Ghana: l’ex-président Mahama veut détrôner son successeur

Au Ghana, l’élection présidentielle prévue ce lundi semble déjà partie pour une bataille entre le président et son prédécesseur devenu opposant.Douze candidats dont trois femmes sont en lice pour briguer la présidence de la République au Ghana lors d’un scrutin prévu lundi 7 décembre. Parmi eux, Nana Konadu Agyeman Rawlings, veuve de l’ancien chef de l’Etat Jerry John Rawlings, décédé en novembre. Mais la plupart des observateurs estiment que John Dramani Mahama est le principal challenger de Nana Akufo-Addo, prédisant une course très serrée entre les deux hommes. 

Le Congrès national démocrate (NDC), fondé par Jerry J. Rawlings, continue de ruminer la défaite électorale infligée par son éternel ennemi politique. Mais quatre années après, le NDC et son candidat, John D. Mahama, 62 ans, semblent avoir repris un second souffle. 

Depuis le début de la campagne présidentielle, l’ex chef d’Etat est à l’offensive, accusant le gouvernement d’Akufo-Addo de n’avoir pas réussi à résoudre les problèmes économiques, sociaux et politiques du pays. 

Selon certains économistes, la dette intérieure et extérieure s’élevait à 120 milliards de dollars lorsque Mahama quittait ses fonctions. Mais aujourd’hui, elle est montée à plus de 150 milliards de dollars. 

Pour l’ancien président qui tente aujourd’hui de se faire élire à nouveau, le New Patriot Party (NPP, au pouvoir) a certes proposé des mesures pour réduire la dette, freiner la corruption et améliorer le bilan de la gouvernance laissé par le NDC. Mais elles n’ont pas, à son avis, été matérialisées par le président sortant. 

« Il n’a pas seulement échoué dans la lutte contre la corruption, il a été au centre d’actes de corruption et de népotisme de la part de son gouvernement », a dénoncé Mahama, déplorant dans une de ses vidéos de campagne « la corruption (qui s’est) installée à la tête du pays ». 

Projet de gouvernance 

S’il est élu, Mahama promet de dérouler son projet d’ « Opération Sting ». Il donnera alors les pleins pouvoirs aux institutions chargées de dénoncer les cas de corruption. L’objectif est de poursuivre les délinquants financiers qui, selon lui, jouissent d’une « impunité festive » sous le gouvernement du NPP. 

L’opposant n’a pas omis dans ses piques la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19, qui connait un léger rebond. Jusque-là, plus de 51.000 cas dont 323 décès sont recensés. Comme d’autres pays de la région, le Ghana a eu du mal à contenir la propagation rapide de la maladie. Le leader du NDC a dénoncé ainsi le laxisme du gouvernement quant aux moyens à fournir au système sanitaire pour contenir la menace. 

A ce niveau, il propose une alternative plus robuste pour éradiquer le virus et protéger les Ghanéens. « Un nouveau gouvernement NDC établira des unités de lutte contre les maladies infectieuses dans tous les hôpitaux de district et il construira également deux hôpitaux de police dans les zones du centre et du nord afin que nous puissions être prêts pour ce qui pourrait advenir », a-t-il soutenu. 

Pour donner foi aux promesses de leur candidat, des membres de son parti ont exhibé le prix Unesco qu’il avait remporté en 2015, en reconnaissance du renforcement de l’éducation par son gouvernement. Mahama « va améliorer la qualité, élargir l’accès et éliminer le double flux dans l’enseignement secondaire en construisant davantage d’écoles », a promis le NDC. 

Par rapport à 2016, le fichier électoral a enregistré deux millions de nouveaux inscrits. Plus de 17 millions de Ghanéens sont alors attendus aux urnes lundi pour cette présidentielle qui est d’ailleurs doublée d’un scrutin législatif. Ces électeurs sont répartis entre les 16 régions du pays et devront élire leur président et les 275 députés du parlement. 

En vertu de la Constitution de 1992, les résultats de l’élection présidentielle sont déterminés par un vote uninominal majoritaire à un tour. Mais il est prévu un second round si aucun candidat n’obtient plus de 50% des voix.

Démocratie: le Ghana un modèle en Afrique

Les observateurs ne se doutent pas que l’élection présidentielle du 7 décembre au Ghana va se passer dans le calme et la transparence.En Guinée et en Côte d’Ivoire, Alpha Condé et Alassane Ouattara ont été réélus cette année dans la violence. Le Bénin de Patrice Talon se prépare aussi, en avril 2021, à une présidentielle à laquelle ne participera probablement pas un candidat de l’opposition. D’ores et déjà, tous les yeux sont rivés sur le Ghana, ce pays d’Afrique occidentale longtemps dépeint comme le modèle démocratique le plus abouti de la région.

Ainsi, plus de 17 millions d’électeurs se rendront lundi 7 décembre aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs 275 députés. Selon plusieurs analystes, ces élections générales risquent de se dérouler sans surprise. Sur les douze candidats du scrutin présidentiel, les favoris demeurent le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et concurrent John Dramani Mahama.

Les candidatures de ces mastodontes de la politique ghanéenne sont portées respectivement par le Nouveau Parti patriotique (NPP) et le Congrès national démocratique (NDC), les deux forces dominantes à l’image des Républicains et des Démocrates aux Etats-Unis d’Amérique. Les deux candidats ont remporté deux des précédents scrutins qui les ont opposés, en 2012 et 2016.

Si un résultat serré menant probablement au second tour est attendu cette fois, la donne pourrait toutefois tourner en faveur de Mahama. Il a choisi comme colistière et probable future vice-présidente Jane Naana Opoku-Agyeman, 69 ans, professeure d’université et ancienne ministre de l’Éducation. Sa campagne a été notamment portée sur les accusations de corruption contre son successeur au pouvoir.

Bilan et promesses

Faisant toutefois fi aux critiques de son principal opposant, le candidat sortant a magnifié pendant la campagne son bilan durant les quatre dernières années passées à la tête de l’ancien Gold Coast. A son actif, il compte l’industrialisation rurale massive, l’offensive politique étrangère au-delà de l’aide et la construction d’une économie résiliente.

Il se glorifie également de la création d’un environnement propice à la croissance du secteur privé en attirant les investissements directs étrangers et de la mise en place d’une politique de l’enseignement secondaire supérieur gratuit et l’enseignement technique et professionnel. Au plan diplomatique, Akufo-Addo préside la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

En revanche, John Mahama promet de créer des millions d’emplois et assurer une meilleure situation économique à ses compatriotes. La dette intérieure et extérieure du pays a selon lui « explosé de façon exponentielle » depuis son départ de la présidence.

Comme un homme providentiel, l’opposant dit qu’il va notamment lutter contre la corruption et les conflits meurtriers entre éleveurs et agriculteurs. Il cherchera aussi, s’il est élu, à améliorer la position régionale et mondiale du Ghana pour décrocher les meilleurs accords commerciaux bilatéraux. Il note que l’administration du président Akufo-Addo a échoué dans ce domaine.

Par ailleurs, les élections générales sont marquées par une lassitude croissante des Ghanéens face aux promesses antérieures qui n’ont jamais été tenues. « Ce ne sont que des promesses et des mensonges », lance, sous le sceau de l’anonymat, un homme dans la capitale Accra.

« Nous ne pouvons pas compter le nombre de fois où nous avons été bernés par des politiciens à qui nous avions fait confiance », déplore-t-il. Malgré cette supposée tromperie, il indique qu’il ne manquera pas à son devoir civique même s’il demeure convaincu que cela ne changera pas grand-chose à sa vie et à celle de sa famille.

Défi de l’organisation

Bien que le Ghana soit réputé pour ses élections justes et pacifiques, le NDC s’est dit préoccupé par les activités de la Commission électorale (CE). Les préparatifs pour le vote pourraient notamment être une source d’inquiétude pour de nombreux Ghanéens, selon le parti d’opposition.

Toutefois, Akufo-Addo et John Mahama ont convenu de signer un pacte de paix qui devrait garantir un climat pacifique avant, pendant et après les élections. La tension est vive en effet entre partisans des deux camps.

Le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ghanéen Dr Mohammed Ibn Chambas, a déjà rappelé à ses compatriotes l’importance des élections du 7 décembre pour le continent. Pour lui, son pays doit veiller à son image de phare démocratique en Afrique. « Nous devons soutenir assidûment les efforts visant à consolider la démocratie dans ce pays et dans ce cas, à travers des élections pacifiques », a-t-il déclaré.

Il appelle par ailleurs ses compatriotes à honorer la mémoire du premier président de la Quatrième république, Jerry John Rawlings, décédé en novembre dernier. « Le plus grand honneur que nous puissions lui faire, est d’assurer la tenue d’élections pacifiques, non violentes et crédibles le 7 décembre », a ajouté Dr Chambas.

L’ambassadeur de la Cedeao Baba Gana Wakil a abondé dans le même sens, notant que le Ghana est devenu un modèle de démocratie africain et mondial, vu sa capacité à organiser des élections sans incident majeur. Cette tradition a fait du pays de Kwame Nkrumah une source d’inspiration pour la région, a souligné le diplomate.

« Il faut que le Ghana continue d’être la source d’inspiration pour d’autres pays de la sous-région en termes d’élections crédibles, justes, transparentes et pacifiques. Le Ghana fonctionne comme une démocratie multipartite réussie depuis 1992, et il entame maintenant sa huitième élection », a-t-il rappelé.

Les hauts-commissariats britannique et canadien vont déployer plus de 100 observateurs pour surveiller les élections. Ils seront dans les régions d’Ashanti, du centre, de l’est, du Grand Accra, du nord, de la Volta et de l’ouest.

« En tant qu’amis impartiaux du Ghana, le Royaume-Uni et le Canada sont déterminés à voir sa réputation du Ghana, en tant que chef de file en Afrique de l’Ouest et dans toute l’Afrique, se poursuivre en 2020 », déclarent-ils dans un communiqué conjoint.

Ghana : l’ombre de Rawlings plane sur la présidentielle

L’ancien président ghanéen, Jerry John Rawlings, décédé le mois dernier, sera inhumé le 23 décembre prochain, soit plus de deux semaines après le premier tour de la présidentielle.Jerry John Rawlings fut sans conteste une icône politique africaine. A l’annonce de sa mort, le 12 novembre dernier, à l’âge de 73 ans, les témoignages ont été unanimes sur un modèle de probité et de clairvoyance politiques. A la veille des élections générales du 7 décembre, plusieurs observateurs appellent à préserver sa mémoire en organisant un scrutin juste et équitable, qui sera à la hauteur de la démocratie ghanéenne.

Pour le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ghanéen Dr Mohammed Ibn Chambas, « le plus grand honneur que nous puissions lui faire est d’assurer la tenue d’élections pacifiques, non violentes et crédibles ».

Sa veuve Nana Konadu Agyeman Rawlings est d’ailleurs parmi les douze candidats à la présidentielle, dont les favoris restent le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et opposant John Dramani Mahama.

Cependant, la tension est vive en ce moment entre partisans des deux camps. Le Congrès national démocratique (NDC) de l’ex-président dénonce en fait les préparatifs du vote par la Commission électorale (CE) dont pourraient surgir des « inquiétudes pour de nombreux Ghanéens ».

En revanche, Akufo-Addo et John Mahama ont convenu de signer un pacte de paix qui devrait garantir un climat pacifique avant, pendant et après les élections.

Jerry Rawlings est né le 22 juin 1947 à Accra, la capitale du Ghana, d’un mariage mixte entre un Écossais et une autochtone. Il était un ancien chef militaire et homme politique qui a dirigé le pays de 1981 à 2001.

Après avoir mené deux putschs, le capitaine d’aviation se retire de la scène politique au début de ce millénaire. Mais avant de tirer sa révérence, il élabore une Constitution qui limite à deux mandats successifs la fonction présidentielle. Cela fait depuis lors du Ghana un des modèles démocratiques les plus aboutis du continent, avec des alternances qui se passent sans heurts.

Le président sortant Akufo-Addo avait annoncé en novembre des funérailles d’Etat pour son prédécesseur. La famille a précisé le 1er décembre dernier qu’elles allaient être organisées 22 jours plus tard au Black Star Square, à Accra où il est décédé d’une courte maladie à l’hôpital universitaire Korle-Bu.

Icône politique

Dans l’histoire contemporaine de l’Afrique, Jerry Rawlings, tout comme Nelson Mandela ou Thomas Sankara, a laissé une empreinte indélébile sur les cœurs. Son action politique pour un Ghana démocratique et débarrassé du népotisme le place au tout premier rang des personnalités les plus respectées.

Selon le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, les « qualités exceptionnelles » de ce dirigeant hors-norme manqueront au continent. Car dans la forêt africaine, note l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Ghana, « un grand arbre est tombé ».

L’opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, qui a eu un tête-à-tête en septembre dernier avec l’ex-président, retient « qu’il est resté profondément attaché à l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique ».

Sans l’ombre d’un doute, Jerry Rawlings était « un chantre de la bonne gouvernance » pour Mahamadou Issoufou, le président du Niger. Une vertu qui a permis à ce « patriote » de remettre son pays « sur le chemin de la croissance », d’après le chef de l’État burkinabè. Avec sa disparition, regrette Roch Marc Christian Kaboré, l’Afrique perd un panafricaniste et le Ghana un homme de conviction.

C’est la raison pour laquelle Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (Bad), témoigne que le défunt président « a travaillé sans relâche et avec passion pour l’Afrique ».

Pour les élections générales du lundi, plus de 17 millions d’électeurs se rendront aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs 275 députés.

Mali: le colonel Malick Diaw élu président du Conseil de transition

Le numéro deux de la junte au Mali, qui a dirigé le pays après le putsch du 18 août, a été élu samedi à la tête du Conseil national de transition (CNT).Cet organe législatif jouera le rôle d’Assemblée nationale durant la période de transition de 18 mois. Seul candidat au poste de président, Malick Diaw a été élu lors de la session inaugurale du conseil tenue à Bamako. Sur 118 membres votants, le militaire a obtenu 111 voix.

Dans son discours, il a promis de travailler à la réconciliation des Maliens et à relever les défis du pays (sécurité, élections, …).

Le CNT compte 121 sièges dont les membres ont été désignés, vendredi 4 décembre, parmi des représentants de partis politiques, des syndicats et des militaires. 

Les forces vives sont pratiquement toutes représentées, puisqu’on retrouve aussi des figures d’anciens groupes armés rebelles, des personnalités touareg, des représentants de la société civile et la grande star de la musique malienne, Salif Keïta.

Par ailleurs, la mise en place du CNT met fin à l’existence officielle du Comité national pour le Salut du peuple (CNSP), organe créé par la junte après le coup d’État contre Ibrahim Boubakar Keita. 

Mais les militaires continuent d’étaler leurs pouvoirs dans l’appareil étatique, non sans quelque frustration auprès d’une partie de la classe politique et la société civile. Ils se sont arrogés déjà 22 des 121 sièges du CNT. Et si le général retraité Bah Ndaw dirige la transition, son vice-président Assimi Goïta est considéré comme l’homme fort du pouvoir.

En revanche, le Premier ministre Moctar Ouane a déclaré jeudi que l’une des premières tâches du CNT serait d’adopter « très prochainement » le programme de son gouvernement.

UA/Maroc : La ZLECAF constitue un nouveau palier sur le chemin de l’unité et de l’intégration du continent

Le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères, Mohcine Jazouli, a souligné que le lancement effectif des échanges commerciaux dans le cadre de la la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), prévu le 1er janvier prochain « constituera un nouveau palier sur le chemin de l’unité et de l’intégration du continent ».Dans un discours prononcé à l’ouverture du 13ème sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) dédié à la ZLECAF, le responsable gouvernemental affirmé que « ce nouvel espace (ZLECAF) que nous créons ensemble, nous offre la possibilité de transformer sur place les matières premières dont regorge l’Afrique et d’accélérer la mise en œuvre d’une base industrielle africaine pour répondre à nos besoins ».

Il a ainsi fait savoir que la ZLECAf est « d’abord et avant tout un espace de complémentarité » de par la création de « pôles de croissance régionaux interconnectés ». « C’est également un espace propice aux avantages comparatifs », a-t-il ajouté.

« Si elle est un risque à prendre pour certains, la ZLECAf c’est avant tout des opportunités d’emploi pour les 12 millions de personnes qui rejoignent chaque année le marché du travail », a fait valoir M. Jazouli, en soulignant que cette zone « libérera le génie créatif africain et créera des ponts entre les régions ».

Il a d’ailleurs relevé que la ZLECAf « facilitera le commerce intrarégional et accélérera l’intégration des communautés économiques régionales », surtout que les CER ont été expressément reconnues par l’Accord de la ZLECAf comme piliers indicatif.

Pour rappel, la ZLECAf vise à créer un marché africain de 1,27 milliard de consommateurs avec un PIB cumulé d’environ 2,3 à 3,4 billions de dollars.

Les obsèques de Pape Bouba Diop à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, sont largement sur la cérémonie d’hommage national rendue à Pape Bouba Diop.« Adieu Gainde » titre le Sud Quotidien et Le Soleil. Les deux quotidiens historiques ont choisi la sobriété pour parler de la cérémonie nationale d’hommage à Pape Bouba Diop. 

Durant cette cérémonie présidée par Macky Sall a l’aéroport Blaise Diagne, Pape Bouba Diop a été élevé par le chef de l’Etat « au rang de Dignité du Grand Officier de l’Ordre National du Lion » informe Sud Quotidien. Macky Sall a décidé de donner le nom du futur « Musée du football qui sera érigé à Diamniadio dans le grand Stade du Sénégal à Pape Bouba Diop » renchérit Le Soleil.

Adieu de la nation au héros Pape Bouba Diop, « Musée du football et Grand Officier de l’Ordre National » pour le Lion titre Stades. « Par ton œuvre grandiose tu ne mouras jamais » dit le  Président de la république dans des propos rapportés par Stades.

 « Macky Sall immortalise Pape Bouba Diop » s’exclame Vox Populi. « Une immense foule en transe accueille Pape Bouba Diop qui sera inhumé ce samedi au cimetière de Dangou à Rufisque » ajoute le journal.

Hommage national à l’ancien Lion, « Pape Bouba Diop au Musée du foot » titre Le Quotidien. Il devient le premier sportif élevé au grand de Grand Officier de l’Ordre National du Lion précise le journal.

Pape Bouba Diop « immortalisé dans le marbre » ajoute Walf Quotidien. «Pour honorer ta mémoire, j’ai décidé de t’élever, à titre posthume, au Grade d’Officier de l’Ordre National du Lion. Je vais aussi offrir ton nom au Musée du football qui sera érigé au Stade du Sénégal à Diamniadio» a indiqué Macky Sall devant le cercueil du défunt informe le journal.

Sur un autre registre, Vox Populi revient sur l’affaire des Centre de redressement de Serigne Modou Kara. Et le journal de nous informer que « Sidy Kharachy Diagne est finalement décédé ». Vox Populi indique qu’il avait été « extirpé dans le Centre de Guédiawaye par les gendarmes dans un état piteux ».

Affaire des Centres de Kara, « le juge du 8e cabinet pour redresser les geôliers » indique Le Quotidien. Le dossier est confié au juge d’instruction du 8ème cabinet, qui va « entendre les 43 individus arrêtés par la gendarmerie après le week-end suite à leur troisième retour de Parquet d’hier » note le journal.

Selon Les Échos,  « le Procureur a requis le mandat de dépôt pour tous les prévenus » renseigne le journal. 

EnQuête revient sur un drame dans un « daara(école coranique) à Mbour » en informant qu’un « talibé (disciple) a été torturé à mort par trois maîtres coraniques ».

 Le journal de révéler que les « trois maîtres coraniques avaient menti au père du défunt sur les circonstances de la mort de l’adolescent de 14 ans ». Finalement, l’autopsie révèle que « les sévices corporels » ont été les causes de cette tragédie soutient EnQuête.

Santé, économie et sport au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’appel fait le ministre de la santé aux populations pour se faire vacciner massivement, l’intégration économique Maroc-Mauritanie et la demande du public de retourner aux stades.+Le Matin+ rapporte que le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb a appelé, vendredi à Rabat, les citoyens à se faire vacciner massivement en vue d’atteindre l’immunité collective et endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19.

Lors d’une réunion du Comité national technique de vaccination, consacrée à des questions à caractère scientifique en prévision de la première phase de la campagne de vaccination, le ministre a plaidé en faveur du respect des mesures sanitaires préventives, notamment le port du masque de protection, la distanciation et le lavage régulier des mains, « jusqu’à atteindre de 60% de la population vaccinée afin d’aboutir à l’immunité de groupe », fait savoir le quotidien.

Il a à cet égard rappelé que les premiers bénéficiaires du vaccin chinois Sinopharm, dont les essais cliniques ont connu la participation du Maroc, sont les professionnels de la santé, les agents d’autorité, le corps de l’enseignement et la population vulnérable.

L’approvisionnement du vaccin sera assuré à l’échelle territoriale et nationale, alors que la répartition des doses se déroulera aux niveaux local et provincial, a-t-il ajouté, tout en appelant au respect des mesures de prévention même après la campagne de vaccination.

+Al Massae+ croit savoir que les préparatifs de la campagne de vaccination contre le coronavirus au profit des médecins du secteur privé vont bon train.

Des sources ont indiqué au journal que le décompte des médecins libéraux, qui sont aux premières lignes dans la bataille contre la Covid-19, a bien démarré. Les mêmes sources ont souligné que les organisations syndicales de médecins du secteur libéral ont été contactées pour arrêter la liste des médecins libéraux, toutes spécialités confondues, ainsi que leurs assistants, et ce pour mener à bien cette opération.

+Telquel+ écrit que depuis l’opération menée le 13 novembre dernier par les Forces Armées Royales pour déloger les séparatistes du polisario, le Royaume affiche clairement sa volonté de consolider le trafic sur cet axe routier, traversé quotidiennement par 250 camions transportant quatre millions de tonnes de marchandises par an.

Outre le goudronnage de la zone tampon de 5 km, le Maroc a annoncé l’installation de deux bases logistiques à Guerguerat et Bir Guendouz pour une enveloppe de 60 millions de dirhams (1 euro = 10,8 DH). Le Royaume compte aussi doubler cette route terrestre par une connexion maritime.

Au registre sportif, +Assabah+ rapporte que plusieurs clubs ont en effet demandé à la Ligue nationale de football professionnel (LNFP) de leur fournir une deadline relative au retour des supporters dans les stades. Cette demande a été formulée aussi bien par des clubs de première que de deuxième divisions.

Ces clubs estiment que l’absence des supporters pendant les prochains mois pourrait créer un énorme dommage à leurs finances. Car il est vrai que les supporters n’ont pas mis les pieds dans les stades marocains depuis le mois de mars dernier, date du début de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus et de la suspension du championnat qui en a découlé, rappelle la publication

Toujours selon le journal, la Fédération marocaine de football n’envisage toujours pas le retour du public, du moins à court terme. Le retour des supporters ne pourrait être envisagé que lorsque la phase de vaccination massive de la population contre le covid-19 arrive à un stade supérieur, précise le quotidien.

Maroc : démantèlement d’une cellule terroriste au nord du pays

Les services sécuritaires marocains ont démantelé, vendredi, une cellule terroriste qui s’activait à la ville Tétouan (Nord), indique un communiqué du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ).Composée de trois éléments, dont un ayant des liens familiaux avec un combattant dans les rangs de « Daech » sur la scène syro-irakienne, cette cellule terroriste envisageait la mise en œuvre de projets terroristes, avec l’enregistrement d’une vidéo où ils prêtent allégeance au prétendu émir de l’Etat islamique, et précisent les principaux objectifs de leurs plans terroristes, ajoute la même source.

Les investigations menées sur la base des aveux préliminaires des membres de cette cellule ont permis de localiser un domicile qu’ils utilisaient pour tenir leurs réunions et planifier leurs projets terroristes, précise le BCIJ.

Les fouilles menées par les officiers du BCIJ et les experts des scènes de crimes ont permis de saisir un étendard de « Daech » en tissu, un manuscrit comportant le texte de leur allégeance au prétendu calife de l’organisation, ainsi que plusieurs armes blanches de diverses tailles et du matériel informatique et électronique, poursuit le communiqué.

D’autres produits chimiques destinés à la fabrication d’engins explosifs traditionnels, dont des sacs de soufre et de phosphore, des barils de benzène, des bouteilles d’alcool brûlant, des sacs contenant d’importantes quantités de tournevis, de balles métalliques et de clous pouvant être utilisées dans la fabrication de cocktail molotov, ont été également saisis.

Les mis en cause interpellés ont été placés en garde à vue pour approfondir l’enquête menée sous la supervision du parquet en charge des affaires terroristes.

Maroc : seul le vaccin permettra à la population d’atteindre une immunité collective (comité scientifique)

Le président du comité technique national de vaccination, Moulay Tahar Alaoui a affirmé que seul le vaccin permettra à la population d’atteindre une immunité collective, ajoutant qu’un retour à la vie normale dépend grandement de la vaccination d’une grande partie de la population.Dans une déclaration à la presse, en marge de la réunion du Comité technique national de vaccination, consacrée aux questions à caractère scientifique dans le cadre du lancement de la première phase de la campagne de vaccination au cours des prochaines semaines, M. Alaoui a souligné que le Maroc a su prouver l’efficacité de la vaccination depuis plusieurs décennies, notamment dans sa lutte contre la mortalité infantile, ajoutant que cette fois encore, seul le vaccin permettra à la population d’atteindre une immunité collective.

Le responsable a expliqué, dans ce sens, que le vaccin anti-Covid-19 permettra d’augmenter la résistance du corps humain à ce virus, précisant que le vaccin « n’est pas un médicament », mais une prévention contre la maladie.

Il a, également, affirmé qu’il est impératif de maintenir les gestes barrière malgré le lancement de la campagne de vaccination, en portant le masque de protection, en se lavant régulièrement les mains au savon ou avec une solution hydroalcoolique ou encore en respectant la distance de sécurité.

Pour sa part, le ministre de la santé, Khalid Ait Taleb a affirmé que le vaccin anti-Covid-19 ne sera pas obligatoire, indiquant qu’une adhésion citoyenne est cependant indispensable pour franchir l’immunité de groupe.

S’agissant de la gratuité du vaccin anti-Covid19, le ministre a relevé qu’il sera subventionné par l’Etat, qui prendra en charge la vaccination des personnes démunies et ceux en première ligne, précisant qu’il sera remboursable par les organismes de mutuelles et de sécurité sociale.

« Les discussions concernant la gratuité totale du vaccin anti-Covid-19 sont cependant toujours en cours au sein du gouvernement » » a-t-il fait savoir.

Au sujet de la date de lancement de la campagne de vaccination, elle dépend intimement de la visibilité des arrivages, a-t-il relevé, affirmant que le gouvernement l’annoncera officiellement en temps opportun en prévoyant les campagnes de sensibilisation et de communication nécessaires pour la réussite de cette opération nationale.

La Banque mondiale débourse 400 millions de dollars pour soutenir le système de protection sociale du Maroc

La Banque mondiale a approuvé une enveloppe de 400 millions de dollars destinée à soutenir le système de protection sociale du Maroc et qui s’inscrit, plus largement, dans le cadre du vaste programme de réformes engagé par les autorités en vue d’étendre les filets sociaux, indique un communiqué de l’institution de Bretton Woods.Le projet de réponse d’urgence de la protection sociale face à la COVID-19 accompagnera les ménages pauvres et vulnérables pendant la pandémie et renforcera leur résilience aux futurs chocs, précise le même source.

Cité par le communiqué, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, Jesko Hentschel a déclaré que « le Maroc, qui a réagi de manière rapide et décisive pour aider les plus vulnérables face à la pandémie de COVID-19, accélère désormais ses réformes pour renforcer son système de protection social, une initiative que la Banque mondiale est fière de soutenir », ajoutant que ce projet accompagne la « riposte du pays à la pandémie ainsi que ses plans pour bâtir un vaste système de protection sociale efficace et vital pour les populations vulnérables ».

La pandémie de COVID-19 a touché de manière disproportionnée les pans les plus démunis de la société marocaine et les moyens de subsistance de milliers de ménages. Selon les estimations, elle aurait privé d’activité environ 712.000 employés du secteur formel et 4 millions de travailleurs du secteur informel, au bas mot, rappelle la Banque mondiale.

Ainsi, le programme financera une aide sociale à ces catégories fragilisées tout en renforçant les capacités des plus démunis à surmonter la crise, fait savoir la même source, soulignant que cet appui financier couvre à la fois les transferts monétaires d’urgence du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie au Maroc et les allocations liées aux programmes existants de protection sociale.

Au-delà de l’impact sur les revenus, la crise a mis à mal l’aptitude de nombreux enfants d’âge scolaire dans des familles vulnérables à poursuivre leurs études. Pour éviter une régression des avancées en termes de développement humain et préserver l’apprentissage, le projet soutiendra le programme Tayssir de transferts monétaires conditionnels dans le secteur de l’éducation, indique-t-on.