Football/Elim CAN 2022: Patrice Beaumelle dévoile 26 joueurs et 4 réservistes

Le sélectionneur de l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire, Patrice Beaumelle, a dévoilé jeudi une liste de 26 joueurs et quatre réservistes, dans le cadre de la 5e et 6e journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2022, lors d’une conférence de presse.M. Beaumelle estime « qu’il y a un bon mix entre les joueurs évoluant en Europe et ceux évoluant en Afrique ». Et d’assurer « on a pris des joueurs compétitifs, qui jouent régulièrement la champion’s league » pour affronter le Niger et l’Éthiopie.

« On a présélectionné (depuis trois semaines) près de 100 joueurs dont 75 joueurs évoluant en dehors de la Côte d’Ivoire et 25 joueurs avec l’aide de Maxime Gouamené, le sélectionneur de l’équipe du CHAN, pour ne prendre aucun risque ».

Le stage, dira-t-il, va commencer pour le staff, le samedi 20 mars 2021. Il espère que « les joueurs vont arriver à partir de dimanche ou lundi » et que la pandémie de la Covid-19 ne retiendrait pas un joueur sélectionné.

Concernant les quatre réservistes, la Fédération française de football indique qu’elle ne libérera « aucun joueur international évoluant hors de l’UE (Union européenne) », a fait savoir le sélectionneur des Éléphants de Côte d’Ivoire.

« On a pu constater que certains de mes confrères, sélectionneurs d’autres pays africains, ont sélectionné des joueurs évoluant dans le championnat de France. Donc, comme tous les jours cette affaire peut avancer, nous n’avons pas pris le risque », a-t-il relevé.

« Pour les joueurs sélectionnés et réservistes, je déciderais d’avoir 26 joueurs pour les deux matchs. Le Comité de normalisation de la FIF (Fédération ivoirienne de football) m’a donné la possibilité d’avoir 26 joueurs, donc dans ces 30, j’en prendrai 26 », a-t-il poursuivi.

Il a fait remarquer « qu’à priori, les quatre réservistes ne pourront pas venir, mais si un club français libère un joueur africain, je ne comprendrais pas pourquoi nous on ne peut pas bénéficier de nos joueurs ». Toutefois, de ces 30 footballeurs, il en prendra 26.

La Côte d’Ivoire affronte le Niger le 26 mars 2021 à Niamey. Dans le cadre de la 6e Journée, les Éléphants seront opposés à l’Éthiopie, le 30 mars, au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, à Anyama, au nord-ouest d’Abidjan.

Liste des joueurs sélectionnés 

1) Sylvain Gbohouo (TP Mazembe, Rdc)

2) Eliezer Ira Tape (Fc  San Pedro, Civ)

3) Badra Ali Sangaré (Jdr Stars, Sa)

4) Eric Bailly (Manchester United, Uk)

5) Willy Boly (wolverhampton uk)

6) Ousmane Ouattara (Vita Club, Rdc)

7) Simon Deli (Slavia Pragues, Rep Tcheque)

8) Wilfried Kanon (Al Gharafa, Qatar)

9) Serge Aurier (Tottenham, Uk)

10) Ouattara Zié (Vitoria Guimaraes, Portugal)

11) Fousseny Coulibaly (Esperance Tunis, Tunisie)

12) Geoffroy Serey Dié (Fc Sion, Suisse)

13) Ibrahim Sangaré (Psv Eindhoven, Pays-Bas)

14) Christian Koffi Kouamé (TP Mazembe, Rdc)

15) Franck Kessié (Milan AC, Italie)

16) Jean Daniel Akpa Akpro (Lazio Rome, Italie)

17) Max Alain Gradel (Sivasspor, Turquie)

18) Nicolas Pepe (Arsenal, Uk)

19) Jean Evrard Kouassi (Wuhan Zall, Chine)

20) Hamad Diallo (Manchester United, Uk)

21) Yao Kouassi Gervinho (Pames, Italie)

22) Wilfried Zaha (Crystal Palace, Uk)

23) Lago Junior (Mallorca, Espagne)

24) Jonathan Kodjia (Al-Gharafa, Qatar)

25) Sébastien Haller (Ajax Amsterdam, Pays-Bas)

26) Yohan Boli (Al Rayyan, Qatar)

Liste des réservistes

1) Maxwell Cornet (Ol. Lyonnais, France)

2) Sinaly Diomandé (Ol. Lyonnais, France)

3) Odilon Kossonou (Club Brugge, Belgique)

4) Seko Fofana (RC Lens, France)

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

Côte d’Ivoire: 10 milliards FCFA des Etats-Unis pour lutter contre l’extrémisme violent

L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a octroyé 19,5 millions de dollars, soit environ 10 milliards FCFA sur cinq ans à Equal Access International (EAI), une Ong internationale, pour renforcer la résilience des communautés contre l’extrémisme violent dans le nord de la Côte d’Ivoire, a-t-on appris jeudi de source officielle.

Selon un communiqué de la représentation diplomatique américaine en Côte d’Ivoire, ce projet dénommé  « Resilience for Peace ( R4P)  aidera les communautés frontalières ivoiriennes à risque à mieux lutter contre l’extrémisme violent.

 «  Les auteurs de l’extrémisme violent s’attaquent souvent aux communautés faibles et marginalisées », a déclaré dans ce communiqué, l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell.

Selon  le diplomate américain, avec le projet R4P et l’appui des partenariats locaux, les États-Unis visent  « à renforcer la cohésion sociale, civique et économique pour rendre les communautés à risque résilientes face à la menace de l’extrémisme violent ».

Le projet R4P, a conclu le communiqué, créera des opportunités d’autonomisation économique et civique, en se concentrant sur les jeunes et les femmes, grâce à des améliorations de la gestion des ressources naturelles, de la prestation et de la réactivité des services gouvernementaux.

Le Sénégal lance un programme de cantines scolaires

L’initiative est financée par le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) et déléguée à l’Agence française de développement (AFD).Lancé, ce jeudi à Diamniadio (30 km de Dakar), le programme de cantines scolaires appuie au Plan de riposte du ministère de l’Education nationale à la Covid-19.

« (…) le programme de cantines scolaires, financé à hauteur de 552 millions de FCFA est mis en œuvre avec l’appui du Programme alimentaire mondial (PAM) », rapporte un communiqué de l’AFD.

Le texte souligne que l’initiative est déployée dans le cadre du Programme d’appui au développement de l’enseignement au Sénégal (Riposte et Résilience, PADES-RR). « Ce programme d’urgence, poursuit le communiqué, d’un montant total de 3,8 milliards Fcfa (…) vise à atténuer les effets de la crise sanitaire sur la scolarité des élèves et à assurer la continuité des services éducatifs ».

L’objectif de ce programme est de mettre en place des services de cantine dans les écoles publiques des zones rurales et péri-urbaines les plus défavorisées et impactées par la Covid-19. Il s’agit donc d’atténuer l’impact sanitaire et socioéconomique de la pandémie sur les élèves et leur famille, et de stimuler la fréquentation et la réussite scolaire des élèves les plus vulnérables.

« Ce programme de cantines scolaires s’inscrit également en cohérence avec le Programme présidentiel de cantines scolaires (PPCS). Il bénéficie à près de 107 000 élèves scolarisés dans 637 écoles élémentaires. Les écoles sont réparties au sein de 23 Inspections de l’Education et de la Formation (IEF) des régions de Thiès, Diourbel, Kaolack, Saint-Louis, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor », expliquer l’AFD.

Elle souligne que ces régions ont été ciblées sur la base des trois indicateurs de vulnérabilité suivants, d’ordre sanitaire, scolaire et alimentaire : le cumul du nombre de cas à la Covid19 recensés, le taux d’abandon scolaire et le niveau d’insécurité alimentaire et de malnutrition aigüe. Au total, 8,5 millions de repas seront servis aux élèves.

Football : Aliou Cissé convoque 26 joueurs

Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal a dévoilé, ce mercredi 17 mars, sa liste pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2022.Aliou Cissé, l’ancien capitaine de la génération 2002 (finaliste de la Can et quart de finaliste du Mondial), n’a pas fait face à la presse pour la publication de la liste à cause de la situation sanitaire. En défense, le coach du Sénégal appelle pour la première fois Abdoulaye Seck, Abdou Diallo et Fodé Ballo Touré.

Au milieu, Nampalys Mendy et Papa Matar Sarr découvriront la tanière. Enfin, sur le front de l’attaque, Youssouph Badji rejoint les A après avoir évolué chez les juniors tandis que Mbaye Diagne effectue son grand retour.

Déjà qualifiés pour la grand-messe du foot africain, les Lions iront à Brazzaville pour en découdre avec les Diables rouges du Congo le 26 mars avant d’accueillir Eswatini le 30 mars à Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar).

Le groupe d’Aliou Cissé « partira de Paris (France) pour Brazzaville le lundi  22 mars », annonce la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). Toutefois, certains joueurs pourraient  ne pas répondre à l’appel à cause de la pandémie de la Covid-19. D’ores et déjà, certains clubs européens refusent de libérer leurs internationaux sélectionnables.

Liste des 26 joueurs convoqués :

Gardiens (3) : Edouard Mendy, Chelsea FC (Angleterre), Alfred Gomis, Stade de Rennes (France) et Bingourou  Camara, RC Strasbourg (France).

Défenseurs (9) : Abdoulaye Seck, Royal Antwerp (Belgique), Ousseynou Ba, Olympiakos (Grèce), Kalidou Koulibaly, Naples (Italie), Cheikhou Kouyaté, Crystal Palace (Angleterre), Pape Abou Cissé, AS Saint-Etienne (France), Abdou Diallo, Paris Saint-Germain (France), Youssou Sabaly, Bordeaux (France), Saliou Ciss, AS Nancy (France) et Fodé Ballo Touré, AS Monaco (France)

Milieux (6) : Idrissa Gana Guèye, Paris Saint-Germain (France), Moustapha Name, Paris FC (France), Franck Kanouté, Cercle Bruges (Belgique), Krépin Diatta, AS Monaco (France), Nampalys Mendy, Leicester City FC (Angleterre) et Papa Matar Sarr, FC Metz (France).

Attaquants (8) : Ismaïla Sarr, Watford FC (Angleterre), Sadio Mané, Liverpool FC (Angleterre), Boulaye Dia, Reims FC (France), Youssouph Badji, Club Bruges (Belgique), Famara Diédhiou, Bristol Rovers  FC (Angleterre), Keita Diao Baldé, Sampdoria (Italie), Mbaye Diagne, West Bromwich Albion (Angleterre) et Mame Baba Thiam, Fenerbahçe SK (Turquie).

La Côte d’Ivoire rend un hommage national à son défunt PM Hamed Bakayoko

La Côte d’Ivoire a rendu mercredi un hommage national à son défunt premier ministre Hamed Bakayoko dit Hambak au cour d’une cérémonie solennelle au palais présidentiel d’Abidjan en présence du couple présidentiel ivoirien, de quatre chefs d’Etat africains ainsi que des parents et amis de l’illustre disparu.

A cette occasion, le président ivoirien Alassane Ouattara a élevé à titre posthume, feu Hamed Bakayoko, à la Dignité de Grand Croix de l’Ordre national, la plus haute distinction du pays. Dans une oraison funèbre, Adama Toungara, le médiateur de la République de Côte d’Ivoire a soutenu que  « si la science pouvait faire quelque chose, Hamed Bakayoko serait encore avec nous ». 

Selon M. Toungara qui dit être l’un des condisciples du père de feu Hamed Bakayoko, l’ex-chef du gouvernement ivoirien, « était le médiateur entre les générations et le trait-d’union entre le pouvoir et l’opposition ».  

« Il ( Hamed Bakayoko) a le mérite d’avoir organiser les premières élections législatives les plus inclusives de toute l’histoire de la Côte d’Ivoire » a ajouté le médiateur de la République.

 Avant lui, Raymonde Goudou Coffie, la ministre ivoirienne de la Culture et de la francophonie, a affirmé  que feu Hamed Bakayoko  «est parti sans crainte avec la conviction d’avoir mené le bon combat  ».  Dans un autre témoignage, Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes qui s’exprimait au nom de la jeunesse ivoirienne, a soutenu que l’illustre disparu s’est élevé dans la hiérarchie sociale par le travail.  

« Pour Hambak, la condition sociale ne peut être un handicap à la réussite. Il était un exemple pour des millions de jeunes ivoiriens», a dit M. Touré ajoutant qu’il a donné  « une seconde chance à de nombreux jeunes ivoiriens ».  Poursuivant, il a indiqué que feu Hamed Bakayoko transcendait les clivages politiques et ethniques.  

« Il parlait avec tout le monde. Hamed Bakayoko parlait aussi bien avec les riches qu’avec les pauvres  », a-t-il souligné. Plusieurs personnalités du continent ont pris part à cette cérémonie d’hommage qui a pris fin avec la remise du drapeau national à la famille de l’illustre disparu. 

Parmi celles-ci, l’on peut citer les présidents Roch Marc Christian Kaboré ( Burkina Faso), Nana Akuffo Addo ( Ghana), Alpha Condé (Guinée) et Umaro Emballo Cissoco ( Guinée Bissau ). Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, par ailleurs ministre de la défense est décédé mercredi dernier en Allemagne des suites d’un cancer fulgurant à 56 ans.

 Il était très adulé par la jeunesse ivoirienne et était considéré comme un grand mécène culturel. Fidèle parmi les fidèles du président ivoirien Alassane Ouattara, il était même pressenti pour succéder à celui-ci à la tête du pays. Feu Hamed Bakayoko sera inhumé vendredi prochain à Seguéla dans le nord-ouest ivoirien dont il est originaire. 

«La disparition d’Hamed Bakayoko nous oblige à prendre le risque de la réconciliation» (Affi)

La disparition du premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko dit Hambak « nous oblige à prendre le risque de la réconciliation nationale », a estimé mercredi à Abidjan, Pascal Affi N’Guessan, le président de la tendance légale du Front populaire ivoirien ( FPI, opposition ).

Il s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie d’hommage politique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, parti au pouvoir) et des partis politiques au défunt premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, au nord d’Abidjan. 

Cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont le premier ministre ivoirien par intérim Patrick Achi, l’ex- ministre Marcel Amon Tanoh, le footballeur international Camerounais Samuel Eto’o ainsi que les quatre enfants du feu Hamed Bakayoko.  

« J’ai pour ma part une conviction. Celle que sa disparition (  Hambak) nous oblige à rester fidèle à son esprit de dialogue. Elle nous oblige à retrouver le chemin de l’unité. Elle nous oblige à prendre le risque de la réconciliation», a indiqué M. Affi estimant que « c’est en réalité le plus bel hommage que nous pourrions lui rendre». 

Selon le président du FPI qui dit avoir été frappé de sidération à l’annonce de la mort de Hambak, il « était animé par un sincère esprit de réconciliation ».  Dans le même élan, David Mebra Koné, le représentant de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), une plateforme de l’opposition ivoirienne qui dit avoir pour référent politique Laurent Gbagbo, a salué l’esprit d’ouverture du défunt premier ministre. 

 « La présence de EDS à cette cérémonie est la preuve que Hamed Bakayoko transcendait les divergences politiques. C’est un homme de consensus, un homme d’ouverture, un homme de compromis », a soutenu M. Koné. 

De son côté, Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP a promis à l’illustre disparu que son parti, le RHDP dont il était l’un des vice-présidents,  veillera sur le couple présidentiel ivoirien et sur ses enfants.  

« Le RHDP veillera à l’exécution des missions que le président Ouattara t’avait confiées. Le RHDP restera debout parce ta mémoire nous le commande», a assuré M. Bictogo qui a par ailleurs souligné que feu Hamed Bakayoko était  « au-delà des rumeurs et des fantasmes politiques, le ciment de la fraternité au RHDP ». 

Cette cérémonie d’hommage des partis politiques au défunt premier ministre Hamed Bakayoko qui a mobilisé des milliers de personnes,  a été suivie par un concert prévu jusqu’au petit matin. 

Une soixantaine d’artistes locaux et plusieurs stars internationales dont Koffi Olomidé, Dadju, Maître Gims, Fally Ipupa et Vegedream sont annoncés à ce concert. 

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko est décédé mercredi dernier en Allemagne des suites d’un cancer fulgurant à l’âge de 56 ans. Il sera inhumé vendredi prochain à Séguéla dans le nord-ouest ivoirien dont il est originaire. 

L’affaire Adji Sarr-Sonko en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent en majorité de la sortie d’Adji Sarr, la jeune fille qui a accusé l’opposant Ousmane Sonko de viol et menaces de mort.Libération salue « le coup de maître » de Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides, dans la décrispation de la situation sociopolitique. Pour le journal, on va vers une libération collective des personnes arrêtées en marge de l’affaire Sonko, qui a mis ces derniers jours le pays à feu et à sang.

A propos de cette histoire d’ailleurs, Adji Sarr, employée dans un salon de massage qui a accusé de viol le leader politique de l’opposition, « brise la glace », selon Walf Quotidien. « J’invite Sonko à jurer sur le Coran qu’on n’a jamais entretenu de rapports intimes. S’il le fait, je retire ma plainte », dit-elle dans le journal qui pointe en même temps « les incohérences de sa déclaration ».

« Adji Sarr lève le voile », titre Le Quotidien dans lequel elle « demande pardon aux Sénégalais ». « Si j’avais pensé que ma plainte allait prendre cette tournure, j’allais garder mon mal en moi ».

« La Sarr raffine le brut », note pour sa part L’Observateur, qui fait une analyse psychologique d’une prise de parole publique. Quoi qu’il en soit, « Adji Sarr charge Sonko », selon EnQuête.

Sur les dépenses publiques, le quotidien national Le Soleil indique que « l’Etat maintient le cap de la rationalisation ». Cela représente une économie de 41,2 milliards FCFA sur le téléphone et les véhicules de fonction.

En football, Stades titre sur la liste de 26 Lions du sélectionneur Aliou Cissé pour les matchs contre le Congo et l’Eswatini de cette fin de mois, dans le cadre des éliminatoires de la Can 2022. Toutefois, la Ligue de football française (LFP) « refuse de libérer Gana et Cie », représentant 12 joueurs de la sélection sénégalaise.

En effet, les clubs français ont décidé d’exploiter à l’unanimité la possibilité que leur donne la Fifa de ne pas libérer leurs joueurs internationaux à cause de la pandémie de Covid-19.

Malgré tout, cette liste de Cissé comporte « cinq belles nouvelles recrues » dont Abdou Diallo, défenseur du Paris Saint-Germain.

Côte d’Ivoire: deux blessés dont une chinoise dans un braquage au Plateau

Des individus à moto ont braqué mardi un véhicule avec à son bord des chinois devant l’immeuble Hévéa Petroci, au Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan faisant deux blessés dont une chinoise, a appris APA de source sécurité sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Selon les faits rapportés par des témoins, une chinoise a été blessée à l’abdomen et le chauffeur du véhicule, un homme de couleur noire, a reçu deux balles dans les cuisses.

La police ivoirienne et le Groupe des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) ont rallié le lieu du drame pour secourir les victimes, a ajouté la même source.

Une fausse alerte à la bombe sème la panique à Abidjan

Une fausse alerte à la bombe a semé, mardi, la panique à la Cité administrative du Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne.

Des informations persistantes faisant état dans l’après-midi, de la découverte d’une bombe à la Tour D, ont créé la panique au sein  de la Cité administrative où des plusieurs unités des forces de l’ordre ont été déployées, notamment des unités spécialisées dans le déminage.  

« Après vérification, nous nous sommes rendus compte que c’est une fausse alerte à la bombe », a déclaré à APA un agent des forces de l’ordre, mais, a-t-il précisé, «par mesure de prudence, nous avons évacué les occupants de la Tour».

Prix Ibrahim : Mahamadou Issoufou lauréat 2020

L’ancien président du Niger (2011-2021) remporte cette distinction pour son « leadership exceptionnel et (son) respect pour la démocratie ».C’est tout sauf une surprise. Le Prix Ibrahim 2020 pour un leadership d’excellence en Afrique a été décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou (68 ans). « La Fondation Mo Ibrahim a annoncé l’attribution du prix à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant », annonce un communiqué reçu ce mardi à APA.

Le sixième lauréat du Prix Ibrahim, souligne le document, « a effectué deux quinquennats présidentiels » au Niger. M. Issoufou, contrairement certains chefs d’Etat ouest-africains, n’a pas brigué un troisième mandat.

Selon le Comité du Prix, le prédécesseur de Mohamed Bazoum a conforté, tout au long de la dernière décennie, la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique.

Pour justifier le choix porté sur l’ancien président nigérien, Festus Mogae, président du Comité du Prix Ibrahim, a déclaré : « Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, M. Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 % contre 48 % il y a dix ans ».

Dans son argumentaire, l’ex-chef de l’Etat du Botswana a indiqué que « les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur. Après mûre réflexion, le Comité a considéré (qu’il) est le digne lauréat 2020 du Prix Ibrahim ».

Car au cours des dix années de présidence de Mahamadou Issoufou, soutient le Comité du Prix, le Niger a progressé dans de nombreux domaines, notamment dans chacune des quatre dimensions de la catégorie Développement humain- Santé, Education, Protection sociale, Environnement. Poursuivant, le jury précise que ce pays sahélien « figure parmi les dix Etats africains qui ont réalisé les plus fortes progressions dans le renforcement des opportunités socio-économiques pour les femmes au cours de la décennie écoulée ».

Mo Ibrahim, président de la Fondation éponyme, a rendu un vibrant hommage au lauréat de cette année : « Le président Issoufou est un dirigeant exceptionnel qui a œuvré sans relâche pour son peuple, pour son pays et pour sa région, en relevant des défis apparemment incommensurables avec courage et détermination. J’espère que son parcours inspirera de nombreuses générations de leaders africains ».

Avant Mahamadou Issoufou, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria (2017), Hifikepunye Pohamba de la Namibie (2014), Pedro Pires du Cabo Verde (2011), Festus Mogae du Botswana (2008) et Joaquim Chissano du Mozambique (2007) ont reçu ce prix dont l’icône Nelson Mandela a été nommé le premier lauréat honoraire en 2007.

Le Prix Ibrahim, doté d’une enveloppe de 5 millions de dollars US versés sur dix ans, permet à l’Afrique de « continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat national achevé ».

Législatives ivoiriennes: le Rhdp remporte 137 sièges contre 91 pour l’opposition

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a remporté 137 sièges sur 254, soit plus de la moitié des sièges, à l’issue de l’élection des députés du 6 mars 2021.

Ces données ont été délivrées mardi par M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), lors de la proclamation des résultats provisoires au siège de l’institution.

Le vote s’est déroulé dans 204 circonscriptions sur 205 que compte le pays à la suite du décès d’un candidat. De ce fait, il est sursis à l’élection du député de la circonscription de Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya, communes et sous-préfectures.

Sept groupements et partis politiques ont pris part au scrutin qui a réuni depuis plus de deux décennies l’ensemble des partis politiques du pays: EDS, EPB (UDPCI), FPI, Indépendants, Pdci-Rda, Pdci/Eds et le Rhdp.

Le Rhdp arrive en tête avec 106 circonscriptions remportées et 137 sièges remportés. La liste Pdci-Eds a gagné dans 38 circonscriptions et remporté 50 sièges, le Pdci s’est illustré dans 19 circonscriptions et remporté 23 sièges.

Les candidats indépendants, eux, ont gagné dans 24 circonscriptions électorales et remporté 26 sièges, tandis que le Front populaire ivoirien  (FPI) s’est imposé dans deux circonscriptions et remporté deux sièges.

La liste EPB (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire, Udpci) a remporté le scrutin dans sept circonscriptions et remporté huit sièges, alors que EDS  (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté) a gagné dans huit localités et remporté huit sièges.

Le taux de participation des élections législatives ivoiriennes du 6 mars 2021 s’est établi à 37,88%, selon les résultats provisoires proclamés mardi par la Commission électorale indépendante  (CEI).

Pour ces élections législatives, ont voté 2.788.022 électeurs sur 7.359.399 inscrits sur le listing électoral, a indiqué Ibrahime Coulibaly-Kuibiert le président de la Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge d’organiser des élections.

Les résultats ressortent à l’issue du vote 82.184 bulletins nuls, 34.083 bulletins blancs, pour 2.705.838 suffrages exprimés, a fait savoir le président de la Commission électorale indépendante, relevant que le taux de participation est de 37,88%.

« Il est loisible à tout candidat ou parti politique ayant parrainé une candidature de bien vouloir saisir le Conseil constitutionnel si le candidat ne convient pas avec la Commission électorale indépendante des résultats ainsi proclamés », a fait savoir M. Kuibiert.

Le Conseil constitutionnel, le juge électoral, donnera les résultats définitifs du scrutin après la période des contentieux qui s’ouvre à la suite de la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale.

L’Assemblée nationale ivoirienne comprend 255 sièges. Il reste encore un siège à pouvoir dans la circonscription de Niakaramandougou, dans le Nord du pays.

Présidence Caf : Ahmad Ahmad hors course

Le Tribunal arbitral du sport (Tas) a certes réduit la durée de la suspension du Malgache mais il ne pourra pas briguer un second mandat à la tête de la Confédération africaine de football (Caf).Ahmad Ahmad n’est pas sorti de l’auberge. C’est une douche froide pour le successeur d’Issa Hayatou qui espérait avoir gain de cause après son appel auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas).

En effet, le dirigeant sportif avait été suspendu pour cinq ans par la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa). L’institution indépendante basée à Lausanne (Suisse) a eu la main moins lourde même si elle a pratiquement maintenu toutes les charges.

« La Formation arbitrale du Tas a partiellement admis l’appel et a réduit la durée de la suspension imposée à M. Ahmad à 2 ans, à compter de ce jour, moins la période de suspension déjà subie entre le 19 novembre 2020 et le 29 janvier 2021, a également réduit l’amende, fixée désormais à 50.000 francs suisses », soit près de 30 millions F CFA, selon le communiqué parvenu à APA.

La Formation, composée du Français Thomas Clay et de l’Italien Massimo Coccia, a d’abord auditionné le mis en cause par vidéoconférence les 2 et 3 mars 2021, avant de le reconnaître « coupable de violation » du Code d’éthique de la Fifa.

Deux infractions ont été retenues, dont la non comptabilisation de diverses transactions financières, l’acceptation de paiement en liquide, les virements bancaires de bonus et indemnités sans base contractuelle ou règlementaire. Il s’agit là d’une violation des articles 20 et 28 du Code d’éthique d’après le jury.

Ensuite, Ahmad a été épinglé pour distribution de cadeaux et détournement de fonds (utilisation de l’argent de la Caf pour contribuer au financement d’une invitation à un pèlerinage à la Mecque (Umra) en faveur de certains présidents de fédérations nationales, invitation sans rapport direct avec le football. Ces faits constituent une violation des articles 20, 25 et 28 du Code d’éthique.

En revanche, le Tas a libéré M. Ahmad de toute infraction liée aux contrats « Tactical Steel ». Il considère que les pièces au dossier ne permettent pas de conclure que l’ancien ministre malgache des Sports ait tiré un quelconque avantage personnel notamment dans le cadre de la transaction avec Tactical Steel pour l’équipement du Championnat d’Afrique des nations 2018.

La Formation arbitrale en conclut qu’il n’y a pas d’abus de pouvoir et de violation du devoir de loyauté contenus dans les articles 15, 25 et 28.

Dans la décision rendue le 19 novembre 2020, la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la Fifa avait constaté que le président de la Caf déchu avait commis plusieurs infractions au Code d’éthique de la Fifa.

Une interdiction de participer à toute activité liée au football sur le plan national et international pour une durée de cinq ans ainsi qu’une amende de plus de 118 millions F CFA (200.000 francs suisses) lui avaient été infligées. Dans son appel au Tas, M. Ahmad a demandé l’annulation de la décision attaquée.

Malgré la réduction de sa suspension, l’ex-ministre malgache de la Pêche est définitivement éliminé de la course à la présidence de la Caf dont l’élection est prévue le 12 mars prochain à Rabat (Maroc).

De ce fait, la voie est balisée pour le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, derrière lequel se sont rangés les trois autres candidats. A savoir le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya et l’Ivoirien Jacques Anouma.

Législatives: l’opposition remporte Yopougon, Port-Bouët et Marcory

La circonscription de Yopougon, cité populaire située dans l’Ouest d’Abidjan et réputée comme le « fief » de Laurent Gbagbo, a été remportée par la liste Pdci/Eds (opposition) avec 47,20% des suffrages exprimés à l’élection des députés du 6 mars 2021, selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) publiés mardi.

Devant les caméras, le porte-parole principal de la Commission électorale indépendante (CEI), Émile Ebrotié, a donné les trois dernières circonscriptions restant dans l’élan de la proclamation des résultats provisoires des élections législatives du 6 mars 2021.

Dans la circonscription électorale de Yopougon commune, la liste du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci)/Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) a obtenu 41.820 voix soit 47,20% des suffrages exprimés devant le Rhdp (pouvoir), crédité de 41.374 voix soit 46,69%. 

A Port-Bouët commune, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, la liste Pdci a été déclarée vainqueur avec 14.959 voix soit 48,88%, devant le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) qui a récolté 13.698 voix soit 44,76%.

Au niveau de la circonscription de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, le Pdci s’est imposé largement avec 9.292 suffrages exprimés, soit 51,63%, devançant son principal rival le Rhdp qui a obtenu 7.737 voix, soit 42,99%, tandis que le Front populaire ivoirien  (FPI, tendance Affi Nguessan) a été crédité de 619 voix, soit 3,44%.

Cette élection législative a réuni tous les partis politiques du pays, et ce depuis plus de deux décennies. Les partis de l’opposition ont décidé d’aller à ce scrutin en rang serré dans les différentes circonscriptions électorales.     

Présidence Caf : le Tas a tranché, Ahmad ne sera pas candidat

Le Tribunal arbitral du sport (Tas) a réduit lundi à deux ans la suspension d’Ahmad Ahmad, ex-président de la Confédération africaine de football (Caf).Le Malgache n’est pas sorti de l’auberge. Alors qu’il espérait gain de cause dans son appel suite à sa suspension pour cinq ans par la Commission d’éthique de la Fifa, la Formation arbitrale du Tas a réduit la sentence, mais maintient pratiquement les charges de la Chambre de jugement de l’instance faîtière du football mondial.

« La Formation arbitrale du TAS a partiellement admis l’appel et a réduit la durée de la suspension imposée à M. Ahmad à 2 ans, à compter de ce jour, moins la période de suspension déjà subie entre le 19 novembre 2020 et le 29 janvier 2021, a également réduit l’amende, fixée désormais à CHF 50.000 », soit près de 30 millions FCFA, selon le communiqué parvenu à APA.

La Formation, composée du Français Thomas Clay  et de l’Italien Massimo Coccia, a d’abord auditionné Ahmad par vidéoconférence les 2 et 3 mars 2021, avant de le reconnaître « coupable de violation du CDE », le Code d’éthique de la FIFA.

Deux infractions ont été retenues, dont la non comptabilisation de diverses transactions financières, acceptation de paiement en liquide, virements bancaires de bonus et indemnités sans base contractuelle ou règlementaire. Il s’agit là d’une violation des articles 20 et 28 CDE, selon le jury. 

Ensuite, Ahmad a été épinglé pour distribution de cadeaux et détournement de fonds (utilisation de l’argent de la CAF pour contribuer au financement d’une invitation à un pèlerinage à la Mecque (Umra) en faveur de certains présidents de fédérations nationales, invitation sans rapport direct avec le football. Ce qui est une Violation des articles 20, 25 et 28 CDE. A l’inverse du reste de la décision, souligne le Tas, cette infraction n’a été retenue qu’à la majorité de la Formation et non pas à l’unanimité.

En revanche, la Formation a libéré M. Ahmad de toute infraction liée aux contrats « Tactical Steel ». Elle considère que les pièces au dossier ne permettent pas de conclure que M. Ahmad ait tiré un quelconque avantage personnel notamment dans le cadre de la transaction avec Tactical Steel pour l’équipement du Championnat d’Afrique des Nations 2018. Ce qui ne représente pas une violation du devoir de loyauté et pas d’abus de pouvoir selon les articles 15, 25 et 28 CDE.

Dans la décision rendue le 19 novembre 2020, la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA avait constaté que le président de la Caf déchu avait commis plusieurs infractions au Code d’éthique de la FIFA (CDE). Une interdiction de participer à toute activité liée au football sur le plan national et international pour une durée de cinq ans ainsi qu’une amende de plus de 118 millions FCFA (CHF 200’000) lui avaient été infligées. Dans son appel au Tas, M. Ahmad a demandé l’annulation de la décision attaquée. 

Malgré la réduction de sa suspension, l’ancien ministre des Sports malgache est définitivement hors course pour l’élection du prochain président de la Caf, prévue le 12 mars prochain à Rabat (Maroc). 

La voie est aujourd’hui balisée pour le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, derrière lequel se sont rangés les trois autres candidats. A savoir le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya et l’Ivoirien Jacques Anouma.

Football : la Caf annule la Can U17 2021

Le Comité d’urgence de l’instance faîtière du foot africain invoque la Covid-19.La décision de la Caf est tombée lundi soir. Réuni à Rabat (Maroc) pour statuer sur la tenue de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans, le Comité d’urgence de la Caf  « a pris connaissance des contraintes auxquelles sont confrontées certaines des associations membres participantes ainsi que le pays hôte ».

En outre, il a reconnu que « la pandémie de coronavirus continue de présenter d’importants défis pour l’organisation d’événements sportifs internationaux ».

Pour toutes ces raisons, le Comité a annulé l’édition 2021 de la Can U17. Cette compétition était initialement prévue du 13 au 31 mars dans le Royaume chérifien.

L’appel au calme du président Macky Sall à la Une

La presse sénégalaise de ce mardi met l’accent sur l’appel au calme du chef de l’Etat, Macky Sall, suite aux manifestations nées de l’affaire Ousmane Sonko, remis en liberté sous contrôle judiciaire, hier, dans l’affaire de viols dont il est accusé par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage.« Le président Macky Sall aux jeunes manifestants-Je vous ai compris », rapporte le quotidien national Le Soleil, informant que l’Etat viendra en aide aux familles endeuillées et fera une réorientation budgétaire pour la politique de jeunesse.

Ce journal ajoute que le couvre-feu qui était de 21 heures à 5 heures du matin sera allégé de minuit à 5 heures. A propos de l’aspect judiciaire de cette crise, le président soutient : « Laissons la justice suivre son cours en toute indépendance ».

« Je comprends la colère qui s’est exprimée…Je sais ce qu’est la vie dure dans nos quartiers, je comprends la colère de nos banlieues ; (…) je comprends vos inquiétudes et vos préoccupations », rapporte Libération à sa Une.

Pour Sud Quotidien, « Macky joue la carte de l’apaisement » et réitère dans L’As : « Je comprends vos inquiétudes. Je constate que tous les efforts jusque-là consentis, en matière de formation, d’emploi restent encore insuffisants. Nous sommes une seule famille, unie par une histoire qui nous assigne un destin commun ».

« Justice rendue par le peule-Violences et voix de paix. Macky, Sonko et les discours d’apaisement », renchérit L’Observateur.

Toutes choses qui font dire à Vox Populi que c’est « le temps de la lucidité ».

Traitant de ces sorties de Macky et de Sonko, Le Quotidien note des « heurts de parole ».

Selon le journal, le chef de l’Etat appelle au calme et annonce des réponses pour les jeunes, là où le leader de Pastef, sous contrôle judiciaire, accuse Macky de haute trahison et réclame sa démission.

« Mandat, Casamance, libertés…Sonko lance sa révolution », constate Walf Quotidien.

L’As revient sur la célébration « morose » du 8 mars au Sénégal et souligne que « les femmes dédient la Journée à la préservation de la paix ».

Une microfinance installe sa première agence dans le centre ivoirien

Le groupe Cofina, la première institution panafricaine dédiée à la microfinance, a ouvert lundi à travers sa filiale Fin’Elle, sa première agence de mésofinance dans le centre ivoirien notamment à Bouaké, dans la Région du Gbêkê.

A l’ouverture de cette agence, Mme Kady Traoré, directrice générale de Fin’Elle, a expliqué que Bouaké, la métropole du centre ivoirien, accueille cette succursale,  car la ville est un carrefour commercial important, une terre d’agriculteurs et de commerçants.

Pour la filiale, c’est un réel plaisir et un honneur d’inaugurer cette agence, la cinquième de son réseau, a dit Mme Kady Traoré, indiquant que l’objectif est la parité homme/femme, l’autonomisation financière de la femme et de la jeune fille.

Et ce, afin de les inscrire dans une dynamique de croissance durable, a fait observer Mme Kady Traoré, tout en insinuant qu’en s’installant à Bouaké, la filiale s’engage à « contribuer fortement à la reconstruction d’une ville de Bouaké plus dynamique ».

« Nous voulons voir nos  filles, nos sœurs, nos mères s’épanouir et créer de la richesse par leurs activités », a-t-elle lancé, car plus que jamais, le groupe veut les accompagner et valoriser leurs contributions au développement économique et durable du pays. 

Auparavant, le maire de Bouaké, Nicolas Youssouf Djibo s’est félicité du choix de sa commune pour abriter cette 5e agence de Fin’Elle.

Depuis sa création, en août 2018, la filiale a financé plus de 3 000 activités dans le pays pour une enveloppe de plus de 20 milliards FCFA. Mais, outre le service financier, elle soutient le renforcement des capacités techniques et managériales de sa clientèle.

Cette « finance pour elle » vient promouvoir la parité hommes-femmes et soutenir l’entrepreneuriat féminin à travers des offres d’épargnes et de crédits incluant un programme de renforcement de capacités techniques et managériales.

Elle compte aujourd’hui près de 9.000 clients et occupe la 9e position du classement des institutions de microfinance de Côte d’Ivoire. L’autonomisation de la femme étant au cœur de ses actions.

Au 31 décembre 2020, la filiale qui compte 78 employés a financé 3081 projets et enregistré un total bilan de 12,238 milliards de FCFA. Quant au montant total de crédit depuis le démarrage, il s’est établi à 22,231 milliards de Fcfa. 

Le directeur d’agence de Bouaké est M. Jean Jacques Toh. Il aura à charge avec ses équipes d’animer ce bureau dont l’une des visions est de construire de « belles réussites professionnelles et personnelles » de leurs clients.  

La cérémonie d’ouverture de l’agence s’est déroulée en présence d’élus, de notabilités religieuse et coutumière, à l’occasion de la journée internationale de la femme, comme pour « lancer un appel fort à l’action en faveur des femmes ».

Covid-19: 202 morts enregistrés en Côte d’Ivoire un an après la notification du 1er cas

La Covid-19 a fait 202 morts en Côte d’Ivoire près d’un an après la notification du premier cas de cette maladie dans le pays, a appris APA lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.

«  Au total, le pays enregistrait à la date d’hier ( dimanche 07 mars), soit près d’un an après l’identification de son premier cas de Covid-19, c’est-à-dire depuis le 11 mars 2020, 35187 cas de Covid-19 diagnostiqués  sur 442. 583 échantillons, soit 7,95% des cas testés dont 32.708 déclarés guéris et  202 décès », a a annoncé Dr Édith Kouassy, Conseiller technique du ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique.

 Elle s’exprimait dans un point-presse où elle a fait le point de la maladie à Coronavirus en Côte d’Ivoire du 22 février au  07 mars 2021. Ainsi sur cette quinzaine ( du 22 février au dimanche 07 mars 2021), la Côte d’Ivoire  a enregistré 3166 nouveaux cas de Covid-19 sur 37.471 tests analysés, soit 8,44% de l’échantillons, 2312 nouvelles guérisons et 16 décès. 

Par ailleurs, Mme Kouassy s’est inquiétée de l’évolution de la pandémie en Côte d’Ivoire ces dernières semaines marquées par une augmentation significative de nouveaux cas avec un pic 691 cas le 04 mars dernier.  

« Il en est de même pour le taux de positivité qui a connu des pics de 15,5 à 19,6% au cours de la semaine écoulée », a-t-elle ajouté. En outre, la Conseillère du ministre Eugène Aka Aouélé, a souligné que 95% des cas de Covid-19 se retrouvent toujours dans le  «Grand Abidjan » qui demeure l’épicentre de la maladie contre 5% des cas concernant l’intérieur du pays. 

 «  La Covid-19 est loin d’être terminée. Poursuivons la mise en œuvre des mesures sanitaires en vigueur», a exhorté Mme Kouassy.  La Côte d’Ivoire a lancé depuis le 1er mars dernier, une campagne de vaccination contre la Covid-19. La première cible de cette campagne est constituée des forces de défense et de sécurité, du personnel de santé et des enseignants. 

A cette première cible, se sont ajoutées depuis ce lundi, les personnes âgées de plus de 50 ans ou celles porteuses de pathologies chroniques.

Sénégal : Macky Sall appelle au calme

Le président de la République s’est adressé, ce lundi soir à ses compatriotes, pour un retour de la paix après plusieurs jours de violentes manifestations dans le pays.Sa parole était très attendue. Le chef de l’État a enfin brisé le silence. D’emblée, Macky Sall a déclaré : « Rien ne m’importe plus que la préservation de ce qui forme l’âme de la nation sénégalaise, son cœur battant, sa source de vie et d’épanouissement : c’est à dire l’attachement aux valeurs du vivre ensemble dans la paix, la sécurité, la liberté, la démocratie, la tolérance et le respect de nos diversités ».

L’arrestation d’Ousmane Sonko, le 3 mars dernier, pour « trouble à l’ordre public et participation à une marche non autorisée » a déclenché des affrontements entre des jeunes et les forces de l’ordre.

C’est pourquoi le quatrième président dans l’Histoire politique du Sénégal a invité les uns et les autres à taire les « rancœurs » et à éviter « la logique de l’affrontement qui mène au pire ».

À ce jour, le bilan officiel est de quatre morts. Dans son discours à la nation, Macky Sall a pensé « aux victimes de ces malheureux évènements et à toutes les personnes, physiques et morales, impactées par les manifestations ». En outre, il a salué « la mémoire des défunts et (présenté ses) condoléances à leurs familles ».

Dans le même ordre d’idées, le président a soutenu que tous les Sénégalais forment « une seule famille, unie par une histoire qui (leur) assigne un destin commun ». Partant de là, M. Sall a indiqué que « chaque vie perdue est un deuil pour la Nation ».

Et dans un souci de réparation, l’État viendra en aide aux familles endeuillées et facilitera l’accès aux soins des blessés.

Après tout, le chef de l’État est convaincu que « nous pouvons et devons régler nos divergences autrement que par la violence destructrice ; parce que, quels que soient nos choix politiques et nos ambitions, nous sommes une seule famille, et nul d’entre nous ne peut avoir un destin séparé de celui la nation sénégalaise ».

Poursuivant, Macky Sall a affirmé que « nous sommes dans une barque dont nous descendrons pour laisser la place à d’autres ». De ce fait, il a souligné que « notre salut individuel et collectif nous commande de voyager ensemble en consolidant les fondements de la barque et non en les détruisant. Il y va aussi de l’avenir de nos enfants et des générations après eux ».

D’aucuns s’accordent sur le fait que l’affaire Sonko, à elle seule, n’explique pas cette « violence inouïe ». Ainsi, le chef de l’État a relevé que « la colère, qui s’est exprimée ces derniers jours, est aussi liée à l’impact d’une crise économique aggravée par la pandémie Covid-19 ».

Plus que jamais, Macky Sall a dit avoir mesuré « les difficultés quotidiennes dans nos villes et nos campagnes. La vie dure dans nos quartiers (et) nos banlieues » dans ce contexte de crise sanitaire mondiale.

Pourtant, avec le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19, l’État a financé pour 1000 milliards F CFA le soutien aux ménages, aux entreprises, aux travailleurs et à différents corps de métiers, y compris le secteur des arts et de la culture.

Par rapport aux jeunes, le président de la République a conclu que, malgré tous les efforts jusque-là consentis en matière de formation, d’emploi et de financement, les résultats restent « encore insuffisants ».

M. Sall s’est adressé à cette frange importante de la société sénégalaise en ces mots : « J’ai vu nombre d’entre vous sortir dans la rue pour exprimer la colère de votre mal-vivre ; parce que vous n’avez pas d’emploi ; parce que vous aspirez à un avenir meilleur ; parce que depuis un an de lutte anti pandémie Covid-19, votre quotidien reste marqué par la morosité économique, les restrictions sociales et la limitation des espaces de loisirs et de détente ».

Le chef de l’État a ajouté « qu’une jeunesse confrontée à autant de privations exprime son mal-vivre (lui) parait tout à fait compréhensible ». Toutefois, il a invité celle-ci à ne pas « participer à tout ce qui nous retarde dans la quête d’un avenir meilleur ».

En d’autres termes, Macky Sall a fait savoir que « quand on saccage un commerce, quand on s’attaque au bien d’autrui, on ne crée pas de l’emploi, on en détruit ; on ne fait pas reculer la pauvreté, on l’aggrave ».

Dans le but d’apaiser les tensions, le président a promis d’engager, « dans les meilleurs délais, une réorientation des allocations budgétaires pour améliorer de façon substantielle et urgente les réponses aux besoins des jeunes en termes de formation, d’emploi, de financement de projets et de soutien à l’entreprenariat et au secteur informel ».

Dans l’immédiat, le chef de l’exécutif a décidé, à la faveur de la campagne de vaccination en cours et de l’amélioration de la situation sanitaire, d’alléger le couvre-feu lié à l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et de Thiès (ouest). Désormais, il sera en vigueur de minuit à cinq heures du matin. Jusque-là, le couvre-feu débutait à 21 heures.

Macky Sall espère que « cette mesure contribuera à élargir le champ des activités productives et aider au retour progressif à une vie normale dans ces deux régions qui concentrent l’essentiel des activités économiques du pays ».

Enfin, sur l’aspect judiciaire de cette crise, le président de la République a demandé de laisser « la justice suivre son cours en toute indépendance ».

Des femmes sensibilisées à Abidjan sur le leadership féminin

L’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI) de concert avec l’ONG internationale Action contre la faim (ACF) ont sensibilisé lundi des femmes d’Anono dans l’Est d’Abidjan sur leurs droits et le leadership féminin, à constaté APA sur place.

Cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de l’édition 2021 de la journée internationale des droits de la femme, avait pour thème «Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19  ».  

« C’est une journée très importante qui parle des droits de la femme. Cette journée  met aussi l’accent sur le leadership de la femme parce que le leadership de la femme lui permet aussi d’être autonome. Une femme leader, c’est une femme qui est appelée à être autonome financièrement», a expliqué à APA, Adou Honorine, la représentante de l’AFJCI en marge d’une table ronde. 

Selon elle, les femmes sont nées avec des droits au même titre que les hommes.  «  Mais nos coutumes, nos traditions ont fait que ces droits de la femme ont été piétinés de sorte qu’on avait l’impression qu’elles n’avaient pas de droits», a-t-elle déploré.  

«  C’est important de venir vers elles pour leur faire savoir qu’elles ont des droits et ces droits là ne viennent pas de naître. Elles sont nées avec cela depuis que le monde existe. et aujourd’hui il y a eu une évolution au niveau de ces droits qu’il faut leur expliquer », a ajouté Mme Adou. 

Avant elle, Ange Koblan, qui s’est exprimé dans un discours au nom de ACF, a réaffirmé  l’engagement de cette organisation à œuvrer pour la promotion des droits des femmes. 

La Journée internationale des droits des femmes est célébrée le 08 mars de chaque année. Elle vise à faire la promotion des droits de la femme et à œuvrer pour la réduction des inégalités Homme-Femme.

Législatives ivoiriennes: les incidents « n’ont pas eu d’impacts sur le scrutin » (UA)

Le chef de la mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) pour les législatives ivoiriennes du 6 mars 2021, Julien Nkoghe Bekale, a déclaré lundi que les incidents survenus lors du vote « n’ont pas eu d’impacts sur l’intégrité du scrutin ».

« Il y a eu quelques incidents qui n’ont pas eu d’impacts ni sur l’intégrité du scrutin, ni sur sa transparence, ni sur sa régularité », a dit M. Julien Nkoghe Bekale, lors d’une conférence de presse dans un hôtel de la capitale économique ivoirienne. 

Pour l’Union africaine, « les élections du 6 mars 2021 se sont déroulées de manière globalement satisfaisante », néanmoins l’organisation formule quelques recommandations, entre autres, l’implication des citoyens au vote et une amplification de la formation des agents électoraux. 

M. Bekale a exprimé le souhait de l’Union de voir la Côte d’Ivoire « consolider cette volonté de pacification, de démocratie et d’inclusion », se félicitant de ce que ce scrutin ait enregistré la participation de tous les partis politiques, et ce depuis plus de deux décennies.

La mission d’observation électorale de l’UA a déployé six équipes d’observation réparties dans les zones d’Abidjan, Bongouanou, Dimbokro, Gagnoa et Yamoussoukro. Les équipes ont observé 98 bureaux de vote dans ces localités.

Selon le rapport des observateurs, les bureaux visités ont ouvert à l’heure réglementaire, cependant certains bureaux de vote ont ouvert avec un retard de plus 20 minutes dû à un aménagement tardif et un léger retard dans la distribution du matériel électoral. 

La mission déplore qu’à l’ouverture des bureaux de vote, dans la majorité des cas, les membres des bureaux de vote n’étaient pas au complet. Toutefois, le scrutin s’est déroulé avec « satisfaction » et dans une « atmosphère pacifique ».

Dans le District d’Abidjan, la mission d’observation électorale de l’UA a été notamment à Cocody, au Plateau, le centre des Affaires de la capitale économique du pays, à Abobo, mais « n’a pas eu le temps d’arriver à Yopougon » et d’autres communes, selon le chef de la mission. 

Côte d’Ivoire: Patrick Achi nommé Premier ministre par intérim

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé lundi à la signature de deux décrets portant intérim d’Hamed Bakayoko, premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la défense, absent pour des raisons médicales, a appris APA de source officielle.

Selon un communiqué de la présidence ivoirienne, M. Patrick Achi, ministre d’Etat exerce à titre intérimaire, les fonctions de premier ministre, chef du gouvernement et M. Téné Birahima Ouattara exerce à titre intérimaire, les fonctions de ministre de la défense.

 Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a été évacué en France depuis le 18 février dernier pour des raisons médicales. Selon l’hebdomadaire panafricain  « Jeune Afrique », en raison de la  « détérioration de son état de santé ces derniers jours  », M. Bakayoko a été transféré en Allemagne pour poursuivre ses soins. 

Sénégal : suspension des enseignements

Les cours vaqueront, du 8 au 13 mars, sur toute l’étendue du territoire national pour des raisons sécuritaires.Depuis quelques jours, le Sénégal est secoué par des violences déclenchées par l’arrestation, mercredi dernier, d’Ousmane Sonko pour « trouble à l’ordre public et participation à une marche non autorisée ».

Le ministère de l’Education nationale ainsi que celui de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, « dans le but d’assurer la protection de l’ensemble des élèves, enseignants et personnels administratifs et de service », ont décidé de fermer toutes les écoles et universités.

Guinée : décès de l’écrivain Djibril Tamsir Niane

L’écrivain guinéen, Djibril Tamsir Niane, est décédé ce lundi à Dakar à l’âge de 89 ans.L’auteur de Soundjata ou l’épopée mandingue était spécialiste de l’histoire du mandingue. Il a participé à l’écriture de l’Histoire générale de l’Afrique sous l’égide de l’Unesco.

Côte d’Ivoire: Bictogo déclaré vainqueur aux législatives à Agboville

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) Adama Bictogo, arrive en tête des candidats à l’élection des députés à Agboville, dans le Sud du pays, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) publiés dimanche.

Sur 13.998 suffrages exprimés, M. Bictogo a été crédité de 7.513 voix, soit 53,67% devant son challenger Esther Fleur Aké Ngbo, candidate de Pdci/EDS qui a obtenu 5.510 voix soit 39,36%.

Candidats dans cette circonscription, Claude Bernard Assamoi a obtenu 131 voix soit 0,94% et Nicaise Ntapké 442 voix (3,16%), tandis que Eddie Salomon Koudou a 32 voix (0,23%).

Quant aux candidats Apollinaire Nguessan Brou et Joël Anicet Ntamon, ils ont obtenu respectivement 39 voix  (0,28%) et 265 voix (1,89%), selon les résultats de la CEI.

Dans la circonscription de Dahiri-Fresco-Gbagbam, dans le Sud-ouest du pays, le député sortant Alain Lobognon, en détention pour soupçon de complot contre l’autorité de l’Etat, a été défait par son principal rival Philippe Legré, candidat du Rhdp.

M. Philippe Legré a été déclaré élu avec 3.143 des voix soit 40,37% des suffrages exprimés. Dans une note circulant sur les réseaux sociaux, Amira, l’épouse de Alain Lobognon a témoigné sa reconnaissance à ses partisans pour avoir travaillé avec eux.

« Nous avons perdu une élection, nous continuons de mener la bataille pour les libertés et les droits de l’homme en Côte d’Ivoire. C’est à ce prix que Alain et ses amis injustement détenus seront libres », a clamé Amira Lobognon. 

L’affaire Sonko résume l’actualité sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus, ce lundi à APA, traitent largement de l’affaire de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage, se focalisant ainsi sur les émeutes et les appels au calme.« 72 heures de manifs, audition de Sonko…Ligne haute tension », titre Walf Quotidien, informant que le médiateur de la République, Alioune Badara Cissé dit ABC pointe la responsabilité du chef de l’Etat, mais le pouvoir voit l’invisible.

Profitant de la Journée internationale des femmes célébrée ce jour, L’Observateur fait état d’une « journée de flamme » et note que le Procureur décrispe la situation en levant la garde à vue de Sonko, de son garde du corps et de son caméraman.

De ce fait, nos confrères indiquent que le leader du parti Pastef va vers le contrôle judiciaire.

« Vent d’apaisement dans l’affaire Sweet Beauté-Sonko vers le contrôle judiciaire ? », s’interroge Sud Quotidien.

Selon L’As, « Macky desserre un peu l’étau » suite à une audience avec les émissaires de khalifes généraux dans l’affaire Sonko.

Toutes choses qui poussent Vox Populi à renseigner que « les médiations décrispent les relations Sonko-pouvoir ».

Ce journal ajoute : « Trouble à l’ordre public : sa garde à vue levée par le Procureur, pourquoi Sonko a passé la nuit à la Section de recherches ».

De son côté, le quotidien national Le Soleil met l’accent sur ces « appels au calme à l’unisson » avec des « religieux, politiques, diplomates et société civile (qui) invitent à la sérénité ».

Dans ce journal, les émissaires des khalifes généraux informent que « le président a promis de donner une suite favorable à notre demande ».

Le Soleil souligne que les cours sont suspendus dans les écoles et universités jusqu’au 15 mars.

« Journée droits des femmes-Les oubliées du 8 mars », titre EnQuête, qui fait le portrait d’Aïssatou Diallo qui, de salariée à ménagère, est contrainte de rester à la maison à cause de sa belle-mère.

« 8 mars en période de Covid-19-Femme, gardienne de la paix et de famille », écrit L’As.

En sport, Stades titre : « Premier League-12 matchs sans encaisser : Edouard Mendy, roi des clean-sheets. Sur 20 gardiens, (il est) le seul a réaliser une telle performance ».

Mahamadou Issoufou lauréat 2020 du Prix Mo Ibrahim

Le Prix Ibrahim 2020 est décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou.La Fondation Mo Ibrahim l’a annoncé, hier dimanche, à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant.

« Le président Issoufou a effectué deux quinquennats présidentiels, de 2011 à 2020. Il est le sixième lauréat du Prix Ibrahim, qui récompense et met à l’honneur le leadership africain d’excellence », explique la fondation dans un communiqué de presse.

Elle rappelle que ce Prix Ibrahim, décernée pour la dernière en 2017 à l’ex présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, « vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’état de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens ».

Le Prix Ibrahim est une récompense d’une valeur de cinq millions de dollars US versée sur dix ans. Il permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat achevé.

Le Comité du Prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d’un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables. « Tout au long de son mandat, il a conforté la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique », poursuit notre source.

« Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, le président Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 %, contre 48 % il y a dix ans », affirme Festus Mogae, président du Comité du Prix et ancien président du Botswana.

Toutefois, il note : « Bien évidemment les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur ».

Mahamadou Issoufou a été élu président par la voie démocratique pour la première fois en 2011, après de nombreuses années de régime militaire au Niger. Il a été réélu pour un second mandat en 2016. Son dauphin Mohamed Bazoum est élu président de la République, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier, avec 55,75% des voix, devant son adversaire Mahamane Ousmane qui a récolté 45,25% des suffrages.

Législatives ivoiriennes: le Pdci dénonce des « résultats gonflés » au profit du pouvoir

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) a dénoncé dimanche des résultats des élections législatives du 6 mars 2021 « gonflés » au profit du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir.

Cette information a été portée à la presse par le coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du 6 mars 2021 du Pdci, Niamkey Koffi, lors d’une conférence. Selon lui, il y a eu « des manipulations marquées par des tentatives d’inversion des résultats ».

Cela, dira-t-il, a été perpétré avec « la complicité de quelques présidents de la CEI (Commission électorale indépendante) qui sont aux ordres » dans les circonscriptions de Grand-Bassam, Port-Bouët, Daloa, Yamoussoukro commune, Toulepleu, Abobo, Marcory, Anyama et Bédiala.

M. Niamkey Koffi a notamment dénoncé des « résultats préfabriqués de sorte qu’ils donnent la victoire au régime ».

Il a fait savoir que des violences ont été exercées sur des présidents de commissions électorales qui voulaient faire leur travail dans les règles de l’art, martelant que « la corruption a joué un rôle très important ».

Le Pdci note par ailleurs que le « faible taux de participation » à ces législatives, porteuses d’espoirs pour un climat sociopolitique apaisé, est dû au fait que « les Ivoiriens n’ont pas confiance en la capacité du gouvernement à assurer leur sécurité ». 

La Fondation Djigui juge le scrutin législatif ivoirien crédible

La mission d’observation de la Fondation Djigui La Grande espérance juge le scrutin législatif ivoirien du 6 mars 2021 crédible et transparent, en dépit de quelques incidents ayant émaillé le vote, dans une déclaration dimanche.

« La Fondation Djigui La Grande espérance note qu’en dépit des incidents relevés par endroits, le scrutin de l’élection des députés s’est déroulé dans des conditions satisfaisantes de transparence et de crédibilité », a dit son directeur exécutif Coulibaly Sibiri, face aux caméras dimanche à Abidjan.  

Selon la Fondation, « la participation globale a été ordonnée et calme » dans plusieurs régions et Districts avec des votes opérés sans incidents majeurs, tandis que le scrutin a été émaillé d’incidents dans certaines circonscriptions, entraînant l’interruption momentanée du vote. 

A Man, dans l’Ouest du pays, la mission mentionne que des incidents ont eu lieu, mais le calme est revenu. En outre, de brèves échauffourées sont survenues au Plateau, à Marcory et à Port-Bouet sur la possibilité pour les représentants des candidats de détenir une copie du listing électoral. 

Le jour du scrutin, la Fondation indique avoir observé à l’ouverture des bureaux, sur 562 lieux de vote soit 5,22% correspondant à 1802 bureaux de vote, un taux de 8,14% sur l’ensemble du territoire national, principalement en milieu urbain. 

Il ressort selon ces observations que 85% des bureaux ont ouvert à l’heure d’ouverture réglementaire (8h00 GMT, heure locale), alors que 15% ont ouvert au-delà de l’heure légale avec des retards n’excédant pas plus d’une heure.

Selon les rapports, les retards constatés étaient dus au « mélange des bulletins des candidats entre les bureaux de vote notamment dans les circonscriptions 73 et 74 dans la zone de Bondoukou et au retard du personnel de la CEI (à Marcory, Biankouma, Duekoué, Abobo…) », a-t-il fait observé. 

Sur la participation électorale, la mission souligne que contrairement à l’élection présidentielle qui a connu un appel au boycott, les électeurs de toute tendance et obédience politique ont pris part à ce scrutin législatif.

« Si la campagne électorale a été globalement apaisée et ouverte, il faut toutefois observer qu’ elle a été émaillée par endroits d’incidents circonscrits sans impact majeur sur le déroulement global », a relevé M. Coulibaly Sibiri. 

La Fondation Djigui La Grande espérance note par ailleurs, avec regret le faible taux de participation des femmes à ces élections législatives malgré les dispositions définies dans le protocole de Maputo, ratifié par la Côte d’Ivoire. 

La mission d’observation note avoir enregistré 210 femmes candidates titulaires et 242 suppléantes sur 1300 dossiers de candidatures pour 255 sièges. Le taux de candidatures féminines passe de 10,56% à 12,27% en 2011 et 14,54% en 2021, soit une progression de 2,27%.