérie tient pour responsable de sa non-qualification à la prochaine Coupe du monde Qatar.

Bakary Gassama a dirigé le match retour des barrages entre l’Algérie et le Cameroun. Le 29 mars 2022, les Lions indomptables sont allés battre, deux buts à un, les Fennecs à Blida au terme d’une rencontre haletante.  

Depuis lors, cet arbitre considéré comme l’un des meilleurs en Afrique est la cible d’une bordée d’injures et de menaces. Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’équipe nationale algérienne de football, s’est aussi tristement distingué de la sorte tout dernièrement.

« Je n’ai pas du tout aimé voir cet arbitre confortablement assis à l’aéroport d’Alger et boire un café. J’ai vidé mon sac quand je l’ai croisé en Turquie. Je n’ai pas apprécié que les Algériens acceptent ce genre de choses. Quand nous allons dans ces pays, nous n’avons souvent pas ces traitements de faveur. Il a enlevé l’espoir de tout un peuple et on le laisse (s’en tirer à bon compte). Je ne dis pas qu’on doit le tuer, mais il nous lèse. Plus jamais, on laissera deux ou trois personnes conspirer contre nous. Dorénavant, aucun arbitre ne viendra mettre à mal notre pays », a déclaré le coach des Fennecs dans une interview d’une heure environ accordée à la chaîne YouTube de la Fédération Algérienne de Football (FAF).

Face à cette situation, les dirigeants du foot gambien protestent auprès de leurs homologues algériens. Ils demandent, en outre, à la Fédération internationale de football association (Fifa) et à la Confédération africaine de football (Caf) d’engager « une procédure disciplinaire » à l’encontre de Djamel Belmadi.

D’ores et déjà, la Fédération Gambienne de Football souhaite que la partie algérienne fasse une « déclaration publique » pour notamment condamner les propos de M. Belmadi et s’engager à prendre toutes les dispositions allant dans le sens d’éviter de pareils écarts de langage. À défaut, la GFF souligne que la Fédération Algérienne de Football sera jugée complice s’il arrive quelque chose à Bakary Gassama.

Djamel Belmadi : autopsie d’un dérapage

Le bruit de la déflagration de la bombe lâchée par le volcanique sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie de foot a étourdi l’Afrique, mais pas que.« Le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Djamel Belmadi a fait entorse à cette conduite de vie dont la paternité est attribuée au prophète Salomon (Souleymane pour les musulmans) dans la Bible.

Dimanche 24 avril, presque un mois après la défaite sur le gong de l’Algérie face au Cameroun (1-2), synonyme de non-participation à la Coupe du monde 2022, l’entraîneur des Fennecs rue dans les brancards. Sa cible toute désignée : Bakary Gassama qui a officié la rencontre fatale. Le sifflet gambien, l’un des as sur le continent noir, porte sur lui tous les péchés d’Israël.

« Je n’ai pas du tout aimé voir cet arbitre confortablement assis à l’aéroport d’Alger et boire un café. J’ai vidé mon sac quand je l’ai croisé en Turquie. Je n’ai pas apprécié que les Algériens acceptent ce genre de choses. Quand nous allons dans ces pays, nous n’avons souvent pas ces traitements de faveur. Il a enlevé l’espoir de tout un peuple et on le laisse (s’en tirer à bon compte). Je ne dis pas qu’on doit le tuer, mais il nous lèse. Plus jamais, on laissera deux ou trois personnes conspirer contre nous. Dorénavant, aucun arbitre ne viendra mettre à mal notre pays », a ruminé Belmadi dans une interview d’une heure environ accordée à la chaîne YouTube de la Fédération Algérienne de Football (FAF).

Partagée rapidement sur Twitter notamment, cette séquence surréaliste a déclenché un torrent de critiques d’acteurs célèbres du foot et d’anonymes abasourdis par la violence assumée du vocabulaire. « J’ai un sentiment de déception à son égard (Belmadi). Pendant trois ans, j’ai trouvé que c’était un manager remarquable, passionné et travailleur. Depuis trois mois, je constate qu’il a un peu perdu pied », a analysé froidement Nabil Djellit, journaliste à France Football, dans l’émission Les Grandes bouches diffusée lundi soir sur Canal+.

Jugé chauvin sur la twittosphère, le Franco-algérien ne s’est pourtant pas défilé à ses risques et périls : « Il (Belmadi) a le droit de dire que l’arbitrage est mauvais. Par contre, je ne suis pas d’accord sur le fait de s’en prendre nommément à Bakary Gassama. C’est une sortie de route. Je comprends sa frustration, mais les propos me paraissent déplacés », a asséné M. Djellit.

« C’est extrêmement grave dans la mesure où il profère une menace physique. Le sport ne doit pas conduire à ces excès-là », a fustigé Mamadou Koumé, président de l’Association de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS) de 1997 à 2003 puis de 2008 à 2017.

Dans un communiqué daté du 25 avril, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a annoncé se réserver « le droit de porter l’affaire devant la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) » au regard des « allégations diffamatoires instillées de manière allusive et formulées de manière répétitive par les dirigeants du football algérien ».

Le Qatar va accueillir, du 21 novembre au 18 décembre prochain, le premier Mondial dans un pays arabe. Djamel Belmadi se voyait déjà avec ses protégés dans cet émirat du Golfe persique qu’il connait comme sa poche. Entre 2010 et 2018, le natif de Champigny-sur-Marne (France) y a aiguisé ses armes en tant que coach après avoir raccroché les crampons. « Géopolitiquement, ce n’est pas une bonne affaire pour l’Algérie. Que la Tunisie et surtout le Maroc se qualifient et (qu’elle n’y parvient pas), ça fait tache », a décrypté M. Koumé.

En travers de la gorge

Au terme du duel contre le Cameroun, au stade Mustapha Tchaker de Blida plein à craquer, Djamel Belmadi a senti la terre se dérober sous ses pieds. La gestuelle et l’expression faciale montrent un état de stress post-traumatique.

Le champion d’Afrique 2019 est inconsolable car le ticket pour Qatar 2022, « qui sera
peut-être la meilleure Coupe du monde de toute l’histoire », disait-il en novembre 2021, vient de lui filer entre les doigts alors qu’il pensait l’avoir sécurisé avec le but égalisateur d’Ahmed Touba dans les prolongations.

Au-delà du patron quadragénaire des Fennecs, le scénario de la partie est vécu comme un drame national. S’appuyant sur certains faits de jeu, les Algériens crient au complot et déposent un recours auprès de la Fifa aux fins de rejouer le match à cause de « l’arbitrage scandaleux ». Un mince espoir auquel s’accroche toujours des millions de gens. Le verdict de l’instance dirigeante est attendu ce jeudi.

« Je pense qu’il n’y a pas eu d’erreurs manifestes et grossières de la part de cet arbitre. Sportivement, l’Algérie est dans une mauvaise passe. Ce qu’on a vu à la Coupe d’Afrique des nations 2021 et qui s’est confirmé dans la double confrontation face au Cameroun prouve qu’elle a baissé d’un ton », a disséqué Mamadou Koumé, par ailleurs ancien Directeur Général de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique).

D’octobre 2018 à janvier 2022, l’Algérie a enchaîné 35 matchs sans défaite toutes compétitions confondues. Cette série, un record en Afrique et la deuxième meilleure performance dans le monde, a pris fin lors de la Can 2021 face à la Guinée équatoriale (0-1).

Aux yeux de nombreux observateurs avertis du foot africain, Bakary Gassama est jute le bouc émissaire d’un sélectionneur qui dénie la réalité. « Je suis inquiet parce que j’ai l’impression que Belmadi ne digère pas encore cette désillusion. Je m’attendais à ce qu’il se remette en question », a indiqué Nabil Djellit.

Un peu de recul permet de se rendre compte que le Burkina, à l’ultime journée du 2e tour des éliminatoires du Mondial 2022, a mis à nu les carences d’une équipe orpheline entre autres de l’activité d’Adlène Guedioura, un milieu défensif dur sur l’homme.

Ce jour-là, les Fennecs ont dû se contenter d’un point à domicile (2-2) pour accéder au tour suivant. Deux mois plus tard, dans la grand-messe du foot continental au Cameroun, l’Algérie, tenante du titre, a explosé en plein vol avec un nul et deux défaites.

La Tunisie dans la crainte d’une marée noire

Un navire pétrolier, transportant 750 tonnes de gasoil, a coulé ce samedi dans le golfe de Gabès, sur la côte Sud-Est de la Tunisie.Une course contre la montre est enclenchée pour éviter une marée noire. Depuis le naufrage du pétrolier, « il n’y a pas de fuite », a rassuré un porte-parole du tribunal de Gabès contacté par l’Agence France Presse (AFP).

Mais rien n’est garanti. Une commission de prévention des catastrophes est censée en urgence « décider des mesures à prendre ». Le temps est compté pour sécuriser la cargaison du bateau parti d’Egypte pour rejoindre Malte.

Covid-19 : l’Afrique sort de la quatrième vague (OMS)

L’Afrique connaît sa plus longue période de baisse du nombre de cas de Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le nombre de cas de Covid-19 enregistrés chaque semaine régresse depuis 16 semaines, alors que le nombre de décès a diminué au cours des huit dernières semaines. Au cours de la semaine qui s’est achevée le 10 avril 2022, environ 18.000 cas et 239 décès ont été notifiés sur le continent, soit une baisse respective de 29 % et de 37 %, par rapport à la semaine précédente, rapporte l’OMS dans son dernier bilan publié ce jeudi.

Sur la même période, les contaminations, en grande partie dues à la quatrième vague pandémique induite par le variant Omicron, sont passées d’un pic de plus de 308.000 cas par semaine au début de l’année à moins de 20.000 cas.

L’OMS explique que ce faible niveau d’infection n’avait pas été observé depuis avril 2020, au tout début de la pandémie en Afrique.

La précédente plus longue période de baisse du nombre de cas d’infection par la Covid-19 avait été enregistrée entre le 1er août et le 10 octobre 2021.

Actuellement, aucun pays africain n’est confronté à une résurgence de la Covid-19, poursuit l’OMS. Un pays est dit en résurgence lorsqu’il enregistre une augmentation de 20 % des cas pendant au moins deux semaines consécutives et que la progression enregistrée d’une semaine à l’autre est supérieure de 30 % ou cette augmentation est supérieure au pic d’infection hebdomadaire le plus élevé précédemment atteint.

« Malgré la baisse du nombre d’infections, il est essentiel que les pays continuent à faire preuve de vigilance et maintiennent les mesures de surveillance, y compris la surveillance génomique pour détecter rapidement les variants de la Covid-19 en circulation, améliorer le dépistage et intensifier la vaccination », a indiqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti.

Selon elle, « le virus étant toujours en circulation, le risque d’émergence de nouveaux variants potentiellement plus mortels demeure, et les mesures de lutte contre la pandémie sont essentielles pour riposter efficacement à une recrudescence des infections », a-t-elle ajouté.

A la date du 14 avril 2022, l’Afrique a enregistré officiellement 11.597.206 cas de Covid-19 pour 252.452 décès.

Rachida Kaaout, le souffle d’un vent nouveau

La Franco-marocaine brigue les suffrages des Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest aux élections législatives de juin 2022 avec l’intention d’impulser le changement.Bien dans sa peau, Rachida Kaaout en a tout l’air dans le hall d’un hôtel de renom à Dakar. Le Sénégal est la troisième des seize étapes de la campagne menée depuis janvier dernier par la candidate de La République en marche (LREM) simple au premier abord. Un tee-shirt blanc, un pantalon noir et le tour est joué.

Rachida Kaaout est « une femme de caractère. Quand elle se fixe un objectif, elle sait mettre en place toutes les conditions pour l’atteindre », se décrit la quadragénaire authentique. Ces temps-ci, son but est de porter la voix des Français de la 9e circonscription couvrant le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.

Deux zones du continent noir maîtrisées parfaitement par la diplômée en Économie et Gestion de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : « Pour avoir énormément travaillé dans ces pays, je connais les Français qui y vivent. Dans le cadre des affaires ou à titre personnel, les rencontres
ont été nombreuses ».

Qui sont ces Français que Rachida Kaaout veut tant représenter ? « Il y a ceux qui se sont expatriés pour leurs activités professionnelles. Vous avez aussi ces retraités, comme la misère est plus belle au soleil, qui s’installent dans ces pays. Et on a les binationaux qui retournent dans leurs pays d’origine », détaille l’intéressée.

À la tête d’une société dont la vocation est d’accompagner les entreprises dans leur développement à l’international, la mère de deux adolescents met un point d’honneur à redonner de l’espoir à ses compatriotes désabusés par les politiciens classiques. « Je viens d’effectuer une tournée en Tunisie, au Maroc et au Sénégal. Des gens que j’ai croisés m’ont dit que les politiciens sont tous les mêmes », souligne-t-elle, non sans se présenter comme une « alternative » crédible.

Mais l’admiratrice de Jacques Chirac, chef de l’État français de 1995 à 2007, admet que « c’est un travail de longue haleine car il faut être présent dans la circonscription. Le terrain permettant de comprendre les véritables problématiques pour construire l’avenir
ensemble ».

Dans ce dessein, Rachida Kaaout a tâté le pouls de ces Français loin de la métropole afin d’être fixée sur leurs attentes. Son diagnostic fait ressortir trois principales préoccupations à savoir l’éducation, la santé et le business.

« Par rapport à
l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), il y a un problème lié aux frais de scolarité et la qualité de l’éducation des enfants laisse souvent à désirer. Dans certains cas,
les États-Unis et la Belgique se substituent à la France », explique la candidate du mouvement créé par le président Emmanuel Macron. Native de Béni-Mellal, au cœur du Maroc, Rachida Kaaout compte rédiger, avec les associations de parents d’élèves, « un livre blanc qui va contenir des propositions à remettre en mains propres » à l’actuel locataire de l’Élysée.

En ce qui concerne la santé, cette dame de taille moyenne a noté des dysfonctionnements dans l’organisation de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). « Comme l’administration n’est pas dans ces territoires, c’est toujours un peu compliqué. Des retraités sont dans de très mauvaises situations. Tout est dématérialisé alors qu’il y a des personnes âgées qui ne savent pas utiliser Internet
ou qui habitent dans des zones reculées. Elles ne vont pas parcourir de longues distances pour juste envoyer un mail voire recevoir une réponse à l’ambassade ou au consulat », déplore le membre de La République en marche.

Selon Rachida Kaaout, il est donc nécessaire de nouer des partenariats avec les multinationales de l’assurance en vue de créer une mutuelle de santé pour les Français de l’étranger « qui ne sont pas forcément bien lotis financièrement ». En guise d’illustration, raconte la Parisienne, « j’ai discuté avec un Français vivant un drame en Tunisie. Malade, il veut se soigner dans l’Hexagone, mais n’a pas les moyens d’acheter un billet d’avion ». Pourtant, une alliance avec Air France permettrait à ces concitoyens vulnérables, une fois par an, de revenir gratuitement au bercail, se persuade-t-elle.

Le troisième problème qui mobilise Rachida Kaaout est relatif aux affaires dans les pays d’accueil. « La 9e circonscription est composée de pays hautement stratégiques en termes de développement. Les Français qui y résident sont des ambassadeurs.
Il faut travailler avec tout ce beau monde
pour développer des relations bilatérales plus amicales, plus fraternelles et bénéfiques à tous », plaide-t-elle.

Dans un contexte où le sentiment antifrançais gagne du terrain en Afrique subsaharienne, « notre responsabilité est de redonner confiance à ces peuples pour qu’ils sachent que nous sommes des amis », considère l’ancienne Directrice du développement – achats du Groupe Bernard Tapie entre 2003 et 2009.

De la société civile à la politique 

Le début de l’aventure politique de Rachida Kaaout est récent. Élevée par sa grand-mère, la cheffe d’entreprise a d’abord mis sur pied l’association dénommée « Au fil de l’aube ». Objectif, tisser un lien intergénérationnel entre les seniors et les jeunes. « Je me suis dit comment on peut faire avancer les choses. Nos aînés ont tellement de savoirs, d’expériences… à transmettre et les futurs adultes ont besoin d’être armés pour une meilleure destinée. Il n’y a pas de petits efforts. Il n’y a que des grands résultats », justifie l’initiatrice de ce concept humaniste.

« J’ai commencé autour de moi en tendant la main aux retraités que je connaissais. Je leur ai demandé de donner un peu de leur temps pour encadrer les jeunes que je croisais sur le terrain ou auprès de mes amis », se rappelle Rachida Kaaout.

La dynamique enclenchée par « Au fil de l’aube » est si forte que le besoin d’un local spacieux pour y tenir les activités se fait vite ressentir. Un appel aux dons lancé sur les réseaux sociaux fait basculer le destin de celle qui rêve en grand. Rachida Kaaout tape dans l’œil de l’état-major de La République en marche : « On m’a contacté pour me proposer un rendez-vous. Le Jour J, ils ont apprécié mon action de haute portée sociale avant de dire quelque chose qui a tout de suite fait résonance. Concrètement, on m’a fait comprendre que je peux être plus utile à la société si je m’engage en politique ».

Cette invitation ne reste pas sans écho. « La LREM me définit. Je ne suis ni de droite ni de gauche. Je suis plutôt au centre avec la conviction que les citoyens peuvent changer la façon de faire de la politique », professe Rachida Kaaout. Le 17 juin 2019, la néophyte est parmi les premiers candidats investis par les macronistes pour les élections municipales. Un an plus tard, elle est élue conseillère municipale à Ivry-sur-Seine, une ville du département de Val-de-Marne, dans la région d’Île-de-France.

Emmanuel Macron, le leader de Rachida Kaaout, est candidat à sa propre réélection le 10 avril prochain. L’un de ses challengers, Éric Zemmour pour ne pas le nommer, est une caisse de résonance de la théorie du « grand remplacement » popularisé à partir de 2011 par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus. « Son offre politique n’a comme colonne vertébrale que la haine de l’autre.
Malheureusement, il y a des gens qui le suivent. Ce sont des contestataires. Je ne pense pas qu’ils soient convaincus par les idées extrémistes. Il n’y a rien de sincère chez Zemmour. Il surfe sur
les peurs
en pointant du doigt une communauté, une religion », analyse sans concession Rachida Kaaout.

Pour faire barrage à ce repli identitaire, la binationale, pour qui « la question de l’intégration ne s’est jamais posée », propose aux gouvernants d’œuvrer davantage à la mixité sociale. « On n’a pas assez cherché à décloisonner. Dans les quartiers de France, on doit casser tout ce qui a été construit dans les années 70 pour accueillir les ouvriers. Je souhaite qu’on change de modèle de villes. Cela donnerait l’occasion aux uns et aux autres de se connaitre. Il y a des gens que l’on pense racistes, mais ils ne le sont pas réellement. Quand ils prennent le temps d’aller vers l’inconnu, ils se rendent compte que les autres ne sont pas si différents d’eux. Nos enfants ne doivent pas être prisonniers des clivages raciaux, religieux… ».

Mondial 2022 : l’Afrique édifiée sur son sort

Les cinq représentants du continent noir connaissent désormais leurs adversaires en phase de groupes de la prochaine Coupe du monde de football.Le suspense vient d’être levé sur la composition des huit poules de la 22e édition du Mondial. Le tirage a été effectué ce vendredi au Palais des congrès de Doha, au Qatar. Le Sénégal, l’un des pays africains engagés dans la compétition, est gâté par le sort. La Tunisie, le Maroc, le Cameroun et le Ghana ne peuvent pas en dire autant.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Voici les différents groupes :

Groupe A : Qatar, Équateur, Sénégal et Pays-Bas.

Groupe B : Angleterre, Iran, États-Unis et Barragiste Europe.

Groupe C : Argentine, Arabie Saoudite, Mexique et Pologne

Groupe D : France, Barragiste 1, Danemark et Tunisie.

Groupe E : Espagne, Barragiste 2, Allemagne et Japon.

Groupe F : Belgique, Canada, Maroc et Croatie.

Groupe G : Brésil, Serbie, Suisse et Cameroun.

Groupe H : Portugal, Ghana, Uruguay et Corée du Sud.

Mondial 2022 : l’Afrique croise les doigts pour le tirage

Ce vendredi 1er avril, à 16 heures Temps Universel, les huit poules de la prochaine Coupe du monde de football seront constituées.À 233 jours de l’ouverture du 22e Mondial de l’histoire, le Palais des congrès de Doha, la capitale du Qatar, va accueillir le gratin du foot pour la cérémonie du tirage au sort de la plus belle des compétitions du sport roi.

Dans les quatre coins du globe, les regards seront tournés vers le pays hôte du tournoi où les destins des équipes nationales qualifiées devront être scellés pour la phase de groupes. Ainsi, huit poules de quatre formations verront le jour sur la base du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa) du 31 mars 2022.

Cet indicateur de performance a déjà permis de former les quatre chapeaux. Le Qatar, grâce à son statut d’organisateur, est intégré d’office dans le chapeau 1 des meilleures nations. Le Sénégal, le Maroc et la Tunisie figurent dans le lot 3 alors que le Cameroun et le Ghana sont dans le dernier. Un groupe sera composé d’une équipe de chaque chapeau. Toutefois, deux sélections d’une même confédération, sauf l’Europe, ne peuvent pas partager une poule.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Voici les différents chapeaux :

Chapeau 1 : Qatar, Belgique, Brésil, Angleterre, France (tenante du titre), Argentine, Espagne et Portugal.

Chapeau 2 : Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Croatie, Uruguay, États-Unis et Mexique.

Chapeau 3 : Sénégal, Iran, Japon, Maroc, Serbie, Pologne, Corée du Sud et Tunisie. 

Chapeau 4 : Canada, Cameroun, Ghana, Équateur, Arabie Saoudite, le vainqueur de Pérou – Australie ou Émirats arabes unis, le vainqueur de Costa Rica – Nouvelle-Zélande et le dernier représentant européen (Ukraine, Écosse ou Pays de Galles).

Foot: un ex-entraîneur de Cissé et Belmadi se dit «heureux et triste»

Les sélectionneurs sénégalais et algérien ont connu des fortunes diverses dans les barrages de la Coupe du monde Qatar 2022.Aliou Cissé et Djamel Belmadi, respectivement sélectionneurs du Sénégal et de l’Algérie, ont été entraînés durant leur carrière de joueur au Paris Saint-Germain (France) par Luis Fernandes. Cependant, les deux ex-coéquipiers ne connaissent pas la même réussite avec leurs équipes nationales depuis quelques temps.

Après avoir soulevé la première Coupe d’Afrique des nations (Can) du Sénégal en février dernier au Cameroun, Aliou Cissé a réussi à qualifier sa sélection, mardi dernier lors des barrages retour de la Coupe du monde, face aux Pharaons d’Egypte pour la deuxième fois d’affilée. Djamel Belmadi n’a toutefois pas connu le même bilan.

Eliminée au premier tour lors de la dernière CAN, l’Algérie n’a pas su préserver le bon résultat obtenu au Cameroun (0-1) lors du match de barrage aller. Les Fennecs ont été dominés à Alger (1-2) par les Lions indomptables qui se qualifient du coup au Mondial qatari.

Devant ce bilan contrasté de ces anciens poulains, l’ex-international français a fait part de son sentiment sur sa page Twitter. « Je suis à la fois heureux et triste pour mes deux anciens joueurs, Aliou Cissé et Djamel Belmadi. Ils méritaient d’aller ensemble à la Coupe du monde mais le foot est parfois cruel. Force à toi Djamel, quant à Aliou je serai avec toi et tout le peuple sénégalais », a déclaré Luis Fernandes.

Outre le Sénégal et le Cameroun, les trois autres équipes africaines qualifiées à la phase finale de la Coupe du monde 2022 sont la Tunisie, le Ghana et le Maroc. Le tirage au sort des poules est prévu demain vendredi.

Éliminatoires Mondial : le cinq majeur du foot africain connu

Le Sénégal, le Ghana, le Maroc, la Tunisie et le Cameroun, ce mardi 29 mars, ont pris le dessus sur l’Égypte, le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Mali et l’Algérie dans les barrages.C’est terminé. On connaît désormais les représentants de l’Afrique à la Coupe du monde qatarie. Battu un à zéro au Caire, le Sénégal a très tôt refait son retard grâce à l’avant-centre Boulaye Dia (1 – 0, 4′).

Pour leur tout premier match dans le nouveau stade Président Abdoulaye Wade de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, les Lions prennent à la gorge les Pharaons. Cet acte est à sens unique, mais les hommes d’Aliou Cissé ne parviennent pas à faire le break.

En seconde période, le sélectionneur égyptien, Carlos Queiroz, réorganise son équipe. L’effet est immédiat. L’Égypte porte le danger dans le camp adverse. Tout un peuple vacille. Entré en cours de match, Ahmed Sayed dit « Zizo » manque à deux reprises l’occasion rêvée d’inscrire le fameux but à l’extérieur.

Le Sénégal laisse passer l’orage avant de reprendre sa marche en avant. Les Lions poussent, les Pharaons resserrent les rangs. Sur un mauvais alignement des défenseurs axiaux de l’Égypte, Sadio Mané trouve en profondeur Ismaïla Sarr. L’ailier pénètre dans la surface où Mohamed El-Shenawy sort à sa rencontre à la façon d’un gardien de handball pour réduire l’angle de tir. Résultat, le Sénégalais ne cadre pas.

Comme lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2021, les deux sélections vont en prolongations. Les Lions, chauffés à blanc par le public, impriment d’emblée leur tempo. Ismaïla Sarr, à la réception d’un centre au ras du sol de Sadio Mané, frappe sur le portier égyptien. Les Pharaons résistent jusqu’aux tirs au but.

La séance fatidique, ayant départagé les deux nations le 6 févier dernier à Yaoundé (Cameroun), sourit encore au Sénégal même si le scénario est totalement différent. En effet, les quatre premiers tireurs, Kalidou Koulibaly, Saliou Ciss, Mohamed Salah et Ahmed Sayed, se loupent.

Après ces ratés, Ismaïla Sarr et Bamba Dieng ne tremblent pas. Contrairement à Mostafa Mohamed, en position de 4e tireur pour l’Égypte, qui perd son duel face à Édouard Mendy. L’équation est dès lors simple. Si Sadio Mané trompe El-Shenawy, les Lions l’emportent. L’enfant de Bambaly, dans le Sud du pays, opte pour une frappe axiale supersonique à mi-hauteur. Bien lui en a pris. Le Sénégal arrache la troisième qualification de son histoire au Mondial. C’est la deuxième de suite.

Pour sa part, le Ghana a composté son ticket pour le Qatar au détriment du Nigeria. Tenus en échec chez eux il y a quelques jours (0 – 0), les Black Stars ont neutralisé les Super Eagles (1 – 1). À la faveur du but à l’extérieur de Thomas Partey (10′), le Ghana va retrouver la plus belle des compétitions après son absence en Russie.

Le Maroc, quant à lui, ne fait pas dans la dentelle contre la République démocratique du Congo. Les Lions de l’Atlas, forts de leur nul à l’aller, écrasent les Léopards. Score final : quatre à un. Azzedine Ounahi (21′, 54′), Tarik Tissoudali (45+7′) et Achraf Hakimi (69′) signent les réalisations marocaines. Ben Malango, d’un superbe enchaînement – contrôle de la poitrine et volée – sauve l’honneur pour la République démocratique du Congo (77′).

Pas de miracle pour le Mali en Tunisie. Défaits à Bamako (0 – 1), les Aigles ne renversent pas le score malgré une possession de balle de 64 %.

Enfin, le Cameroun provoque un séisme à Blida en éliminant l’Algérie. Vaincus un à zéro à Yaoundé, les Lions indomptables dos au mur s’imposent deux à un dans la citadelle jadis imprenable des Fennecs.

Éric Maxim Choupo-Moting lance les hostilités (0 – 1, 22′) après une sortie aérienne non maitrisée du gardien Raïs M’Bolhi. En prolongations, Ahmed Touba, oublié au second poteau, égalise de la tête suite à un corner exécuté par Rachid Ghezzal (1 – 1, 118′). 

L’Algérie pense déjà au Qatar. Le Cameroun y croit toujours. Dans les ultimes instants, le latéral Fai Collins dépose le ballon sur la tête du libéro Michael Ngadeu qui prolonge la course du cuir. Couvert dans la surface, Karl Toko-Ekambi crucifie l’Algérie d’un plat du pied (1 – 2, 120+4′).

Le tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde 2022 aura lieu le vendredi 1er avril à Doha, au Qatar.

Guerre Russie-Ukraine : l’Afrique et les raisons d’un non alignement

Si l’Union africaine (UA) a condamné l’invasion russe en Ukraine, beaucoup de ses pays membres affichent une position de « neutralité » après qu’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a demandé à la « la Russie de cesser immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ».Le 2 mars 2022, l’Organisation des Nations unies (Onu), a voté une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cent quarante et un (141) pays ont approuvé le texte contre cinq oppositions et 35 abstentions. Parmi les abstentionnistes, dix-sept étaient africains sans compter huit autres pays qui n’ont pas voté.

Face à cette situation, plusieurs observateurs ont divergé sur la posture de l’Afrique, à la question de savoir si le continent doit prendre position. Pour l’ambassadeur américain aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, les États africains ne peuvent pas rester neutres sur la guerre en Ukraine.

Toutefois, cette position de non aligné peut trouver son explication dans l’ancrage des relations entre Moscou et plusieurs pays africains. La Russie entretient en effet des relations économiques et commerciales de premier plan avec plusieurs pays du continent.

 L’Afrique du Nord, premier client

 Par le passé, la Russie vendait des armes et des céréales à l’Afrique. Mais ces dernières années, Moscou a étendu sa sphère d’influence à d’autres secteurs.

Dans le secteur gazier, le géant russe Gazprom s’est implanté en Algérie où le pays a signé un important contrat d’armement en échange du gaz algérien. La même méthode est utilisée en Libye où Gazprom a décroché des contrats gaziers et pétroliers après la mort de Mouammar Kadhafi en 2011. Le géant russe du gaz travaille même sur un projet pour relier les réserves gazières nigérianes à l’Europe via l’Algérie pendant que Lukoil, premier producteur russe du pétrole, continue d’explorer de nouveaux champs au Nigéria ou encore au Ghana.

En Egypte, l’arrivée d’Abdel Fattah Al Sissi a redynamisé les relations entre les deux pays. Moscou a profité du désengagement américain en 2014 consécutif aux printemps arabes pour se rapprocher de son allié égyptien avec qui les relations étaient tièdes depuis la rupture diplomatique de 1972 prononcée par l’ancien président égyptien Anouar el-Sadate. 

La Russie, premier importateur de blé au monde, ravitaille également l’Égypte en céréales pendant que sa compagnie pétrolière Rosneft, spécialisée dans l’extraction, la transformation et la distribution, finance le projet gazier offshore géant de Zohr.

Sur le plan commercial, Moscou compte sur des partenaires solides en Afrique. Ainsi, depuis 2014, le Maroc est devenu l’un des premiers partenaires de la Russie. Une coopération bilatérale impulsée par deux visites royales effectuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2002 et 2016 à Moscou ainsi qu’une visite d’Etat du Président Vladimir Poutine à Rabat en 2006. 

En 2014, le Maroc a pu bénéficier de l’embargo décrété par Moscou sur les produits agroalimentaires européens pour augmenter sensiblement ses exportations de fruits et légumes vers la Russie.

Au-delà du Maghreb, la Russie a signé en 2018 plusieurs accords de coopération avec l’Angola, la Namibie, le Mozambique, le Zimbabwe et l’Éthiopie, pour renforcer ses relations économiques pour marquer son ancrage sur le continent.

Désormais, c’est au niveau sécuritaire que l’ancienne puissance soviétique mise le plus pour asseoir son influence en Afrique. Entre 2010 et 2020, la Russie a signé vingt-sept accords de défense avec des pays du continent.

 Les armes russes en Afrique

La lutte contre le terrorisme, les conflits, et l’instabilité de régimes politiques ont permis au Kremlin de décrocher d’importants contrats de vente d’armes. L’Afrique représente aujourd’hui 15 % des ventes d’armes militaires de la Russie, deuxième exportateur mondial d’armement. Un partenariat qui s’accompagne d’un service après-vente avec l’arrivée des formateurs militaires ou même des privés.

 Au Nigeria par exemple, la Russie s’est engagée à aider le pays à combattre le groupe terroriste Boko Haram par le biais de formations à l’armée nigériane. Au Mali, elle est présente à travers de nouveaux accords de défense signés par les nouvelles autorités de la transition. Il est fait état de la présence jusque-là démentie par le régime de transition de la société militaire privée russe Wagner sur le sol malien.

Le groupe Wagner soupçonné d’être un outil de politique étrangère du Kremlin serait présent aujourd’hui dans 23 pays africains selon le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Face aux mutations géopolitiques dans le monde, le prochain sommet Russie-Afrique prévu en principe en novembre dans une capitale africaine est plus que jamais menacé à cause de la guerre en Ukraine. Dakar (Sénégal), Le Caire (Egypte) et Addis Abeba (Ethiopie) étaient ciblées par Moscou pour abriter l’événement.

Éliminatoires Mondial : l’Afrique du Nord prend une option sur la qualification

Trois des quatre pays de cette partie du continent, engagés dans les barrages de la Coupe du monde de foot Qatar 2022, se sont imposés ce vendredi lors de la manche aller.Le premier round des barrages de la Zone Afrique s’est déroulé ce 25 mars avec cinq matchs disputés. La République démocratique du Congo concède le nul face au Maroc (1-1). Sous les yeux du président Félix Tshisekedi, les Léopards ouvrent le score grâce à l’ailier Yoane Wissa dont le centre dévié n’a laissé aucune chance au gardien Yassine Bounou (12′).

En seconde période, les Lions de l’Atlas sortent les crocs. Un réveil qui se matérialise par un pénalty suite à une faute de main de Cédric Bakambu. Chargé d’exécuter la sentence, Ryan Mmaee se loupe complètement. Le Maroc n’abdique pas et fait sauter le verrou par l’intermédiaire de Tarik Tissoudali. L’attaquant de La Gantoise reprend d’une somptueuse volée une remise de la tête d’Ayoub El Kaabi pour égaliser six minutes après son entrée en jeu (76′). Le score n’évoluera plus.

L’Algérie réalise une sacrée performance au Cameroun. Les Fennecs l’emportent un à zéro. Le seul but de la partie porte la signature d’Islam Slimani royal dans les airs (0-1, 40′). Son coup de tête puissant, sur un coup franc botté par Youcef Belaïli, trompe André Onana. L’Algérie résiste ensuite pour battre les Lions indomptables sur leurs terres. Ce n’était plus arrivé depuis 1998. Ce succès est d’ailleurs le tout premier des Fennecs en matchs officiels face à cet adversaire de poids.

La Tunisie douche le Mali. Dans ce duel des Aigles, le Malien Moussa Sissako déplume ses partenaires en plein vol. À la faveur de la récente blessure en club de Falaye Sacko, le défenseur du Standard de Liège est associé à Boubakar Kouyaté dans la charnière centrale. Mais l’enjeu crispe le joueur de 21 ans. En l’espace de quatre minutes, but contre son camp (0-1, 36′) et carton rouge (40′), Moussa Sissako condamne son pays à l’exploit. Les Aigles de Carthage, comme à leur habitude, ferment la boutique.   

Égypte – Sénégal, le choc de la journée. Les deux finalistes de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations se sont, cette fois-ci, départagés. Les Pharaons prennent leur revanche sur les Lions. Pris à la gorge dès l’entame de la rencontre, le Sénégal encaisse un but matinal. 

Touché par Amr El Sulaya, auteur d’une lumineuse passe, Mohamed Salah perd son face-à-face avec Édouard Mendy. Le portier de Chelsea détourne sur la transversale la frappe de la star de Liverpool. Au mauvais endroit, au mauvais moment, Saliou Ciss marque contre son camp (1-0, 4′). Jusqu’au coup de sifflet final, les Lions poussent, mais butent sur une forteresse.

Enfin, l’opposition entre le Ghana et le Nigeria se solde par un nul vierge. La faute aux derniers remparts des Black Stars et des Super Eagles. Les matchs retour sont prévus la semaine prochaine.

Eau et assainissement : « le Maroc a fait des pas de géant » (officiel)

Nizar Baraka, ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, dans une interview avec APA en marge du Forum mondial de l’eau au Sénégal, a magnifié la dynamique impulsée par Sa Majesté le Roi Hassan II et renforcée par le Souverain Mohammed VI.Le Forum mondial de l’eau, accueilli par le Sénégal, tire à sa fin. Quel bilan faites-vous de la participation du Maroc ?

Tout d’abord, nous adressons nos vives félicitations au président Macky Sall, un grand ami de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et à tout le peuple sénégalais frère pour la réussite de l’organisation de cet évènement de grande envergure. Nous sommes très heureux de voir un autre pays africain, 25 ans après le Maroc, organiser le Forum mondial de l’eau.

Conformément aux orientations royales, nous sommes venus au Sénégal avec une très forte délégation. Nous avons, lors de la cérémonie d’ouverture, remis le Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau à l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le Souverain a tenu à multiplier par cinq la récompense financière. Elle est passée de 100.000 à 500.000 dollars.

Nous avons mis en exergue une organisation africaine qui peut servir de modèle à d’autres pays pour que l’eau soit source de paix, de prospérité pour les territoires et les peuples concernés.

En outre, nous avons contribué à l’élaboration du Plan d’actions de Dakar au niveau du segment ministériel présidé par mon ami et frère, le ministre Serigne Mbaye Thiam du Sénégal. Dans ce cadre, nous avons pris part aux différentes rencontres programmées.

Le Maroc assure la Présidence du Réseau international des organismes de bassins (Riob) jusqu’en 2024. Au cours de notre Assemblée Générale statutaire lors de ce forum, la France a été retenue pour prendre la relève.

Notre pays était représenté à moult rencontres pour partager son expérience et s’inspirer des initiatives qui pourraient nous être utiles. On se prépare pour le Sommet de l’Eau prévu l’année prochaine à New-York (États-Unis).

La Déclaration, qui sera adoptée à l’issue du Forum mondial de l’eau au Sénégal, doit contenir des recommandations fortes. C’est le sens des nombreuses discussions tenues ici.

Cet évènement est propice aux rencontres bilatérales. Nous avons ainsi échangé avec les ministres de l’Eau du Sénégal et de plusieurs autres pays africains, arabes et occidentaux, mais aussi avec les organismes internationaux, et les banques multilatérales qui jouent un rôle très important dans le financement des projets liés à l’eau.

Le Maroc a installé un pavillon dans le Centre des expositions de Diamniadio. Cet espace a entre autres abrité des panels de haut niveau pour un partage de connaissances entre des responsables, des universitaires marocains et africains. L’objectif est de produire des réflexions susceptibles d’être reprises dans les résolutions de ce Forum mondial de l’eau.

L’évaluation des Objectifs de Développement Durable (ODD), c’est en 2030. À quel niveau se situe actuellement le Maroc par rapport à l’eau et l’assainissement ?

Nous avons fait des pas de géant grâce à la politique menée par Sa Majesté le Roi Hassan II (Que Dieu ait son âme). Le Souverain Mohammed VI lui a donné une orientation multidimensionnelle.

Le Maroc a aujourd’hui une capacité de mobilisation de l’eau qui va dépasser les 24 milliards m3 à l’horizon 2030 grâce aux barrages érigés. En ce moment, nous avons 10 stations de dessalement de l’eau de mer, 13 d’ici 2030, pour produire de l’eau potable autrement. Nous allons compter plus de 300 petits barrages et barrages collinaires pour le monde rural.

L’accès à l’eau potable en milieu urbain est assuré à 100 % au Maroc. En milieu rural, c’est 98 %. Pour l’assainissement, nous sommes à 100 % dans les villes et 10 % dans les villages. Dans ce domaine, nous poursuivons les efforts pour atteindre, le plus tôt possible, cet Objectif de Développement Durable.

Nous avons élaboré un plan avec notamment la création de sociétés régionales multiservices (eau et assainissement) pour avoir les mêmes conditions de vie en milieu urbain et rural. Dans l’optique d’une gestion responsable, les eaux usées sont réutilisées. Les espaces verts de plusieurs villes du Maroc sont arrosés avec de l’eau traitée et non potable. Idem pour les parcours de golf à Marrakech, Rabat et Casablanca.

Nous travaillons sur la préservation des ressources souterraines. Avec la sécheresse des années 80 et le développement fulgurent de l’agriculture dans notre pays, les nappes ont été surexploitées. Pour mieux gérer ces ressources en eau, des contrats de nappes sont en cours de rédaction et des barrages collinaires ont été construites pour les réalimenter.

Le Maroc dispose d’un plan de transformation pour passer de l’irrigation au goutte à goutte dans l’agriculture. Jusque-là, 700.000 hectares de terres sont cultivés avec cette technique. En fin 2026, nous serons à un million d’hectares sur les deux millions irrigués au Maroc. À terme, le Royaume va économiser plus d’un milliard de mètres cube d’eau.

Il y a véritablement eu de l’anticipation et de la planification sur la question de l’eau et une volonté forte pour faire du liquide précieux la priorité des priorités. Au regard des conditions climatiques du Maroc, ça aurait pu être pire.

Dans certaines zones du pays, on est passé du stress hydrique (600 m3 par personne et par an) à la pénurie hydrique (300 m3 par personne et par an). Nous rencontrons de sérieux problèmes, mais nous avons des solutions appropriées. Parmi celles-ci, il y a la mise en réseau des différents bassins pour transférer l’eau des bassins les plus riches vers les plus pauvres.

Le Maroc semble avoir un réel savoir-faire à partager. Quelles sont les perspectives dans ce sens avec les pays africains ?

Nous avons eu plusieurs rendez-vous bilatéraux dans le cadre de ce Forum mondial de l’eau. Ils vont certainement déboucher sur la conclusion d’accords de coopération dans le domaine de l’eau.

Pour certains pays, nous avons déjà des partenariats. Il faut juste les consolider. Ces ententes visent essentiellement le partage de réussites, le renforcement des capacités à travers la formation et l’assistance technique.

La gouvernance constitue un axe majeur en vue d’une gestion intégrée de l’eau. Le Maroc est très actif dans le domaine de l’hydrodiplomatie par le biais notamment du Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau qui valorise l’innovation et l’excellence en la matière.

En marge de la COP 22, ayant eu lieu en 2016 à Marrakech, le Souverain a organisé le Sommet africain de l’action lors duquel les chefs d’État du continent ont réfléchi ensemble sur les changements climatiques.

À cette occasion, deux commissions ont été créées. Une pour la région du bassin du Congo dirigée par le président Denis Sassou-Nguesso et une autre pour la région du Sahel. Trente pays au total travaillent en synergie pour une meilleure gestion de l’eau, des ressources naturelles et des forêts. Et le Maroc apporte son savoir-faire et son appui.

Il y a l’initiative triple A (Adaptation de l’Agriculture en Afrique) pensée pour une exploitation intelligente des sols, la valorisation de l’eau dans l’agriculture, l’amélioration des revenus des paysans avec une usine d’engrais produit au Maroc et dédié au continent sur instructions royales. Nous vendons à nos frères africains l’engrais au coût de production.

Les choses bougent en Afrique. Cependant, on doit faire plus. C’est pourquoi, nous accordons beaucoup d’importance à la coopération interafricaine. Par ailleurs, le continent a besoin de l’accompagnement du Fonds vert climat, des bailleurs de fonds multilatéraux, etc.

La Banque islamique de développement (Bid) a décidé d’augmenter significativement les ressources réservées à la problématique de l’eau. La Banque africaine de développement (Bad) s’inscrit dans cette dynamique. L’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE) agissent aussi dans cette direction. La mobilisation de toutes ces énergies nous permettra de faire face aux effets du changement climatique.

Démission du PDG d’Ethiopian Airlines

Le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde Gebremariam, a démissionné de son poste, a annoncé la compagnie aérienne ce mercredi.M. Gebremariam a quitté le poste qu’il occupait depuis plus de 11 ans pour des raisons médicales alors qu’il se traite aux États-Unis depuis six mois pour une maladie non spécifiée. 

« Comme il doit se concentrer sur ses problèmes de santé personnels, il n’est pas en mesure de continuer à diriger la compagnie aérienne en tant que PDG, une fonction qui exige une présence rapprochée et une attention totale à temps plein », a expliqué la compagnie. 

En conséquence, la compagnie aérienne a déclaré que M. Gebremariam a demandé au conseil d’administration « une retraite anticipée afin qu’il puisse se consacrer entièrement à son traitement médical ». 

Le conseil d’administration a accepté sa demande lors de sa réunion ordinaire du mercredi 23 mars, a déclaré Ethiopian Airlines. 

Tewolde Gebremariam a été nommé directeur général du groupe Ethiopian Airlines en janvier 2011, en remplacement de Girma Wake. 

Il a dirigé la compagnie aérienne « avec un succès remarquable reflété par ses performances exceptionnelles dans tous les paramètres », a déclaré la compagnie aérienne.

 Sous sa direction, le chiffre d’affaires annuel de la compagnie aérienne est passé d’un milliard à 4,5 milliards de dollars, tout en augmentant la flotte de la compagnie de 33 à 130 avions. 

« Sous sa direction, le groupe aérien a quadruplé toutes mesures confondues en construisant des infrastructures vitales d’une valeur de plus de 700 millions de dollars, comme le plus grand hôtel d’Afrique, le terminal de fret, les hangars et ateliers de maintenance et de réparation, l’académie d’aviation et le centre de formation Full Flight », poursuit la compagnie.

Guerre Russie-Ukraine : le gaz africain, une alternative pour l’Europe ?

Alors que se poursuivent les bombardements russes en Ukraine, le monde se demande si les réserves de gaz de l’Afrique, estimées à 221,6 billions de pieds cubes, pourraient faire partie de « la solution énergétique dont l’Europe a si désespérément besoin ».Les relations entre la Russie et l’Europe sont de plus en plus distantes bien que cette dernière soit dépendante de ce géant des hydrocarbures dans le cadre de la fourniture du gaz, fortement consommé dans le Vieux continent.

Dans une tribune parvenue lundi à APA, le Camerounais NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre Africaine de l’énergie, note que la Russie fournit actuellement environ un tiers des importations de pétrole brut de l’Europe et près de la moitié de son gaz naturel, soit quelque 150 à 190 milliards de mètres cubes de gaz par an. Mais avec la crise consécutive à l’invasion russe en Ukraine, les pays occidentaux, l’Union Européenne (UE) notamment, continuent de durcir les sanctions économiques contre le pays de Vladimir Poutine.

Face à cette situation, l’avocat d’affaires indique que l’Afrique a un rôle à jouer, ne serait-ce que pour gagner des parts de marché dans ce produit fortement recherché. « Les pays africains peuvent contribuer à combler le fossé. Ils peuvent fournir le +Freiheitsgas+ qui arrachera l’Europe à sa dépendance vis-à-vis des gazoducs russes », a fait savoir M. Ayuk avant de préciser qu’il « sera difficile d’y parvenir ».

« Les pays africains auront besoin de plusieurs mois pour augmenter leur production de gaz, d’autant plus que, jusqu’à très récemment, les dirigeants occidentaux et les organisations de défense de l’environnement ont fait pression pour que les investissements dans le gaz africain soient rapidement arrêtés au nom de la protection du climat, ce qui a poussé les entreprises étrangères à se mettre à l’abri », a-t-il expliqué, notant que ce conflit a élargi le sens de la « transition énergétique » en Europe.

« Préoccupations environnementales »

Pour trouver le producteur africain disposant de ressources considérables pour prendre la place de la Russie, NJ Ayuk propose « une action rapide de la part des parties prenantes européennes et africaines » pour réduire le temps nécessaire à l’écoulement et à l’exportation du gaz naturel. Soulignant que l’Afrique dispose d’une grande quantité de réserves, il invite les différents acteurs à investir « rapidement et de manière significative » pour combler le « manque considérable d’infrastructures gazières ».

Par ailleurs, le président exécutif de la Chambre Africaine de l’énergie note que « des préoccupations environnementales » pourraient plomber cette alternative que pourraient constituer certains pays africains dans le bras de fer entre l’Europe et la Russie. « Si cette tendance à interférer avec le financement et la production de pétrole et de gaz en Afrique se poursuit, les projets gaziers existants au Mozambique, en Tanzanie, au Nigeria, en Guinée équatoriale, en Mauritanie, au Congo et au Sénégal risquent d’être compromis. Il est peu probable que de nouveaux projets gaziers soient lancés ou étendus. Les capitaux vont là où ils sont les bienvenus », a-t-il souligné, notant en revanche que « nous ne sommes pas encore proches de l’objectif louable d’une énergie à émissions nulles ».

« Aujourd’hui, nous observons les prix les plus élevés du carburant depuis des décennies. Quant au gaz naturel, il a atteint un sommet historique en Europe le 7 mars et continue de battre des records. Donc, non, l’Europe n’en est pas encore là, et l’Afrique non plus. La production, le transport et l’utilisation du gaz naturel, le plus propre de tous les combustibles fossiles, n’est même pas un mal nécessaire. C’est un moyen raisonnable de répondre aux besoins énergétiques généralisés tout en limitant les émissions de dioxyde de carbone », a soutenu le président exécutif de la Chambre Africaine de l’énergie.