Deux membres de l’opposition de la DMK inculpés et envoyés en prison

Le doyen des juges d’instruction du Tribunal de Lomé a signé vendredi dernier un mandat de dépôt à l’encontre de Brigitte Adjamagbo-Johnson et Dodzi Gérard Djossou, membres de la DMK ( Dynamique Monseigneur Kpodzro). Ils ont été inculpés pour rassemblement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État.

La DMK s’indigne contre la posture de la justice togolaise et fonde de nouveau ses arguments sur le différend post-électoral de février 2020. La DMK, pour ce faire, «élève sa vive protestation contre la décision du Procureur de la République et du Doyen des juges d’instruction qui ne sont que des injonctions du pouvoir dictatorial togolais, dans le but de faire taire la DMK qui réclame sa victoire à lui confiée par le peuple dans les urnes le 22 février 2020».

Et la DMK de clamer une fois de plus son innocence dans cette nouvelle affaire à la fois judiciaire et politique. «La DMK déclare à la face du monde qu’elle n’a jamais été et ne sera jamais un groupement de malfaiteurs et n’a jamais envisagé une quelconque action de déstabilisation ou de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État dont on accuse ses deux responsables inculpés».

Pour leur avocat, Maître Darius Atsoo, c’est une manœuvre pour les intimider.

« Après 155 heures de garde à vue pour Madame Adjamagbo-Johnson Kafui et 192 heures pour monsieur Djossou, la défense révèle que monsieur le procureur de la République n’est pas parvenu à étayer les charges qu’il retient d’éléments matériels pertinents pouvant justifier la poursuite en cours.

Nous considérons que leur placement sous mandat de dépôt vise tout simplement à les intimider en réduisant à néant leur droit à la liberté d’expression d’opinions politiques.

Notons que, des organisation de la société civile annoncent des initiatives pour exiger leur libération.

 

Élections au Ghana: Mahama relève «quelques anomalies»

L’ex-président John Dramani Mahama, le rival le plus sérieux du président sortant Nana Akufo-Addo, a souligné « quelques anomalies » au moment de jeter son bulletin dans l’urne, dans sa ville natale de Bole, dans le nord du pays.Tout de blanc vêtu et portant un masque facial, Mahama, 62 ans, a observé les protocoles de Covid-19 dans un bureau où voté à 10 heures, heure locale.

Très calme, Mahama a déclaré à une foule de journalistes que, bien que le vote se soit déroulé pacifiquement, il est préoccupé par le fait que les noms des personnes soupçonnées de s’être inscrites dans des zones de vote spécifiques n’ont pas été retrouvés lorsqu’ils se sont présentés pour voter.

Il a déclaré que les personnes concernées avaient du mal à se faire identifiées, malgré leur inscription dans leurs bureaux de vote respectifs.

Le candidat du Congrès national démocrate a déclaré que le même malheur était tombé sur une femme du même bureau de vote lorsque le vote lui a été refusé parce que son nom ne figurait pas sur le registre des électeurs de la région.

17 millions de personnes se sont inscrites pour voter pour un président et 275 législateurs dans 38.622 bureaux de vote répartis dans tout le pays.

Les Ghanéens votent alors que le pays fait face à une flambée des cas de coronavirus, incitant à un strict respect de la distanciation sociale et d’autres protocoles de Covid-19, notamment le port obligatoire du masque facial.

Covid-19: la BAD œuvre pour l’énergie durable en Afrique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un investissement concessionnel de 20 millions de dollars américains en faveur du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), a appris APA, lundi.Ces fonds, vont favoriser la mise en place de la Plateforme de reconstruction des infrastructures hors réseau (PRC), dotée d’un financement mixte de 50 millions de dollars américains, après les effets néfastes de la pandémie de la Covid-19.

Cette initiative vise à fournir des capitaux d’assistance et de récupération aux entreprises d’accès à l’énergie, en les accompagnant pendant et après la pandémie, souligne le communiqué de l’institution financière dont APA a obtenu copie.

L’enveloppe concessionnelle de 20 millions de dollars sera augmentée de leurs propres capitaux et instruments, ce qui permettra d’obtenir 30 à 40 millions de dollars de financement commercial additionnel et d’offrir des produits d’emprunt plus abordables, souligne le document.

Ce dernier ajoute que grâce à ses partenaires, la plateforme de relance soutiendra les entreprises d’accès à l’énergie qui commercialisent et déploient des systèmes solaires domestiques, des mini-réseaux verts, des systèmes de cuisson propre et d’autres solutions décentralisées d’énergie renouvelable.

« Cette plateforme nous permettra de gagner du temps en fournissant des solutions financières adaptées en tirant parti des ressources, de l’expertise et des infrastructures existantes dans le secteur », a affirmé le directeur de la division des énergies renouvelables à la Banque, Joao Duarte Cunha, cité dans la note.

La plateforme permettra de fournir une aide immédiate ainsi qu’un soutien au redressement et posera les bases d’une reprise économique verte et inclusive après la pandémie.

Présidentielle au Ghana : le vote se déroule dans le calme

Des millions d’électeurs à travers le Ghana se sont rendus lundi matin pour élire leur président et 274 législateurs, dans une ambiance paisible.Des files d’attente se sont formées dès 5 heures du matin dans certains des 38.622 bureaux de vote répartis sur l’étendue du territoire national.

Les Ghanéens votent alors que le pays est confronté à une montée des cas de coronavirus, ce qui incite les électeurs à adhérer strictement aux mesures barrières et aux autres protocoles du Covid-19.

Les agents électoraux ont insisté pour que les électeurs respectent les règles de sécurité publique contre la Covid-19, notamment le port du masque, le lavage des mains et l’observation des distances physiques pour empêcher la propagation du virus qui a causé à ce jour, plus de 51.000 cas.

A part une petite bousculade lorsque que le personnel de sécurité essayait de maîtriser une foule d’électeurs trop zélés essayant de sauter les files d’attente, le scrutin dans la capitale Accra, qui a commencé à 7 heures du matin, s’est déroulé sans incident fâcheux.

Selon les responsables de la commission électorale, les opérations de vote à travers le Ghana se terminent à 17 heures, heure locale.

Quelque 17 millions de personnes se sont inscrites sur les listes électorale pour choisir un président pour les quatre prochaines années, parmi 12 candidats, dont l’actuel président Nana Akufo-Addo du Nouveau Parti patriotique (NPP) et son grand rival John Dramani Mahama du National Democratic Congrès (NDC).

A l’approche des élections, Akufo-Addo et Mahama avaient signé un pacte engageant les candidats à la présidence à un scrutin pacifique, qui, selon les analystes, devrait être très disputée.

« J’ai donné ma parole que nous accepterons le verdict du peuple ghanéen … par-dessus tout, la paix, l’unité et la sécurité du Ghana seront notre principale préoccupation », a déclaré le président Akufo-Addo après avoir voté.

Quant à son principal challenger Mahama, il estime que ce scrutin est une occasion pour « restaurer l’âme du Ghana »  : « Nous pouvons nous guérir des niveaux grotesques de corruption et des inégalités insupportables – et mettre le Ghana sur la voie de devenir une nation véritablement avancée. Les élections consistent à compter les têtes et non à les couper. Ainsi, nous travaillerons pour la paix ».

Parmi les 12 candidats à cette présidentielle, quatre femmes se disputent également la plus haute fonction du pays.

Le Ghana est largement considéré comme un modèle de démocratie en Afrique.

Politique et santé au menu des quotidiens marocains

Les relations Maroc- pays du Conseil de Coopération du Golfe, la campagne de vaccination anti-Covid et les décès liés à la Covid-19 parmi le personnel de la santé sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+ rappelle que le Maroc a toujours tenu à préserver la qualité de ses relations avec l’ensemble des pays du Golfe, fidèle en cela à sa diplomatie basée sur la modération et la voix de la sagesse.

« Mais bien plus que ça, le Maroc a joué depuis 2017 la carte du dialogue et du rapprochement des points de vue comme il l’a toujours fait dans toutes les questions de politique internationale », poursuit la publication, notant que les pays du Conseil de Coopération du Golfe sont naturellement liés par leur histoire et leur géographie et sont condamnés à préserver ensemble leur région.

Pour le journal, « le Maroc est bien placé pour le savoir, lui qui, depuis des décennies, ne cesse de tendre la main à son voisin malgré tout ». « Espérons que pour le Maghreb aussi, la raison, l’histoire et la géographie finiront par triompher… », conclut-il.

Sous le titre « Immunité collective », +L’Opinion+ souligne que la campagne de vaccination anti-Covid devrait commencer dans les quelques jours à venir au Maroc, où la population attend avec impatience le retour à une vie «normale», débarrassée de la menace de l’ennemi invisible.

Pour réaliser ce scénario tant attendu, un niveau immunitaire suffisant est de mise, c’est ainsi que le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a appelé les citoyens à se faire vacciner massivement en vue d’atteindre l’immunité collective et endiguer la propagation du virus, explique le quotidien, ajoutant qu’au-delà d’un certain seuil de personnes immunisées, la propagation du virus va significativement ralentir, selon les estimations de plusieurs experts.

Il est donc temps de lancer la « fameuse » campagne de communication annoncée par la tutelle depuis déjà trois semaines, en vue d’apaiser les critiques et le scepticisme flottant sous nos cieux et parvenir à l’immunité collective contre ce virus…, préconise-t-il.

+Assahraa Al Maghribia+ rapporte que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a appelé la communauté internationale à faire preuve de solidarité dans l’accompagnement des stratégies de relance nationale, notamment celles des pays africains, à l’occasion de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies consacrée à la réponse à la pandémie de Covid-19.

« L’urgence de sauver des vies est toujours là, mais elle se conjugue aujourd’hui à une nécessaire relance économique », a-t-il souligné dans un message vidéo pré-enregistré, diffusé à la salle de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

« Plus que jamais, la communauté internationale est appelée à faire preuve de solidarité dans l’accompagnement des stratégies de relance nationale, notamment celles des pays africains », a insisté le ministre, notant que le défi de la relance qui nous confronte est inédit.

+Al Massae+ souligne que la pandémie de coronavirus continue de sévir parmi les professionnels de la santé, aussi bien dans le secteur public que privé. Le quotidien rapporte que le nombre de cadres médicaux à avoir succombé des suites de la Covid-19 s’élève à 60 médecins sur le total de 23.000 que compte le Royaume (soit 0,02%).

Si l’on compare ce chiffre aux 6.000 décès enregistrés au sein de la population au niveau national (soit 0,015%), on constate que les médecins paient un lourd tribut, pour être aux premières lignes dans la lutte contre le coronavirus, commente la publication.

La politique se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent des sujets politiques sans oublier le regain des cas de la Covid-19.Dans sa livraison du jour, Sud Quotidien analyse l’impact des retrouvailles entre Macky et Idy et titre : « Benno, en danger de mort ». Dans ses colonnes, le journal donne la parole à l’enseignant chercheur en Sciences juridiques et politiques à l’université de Dakar, Serigne Thiam qui « prédit une fin tragique » de la coalition au pouvoir depuis 2012. A l’en croire, « le PS 5Parti socialiste) et l’AFP (Alliance des Forces du Progrès) +sont+ en position de grands perdants » au cas où la coalition exploserait.

Pendant ce temps, « Macky recolle les lambeaux de l’APR (Alliance Pour la République) », informe L’AS, ajoutant qu’en « fin tacticien, Macky Sall n’a pas attendu la fin de la clameur (causée par l’entrée dans le gouvernement d’irréductibles opposants) pour engager des audiences tous azimuts avec certains de ses proches avec qui il s’était brouillé, pour recoller les morceaux ».

Sous le titre « Idy tisse sa toile », WalfQuotidien s’intéresse au recrutement au Conseil économique, social et environnemental (Cese) et souligné que « contrairement au président Macky Sall qui s’est débarrassé de cadres de sa formation politique, le tout nouveau patron du Cese fait le plein emploi. Mieux, Idrissa Seck étoffe son entourage avec les nominations, entre autres, de son égérie Awa Guèye Kébé, de Dr Lamine Bâ, Coumba Ngouye Thiam. Sans doute pour assurer la relève ».

Dans les colonnes du journal Le Quotidien, « Mboup se lâche ». Dans une longue interview, l’ancien directeur de Cabinet de l’ex président, Abdoulaye Wade (2000-2012) approuve les retrouvailles des partis libéraux et se prononce sur plusieurs autres sujets de l’actualité dont l’affaire des Centres de redressement de Serigne Modou Kara.

A propos de ce dernier point il déclare : « Il ne faut pas que l’on condamne des lampistes et qu’on laisse les commanditaires ».

De son côté, Vox Populi donne la parole au coordonnateur de la cellule de communication de Benno Bokk Yaakaar (mouvance présidentielle), Pape Mahawa Diouf qui analyse les postures du président du parti Pastef (Patriotes du Sénégal pour l’éthique, le travail et la fraternité), Ousmane Sonko.

A sa Une le journal reprend ces déclations de Pape Mahawa Diouf : « Sonko est un illuminé, il n’est ni patriotique, ni républicain, il a des prétentions démesurées, c’est un spécialiste de la désinformation ».

Le Soleil consacre sa parution du jour à une interview de l’avocat français, Robert Bourgi, qui revient sur plusieurs sujets d’actualité dont celle sénégalaise. Parlant du dialogue national initié par le président Macky Sall, il affirme qu’il « a porté ses fruits ». « Macky Sall est trop respectueux des traditions sénégalaises et africaines pour mettre de côté Wade dans son désir de réaliser le consensus national », poursuit-il.

L’Observateur s’intéresse au regain de la pandémie du coronavirus et arbore cette Une : « Couvre-feu, l’option risqué de l’Etat » pour empêcher une deuxième vague. Le Sénégal a enregistré 180 infections ce week-end.

Le Rhdp se met en ordre de bataille pour les futures législatives à Port-Bouët

Les coordonnateurs régionaux du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) de Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, ont félicité dimanche leurs militants des départements (zones) 1;2;3 et 4 pour la réélection du président Alassane Ouattara et mobilisé leurs troupes pour les législatives.

Les deux coordonnateurs régionaux du Rhdp de Port-Bouët, Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des loisirs; et Abdourahmane Cissé, ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, ont dit « merci » aux militants pour leurs efforts dans la réélection de Alassane Ouattara dans un contexte de tension.

L’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott actif de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a engendré des violences, mais les militants du Rhdp ont bravé la torpeur pour se rendre dans les urnes afin de voter leur candidat, Alassane Ouattara, le président sortant. 

Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée de remerciement du parti aux militants, entamée dimanche dernier dans les zones 5; 6 et 7, est par ailleurs une promesse des coordonnateurs de revenir vers leurs « soldats » au terme du scrutin présidentiel.

« Nous sommes ici pour vous dire merci au nom du président Ouattara », a déclaré M. Abdourahmane Cissé, avant de lancer aux militants « on ne vous a pas oublié,  on a entendu vos doléances et l’objectif du président est de trouver des emplois pour les jeunes et soutenir les femmes ».

Sur les sites d’accueil de leurs hôtes, les différentes délégations départementales du Rhdp à Port-Bouët ont fêté avec les coordonnateurs régionaux la victoire de M. Alassane Ouattara. A cette occasion, ils ont égrainé quelques doléances.  

Au travers des interventions des coordonnateurs associés, notamment en charge des départements, il ressort le besoin d’accompagnement en termes d’emplois des jeunes, de la promotion des cadres et de l’autonomisation des femmes. 

Des responsables de départements affichent déjà l’intention d’être le choix du parti pour les prochaines joutes électorales, notamment les législatives. Bakaye Kanté, porte-parole de la zone 3, a ouvertement plaidé pour que le député Armand Motto soit retenu pour les législatives qui s’annoncent.  

« Le parti n’a pas encore donné de mot d’ordre pour dire que tel est candidat », a fait savoir le ministre Abdourahmane Cissé, insinuant que lorsqu’il y aura une décision finale, les coordinateurs régionaux viendront leur porter ce qui aura été arrêté.

« Restez mobilisés pour les échéances électorales futures, (car) le parti n’a choisi personne encore », a-t-il insisté. De son côté le ministre Siandou Fofana, a invité les militants à s’impliquer davantage dans la bataille pour donner une majorité confortable à M. Ouattara aux futures législatives.

« C’est grâce à vous que le président Ouattara a été réélu », a admis M. Siandou Fofana, promettant également que des efforts seront faits pour l’employabilité des jeunes et le soutien des femmes.

En dépit des actes de désobéissance civile manifestés par des partisans de l’opposition, la commune de Port-Bouët a réalisé de bons scores pour le Rhdp avec une participation de plus de plus de 76% et des suffrages de plus de 93%. 

 

Yamoussoukro se remet après les violences électorales

La capitale politique et administrative ivoirienne, Yamoussoukro, se remet après les violences électorales qui ont marqué les esprits des populations.Les activités ont repris à flot, laissant derrière les habitants le souvenir d’un théâtre affreux les jours précédents le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott de l’élection a dressé des murs entre les camps politiques, exacerbés par des agressions de badauds.  

Selon Noël Charles Pauqnoud, un correspondant de presse, des individus munis de machettes ont pris d’assaut des quartiers, défonçant des portes et frappant les occupants.  Cet homme de plus de la quarantaine, qui a échappé au pire avec sa famille, rapporte que ces quidams n’ont pas réussi à déverrouiller sa serrure. 

Cependant, dit-il, visiblement révolté que ces personnes ont cassé la porte chez son petit frère et pillé sa maison, emportant argent, portable et deux nouveaux matelas.  Dans la nuit de jeudi et la journée de vendredi, deux jours avant le scrutin, ces badauds ont attaqué le quartier Habitat de Yamoussoukro, faisant plusieurs victimes. Cela amène les riverains de tout bord politique, Rhdp (pouvoir), Pdci  (opposition) et Fpi  (opposition), à ériger des barricades pour se protéger de ces agresseurs.

    

  Un Comité d’auto-défense se met en place au quartier Habitat. Les jeunes dressent des murs, ce qui fait penser que personne ne doit y passer pour voter. Cette situation va générer un conflit intercommunautaire. D’autres quartiers, tels que Morofè et 220, notamment  contiguë à Habitat, se barricadent.

Hamed Ouattara, un habitant de la cité, affirme également que « ces attaques ont provoqué des barricades », ce qui a fait penser que c’était des forteresses pour empêcher le scrutin. Toutefois, les rumeurs, selon lui, ont contribué aux affrontements entre autochtones et allogènes, voire à « au moins 80% ».

L’imam central, Seydou Sylla, qu’il cite, a témoigné que quelqu’un l’a appelé pour dire qu’un bébé avait été égorgé vers la Fondation Houphouët-Boigny alors qu’il n’en était rien.   Tall Amidou, un commerçant, exerçant en bordure de la route nationale, lui, souhaite que les parties en faction arrêtent les palabres, pour mener ses activités.   

« Aujourd’hui, il n’y a plus de méfiance », assure Sali Maïga, une jeune dame, gérante d’un kiosque à café. Cette femme battante, vend dans un pavillon, à côté, des fruits.   

Les commerces, le trafic routier et les artères de la vile grouillent à nouveau de monde. Un dialogue politique soutenu entre l’opposition et le pouvoir pourrait garantir une paix durable.  Dans le District de Yamoussoukro (centre), des heurts étaient signalés, pendant la période électorale, dans les zones de « Habitat, 220, Morofè, Zatta et Tchebakro ». 

Le Maroc s’en prend aux manœuvres conspiratrices du commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA

Le Maroc s’en est pris aux manœuvres conspiratrices du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), l’Algérie Smail Chergui, qui s’est donné la liberté de soulever la question du Sahara alors que son examen est encadré par la Décision 693, adoptée lors du 31è Sommet de l’UA à Nouakchott et qui réserve cette attribution à la Troïka.« Atteindre les objectifs que nous voulons de faire taire les armes en Afrique ne pourra être réussi que si nous respectons tous, Etats Membres et Commission, les décisions que nous avons prises. Tenter de les enfreindre comme ce fut le cas par le commissaire Chergui qui s’est donné la liberté de soulever la question du Sahara marocain alors que l’examen de cette question est encadrée par la Décision 693 qui réserve cette attribution à la Troïka est une tentative de divertir notre auguste assemblée de son objectif afin d’assouvir des desseins nationaux non dignes d’un haut responsable de la Commission astreint à l’obligation de neutralité », a lancé dimanche le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères, Mohcine Jazouli dans un discours prononcé au nom du Maroc à l’ouverture en mode virtuel du 14ème sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA).

Ce rappel à l’ordre de la part de la délégation marocaine fait suite aux tentatives de ce haut responsable de la Commission de l’UA, d’introduire des passages dans son rapport sur la question du Sahara, avant de les retirer, à la dernière minute, des projets de déclarations et de décisions du sommet. Une manoeuvre visant à assouvir des desseins nationaux non dignes d’un haut responsable de la Commission censé observer la neutralité dans le traitement des questions qui lui sont soumis.

Pour rappel, la décision 693 du Sommet de Nouakchott, tenu en juillet 2018, réaffirme l’exclusivité des Nations Unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara.

En vertu de cette décision, il a été procédé à la mise en place d’une troïka de l’Union africaine, composée des Présidents sortant, en exercice et entrant de notre Union, ainsi que le Président de la Commission de l’Union africaine, pour apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations Unies.

Lors de ce sommet extraordinaire de l’UA, tenu dimanche, le Maroc appelé à adopter une politique africaine en matière d’opérations de soutien à la paix basée sur la clarté et la préservation des principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix.

« Le projet de doctrine de l’UA sur les opérations de soutien à la paix, soumis aux Etats membres devrait s’inspirer de ces principes, tout comme il est nécessaire d’y introduire celui de la subsidiarité qui confère au Conseil de sécurité de l’ONU la responsabilité première de maintien de la paix et de la sécurité internationales », a détaillé le ministre délégué marocain.

Selon lui, l’Afrique a besoin de la sécurité, de la stabilité et de la paix, plaidant pour la prise de mesures nécessaires pour vaincre le terrorisme et l’extrémisme religieux sur notre continent. Il s’agit également de prévenir la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, a-t-il ajouté.

M. Jazaouli a rappelé que le Maroc, a formulé en janvier 2017, le vœu de contribuer sans relâche dans un esprit fédérateur à la mise en œuvre de l’Agenda de l’UA, soulignant que le Royaume, conscient du lien indéfectible entre la sécurité et le développement, s’emploie avec sérieux et pragmatisme à traduire en actes les décisions prises par l’organisation panafricaine.

« C’est dans cette même optique que le Maroc a toujours plaidé en faveur d’approches multidimensionnelles, intégrées et concertées, faites de diplomatie préventive, de médiation, de règlement pacifique des différends et de dialogue constructif pour faire face aux multiples défis pour la paix et la sécurité sur notre continent », a-t-il lancé.

Selon lui, les trafics en tout genre, circulation d’armes, terrorisme, velléités séparatistes et violences communautaires, sont exacerbés par la pauvreté, la manipulation et l’absence d’horizon, appelant à une synergie de tous les efforts pour une réponse « concertée » et « solidaire ».

Placé sous le thème de l’année « Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique », le 14ème sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine va réfléchir sur les moyens à même de mettre fin aux conflits armés sur le continent.

Outre les conflits armés et la menace du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la radicalisation, le continent africain n’est pas à l’abri du séparatisme aggravé par les flux d’armes et financiers illicites, le crime organisé et la cybercriminalité.

Le Sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine devrait faire le point sur cette situation qui pèse sur la paix, la sécurité, la stabilité et le développement du continent.

Le Maroc enregistre avec « grande satisfaction » les développements positifs pour dépasser le différend au sein des pays du Golfe

Le Maroc enregistre avec un immense optimisme et une grande satisfaction les développements positifs en cours pour dépasser le différend entre les frères au sein du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

 Se basant sur les liens de fraternité solide et de cordialité sincère unissant le Roi Mohammed VI, et les rois et émirs des pays du Golfe arabique, le Maroc exprime son souhait de « parvenir à un accord définitif pour clore ce différend, à même de permettre aux pays du CCG frères de retrouver la cohésion et l’harmonie et de consolider la stabilité au sein de la région et l’unité arabe », souligne la même source.

Partant de ses relations historiques fortes avec tous les pays du Golfe arabique, le Royaume salue « hautement » les efforts déployés par l’Etat du Koweït pour rapprocher les visions et permettre la réconciliation au sein de la famille du Golfe, poursuit le ministère, ajoutant que le Maroc salue aussi le rôle positif des Etats-Unis à ce sujet. 

Le Qatar et l’Arabie saoudite, pays rivaux dans la crise du Golfe, ainsi que des parties neutres tels qu’Oman et le Koweït, ont fait état, vendredi, de progrès dans la résolution du conflit diplomatique opposant l’émirat au royaume et à trois de ses alliés arabes.