Grippe aviaire : le Botswana interdit les volailles sud-africaines

Le Botswana a interdit les importations de volailles vivantes et de produits associés en provenance d’Afrique du Sud suite à la propagation d’une épidémie de grippe aviaire.Le directeur par intérim des Services vétérinaires, Letlhogile Garabile, a déclaré que le Botswana avait renforcé les mesures visant à atténuer le risque d’une éventuelle propagation de la grippe aviaire hautement pathogène, qui a été détectée dans des exploitations commerciales de plusieurs provinces sud-africaines.

« L’importation de volailles vivantes et de leurs produits frais en provenance de la République d’Afrique du Sud est interdite avec effet immédiat jusqu’à nouvel ordre », a déclaré M. Garabile dans un communiqué.

Il a ajouté que tous les permis d’importation délivrés précédemment pour l’importation de volailles vivantes et de leurs produits frais en provenance d’Afrique du Sud ont été annulés jusqu’à nouvel ordre.

« Les mouvements de volailles vivantes provenant d’autres pays et transitant par la République d’Afrique du Sud dans des conteneurs scellés est autorisé avec un permis », a précisé le responsable.

La grippe aviaire avait touché  la province de Gauteng, mais elle se serait maintenant propagée à d’autres régions d’Afrique du Sud.

Sommet du G7 : qu’est-ce que l’Afrique y gagne ?

Alors que les dirigeants du G7 se réunissent dans la station balnéaire de Cornwall en Grande Bretagne pour discuter de questions d’intérêt commun, l’Afrique y trouvera-t-elle son compte ?Cette rencontre des dirigeants du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada, des États-Unis et du Japon est le premier sous format présentiel depuis que la pandémie de coronavirus a frappé le monde en 2020.

Se déroulant du 11 au 13 juin 2021, le sommet a pour ordre du jour déclaré le renforcement du commerce libre et équitable, l’établissement de relations économiques et le partage des nouvelles technologies.

Comme les précédents sommets du G7 tenus depuis les années 1970, celui-ci verra également un groupe restreint de dirigeants, dont l’Afrique, invités à forger des partenariats commerciaux et d’aide avec ces nations prospères.

Les précédents sommets du G7 s’étaient engagés à améliorer le commerce avec l’Afrique, à enrayer le Sida, à lutter contre la famine, à inverser le changement climatique et à aider à instaurer la paix et la stabilité dans les zones de conflits du continent.

Bien que ces questions soient toujours d’actualité dans certaines régions du continent, le groupe des nations industrialisées du G7 a une préoccupation apparemment plus urgente.

Le sommet de cette année se déroule dans le contexte d’une campagne mondiale visant à garantir l’égalité d’accès aux vaccins contre le Covid-19 pour tout le monde.

Plus de la moitié des pays pauvres du monde ayant besoin de vaccins se trouvent en Afrique, c’est pourquoi le sommet présente un intérêt majeur pour le continent.

Le président de la plus grande économie du continent, Cyril Ramaphosa est parmi les invités des nations non membres.

« L’Afrique occuperait certainement une place importante dans sommet qui permettra sans nul doute de se pencher sur le Covcid-19 », déclare un observateur local sud-africain.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a préparé le terrain pour l’ordre du jour du sommet en promettant un don de 100 millions de vaccins à l’Afrique et à d’autres pays pauvres d’ici 2022.

Ce geste a été suivi par le président américain, Joe Biden, qui a déclaré que son pays fournirait 500 millions de doses de vaccins Pfizer à 92 pays à revenu faible ou intermédiaire.

Tous ces pays utiliseraient le programme Covax, qui est un effort mondial visant à fournir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19 aux nations pauvres du monde.

Selon le bruit qui court autour du G7, ces pays riches pourraient se mettre au défi de se fixer un objectif d’au moins un milliard de doses de vaccin anti Covid-19 d’ici à 2022 comme contribution aux efforts visant à lutter contre la pandémie.

Cependant, le commerce serait également un élément important de la conversation et l’influence croissante de l’Afrique en tant que région commerciale.

Elle possède certaines des ressources les plus convoitées de la planète et la population la plus jeune du monde, ce qui rend son implication impérative.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est l’un des plus grands blocs commerciaux du monde avec une population de 1,3 milliard d’habitants.

Af’Sud : Pretoria expulse des diplomates Lesothans

Plusieurs diplomates du Lesotho ont été expulsés du pays voisin l’Afrique du Sud pour « commerce illicite d’alcool hors taxes », ont annoncé jeudi les autorités de Maseru.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et des relations internationales du Lesotho a déclaré que plusieurs fonctionnaires et leurs familles avaient 72 heures pour quitter le territoire sud-africain après avoir été reconnus coupables d’avoir enfreint les lois du pays.

Le ministère s’est dit « déçu et embarrassé par le fait que plusieurs diplomates basothos… ont été déclarés persona non grata par l’Afrique du Sud.»

Selon la presse locale, les diplomates du Lesotho auraient abusé de leurs privilèges diplomatiques en faisant entrer de l’alcool dans le pays sans payer de droits, puis en le revendant ensuite dans des bars et des restaurants.

Les autorités du Lesotho ont promis de prendre des mesures disciplinaires contre les fonctionnaires.

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Af’Sud : le ministre de la Santé s’excuse après le scandale des appels d’offres

Zweli Mkhize est mis en « congé spécial » après le tollé général provoqué par un appel d’offres suspect de 10,7 millions de dollars américains attribué à d’anciens collaborateurs sous le nom de Digital Vibes.« J’assume l’entière responsabilité et je m’excuse sans réserve pour l’indignation suscitée par l’affaire Digital Vibes », a déclaré le ministre mercredi.

Quelques heures après que le président Cyril Ramaphosa lui ait accordé un « congé spécial », Mkhize a déclaré qu’il n’avait joué aucun rôle dans l’attribution du lucratif contrat de services de communication de la National Health Insurance à Digital Vibes, une société dirigée par son ancienne assistante personnelle Tahera Mather et son ancienne secrétaire Naadhira Mitha.

Tahera Mather et Naadhira Mitha ont travaillé avec le ministre lorsqu’il était trésorier général au siège du Congrès national africain, le parti au pouvoir, à Luthuli House, à Johannesburg.

« Je n’ai joué aucun rôle dans l’attribution de ce contrat et je n’en ai bénéficié d’aucune manière », a déclaré le ministre, admettant que cette affaire avait entaché son travail louable dans la lutte contre le Covid-19.

Digital Vibes aurait cependant acheté un véhicule Toyota Land Cruiser pour le fils de Mkhize, dont le nom n’a pas été révélé, en utilisant une partie des 10,7 millions de dollars reçus du ministère de la Santé, selon des rapports publiés ici.

Alors que quatre organismes d’État enquêtent sur cette affaire, M. Ramaphosa a déclaré qu’il avait accordé à son ministre un congé spécial pour lui permettre de se concentrer sur cette affaire en cours avec les enquêteurs.

Malgré cela, le gouvernement sud-africain a déclaré qu’il restait engagé et capable de gérer la pandémie de Covid-19, en exécutant un programme de vaccination intensifié et en gérant les programmes nationaux sous la direction de Mmamoloko Kubayi-Ngubane, le ministre de la Santé par intérim actuellement.

Le directeur général du ministère de la Santé, Sandile Buthelezi, a donné cette assurance après le départ de Mkhize.

« Nous avons pris note de la décision du président de placer le ministre de la Santé en congé spécial en attendant les résultats de l’enquête de l’Unité spéciale d’investigation sur l’affaire Digital Vibes », a déclaré Buthelezi.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Af’Sud : plus de 5.000 nouveaux cas de Covid en 24 heures

Les infections au nouveau coronavirus en Afrique du Sud continuent d’augmenter.En 24 heures, 5.782 cas et 110 décès ont été enregistrés. La province de Gauteng a connu la plus forte augmentation, a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

L’Afrique du Sud, qui est soumise à des restrictions de niveau 2 depuis lundi dernier, a vu son taux de positivité atteindre 12,7%, a dit le ministre, accréditant l’idée que la troisième vague du pays était véritablement en cours, un mois après la découverte de quatre cas de la variante indienne hautement transmissible.

« Nous allons surveiller cette augmentation du taux de positivité pour voir si elle se maintient », a-t-il ajouté, exhortant « tous les citoyens à rester vigilants et à adhérer aux interventions non pharmaceutiques, même s’ils sont vaccinés ».

Par ailleurs, la ministre a annoncé que 1.117.569 personnes ont été vaccinées contre la pandémie de coronavirus depuis que l’Afrique du Sud a lancé son programme de vaccination à la mi-février 2021.

L’objectif à long terme du programme est de vacciner 40 millions de personnes afin de créer une immunité collective parmi les 59 millions d’habitants de ce pays d’Afrique australe.

Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Bagarre au Parlement de l’UA : le rêve brisé de l’unité africaine ?

Les scènes de chaos entre députés au Parlement panafricain cette semaine par plusieurs médias, ruine les espoirs d’intégration et d’unité continentale, et amène à penser que cette institution n’est qu’une alliance en papier.Le PAP dont le siège se trouve à Midrand en Afrique du Sud, a suspendu mardi, son vote pour désigner un nouveau président, après plusieurs jours de débat houleux et de mécontentement sur le système d’élection.

Le différend a opposé le groupe parlementaire d’Afrique australe à ceux d’Afrique de l’est et de d’Afrique de l’ouest, le premier refusant de procéder au vote à moins que le processus ne soit réformé pour instaurer une présidence tournante.

La liste des personnalités ayant dirigé le PAP est la suivante : Afrique de l’Est (Gertrude Mongella de Tanzanie qui a servi de 2004 à 2008) ; Afrique centrale (Idriss Ndele Moussa du Tchad, 2009-2012) ; Afrique de l’ouest (Bethel Nnaemeka Amadi du Nigeria, 2012-2015); Afrique centrale (Roger Nkodo Dang du Cameroun, 2015-mars 2021).

Le Chef Fortune Charumbira du Zimbabwe est actuellement le président par intérim, en attendant la désignation d’un véritable président pour l’institution parlementaire continentale.

La force du Président réside actuellement dans le nombre de voix obtenues par chaque candidat, et celui qui est choisi dirige le Bureau du PAP, responsable de la gestion et de l’administration du parlement continental.

Le Bureau est composé de quatre vice-présidents, dont l’ancienneté est déterminée par le nombre de voix obtenues.

Le mandat du Bureau actuel a expiré en mai et le groupe parlementaire d’Afrique de l’ouest et celui d’Afrique de l’est accusent Charumbira d’avoir profité de ce délai pour conserver le poste. Charumbira est le candidat du groupe d’Afrique australe.

L’Afrique de l’est a posé la candidature de Mathom Ayuel Aboug du Soudan du Sud, tandis que Haïdara Aïchata Cissé du Mali est la candidate de l’Afrique de l’ouest.

Le groupe d’Afrique australe conteste cependant l’éligibilité de Mme Cissé, citant la politique intérieure du Mali, un pays que l’UA a suspendu cette semaine, à la suite d’un coup d’Etat militaire à Bamako.

Le PAP a un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre des objectifs et principes inscrits dans l’Acte constitutif de l’UA, notamment en ce qui concerne la protection des droits de l’homme, la consolidation des institutions démocratiques, la vulgarisation et la promotion de la bonne gouvernance.

Ses objectifs incluent, entre autres, d’agir en tant qu’institution pour renforcer le sens de la solidarité et pour construire un destin commun entre les peuples d’Afrique, tout en facilitant la coopération entre les huit Communautés économiques régionales (CER) de l’Union africaine et leur parlement.

Le Parlement, qui est composé de cinq représentants de chacun des 55 Etats membres de l’UA, a, entre autres, le pouvoir d’examiner, de discuter ou d’exprimer un avis sur toute question, soit de sa propre initiative, soit à la demande de l’Assemblée des Chefs d’Etat de l’UA ou d’autres organes politiques.

Il a également le pouvoir d’œuvrer à l’harmonisation ou à la coordination des lois des Etats membres, ainsi que de promouvoir la coordination et l’harmonisation des politiques, mesures, programmes et activités des CER et des forums parlementaires d’Afrique.

Cependant, les événements de ces derniers jours soulèvent des questions sur la capacité du PAP à agir comme un phare pour canaliser les efforts d’unité et de cohésion continentales.

Ces bagarres au sein du PAP ont poussé de nombreux observateurs à remettre en question les idéaux d’une Afrique unie et d’une Communauté économique africaine réelle, qui sont tout à fait réalisables, si les gardiens eux-mêmes de cette institution pouvaient voir au-delà de leurs simples intérêts régionaux et nationaux.

Afrique : nomination d’une ambassadrice de l’assainissement

Le Conseil des ministres africains en charge de l’Eau (AMCOW, sigle anglais) a désigné Mme Fatima Maada Bio, Première Dame de la République de Sierra Leone, en qualité d’ambassadrice de l’Afrique chargée de l’assainissement et de l’hygiène.Elle a été présentée le 26 mai 2021 à la State House, en Sierra Leone, en présence du Président de la Sierra Leone, de l’ensemble de son cabinet et d’autres partenaires au développement.

« À ce titre son excellence pilotera et conduira les programmes de sensibilisation visant à améliorer les politiques et les pratiques, afin de promouvoir l’accès à l’assainissement et à l’hygiène sur le continent africain », informe un communiqué de presse.

Dans son discours d’ouverture, le Dr Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone, a félicité la Première Dame pour sa nomination et a reconnu son travail en faveur de l’autonomisation des femmes.

« L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, en particulier pour les femmes et les jeunes filles est essentiel pour leur bien-être, leurs besoins domestiques, leur santé reproductive et menstruelle », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Les politiques et programmes en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) n’ont pas toujours tenu compte de la voix et des besoins des femmes et des filles ».

Le président Bio a indiqué qu’en tant que pays, la Sierra Leone estime que les femmes doivent jouer un rôle prépondérant dans la planification, la conception, la mise en œuvre, la gestion et l’évaluation de l’impact des interventions en matière d’eau et d’assainissement.

« Notre pays est vraiment fier de la manière dont l’AMCOW gère les politiques sur le continent en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène », a dit le président Bio.

Quant au Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda, il a estimé que cette nomination est tout à fait opportune pour l’Afrique.

Prenant la parole au cours de la cérémonie officielle de présentation, M. Banda a déclaré : « Nous sommes sincèrement convaincus que la passion avec laquelle la Première Dame pilote le projet « Hands Off Our girls », son initiative pour l’amélioration de la santé et de l’hygiène menstruelle ainsi que sa contribution visant à assurer que l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OAFLAD) aient un plus grand impact sur le continent seront utilisées pour favoriser l’accès de plus de 700 millions d’Africains au service d’assainissement et d’hygiène ».

Afrique du Sud : le chômage atteint un niveau record

Au premier trimestre 2021, 32,6 % de la population active de la nation arc-en-ciel était au chômage selon les données publiées ce mardi par le Bureau sud-africain des statistiques (Stats SA).En Afrique du Sud, la courbe du chômage ne fléchit pas. Durant les trois premiers mois de cette année, ce pays émergent comptait 7,2 millions de demandeurs d’emploi. Soit 8000 de plus par rapport au précédent trimestre.

C’est le plus haut pourcentage depuis le début de l’évaluation trimestrielle du chômage en 2008. L’étude montre que des emplois ont principalement été perdus dans les secteurs de la construction et de l’agriculture.

Si l’on prend en compte les personnes sans travail mais qui ont cessé d’en chercher, on passe à 43,2 % de la population active d’après Risenga Maluleke, le Directeur Général de Stats SA. L’économie sud-africaine, déjà ébranlée par une récession, a été mise à mal par le nouveau coronavirus.

En effet, le pays de Cyril Ramaphosa est le plus touché sur le continent noir par la pandémie. A ce jour, le virus a causé la mort de 56.000 personnes sur plus d’1,6 million de contaminations.

Covid-19 : l’Af’Sud durcit les mesures pour éviter une troisième vague

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a renforcé les mesures de confinement de la Covid-19, dans l’espoir d’apaiser les craintes d’une troisième vague de la pandémie mortelle qui a fait plus de 56.000 morts dans le pays, au cours des 14 derniers mois.Ramaphosa a déclaré que les cas de Covid-19 avaient augmenté de 66% au cours des deux dernières semaines, obligeant le Comité consultatif ministériel sur la Covid-19 à recommander « que le pays mette en œuvre dans les plus brefs délais, de nouvelles restrictions pour limiter la montée en flèche des infections ».

« Sur la base de ces discussions, le Cabinet a donc décidé que le pays serait placé sur le niveau d’alerte ajusté 2 à partir de demain », a déclaré Ramaphosa dimanche soir dans un discours télévisé à la nation.

Il a averti que la capitale Pretoria, le centre commercial Johannesburg et d’autres régions du pays « ont atteint le seuil d’une troisième vague d’infections. Ce n’est peut-être qu’une question de temps avant que le pays dans son ensemble n’entre dans une troisième vague », a-t-il ajouté.

Ramaphosa a indiqué qu’à partir de lundi, un couvre-feu serait prolongé d’une heure pour commencer à 23 heures (21 heures GMT) jusqu’à 4 heures du matin. Un maximum de 100 personnes serait autorisé pour les rassemblements sociaux en salle et pas plus de 250 pour tout rassemblement en plein air.

Ramaphosa a expliqué que le nombre de personnes lors des funérailles serait limité à 100 personnes, tandis que les rassemblements après les funérailles seraient interdits. « Les établissements non essentiels comme les restaurants, les bars et les centres de remise en forme devront fermer à 22 heures. Il s’agit de permettre à leurs employés et aux clients de rentrer chez eux avant le début du couvre-feu », a poursuivi le dirigeant sud-africain.

L’Afrique du Sud a le plus grand nombre d’infections au Covid-19 en Afrique avec plus de 1,66 million de cas positifs et plus de 56.360 décès depuis mars 2020.

Vaccins anti-Covid : l’OMS chiffre les besoins immédiats de l’Afrique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le continent noir doit disposer d’au moins 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines.L’efficacité de la campagne vaccinale est en jeu. Car pour AstraZeneca, il faut obligatoirement injecter dans les délais une seconde dose aux vaccinés.

Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, une seule dose de ce liquide confère une protection d’environ 70 % pendant au moins trois mois.

De son côté, l’agence spécialisée des Nations Unies indique que ce pourcentage passe à 81 % pendant une période prolongée si la dernière piqûre est effectuée sur un intervalle de 12 semaines.

A ce jour, 28 millions d’individus ont reçu différents vaccins en Afrique. Cela représente moins de deux doses prises pour 100 personnes. Alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses ont été administrées.

D’ici septembre prochain, l’Afrique aura besoin de 200 millions de doses supplémentaires. Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « toute pause dans ces campagnes de vaccination se traduira par des vies et des espoirs perdus ».

Pour parer à cette éventualité, elle a souligné que « le partage est une solution urgente » afin de garantir l’accès aux vaccins à des millions d’Africains exposés aux formes graves du nouveau coronavirus.

Dans le même ordre d’idées, la Botswanaise a exhorté les pays africains, dans l’incapacité d’utiliser tous leurs vaccins au moment opportun, de les redistribuer le plus rapidement possible pour « éviter le gaspillage » de cet antidote.

En tout cas, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme travailler en étroite collaboration avec les Etats africains dans le but d’améliorer le déploiement des vaccins et d’optimiser leur utilisation.

Dr Matshidiso Moeti en appelle également à la solidarité des pays occidentaux ayant déjà « vacciné leurs groupes à haut risque » dans l’espoir de « protéger les personnes les plus vulnérables » sur le continent noir.

L’Union européenne (UE), quant à elle, s’engage à fournir plus de 100 millions de doses aux pays en développement d’ici la fin de 2021 là où les États-Unis promettent d’offrir 80 millions de doses aux pays du Sud qui ont exprimé leur intérêt.

En définitive, l’OMS souligne l’urgence d’accélérer l’exécution de tous ces engagements, non sans préciser que le mécanisme Covax garantit une livraison rapide des vaccins.

Ramaphosa et Macron discutent du vaccin contre le Covid-19

Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé ce vendredi en Afrique du Sud pour une visite d’une journée.Au ours de son séjour, il discutera avec le président Cyril Ramaphosa de la possibilité de permettre à l’Afrique d’accéder aux capacités de fabrication de vaccins contre le Covid-19.

Selon la présidence sud-africaine, les deux dirigeants devraient discuter d’une dérogation temporaire aux droits de propriété de l’Organisation mondiale du commerce sur la fabrication des vaccins.

Cette idée est défendue par l’Afrique du Sud et l’Inde, qui font valoir que cette dérogation stimulerait la production de vaccins dans les pays en développement d’Afrique et d’autres régions, a indiqué la présidence.

Les deux dirigeants lanceront un programme à l’Université de Pretoria pour soutenir la production africaine de vaccins contre le Covid-19, un projet soutenu par l’Union européenne, les États-Unis et la Banque mondiale.

L’Afrique du Sud, économie la plus industrialisée d’Afrique, mais aussi la plus touchée par le Covid-19, a enregistré plus de 1,6 million de cas dont plus de 57.000 décès.

Cependant, seul un pour cent de sa population d’environ 59 millions d’habitants a été vacciné, la plupart d’entre eux étant des professionnels de la santé et des personnes âgées de 60 ans ou plus. La campagne a connu un démarrage difficile, les vaccins AstraZeneca ayant été abandonnés au profit des vaccins Johnson & Johnson, puis de ceux de Pfizer au cours de l’exercice de déploiement.

M. Macron est arrivé en Afrique du Sud après une visite historique au Rwanda, où il a reconnu la responsabilité de la France dans le génocide de 1994, qui a vu le meurtre de près d’un million de personnes, principalement des Tutsis.

La SADC convoque un sommet sur la crise au Mozambique

Les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se réunissent jeudi à Maputo, la capitale du Mozambique, pour discuter d’une réponse régionale à la situation sécuritaire instable dans le nord du pays riche en minéraux.Le sommet extraordinaire de la double troïka de la SADC devrait discuter des attaques terroristes qui ont ravagé la province de Cabo Delgado au Mozambique, et de la possibilité de déployer une force régionale pour combattre les insurgés dans la région.

Les présidents du Malawi, du Mozambique et de la Tanzanie – qui forment la Troïka au sommet de la SADC – et du Botswana, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe, qui composent la Troïka de l’Organe de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité participent au sommet.

La réunion a été reportée en avril dernier, en raison de l’indisponibilité du Président du Botswana Mokgweetsi Masisi et du Président sud-africain Cyril Ramaphosa. Masisi préside actuellement l’organe de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité, tandis que Ramaphosa est son adjoint.

Les chefs d’Etat de la SADC avaient convenu, lors d’un précédent sommet extraordinaire en avril, de déployer des forces pour aider le Mozambique à repousser les attaques des insurgés affiliés à l’Etat islamique qui font des ravages à Cabo Delgado depuis octobre 2017.

La réunion précédente avait chargé les chefs de la défense et de la sécurité des 16 Etats membres de la SADC de travailler sur les modalités d’activation de la force d’intervention. Elle devrait donc débattre de la proposition des chefs de la défense et de la sécurité et tracer la voie à suivre.

La rencontre de Maputo fait suite à une récente vague d’attaques contre des civils et des installations gouvernementales, par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, bien qu’il n’y ait aucun lien avec la formation somalienne qui porte un nom similaire, mais qui est alignée sur Al-Qaïda.

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Covid-19/Vaccin: 25 millions de doses administrées en Afrique (OMS)

Le taux de vaccination contre le nouveau coronavirus progresse lentement en Afrique.Sur le continent, seules 25 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sont administrés à ce jour, selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à ce rythme, le patron de l’OMS, qui s’exprimait à l’ouverture d’un panel en ligne « L’Afrique vers le monde » tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations », a plaidé pour une distribution équitable des vaccins.

« La pandémie de Covid-19 a montré que l’accès aux vaccins n’est pas un luxe mais une nécessité humanitaire », a dit Dr Tedros, affirmant que l’Afrique ne peut se pas se baser uniquement sur l’importation de vaccins, mais elle doit en produire.

L’idée est partagée par le président du Rwanda, Paul Kagamé qui a soutenu : « Nous comptons sur notre continent et ses enfants pour sortir de cette crise sanitaire. C’est pourquoi, il faut travailler ensemble en tant que continent pour la fabrication des vaccins ».

Estimant que le Covid-19 Covid ne sera pas la dernière crise sanitaire mondiale, le président Kagamé a plaidé pour des investissements massifs dans les systèmes de santé africains.

« Quand on parle d’émergence d’une Afrique nouvelle, c’est une Afrique qui a conscience de ses potentialités », a conclu Paul Kagamé.

De son côté, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a invité les pays à corriger « les inégalités dans la distribution des vaccins » en créant des structures spécifiquement chargées de l’acquisition.

« Nous devons rendre les chaines d’approvisionnement ouverts pour que les vaccins soient disponibles. Il y a aussi nécessité de produire des vaccins en Afrique. Nous devons montrer que l’Afrique peut y parvenir », a dit Ngozi Okonjo-Iweala.

L’Afrique du Sud va-t-elle légaliser la polyandrie ?

Une proposition du gouvernement sud-africain de légaliser la polyandrie divise fortement l’opinion nationale ces dernières semaines et ouvre un conflit entre les valeurs patriarcales et matriarcales.La polyandrie est à la mode en Afrique du Sud, après que le ministère de l’Intérieur a publié au début du mois de mai, un livre vert pour la loi sur le mariage.

Entre autres propositions, le gouvernement propose la reconnaissance de la polyandrie comme forme de mariage. La polyandrie est une union dans laquelle une femme a plus d’un mari, semblable à la polygamie qui permet aux hommes d’avoir autant d’épouses qu’ils veulent.

La polygamie est déjà reconnue en Afrique du Sud, où l’ancien président Jacob Zuma faisait la Une des journaux pour ses nombreuses épouses.

L’opinion publique sud-africaine a jusqu’au 30 juin pour commenter le livre vert du ministère de l’Intérieur qui a déclenché de vifs échanges au parlement ainsi que sur Twitter.

Au cours de l’un de ces débats parlementaires, le chef du parti Al Jama-ah, Ganief Hendricks, a été critiqué par le Responsable de la discipline de l’Alliance démocratique (DA, opposition), Natasha Mazzone, après qu’il a soutenu que les mariages polyandres allaient semer la confusion chez les enfants.

« Vous pouvez imaginer quand un enfant naîtra, plus de tests ADN seront nécessaires pour découvrir qui est le père. Le problème ne fera qu’empirer », a averti Hendricks.

Une position rejetée par Mazzone qui affirme que les commentaires de Hendricks étaient insultants pour les femmes et qu’il devrait faire l’objet d’une enquête de la Commission parlementaire sur l’éthique.

« De nos jours, en 2021, penser qu’un représentant public de ce pays oserait se lever au parlement de l’Afrique du Sud et dire quelque chose comme ça est une grande honte », a déclaré Mazzone.

Les opinions sont également partagées parmi les Sud-africains ordinaires, certains, pour la plupart des hommes, étant contre la proposition.

« La polyandrie est une attaque contre l’institution du mariage », a écrit un utilisateur de Twitter.

D’autres, cependant, soutiennent que les arguments contre la polyandrie sont enracinés dans la haine et basés sur le maintien des valeurs patriarcales en Afrique du Sud.

« Pourquoi est-ce même un débat alors que la polygamie ne l’est pas ? », S’est demandé un autre utilisateur de Twitter.

Un autre a poursuivi : « Plus que tout, la polyandrie est une question de choix, personne ne dit que toutes les femmes d’Afrique du Sud doivent avoir deux maris, mais légaliser la polyandrie donnera aux femmes qui le souhaitent le droit de le faire légalement. S’opposer à cela signifie que vous refusez ce choix aux femmes ».

Le ministre de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi, a cherché jeudi à désamorcer les tensions, expliquant que le livre vert n’était pas la position politique officielle du gouvernement.

« Il articule uniquement les options ou propositions politiques possibles qui sont basées sur les contributions reçues des parties prenantes au cours des dialogues ministériels. Ces propositions seront soumises à un examen public », a déclaré Motsoaledi.

Il a expliqué qu’après avoir entamé des dialogues ministériels sur une nouvelle politique du mariage pour le pays en août 2019, les chefs religieux et traditionnels, les communautés, les universitaires, les militants du genre et les militants sociaux ont présenté des propositions sur la façon dont la politique pourrait être améliorée.

Motsoaledi a par ailleurs indiqué que le ministère avait enregistré tout ce que les parties prenantes avaient dit dans ces dialogues et les avait publiés sous la forme d’un livre vert pour permettre à la société d’entamer un dialogue national avant qu’il ne soit présenté au parlement.

« C’est avec une très profonde déception que le dialogue national envisagé s’est transformé en une guerre des mots et du cynisme sur une et une seule question soulevée par le dialogue ministériel, à savoir la polyandrie », a poursuivi Motsoaledi.

L’Afrique du Sud deviendra le seul pays africain à légaliser formellement la polyandrie, si la proposition est adoptée pour entrer dans la loi révisée sur le mariage. Dans la plupart des pays africains, les lois sur le mariage interdisent la polyandrie.

Toutefois, il y a eu des cas isolés de polyandrie dans certains de ces pays. Au Kenya, deux hommes ont fait la Une des journaux en 2013 lorsqu’ils ont conclu un accord pour épouser la même femme.

L’Onu, l’Afrique et « l’apartheid vaccinal »

L’Afrique ne représente que 2% des doses utilisées pour combattre le coronavirus dans le monde, un « apartheid vaccinal » contre lequel les Nations unies ont récemment lancé une campagne.Le Conseil de sécurité de l’Onu, dans une résolution adoptée à l’unanimité au début de la semaine, a exhorté les nations africaines à améliorer l’accès aux vaccins.

La nature du réseau de distribution mondial des vaccins fait l’objet d’une critique généralisée pour son manque de réaction face à « l’inégalité des vaccins » qui va contre les intérêts du continent africain.

A ce jour, seulement 24 millions de doses ont été mises à la disposition de l’Afrique sur près de 1,4 milliard de doses administrées dans le monde, selon l’Onu.

Suffisant pour qu’elle mène la campagne pour ce qu’elle appelle « un accès équitable à des diagnostics, des thérapies, des médicaments et des vaccins anti-Covid-19 de qualité, sûrs, efficaces et abordables ».

Cette campagne intervient à un moment où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit que les pays africains sont confrontés à une pénurie de vaccins, craignant que de nouvelles doses ne soient pas disponibles sur le continent.

Alors que les pays du monde entier sécurisent leurs vaccins de deuxième dose, l’OMS déconseille de les stocker, pendant que les pays africains ont du mal à acquérir les premières doses.

Le patron de l’Onu, Antonio Guterres, a déclaré que la croisade du continent contre le coronavirus était sapée par un approvisionnement insuffisant en doses de vaccins.

Les restrictions à l’exportation imposées par des pays plus prospères sont également un défi pour les pays africains d’accéder facilement aux doses.

Guterres a indiqué que le programme mondial Covax qui a été initié pour assurer la distribution équitable des vaccins anti-Covid-19 dans le monde devrait être renforcé.

Depuis que le premier cas de coronavirus sur le continent a été confirmé en Egypte le 14 février 2020, les cas de Covid-19 en Afrique s’élèvent actuellement à près de cinq millions, avec quelque trois millions de guérisons et plus de 118.000 décès.

Af’Sud : le deuxième programme de vaccination lancé

Le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, a donné le top départ de la deuxième phase du programme qui vise à vacciner cinq millions de personnes d’âge avancé d’ici le 30 juin prochain.Lancée officiellement, hier mardi, la deuxième phase du programme de vaccination contre le coronavirus en Afrique du Sud se déroule parallèlement à la vaccination continue des travailleurs de la santé. Cette première opération a débuté en mars dernier.

Le ministre a appelé à la patience avec le déploiement du vaccin, qui a commencé avec le vaccin à dose unique Johnson & Johnson, mais qui utilise maintenant les vaccins Pfizer à double dose, après l’épuisement des vaccins Johnson & Johnson.

Les injections de Johnson & Johnson devraient cependant être en stock bientôt, après des discussions avec les fabricants pour réapprovisionner le pays vers la fin de la semaine.

L’Afrique du Sud ambitionne de vacciner 46 millions de personnes pour obtenir une immunité collective qui devrait ralentir la propagation de la pandémie qui a fait plus de 50.000 morts depuis mars 2020.

Le Sommet de Paris a été un succès (Ramaphosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a décerné un satisfecit au Sommet de Paris sur la relance des économies africaines.Le chef de l’Etat sud-africain estime que cette rencontre tenue, hier mardi à Paris (France), a été un succès en montrant « l’ambition des dirigeants africains et européens d’agir ensemble et de lutter contre les grandes divergences qui se produisent au sein des pays et entre eux ».

L’hôte du sommet, le président français Emmanuel Macron, a réuni les dirigeants africains et européens afin de mettre au point de nouveaux mécanismes de financement pour leurs économies qui subissent les ravages de la pandémie.

Dans un communiqué, la présidence sud-africaine a déclaré que ce Sommet qui a pris fin mardi soir « a reconnu le rôle d’une vaccination étendue contre le Covid-19 comme [un] bien public mondial ».

« Le Sommet s’est engagé à garantir et à accélérer l’accès équitable en Afrique à des vaccins, des traitements et des outils de diagnostic sûrs et abordables par le biais de l’accélérateur ACT de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de son programme Covax », a déclaré la présidence.

L’Accélérateur d’accès aux outils Covid-19 (ACT) est une nouvelle collaboration mondiale révolutionnaire visant à accélérer le développement, la production et l’accès équitable aux vaccins contre les coronavirus, a noté notre source.

L’Alliance ACT-Accelerator a été lancée en avril 2020 par l’OMS, la Commission européenne, la France et la Fondation Bill & Melinda Gates.

En outre, le sommet de Paris a appelé à une décision et à une mise en œuvre rapides d’une allocation générale sans précédent des Droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international.

Les DTS devraient s’élever à 650 milliards de dollars, dont 33 milliards seront utilisés pour augmenter les avoirs de réserves bancaires des pays africains, a précisé le bureau.

Lundi dernier, les présidents Ramaphosa et Macron se sont entretenus au palais de l’Élysées, en prévision de la visite d’État que le dirigeant français effectuera en Afrique du Sud à la fin du mois de mai.

Hydrocarbures: Sasol annonce un retrait partiel au Mozambique

Sasol cède des parts mais conserve l’exploitation et la maintenance du pipeline entre le Mozambique et l’Afrique du Sud.La société sud-africaine intégrée d’énergie et de produits chimiques, Sasol, a déclaré lundi qu’elle avait vendu 30% de sa participation dans le projet ‘Pipeline Investments Company’ (ROMPCO) au Mozambique, à un consortium de gestionnaires de fonds pour cinq milliards de rands (environ 354 millions de dollars).

Dans un communiqué, la société sud-africaine a déclaré qu’elle avait accepté de vendre une partie de sa participation dans le gazoduc du Mozambique à un consortium comprenant le Reatile Group, la société d’autonomisation des Noirs et le Fonds IDEAS, par African Infrastructure Investment Managers, une filiale de Old Mutual Alternative Investments Holdings.

« Les actions cédées seront, sous réserve de certains ajustements, vendues pour une contrepartie comprenant un montant initial de 4 145 milliards de rands et un paiement différé pouvant aller jusqu’à un milliard de rands payable, si certains jalons convenus sont atteints avant le 30 juin 2024 », a déclaré Paul Victor, le Responsable financier du groupe Sasol.

ROMPCO est une joint-venture entre Sasol, Companhia Mocambiçana de Gasoduto et South African Gas Development Company.

Avant la dernière transaction, Sasol détenait une participation de 50% dans le gazoduc de 865 kilomètres qui transporte du gaz mozambicain vers l’Afrique du Sud.

Elle va désormais conserver une participation de 20%, une fois la transaction conclue, et continuera d’exploiter et de faire la maintenance du pipeline, conformément à l’accord commercial entre Sasol et ROMPCO.

La transaction intervient environ cinq mois après que la société sud-africaine a annoncé en décembre 2020 qu’elle vendait ses actions dans la centrale thermique Ressano Garcia au Mozambique à Azura Power du Nigeria pour environ 145 millions de dollars américains.

Afrique du Sud : L’ex président Zuma face aux juges

L’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, est convoqué par la justice pour des soupçons de corruption.Les ennuis judiciaires se poursuivent pour Jacob Zuma. Il doit à nouveau se présenter ce lundi, 17 mai 2021, devant la justice sud-africaine pour une affaire de corruption qui remonte à 1999. Dans ce dossier, l’ancien président sud-africain est accusé d’avoir touché des pots-de-vin dans un contrat de 3,4 milliards de marché d’armes avec le géant français de la défense et de l’aérospatiale, Thales.

Inculpé en 2006, Zuma est soupçonné d’avoir empoché des commissions sous la forme de 787 versements, pour favoriser les intérêts de l’entreprise française.

Comme lors des précédentes convocations, il n’est pas certain que l’ancien patron du Congrès National Africain (ANC) y défère pour se défendre des nombreux chefs d’accusations notamment de fraude, de corruption et de racket qui pèsent sur lui.

Depuis son départ forcé du pouvoir il y a trois ans, il a toujours refusé de répondre aux multiples convocations de la commission anticorruption qu’il a lui-même mise en place début 2018.

Gupta, le scandale de trop

Ce nouveau dossier vient s’ajouter à la farandole de dossiers que l’ancien président sud-africain traîne ces dernières années. Avant son accession au pouvoir, il avait été accusé de viol en 2006 par une jeune femme séropositive, fille de l’un de ses meilleurs amis. Finalement blanchi dans cette histoire de mœurs, il avait choqué l’opinion sud-africaine en affirmant qu’il prenait toujours « une douche » après un rapport non protégé pour éviter toute transmission du VIH.

Une fois au pouvoir, ce polygame, père d’une vingtaine d’enfants, issu de l’ethnie Zoulou, est accusé d’avoir dilapidé l’argent public en rénovant à hauteur de 20 millions d’euros sa villa de Nkandla, dans son fief du Kwazulu-Natal.

S’il réussit à sortir indemne de cette affaire, il reste confronté à l’affaire dite des « frères Gupta », cette sulfureuse famille d’origine indienne d’hommes d’affaires citée dans diverses affaires de corruption présumée dans plusieurs pays dont les Etats-Unis et le Royaume Uni. En 2013, la presse sud-africaine avait révélé l’existence de liens corruption qui impliquent les proches de Zuma et la famille Gupta.

Véritables fossoyeurs de l’ancien président, les frères Gupta actuellement en exil à Dubaï, vont pousser le bouchon bien trop loin lorsqu’un avion transportant 200 convives lors d’un mariage familial atterrit sur la base militaire de Waterkloof sans que personne ne sache qui en a donné l’autorisation.

La presse sud-africaine s’empare de l’affaire et met à nu les liens sulfureux entre l’empire des Gupta et le clan Zuma qui se résumeraient à népotisme, marchés publics truqués, et pots-de-vin qui se chiffrent à des centaines de millions de dollars. Les Gupta sont même accusés d’avoir « capturé » l’État sud-africain au sens propre.

Un dossier accablant pour l’homme politique de 79 ans, qui sera poussé à la démission en 2018 par son propre parti l’ANC de la présidence, après une série d’abus de pouvoirs présumés.

Il ne pourra pas compter sur le soutien de son successeur Cyril Ramaphosa. Ce dernier s’est lancé en août 2020 dans une campagne anti-corruption au sein même de l’ANC.

Covid-19 : l’Afrique du Sud redoute une troisième vague

Le pays a enregistré plus 3.000 cas de Covid-19 en une seule journée, selon le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.Sur 42.073 tests effectués au cours des dernières 24 heures, 3.221 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 7,7%, a précisé M. Mkhize. Cela porte le nombre de cas confirmés à 1.605.252 dont 55.012 décès depuis le début de la pandémie en mars 2020. 

« Si la nouvelle courbe des cas confirmés est inquiétante, le pays n’a pas encore franchi le seuil national d’une nouvelle vague », a rassuré le ministre de la Santé.

 « Nous voulons assurer aux Sud-Africains que nous n’avons pas encore atteint la troisième vague. Cependant, nous sommes en danger. Nous devons donc faire preuve d’une vigilance accrue en tant que pays », a déclaré Mkhize. 

Cependant, l’institut sud-africain des maladies transmissibles (NICD) a estimé que la récente augmentation rapide du pourcentage de tests positifs pour la Covid-19 et la moyenne mobile sur sept jours des cas confirmés au niveau national constituaient une source d’inquiétude.

Le directeur exécutif par intérim du NICD, Adrian Puren, a prévenu que si la trajectoire ascendante des nouveaux cas se poursuivait, l’Afrique du Sud allait probablement franchir le seuil d’une nouvelle vague dans les semaines à venir. 

M. Puren a appelé les Sud-Africains à mettre rapidement en œuvre l’application « méticuleuse » de la distanciation sociale et à adhérer à des mesures autres que pharmaceutiques, ce qui, selon lui, permettrait de réduire les transmissions actuelles et de retarder la troisième vague. 

A ce jour, l’Afrique du Sud a vacciné 455.169 professionnels de la santé sur un objectif de 1,5 million de personnes. L’objectif final est de vacciner 46 millions de Sud-Africains afin d’atteindre une immunité collective permettant de ralentir la pandémie.

Af’Sud : le Sg de l’ANC invité à présenter des excuses

Ace Magashule, Secrétaire général du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), doit s’excuser pour avoir « suspendu » le président Cyril Ramaphosa du parti, a déclaré ce mercredi le Secrétaire général adjoint de l’ANC, Jesse Duarte.Magashule a reçu l’ordre de présenter des excuses au parti et au public pour avoir écrit la semaine dernière une lettre dans laquelle il aurait avoué avoir suspendu Ramaphosa car, ce dernier l’avait suspendu du parti quelques heures plus tôt.

La suspension du haut responsable de l’ANC fait suite à son refus de se retirer de son poste, en attendant l’issue de son procès pour corruption présumée pendant qu’il était Premier ministre de la province de Free State.

Il n’y a eu aucune réaction de la part de Magashule, au sujet de la demande d’excuses.

Covid-19: Ramaphosa plaide pour la fin de «l’apartheid vaccinal»

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré lundi que la renonciation aux droits de propriété intellectuelle dans la fabrication de vaccins contre la Covid-19 est nécessaire pour permettre au reste du monde de faire face de manière égalitaire, à un problème médical mondial sans précédent.Dans son message hebdomadaire à la nation, Ramaphosa a déclaré que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) devrait examiner la proposition de l’Afrique du Sud et de l’Inde de déroger temporairement à certains aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC).

Depuis que la proposition a été faite par l’Afrique du Sud et l’Inde, une centaine de pays dont les Etats-Unis l’ont soutenue en ce sens qu’elle valait la peine d’être examinée avec les fabricants de vaccins anti-Covid-19 en Europe, en Amérique, en Chine et en Russie.

Actuellement 55% de la capacité de fabrication de vaccins se trouve en Asie de l’est ; 40% en Europe et en Amérique du Nord et moins de 5% en Afrique et en Amérique du Sud.

Le président sud-africain a admis que l’application des droits de propriété intellectuelle était essentielle à la recherche et au développement et à l’innovation dans la quête du progrès humain.

« Mais notre position en tant qu’Afrique du Sud est qu’une telle dérogation est nécessaire en ce moment. Elle est temporaire et répond directement à une urgence », a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté : « C’est une situation sans précédent qui exige que toutes les propriétés intellectuelles, connaissances, technologies et données relatives aux technologies de la santé Covid-19 soient mises à la disposition de tous et pas seulement aux plus offrants ».

Selon le président, « une situation dans laquelle les populations des pays riches et avancés sont inoculées en toute sécurité, tandis que des millions de personnes dans les pays plus pauvres meurent dans des files d’attente, équivaudrait à un apartheid vaccinal ».

Af’Sud /Covid-19 : Pfizer et Johnson efficaces contre les variants

Un expert a assuré aux Sud-Africains que les deux vaccins anti-coronavirus disponibles dans le pays étaient capables de les protéger contre les variants de la Covid-19, comme celle découverte en Inde.Le pays a récemment acquis des doses du vaccin Pfizer pour renforcer son stock de vaccins Johnson & Johnson qui sont utilisés dans une campagne nationale pour vacciner 46 millions de personnes contre la pandémie.

L’expert de l’Institut national des maladies transmissibles, Anne von Gottberg, a déclaré dimanche qu’il fallait poursuivre la recherche sur la variante indienne, ajoutant que « des mutations de la variante et des informations actuelles suggèrent que nos vaccins seront efficaces ».

« Si vous regardez la mutation, et si vous regardez les détails de ces variantes pour le moment, nous prévoyons que les vaccins devraient toujours fonctionner. C’est une chose qui sera étudiée et recherchée très soigneusement dans les laboratoires – puis dans les communautés où les vaccins ont été administrés », a ajouté Anne von Gottberg.

Le ministre de la Santé, Zweli Mkhize, a fait part de sa vive préoccupation au sujet de la hausse des cas de Covid-19 dans le pays au cours des deux dernières semaines.

« Nous avons remarqué une tendance inquiétante à l’augmentation du nombre de cas détectés dans un certain nombre de districts », a poursuivi le ministre, qui a révélé qu’il y avait eu 2.191 nouveaux pour la seule journée de dimanche et la mort de 37 personnes – ce qui donne au pays un total de 54.724 décès de la Covid-19 depuis le déclenchement de la pandémie en mars 2020.

Le taux de guérison en Afrique du Sud, cependant, est resté stable à 95%, a déclaré Mkhize, qui a également encouragé ses compatriotes à adhérer aux interventions non pharmaceutiques, pour empêcher que l’augmentation des infections se transforme en une troisième tant redoutée à travers le pays.

Af’Sud : Ramaphosa en guerre contre la corruption

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, veut mettre fin à la corruption dans l’administration.Il a déclaré la guerre contre la corruption au plus haut niveau dans le pays, soutenant, jeudi au Parlement, que « les jours de la prise de contrôle de l’Etat (State capture, en anglais) sont terminés ».

Répondant à une question du leader du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), John Steenhuisen, qui lui demandait s’il soutiendrait un projet de loi soumis par son parti pour mettre fin au « déploiement de cadres », M. Ramaphosa a déclaré que le déploiement de cadres était un phénomène mondial utilisé par les gouvernements.

« Tous les partis, y compris la DA, procèdent à des nominations politiques. Mais je vous assure que nous travaillons à la professionnalisation de l’administration », a indiqué le chef de l’Etat sud-africain.

La nomination de cadres du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) dans l’administration et dans le gouvernement a récemment fait la Une des journaux. On reproche à ces derniers de mauvaises performances et de manque de professionnalisme. On les accuse aussi de détournements de fonds publics.

RwandAir reprend ses vols vers Lusaka et Johannesburg

La compagnie RwandAir a repris ce vendredi ses vols vers la Zambie et l’Afrique du Sud.Ces vols de la compagnie aérienne rwandaise vers Lusaka et Johannesburg ont été suspendus depuis trois mois en raison des inquiétudes suscitées par le variant de la Covid-19 qui sévit en Afrique australe.

Dans un avis aux passagers, RwandAir a indiqué qu’elle reprenait ses vols trois fois par semaine sur la ligne Kigali-Lusaka-Johannesburg à partir du 7 mai, et qu’elle réintroduirait ensuite le service entre la capitale rwandaise et Harare (Zimbabwe) et Le Cap en Afrique du Sud le 14 mai.

« Nous sommes heureux d’annoncer la reprise de nos services vers Harare et Cape Town avec deux vols hebdomadaires à partir du 14 mai 2021 », peut-on lire sur l’avis.

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets, un espoir pour l’Afrique

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » des vaccins au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.