Le Zimbabwe porté à la tête des producteurs africains de diamants

Durant sa présidence, le pays d’Emmerson Mnangagwa compte encourager le partage d’informations entre les Etats membres et œuvrer à la mise en œuvre de stratégies visant à améliorer l’industrie du diamant en Afrique.À l’issue d’élections organisées la semaine dernière, le Zimbabwe assure désormais la présidence tournante de l’Association africaine des producteurs de diamants (Adpa). Mardi soir, Monica Mutsvangwa, ministre zimbabwéenne de l’Information, a affirmé que ce mandat sera mis à profit pour faire entendre la voix de l’Afrique au plan international.

L’Adpa, créée en novembre 2006, regroupe 13 pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Cameroun, Centrafrique, Congo, Ghana, Guinée, Namibie, Sierra Leone, Tanzanie, Togo et Zimbabwe.

Cette branche du Conseil africain du diamant, organe suprême de gouvernance du diamant en Afrique, s’emploie à renforcer l’influence des pays africains producteurs de diamants sur le marché mondial à travers des politiques qui favorisent la génération davantage de bénéfices de l’extraction de la pierre précieuse.

Un rebond à 3,3% du PIB réel des économies de l’Afrique centrale attendu

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel des économies de l’Afrique centrale devrait rebondir à 3,3 % en moyenne en 2021, essentiellement sous l’effet de la hausse des prix de pétrole.

Cette prévision ressort d’un résumé analytique du Rapport « Perspectives économiques Afrique centrale 2021 » de la Banque africaine de développement (BAD) publié mardi par l’institution financière.

Le succès des mesures d’endiguement de la pandémie et la relance de l’économie mondiale devraient contribuer à la reprise de l’activité dans les pays de la CEMAC, mentionne le rapport de la BAD. 

Toutefois, les risques demeurent avec l’apparition de nouveaux variants du coronavirus, le faible déploiement des campagnes de vaccination et les problèmes de sécurité, surtout au Cameroun, en République centrafricaine, au Tchad et en République démocratique du Congo.

Pour favoriser la relance, le rapport note qu’il conviendrait de « renforcer les coussins de sécurité budgétaire une mobilisation accrue de l’aide et/ou de ressources intérieures » et améliorer la gouvernance afin que les mesures ciblent effectivement les populations vulnérables. 

Résilience et impacts 

La CEMAC pourrait considérer une réforme du taux de change visant à définir un système qui promeuve la croissance et l’ajustement face aux chocs, souligne la Banque africaine de développement. 

Il était attendu que la Covid-19 augmente de plusieurs millions le nombre de pauvres dans la région en 2020. Le revenu par habitant a diminué davantage (–5,6 % en 2020 contre –0,9 % en 2019). 

La pandémie à Covid-19 aura des répercussions négatives à plus long terme sur le capital humain, compte tenu des mesures liées au confinement, à la fermeture d’établissements scolaires à la réduction des prestations de soins de santé, prévient le rapport.

Les gouvernements d’Afrique centrale ont introduit plusieurs mesures socioéconomiques après l’apparition de la pandémie. Les pays de la CEMAC et la RDC ont pris des mesures de relance équivalant à plusieurs points de pourcentage du PIB, combinant des allègements fiscaux et des injections de liquidités avec des dépenses de santé publique et dans les secteurs sociaux.

Ces mesures ont varié d’un pays à l’autre, en fonction de l’environnement politicoéconomique. Seule la RDC, avec son système de taux de change flexible, a eu recours à son taux de change afin de faire face au choc.

 La Banque des États de l’Afrique centrale a racheté en juillet 2020 des titres de créance publique d’une valeur totale de 600 milliards de francs CFA (1,04 milliard de dollars). Malgré des risques potentiels, les perspectives régionales demeurent favorables à une relance post-Covid-19.    

Sécurité budgétaire

Déjà en proie à des défis sécuritaires et à la volatilité des prix du pétrole avant la survenue de la pandémie, les économies de la région ont subi des chocs significatifs en raison de leur dépendance aux exportations de pétrole.

Le repli de l’activité économique, combiné à la chute de la demande internationale du pétrole sous l’effet de l’effondrement des cours, a entraîné le recul du taux de croissance moyen de la région, qui est passé de 2,8 % en 2019 à –2,6 % en 2020.

Les pays les plus touchés ont été la République du Congo (–6,8 %), la Guinée équatoriale (–6,1 %) et le Gabon (–2,7 %). La République centrafricaine a été le seul pays à afficher une croissance positive en 2020, soit 0,4 %.

La pandémie a creusé davantage les déficits budgétaires et du compte courant des pays d’Afrique centrale. Ensuite, la forte dépendance aux recettes pétrolières a entraîné une contraction des ressources budgétaires de 4,6 % du PIB en moyenne, pour les pays exportateurs de pétrole, et creusé le déficit des transactions courantes de plus de 9 % au Gabon, en Guinée équatoriale et au Tchad.

Le faible accroissement des recettes non pétrolières dans les économies pétrolières de la CEMAC ainsi que les faibles niveaux de mobilisation de ressources en République centrafricaine et en RDC, ont conduit à l’inadéquation des « coussins de sécurité budgétaire ». 

Par ailleurs, l’encours de la dette de la région a augmenté, passant d’une moyenne de 48 % du PIB en 2019 à près de 55 % en 2020. Toutefois, l’Afrique centrale a bénéficié d’importants financements extérieurs d’urgence.

L’inflation a progressé dans plusieurs pays de la région, la plus forte augmentation ayant été enregistrée en RDC, où l’inflation a atteint 11,8 % en 2020, du fait notamment de la politique macroéconomique en vigueur et de la faiblesse de la monnaie nationale. La Guinée équatoriale et le Tchad ont également enregistré une légère hausse de l’inflation.

La pandémie de Covid-19 a été contenue avec un succès relatif dans la région opérationnelle Afrique centrale, qui comprend les six pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC): Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République du Congo et Tchad et la RDC.

Le nombre total cumulé des décès liés à la Covid-19 dans les sept pays était d’environ 2953 à fin juin 2021. Les décès dus à la Covid-19 dans la région n’ont représenté que 2,1 % de tous les décès enregistrés en Afrique, soit le taux le plus faible de toutes les régions africaines.

Avec 1320 et 916 décès, respectivement, au 27 juin 2021, le Cameroun et la République démocratique du Congo sont le pays les plus affectés par la pandémie. La Covid-19 a eu un impact notable sur tous les pays d’Afrique centrale, mettant à mal la croissance économique.

Pour juguler la crise mondiale, le dialogue sur les politiques régionales devrait être axé notamment sur les mesures visant une réduction de la pauvreté et la promotion d’une croissance inclusive, conclut le rapport. 

Afrique : l’insécurité plombe le déploiement de l’aide humanitaire

L’accès aux services essentiels, comme les soins de santé, est extrêmement limité en raison des conflits armés et de la violence en général, alerte le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, parvenu ce mardi à APA, l’organisation humanitaire affirme que 26 millions de personnes souffrent du manque d’accès à l’aide sur le continent.

Le CICR estime que quelque 16,8 millions de personnes sont confrontées à cette situation dans la région du Sahel et du lac Tchad tandis qu’elles sont 5,5 millions en Afrique orientale et 1,5 million en Afrique centrale. Des poches de populations plus restreintes sont également présentes dans d’autres régions.

« Les affrontements entre les groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales empêchent les organisations humanitaires d’atteindre les personnes ayant le plus besoin d’aide en Afrique. Trop souvent, ce sont les personnes qui ne participent pas aux combats qui paient le plus lourd tribut aux conflits », a déploré le Directeur du CICR pour l’Afrique, Patrick Youssef, cité dans le communiqué.

C’est pourquoi, le CICR dit s’efforcer de discuter avec toutes les parties aux conflits. En Afrique, il affirme avoir des contacts directs avec 230 groupes armés non étatiques.

« Le dialogue que nous entretenons avec les porteurs d’armes est un impératif humanitaire pour permettre aux populations d’avoir accès à l’eau, à l’alimentation et aux services de santé », a expliqué M. Youssef.

Pour mener à bien ce travail, le CICR a exhorté les belligérants à autoriser et faciliter le passage rapide et sans encombre de secours humanitaires destinés aux personnes civiles dans le besoin. Cela doit se faire, selon l’organisme humanitaire, sans aucune distinction de caractère défavorable et sous réserve de leur droit de contrôle.

Par ailleurs, le CICR a appelé tous les acteurs à respecter le droit international humanitaire et les autres normes applicables en assurant le respect et la protection des travailleurs humanitaires, des populations civiles et de leurs infrastructures.

Gabon : l’opposition annonce la couleur pour la présidentielle

L’Union nationale (UN), un des principaux partis de l’opposition au Gabon a annoncé sa participation aux futures échéances électorales de 2023.Paulette Missambo, fraîchement élue à la tête de l’UN (opposition) annonce la couleur. Selon la nouvelle présidente de l’Union nationale gabonaise, son parti sera bien sur la ligne de départ de la présidentielle, des législatives et des locales de 2023. « L’UN participera à tous ces scrutins avec l’ambition de remporter et d’ouvrir une nouvelle ère pour le pays », a déclaré Paulette Missambo dans une interview parue à Jeune Afrique, le 17 novembre.

Toutefois, Paulette Missambo maintient le flou sur une éventuelle candidature. « Pour l’instant, il s’agit de diriger l’UN, rien que ça. Le candidat du parti à la future présidentielle sera désigné, comme en 2016, lors d’un congrès extraordinaire. Si nous avons plus d’un candidat, la mission du président de notre parti sera de faire en sorte qu’une primaire soit organisée et qu’elle se passe dans les meilleures conditions de transparence et d’équité » déclare-t-elle.

Sortie victorieuse d’un congrès serré de l’UN devant Paul-Marie Gondjout avec un écart d’une voix, la « dame de fer » succède Zacharie Myboto à la tête du principal parti de l’opposition avec comme mission de « mobiliser les Gabonais autour d’une ambition commune : rétablir la République et l’Etat de droit afin de construire une communauté de destin. » Décrite comme une femme de poigne et de caractère, Paulette Missambo, devient la première femme à tenir les rênes d’un grand parti au Gabon.

Afrique : des jeunes ruraux outillés en compétences numériques

Le programme « Codage pour l’emploi » initié par la Banque africaine de développement (Bad) va permettre aux ambassadeurs du numérique de bénéficier d’un programme intensif de formation de trois mois portant sur des compétences recherchées.Les jeunes des communautés rurales, où la connexion à Internet est limitée, sont les principales cibles de ce projet. Au total, ce sont plus de 500 adolescents ambassadeurs du numérique qui mèneront des actions d’encadrement par les pairs afin de développer les compétences numériques d’un plus grand nombre de jeunes africains.

Ces derniers seront formés sur des compétences recherchées comme la conception de sites internet, le marketing numérique, la communication, la gestion de projet, ainsi que sur des compétences comportementales axées sur l’esprit critique.

À l’issue de la formation, la Bad et Microsoft Philanthropies, son partenaire, fourniront aux diplômés des boîtes à outils et des ressources en matière de technologies de l’information et de la communication afin qu’ils dupliquent la même formation au sein de leurs communautés locales.

« Il est très important que nous nous appuyions sur le succès du programme Codage pour l’emploi pour étendre l’alphabétisation numérique à la base. Et
le modèle communautaire garantira l’autonomisation numérique des jeunes en milieu rural », a souligné la directrice du Département capital humain, jeunesse et développement des compétences à la Bad, Martha Phiri, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

L’initiative des ambassadeurs du numérique s’inscrit dans la stratégie de la Banque visant à centrer ses investissements technologiques et numériques sur les jeunes et leur permettre de réaliser des transformations économiques et sociales à l’ère du numérique.

Le modèle utilisant l’approche entre pairs des ambassadeurs du numérique devrait attirer davantage de jeunes, car il offre une expérience d’apprentissage plus personnalisée.

Les candidats, âgés de 18 à 35 ans, doivent maîtriser l’anglais ou le français et être citoyens de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Nigeria ou du Sénégal. Codage pour l’emploi prévoit d’étendre le programme des ambassadeurs du numérique à d’autres pays après la phase pilote.

« Les jeunes d’aujourd’hui sont nos futurs dirigeants et entrepreneurs, c’est pourquoi il est si essentiel de leur donner les moyens d’acquérir les compétences numériques dont ils ont besoin pour contribuer de façon significative à l’économie numérique mondiale. Microsoft est honoré de s’associer à la Banque africaine de développement dans le cadre de son formidable programme Codage pour l’emploi », a déclaré la directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Microsoft Philanthropies, Ghada Khalifa.

Les ambassadeurs du numérique recevront des bourses et auront accès aux centres de formation aux compétences numériques en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et au Rwanda. Ils auront également accès à un réseau d’employeurs, de partenaires du secteur privé et de plateformes de travailleurs indépendants.

En collaboration avec des associations féminines, l’initiative des ambassadeurs du numérique de Codage pour l’emploi vise une participation d’au moins 50 % de femmes. Elle encourage vivement les femmes à intégrer le programme.

Codage pour l’emploi vise la création de plus de 9 millions d’emplois et veut atteindre 32 millions de jeunes et de femmes sur le continent. Le programme fait partie de l’initiative « Des emplois pour les jeunes en Afrique » de la Banque africaine de développement.

Afrique : forte hausse des remises migratoires

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021, progressant de 6,2 % pour atteindre 45 milliards de dollars, annonce la Banque mondiale (BM).Le Nigéria, première puissance économique de la région, en est le premier bénéficiaire. Le rebond y est toutefois modéré en partie du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire.

Selon la BM, les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5 %), Cabo Verde (15,6 %) et les Comores (12,3 %). En 2022, les envois de fonds devraient augmenter de 5,5 % grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis.

L’institution financière mondiale informe par ailleurs que les coûts de transferts vers le continent noir étaient en moyenne de 8 % au premier trimestre de 2021, contre 8,9 % un an plus tôt. Cela fait de l’Afrique la zone vers laquelle il est le plus coûteux d’envoyer de l’argent.

Bien que les migrations intrarégionales représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers de population, souligne la banque, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.

A en croire l’institution de Bretton Woods, les données révèlent que les frais sont souvent plus élevés quand les fonds sont transférés par l’intermédiaire de banques, plutôt que via des canaux numériques ou des opérateurs offrant des services de transfert d’espèces.

Une fondation philanthropique finance près de 5.000 PME africaines

Pour son programme d’entrepreneuriat 2021, la Fondation Tony Elumelu (TEF, sigle anglais) a reçu 400.000 candidatures.Les bénéficiaires de 2021 ont été sélectionnés en fonction de leur innovation, leurs performances et leur potentiel de croissance pour créer des emplois et éradiquer la pauvreté sur le continent, renseigne le communiqué parvenu mercredi à APA. Chaque entrepreneur reçoit 5.000 dollars non remboursables. Parmi les 4.949 entreprises retenues, 68 % sont dirigées par des femmes.

Composés à la fois de nouvelles start-ups et de petites entreprises existantes, les entrepreneurs Tony Elumelu 2021 ont suivi une formation, un mentorat et un coaching de classe mondiale et auront un accès à vie au réseau des anciens de la Fondation Tony Elumelu, informe la note.

« À vous les jeunes entrepreneurs africains – travaillez dur, rêvez grand et soyez très disciplinés. Vous devez continuer à penser à l’impact. Le parcours de l’entrepreneuriat n’est pas linéaire – il y a des hauts et des bas, mais en restant concentré et résilient, le succès viendra finalement à vous. L’avenir de notre continent est entre vos mains. Ce que vous faites en tant qu’entrepreneurs contribuera grandement à sortir l’Afrique de la pauvreté. Je suis heureuse que nos femmes entrepreneures se portent très bien, avec une représentation de 68 % cette année », a déclaré le Fondateur de la TEF, Tony O. Elumelu, cité par le document.

Il a par ailleurs invité les dirigeants africains à continuer à créer le bon environnement propice pour permettre aux jeunes de réussir. Car « leur succès est le succès de nous tous sur le continent ». « Nous devons leur donner la priorité parce que les nations et les continents qui donnent la priorité à leurs peuples réussissent », a-t-il martelé.

Le Directeur Général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne, M. Koen Doens s’est quant à lui dit « très heureux que plus de 2400 femmes bénéficieront du programme de formation de la Fondation Tony Elumelu et obtiendront un capital d’amorçage pour soutenir leurs idées. »

« Notre ambition commune est de responsabiliser 100.000 jeunes entrepreneurs africains au cours des dix prochaines années à travers l’Afrique, en reconnaissant que l’entrepreneuriat est le seul moyen de réaliser les rêves », a fait savoir Mme Ahunna Eziakonwa, représentant le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à cette rencontre.

Selon le directeur général de la TEF, Ifeyinwa Ugochukwu, l’entité qu’il dirige a formé dix fois plus de jeunes entrepreneurs africains qu’il n’en a formés de 2015 à 2019 combinés.

« Aujourd’hui, en 2021, nous verserons un montant record de 24.750.000 USD directement aux entrepreneurs africains des 54 pays africains. C’est l’impact », s’est-il félicité.

Covid: 30 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté

La pandémie du nouveau coronavirus a anéanti cinq ans de croissance en Afrique, indique un nouveau rapport.La Covid-19 a plongé environ 30 millions de personnes en Afrique subsaharienne dans l’extrême pauvreté, révèle un rapport publié ce mercredi à l’occasion du Forum Bloomberg sur la nouvelle économie qui se tient actuellement à Singapour.

Intitulé « Long Covid : Jobs, Prices and Growth in the Enduring Pandemic », le document souligne que la pandémie a anéanti plus de cinq ans de progrès dans la région.

Il prévient que, même si les économies africaines gagnent du terrain à mesure qu’elles se redressent, cela ne leur permettra pas d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) des Nations Unies relatif à l’éradication de la pauvreté d’ici à 2030, un objectif qui était déjà loin d’être atteint avant la pandémie.

Les économies africaines ont connu des périodes prometteuses au début du siècle, avec une trajectoire ascendante due à la réduction des conflits, ce qui a permis d’améliorer les politiques économiques et de renforcer la stabilité macroéconomique, indique le rapport.

« L’initiative en faveur des pays pauvres très endettés lancée par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale au début des années 2000 a permis de réduire considérablement les niveaux d’endettement, libérant ainsi des ressources nationales et améliorant les relations avec les donateurs. L’augmentation des échanges et le dynamisme des prix des produits de base ont également joué un rôle, le PIB par habitant des pays riches en ressources naturelles ayant augmenté deux fois plus vite », ajoute le rapport.

Selon le même document, la croissance a commencé à s’essouffler en 2016, soit un an après l’adoption des Objectifs de développement durable visant à éradiquer la pauvreté d’ici 2030.

« L’Afrique subsaharienne reste à la traîne pour la plupart des objectifs. Le retard le plus notable concerne la réduction de la pauvreté ; avant la pandémie de 2019, l’Afrique comptait plus de 60% des 700 millions de pauvres dans le monde », explique le rapport.

En 2020, l’Afrique subsaharienne a plongé dans sa première récession depuis plus de 25 ans, effaçant au moins cinq ans de progrès dans la lutte contre la pauvreté.

Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté hier mardi à Singapour, rassemble plus de 495 participants, dont des dirigeants des secteurs public et privé du monde entier, y compris des 50 représentants de l’Afrique. La rencontre a pour objectif de contribuer à une nouvelle réflexion sur les voies de la reprise mondiale, alors que le monde subit les effets de la pandémie de Covid-19.

Afrique : les éliminatoires du Mondial 2022 en chiffres

La deuxième étape de la route menant au Qatar a été bouclée hier mardi avec des matchs haletants.Entamé début septembre, le 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 a livré son verdict. Au final, le Sénégal, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Nigeria, l’Egypte, la République démocratique du Congo, le Mali, le Cameroun et le Ghana accèdent aux barrages prévus en mars 2022.

En attendant, voici le bilan chiffré de cette avant-dernière phase des qualifications.

0 : le Mali n’a pas encaissé le moindre but en six rencontres. Les Aigles ont dressé une muraille infranchissable devant leur cage.

0 : zéro pointé ! Logé dans le groupe A, Djibouti s’est incliné six fois en autant de matchs.

1 : parmi les pays admis aux barrages, le Mali est le seul à n’avoir jamais participé à une Coupe du monde.

2 : les dix aspirants aux cinq tickets qualificatifs pour Qatar 2022 sont répartis en deux pots selon le classement de la Fifa. Pour les barrages, les cinq premiers de ce ranking se déplacent à l’aller et reçoivent au retour.

6 : le Maroc a fait un sans-faute. Six succès en six journées. Les Lions de l’Atlas ont lacéré les Djurtus de la Guinée-Bissau, le Syli de la Guinée et les Crocodiles du Soudan.

7 : c’est le nombre de réalisations d’Islam Slimani. L’avant-centre algérien termine ainsi à la tête du classement des meilleurs artificiers.

11 : la République démocratique du Congo a réussi à se hisser au tour suivant avec ce total de points. C’est le plus faible rendement de tous les qualifiés.

25 : comme le nombre de buts inscrits par l’Algérie. Le ratio de la meilleure attaque est de 4,16 buts par match.

36 : cela correspond au cumul des qualifications au Mondial des dix barragistes. Avec sept phases finales de Coupe du monde disputées, le Cameroun est le plus expérimenté.

288 : c’est le nombre de buts marqués en 240 matchs pour le 2e tour des éliminatoires, soit une moyenne de 1,2 but par match.

Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

Forum Bloomberg : cinquante délégués africains à Singapour

Au total, 495 délégués venus de différents continents participent au Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté ce mardi à Singapour.
Premier grand rassemblement post-COP26, les participants sont censés contribuer à ce que les organisateurs du Forum de Bloomberg espèrent être une nouvelle réflexion sur « les voies vers une reprise mondiale alors que le monde se remet de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

Dans une déclaration précédant l’événement, Michael R. Bloomberg, fondateur de Bloomberg L.P. et de Bloomberg Philanthropies, a déclaré que les défis économiques mondiaux aggravés par la pandémie confèrent un caractère d’urgence particulier au forum de cette année auquel participent 50 délégués africains.

« La transition rapide entre la COP26 et le forum nous offre une occasion unique que nous avons l’intention de saisir, en travaillant ensemble pour accélérer notre reprise de manière à construire une économie plus forte, plus saine et plus durable », a-t-il dit cité par un communiqué.

Les sessions plénières du forum s’articulent autour des thèmes suivants : Reconstruire l’économie mondiale, innover pour sortir de la crise et naviguer dans un monde divisé.

Les débats porteront sur la finance, le climat, le commerce, les villes et la santé, avec en toile de fond la pandémie de Covid-19.

Parmi les Africains qui y participent, figurent Yvonne Aki-Sawyerr, maire de Freetown, la capitale de la Sierra Leone, Shamim Nabuuma Kaliisa, fondateur et directeur exécutif du Chil Artificial Intelligence Lab (Ouganda), Alloysius Attah (directeur général et cofondateur de Farmerline (Ghana) et Nthabiseng Mosia, cofondateur d’Easy Solar (Sierra Leone).

Le ministre du Commerce et de l’Industrie de Singapour, Gan Kim Yong, a déclaré que le Bloomberg New Economy Forum est un événement important pour son pays.

« L’accueil physique de l’événement ici, malgré la pandémie, affirme le rôle de Singapour en tant que capitale des événements d’affaires et nœud mondial pour les entreprises », a ajouté M. Yong.

« Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie à Singapour offrira une plateforme d’action – et pas seulement de débat – tout en constituant un modèle pour des réunions entre personnes sûres, mais hautement connectées », a déclaré Justin B. Smith, PDG de Bloomberg Media et président exécutif de Bloomberg New Economy.

Il a ajouté : « Nous n’avons jamais vu un tel sentiment d’urgence parmi les leaders mondiaux pour se réunir et mobiliser des solutions. Cet esprit de collaboration touche tous les secteurs d’activité ».

Éliminatoires Mondial 2022 : une der explosive en Afrique

Sur le continent, le 2e tour des qualifications de la Coupe du monde prend fin ce mardi avec dix matchs au programme dont trois couperets.Une lutte à mort ! Six sélections, se tenant dans un mouchoir de poche, s’affrontent pour décrocher leurs billets pour le tour suivant de ces éliminatoires. L’Algérie reçoit le Burkina. Les Fennecs, crédités de 13 points, occupent la tête du groupe A. Les champions d’Afrique en titre sont talonnés par les Étalons qui pointent à deux longueurs.

Tenu en échec, vendredi dernier par le Niger (1-1), le Burkina est dos au mur. Pour les hommes de Kamou Malo,  la victoire est impérative alors qu’un nul suffirait au bonheur des Algériens invincibles depuis 32 rencontres toutes compétitions confondues.

Dans la poule C, Cabo Verde est aux trousses du Nigeria. Les Super Eagles sont devant avec 12 points, soit deux de plus que les Requins bleus. À domicile, la sélection de Gernot Rohr n’a besoin que d’un partage des points pour poursuivre le rêve qatari. Cabo Verde se lance donc dans une opération commando.

La dernière « finale » oppose le Cameroun à la Côte d’Ivoire. Un point seulement sépare les Éléphants des Lions indomptables. Pour composter son ticket, le pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations 2021 doit absolument prendre sa revanche sur la Côte d’Ivoire qui l’a battu, deux à un, lors de la manche aller jouée le 6 septembre dernier.

La Tunisie et la Guinée équatoriale, co-leaders du groupe B, se livreront une bataille à distance. Les Aigles de Carthage feront face à la Zambie là où le Nzalang nacional se déplace en Mauritanie. La Tunisie a toutefois un léger avantage avec une meilleure différence de buts (+7 contre +1).

Il n’y a pas que ces confrontations à quitte ou double. Dans les matchs sans grands enjeux, la Libye, le Mozambique et le Liberia se mesurent respectivement à l’Angola, au Malawi et à la Centrafrique. En outre, deux équipes déjà qualifiées, à savoir le Maroc et l’Égypte, essayeront de clore en beauté leur campagne en recevant la Guinée et le Gabon.

Le Sénégal, le Mali, le Ghana et la République démocratique du Congo sont les autres pays admis à la dernière phase de ces joutes. Après cette ultime journée, les dix plus performantes sélections vont se défier en aller et retour pour déterminer les cinq représentants de l’Afrique à la grand-messe du foot mondial.

La Confédération africaine de football (Caf) procédera, le 18 décembre 2021, au tirage au sort des duels en tenant compte du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa). La prochaine Coupe du monde, c’est du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Programme du mardi 16 novembre :

13 heures TU : Libye – Angola, Mozambique – Malawi et Égypte – Gabon.

16 heures TU : Nigeria – Cabo Verde, Liberia – Centrafrique et Algérie – Burkina.

19 heures TU : Tunisie – Zambie, Mauritanie – Guinée équatoriale, Cameroun – Côte d’Ivoire et Maroc – Guinée.

Afrique : les diabétiques, plus vulnérables à la Covid-19

La pandémie du coronavirus est plus mortelle chez les Africains atteints de diabète selon une récente analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le coronavirus a fait des ravages chez les personnes atteintes de maladies chroniques. En Afrique, les diabétiques sont ceux qui en ont le plus souffert selon l’OMS qui  a évalué les données issues de 13 pays et portant sur les affections sous-jacentes ou les comorbidités chez les Africains testés positifs à la Covid-19.

Selon l’organisme onusien, le taux de létalité de la pandémie est de 10,2% chez les patients diabétiques, contre 2,5% pour l’ensemble des patients atteints de Covid-19. Le taux de létalité chez les personnes atteintes de diabète était également deux fois plus élevé que chez les patients souffrant de n’importe quelle autre comorbidité. Les trois autres maladies sous-jacentes associées aux taux de létalité due à la Covid-19 les plus élevés incluent le VIH et l’hypertension.

« La Covid-19 envoie un message clair : la lutte contre l’épidémie de diabète en Afrique est à bien des égards tout aussi cruciale que la lutte contre la pandémie actuelle », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique la Dre Matshidiso Moeti, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

« La pandémie de Covid-19 finira par s’estomper, mais l’on prévoit que l’Afrique enregistre dans les prochaines années la plus forte hausse de l’incidence du diabète dans le monde. Nous devons agir dès à présent pour prévenir de nouveaux cas, vacciner contre la Covid-19 les personnes souffrant de diabète et, chose non moins importante, recenser et soutenir les millions d’Africains qui ignorent qu’ils sont atteints par ce tueur silencieux », a-t-elle souligné.

Le diabète altère la capacité de l’organisme à produire ou à utiliser l’insuline, une substance essentielle pour empêcher une augmentation dangereuse du taux de sucre dans le sang. La maladie provoque une inflammation et une mauvaise circulation sanguine, qui accentuent toutes les deux le risque de complications liées à la Covid-19, dont le risque de décès.

Les pays ayant fourni des données pour cette analyse étaient le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Eswatini, la Guinée, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Environ 24 millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique en 2021, selon la Fédération internationale du diabète, et le continent devrait connaître la plus forte augmentation du nombre de cas de diabète dans le monde. En effet, le nombre d’Africains souffrant de cette maladie devrait atteindre 55 millions d’ici à 2045, soit une augmentation de 134 % par rapport aux données disponibles en 2021.

L’Afrique est le continent comptant le plus grand nombre de personnes qui ne connaissent pas leur statut pour le diabète. On estime ainsi que 70 % des personnes diabétiques ne savent pas qu’elles sont touchées par cette maladie.

« Les responsables de la santé en Afrique devraient tirer parti de la disponibilité croissante de tests de diagnostic rapide à faible coût pour tester systématiquement les patients dans les centres de prise en charge du diabète afin de garantir une détection précoce de cette maladie et des soins appropriés», a suggéré le directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Benido Impouma. « Ces centres peuvent également être des sites clés pour la vaccination », a-t-il ajouté.

Dès les premiers jours de la pandémie, les personnes atteintes de diabète ont été jugées prioritaires dans tous les pays du monde pour recevoir des doses de vaccin anti-Covid-19. L’Afrique a éprouvé des difficultés à appliquer cette stratégie, rapporte la note.

A en croire l’OMS, l’accès aux vaccins reste limité. Jusqu’à présent, affirme-t-elle, seulement 6,6 % de la population africaine est entièrement vaccinée contre la Covid-19, contre une moyenne mondiale de 40 % environ. Les données issues de 37 pays indiquent que, depuis mars 2021, plus de 6,5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 ont été administrées à des Africains présentant des comorbidités, soit 14 % de toutes les doses administrées jusqu’à présent.

Les efforts visant à donner la priorité aux personnes souffrant de comorbidités comme le diabète s’accélèrent, près de la moitié de ces 6,5 millions de doses ayant été administrées au cours des deux derniers mois. Cependant, beaucoup reste à faire pour que les personnes à haut risque reçoivent effectivement les vaccins dont elles ont besoin, souligne le document.

« Neuf mois après le début des campagnes de vaccination contre la Covid–19 en Afrique, nous sommes encore loin de l’objectif que nous nous sommes fixé concernant la protection de nos groupes les plus vulnérables », a déploré Dre Moeti. Elle ajoute qu’« il est urgent d’intensifier la vaccination et d’autres services essentiels destinés aux personnes à haut risque, y compris celles qui sont atteintes de diabète. »

Pour la responsable de l’OMS, tous les Africains exposés au diabète doivent avoir accès au dépistage. « Nous pouvons aussi empêcher le diabète de faire plus de victimes en faisant la promotion d’une alimentation saine et abordable et de la pratique régulière de l’exercice physique », a-t-elle dit.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’accès aux soins du diabète est sérieusement perturbé dans la Région africaine. Les confinements imposés pour limiter la propagation de la Covid-19, par exemple, ont entravé l’accès aux soins de santé et aux éléments de base d’une bonne prise en charge des patients diabétiques, tels que la surveillance systématique de la glycémie et une alimentation saine.

En vue d’améliorer l’accès équitable à des soins de qualité pour sujets diabétiques, l’OMS a lancé en avril 2021 le Pacte mondial contre le diabète. Cette initiative s’appuie sur les travaux entrepris ces dernières années pour déployer l’ensemble des interventions de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles (WHO PEN) dans le cadre des soins de santé primaires dans les milieux à faibles ressources.

À ce jour, 21 pays africains ont commencé à utiliser cet ensemble d’outils. Le Bénin, l’Érythrée, Eswatini, le Lesotho et le Togo ont réussi à transposer ces services à l’échelle nationale, assurant ainsi une couverture de l’ensemble des établissements de soins de santé primaires.

L’OMS et l’OIF signent un accord pour la couverture sanitaire

Le partenariat définit les domaines de travail communs sur la couverture sanitaire universelle, la lutte contre le paludisme et l’Académie de l’OMS.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) veulent donner un ancrage politique et juridique à leurs actions de coopération. Ainsi, elles ont conclu un accord, ce mardi au siège de l’OMS à Genève (Suisse), pour renforcer et préciser les principaux axes de leur Mémorandum d’entente signé en avril dernier. Le document a été paraphé par Madame Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, et le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

 Cette coopération s’articule principalement autour d’activités conjointes dans le cadre de l’Académie de l’OMS, la couverture sanitaire universelle et les soins de santé primaires et le paludisme, ainsi que dans tout autre domaine d’intérêt commun.

 L’accord permet désormais à l’OIF et à l’OMS de participer mutuellement aux instances des deux organisations, selon les règles propres à chacune d’elle.

« Cet accord est la prochaine étape dans le renforcement des relations déjà étroites entre nos deux organisations », a déclaré le Dr Tedros. Il a ajouté : « La pandémie de Covid-19 a mis en évidence l’importance de la solidarité mondiale et de la collaboration internationale. L’engagement de la Francophonie en faveur de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme fait de l’OIF un partenaire idéal pour l’OMS. »

 De son côté, Mme Mushikiwabo a déclaré « que cet accord permettra à l’OIF de contribuer aux côtés de l’OMS au développement de la protection sociale et de l’accès universel aux services de santé publique pour tous dans le monde francophone. »

Evoquant la crise Covid-19, elle a ajouté que « nous ne serons à l’abri de cette pandémie que lorsque tous les pays du monde auront vacciné leur population ».

Gabon : Ali Bongo réduit les exonérations fiscales

Le Gabon a établi une liste de mesures fiscales pour réduire les exonérations à l’horizon 2023.Une mission d’assistance technique du Fmi (Fonds monétaire international) réalisée en 2019, estime à 436 milliards de Fcfa en 2017 les nombreuses exonérations, soit plus de 7 % du PIB (produit intérieur brut) non pétrolier.

Face à cette situation, le nouveau programme économique du Gabon avec le Fonds monétaire international (Fmi) a décidé de réduire voire supprimer les nombreuses exonérations dans certains secteurs.

« Pour réduire l’impact de l’exonération fiscale, les autorités avec l’appui du personnel ont identifié une liste d’avantages et d’exonérations à supprimer ou à modifier pendant la période du programme (2021-2023) » annonce un communiqué du gouvernement. Et selon le document, cela passe désormais par « un strict respect des cadres juridiques régionaux et nationaux, et de ne pas renouveler les régimes d’exemption arrivés à expiration »

Le Gabon va mettre fin aux exonérations sur la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) dans le secteur des BTP (bâtiments et travaux publics), et procéder à l’augmentation progressive de la TVA sur le ciment, ainsi qu’à l’alignement progressif du taux intérieur. Il est aussi prévu la suppression des exonérations de la TVA en dehors du cadre légal et la mise en place des taux prévus par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac)

Selon le communiqué, « cela vaut également pour les entreprises situées dans une zone économique à régime spécial, sujet sur lequel le gouvernement mène une étude dédiée visant à mieux encadrer, harmoniser et limiter les impacts fiscaux de ces régimes ».

Le président gabonais Ali Bongo, a procédé à la révision des listes de produits importés hors taxes : agriculture, industrie du bois, ciment. Une taxation progressive à taux réduit sera appliquée pour les produits de première nécessité au lieu d’une exonération, la suppression du régime de défiscalisation pour les marchés publics de l’Etat et l’augmentation progressive du taux de douane réduit unique (18 % en 2023).

Le gouvernement gabonais espère des retombées de l’ordre de « 1,8% sur le produit intérieur brut (PIB) » d’ici 2023. 

Le Fmi (Fonds monétaire international) estime que les nombreuses exonérations au Gabon constituent un problème majeur pour la mobilisation des revenus non pétroliers, la gouvernance et la transparence.

Gabon : Ali Bongo réduit les exonérations fiscales

Le Gabon a établi une liste de mesures fiscales pour réduire les exonérations à l’horizon 2023.Une mission d’assistance technique du Fmi (Fonds monétaire international) réalisée en 2019, estime à 436 milliards de Fcfa en 2017 les nombreuses exonérations, soit plus de 7 % du PIB (produit intérieur brut) non pétrolier.

Face à cette situation, le nouveau programme économique du Gabon avec le Fonds monétaire international (Fmi) a décidé de réduire voire supprimer les nombreuses exonérations dans certains secteurs.

« Pour réduire l’impact de l’exonération fiscale, les autorités avec l’appui du personnel ont identifié une liste d’avantages et d’exonérations à supprimer ou à modifier pendant la période du programme (2021-2023) » annonce un communiqué du gouvernement. Et selon le document, cela passe désormais par « un strict respect des cadres juridiques régionaux et nationaux, et de ne pas renouveler les régimes d’exemption arrivés à expiration »

Le Gabon va mettre fin aux exonérations sur la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) dans le secteur des BTP (bâtiments et travaux publics), et procéder à l’augmentation progressive de la TVA sur le ciment, ainsi qu’à l’alignement progressif du taux intérieur. Il est aussi prévu la suppression des exonérations de la TVA en dehors du cadre légal et la mise en place des taux prévus par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac)

Selon le communiqué, « cela vaut également pour les entreprises situées dans une zone économique à régime spécial, sujet sur lequel le gouvernement mène une étude dédiée visant à mieux encadrer, harmoniser et limiter les impacts fiscaux de ces régimes ».

Le président gabonais Ali Bongo, a procédé à la révision des listes de produits importés hors taxes : agriculture, industrie du bois, ciment. Une taxation progressive à taux réduit sera appliquée pour les produits de première nécessité au lieu d’une exonération, la suppression du régime de défiscalisation pour les marchés publics de l’Etat et l’augmentation progressive du taux de douane réduit unique (18 % en 2023).

Le gouvernement gabonais espère des retombées de l’ordre de « 1,8% sur le produit intérieur brut (PIB) » d’ici 2023. 

Le Fmi (Fonds monétaire international) estime que les nombreuses exonérations au Gabon constituent un problème majeur pour la mobilisation des revenus non pétroliers, la gouvernance et la transparence.

Sénégal : Aliou Cissé publie sa liste pour affronter le Togo et le Congo

Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal a convoqué, lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Dakar, 25 joueurs dans le cadre des 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.Sur le continent, le Sénégal est le premier pays à s’être qualifié pour l’ultime phase des qualifications du Mondial qatari. Les Lions caracolent en tête de la poule H avec quatre victoires en autant de matchs.

L’objectif est de conclure en beauté la campagne. Aliou Cissé a renouvelé sa confiance au groupe ayant composté son ticket pour le dernier tour en octobre dernier lors de la double confrontation face à la Namibie. Seul Diao Baldé Keïta, récemment opéré des amygdales, sera absent à ce rassemblement.

Numériquement, l’attaquant de Cagliari, en Serie A italienne, est remplacé par Pape Guèye. Le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille reçoit sa première convocation en équipe nationale du Sénégal.

Pour le convaincre, « nous avons longtemps discuté. On lui a concédé le temps de la réflexion. Et maintenant, il donné son accord », explique Aliou Cissé. L’entraîneur des Lions place beaucoup d’espoir en cet athlète (1m89 pour 79 kg) né le 24 janvier 1999, à Montreuil, en France.

« Pape Guèye est un joueur de talent. Il est capable d’évoluer dans un milieu à deux mais aussi dans une position de sentinelle devant la défense. Nous avions à cœur de renforcer ce secteur de jeu où l’on manquait parfois de taille voire d’impact. Nous pensons que son arrivée peut aider l’équipe », se félicite Aliou Cissé.

Le Sénégal sera opposé au Togo le 11 novembre à 19 heures au stade Kégué de Lomé avant d’accueillir, trois jours plus tard, le Congo à 19 heures au stade Lat Dior de Thiès, situé à 70 kilomètres à l’Est de Dakar.

Liste du Sénégal 

Gardiens (3) : Edouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre).

Défenseurs (8) : Ibrahima Mbaye (Bologne, Italie), Abdou Diallo (Paris Saint-Germain, France), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Saliou Ciss (AS Nancy, France), Bouna Sarr (Bayern Munich, Allemagne) et Abdoulaye Seck (Royal Antwerp, Belgique).

Milieux (8) : Moustapha Name (Paris FC, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Idrissa Gana Guèye (Paris Saint-Germain, France), Mamadou Loum Ndiaye (Deportivo Alavés, Espagne), Krépin Diatta (AS Monaco, France), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Pape Matar Sarr (FC Metz, France) et Pape Guèye (Olympique de Marseille, France).

Attaquants (6) : Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Boulaye Dia (Villareal, Espagne), Habib Diallo (Strasbourg, France) et Sadio Mané (Liverpool, Angleterre).

Sénégal : Aliou Cissé publie sa liste pour affronter le Togo et le Congo

Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal a convoqué, lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Dakar, 25 joueurs dans le cadre des 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.Sur le continent, le Sénégal est le premier pays à s’être qualifié pour l’ultime phase des qualifications du Mondial qatari. Les Lions caracolent en tête de la poule H avec quatre victoires en autant de matchs.

L’objectif est de conclure en beauté la campagne. Aliou Cissé a renouvelé sa confiance au groupe ayant composté son ticket pour le dernier tour en octobre dernier lors de la double confrontation face à la Namibie. Seul Diao Baldé Keïta, récemment opéré des amygdales, sera absent à ce rassemblement.

Numériquement, l’attaquant de Cagliari, en Serie A italienne, est remplacé par Pape Guèye. Le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille reçoit sa première convocation en équipe nationale du Sénégal.

Pour le convaincre, « nous avons longtemps discuté. On lui a concédé le temps de la réflexion. Et maintenant, il donné son accord », explique Aliou Cissé. L’entraîneur des Lions place beaucoup d’espoir en cet athlète (1m89 pour 79 kg) né le 24 janvier 1999, à Montreuil, en France.

« Pape Guèye est un joueur de talent. Il est capable d’évoluer dans un milieu à deux mais aussi dans une position de sentinelle devant la défense. Nous avions à cœur de renforcer ce secteur de jeu où l’on manquait parfois de taille voire d’impact. Nous pensons que son arrivée peut aider l’équipe », se félicite Aliou Cissé.

Le Sénégal sera opposé au Togo le 11 novembre à 19 heures au stade Kégué de Lomé avant d’accueillir, trois jours plus tard, le Congo à 19 heures au stade Lat Dior de Thiès, situé à 70 kilomètres à l’Est de Dakar.

Liste du Sénégal 

Gardiens (3) : Edouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre).

Défenseurs (8) : Ibrahima Mbaye (Bologne, Italie), Abdou Diallo (Paris Saint-Germain, France), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Saliou Ciss (AS Nancy, France), Bouna Sarr (Bayern Munich, Allemagne) et Abdoulaye Seck (Royal Antwerp, Belgique).

Milieux (8) : Moustapha Name (Paris FC, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Idrissa Gana Guèye (Paris Saint-Germain, France), Mamadou Loum Ndiaye (Deportivo Alavés, Espagne), Krépin Diatta (AS Monaco, France), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Pape Matar Sarr (FC Metz, France) et Pape Guèye (Olympique de Marseille, France).

Attaquants (6) : Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Boulaye Dia (Villareal, Espagne), Habib Diallo (Strasbourg, France) et Sadio Mané (Liverpool, Angleterre).

La FAO pour des semences plus résistantes aux aléas climatiques

Le développement vert du secteur semencier est crucial pour nourrir une population mondiale en pleine expansion, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).La population mondiale augmente et les terres arables s’amenuisent. Comment faire pour nourrir une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d’ici à 2050 ? Il faut permettre « aux agriculteurs d’accéder à des semences de qualité dans le cadre de la transformation des systèmes agroalimentaires », préconise la FAO.

« Les agriculteurs du monde entier doivent avoir accès à des semences issues de variétés de plantes plus productives, plus nutritives et plus résistantes aux aléas climatiques », explique-t-elle.

A en croire le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, « il ne peut y avoir de bonnes récoltes sans bonnes semences. Les semences sont la pierre angulaire des systèmes agroalimentaires. Nous dépendons d’elles pour produire des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des fibres et des combustibles, et elles créent un environnement accueillant. »

M. Dongyu présidait la Conférence mondiale sur le développement vert du secteur semencier, organisée par son institution ce jeudi à Rome (Italie).

Pour la Directrice de l’Organisation panafricaine des producteurs agricoles, Mme Fatma Ben Rejeb, l’augmentation de la qualité des semences résilientes face au stress climatique, l’amélioration de l’utilisation des ressources naturelles et le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle contribuent fortement à la hausse des rendements, au développement économique et à l’accroissement des revenus des agriculteurs.

Par ailleurs, elle a rappelé l’importance des savoirs ancestraux des petits agriculteurs, en les présentant comme « les moteurs du développement agricole. »

La Conférence, qui se tient sur deux jours, rassemble un grand nombre de participants, dont des représentants de la société civile, d’organisations internationales, des membres de la FAO et des secteurs public et privé, qui présenteront leurs points de vue, leurs études de cas et leurs priorités pour alimenter les discussions.

L’agriculture verte et résistante aux aléas climatiques est essentielle à la durabilité, a indiqué M. Qu, ajoutant qu’elle permettrait de concrétiser la sécurité alimentaire, d’améliorer le bien-être des populations, d’offrir des perspectives d’emploi et un travail décent à toutes et tous et de protéger la planète aujourd’hui comme à l’avenir.

Selon le Directeur général de la FAO, les agriculteurs doivent produire 50% d’aliments supplémentaires pour pouvoir nourrir l’ensemble de la population. Et la seule manière de réaliser cet objectif, d’après lui, est d’augmenter la productivité des cultures, grâce à la science et à l’innovation.

La Conférence est la troisième d’une série, la première s’étant tenue en 1999 à Cambridge (Royaume-Uni) et la deuxième en 2009 au siège de la FAO, à Rome (Italie). Elle a quatre priorités qui consistent, entre autres, à faire mieux connaître la contribution qu’apporte le secteur semencier, y compris des petites et moyennes entreprises, à l’innovation verte dans le domaine de la production végétale durable ; et à promouvoir la coopération entre les secteurs, en particulier dans le cadre de partenariats public-privé et de la coopération internationale, en vue d’améliorer l’accès aux ressources et le partage de connaissances et d’informations.

COP26: 1,5 milliard de dollars pour les forêts d’Afrique Centrale

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo.L’Afrique centrale profite bien de la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP26, 31 octobre-12 novembre à Glasgow) pour plaider en faveur de ses forêts. Ainsi, 12 pays et organisations, à savoir l’Union européenne, l’Allemagne, la France, le Japon, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la République de Corée, le Royaume Uni, les Etats-Unis, et le Fonds Bezos, se sont engagés à financer la préservation des forêts dans cette partie du continent africain.

Ils ont promis un financement collectif de 1,5 milliards de dollars US qui s’étalera de 2021 à 2025. L’enveloppe permettra notamment d’appuyer les efforts des pays membres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) dans tous les domaines de leur action : protéger les écosystèmes, gérer la forêt de manière durable et impulser une croissance verte.

« Cette promesse de financement sans précédent représente un espoir immense pour les forêts d’Afrique. C’est pourquoi je tiens à adresser mes plus sincères remerciements à nos partenaires engagés à nos côtés. J’encourage aussi nos gouvernements et nos organisations au niveau local à poursuivre leurs efforts pour prendre le chemin d’un développement vert, protéger la biodiversité, les populations locales et tout particulièrement les femmes et les enfants », a réagi le président en exercice de la COMIFAC, Jules Doret Ndongo.

Cité par un communiqué de presse, il a ajouté que « nous pays africains, devons montrer l’exemple et nous avons plus que jamais besoin de l’engagement de nos partenaires pour concrétiser nos ambitions. Car cet enjeu dépasse largement les frontières de l’Afrique centrale ».

Selon la COMIFAC, la protection des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale conditionne la survie des populations régionales, mais joue aussi un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques au niveau mondial. Cette sous-région est le plus grand puits de carbone au monde et constitue l’une des pièces maîtresses qui permettront de respecter les engagements de l’Accord de Paris afin de conserver un réchauffement global inférieur à 1,5°C.

Ce faisant, elle salue le travail de ses États-membres (le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad) et de ses partenaires, au premier rang desquels l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, la GIZ.

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo. Ce taux de déforestation est très faible par rapport à ceux des deux autres bassins des forêts tropicales que sont l’Amazonie et l’Asie du Sud-Est.

En outre, l’Afrique centrale abrite environ 10.000 espèces de plantes (dont 30% sont endémiques), 1.300 espèces d’oiseaux, 400 espèces de mammifères ainsi que des animaux mythiques comme l’okapi, le gorille des montagnes, le chimpanzé…

Enfin, 100 millions de personnes vivent des ressources de la sous-région, dont une large part demeure sous le seuil de pauvreté avec 1,9 dollar par jour.

RCA : « les Casques bleus restent déterminés » (Minusca)

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) affirme que le moral des contingents est au beau fixe malgré l’attaque récente de Casques bleus égyptiens.Le 1er novembre dernier, la garde présidentielle a ouvert le feu à Bangui sur « dix Casques bleus égyptiens désarmés et à peine arrivés en République centrafricaine », informe, dans un communiqué reçu jeudi à APA, Vladimir Monteiro, le porte-parole de la Minusca.

Toutefois, le calme est revenu dans les rangs des Casques bleus. « Les blessés sont en train d’être pris en charge. Ils sont prêts à continuer leur mission », renseigne M. Monteiro qui, néanmoins, admet que « c’est difficile » de subir ce type d’incident dès « son premier jour dans une zone de mission ».

Le capitaine Mazalo Agba, porte-parole de la Police de la Minusca, abonde dans le même sens : « Que ce soit à Bangui ou dans l’arrière-pays, nous sommes là pour soutenir les forces de sécurité intérieure pour accomplir la mission de protection des civils pour laquelle nous sommes déployés en RCA et d’appui aux forces de défense et de sécurité ».

Après la survenue de l’incident, la Minusca annonce avoir eu « des contacts normaux » avec le gouvernement centrafricain « à travers les ministres de la Défense et de la Communication ».

Pour tirer cette affaire au clair, la mission onusienne prévoit de mener « ses propres investigations » et demande aux autorités centrafricaines d’en faire de même. Sur ce dossier, il ne peut y avoir « d’enquêtes conjointes », soutient la Minusca.

De l’avis de Vladimir Monteiro, l’attaque du bus qui transportait les Casques bleus égyptiens « venus apporter leur soutien au processus de paix » constitue « un acte inqualifiable » qui a coûté la vie à une personne.

Sur le plan sécuritaire, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, le porte-parole de la Force de la Minusca, affirme que les efforts sont concentrés sur « certaines zones et axes prioritaires » du territoire centrafricain.

Ces actions, poursuit l’officier, ont notamment conduit « un nombre important et croissant de dissidents de groupes armés à déposer ou à montrer leur intention de déposer les armes dans les localités de Bambari, Kongbo, Dimbi et Alindao ».

Sida: l’Afrique appelée à l’action pour réinventer la réponse

Le sommet régional sur le Sida tenu dans la capitale sénégalaise du 31 Octobre au 2 Novembre 2021 s’est conclu par un plaidoyer pour une nouvelle approche dans la lutte contre la pandémie.Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) ambitionne de mettre fin à la pandémie de Sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Pour ce faire, l’organisme onusien appelle à une action urgente dans quatre domaines principaux.

D’abord, renforcer les infrastructures des organisations communautaires pour renforcer les systèmes de santé des pays. Cela passera par l’adoption de politiques sanitaires adéquates, et à la mobilisation de financements durables.

Ensuite, l’ONUSIDA suggère la mise à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes pour répondre à la pandémie de VIH/Sida.

L’organisme onusien demande par ailleurs une augmentation de 33% des ressources nationales et internationales consacrées à cette pandémie en Afrique d’ici 2025 et une suppression des obstacles financiers à l’accès individuel des personnes vivant avec le VIH aux services de santé.

Enfin, il invite les Etats à placer la réponse au VIH, et la Covid-19, au centre du dispositif pour préparer et répondre à l’émergence possible de futures pandémies.

Ces quatre actions devraient être mises en œuvre au cours des trois prochaines années et permettraient à la région de se rapprocher de l’objectif mondial de 2025, à savoir que 95 % des personnes connaissent leur statut VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut VIH commencent un traitement et 95 % des personnes sous traitement soient sous suppression virale.

Elles contribueraient à une réduction spectaculaire du nombre de décès liés au Sida et de nouvelles infections à VIH dans la région.

Pour soutenir la réponse au VIH et cet appel à l’action, le président Macky Sall a engagé son ministre de la Santé et de l’Action sociale à verser deux milliards f cfa supplémentaires au plan national de riposte.

« Je vous engage à mettre deux milliards de plus dans le budget pour la lutte contre le VIH avec un milliard pour les organisations de la société civile pour la lutte communautaire et un milliard pour alimenter le budget du CNLS (Conseil national de lutte contre le Sida) pour augmenter la part de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH », a dit le président sénégalais qui clôturait le sommet.

Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon : les lauréats de la 8e édition connus

Rolf Steve Domia Leu Bohoula, journaliste centrafricain et Mahamat Hassane Zara, technicienne tchadienne sont les vainqueurs de ce prix créé en 2014 par France Médias Monde.On connaît l’identité des lauréats 2021 de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Durant une émission spéciale de « 7 Milliards de Voisins », diffusée ce mardi, Rolf Steve Domia Leu Bohoula et Mahamat Hassane Zara ont appris en direct la bonne nouvelle.

« Ils remportent une formation de quatre semaines à Paris (France), entièrement prise en charge, au cours du premier trimestre 2021, sous réserve de conditions sanitaires le permettant », informe un communiqué de Radio France Internationale (RFI).

Titulaire d’une licence professionnelle en journalisme, Rolf Steve Domia Leu Bohoula, 25 ans, a réalisé « un reportage sur le règlement des conflits par la justice coutumière » dans son pays, la République centrafricaine.

De son côté, Mahamat Hassane Zara, technicienne à la Radio Ndarason Internationale, a plongé le jury dans l’univers des couturiers ambulants « à travers les bruits de la grande ville ».

Au total, précise le document, plusieurs centaines de candidatures ont été déposées cette année. Dix techniciens et autant de journalistes ont été sélectionnés pour subir, pendant trois semaines, une formation à distance.

Pour départager ces professionnels, venant de dix pays d’Afrique, il a été demandé aux journalistes de rendre un reportage sur le thème « Dialogue et tolérance » et aux techniciens sur le thème « Les petits métiers de la rue ».

La Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon est ouverte à 25 pays d’Afrique francophone : Algérie, Bénin, Burkina, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Centrafrique, République démocratique du Congo, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie et Rwanda.

Cette distinction porte les noms d’une journaliste et d’un technicien de RFI assassinés il y a huit ans jour pour jour à Kidal, au Nord du Mali.

Gabon : Brice Laccruche Alihanga condamné à cinq ans de prison ferme

Le Tribunal correctionnel de Libreville a établi, ce vendredi, la culpabilité de l’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo jugé pour « délivrance indue de documents administratifs ».Disgrâce. Brice Laccruche Alihanga, tombé de son piédestal en 2019, poursuit sa descente aux enfers. Homme de confiance d’Ali Bongo, le Franco-Gabonais de 41 ans avait réussi à prendre les rênes du pouvoir suite à l’accident vasculaire cérébral du chef de l’Etat en octobre 2018.

Mais fin 2019, soupçonné notamment de « détournements de fonds publics et de blanchiment d’argent », M. Laccruche Alihanga est arrêté puis incarcéré. En prison, l’ex-homme fort de Libreville a même voulu se suicider le 21 mai 2020 en s’ouvrant les veines.

G5 Sahel : les experts examinent le rapport d’activités du programme annuel

La rencontre se tient en prélude à la 10e session du Conseil des ministres de cette organisation regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad.C’est l’heure de l’évaluation de la mise en œuvre du programme de travail annuel du G5 Sahel. Ouverts mardi à N’Djaména, la capitale tchadienne, les travaux de deux jours portent sur le rapport d’exécution du budget au 30 septembre 2021.

« D’autres documents, qui relèvent des instructions et recommandations des sessions et sommets, ont été également exposés. Il s’agit du projet de décision portant organisation du Secrétariat exécutif et une fiche d’information sur l’état d’avancement de la révision de la convention de création du G5 Sahel », indique un communiqué reçu mercredi à APA.

Le rapport sur la mise en place du guichet unique et la révision de la Stratégie de Développement et de Sécurité et le Programme d’investissements prioritaires seront aussi au menu des discussions.

Nommé en juillet dernier, Eric Yemdeago Tiaré, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel, a déclaré que « les observations, amendements et suggestions seront pris en compte en vue d’améliorer les différents documents avant leur transmission aux ministres ».

Dans son discours, le diplomate burkinabè a notamment salué « la capacité de résilience des populations, l’engagement des armées nationales et de la force conjointe et les autres armées alliées ».

Pour sa part, Nassour Bahar Mahamat Itno, Directeur Général du ministère du Plan du Tchad, a souligné qu’une feuille de route de transition, d’un coût de 840  milliards F CFA, a été élaborée avec trois axes majeures : « le renforcement de la sécurité et de la défense, l’organisation du dialogue, la consolidation de la paix et de l’unité nationale, et le renforcement de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit ». Concluant son propos, il a sollicité la participation du G5 Sahel pour la réussite de la transition.

Hissein Abakar M’bodou, Coordonnateur des actions du G5 Sahel au Tchad, a affirmé que « cette session se tient à un moment où l’organisation doit opérer un réajustement stratégique pour s’adapter à un contexte en mutation ».

En effet, le G5 Sahel est appelé à se réorganiser avec le retrait annoncé de la Force Barkhane mais également « l’accroissement de l’activisme des groupes criminels sur le terrain, les massacres récurrents des populations civiles, la faiblesse des projets ayant un impact sur les populations et la difficulté à mobiliser les financements », précise le document.

La 10e session du Conseil des ministres du G5 Sahel est prévue le vendredi 29 octobre à N’Djamena.

Afrique: des chercheurs pour la promotion des innovations agricoles

La mise à l’échelle des technologies éprouvées par les centres de recherches devrait permettre à l’Afrique d’atteindre la sécurité alimentaire.L’Afrique dispose de 60 % des surfaces arables inexploitées du monde. Un immense potentiel de production agricole. Mais le continent noir dépense, chaque année, près de 35 milliards de dollars pour l’importation de denrées alimentaires. D’ici à 2025, ce chiffre pourrait dépasser les 110 milliards de dollars.

Cette tendance pourrait toutefois être inversée par une augmentation de la production africaine. C’est dans ce cadre que le Conseil de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et Technologies pour la Transformation Agricole Africaine (TAAT) co-organisent, du 25 au 29 octobre à Dakar (Sénégal), la première foire aux technologies de l’Afrique de l’Ouest vers la transformation agricole.

L’événement vise à présenter les technologies TAAT, ainsi que celles des centres de spécialisation/d’excellence du Coraf, afin d’ouvrir des voies de courtage et d’adoption. Elle est considérée comme une plate-forme pour mettre des technologies et des produits livrables éprouvés sur le marché. Le but est de créer une situation où la demande rencontre l’offre et ainsi exposer les technologies et les produits à des acheteurs potentiels.

« Nous sommes dans une région où nous importons essentiellement ce que nous consommons alors que nous avons la possibilité de le produire. Il suffit donc de déployer les technologies pour faire en sorte que cette courbe d’importation soit renversée. L’Afrique est capable de se nourrir elle-même et de nourrir le reste du monde », a déclaré le directeur exécutif du Coraf, Dr Abdou Tenkouano.

Pour ce faire, les chercheurs misent sur une plus grande implication des capitaux privés. « Le sens à donner à cette foire est de mettre face à face la production agricole et le secteur privé, chaînon manquant dans l’écosystème qui permettrait de disposer d’outputs conformes aux besoins réels des populations », a fait savoir Mme Aïssa Kabo.

Pour la représentante résidente de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Sénégal, cette foire est donc une convergence de l’offre et de la demande pour booster l’agriculture africaine afin d’en faire un secteur résilient et surtout le moteur principal devant alimenter les autres secteurs de l’économie.

De son côté, le représentant de la Banque africaine de développement (Bad), Garba Lawaly, a relevé la place prépondérante qu’occupe le secteur privé dans la mise à l’échelle et la commercialisation des technologies agricoles. Pour lui, « cette foire constitue donc un premier pas vers l’établissement d’un partenariat solide avec le secteur privé pour le développement, l’évaluation et la mise à l’échelle de ces innovations ».

Pour inciter les investisseurs privés à soutenir ce projet, une facilité de financement dotée d’un important fonds a été mise en place par la Bad, a indiqué M. Lawaly.

Lutte contre les crimes : des progrès en Afrique occidentale

Avec la montée de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest, la question de l’importance de la future juridiction internationale dans la région se pose.Les résultats de la lutte contre les crimes internationaux en Afrique occidentale sont encourageants. Dans la région ouest africaine, les efforts pour poursuivre les crimes internationaux au niveau national ont progressé ces dernières années, notamment en Côte d’Ivoire, en Gambie et au Liberia, selon la Directrice de la fondation allemande Wayamo.

« En Côte d’Ivoire, les crimes commis lors des violences postélectorales de 2010-2011 ont fait l’objet d’enquêtes et de poursuites par la Cour pénale internationale (CPI) et par les Parquets nationaux. Mais avec le récent acquittement de Laurent Gbagbo, il est essentiel de discuter des défis et des enseignements tirés », a indiqué Mme Ambach.

Elle prenait part, ce lundi 25 octobre à Dakar, à l’ouverture d’une conférence internationale sur « Justice pour les crimes internationaux : enjeux et stratégies en Afrique de l’Ouest et ailleurs ». La rencontre de deux jours est organisée par les fondations Konrad Adenauer et Wayamo.

S’agissant de la Gambie « qui poursuit sa transition démocratique » avec la mise en place d’une Commission Vérité, Réconciliation et Réparation, elle a souligné que beaucoup espèrent que les vérités révélées par ladite commission permettront de rendre justice aux victimes du régime de Yahya Jammeh (1994-2017).

« Inspirés par d’autres pays, les défenseurs des droits humains au Liberia continuent de militer pour la création d’un tribunal hybride pour les atrocités commises pendant la guerre civile dans le pays », a poursuivi Bettina Ambach dans son discours dont APA a obtenu une copie.

Malgré ces efforts, elle a affirmé que des inquiétudes demeurent dans la région ouest africaine notamment avec le Coup d‘Etat militaire en Guinée car « on ne sait toujours pas quel effet il pourrait avoir sur les efforts de lutte contre l’impunité dans ce pays ».

Pour Ingo Badoreck, Directeur du Bureau sur l’Etat de droit en Afrique subsaharienne de la fondation Konrad Adenauer, dans ce contexte de défis politiques actuels et de montée de l’extrémisme violent au Mali, au Burkina Faso et au Tchad, la question de l’importance de la future juridiction internationale dans la région et sa relation avec la juridiction nationale dans les pays d’Afrique de l’Ouest se pose.

« Nombreux sont ceux qui parlent d’une crise de confiance fondamentale entre les Etats africains et le système judiciaire international dans ce contexte. Les multiples décisions de contestation d’une décision judiciaire ou de retrait de certains Etats africains des juridictions internationales le démontrent », a dit M. Badoreck.

Il a ajouté : « Le consentement des Etats africains à la juridiction internationale reste mitigé : l’Afrique du Sud face à la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI), le Burundi par rapport à la CPI, le Bénin, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie à l’égard de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) ».

Post-Covid-19 : vers un nouveau partenariat UA-UE

Les dirigeants africains et européens ont appelé à des efforts communs pour faire face aux défis liés à la Covid-19.L’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) veulent renforcer et approfondir leur coopération dans la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus et de ses conséquences. La vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzabaganwa, a déclaré, ce lundi 25 octobre à Kigali, que « depuis l’apparition de la Covid-19, le monde tel que nous le connaissons a rapidement changé, avec des conséquences considérables que nous essayons encore de déterminer ».

« Je tiens à souligner l’importance de notre partenariat avec l’Union européenne pour la trajectoire de développement de notre continent, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 », a-t-elle dit, au cours d’un sommet UA-UE.

« En effet, a ajouté Mme Nsanzabaganwa, l’Afrique aura besoin de tout le soutien nécessaire de la part de ses partenaires et alliés les plus proches pour rebondir et mieux avancer après les conséquences néfastes causées par la pandémie de Covid-19 ».

Ainsi, le partenariat UA-UE devrait principalement promouvoir les investissements dans les infrastructures, l’industrie manufacturière et la diversification des exportations, et il devrait soutenir l’Afrique dans la quatrième révolution industrielle.

Au plan politique, la partie africaine demande des solutions structurelles à la question de la migration et de la mobilité, qui est un sujet de discorde dans le partenariat depuis plusieurs années.

L’UA demande l’expansion des voies légales pour la mobilité et la migration de la main-d’œuvre africaine, en particulier dans les secteurs des affaires et de l’éducation. La question des transferts de fonds et des investissements de la diaspora, impactés par la pandémie, reste également une préoccupation majeure.

John Mokom prend les commandes de Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire

Le Camerounais John Mokom a pris les commandes de la Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire, la première banque 100% digitale de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a appris APA, lundi, auprès de cette banque.

Expert-comptable agréé auprès de l’Etat de Michigan, aux Etats-Unis, John Mokom accède à la direction générale de Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire, une banque qu’il connait bien pour l’avoir rejoint en 2018 en qualité de directeur financier, après avoir longtemps servi au sein de la filiale sœur camerounaise en tant que membre du conseil d’administration (2008), secrétaire général et directeur financier (2012-2015).

Sa nomination intervient dans un contexte local de plus en plus concurrentiel où la banque se doit avant tout de consolider non seulement son leadership en matière de banque digitale mais aussi promouvoir sa dimension de banque innovante exclusivement tournée vers la satisfaction client.

 Des défis que le nouveau dirigeant entend pleinement relever en continuant à impulser de grandes innovations à l’instar de ses prédécesseurs.

Au-delà de sa vision stratégique d’offrir à ses clients une expérience bancaire optimale sur ses différentes plateformes SC Mobile et Straight2Bank, John Mokom ambitionne de faire de Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire, la banque la plus durable et la plus responsable avec des objectifs à long terme et des prises de position tranchées sur le changement climatique, l’inclusion financière et la mondialisation.

John Mokom est marié et père de quatre enfants. Il est passionné de football, aime la lecture et la musique.

RDC : l’UA invitée à une action urgente contre la déforestation massive

L’exploitation forestière industrielle en République démocratique du Congo (RDC) peut perturber les régimes de précipitations en Afrique subsaharienne.A quelques jours de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 26) prévue à Glasgow (Ecosse) du 31 octobre au 12 novembre, Greenpeace Afrique s’inquiète de la probable reprise de la coupe abusive de bois en RDC.

En juillet dernier, la vice-Première ministre congolaise et ministre de l’Environnement, Ève Bazaiba, a annoncé la levée du moratoire sur les nouvelles concessions forestières, en place depuis 2002. La décision a été approuvée le 9 juillet dernier et un décret d’application serait imminent.

Source de sécheresses intenses et de crues soudaines, l’exploitation forestière poserait également un risque « pour les peuples autochtones, les communautés locales et la biodiversité, ainsi que pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne » selon la directrice des programmes de l’ONG environnementale, Melita Steele.

Partant de ce constat, elle appelle l’Union africaine à organiser une discussion urgente sur les conséquences que les projets du gouvernement congolais de lever son moratoire sur l’exploitation forestière auraient pour les Congolais et les Africains en général.

A en croire l’ONG britannique, le climat de l’Afrique est en effet fondamentalement lié à l’état des forêts d’Afrique centrale. Et l’exploitation forestière massive peut avoir un impact sur la quantité de précipitations dans toute la région. La forêt du bassin du Congo contribuerait à plus de la moitié des précipitations annuelles en Afrique subsaharienne, déjà confrontée à une pléthore de sécheresses et de vagues de chaleur extrêmes.

« Décider de protéger ou de détruire la forêt tropicale peut relever de la souveraineté de la RDC, mais les conséquences de ses actions se feront sentir partout, de Nairobi à Dakar, de Pretoria à Abuja », écrit Steele au nom de Greenpeace Afrique.

Au-delà des implications directes pour les Congolais et les autres peuples africains, souligne l’ONG, la décision de lever le moratoire contredit les engagements pris par le président Félix Tshisekedi lors du sommet des dirigeants sur le climat en avril dernier. Lors de cette rencontre, il s’était engagé à protéger la forêt et d’augmenter le couvert forestier de 8%.

Par ailleurs, dénonce Greenpeace Afrique, cela sape également l’Agenda 2063 de l’Union africaine et son Cadre de gestion durable des forêts (SFMF). Celui-ci prévoit que « l’Afrique connaîtra zéro déforestation et dégradation des forêts et que ses forêts seront protégées, gérées de manière durable et restaurées grâce à des efforts collaboratifs, intersectoriels et transformateurs pour assurer la prospérité, la sécurité alimentaire et la résilience de sa population. »

Enfin, note l’ONG, cela compromet la crédibilité de l’Afrique dans les négociations sur le climat de la COP 26 et l’appel des pays riches à soutenir chaque année les pays vulnérables avec 100 milliards de dollars pour faire face à la crise climatique.

« Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que la juste revendication de l’Afrique pour des fonds climatiques soit prise au sérieux, alors que nos propres actions aggravent la crise climatique. L’exploitation forestière industrielle n’a jamais profité au peuple congolais et son renouvellement poserait un risque supplémentaire pour nos voisins – le moratoire doit être prolongé, tandis que les droits de gestion sur la forêt doivent être accordés aux communautés locales et peuples autochtones », soutient le chargé de campagne forêt à Greenpeace Afrique à Kinshasa, Serge Sabin Ngwato.