CAN 2021: le Sénégal se hisse encore en finale

Le Sénégal se qualifie pour la deuxième finale de Can consécutive en dominant le Burkina Faso en demi-finale à Yaoundé 1-3.Les Lions du Sénégal se qualifient pour leur troisième finale de l’histoire en coupe d’Afrique après 2002 et 2019. 

Ce mercredi soir à Yaoundé, l’équipe du Sénégal a logiquement dominé le Burkina 1-3 grâce à des réalisations d’Abdou Diallo, Gana Guèye et Sadio Mané. 

Le Burkina a réduit le score par Toure alors que le score était de 2-0 en faveur des Lions. Mais Sadio Mané intenable assomme les joueurs de Kamu Mallo en marquant le troisième des Lions dans les ultimes minutes de cette demi-finale. 

Le Sénégal connaîtra son adversaire en finale le 6 février prochain demain à l’issue de l’autre demi-finale entre l’Egypte et le Cameroun à Douala.

Stade olympique du Sénégal : des chefs d’Etat attendus à l’inauguration

Le stade olympique du Sénégal sera inauguré le 22 février prochain par le président Macky Sall.Pour l’occasion, le chef de l’Etat sénégalais sera très en entouré par des hôtes de marques. « Nous avons eu deux réunions avec le Prési­dent Macky Sall qui aura d’ailleurs plusieurs de ses homologues chefs d’Etat à ses côtés lors de l’inauguration », a indiqué le ministre des Sports Matar Bâ, depuis le Cameroun où il rencontrait la presse africaine.

Le stade olympique construit dans la vielle De Diamniadio à 26 kilomètres de la capitale Dakar, a coûté 155 milliards francs CFA avec une capacité de 50.000 places. Il a été pour construit pour les besoins des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) que Dakar va abriter en 2026.

Mais avant cette échéance, le Sénégal espère également y disputer son match de barrage qualificatif pour le Mondial 2022 au Qatar contre l’Égypte en mars prochain. Les autorités s’activent déjà pour obtenir son homologation par la Confédération africaine de football (Caf), ajoute le ministre des Sports. 

20 ans de l’UA : quel bilan ?

Malgré les critiques formulées à l’encontre de l’Union africaine au cours des deux dernières décennies, celle-ci est loin d’être un suiveur docile des ordres de ses Etats membres, écrit Thomas Kwasi Tieku, professeur associé de sciences politiques au King’s University College.L’opinion selon laquelle l’Union africaine – et sa bureaucratie – sont les serviteurs glorifiés des gouvernements africains est largement répandue. Cette opinion est soutenue par les universitaires et les médias.

Mais est-elle exacte ? J’aborde cette question dans un article récent, alors que l’Organisation fête cette année son 20ème anniversaire.

L’Union africaine a été négociée et signée par les gouvernements africains en 1999. Son traité fondateur n’aurait pas vu le jour si au moins deux tiers des 54 gouvernements africains ne l’avaient pas ratifié et déposé le 26 mai 2001.

Mon article montre que depuis son lancement officiel en 2002, l’Union africaine a développé une agence considérable. Je l’ai définie comme sa capacité à façonner l’agenda et les décisions en Afrique et dans les affaires mondiales.

Il ne fait aucun doute que l’Union africaine a des défis à relever. Elle est financièrement faible et dépend de donateurs extérieurs. Elle est souvent perçue comme un club de vieux messieurs inaccessible aux Africains ordinaires. Et elle présente des déficits de mise en œuvre, son travail étant parfois freiné par des Etats mal gouvernés.

Pourtant, l’Organisation est souvent au cœur de la définition des programmes, de la prise de décision, de la création de règles, de l’élaboration des politiques et de la direction stratégique du continent africain.

C’est donc une simplification excessive de la relation complexe entre l’Union africaine et ses membres que de traiter la bureaucratie panafricaine comme un simple serviteur des gouvernements du continent. L’Union africaine et sa bureaucratie ne sont ni des messagers glorifiés ni des suiveurs dociles des ordres des gouvernements africains.

Elle a rassemblé ses 55 membres pour qu’ils adoptent des positions communes sur de nombreux problèmes mondiaux critiques. Il s’agit notamment de dégager un consensus sur les réformes des Nations unies, la réponse du Covid-19 et le financement du développement de l’Afrique.

Rédaction de traités internationaux

L’Union africaine a contribué à la rédaction de traités visant à promouvoir la paix, la démocratie et la bonne gouvernance.

Nombre de ses traités contiennent des premières mondiales. Cela est vrai même si de nombreux Etats membres présentent encore des lacunes en matière de protection de la démocratie.

L’Union africaine a pu contribuer à l’élaboration de traités parce qu’elle a attiré certains des meilleurs esprits politiques du continent. Ces recherches montrent que le personnel de l’Union africaine compte parmi les fonctionnaires internationaux les plus instruits au monde. Ils ont également une grande expérience professionnelle.

Faire respecter les règlements, les promesses et les traités : L’Union africaine a développé une machine bien huilée pour promouvoir la paix et la sécurité.

Ses initiatives ont consisté à développer un modèle institutionnel pour la médiation, le dialogue politique, les systèmes d’alerte précoce et les opérations de soutien de la paix. Ces initiatives ont changé la donne des missions de paix et ont conduit à un succès relatif. L’intervention en Somalie en est un exemple.

L’Union a également réussi à faire évoluer l’état d’esprit des élites politiques africaines, qui sont passées de leur posture traditionnelle d’indifférence à une attitude qui les encourage à intervenir dans les affaires des autres. Elle est intervenue rapidement lors des violences post-électorales au Kenya en 2007 et a rapidement déployé l’opération « Démocratie » aux Comores en 2008.

Volonté collective, définition de l’ordre du jour et orientation de la réflexion, l’Union africaine a utilisé le pouvoir des recommandations avec beaucoup d’efficacité.

Elle l’a utilisé pour rallier ses membres à soutenir une liste de candidats africains en lice pour des postes au sein d’organisations internationales. Parmi les exemples, citons l’élection de l’Ethiopien Tedros Adhanom Gebreyesus au poste de Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé et de la Rwandaise Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie.

En outre, des études indiquent que l’Union africaine a réussi à amener ses membres à adopter des positions communes sur plus de 20 questions majeures.

Nombre de ces positions ont influencé le débat et les décisions au niveau mondial. Elles ont notamment influencé les termes de l’engagement entre l’Onu et les organisations régionales.

Mais l’Union a également convoqué et mobilisé pour de mauvaises causes. Par exemple, l’ex-président du Soudan, Omar el Béchir, et le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, ont été protégés des appels à comparaître devant la Cour pénale internationale pour répondre aux accusations de crimes contre l’humanité.

Leadership stratégique

L’Union africaine a montré qu’elle était capable d’assurer un leadership et de jouer un rôle de conseiller auprès des gouvernements et des agences intergouvernementales.

Elle a élaboré avec succès des cadres de développement tournés vers l’avenir, tels que l’Agenda 2063 et l’Accord de libre-échange continental africain (Zleca).

Par ailleurs, elle a créé des agences de développement, dont l’Agence de développement de l’Union africaine (NEPAD).

L’Union africaine a réussi à socialiser les gouvernements africains pour qu’ils acceptent les idées de développement et en fassent les piliers des plans de croissance nationaux.

Elle a également mobilisé des ressources pour stimuler les initiatives de développement du continent. Elle a notamment déployé des efforts pour mettre les vaccins Covid-19 à la disposition des Etats membres.

Mais il y a des faiblesses

La mobilisation des ressources de l’Union africaine a été critiquée pour avoir exacerbé la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des partenaires internationaux. Certains affirment également que l’UA est douée pour proposer des idées nobles, mais qu’elle est souvent incapable de les mettre en œuvre ou peu désireuse de le faire.

Problèmes

L’Organisation a été freinée par la pression constante exercée pour la réformer.

Entre 2002 et 2009, l’acharnement de Mouammar Kadhafi à vouloir la transformer en un gouvernement d’union est devenu un obstacle majeur à la mise en œuvre de ses programmes.

Et depuis 2016, un processus de réforme de l’Institution mené par le président rwandais Paul Kagamé a semé la division parmi les dirigeants de la commission. Ce processus a paralysé le personnel pendant près de cinq ans et affaibli la Commission de l’UA, comme l’a observé l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.

De vieilles habitudes – telles que le culte de la personnalité, la concentration du pouvoir dans le bureau du Président de la Commission et le rétrécissement des espaces de participation populaire à la prise de décision – se sont installées au cours des dernières années.

La rotation du président de l’Union entre des dirigeants dont les références démocratiques sont douteuses suggère également que l’Union est entrée dans l’orbite d’un groupe particulier de dirigeants africains. Ce groupe est composé de dirigeants autoritaires qui ont fait de l’Institution un organisme conservateur et peu enclin à prendre des risques.

Un exemple de cette approche plus conservatrice est l’assouplissement de sa position de tolérance zéro à l’égard des régimes militaires.

Elle s’est montrée indulgente à l’égard des récents auteurs de coups d’Etat. Cela contraste avec sa position franche des années précédentes et les mesures qu’elle a prises pour ostraciser les régimes militaires en Guinée-Bissau et à Sao Tomé-et-Principe en 2003, au Togo en 2005, en Mauritanie en 2005 et 2007, en Guinée en 2008, au Mali en 2012, ainsi qu’en Egypte et en République centrafricaine (RCA) en 2013.

La récente résurgence des coups d’Etat sur le continent invite l’Union africaine à revoir sa position sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement et renforcer son programme de promotion de la démocratie.

Le continent a besoin d’un leadership plus fort de l’Union africaine sur cette question – et sur bien d’autres – au cours des 20 prochaines années.

Cet article a été publié pour la première fois par ‘The Conversation’.

Entreprise : Kajou lève 1 million d’euros pour son développement en Afrique

Kajou est une entreprise sociale créée par l’ONG Bibliothèques Sans Frontières qui développe des solutions innovantes pour distribuer du contenu numérique de formation et d’information aux populations peu ou pas connectées à internet. Kajou vient de clôturer un tour de table d’1 million d’euros (655 millions francs CFA) pour accélérer son développement en Afrique de l’Ouest, en particulier au Sénégal, en Côte-d’Ivoire, au Bénin, au Togo et au Cameroun.

Le coup d’Etat manqué à Bissau à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la tentative de coup d’Etat manqué contre le président Umaru Sissaco Embalo en Guinée-Bissau et la demi-finale du Sénégal contre le Burkina Faso à la CAN 2021 de football.« La Guinée-Bissau échappe à ses vieux démons », titre Le Soleil, indiquant que le président Embalo a échappé à une tentative de coup d’Etat. « Je vais bien, la situation a  été maîtrisée », a-t-il rassuré alors que la Cedeao, l’Union Africaine et l’ONU « condamnent fermement ».

Après le Mali, la Guinée et le Burkina, la Guinée-Bissau a été « frappée par l’épidémie de putschs », note Vox Populi qui souligne toutefois que « Embalo échappe à un coup d’Etat ». Le chef de l’Etat bissau-guinéen dénonce « un acte préparé et organisé » après ses « décisions » dans la « lutte contre le narcotrafic et la corruption ».

EnQuête indique que « Embalo l’a échappé belle » après avoir été victime hier d’un « assaut de 5 heures d’un groupe d’hommes armés ». Il a annoncé « plusieurs morts » parmi les forces de l’ordre, selon le  journal qui rappelle que le pays a connu 4 putschs et 16 tentatives de coup d’Etats depuis 1974.

L’Observateur titre sur la demi-finale de la CAN 2021 de football prévue ce soir (19h GMT) entre l’équipe nationale du Sénégal et le Burkina Faso. « Etalons-les », titre le journal qui note que « la psychose jaune et les balles arrêtées (sont) les pièges à éviter ».

« Les Lions pistent les Etalons », souligne de son côté Sud Quotidien. Pour le sélectionneur Aliou Cissé, « on n’a jamais été aussi proches mais il y a l’obstacle burkinabè qui est là et qu’il faut passer ».

Stades indique qu’il appartient désormais « aux Lions de continuer à écrire l’histoire ». Le quotidien sportif rappelle qu’en 12 confrontations avec le Burkina Faso, le Sénégal mène par 3-2. « Nous sommes décidés à vendre chèrement notre peau », prévient Kamou Malo, sélectionneur du Burkina.

Sur la crise de l’école sénégalaise, Le Quotidien note que l’année scolaire 2021/2022 est partie pour être un « an né es colère ». Le journal rapporte la « pression des élèves pour reprendre les cours » tandis que « les enseignants (restent) intransigeants »

Sénégal: la crise scolaire et politique au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la crise scolaire et le débat sur la tenue ou non des élections législatives prévues en juin.Sud Quotidien titre sur les grèves répétitives des syndicats d’enseignants qui sont « en mouvement constant d’humeur », plongeant ainsi l’école « dans la tourmente ». Le journal pointe l’Etat, « incapable de respecter les accords signés avec les syndicats ».

EnQuête s’intéresse aussi à la crise scolaire et note que « l’école (est) en ébullition », ajoutant que les syndicats d’enseignants demandent la « révision du système de rémunération ». Le journal souligne que c’est « l’indemnité de 400 mille » accordée par l’Etat aux inspecteurs et contrôleurs du travail qui « crée la discorde ».

« L’école publique dans la rue », titre Vox Populi, notant que « les élèves marchent partout pour exiger d’être enseignés ». En victimes collatérales, les écoles privées font les frais du malaise des élèves du public, rapporte Sud Quotidien.

En politique, Le Quotidien titre sur « le nouveau défi de Wallu », une coalition portée par le Parti démocratique sénégalais (PDS) lors des dernières Locales. Les partisans de l’ex-président Abdoulaye Wade « veulent imposer une cohabitation à Macky » Sall par une « union de l’opposition pour les Législatives ».

A propos de ces élections prévues en juin prochain, Walf Quotidien indique que « ça fleure bon le report ». De son côté, L’AS rapporte « les notes discordantes des experts » sur la question.

Sur la criminalisation de l’homosexualité, L’Observateur indique que Moustapha « Niass mousse le débat ». Le journal rapporte « les termes jugés ambigus de la lettre du président de l’Assemblée aux députés porteurs de la proposition de loi ».

Sur la CAN 2021, Stades fait focus sur « Sadio Mané, l’indispensable des Lions », « impliqué sur 7 des 12 derniers buts en CAN ». Selon le quotidien sportif, il est le meilleur buteur et passeur sous le sélectionneur Aliou Cissé et « un exemple pour les jeunes générations ».

Cedeao : quelle solution face aux putschs en Afrique de l’Ouest ?

Les récents bouleversements qui ont brouillé le paysage politique de l’Afrique de l’Ouest remettent directement en question la crédibilité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).L’institution dont beaucoup pensent qu’elle n’est bonne que pour donner des coups d’épée dans l’eau et faire des menaces de sanctions est à bout de souffle et devient la cible d’une partie des populations. En l’espace de quelques mois, la Cedeao a suspendu trois de ses Etats membres, le Mali, la Guinée, et le Burkina Faso confrontés à des coups d’Etat militaires. Un coup sévère porté au processus démocratique selon l’organisation régionale.

Le premier pays à subir les foudres de l’organisation est le Mali en 2020, la Guinée en septembre 2021 et plus récemment, le Burkina Faso. Dans ces trois pays minés par des crises multiformes, des présidents civils ont été écartés au profit de militaires. Une situation qui a mis l’organisation ouest-africaine désormais composée de 12 membres, dans l’embarras pour trouver les réponses appropriées et pas nécessairement cohérentes à ces crises.

Les juntes qui dirigent ces trois pays font l’objet de sanctions de la part de la Cedeao pour avoir renversé des gouvernements démocratiquement élus. Mais ces coups d’Etat de l’avis de certains experts politiques sont une réponse à la mal gouvernance et l’incapacité des dirigeants déchus à faire face à la crise sécuritaire, comme c’est le cas au Mali et au Burkina Faso.

Naturellement, la Cedeao, qui regroupe 15 pays, a tenté dès le début d’asseoir son autorité avec sa panoplie de sanctions. Mais à l’évidence, ces mesures n’ont fait renforcer un sentiment nationaliste au niveau des Etats sanctionnés.

Elle est depuis lors entrée en scène avec des sanctions contre les nouveaux dirigeants militaires qui, à des degrés divers, l’ont prises au mot en prenant des mesures de représailles contre elle, laissant les observateurs se demander si la Cedeao a vraiment les moyens de faire face à ce nouvel assaut contre la démocratie en Afrique de l’Ouest.

Après que la Cedeao a annoncé des sanctions à l’encontre des nouveaux hommes forts de Bamako pour avoir voulu porter à cinq ans une courte transition politique, le régime militaire a non seulement condamné « les sanctions abusives » de l’organisation avant de fermer à son tour ses frontières aux pays membres de la Cedeao.

Une défiance assumée par la junte malienne qui vient saper l’autorité du groupement régional ouest-africain. Les chefs d’Etat de l’organisation surpris par la riposte du Mali, a momentanément envisagé de revenir sur sa politique volontarisme mais sans impact réel, à en croire le récit de certains cercles au sein de l’organisation pour expliquer cet apparent changement d’opinion.

Beaucoup estiment qu’une Cedeao divisée et intrinsèquement minée par des intérêts géopolitiques disparates défendus par ses membres ne peut pas imposer de sanctions comme moyen sérieux, voire crédible, de mettre au pas les transgresseurs en son sein, sans risquer de diviser davantage ses rangs.

Par exemple, alors que les jeunes démocraties dans les petits pays membres comme la Gambie, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau soutiennent les sanctions pour des raisons évidentes visant à dissuader les coups d’Etat dans leur propre pays, les régimes militaires en Guinée et au Mali voisin se soutiennent les uns les autres. En effet, ces deux voisins se considèrent comme les gardiens l’un de l’autre face à une organisation régionale dont ils se sentent de plus en plus isolés et détachés.

Cette solidarité mutuelle entre le colonel guinéen Mamady Doumbouya et le malien Assimi Goita ne peut que s’étendre au lieutenant-colonel burkinabé Paul-Henri Damiba qui a gagné le droit d’entrer dans leur club exclusif grâce à son coup d’Etat du 24 janvier 2022.

Déjà discréditée avant même d’avoir eu le temps d’être mise en œuvre, la politique unique de la Cedeao pour gérer les conséquences des coups d’Etat en Guinée, au Mali et au Burkina Faso a montré qu’elle était déconnectée des politiques qui ont précipité les interventions des militaires dans ces pays.

En Guinée, l’insistance de l’ancien président Alpha Condé à se maintenir au pouvoir après avoir épuisé ses deux mandats constitutionnels a fourni le prétexte à Doumbouya pour agir.

Au Mali et au Burkina Faso, l’instabilité prolongée causée par des insurrections a poussé les citoyens à descendre dans la rue pour demander la fin des gouvernements en place, jugés incapables de faire face aux crises.

Selon les observateurs, le seul espoir pour le bloc régional d’avoir plus de poids sur les trois pays en défaut de démocratie est de revoir sa copie d’élaborer des politiques spécifiques à chaque pays, en fonction de leur situation politique au moment des coups d’Etat. Mais un bloc aussi divisé que la Cedeao le reconnaîtra-t-il pour agir en conséquence ?

Des Lions demi-finalistes en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la qualification de l’équipe nationale en demi-finale de la CAN 2021 après sa victoire (3-1) hier sur la Guinée Equatoriale.« Les Lions dans le carré d’as », titre Sud Quotidien sur la victoire du Sénégal sur la Guinée équatoriale en quart de finale de la CAN 2021. Pour le sélectionneur Aliou Cissé, « on ne doit pas s’enflammer ».

Malgré tout, L’AS a suivi « des Lions conquérants » hier. Stades note que « le Nzalang (a été) foudroyé », permettant aux Lions de poursuivre « leur rêve ». Si le journal salue le « coaching gagnant d’Aliou Cissé », ce dernier indique que « le Sénégal est en train de monter en puissance ».

Le Soleil magnifie également le « coaching gagnant » du technicien sénégalais, avec les entrées de Cheikhou Kouyaté et Ismaila Sarr qui ont marqué les deuxième et troisième buts du Sénégal.

L’Observateur s’enflamme aussi sur le poker gagnant d’Aliou : « Cissé comme ça, on gagne la CAN ». Le journal souligne que les Lions ont allié « maturité tactique, force de caractère et équilibre ».

Ils devront confirmer cette performance contre les Etalons du Burkina Faso qu’ils affronteront mercredi prochain en demi-finale, souligne Le Soleil.

En politique, EnQuête s’intéresse au « déclin des partis traditionnels » tombés dans « le piège des coalitions ». Le journal note que l’AFP, le PS, la LD et le PDS « continuent de perdre du terrain ».

Sur la gestion des conseils municipaux, Walf Quotidien indique qu’elle constitue « l’autre combat de Yewwi » Askan Wi, la coalition de l’opposition qui a remporté d’importantes localités du pays lors des dernières élections municipales. « Les maires de l’opposition risquent un blocage », selon Ibou Sané, enseignant en sociologie politique.

Le Quotidien revient sur l’accrochage entre l’armée et les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et note que « Les Jambaars (ont été pris) dans un guet-apens ». Donnant « la liste des blessés et des disparus », le journal indique que c’est « une opération rebelle bien planifiée ».

Afrique : la Bad au secours de l’industrie pharmaceutique

La Banque africaine de développement (Bad) va débloquer 3 milliards de dollars pour accompagner la relance de l’industrie pharmaceutique du continent, a annoncé, samedi à Dakar, Dr Akinwumi Adesina.C’est une visite symbolique qu’a effectuée le président de la Bad, Dr Akinwumi Adesina, à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD). Ce centre de recherche est en effet à la pointe de la lutte contre les maladies infectieuses dont souffre l’Afrique et travaille actuellement sur la production de vaccins contre la Covid-19.

Accompagné du ministre en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE), Abdou Karim Fofana, le patron de la banque panafricaine a passé en revue les installations de l’IPD avant d’animer une conférence de presse.

Au cours de cette dernière, il a annoncé la mise à la disposition de l’Afrique d’un pactole de 3 milliards de dollars, soit 1764 milliards de francs CFA, pour booster la production locale de médicaments.

Dans l’immédiat, ces fonds devraient permettre la production de remèdes contre le coronavirus. Car au moment où « les gens parlent de quatrième et de cinquième doses, après avoir pris les trois premières, en Afrique, on cherche la première », a déploré le banquier, ajoutant que l’inégalité qui existe dans la distribution des vaccins doit être réglée.

« Les Africains ne doivent pas être laissés au plus bas de l’échelle concernant les vaccins. Ils ne peuvent pas aussi dépendre toujours d’un système qui produit tout ce qui est lié aux vaccins, aux tests et qui est concentré hors de l’Afrique », a soutenu Dr Adesina.

Pour inverser la tendance, il a estimé que « l’Afrique doit avoir la capacité de gérer tout ce qui est lié à la Covid-19 en étant capable de faire des tests, d’avoir accès aux vaccins, mais aussi de pouvoir les produire sur place ».

A l’en croire, entre 80 et 95% des produits pharmaceutiques utilisés en Afrique sont importés, alors qu’il y a là « une concentration » de maladies comme le Paludisme, le Sida, la Fièvre jaune ou encore Ebola.

Faisant référence à la pénurie de médicaments durant la crise de la Covid-19, il a rappelé l’attitude des pays occidentaux qui se sont d’abord préoccupés de la santé de leurs populations avant de penser aux pays en développement.

Partant de ce constat, il a souligné la nécessité pour le continent « d’avoir la capacité de produire des médicaments pour assurer la santé de la population et ne pas laisser la santé de 1,4 milliard de personnes à la générosité des autres. »

Et pour y arriver, a-t-il affirmé,  les États africains doivent avoir les capacités techniques, la matière première, les laboratoires, mais aussi soutenir le secteur pharmaceutique local.

Il a ainsi annoncé une collaboration entre la Bad et l’IPD dans la production de tests rapides, de produits pharmaceutiques pour d’autres maladies et la fabrication des vaccins contre la Covid-19 dont moins de 1% des sont produits en Afrique.

L’Administrateur général adjoint de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Ousmane Faye, a estimé à 220 millions de dollars les fonds nécessaires à l’IPD pour produire 50 millions de doses de vaccins entre 2022 et 2023. Dr Akinwumi Adesina lui a assuré du soutien de la Bad et promis une assistance financière comprise entre 45 et 100 millions de dollars.

La Can 2021 fait les choux gras des quotidiens sénégalais

L’actualité liée à la Coupe d’Afrique des nations (Can 2021), avec notamment le match des quarts de finale devant opposer, ce dimanche à Yaoundé, le Sénégal à la Guinée équatoriale, alimente la presse sénégalaise de ce samedi. »Sénégal-Guinée équatoriale demain à 19 heures à Yaoundé : 10 ans après la débâcle de Bata », rapporte Le Soleil dans sa manchette, faisant dire à Walf Quotidien que ce match se jouera « sur un air de revanche ».

Pour Sud Quotidien, les Lions du Sénégal doivent « rugir pour accrocher le carré d’as ». « Can Sénégal-Guinée équatoriale demain à 19h GMT : Heurts de vérité », renchérit Le Quotidien, à côté de Vox Populi qui parle également d’heure de vérité des Lions face au Nzalang.

« Pas un pas sans Bata. Battre le Nzalang pour venger l’humiliation d’il y a 10 ans », écrit L’Observateur, poussant L’As à dire que ce sont des « Lions revanchards (qui vont) à l’assaut de la Guinée équatoriale ».

« Les Lions à l’assaut d’un Nzalang vicieux, ce dimanche », ajoute Stades, qui parle d’une 4e confrontation aux allures de revanche. De son côté,  Record titre : « Le carré d’as, le viseur des Lions ».

Traitant de la présidence sénégalaise de l’Union africaine, Le Soleil explique « comment Macky Sall peut réussir son mandat ».

« Sanctions de la Cedeao : Dakar lève les boucliers. Une méga-mobilisation organisée par la société civile pour la levée immédiate des restrictions de la Cedeao », détaille Sud Quotidien à sa Une.

Dakar et la Bad signent quatre conventions de financement

La Banque africaine de développement (Bad) a alloué au Sénégal des fonds estimés à plus de 183 milliards de FCFA pour accompagner plusieurs secteurs dont le privé national.La visite officielle du président de la Bad, Dr Akinwumi Adesina, au Sénégal a été fructueuse pour ce dernier. En effet, au sortir de la rencontre entre Dr. Adesina et les organisations du secteur privé, jeudi soir à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a signé quatre accords de financements avec des représentants de la banque régionale.

Le premier accord de financement porte sur un prêt concessionnel d’un montant de 71 milliards de FCFA. Il vise à soutenir la relance économique, l’accélération de l’industrialisation et la création d’emplois, et à accompagner les micros, petites et moyennes entreprises ainsi que l’accroissement de l’investissement privé.

Cette convention permettra aussi le renforcement de la compétitivité des chaînes de valeurs, la mise en place d’une task-force compétitivité à Dakar et dans six régions pilotes, l’assistance technique, la formalisation et l’adoption de technologies, l’autonomisation des femmes…

La deuxième convention porte sur un financement de 110 milliards de FCFA. Elle est destinée au Programme de désenclavement des zones agricoles et minières. L’objectif visé est de permettre aux acteurs économiques s’activant dans sa zone d’intervention d’être plus compétitifs. Elle prévoit notamment la réhabilitation de 361 km de routes, l’aménagement de 112 km de routes et de six km de voiries pavées.

La troisième signature a porté sur un protocole de don pour le programme de partenariat d’affaires des PME d’un montant de 580 millions de FCFA. Le but est de faciliter l’accès aux marchés de 120 PME sénégalaises au marché local et à l’étranger.

La quatrième et dernière convention portait sur l’autonomisation de 1300 entreprises détenues par des femmes. Elle est dotée d’une enveloppe de 2,33 milliards de FCFA.

Dr Akinwumi Adesina a profité de l’occasion pour appeler le secteur privé à davantage investir dans les infrastructures, l’agriculture et l’énergie qui constituent des piliers incontournables au développement de l’Afrique.

Amadou Hott s’est quant à lui félicité de la confiance renouvelée de la Banque africaine de développement à l’endroit du Sénégal.

Le Burkina Faso suspendu de la Cedeao

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a pour l’instant pas décidé d’autres sanctions contre le pays des Hommes intègres.Le Burkina Faso, où un coup d’État s’est produit le 24 janvier 2022, rejoint le Mali et la Guinée sur la liste des pays suspendus des instances de la Cedeao. La décision a été prise ce vendredi à l’issue d’un sommet virtuel de l’organisation sous régionale.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a par ailleurs demandé la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés.

Elle a en outre décidé d’envoyer samedi à Ouagadougou une mission des chefs d’état-major des armées de la Cedeao. Celle-ci sera suivie lundi d’une mission ministérielle, avant la tenue d’un nouveau sommet le 3 février à Accra, en présence cette fois des chefs d’État de la région.

Bénin: visite de travail du président Patrice Talon au Sénégal

Au cours de sa visite de quelques heures à Dakar, le président béninois a été reçu par son homologue sénégalais.Le chef de l’Etat du Bénin, Patrice Talon a effectué , hier jeudi 27 janvier 2022, une visite d’amitié et de travail au Sénégal pour échanger avec le président Macky Sall.

« Les deux dirigeants ont abordé des sujets relatifs au contenu du Sommet Union européenne-Union africaine (UE-UA) prévu les 17 et 18 février à Bruxelles (Belgique) », informe ce vendredi 28 janvier 2022 la Présidence de la République du Bénin.

Le président sénégalais Macky Sall prend les rênes de l’Union africaine dans quelques semaines et le président Patrice Talon a certainement voulu lui suggérer quelques préoccupations qui pourraient faire l’objet d’attention au cours de son mandat à la tête de l’organisation continentale, rappelle notre source.

Elle conclut : « Actualité oblige, les deux Chefs d’État ont également évoqué la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui tient d’ailleurs un sommet extraordinaire ce vendredi 28 janvier 2022 » dédié à la situation politique au Burkina Faso où des militaires ont pris le pouvoir.

Macky Sall en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la sortie du chef de l’Etat contre les activistes pour une criminalisation de l’homosexualité et son analyse des résultats des dernières élections locales.« Macky catégorique sur l’homosexualité », titre Walf Quotidien à propos de la rencontre entre le président de la République et les imams et oulémas du Sénégal. « Tant que je serai à la tête du pays, elle ne sera jamais dépénalisée », a-t-il promis.

« La dépénalisation de l’homosexualité n’est pas à l’ordre du jour », poursuit-il dans L’AS. Sous le titre « homo et rictus », L’Observateur évoque « la colère du président sur la campagne de dénonciation de +And Sam Djiko yi+ », un mouvement de défense des valeurs nationales. 

« S’il ne s’agissait que de politique, cela ne me ferait pas mal, mais c’est inacceptable de mêler les chefs religieux à ces mensonges », a dit Macky Sall. « L’opposition est en train de me mettre à mal avec les religieux », a-t-il poursuivi dans EnQuête.

L’Observateur rapporte également « la vive réaction de Ababacar Mboup », coordonateur de ce mouvement, « et l’autre tour du Sénégal qui a été fatal à Benno Bokk Yakaar (coalition du pouvoir) lors des Locales ».

« Macky fait son dépouillement », indique Le Quotidien, évoquant les résultats des élections locales du 23 janvier dernier. « Je n’ai pas perdu ces élections, je n’ai jamais gagné Dakar, Thiès… », souligne-t-il.

Vox Populi note que « Macky sort du silence, s’évalue » et déclare que « la majorité qui (l’a) réélu n’a pas changé ». Pour lui, « les résultats provisoires (leur) créditent de 36 à 37 sur les 46 départements ; c’est plus de 80 % ».

Sur la bataille de Dakar, ce fut une « raclée mémorable pour Diouf Sarr », ministre de la Santé et candidat du pouvoir qui est « devancé de plus de 92.000 voix par celui de Yewwi » Askan Wi, la grande coalition de l’opposition, souligne le Témoin. Le journal ajoute que l’opposition remporte finalement 15 communes sur 19 de Dakar.

« Yewwi Askan Wi enterre l’APR », l’Alliance Pour la République, indique Sud Quotidien, parlant des résultats provisoires des Locales à Dakar où le parti du chef de l’Etat n’a gagné aucune commune.

EnQuête s’intéresse à la gestion des maires novices qui seront « à l’épreuve de la rupture ». Selon le journal, ils devront faire face aux défis des moyens financiers et des capacités de gestion. Pour le sociologue politique Ibou Sané, « rien ne leur sera pardonné et l’Etat va les épier de très près ».

Sur la CAN 2021 du Sénégal, le Soleil note que « les Lions respirent la forme » à deux jours du quart de finale contre la Guinée Equatoriale. Lors du dernier galop d’entrainement hier à Bangou, avant de rallier Yaoundé, « 25 joueurs (étaient) présents », constate Stades qui souligne que Sadio Mané était pour sa part « en salle de musculation » après sa blessure au cou face au Cap-Vert. « Sadio va très, très bien », rassure le quotidien sportif.

L’Observateur revient sur ce choc de la star sénégalaise de Liverpool face au gardien cap-verdien. Un médecin de la CAF révèle que Sadio Mané a dit juste après sa blessure : « J’ai des vertiges, mais je veux jouer ; je suis un patriote ». « A ce moment-là, il n’avait pas compris que c’est un signe de commotion cérébrale », a noté le praticien.

Une conférence du forum d’Abu Dhabi pour la paix à Nouakchott

Plus de 300 personnalités politiques et religieuses du monde sont attendues à cette rencontre.La deuxième édition de la Conférence africaine pour la paix se tiendra dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, du 8 au 10 février 2022. Placée sous le haut patronage de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie, la conférence aura pour thème « Offrir la paix au monde ».

Cet événement international est organisé par le Forum d’Abu Dhabi pour la Paix, avec la participation du gouvernement de la République islamique de Mauritanie. Il se veut, rapporte un communiqué de ses organisateurs, une plate-forme d’échange d’expériences entre les autorités religieuses du continent africain et un espace de discussion et de débat sur les questions de paix et de réconciliation en Afrique.

Les participants à cette rencontre vont faire le point sur la menace de l’extrémisme et le terrorisme. Plusieurs thèmes sont à l’ordre du jour. Parmi ceux-ci, les organisateurs notent : « Comment promouvoir la paix ? », « Comment mettre fin aux guerres civiles ? », « Comment prévenir l’extrémisme et le terrorisme ? », « Comment renforcer le rôle des États ? ».

Cette conférence sera l’occasion d’élaborer des propositions pratiques, de nature à contribuer au raffermissement des liens de coopération entre les différents acteurs publiques et politiques et les initiatives des leaders religieux pour la promotion de la paix et de la stabilité sur tous les territoires africains.

La rencontre verra la présence du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et celle du président du forum d’Abu Dhabi pour la paix, le cheikh Abdallah Ibn Bayyah.

Le groupe Bolloré renforce son implication dans l’éducation

Depuis plusieurs décennies l’éducation est au cœur de l’engagement solidaire du groupe Bolloré.À travers son programme de solidarité « Earthtalent », Bolloré s’appuie sur son ancrage territorial pour soutenir des projets d’associations de proximité principalement dans les domaines de l’éducation, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat.

Ainsi, en collaboration étroite avec ses équipes locales, le Groupe a ainsi apporté une aide financière à près de 70 projets éducatifs dans 18 pays.

Parmi ces pays, il y a l’Inde avec le projet Anandan qui permet chaque année à 500 enfants en situation de grande précarité de bénéficier d’un accès à un programme éducatif de qualité.

En Guinée Conakry, dix étudiants ont reçu une bourse académique leur permettant d’étudier à l’École Nationale des Arts et Métiers (ENAM).

S’agissant de la France, en partenariat avec la Cité Internationale Universitaire de Paris, plusieurs étudiants se sont vu attribuer une bourse et bénéficient également d’un accompagnement de la part des collaborateurs du Groupe Bolloré pour leur assurer un soutien moral, financier et professionnel.

« Earthtalent by Bolloré a été créé en 2010 avec l’objectif d’apporter une aide concrète aux populations locales dans divers domaines en particulier l’éducation, axe fort de notre programme. En coordonnant nos efforts avec les équipes locales, nous continuerons à remplir notre mission pour accompagner les jeunes dans la durée et leur donner les moyens de réussir par eux-mêmes », a déclaré Dorothée Van der Cruyssen, Directrice de l’Engagement Solidaire International et Mécénat du Groupe Bolloré citée par un communiqué de presse.

En 2021, la création du programme de bourses B’Excellence a permis de consolider les actions déjà initiées et de donner la possibilité aux étudiants ayant un parcours académique d’excellence de poursuivre leurs études.

Afrique : bientôt une banque d’investissement pour les jeunes

La banque pour l’entreprenariat et l’investissement pour les jeunes africains devrait permettre à ces derniers de disposer davantage de ressources nécessaires au développement de leurs entreprises.En Afrique, les initiatives pour pallier le sous-financement des jeunes entrepreneurs se multiplient. En visite officielle de deux jours à Dakar, le président de la Banque africaine de développement (Bad), Dr Akinwumi Adesina, a annoncé, ce jeudi, la création prochaine d’une banque africaine dédiée exclusivement au soutien des jeunes entrepreneurs du continent.

« Le système bancaire traditionnel tel qu’il est conçu ne répond pas nécessairement aux besoins de financement des jeunes entrepreneurs. Il  nous faut donc créer un écosystème financier autour de la jeunesse pour leur permettre de transformer leurs idées en des projets finançables et viables », a déclaré M.Adesina dans les locaux de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) où il a tenu sa première rencontre.

Selon le ministre, Délégué général à la DER/FJ, Papa Amadou Sarr, l’objectif de cette institution financière est de faire une alliance africaine autour du financement de l’entreprenariat pour les femmes et les jeunes. Et la DER/FJ qui accompagne déjà certains pays africains aidera d’autres Etats à développer leurs propres programmes gouvernementaux, a indiqué M. Sarr.

« Je veux que la DER soit l’exemple pour toute l’Afrique », a ajouté le président Akinwumi Adesina.

Se disant satisfait du taux d’exécution des projets financés par la DER/FJ et des résultats qu’ils ont produits, le président de la Bad a promis d’augmenter les fonds alloués à la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes. « Soyez assuré du fort soutien de la Banque africaine de développement », a-t-il dit.

De même, il a annoncé l’organisation dans la capitale sénégalaise d’un forum sur le financement des jeunes entrepreneurs africains. Cette rencontre, qui réunira des acteurs financiers du monde entier, sera évoquée au cours de son entretien avec le président Macky Sall.

Macky Sall et son gouvernement à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les retrouvailles de Macky Sall avec ses ministres dont certains ont été battus aux élections locales du 23 janvier dernier.Macky Sall aux membres du gouvernement : « Préparez vos dossiers », titre L’Observateur qui plonge « dans l’ambiance du dernier Conseil des ministres d’après scrutin ».

EnQuête est formel : « Macky Sall va couper des têtes », le remaniement ministériel est « imminent ». Selon le journal, le chef de l’Etat a informé hier ses ministres de l’arrivée d’un Premier ministre et « leur a demandé d’expédier les affaires courantes ». « Il lui faut reprendre la main rapidement et endiguer la déferlante YAW (Yewwi Askan Wi) », la grande coalition de l’opposition qui a remporté d’importantes villes et communes du pays.

En revanche, Le Quotidien note que « Macky prend son temps » pour la nomination du Premier ministre, un poste qui avait été supprimé après la présidentielle de 2019. Le journal indique que « le décret ne sera pas signé avant le 8 février ».

Sur les contreperformances de la coalition présidentielle aux élections locales de dimanche dernier, Walf Quotidien note des « tirs groupés sur (Mahmoud) Saleh », le directeur de Cabinet politique de Macky Sall qui avait déclaré que ce scrutin avait valeur de référendum pour un troisième mandat de son mentor.

Si les résultats provisoires des Locales ne sont pas encore publiés, Vox Populi souligne que « les candidats de YAW Thiès soufflent sur les braises ». Le journal note que ces derniers « s’accrochent à leurs +victoires+ et menacent ».

Le Témoin fait focus sur les résultats du Parti démocratique sénégalais (PDS) et « les raisons d’une régression ». Jadis principale formation de l’opposition, puis parti au pouvoir avant de retourner dans l’opposition, « le PDS n’est plus que l’ombre de lui-même. A preuve, il a chuté de 107 collectivités locales en 2014 à 27 dimanche dernier ».

Sur un autre sujet, L’AS indique que « Macky préconise la dématérialisation des procédures » pour une célérité des décisions judiciaires.

Le Soleil titre sur le sixième plan d’actions des syndicats de l’enseignement. Une situation qui met « l’école dans la tourmente » avec des élèves qui en ont « ras-le-bol », indique le quotidien national.

Sur la CAN 2021, Le Soleil informe que « les Lions affronteront la Guinée équatoriale en quarts » dimanche prochain.

Stades titre sur la série de quatre matchs sans but encaissé par le Sénégal dans cette compétition. « Une première depuis 2002 », d’après le quotidien sportif.

Dakar Terminal obtient la labellisation Green Terminal

La filiale sénégalaise de Bolloré Ports et opérateur du terminal roulier El Hadji Malick Sy du port autonome de Dakar a obtenu le label Green Terminal.La labellisation de Dakar Terminal fait suite à l’audit mené le 23 décembre 2021 par Bureau Veritas. Dakar Terminal est ainsi la cinquième concession portuaire à obtenir ce label en reconnaissance de ses engagements et des mesures prises pour atténuer l’impact de ses activités sur l’environnement.

« L’audit a été conduit par les experts de Bureau Veritas sur la base des huit piliers du processus de labellisation qui inclut notamment les processus de travail, la construction d’infrastructures conformes aux standards internationaux, l’acquisition d’équipements de manutention plus respectueux de l’environnement ou encore la gestion des déchets et la formation des collaborateurs aux bonnes pratiques liées aux enjeux environnementaux », rapporte l’entreprise dans un communiqué de presse.

Le document souligne que depuis plusieurs années, Dakar Terminal travaille au quotidien sur plusieurs axes d’amélioration de sa performance environnementale en particulier l’optimisation de sa consommation de carburant des engins de manutention qui a diminué de 26 % depuis 2019 et la réduction de la congestion urbaine rendue possible par la dématérialisation des documents de transport ainsi que le transfert des véhicules importés vers le port sec de Diamniadio.

L’opérateur s’est également entouré de prestataires qualifiés pour collecter, valoriser et recycler les déchets produits au sein du terminal. Grâce aux différentes initiatives mises en place, la part de valorisation de déchets dangereux et non – dangereux est ainsi passée de 4 % en 2019 à 64 % en 2020.

« L’obtention du label Green Terminal, validée par Bureau Veritas, vient souligner les efforts qui ont été faits à plusieurs niveaux par nos équipes, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets, la dématérialisation des documents ainsi que les actions de sensibilisation auprès de nos collaborateurs et sous-traitants. Notre challenge pour l’année 2022 sera de réduire davantage notre empreinte environnementale sur la base de notre scoring actuel et d’atteindre un niveau de performance encore plus élevé », explique Jérôme Beseme, Directeur général de Dakar Terminal.

Le label Green Terminal a été lancé par Bolloré Ports en juin 2021 avec l’objectif de contribuer à la réduction de l’empreinte carbone de ses activités en s’appuyant sur une méthodologie validée par Bureau Veritas, l’un des principaux leaders mondiaux des essais, de l’inspection et de la certification, et couvrant l’ensemble des préoccupations environnementales.

Gambie : accrochages meurtriers entre soldats sénégalais et rebelles

Deux soldats sénégalais sont morts et neuf autres portés disparus après des accrochages entre les l’armée sénégalaises et des combattants du Mouvement des forces démocratique de la Casamance (MFDC) au sud de la Gambie.L’accrochage a eu lieu dans la ville rurale de Bwiam au sud de la Gambie, à 105 km au sud-est de la capitale gambienne Banjul, impliquait des combattants du Mouvement des forces démocratique de la Casamance (MFDC) qui font de la contrebande de bois en provenance des régions forestières de Casamance, une activité interdite par le gouvernement sénégalais.

Selon un communiqué de la Direction de l’information et de relations publiques des armées (Dirpa), « au cours des affrontements consécutifs à un vigoureuse action militaire, un rebelle a trouvé la mort et trois autres ont été faits prisonniers ». Deux militaires sénégalais ont aussi perdu la vie du côté de l’armée sénégalaise informe le document. De même souligne la Dirpa, « neuf militaires sénégalais sont portés disparus et seraient probablement détenus en otage par le MFDC ».

La mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en Gambie, forte de 2.000 hommes et déployée à la suite de la crise post-électorale dans le pays en janvier 2017, a également confirmé les affrontements. Ce commerce illégal a rapporté aux trafiquants, des millions de dollars au cours des dernières années.

La Dirpa dans son communiqué, a indiqué que « durant les cinq derniers mois, 77 camions transportant illégalement provenant du Sénégal ont été immobilisés par le 5ème Détachement sénégalais déployé au sein de la force internationale de la Cedeao ».

Dans une déclaration publiée mardi, le Président Macky Sall, a présenté ses condoléances aux familles des soldats tués dans les combats et souligne que les troupes sénégalaises de la Mission militaire de la Cedeao en Gambie étaient à la poursuite des trafiquants de bois du MFDC lors de ces accrochages.

Le Sénégal est presque divisé en deux moitiés inégales par la Gambie, la plus petite nation d’Afrique continentale, qui sert de point de transit aux syndicats pour le transport de grumes illégales vers la Chine et d’autres destinations. Depuis des années, les combattants du MFDC, dans le sud du Sénégal à 450 kilomètres de la capitale Dakar, font transiter des grumes par la Gambie pour financer certaines activités contre l’armée sénégalaise.

« Roch Kaboré a démissionné sous la menace des militaires » (Cedeao)

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) « condamne fermement le coup d’Etat militaire au Burkina Faso » et annonce « un sommet extraordinaire dans les prochains jours pour examiner la situation ».L’organisation régionale dans un communiqué publié ce mercredi 26 janvier 2022, note que « malgré les appels de la communauté régionale et internationale au calme et au respect de la légalité constitutionnelle, la situation au Burkina Faso est caractérisée par un coup d’Etat militaire ce lundi 24 janvier 2022 ». La Cedeao de dénoncer que « la démission du président Roch Marc Christian Kaboré » a été obtenue « sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie ».

La Cedeao estime que ce coup d’État marque ainsi « un recul démocratique majeur pour le Burkina Faso ». En conséquence, l’organisation intergouvernementale annonce « un sommet extraordinaire de la Cedeao dans les prochains jours pour examiner la situation » dans cet Etat d’Afrique de l’Ouest secoué depuis quelques années par une crise sécuritaire en lien avec la menace jihadiste qui se répand au Sahel.

Dans la journée du lundi  24 janvier, le président de la Commission de la Cedeao, Jean Claude Kassi Brou, avait appelé au calme avant de prévenir les militaires qu’ils seraient responsables de ce qui arrivera de l’intégrité physique du président Roch Marc Christian Kaboré.

Depuis lundi, le Burkina Faso est présidé par une junte militaire dirigée par Paul-Henri Sandaogo Damiba, au nom du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Le nouveau régime a annoncé dans un discours à la télévision publique, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, ainsi que la suspension de la Constitution. Les militaires ont aussi annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes à compter du même jour à minuit jusqu’à nouvel ordre. Le MPSR, s’est ensuite engagé au « retour à un ordre constitutionnel » dans « un délai raisonnable ».

Ce coup d’Etat des militaires est le troisième putsch en huit mois en Afrique de l’Ouest. Au Mali, le colonel Assimi Goïta qui avait destitué en août 2020, le président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a écarté en mai 2021 le président et le Premier ministre de transition qu’il avait cooptés quelques mois auparavant. En Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, chef des forces spéciales de l’armée, a lui aussi renversé le président Alpha Condé le 6 septembre dernier. Les juntes au pouvoir dans ces deux pays sont depuis soumises à de fortes pressions internationales pour l’organisation d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel, ce qu’elles ne semblent pas pour l’instant pressées de concrétiser.

Des Lions victorieux en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la qualification du Sénégal en quart de finale de la CAN 2021 après sa victoire (2-0), hier, contre le Cap-Vert.« Les Lions harponnent les Requins bleus », titre Le Soleil. Le sélectionneur Aliou Cissé souligne qu’ils sont « prêts à affronter n’importe quelle équipe » à ce stade de la compétition où le Sénégal voit Ismaila Sarr, « apte », réintégrer la Tanière, rapporte le quotidien national. Le Sénégal rencontre le vainqueur du match Mali-Guinée équatoriale en quart de finale, dimanche prochain.

Vox Populi continue de savourer et note que « les Lions ont bouffé les Requins bleus » et « filent en quart ». Le quotidien sportif Stades ajoute qu’ils se qualifient « en quarts avec plus de maitrise ». Pour le coach cap-verdien, « le Sénégal est un sérieux candidat pour le trophée ».

L’AS indique de son côté que « les Lions assurent l’essentiel » alors qu’EnQuête souligne que c’est « une victoire et des lacunes ». Pour ce journal, les Lions ont eu du mal à trouver la faille face au Cap-Vert alors qu’ils étaient « attendus au tournant ». Mais « ils ont bien démarré et poussé les Requins bleus  à la faute avec deux expulsions ».

En politique, Le Quotidien titre sur la victoire de la coalition présidentielle et ses listes parallèles au Fouta, dans le nord du pays. Pour ce journal, « Macky conserve son TF », à savoir son titre foncier.

Dans la formation du prochain gouvernement, Walf Quotidien fait le « portrait robot du futur PM » en s’arrêtant sur « ces profils qui s’offrent au chef de l’Etat ». Pour L’Observateur, sous le titre « Macky Sall et les plans de rebond politique », il s’agira d’un « gouvernement de mission et un PM de +consensus+ ».

Sur un autre sujet, L’Observateur livre le contenu de son voyage à Kidira, à la frontière du Sénégal et du Mali. Sous la Une « Au cœur d’une souffrance sans frontière », ce journal raconte la mésaventure de plusieurs acteurs empruntant quotidiennement ce chemin, mais fermé depuis quelques jours suite aux sanctions de la Cédéao contre le Mali.  

La presse sénégalaise analyse la défaite du pouvoir aux Locales

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA examinent les résultats jugés « catastrophiques » de la coalition Benno Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir en wolof) aux élections locales de dimanche dernier.Le Quotidien analyse la défaite de la coalition au pouvoir et relève de « déroutantes ambigüités ». Pour le journal, Macky Sall « s’est perdu pour n’avoir pas été clair sur certains sujets ».

Après le raz de marée de l’opposition, L’Observateur place « Macky face à ses choix ». « Sale temps pour BBY (Benno Bokk Yakaar, pouvoir) », indique Libération. Walf Quotidien donne les « raisons d’une débâcle » même si la coalition « Benno revendique la victoire » pour ce scrutin.

« Malgré sa bérézina à Dakar, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor », « Benno refuse de mourir », d’après Sud Quotidien. Pour Elhadji Hamidou Kassé, ministre-conseiller auprès du chef de l’Etat, la coalition présidentielle a gagné 32 sur 43 départements. « Et les tendances dans 7 autres départements nous sont largement favorables », ajoute-t-il.

« BBY crie victoire dans 10 régions sur les 14 », souligne L’AS tandis que Vox Pop reprend la majorité présidentielle qui monte au front au lendemain du scrutin : « Nous avons massivement gagné ».

En revanche, Le Soleil livre les « clés et leçons d’un scrutin ». Pour le quotidien national, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi symbolise « l’alliance du baroudeur et du stratège » alors qu’il faut une « urgente reprise en main » pour Benno Bokk Yakaar. Wallu Sénégal est de son côté « sur les décombres du PDS » de l’ex-président Abdoulaye Wade.

EnQuête fait focus sur « les +Battus+ de la République ». Il s’agit d’Abdoulaye Diouf Sarr, « le mal aimé des Dakarois », d’Amadou Hott, un technocrate qui voit son « ascension brisée » et d’Oumar Guèye devenu « un porte-parole désormais sans attache ».

Sur un autre sujet, Stades titre sur le huitième de finale du Sénégal contre le Cap-Vert de cet après-midi (16 h GMT). Le quotidien sportif espère que les Lions vont « se réveiller pour continuer à rêver du titre » de la CAN 2021.

Pour Le Soleil, c’est « le moment de sortir le grand jeu » alors que Vox Pop indique que les Lions sont obligés de « vaincre les +Requins Bleus+ ou périr ».

La presse sénégalaise analyse la défaite du pouvoir aux Locales

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA examinent les résultats jugés « catastrophiques » de la coalition Benno Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir en wolof) aux élections locales de dimanche dernier.Le Quotidien analyse la défaite de la coalition au pouvoir et relève de « déroutantes ambigüités ». Pour le journal, Macky Sall « s’est perdu pour n’avoir pas été clair sur certains sujets ».

Après le raz de marée de l’opposition, L’Observateur place « Macky face à ses choix ». « Sale temps pour BBY (Benno Bokk Yakaar, pouvoir) », indique Libération. Walf Quotidien donne les « raisons d’une débâcle » même si la coalition « Benno revendique la victoire » pour ce scrutin.

« Malgré sa bérézina à Dakar, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor », « Benno refuse de mourir », d’après Sud Quotidien. Pour Elhadji Hamidou Kassé, ministre-conseiller auprès du chef de l’Etat, la coalition présidentielle a gagné 32 sur 43 départements. « Et les tendances dans 7 autres départements nous sont largement favorables », ajoute-t-il.

« BBY crie victoire dans 10 régions sur les 14 », souligne L’AS tandis que Vox Pop reprend la majorité présidentielle qui monte au front au lendemain du scrutin : « Nous avons massivement gagné ».

En revanche, Le Soleil livre les « clés et leçons d’un scrutin ». Pour le quotidien national, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi symbolise « l’alliance du baroudeur et du stratège » alors qu’il faut une « urgente reprise en main » pour Benno Bokk Yakaar. Wallu Sénégal est de son côté « sur les décombres du PDS » de l’ex-président Abdoulaye Wade.

EnQuête fait focus sur « les +Battus+ de la République ». Il s’agit d’Abdoulaye Diouf Sarr, « le mal aimé des Dakarois », d’Amadou Hott, un technocrate qui voit son « ascension brisée » et d’Oumar Guèye devenu « un porte-parole désormais sans attache ».

Sur un autre sujet, Stades titre sur le huitième de finale du Sénégal contre le Cap-Vert de cet après-midi (16 h GMT). Le quotidien sportif espère que les Lions vont « se réveiller pour continuer à rêver du titre » de la CAN 2021.

Pour Le Soleil, c’est « le moment de sortir le grand jeu » alors que Vox Pop indique que les Lions sont obligés de « vaincre les +Requins Bleus+ ou périr ».

Municipales au Sénégal : BBY conserve ses bastions mais perd Dakar et Ziguinchor

La coalition présidentielle a perdu la capitale Dakar et la région de Ziguinchor dans le sud du pays lors des Locales, mais réussit à conserver ses bastions électorales dans plusieurs régions du pays.Benno Bokk Yaakaar (Ensemble pour un même espoir) a accepté sa défaite dans la ville de Dakar et de Ziguinchor au sortir des élections locales et municipales tenues ce dimanche 23 janvier 2022 au Sénégal.

Dans un communiqué signé de la cellule de communication, elle reconnaît la victoire de Yewwi Askan Wi (Liberez le peuple), coalition qui regroupe les principaux partis de l’opposition sénégalaise. « La volonté de conquérir Dakar et Ziguinchor, en particulier, n’a pas été concluante ». Ce communiqué publié dans la soirée sonne comme une reconnaissance de leur défaite dans la capitale dakaroise et au sud du pays où Ousmane Sonko, le leader du Pastef, les Patriotes, devient le nouveau maire de Ziguinchor, devant le maire sortant Abdoulaye Baldé.

La coalition de l’opposition a remporté l’écrasante majorité des communes de la région de Dakar, confortant son hégémonie depuis la victoire des Locales de 2009. A Guédiawaye, département de la banlieue dakaroise, le maire sortant et frère du président, Aliou Sall a reconnu sa défaite devant le candidat de Yewwi Askan Wi, Ahmet Aïdara.

Toutefois, la coalition de la majorité a réussi à conserver quelques bastions dans le nord, au centre et même au sud du pays. « Les tendances nationales donnent Benno Book Yakaar largement gagnante dans plusieurs capitales régionales et départementales d’autant plus qu’en dehors des listes Benno Bokk Yaakaar, beaucoup de responsables sont allés à ces élections sous d’autres bannières. L’analyse exhaustive des résultats permettra d’en faire le point promet la coalition » dans son communiqué.

Dans les localités de Matam, Saint-Louis, Fatick, Louga, Kaffrine, Sedhiou, Kolda, Dagana, Linguère, Mbacké, Podor, Pikine, la coalition présidentielle est en effet arrivée en tête. Des succès probants qui ne masquent toutefois pas les revers symboliques à Dakar et à Ziguinchor.

A six mois des élections législatives prévues en principe au mois de juin 2022, une nouvelle reconfiguration politique semble se redessiner au sortir de ces élections locales.

La razzia de l’opposition aux Locales 2022 à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la défaite de la majorité présidentielle dans plusieurs communes et villes du pays lors des élections locales du 23 janvier.Le Quotidien titre sur les tendances favorables à Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof), « la vague verte » qui a  surclassé les élections municipales dans plusieurs villes et communes. Pour Libération, c’est « le naufrage de BBY (Benno Bokk Yakaar) », la coalition présidentielle qui a perdu la capitale Dakar, Ziguinchor (sud) et plusieurs autres communes.

Vox Populi indique qu’un « autre vent souffle », insistant sur la « déroute capitale de BBY à Dakar, Guédiawaye, Ziguinchor et Kaolack ». A Thiès, Dr Babacar Diop de YAW est « félicité par le maire sortant » Talla Sylla même si « BBY ne s’avoue pas vaincue ».

Analysant les résultats des élections locales d’hier, EnQuête parle de « grand séisme » là où L’Observateur évoque « la razzia » pour Yewwi. Benno Bokk Yakaar est « laminée à Dakar, Guédiawaye, Rufisque, Ziguinchor, Kaolack », rapporte ce journal qui s’intéresse aussi à la « grandeur et (la) décadence de ténors candidats de la majorité ».

L’AS note que « le vent YAW souffle sur le pays » là où Walf Quotidien souligne que « Yewwi prend le pouvoir ».

Le Soleil donne « les grandes tendances d’un scrutin calme ». Le quotidien national indique que Benno « reconnaît sa défaite » à Ziguinchor et Dakar alors que le ministre de l’Intérieur est « satisfait du dispositif » du scrutin.

Sur la CAN 2022, le capitaine des Lions du Sénégal, Kalidou Koulibaly, déclare dans Stades qu’ils veulent « gagner » le huitième de finale contre le Cap-Vert de mardi et « montrer » un visage différent que celui des phases de poules.

Élections locale: Jour de vote à Dakar

Dans ce centre de vote dans la commune de Mermoz à Dakar où les électeurs, comme dans le reste du Sénégal, élisaient dimanche leur futur maire, partisans de l’opposition et la majorité se réjouissent du calme dans lequel s’est déroulé le scrutin.Les deux  dames sont arrivées tôt au centre de vote installé à l’école primaire Galandou Diouf de Mermoz, commune de résidence du président Macky Sall mais que dirige Barthélémy Dias, une des principales figures de l’opposition que ses amis espèrent reconduire à son poste pour l’installer ensuite à la tête de la ville Dakar à l’issue de ces élections locales qui se déroulaient ce dimanche 23 janvier au Sénégal. Oulimata Guiro, entrepreneuse et députée à l’assemblée nationale est mandataire de la coalition de l’opposition Yewi Askan Wi (Libérer le peuple en Ouolof, langue dominante au Sénégal). Ndeye Élisabéth Lindor Diop, experte en sécurité est mandataire de candidat du Parti socialiste Alpha Bayla Gueye, qui malgré son appartenance à la majorité présidentielle se présente en solitaire à ce scrutin, comme bien d’autres candidats partisans du pouvoir. À quelques minutes du début du dépouillement des bulletins de votes, un moment habituellement propices aux angoisses, les deux dames étaient étrangement calmes. 

« Tout s’est bien passé, jusqu’ici. Aucun problème n’est venu troubler le vote dans notre centre. Aucune anomalie n’a été constatée. Les électeurs sont arrivés er répartis dans dle calme » se réjouit Oulimata Guiro, face à son ami Ousseynou Diallo, un vétérinaire lui aussi mandataire du même camp dans ce centre de vote qui a abrite plusieurs. 

« Au Sénégal, il est rare qu’il y ait des troubles ou des violences le jour du vote. Les tensions se manifestent en général pendant les campagnes électorales, mais rarement le jour de l’élection, ce qui a été le cas aujourd’hui » se réjouit le partisan de l’opposition.

« Nous avons passé une agréable journée en compagnie des représentants de nos adversaires. L’atmosphère a été très familiale. Nous avons même partagé nos repas ensemble » insiste-t-il.

« Les troubles viennent généralement des fraudes ou des tentatives de fraudes. Nous n’en avons constaté aucun cas  dans notre centre », appuie Ndeye Élisabéth Lindor Diop, la mandataire du Parti socialiste, qui en dépit de la popularité que beaucoup attribuent au maire sortant de la commune garde un « grand espoir » pour que son candidat, sinon celui de la majorité présidentielle, l’emporte pour « empêcher Barthélemy Dias » d’être élu dans la commune pour qu’il n’accède pas à la mairie de Dakar. 

Celui qui a n’a cessé tout au long de la campagne électorale de s’installer dimanche soir dans le fauteuil « de maire de Dakar ou de dormir en prison » affronte six adversaires pour la conquête de la capitale sénégalaise qui regroupe 20% des 17 millions d’habitants que compte le Senegal. Parlais eux, il y Abdoulaye Diouf Sarr, actuel ministre de la santé et candidat de la majorité, dont les partisans vantent la gestion exemplaire de la pandémie de Covid19 qui vaut au Sénégal d’être cité parmi un exemple en Afrique. Il y a aussi  Pape Diop, ancien maire de Dakar (2002-2009) sous le règne de l’ancien président président Abdoulaye Wade artisan de la première alternance au sommet de l’Etat sénégalais en 2000 avant d’être battu en 2012 par l’actuel président Macky Sall qui fut un des ses plus proches collaborateurs. Il y également, Doudou Wade du Parti démocratique sénégalais (PDS), formation sui avaient initialement conduit président Abdoulaye Wade au pouvoir, sans oublier la maire sortante de Dakar Soham El Wardini qui assurait l’intérim depuis le départ forcé de Khalifa Sall écarté de la mairie après avoir été accusé puis condamné à cinq de prison et une privation de droits de civiques au motif officiel d’avoir profité de ses fonctions pour détourner 1,8 milliard de francs CFA (2,7 million) de la régie d’avance de la mairie de Dakar, ce qu’il a toujours contesté. 

« Ce serait très dangereux de confier une ville comme Dakar avec ses millions d’habitants et ses immenses moyens à un opposant comme Barthélemy Dias qui risque d’installer la mairie de Dakar dans un rapport de tension permanente avec le gouvernement. Son discours et son tempérament violents en font une véritable menace non pas pour la seule ville de Dakar mais pour tout le Sénégal surtout que le pays est à six mois de nouvelles élections législatives et à deux ans seulement d’une nouvelle présidentielle » s’inquiète Ndeye Élisabéth Lindor Diop, qui est cependant « prête à faire avec s’il est élu ». 

« Il n’y a aucune raison d’avoir peur de lui. Barthélemy Dias a un excellent bilan à la tête de la commune de Mermoz qu’il tentera de reproduire s’il est élu comme

Maire de Dakar. En plus, il est entouré d’une coalition de partis et de personnalités expérimentés qui savent comment gérer une ville », rassure Ousseynou Diallo. 

« Nos adversaires s’inquiètent puisque notre victoire attendue à ces élections locales, à Dakar notamment, installe notre camp dans une position de favoris lors des législatives prochaines prévues cet été et pourquoi pas la présidentielle de 2024 » poursuit son amie Oulimata Guiro, en allusion à l’appartenance de son candidat à une coalition qui rassemble, entre autres, les partis d’Ousmane Sonko – l’opposant qui monte au Sénégal et candidat, lui, dans la « capitale » du Grand Sud dont il est originaire, Ziguinchor, chef-lieu administratif de la Casamance –, et de Khalifa Sall qui malgré sa mise « hors jeu » par sa condamnation par la justice en 2018 conserve une popularité auprès de certaines franges de la population sénégalaise, à Dakar notamment. 

Decryptage: « Ce scrutin local est un baromètre pour les prochaines échéances politiques au Sénégal »

Barka Ba, journaliste analyste politique sénégalais réputé, analyse pour Apa news les enjeux des élections locales et départementales qui se sont déroulées dimanche 23 janvier au Sénégal.Ces élections locales présentent-elles un enjeu important pour la majorité présidentielle?

Ces élections interviennent dans un contexte particulier pour la majorité au pouvoir au Sénégal. Après sa victoire au premier tour lors de la présidentielle de 2019, Macky Sall était sorti renforcé. Au point que sous prétexte de « fast track », il avait supprimé le poste de Premier ministre et s’était débarrassé de certaines figurent importantes de son parti. Mais les émeutes de mars 2020 ont secoué le pays et le pouvoir avec,  obligeant ce dernier à prendre des mesures d’urgence pour calmer la colère des jeunes, frange de la population qui était en pointe dans cette contestation. Les élections locales constituent donc un bon baromètre avant les législatives pour voir si le pouvoir qui contrôlait jusqu’à là la quasi totalité  des collectivités locales va garder son hégémonie ou verra celle-ci fortement contestée et entamer ainsi la toute puissance de la coalition au pouvoir dont le moteur reste l’Apr (Alliance pour le République) le parti du président Macky Sall.

Que représente ce scrutin pour l’opposition?

L’opposition se présente à ce scrutin dans un contexte particulier. Durant le premier mandat de Macky Sall, elle avait fortement pâti de l’emprisonnement de deux de ses figures importantes:  Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade qu’un tribunal avait condamné,en 2015, à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite et Khalifa Sall, alors député et maire de Dakar qui lui avait écopé en 2018 d’une peine de cinq ans de prison le privant de se droits civiques tout comme cela avait été le cas pour Karim Wade. Mais l’entrée en scène fracassante sur la scène politique quelques années plus tard d’Ousmane Sonko, jusqu’alors inconnu du grand public, a permis à l’opposition de retrouver des couleurs face au rouleau compresseur du pouvoir qui a pu neutraliser par cooptation un leader comme Idrissa Seck où des figures importantes du de l’ancien parti au pouvoir le PDS (Parti démocratique sénégalais). Aujourd’hui, les dynamiques d’alliances qui marquent le camp des adversaires du pouvoir semblent être dictées plus par la realpolitik que par de vraies convergences idéologiques.

Sénégal : des élections locales aux enjeux nationaux

Bien que territoriales, les élections de ce 23 janvier 2022 n’en demeurent pas moins une confrontation nationale entre la mouvance présidentielle et une opposition hétéroclite qui espère frapper un grand coup avant les Législatives prévues cette année et la Présidentielle de 2024.L’alternance, c’est d’abord au niveau local. En 2009, l’opposition à l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012) avait réussi le pari de s’imposer dans de nombreuses municipalités. Des résultats prémonitoires de la défaite du pape du Sopi (changement, en langue wolof) au second tour de l’élection présidentielle organisée trois ans plus tard.

Pour Ousmane Sonko, principal challenger du président Macky Sall, c’est la voie à suivre pour déloger le locataire du palais de la République. Si les Sénégalais veulent que le pouvoir change de main en 2024, estime-t-il, il faut qu’ils assurent une victoire éclatante à l’opposition au soir du 23 janvier 2022.

A en croire l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, si au sortir de ces joutes, « Macky Sall gagne, il fera un dixième mandat à la place d’un troisième mandat. Et si Kolda (région du Sud) veut envoyer Sonko au palais de la République, ça doit passer par 2022 ».

Il s’exprimait ainsi dans la deuxième grande ville du Sud où il était parti apporter son soutien aux candidats de l’opposition.

Pour le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), un raz-de-marée de l’opposition ce dimanche la mettrait en ballottage favorable pour les joutes électorales en perspective.

Conserver Dakar et gagner les autres grandes villes

Depuis son accession au pouvoir en 2012, la capitale sénégalaise échappe au chef de l’État actuel. Pour la ramener dans son giron, il a porté son choix sur son ministre de la Santé et de l’Action sociale et maire de la commune de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr. Ce dernier jouit d’une notoriété auprès de la communauté léboue dont il est issu et bénéficie de son soutien.

Il ne fait cependant pas l’unanimité au sein de son propre camp. Parmi ses adversaires, figure en effet le chef de cabinet du président de la République, Mame Mbaye Niang. Avec sa liste « Dakar Horizon 2035 », il fait partie des quatre candidats que devra battre Diouf Sarr pour devenir l’édile de la capitale.

Pour l’opposition qui règne sur Dakar depuis 2009, pas question de perdre la presqu’île du Cap Vert. Et pour y arriver, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, traduisez libérer le peuple, a jeté son dévolu sur le bouillant Barthélémy Dias au détriment de la maire sortante Soham El Wardini. Elle est arrivée à la tête de la ville à la suite des déboires judiciaires de l’ancien maire Khalifa Sall. Malgré tout, Soham El Wardini mène seule sa barque pour obtenir un second mandat sous la bannière de la coalition Union citoyenne/Bunt Bi.

Pape Diop, leader de Bokk Guiss Guiss (partager la même vision, en langue wolof), et Doudou Wade, candidat de la coalition Wallu Askan Wi (Sauver le peuple, en langue wolof) du Parti démocratique sénégalais (Pds), visent également le fauteuil de maire.

Le premier veut retrouver le siège qu’il a occupé entre 2002 et 2009, alors que le second brigue pour la première fois le suffrage des Dakarois.

Ziguinchor, l’autre grande convoitise

Dans le Sud du pays, la question que tout le monde se pose est : qui s’emparera de la capitale de la Casamance ? Ziguinchor est en effet très convoitée. Trois hommes y sont en lice : le maire sortant Abdoulaye Baldé, le candidat désigné du président Macky Sall, Benoît Sambou, et le leader de Pastef Ousmane Sonko. Selon plusieurs observateurs, tous les trois prétendants jouent leur avenir politique au même titre que les autres ministres engagés dans la course.

Pour le premier scrutin local auquel son parti participe, Ousmane Sonko sait qu’il a une obligation de résultats. Fort de son statut de principal opposant du pays et adulé dans sa région d’origine, il part avec la faveur des pronostics. A la dernière élection présidentielle, Sonko avait obtenu 15,67 % des voix valablement exprimées.

Une percée fulgurante pour ce novice en politique. En cas de victoire, il s’ouvrirait davantage le champ des possibles en 2024. Pour ces principaux adversaires à Ziguinchor, un revers serait synonyme de descente aux enfers.

Abdoulaye Baldé a claqué la porte de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar à la fin de 2021 lorsque Macky Sall lui a préféré Benoît Sambou.  Cette décision l’a poussé à créer sa propre coalition au sein de laquelle on retrouve d’autres dissidents du pouvoir comme Doudou Kâ, le Directeur Général de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), un temps pressenti pour être investi par la coalition présidentielle.

En misant sur l’ancien ministre Benoît Sambou, qui avait perdu en 2014 face au maire sortant, le président Macky Sall joue gros. Son autorité est sapée un peu partout avec des listes parallèles, notamment dans la grande ville du Nord, Saint-Louis, où son beau-frère, Mansour Faye, fait face à son ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane.

Les 6.613.962 électeurs inscrits sur le fichier électoral vont départager les 3149 listes qui prennent part à ces scrutins municipaux et départementaux.

La presse sénégalaise à fond sur les élections locales

Les élections municipales et départementales de ce dimanche 23 janvier 2022 font la Une des quotidiens sénégalais de ce samedi. »Fin de campagne : Une fine pluie nettoie Dakar », soupire Vox Populi, informant que le Forum du justiciable invite à ne pas publier prématurément les résultats des élections.

« Élections locales du 23 janvier : Les batailles décisives », titre EnQuête, notant : « Benno Bokk Yaakar (majorité présidentielle), vaincre les démons de la division et poursuivre la razzia; Yewwi Askak Wi (opposition), tisser sa toile et prendre date pour 2024; Wallu Sénégal (Parti démocratique sénégalais, opposition), sauver ce qui peut encore l’être ».

Selon ce journal, Thierno Alassane Sall et Bougane Guèye jouent les trouble-fête.

« Fin de campagne électorale : Heurts de choix. La justice pour panser les plaies. La violence noie les programmes », lit-on à la Une de Walf Quotidien, là où Sud Quotidien parle de « jour de vérité pour un scrutin sous haute tension politique ».

« Le verdict livré par 6.373.451 électeurs. Dakar, Guédiawaye, Pikine, Thiès au centre des attentions. Ziguinchor, Saint-Louis et Diourbel, grandes attractions », poursuivent nos confrères de Sud Quotidien.

Pour ces élections territoriales du 23 janvier, Le Soleil renseigne que « 3149 listes (sont) sur la ligne de départ » dans 557 communes et 43 départements.

« Les candidats à la conquête des départements, villes et communes ce dimanche : 3149 listes en compétition. Les électeurs vont faire leur choix dans 15.066 bureaux de vote », renchérit Libération.

S’appuyant sur des sondages, DirectNews prédit que « plus de 70% des maires sortant vont perdre leur fauteuil ».

De son côté, L’Observateur note : « L’impossible scrutin. Sonko, Idy, Diouf Sarr, Barth, Mansour Faye, héros ou zéro ».