Le Kenya accueille de nouveaux pourparlers de paix en RDC

Le Mouvement rebelle du 23 mars (M23) est absent de ces négociations de paix.La capitale kényane, Nairobi accueille, ce lundi 28 novembre 2022, le dernier round des pourparlers de paix entre les protagonistes du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le président rwandais, Paul Kagame a assisté à la troisième session du dialogue inter-congolais dans le cadre du processus de Nairobi sur la réhabilitation mené par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).

Dans un communiqué de presse reçu à APA, l’EAC explique que le troisième dialogue inter-congolais vise à accélérer les efforts régionaux en cours pour parvenir à une paix et une sécurité durable dans l’Est de la RDC.

Commentant la situation actuelle dans l’est de la RDC, Kagame a affirmé que la raison principale de cette crise persistante est l’échec de la mise en œuvre de nombreux accords qui ont été conclus à différents niveaux et à différents moments au cours des années passées.

« Je crois sincèrement que cette fois-ci, ces efforts vont porter leurs fruits », a-t-il déclaré.

En outre, le dirigeant rwandais a également souligné que ce qui est nécessaire plus que jamais, c’est une volonté politique constante de mettre en œuvre les initiatives régionales en cours. Celles-ci comprennent le processus de paix de Nairobi sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est et la médiation de l’Union africaine (UA).

Le sommet de Luanda (Angola) qui s’est tenu le 23 novembre 2022, a décidé que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) qui combattent l’armée congolaise dans la province du Nord-Kivu, devaient se retirer des territoires occupés.

Le mouvement rebelle a refusé d’arrêter son offensive, accusant Kinshasa de nettoyage ethnique, ce que le gouvernement a démenti.

« Il est dans notre intérêt à tous de maintenir le cap et de ne pas laisser la situation devenir un problème permanent », a poursuivi Paul Kagame.

Côte d’Ivoire : le marché de l’assurance face à l’inflation

Les compagnies se déploient pour contenir la pression inflationniste qui crée une baisse du revenu des ménages, débouchant généralement sur un fléchissement de la demande.La crise russo-ukrainienne a occasionné une inflation qui pourrait impacter la rentabilité du secteur des assurances et faire grimper les coûts des dédommagements, entre autres, dans les assurances pour l’immobilier et l’automobile.

Pour être résiliente face à cette situation, la compagnie Prudential Belife Insurance, veut étendre sa toile en Côte d’Ivoire. Dans cette optique, elle a procédé ce vendredi 25 novembre 2022 à l’inauguration d’une nouvelle agence au quartier Garahio de Gagnoa, dans l’Ouest du pays.

Les risques de l’inflation pourraient peser sur les assureurs. La compagnie qui se veut vigilante sur sa rentabilité a, selon son directeur général Sébastien N’gameni, installé cette agence dans « une vision sociale et humaine » et une offre aux populations à profiter pleinement du meilleur de la vie.

Cela, dira-t-il, passe par l’innovation et la digitalisation des produits et services, sans omettre une bonne vulgarisation de l’assurance. A travers ce déploiement d’agences, la compagnie veut relever le taux de pénétration de l’assurance en Côte d’Ivoire et devenir l’un des leaders du domaine sur le territoire.

Pour le directeur du développement commercial, Silue Mamery, la qualité des services permet d’assurer un meilleur positionnement à l’entreprise qui affiche un taux de progression en croissance, soit 19% en 2021 contre 21% en 2022.

« Alors que le marché ivoirien repose sur l’épargne, nous sommes plus concentrés sur l’assurance. Avec ce choix, nous voulons offrir une meilleure couverture client », soutient Silué Mamery. La compagnie compte neuf agences dont trois à Abidjan et compte en ouvrir trois autres à Bondoukou, Man et Korhogo.

Elle dispose par ailleurs de succursales au nombre de 13 qui lui permettent d’être des relais de son activité sur toute l’étendue du territoire. Mme Fatimata Coulibaly, représentante du maire de Gagnoa, a salué ces efforts orientés vers l’éducation, la retraite et les obsèques.

Aujourd’hui, les risques sanitaires de Covid-19, de cybercriminalité et ceux à caractère géopolitique éprouvent les modèles économiques des assureurs, affaiblis par des taux d’intérêt relativement bas et une faible croissance des pays dans le monde.

Le Libéria initie un programme de production alimentaire d’urgence

Le programme va mobiliser une enveloppe financière de plus de cinq millions de dollars.Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé le financement du Programme de production alimentaire d’urgence au Libéria. Cela permettra au gouvernement d’aider les agriculteurs à accroître leur production de denrées alimentaires résilientes au changement climatique, atténuant ainsi l’impact de la guerre en cours en Ukraine.

Ce financement se compose d’un don de 2,28 millions de dollars et d’un prêt de 2,84 millions de dollars provenant de sa Facilité d’appui à la transition, rapporte un communiqué de l’institution bancaire africaine.

L’agriculture est un secteur majeur de l’économie du Libéria. Elle contribue au Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 26 % environ. Les principales cultures du pays sont le caoutchouc, le riz, le manioc, les bananes et l’huile de palme. Le manioc et le riz sont les principales cultures vivrières de base.

Toutefois, la productivité agricole est globalement faible. Cela est dû à des facteurs tels que la faiblesse des infrastructures de base, dont le manque d’équipements agricoles ou l’insuffisance de routes entre les exploitations et les marchés. L’utilisation d’engrais et de pesticides est également limitée et les capacités de stockage des denrées alimentaires sont insuffisantes. La guerre civile que le pays a connue entre 1989 et 2003 et l’épidémie d’Ebola de 2014-2015 ont aggravé la situation.

Près de 50 % de la population du Libéria est considérée comme étant en situation d’insécurité alimentaire, et la malnutrition infantile est persistante. Quelque 35 % des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance et 15 % d’entre eux présentent une insuffisance pondérale.

La Facilité africaine de production alimentaire d’urgence fournira des semences certifiées à 20 millions de petits exploitants africains. Elle améliorera l’accès aux engrais agricoles et leur permettra de produire rapidement 38 millions de tonnes de nourriture — ce qui représente une augmentation de 12 milliards de dollars de la production alimentaire en seulement deux ans.

Le programme du Libéria, qui sera mis en œuvre de 2022 à 2024, permettra au gouvernement de fournir aux agriculteurs vulnérables des subventions intelligentes directes sous forme d’incitations à l’investissement privé dans le secteur des intrants sans fausser le marché. Ce financement permettra également au gouvernement de faciliter l’accès des agriculteurs aux semences et aux engrais améliorés.

« Nous nous félicitons de cette approbation très attendue et qui arrive à point nommé, car elle permettra d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Libéria ainsi que l’environnement réglementaire de l’agriculture respectueuse du climat », a déclaré le chef du bureau-pays de la Bad au Libéria, Benedict Kanu.

La Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de la Bad a déjà profité à 26 pays africains avec 26 programmes d’une valeur de 1,257 milliard de dollars.

Namibie : retrait de la statue d’une figure coloniale allemande

Le gouvernement namibien a retiré mercredi la statue d’un fonctionnaire allemand de l’époque coloniale dans la capitale Windhoek, en réponse à un tollé de militants locaux.La statue en bronze de 2,4 mètres de Curt von Francois se trouvait sur un haut piédestal au cœur de la ville de Windhoek depuis 57 ans. Dévoilée en 1965, la statue était considérée comme un symbole de l’oppression coloniale dans cette nation du sud-ouest africain.

Von Francois est tristement célèbre pour avoir contribué au génocide des peuples Herero et Nama entre 1904 et 1908. L’Allemagne a été la puissance coloniale de l’Afrique du Sud-Ouest (actuelle Namibie) de 1884 à 1915.

Entre 1904 et 1908, les colons allemands ont tué plus de 100.000 autochtones Herero et Nama lors de massacres que les historiens ont qualifiés de premier génocide du 20ème siècle.

L’Allemagne a présenté ses excuses pour son rôle dans le massacre des peuples Herero et Nama entre 1904 et 1908 et promis plus d’un milliard d’euros de soutien financier aux descendants des victimes.

Le gouvernement namibien a toutefois annoncé le mois dernier qu’il était en train de renégocier l’accord de compensation avec l’Allemagne, suite à un tollé de la part de militants locaux qui estimaient que le montant offert par Berlin était dérisoire.

Le retrait de la statue fait suite à une bataille juridique de deux ans au cours de laquelle l’activiste Hildegard Titus, du mouvement A Curt Farewell, a demandé aux tribunaux que la statue soit retirée car elle rappelait un passé triste. La statue sera désormais conservée au musée municipal de Windhoek.

Nigeria : démarrage de la production de pétrole brut à Kolmani

Le président nigérian Muhammadu Buhari a donné le coup d’envoi de la production officielle de pétrole brut et de gaz du projet de développement intégré de Kolmani, d’une valeur de trois milliards de dollars, dans la zone géopolitique du nord-est du pays.Les champs pétrolifères situés dans le bassin de Gongola de la fosse du Haut Bénoué, à cheval sur les deux Etats septentrionaux de Gombe et Bauchi, avec les permis de prospection pétrolière 809 et 810, sont estimés à plus d’un milliard de barils de réserves de pétrole brut et à une production quotidienne d’environ 50.000 barils de pétrole brut.

S’exprimant lors de l’événement mardi, Buhari a déclaré que le champ pétrolifère de Kolmani River a attiré des investissements d’une valeur de trois milliards de dollars, malgré le manque d’attrait dans le secteur pétrolier ces derniers temps.

« Compte tenu de l’emplacement enclavé et de l’énorme besoin en capital, l’économie du projet est une œuvre difficile » dit-il. « Par conséquent, dès le début, j’ai demandé à la NNPC Limited d’utiliser et de tirer parti de son vaste portefeuille d’actifs dans tous les couloirs de ses opérations afin de réduire les risques du projet et d’attirer les investissements nécessaires. J’ai demandé à la NNPC de poursuivre dans cette voie », a déclaré le président nigérian qui assure en même temps les fonctions de ministre du Pétrole du Nigeria.

M. Buhari a ajouté que le champ pétrolier et gazier de Kolmani River contenait un milliard de barils de pétrole brut et 500 milliards de pieds cubes standard de gaz. Selon lui, le développement de ce champ pétrolifère est significatif, étant donné que « des efforts pour trouver du pétrole et du gaz commercial en dehors du bassin établi du delta du Niger ont été tentés pendant de nombreuses années sans les résultats escomptés ».

« Nous sommes satisfaits de la découverte actuelle de plus d’un milliard de barils de pétrole et de 500 milliards de pieds cubes de gaz dans la zone de Kolmani, ainsi que des énormes possibilités de gisements supplémentaires au fur et à mesure que nous intensifions les efforts d’exploration » indique-t-il lors de son allocution.

« Il est à noter que la découverte a maintenant attiré des investissements pour un développement intégré de bout en bout et la monétisation des ressources en hydrocarbures », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que la production en amont, le raffinage du pétrole, la production d’électricité et d’engrais sont prévus dans la région.

Selon la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) Ltd, la première phase de l’exploitation comprendra une raffinerie de pétrole in situ d’une capacité maximale de 120.000 barils par jour, une usine de traitement du gaz d’environ 500 millions de pieds cubes standard par jour, une centrale électrique d’une capacité maximale de 300 mégawatts et une usine d’engrais de 2.500 tonnes par jour.

Af’Sud : les fonctionnaires organisent une « journée nationale d’action »

Plus de 800.000 fonctionnaires sud-africains sont descendus dans la rue mardi à travers le pays après l’échec d’un accord sur les revendications salariales entre le gouvernement et les trois principaux syndicats représentants les travailleurs.Les grévistes appartiennent au Congrès des syndicats sud-africains, à la Fédération des syndicats d’Afrique du Sud et aux membres de la Fédération sud-africaine des syndicats employés par le gouvernement, qui organisent ce qu’ils appellent une « Journée nationale d’action pour réclamer des salaires plus élevés ».

Les syndicats ont déclaré que la marche d’une journée faisait partie des manifestations en cours en prévision d’une grève illimitée si le gouvernement n’améliore pas son offre salariale de 3%.

Les négociations ont abouti à une impasse après que le gouvernement a fait ce qu’il a appelé une offre finale de 7,5% comprenant 3% de fonds ouvrant droit à pension et 4,5% de fonds n’ouvrant pas droit à pension, ont indiqué les syndicats.

Les syndicats ont rejeté cette offre et ont demandé une augmentation des salaires de 10%. Ils ont déclaré qu’ils remettraient un mémorandum de revendications au Trésor national lors de la Journée nationale d’action qui se tient dans la capitale administrative de Pretoria et dans d’autres villes du pays.

Le ministre par intérim de la fonction publique et de l’administration, Thulas Nxesi, a accusé les médias et les syndicats de « tromper à grande échelle les employés de la fonction publique et le grand public », accusant le gouvernement de ne proposer que 3% alors qu’il avait en fait proposé 7,5% aux travailleurs.

« Nos collègues du mouvement syndical, y compris la direction, sont conscients de ces faits. La désinformation et la fausse représentation sont plutôt malveillantes, et sont condamnées ».

Malawi : le Fmi approuve un prêt « alimentaire »

Le Malawi devient le premier pays à faible revenu à obtenir un prêt du Fonds monétaire international pour faire face à un choc alimentaireLe Fmi a approuvé un prêt de 88,3 millions de dollars au Malawi dans le cadre d’une nouvelle facilité destinée à aider les pays à faible revenu à faire face aux chocs mondiaux des prix alimentaires.

Le Directeur général adjoint du FMI, Bo Li, a déclaré lundi que le prêt d’urgence « choc alimentaire » devrait aider le pays d’Afrique australe à répondre aux besoins pressants de sa balance des paiements liés à la flambée des prix des denrées alimentaires.

« Le Malawi est confronté à une situation économique et humanitaire difficile, avec des pénuries de devises et un désalignement du taux de change entraînant une forte baisse des importations, notamment de carburant, d’engrais, de médicaments et de nourriture », a déclaré M. Li dans un communiqué.

Le Malawi est l’un des 48 pays identifiés par le Fmi comme les plus touchés par la crise alimentaire déclenchée par la crise russo-ukrainienne et la crise financière mondiale qui l’a accompagnée.

On estime qu’environ 20% de la population du pays est confrontée à une famine sévère pendant la période de soudure, entre octobre 2022 et mars 2023.

Burkina : lancement d’un appel à l’effort de guerre

Près de deux millions de personnes sont déplacées du fait des attaques terroristes, selon le gouvernement.Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Faso a annoncé, vendredi 18 novembre 2022, la mise en place d’un « comité de collecte des contributions de toutes les bonnes volontés pour accompagner l’effort national » dans la lutte contre le jihadisme.

Dans un communiqué transmis à APA, le chef de l’État burkinabé a précisé que le comité informera l’opinion des « besoins les plus urgents identifiés », recevra « tous les dons sous toutes les formes » et fera un bilan des aides collectées et de leur usage. 

 Les contributions financières sont recevables par paiement mobile et/ou virement bancaire à travers des comptes créés à cet effet, ajoute le document signé par le capitaine Traoré. Les contributions peuvent aussi être en nature et des lieux de stockage seront précisés pour les y transférer. 

Le Burkina Faso traverse une crise humanitaire sans précédent consécutive à la situation sécuritaire marquée par des attaques terroristes ayant fait des milliers de victimes, alertent plusieurs organisations humanitaires et de la société civile. Près de deux millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer à cause des exactions des groupes armés non étatiques. Selon l’Unicef, 3,4 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et 700.000 enfants de moins de cinq ans menacés de malnutrition aiguë dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. 

Le nouvel homme fort du Faso a indiqué que les contributions visent à sortir le pays des crises sécuritaire et humanitaire. « Par souci de transparence et de redevabilité, un point mensuel sera fait et un rapport d’exécution bimensuel sera rendu public sur l’état des ressources et leur utilisation », a promis le capitaine Ibrahim Traoré qui a renoncé, mercredi 16 novembre, à son salaire de Président pour ne garder que celui d’officier de l’armée afin de « montrer l’esprit de sacrifice » qui doit animer les Burkinabè. Ses ministres ont aussi cédé 50% de leur salaire de novembre à la Caisse nationale de solidarité au profit des personnes en difficulté.

Inondations au Tchad : l’OMS déclare l’état d’urgence

Les intempéries peuvent engendrer de nombreuses maladies, de potentielles épidémies et occasionner des ruptures de soins pour les malades chroniques, selon l’OMS.Des pluies diluviennes et la crue annuelle des fleuves Chari et Logone ont entrainé des inondations ayant fortement affecté les populations. Sur les 23 provinces que compte le Tchad, les 18 ont été touchées par ces inondations, contraignant plusieurs ménages à quitter leur domicile.

Cette situation est de nature à engendrer de nombreuses maladies, de potentielles épidémies et peut occasionner des ruptures de soins pour les malades chroniques.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a alors mis à disposition du ministère de la Santé des kits de médicaments essentiels et de prise en charge de certaines maladies endémiques au Tchad. Il s’agit de kits de médicaments essentiels pour 1 000 personnes pendant 3 mois, de 100 kits paludisme pour la prise en charge de 3 000 personnes pendant 3 mois et de 2 kits choléra pouvant prendre en charge au moins 200 cas de Choléra.

Dans la capitale, N’Djaména, un quart de la ville a été submergée par les eaux et près de 100 000 personnes se retrouvent dans des centres d’accueil collectifs identifiés par les autorités nationales, selon rapport de situation N°3 du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA).

Fort de ce contexte, l’OMS coordonne par une gestion rationnelle des ressources, les interventions des différents partenaires du cluster santé Tchad pour la prise en charge de la santé primaire, de la santé de la reproduction, des violences basées sur le genre, de la santé mentale puis la prise en charge médicale d’urgence des populations affectées.

Sous le leadership de l’incident manager de l’OMS au Tchad, une équipe d’urgences sanitaires de trois épidémiologistes et d’un gestionnaire de l’information a été constituée pour accompagner le cluster santé Tchad puis appuyer la prévention et la riposte adéquate face à d’éventuelles épidémies.

La surveillance des maladies chroniques reste aussi de mise, une alerte a été lancée aux programmes VIH et Tuberculose pour assurer la continuité des services par la disponibilité des médicaments antituberculeux et ARV dans les camps de sinistrés.

Les consultations médicales sont également menées au quotidien, dans chacun de ces camps, par les acteurs du cluster santé tels que Premier Urgence, ALIMA, Médecin Sans Frontière…

D’après le Responsable médical de Médecin Sans Frontière, Dr Patrick Tambwe, « près de 120 consultations sont faites par jour et les maladies les plus récurrentes dans ces consultations sont le Paludisme, les Infections respiratoires et aigües puis les diarrhées et de temps en temps quelques infections cutanées. Les patients bénéficient ainsi d’un traitement ambulatoire avec une mise à disposition de médicaments gratuits ».

En dix (10) jours d’activités, une moyenne de onze patients en situation critique ont été référés à l’hôpital de la Paix de N’Djaména pour bénéficier d’une prise en charge plus adéquate.

Pour Dr Patrick, le cadre d’échange permanent assuré par l’OMS à travers le cluster santé permet aux différents acteurs de discuter et de trouver des solutions face à certains défis dans ce contexte d’urgence.

Crises des inégalités : l’Onu dénonce l’hypermondialisation néolibérale

L’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social (UNRISD, sigle anglais), dans son nouveau rapport, appelle à la création d’un nouveau contrat éco-social pour construire un avenir plus égalitaire.Rédactrice en chef d’un site panafricain d’informations sportives, Courani Diarra n’aurait jamais imaginé qu’elle perdrait son travail parce que « malade de la Covid-19 ». « Durant mon premier mois de Covid-19, j’étais dans un sale état. J’ai été sous oxygène pendant deux semaines, mais cela ne m’empêchait pas de me soucier du boulot. Durant toute ma convalescence, j’ai essayé de travailler, de donner des directives… En plus, je n’étais pas payée parce que j’étais… malade », se remémore-t-elle.

Malgré son abnégation et l’envie de porter ce site qui venait de naitre, « j’ai perdu mon travail alors que je ne m’y attendais pas du tout. Psychologiquement, j’avais déjà trouvé un peu inélégant le fait de ne pas être payée parce que malade, alors que je fais partie des gens qui se sont le plus protégés.
Au-delà de l’inélégance, je trouvais que c’est injuste », peste-t-elle.

Si Courani n’a pas économiquement souffert de ce licenciement, les personnes qui bénéficiaient de son assistance durant cette période d’exception ont quant à elles durement senti le changement de statut de leur bienfaiteur.

Tout comme Courani Diarra, Aïcha Dia n’a pas reçu de préavis de licenciement de l’entreprise agroalimentaire pour laquelle elle travaillait. « Quand j’ai perdu mon emploi, je suis restée des semaines sans le dire à ma famille. Chaque jour, je me levais et allais chercher du travail. Je devais de l’argent à mon école car c’était moi qui payais mes études et celle de ma petite sœur. Je devais finir ma dernière année, mais malheureusement je n’ai pas pu faire ma soutenance. J’ai épuisé toutes mes réserves mais ce n’était pas suffisant », explique-t-elle avec amertume. Aujourd’hui encore, elle cherche toujours un travail stable pour subvenir à ses besoins.

Courani Diarra et Aïcha Dia font certainement partie des quelque 120 millions de personnes victimes de l’extrême pauvreté consécutive à la Covid-19 et identifiées par le rapport sur les inégalités de l’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social.

S’il est vrai que la pandémie a creusé les disparités entre pauvres et riches, le rapport montre que cette situation est le résultat d’un système dans lequel l’inégalité et l’injustice sont intégrées par conception. Le document associe ainsi les crises multiples et les inégalités croissantes auxquelles nous sommes confrontés aux choix politiques promus à l’époque de l’hypermondialisation néolibérale.

« Les dommages causés par la Covid-19, le VIH et les autres pandémies ne sont pas que le résultat des virus sur la santé humaine, mais ils ont aussi élargi les fissures de notre société inégalitaire », déclare la directrice exécutive de l’UNRISD, Winnie Byanyima, citée dans le rapport.

Ce dernier présente un monde en état de fracture, confronté à des crises graves, à des inégalités croissantes et à des problèmes de santé publique. Ces problématiques ne sont cependant pas une faille du système, mais une caractéristique de celui-ci, explique l’organisme onusien, précisant que l’inégalité amplifie ces différentes défaillances.

Pour inverser cette tendance, les chercheurs de l’UNRISD proposent la création d’un nouveau contrat éco-social et une approche politique fondée sur des économies alternatives, des politiques sociales transformatrices, un multilatéralisme réimaginé et des solidarités renforcées. Cette approche devrait ainsi permettre de lutter contre les inégalités, briser le cycle des crises multiples et imbriquées et œuvrer à un avenir plus égalitaire, plus juste et plus durable.

Coopération bilatérale: la France aux petits soins avec le Niger

Au bord de la rupture diplomatique avec le Mali, la France conforte sa présence au Niger.Entre le Niger et la France, c’est le parfait amour. Mercredi 16 novembre, Paris a offert deux hélicoptères de combat de type Gazelle et des pièces détachées à Niamey pour l’appuyer dans la lutte contre les groupes jihadistes actifs dans la région de Tillabéri.

Selon les autorités nigériennes, cet appui logistique s’inscrit dans le cadre d’une coopération plus large, de 16 milliards FCFA, qui a permis depuis 10 ans de former des pilotes au vol de combat et à l’usage de canons, leur action étant décisive dans l’appui de feu aux troupes au sol, les évacuations et les vols de reconnaissance.

« Les autorités estiment que cette coopération est nécessaire. La France est l’un des principaux partenaires du Niger tant sur le plan de l’aide au développement que sur des questions sécuritaires comme justement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », précise le journaliste Aboubacar Yacouba Barma.

En conflit avec les nouvelles autorités du Mali, après dix ans de présence dans ce pays sahélien en proie à une insurrection jihadiste, la France a décidé à repositionner au Niger près de 2000 de ses soldats de l’opération Barkhane. Sauf que ce redéploiement n’a pas été bien accueilli par une partie de l’opinion publique nigérienne. En novembre 2021, des heurts ont fait deux morts lorsqu’un convoi logistique de Barkhane a été bloqué à Tera, dans l’ouest du Niger par des manifestants hostiles à la présence française au Sahel.

« Dans ce contexte, ces dons et appuis de la France peuvent être interprétés comme une volonté de l’ancienne puissance coloniale de redorer son image au Niger et en Afrique », estime Aboubacar Y. Barma, rappelant que « la France ne jouit pas d’une bonne presse au sein de l’opinion et surtout de la société civile car elle est perçue comme une puissance dont les sociétés exploitent les ressources naturelles locales sans véritable retombées pour la population ».

De son côté, la juriste nigérienne, Souwaiba Ibrahim replace les choses dans un « cadre normatif ». « La France est ici depuis 2013. Il n’y a jamais eu de brouille entre elle et les autorités nigériennes. Au contraire, les liens se sont renforcés, en dépit de la friction avec le Mali », soutient-elle, reconnaissant par contre que les autorités nigériennes ont pris les devants pour « légaliser » l’installation des soldats français de l’opération Barkhane au Niger. « Pour vous dire que les autorités nigériennes et la France ont agi afin de donner une base légale solide à cette coopération. Ils ne se sont pas limités à la coopération bilatérale signée entre les deux gouvernements. Comme pour dire : regardez, c’est légal (loi) et légitime (approuvé par les représentants du peuple) », indique la juriste.

Selon Souwaiba Ibrahim, il faut ajouter à cela le fait que « les soldats français ne font des missions terrain seuls comme c’était le cas au Mali ». « Ici, ils opèrent conjointement avec les soldats nigériens. Les soldats français partent en mission toujours sous l’ordre d’un commandement nigérien. Et c’est une grande différence avec ce qu’ils faisaient au Mali », souligne-t-elle. De juillet à octobre, l’État-major des armées nigériennes a fait état d’une quinzaine d’opérations conjointes menées dans l’ouest avec les militaires français dans l’Ouest. Une trentaine de jihadistes auraient été arrêtés lors de ces opérations.

Cette proximité avec la France n’empêche pas au Niger de s’ouvrir à d’autres partenaires. Souwaiba Ibrahim rappelle que « le président Bazoum ne tarit pas d’éloges sur toutes les coopérations militaires étrangères », y compris la Russie avec laquelle « le Niger a une coopération pour la formation de l’armée de l’air et l’achat d’avions » même si pour le chef de l’Etat nigérien, il n’est pas question de travailler avec la compagnie militaire privée, Wagner.

Mali : la société civile fustige la décoration d’un juge islamique

Des organisations de la société civile malienne, ont montré leur hostilité à la décoration d’un juge islamique Houka Houka Ag Alhousseini.La décoration de Houka Houka par l’État malien pour « service rendu à la paix et au vivre ensemble » n’est pas du goût de 37 organisations de la société civile malienne. Elles ont manifesté leur désaccord dans un communiqué conjoint publié mercredi 16 novembre. « Nos 37 organisations condamnent avec énergie la distinction par le gouverneur de la région de Tombouctou de monsieur Houka Houka Ag Alhousseini, ancien commissaire islamique d’Ansar Dine à Tombouctou, toujours poursuivi par la justice malienne pour des faits de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, perpétrés pendant la période d’occupation de Tombouctou », déplorent les organisations de la société civile qui appellent « à l’annulation de cette reconnaissance et à la mise à la disposition de l’intéressé à la justice malienne pour qu’il soit jugé ».

Pour ces organisations, parmi lesquelles le Cadre de concertation des ODDH de Tombouctou et Yermatoun, une association de défense des droits civils active dans la même région, l’ « acte du gouverneur est contraire au principe de l’Etat de droit et constitue une atteinte à la mémoire des victimes ».

« Cet acte est de nature à célébrer les bourreaux au moment où les victimes attendent désespérément que des procès soient organisés », dénonce la société civile malienne. Elle est d’autant plus remontée contre le gouverneur de Tombouctou qui « est censé savoir que Houka Houka est toujours poursuivi pour des crimes de droit international imprescriptibles », rappelant qu’en 2015, des organisations avaient déposé une plainte contre l’intéressé avec constitution de parties civiles « pour le compte de 33 victimes présumées de violences sexuelles commises à Tombouctou qualifiées de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre ».

Le 11 novembre dernier,Houka Houka Ag Alhousseini a été honoré en même temps qu’une trentaine de personnalités religieuses et coutumières lors de la journée des légitimées traditionnelles pour service rendu en faveur du retour de la paix et du vivre ensemble dans la région de Tombouctou.

Deux semaines plus tôt, en sa qualité de Cadi ((juge musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses) de Zouérat, dans le cercle de Goundam, il a posé trois conditions au gouverneur de la région de Tombouctou pour la réouverture des écoles. La première consiste à « introduire l’arabe à l’école, dont le Coran et son interprétation en langue du milieu et dans tous les ordres d’enseignement ». Au sujet du second cycle, le religieux exige aussi que les « rangées des filles et des garçons soient séparées par une barrière lorsqu’il est impossible de séparer la classe ». « Il est souhaitable que les filles soient enseignées par les femmes et les garçons par des hommes lorsque les classes sont séparées », ajoute-t-il, souhaitant que les enseignants soient visibles par les élèves en fonction de leur genre.

En 2019, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prononcé des sanctions contre Houka Houka Ag Alhousseini pour ses agissements faisant obstacle à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger signé en 2014 entre l’État malien et des groupes rebelles nordistes.

Arrêté en janvier 2014 par les soldats français à la faveur de l’intervention Serval pour chasser les jihadistes du nord du Mali, Houka Houka a été libéré huit mois plus tard par les autorités maliennes. Depuis, il vit à Zouérat, un village situé à l’ouest de Tombouctou. Selon les Nations-Unies, il a été réintégré dans ses fonctions d’enseignant en septembre 2017 par le gouverneur de la région de Tombouctou de l’époque, Koina Ag Ahmadou, sous la pression du dirigeant de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA), Mohamed Ousmane Ag Mohamidoune.

AfSud : arrestation de l’homme le plus « plus recherché » en Israël

L’Afrique du Sud et Interpol ont arrêté le « chef de gang le plus recherché » d’Israël et sa bande, dans une maison située dans le quartier de Bryanston à Johannesburg.Un raid mené jeudi à l’aube a permis d’appréhender le fugitif. Le porte-parole des services de police sud-africains (SAPS), Athlenda Mathe, a déclaré que ses agents avaient lors de cette opération effectuée dans la maison confisquée cinq fusils d’assaut, sept pistolets, quelque 40.000 dollars américains et trois motos probablement volées.

Le fugitif âgé de 46 ans et dont le nom a été tenu secret, a été arrêté au cours d’une opération menée par les deux organismes chargés de l’application de la loi, a-t-il ajouté.

L’homme était soupçonné d’être lié à une organisation criminelle en Israël appelée l’Organisation Abergil, qui a été liée au trafic de drogue, à l’extorsion et à d’autres activités criminelles, a déclaré le porte-parole.

« Il figure sur la notice rouge d’Interpol depuis 2015 et est recherché en Israël pour conspiration en vue de commettre un meurtre et tentative de meurtre », a-t-il ajouté.

Sénégal : vers un renouvellement total des véhicules de transports

Le gouvernement sénégalais a créé le Fonds de développement des transports terrestres (FDTT) pour moderniser le système de transport public.La dynamique est enclenchée pour le retrait des cars, sept places, minibus, bus et gros-porteurs vétustes qui opèrent dans les transports routiers de personnes et marchandises au Sénégal. L’objectif à terme, c’est un renouvellement massif des véhicules de transports opérant au pays de la Teranga.

« (…) nous démarrons un processus de renouvellement des véhicules de transports. Aujourd’hui une quinzaine de taxis a été offerte aux opérateurs de Saint-Louis, une cinquantaine aux opérateurs de Thiès. (…) Nous sommes aussi en train de travailler sur un projet de mille et quelques gros porteurs. Nous travaillons aussi sur cent taxis dits de banlieue. Donc nous sommes dans cette dynamique tout en sachant que le renouvellement est dynamique », a expliqué Babacar Gaye, Administrateur du Fonds de développement des transports terrestres (FDTT).

S’exprimant mercredi à Dakar en marge d’un atelier de partage des études et activités liées à la modernisation du système du transport public, M. Gaye a rappelé qu’acquérir de nouveaux véhicules ne signifie renouvellement, mais c’est du renforcement du parc automobile existant. « Quand on parle de renouvellement, il doit y avoir forcément des retraits et des remplacements. La dynamique est enclenchée et nous y sommes », a poursuivi l’Administrateur du FDTT.

« C’est nous qui réclamons le changement du parc et la modernisation des gares routières. (…) Nous ne voulons pas un renforcement du parc. Nous sommes pour un renouvellement. Le renouvellement c’est d’amener du nouveau et retirer l’ancien. C’est ça qui nous aide à avancer », a dit pour sa part Gora Khouma, Secrétaire général du Syndicat des transports routiers du Sénégal.

Mali : polémique après la décoration d’un juge islamique

Houka Houka Ag Alhousseini a reçu un certificat de reconnaissance du gouverneur de Tombouctou pour service rendu en faveur de la paix et du vivre ensemble dans cette région.Le 9 novembre dernier, une trentaine d’autorités religieuses et coutumières de même que des chefs de village et de quartiers de Tombouctou ont reçu une « attestation de reconnaissance » décernée par Bakoun Kanté, gouverneur de cette région du Mali pour « service rendu en faveur du retour de la paix et du vivre ensemble dans la région de Tombouctou ». Mais cette décision de l’Etat malien fait polémique. La présence du « Cadi » Houka Houka AG Alhousseini sur la liste des personnalités honorées y est certainement pour quelque chose.

Ancien juge islamique à Tombouctou en 2012, lorsque les jihadistes d’Ansar Dine et d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) gouvernaient cette ville du nord malien, Houka Houka Ag Alhousseini jouit toujours d’une grande influence dans cette ville. Le 26 octobre dernier, en sa qualité de Cadi (juge musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses) de Zouérat, dans la commune d’Essakane, il a posé trois conditions au gouverneur de la région de Tombouctou pour la réouverture des écoles.

La première consiste à « introduire l’arabe à l’école, dont le Coran et son interprétation en langue du milieu et dans tous les ordres d’enseignement ». Au sujet du second cycle, le religieux exige aussi que les « rangées des filles et des garçons soient séparées par une barrière lorsqu’il est impossible de séparer la classe ». « Il est souhaitable que les filles soient enseignées par les femmes et les garçons par des hommes lorsque les classes sont séparées », ajoute-t-il, souhaitant que les enseignants soient visibles par les élèves en fonction de leur genre.

Pourtant, en 2019, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prononcé des sanctions contre Houka Houka Ag Alhousseini pour ses agissements faisant obstacle à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger signé en 2014 entre l’État malien et des groupes rebelles nordistes.

Arrêté en janvier 2014 par les soldats français à la faveur de l’intervention Serval pour déloger les jihadistes du nord du Mali, Houka Houka a été libéré huit mois plus tard par les autorités maliennes. Depuis, il vit à Zouérat, un village situé à l’ouest de Tombouctou. Selon les Nations-Unies, il a réintégré ses fonctions d’enseignant en septembre 2017 par le gouverneur de la région de Tombouctou de l’époque, Koina Ag Ahmadou, sous la pression du dirigeant de la Coalition du Peuple de l’Azawad (CPA), Mohamed Ousmane Ag Mohamidoune.

Pour beaucoup d’observateurs de la crise sécuritaire qui prévaut au Mali depuis une dizaine d’années, décerner un certificat de reconnaissance à un ancien juge islamique lié à AQMI est un signe de faiblesse pour l’Etat malien. Selon une source sécuritaire, « c’est plutôt un signe de perte de souveraineté de l’Etat face aux différents acteurs ».

« L’éducation est supposée être la même sur l’ensemble du territoire national, or les propositions de Houka Houka pour accompagner la réouverture des écoles s’inscrivent dans le projet de société du GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) proche d’AQMI », indiquent-t-ils, anticipant sur « la nécessité pour l’Etat d’examiner ce genre de concessions sociétale en cas de négociations avec ce groupe jihadiste ».

La RDC au menu du tête à tête entre Kagamé et Embaló

Le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló, effectue une visite au Rwanda pour évoquer la situation sécuritaire en RD Congo avec Paul Kagamé.Alors que la tension monte entre le M23 et l’armée rwandaise, le président de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest est en visite de travail depuis dimanche à Kigali pour évoquer la situation sécuritaire en RD Congo avec Paul Kagamé.

Il s’agit du deuxième voyage de M. Embaló dans la région des Grands Lacs après une visite similaire à Kinshasa au début du week-end où il s’est entretenu avec le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo sur la même question.

« Cet après-midi, au village Urugwiro, le président Paul Kagamé a reçu le président Umaro Sissoco Embaló de Guinée-Bissau », a déclaré le bureau du président à Kigali dans un communiqué.

Les rapports indiquent que les deux dirigeants ont discuté des moyens de renforcer davantage les liens bilatéraux entre le Rwanda et la Guinée-Bissau. Ils ont échangé sur la situation sécuritaire dans la région.

C’est la deuxième visite d’un chef d’Etat au Rwanda, une semaine après que le président Kagamé a eu des entretiens avec son homologue angolais João Lourenço pour normaliser les relations entre Kigali et Kinshasa, qui s’étaient accusés mutuellement de soutenir les rebelles de l’autre.

En tant que président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), M. Lourenço joue le rôle de facilitateur des efforts de paix entre le Rwanda et la RD Congo, par le biais de la feuille de route de Luanda.

La RD du Congo accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, qui ont progressé ces dernières semaines vers des villes clés de l’est du pays.

Le gouvernement de Félix Tshisekedi a récemment expulsé l’ambassadeur rwandais à Kinshasa, citant le rôle de Kigali dans l’aide et l’encouragement de la dernière campagne des rebelles contre l’armée congolaise.

Kigali a à son tour accusé à plusieurs reprises Kinshasa d’avoir intégré ce qu’il appelle les forces génocidaires des FDLR dans son armée FARDC et de les avoir habilitées à bombarder le territoire rwandais depuis leurs bases en RD Congo.

Le M23 a été vaincu par l’armée congolaise (FARDC) et les forces spéciales de la MONUSCO en 2013, mais il s’est depuis regroupé et a commencé son offensive dans l’est du pays en novembre 2021.

Le Mozambique expédie sa première cargaison de gaz naturel vers l’Europe

Le Mozambique a commencé à exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la province de Cabo Delgado, touchée par le conflit, a annoncé le président Filipe Nyusi dimanche dernier.Dans un message télévisé, Nyusi a annoncé la première expédition d’exportation de gaz produit dans l’installation flottante de GNL offshore Coral Sul qui est exploitée par la société italienne Eni.

« Aujourd’hui, le Mozambique entre dans les annales de l’histoire mondiale comme l’un des pays exportateurs de GNL », a déclaré M. Nyusi. Il a précisé que le géant pétrolier britannique BP détenait les droits d’achat du gaz.

Cette livraison intervient à un moment où l’Europe cherche d’autres sources de gaz, afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie. La firme Eni a annoncé dimanche que la première cargaison de GNL produite dans son champ gazier au large des côtes mozambicaines avait quitté l’installation.

L’installation Coral Sul LNG a une capacité de liquéfaction de gaz de 3,4 millions de tonnes métriques par an et est la première installation flottante de GNL jamais déployée dans les eaux profondes du continent africain.

Le Mozambique dispose d’énormes gisements de gaz et, selon les prévisions, le pays pourrait devenir l’un des dix premiers exportateurs mondiaux si toutes les réserves étaient exploitées.

Cependant, la région de Cabo Delgado a été touchée par une insurrection de militants liés à l’Etat islamique, qui a jeté le doute sur la viabilité des sites d’exploration de GNL et bloqué l’exécution d’un certain nombre de projets.

Burkina : l’armée accusée « d’exactions » contre des civils

Le gouvernement burkinabè a démenti les allégations de violation de droits humains, suite à des frappes aériennes dans le nord du pays.Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits humains (HCDH) a saisi les autorités, le jeudi 10 novembre 2022, pour des allégations de violation de droits humains sur des civils dans la province du Soum, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, ce samedi.

Le Bureau pays du HCDH a accusé les soldats du 14e Régiment interarmes de Djibo, d’avoir tiré des obus sur les villages de Holdé, Yaté, Mena et Dabere-Pogowel, dans le Soum, au nord du pays, le mercredi 09 novembre. L’agence onusienne n’a pas pu dresser un « bilan exact » mais a fait cas de « plusieurs personnes tuées y compris des femmes et des enfants ». Aussi, elle dit craindre que les tirs ne se poursuivent.

Très au fait des activités des groupes armés non étatiques, l’activiste Wendpouire Charles Sawadogo a fait cas de frappes aériennes et autres actions militaires visant des positions terroristes dans les mêmes localités. « En plus de plusieurs terroristes tués, nous déplorons malheureusement des victimes collatérales », a indiqué le lanceur d’alerte.

En milieu de semaine, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a porté les mêmes accusations contre l’armée en précisant qu’elle avait tué « 42 civils, dont 40 femmes et enfants » à Yaté, le lundi 07 novembre 2022.

Le gouvernement a déclaré qu’il n’est pas surpris par lesdites allégations de violations des droits de l’Homme, à l’encontre des Forces de défense et de sécurité (FDS). « Elles interviennent à un moment où des actions offensives sont engagées par nos vaillantes forces combattantes contre des groupes armés terroristes qui opèrent dans la région du Sahel, suite à l’attaque du camp militaire du 14e Régiment Interarmes de Djibo le 24 octobre 2022 ».

Le porte-parole du gouvernement a précisé que les accusations d’exactions font partie d’une stratégie « de manipulation et de désinformation [des groupes armés terroristes] surtout lorsqu’ils sont mis en difficulté comme c’est le cas actuellement ».

M. Sawadogo a salué le professionnalisme des soldats Burkinabè. Toutefois, « ce qui s’est passé à Djibo, les victimes collatérales, c’est regrettable… Nous avons des FDS, très bien formés… Ils ne peuvent pas exécuter des civils. Ce sont des dommages collatéraux regrettables », a-t-il commenté.

Toutefois, le gouvernement de transition a rassuré qu’il est « soucieux du respect des droits humains » dans sa lutte contre le terrorisme. Il a indiqué que des enquêtes seront diligentées, « en vue de faire toute la lumière et sanctionner les auteurs de cas de violations établies. »

L’armée Burkinabè est plusieurs fois accusée d’exactions contre des civils. Des organisations de défense des droits de l’homme, telle que le Comité de lutte contre la stigmatisation des communautés (CISC) font régulièrement cas d’enlèvements et d’exécutions sommaires.

Tchad : le rapport de Faki Mahamat pas « contesté » (UA)

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, n’a pas été suivi dans sa volonté de faire sanctionner les autorités de transition de son pays.Certains médias ont parlé de « camouflet » pour Moussa Faki Mahamat après la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA du vendredi 11 novembre. Mais il n’en est rien d’après la porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Ebba Kalondo.

En effet, dans un rapport accablant sur le Tchad présenté devant les quinze membres de ce Conseil à Addis-Abeba, en Ethiopie, Moussa Faki Mahamat espérait des sanctions contre les autorités tchadiennes, sous le feu des critiques depuis le 20 octobre. Les forces de l’ordre avaient violemment réprimé les personnes qui manifestaient contre la prolongation de la transition, occasionnant officiellement une cinquantaine de décès et 300 blessés.

Le président de la Commission de l’UA, qui « a fait le serment de s’en tenir toujours aux principes et décisions », note que la junte militaire tchadienne a « violé (des) principes et décisions » en allongeant de deux ans la durée de la transition et en ouvrant la voie à une candidature du général Mahamat Idriss Déby Itno à l’élection présidentielle.

Alors que des sources affirment que seuls trois des quinze pays membres du CPS de l’UA ont soutenu la demande de sanctions de Moussa Faki Mahamat contre N’Djamena, Ebba Kalondo estime que son patron n’a pas subi de revers. « De même qu’il a été accusé d’avoir favorisé le Tchad en 2021, il est accusé aujourd’hui de vouloir le sanctionner. Aucun membre du CPS n’a contesté le rapport qu’il a présenté », a précisé la porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine (UA).

Mahamat suspendu à la prochaine décision du CPS

« Certains ont estimé qu’il faut continuer à accorder aux autorités de la transition un traitement dérogatoire, d’autres qu’il faut les sanctionner en suspendant le pays conformément aux règles invariablement suivies et mises en œuvre en matière de changement non constitutionnel de gouvernement. Le CPS n’est pas parvenu à un accord sur la question au cours de sa réunion tenue le 11 novembre. Il devra prendre une décision et le Président de la Commission de l’UA l’appliquera, sans état d’âme, quelle qu’elle soit », a ajouté Mme Kalondo.

Le 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal et chef de l’Etat Idriss Déby Itno, tué par des rebelles sur le front, l’armée avait proclamé son fils, Mahamat Idriss Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République du Tchad pour une période de transition de dix-huit mois devant mener à des élections.

Mais le 20 octobre 2022, soit la date programmée pour la fin de la transition, de violents heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants, faisant « une cinquantaine de morts » et « plus de trois cents blessés » à travers le pays, selon le Premier ministre Saleh Kebzaboh. Les manifestants protestaient contre la prolongation de la transition de deux ans et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby, deux décisions prises en septembre à l’issue du « Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) » boycotté par une grande partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée.

Trois semaines après les événements du 20 octobre, les autorités de la transition tchadiennes ont donné leur aval pour le déploiement d’une mission d’enquête internationale en vue de faire la lumière sur ce massacre, qualifié par Mahamat Idriss Déby d’« insurrection minutieusement préparée » par l’opposition dirigée par le leader du parti Les Transformateurs, Succès Masra, avec le « soutien de puissances étrangères » qu’il n’a pas nommées.

Selon des sources médiatiques, l’opposant a fui le territoire tchadien pour se réfugier au Cameroun voisin après ce bain de sang pour lequel le régime de N’Djamena continue de recevoir des condamnations internationales.

Le Ghana face à une inflation record

L’inflation au Ghana culmine à 40,4% en octobre contre 37,2% en septembre 2022 selon un rapport.Le statisticien du gouvernement, le professeur Samuel Annim, a annoncé que l’inflation en glissement annuel avait augmenté à 40,4% en octobre, contre 37,2% en septembre 2022. Le professeur Annim a déclaré mercredi à Accra que le niveau général des prix en octobre 2022 était supérieur de 40,4% à celui d’octobre 2021.

Il a expliqué que le taux d’inflation d’octobre est principalement dû au logement, à l’eau, à l’électricité, au gaz et aux autres combustibles ; à l’ameublement, à l’équipement ménager et à l’entretien courant des ménages ; au transport ; aux soins personnels, à la protection sociale et aux biens et services divers ainsi qu’à l’alimentation et aux boissons non alcoolisées.

En outre, il a ajouté que le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les autres combustibles avaient enregistré un taux d’inflation de 69,6% ; l’ameublement, l’équipement ménager et l’entretien courant des ménages ont enregistré un taux d’inflation de 55,7% ; le transport a enregistré un taux d’inflation de 46,3% ; les soins personnels, la protection sociale et les biens et services divers ont enregistré un taux d’inflation de 45,5%.

Selon les médias locaux, le prix des denrées alimentaires est passé de 37,8 % à 43,7% en septembre, et l’inflation des produits non alimentaires de 36,8% à 37,8%, après un mois de dépréciation rapide du cedi, la monnaie locale. La région de l’Est (51,1%) est restée en tête des régions où l’inflation est la plus élevée, suivie dans cet ordre par la région du Grand Accra (49,1%) et la région des Savanes (47,6%).

Côte d’Ivoire : un appui de l’UE à l’Oneci au profit de l’Etat civil

Cet important fonds est destiné à la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Etat civil et de l’identification en Côte d’Ivoire.L’Union européenne (UE) a octroyé un fonds de 3,3 milliards de Fcfa à l’Office national de l’Etat civil et de l’identification dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Etat civil et de l’identification en Côte d’Ivoire.

L’information a été communiquée mardi au cours d’une cérémonie de présentation des axes de cette stratégie. Il ressort que cette activité pilotée par le Civipol, partenaire technique du projet, a permis la digitalisation de 22 centres d’Etat civil sur 667 que compte le pays.

Pour le directeur général de l’Oneci, Christian Ago, lorsque cette action viendrait à se généraliser, ce serait l’amélioration du taux d’enregistrement des actes d’Etat civil. Il a appelé les populations à s’approprier ce nouveau mécanisme pour bénéficier de la réforme d’obtention des actes d’Etat civil.  

« Avec cette stratégie, l’Etat civil va se rapprocher de la population, à travers la digitalisation, pour être beaucoup plus proche des faits de survenue des actes », a-t-il dit, exhortant la population à déclarer les naissances et de plus en plus les décès pour que l’Oneci dispose de toutes ces données.   

De ce fait, ajoutera-t-il, les faits de l’Etat civil n’échapperont pas à l’administration et l’Etat peut ainsi, de mieux en mieux planifier et axer ses différentes politiques de développement. Pour résoudre les difficultés liées à l’identification des populations, un projet de loi spécial a été adopté par le gouvernement.

La stratégie nationale de l’Etat civil et de l’identification en Côte d’Ivoire qui bénéficie d’un appui de l’Union européenne, à travers l’Agence de coopération technique et internationale du ministère de l’intérieur français (Civipol) comprend notamment six axes principaux.

« Cette loi a été prise pour permettre à toutes les personnes qui n’ont pu être déclarées de revenir et de faire leur extrait de naissance sans aucun préjudice. De même pour des personnes dont les registres d’Etat civil ont disparu ou sont dégradés ou encore ceux qui utilisent des registres qui ne sont pas les leurs », a indiqué M. Ago, notant que cette disposition n’est valable que dans un délai de 3 ans.  

Un autre volet de ce plan national de l’Etat civil et de l’identification est la réforme du cadre juridique, institutionnel et organisationnel qui permet actuellement de mettre en synergie toutes les différentes entités de l’administration sur les questions de l’Etat civil en Côte d’Ivoire. 

Pour le partenaire financier, l’Union européenne, représentée par Anne Catherine Claude, au vu du partenariat de plus d’un demi-siècle avec la Côte d’Ivoire, il était important d’accompagner les politiques stratégiques des autorités ivoiriennes en faveur d’un développement inclusif et durable.

Cela « participe à la formalisation de l’économie par l’identification fiable des travailleurs individuels et de leurs employés », a-t-elle soutenu, tout en mentionnant qu’un Etat civil fiable allie développement social et économique.

Aujourd’hui, l’Oneci bénéficie grâce à cet appui, d’une réforme de son cadre juridique, institutionnel et organisationnel, ainsi que du renforcement des capacités de l’infrastructure organisationnelle et humaine, la création d’un fichier unique de la population (Rnpp) et l’amélioration des statistiques vitales en matière d’identification. 

  

Crash d’un avion en Tanzanie : un pêcheur récompensé pour le secours des victimes

Des pêcheurs tanzaniens sont intervenus pour sauver des passagers d’un avion qui a fait un crash dans le Lac Victoria.Un crash d’avion survenu dimanche dernier dans l’Est de la Tanzanie, a fait 19 morts. En provenance de l’aéroport Julius Nyerere de Dar es Salaam, l’avion de 48 places, appartenant à la compagnie aérienne privée Precision Air, s’est écrasé vers 8 heures dans le Lac Victoria, alors qu’il s’approchait de l’aéroport du district de Bukoba, dans la région de Kagera.

Mais le bilan aurait pu être plus lourd si des pêcheurs n’étaient pas intervenus à temps pour secourir les survivants. Cet effort a permis de sauver 24 personnes dont 2 membres de l’équipage.

Majaliwa Jackson qui s’est illustré le plus dans cet exercice a été récompensé pour service rendu à la nation. Dans son lit d’hôpital, le pêcheur de 24 ans a déclaré dans un entretien avec BBC avoir « brisé la porte arrière de l’avion avec une rame pour aider les passagers assis à l’arrière de se libérer ».

Kassim Majaliwa, Premier ministre de ce pays d’Afrique de l’Est a indiqué dans un communiqué publié lundi 7 novembre que la présidente, Samia Suluhu Hassan a ordonné que le jeune pêcheur intègre la Tanzania Fire and Rescue Force (TFRF), la brigade nationale des sapeurs-pompiers.

Selon le chef du gouvernement, le jeune pêcheur doit être formé à la mission de sauvetage.

Considéré comme un héros, il aurait également reçu près de 500 dollars, soit 1 million de shilling tanzaniens, selon plusieurs médias locaux.

Un hommage a été rendu aux 19 victimes hier lundi dans un stade de football à Bukoba. Le Premier ministre a promis que l’Etat prendra en charge les frais liés aux funérailles, alors qu’une enquête devrait élucider ce drame.

Mali : six personnes placées en détention provisoire pour délit à caractère religieux

Ces individus sont accusés de complicité pour avoir refusé de dire aux autorités où se cachait un homme « tenant des propos blasphématoires » contre la communauté musulmane.Au Mali, un homme accusé de blasphème contre la religion musulmane est toujours en fuite. Mais, six de ses soutiens ont été placés sous mandat suite à une plainte du président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), Imam Chérif Ousmane Madani Haidara.

Ces mis en cause dont l’écrivain Doumbi Fakoly, qui a pris publiquement position pour défendre l’auteur de la vidéo, appartiennent au mouvement des kamites, considéré comme une secte qui ne reconnaît pas Allah et les prophètes, a indiqué le procureur du tribunal de la commune 4 de Bamako, Idrissa Touré.

« Depuis quelques jours, une vidéo présentant un homme tenant des propos désobligeants à l’égard de la communauté des fidèles musulmans et se livrant à des agissements injurieux contre le coran, le prophète Mohamed et l’islam circule sur les réseaux sociaux », lit-on dans le communiqué du procureur général.

A l’en croire, « ces propos et agissements sont constitutifs de manifestations contraires à la liberté de conscience et de culte susceptibles de dresser les citoyens les uns contre les autres ».

Cette affaire continue de faire couler beaucoup d’encre au Mali où le HCI, regroupant des associations et leaders religieux, a appelé à ce que l’auteur de cet acte soit « tué ». Une manifestation est d’ailleurs prévue cet après-midi à Bamako pour fustiger le contenu de la vidéo.

Zimbabwe : les ressortissants menacés d’expulsion d’Afrique du Sud exonérés de droits de douane

Le gouvernement zimbabwéen a renoncé aux droits d’importation sur les effets personnels de milliers de Zimbabwéens menacés d’expulsion de l’Afrique du Sud voisine, en attendant l’expiration de leurs permis de travail spéciaux l’année prochaine, a déclaré mardi, la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa.Plus de 189.000 Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud sont dans l’incertitude depuis que les autorités de Pretoria ont annoncé en novembre 2021 ont annoncé leur volonté de mettre fin aux permis d’exemption du Zimbabwe (ZEP) d’ici au 31 décembre 2022. La date limite a ensuite été reportée à la fin du mois de juin 2023.

La ministre zimbabwéenne de l’Information, Monica Mutsvangwa a déclaré que les Zimbabwéens de retour au pays seraient autorisés à ramener tous leurs biens en franchise de droits, notamment les véhicules.

« Le gouvernement zimbabwéen a publié des directives et des règlements pour les résidents de retour qui comprennent un véhicule en franchise de droits et aucune limite aux biens personnels », a confié la ministre aux journalistes à la fin de la réunion hebdomadaire du Cabinet.

Les ZEP, qui ont été introduites en 2009, ont permis aux Zimbabwéens de travailler en Afrique du Sud sans obtenir les permis de travail normaux qui sont délivrés aux autres ressortissants étrangers.

L’expiration prochaine des ZEP signifie que les Zimbabwéens doivent alors justifier leur séjour par d’autres formes d’autorisation de séjour.

Pour obtenir un permis de travail, les Zimbabwéens doivent s’adresser au ministère sud-africain de l’Intérieur et prouver qu’ils possèdent une compétence particulière qui n’est pas disponible dans le pays.

Mme Mutsvangwa a déclaré que les autorités de Harare avaient engagé le gouvernement sud-africain à assurer une coordination lors des expulsions de l’année prochaine.

Elle a ajouté que le gouvernement avait mis en place un comité interministériel chargé de coordonner le transport et la logistique, la sécurité, la documentation, le soutien à la réintégration, la mobilisation des ressources, l’information et la communication, ainsi que la santé et l’éducation.

La Namibie veut tourner la page du génocide allemand

En 1904, les peuples herero et nama s’étaient battus contre l’occupation coloniale allemande.L’impasse dans laquelle se trouvent Windhoek et Berlin au sujet de l’indemnisation du massacre de plus de 90.000 Namibiens autochtones par des soldats allemands entre 1904 et 1908 met en évidence la politique de deux poids deux mesures au niveau international et l’ampleur de la brutalité coloniale.

La semaine dernière, le gouvernement namibien a annoncé qu’il avait repris contact avec les autorités allemandes en vue de revoir un accord conclu en mai 2021, aux termes duquel Berlin avait accepté de compenser les atrocités commises en fournissant une aide au développement à son ancienne colonie.

Dans le cadre de l’accord actuel, Berlin a proposé un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’approvisionnement en eau.

Le pays européen a rejeté les appels des Namibiens à des réparations pour le génocide, l’ancien ministre allemand des des Affaires étrangères, Heiko Maas ayant déclaré en juin 2021 que l’aide financière offerte par son pays était volontaire et ne reposait pas sur une base juridique.

Sous la pression de l’opposition et des chefs traditionnels représentant les tribus Herero et Nama, les autorités namibiennes veulent des réparations de plusieurs centaines de millions de dollars par an versées sur 40 ans.

Les Namibiens ont été irrités par l’«accord bon marché » conclu par leur gouvernement et les Allemands, comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et de prestations sociales versées aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949.

L’Allemagne avait annexé la Namibie en 1884 et l’avait ommée Afrique du Sud-Ouest allemande.

Au début de la colonisation, le peuple herero était économiquement et socialement plus puissant que les Allemands, car il possédait de grands troupeaux de bétail et des structures de leadership traditionnelles fortes.

Cependant, au fil du temps, les Allemands avaient commencé à instituer des lois et des politiques qui ont servi à miner et à opprimer la population locale.

Métro d’Abidjan : les délais d’indemnisation et des travaux arrêtés

Sur ligne de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, où des emprises du projet restent encore occupées, le ministre des Transports Amadou Koné, a rassuré vendredi que les personnes impactées seront indemnisées avant les opérations de déguerpissement.M. Amadou Koné a indiqué que les négociations devraient s’achever le 10 novembre prochain et les indemnisations jusqu’au 30 novembre 2022, afin que l’ensemble du parcours soit mis à la disposition de l’entreprise de construction qui débutera les travaux le 15 décembre 2022.   

Après un échange, à la mairie de Port-Bouët, avec des populations impactées Amadou Koné a expliqué être venu se rassurer que les délais fixés sont tenables, se disant « très heureux de constater que sur la quasi-totalité du tracé, les emprises ont été libérées » selon le schéma défini en mars dernier.

« Quand on aura finalisé un certain nombre d’études qui sont encore en cours, on pourrait modifier (et) ajouter encore quelques bâtiments, rien de grave, mais on peut considérer que les délais pour la libération des emprises seront tenus », a-t-il fait savoir.

Cette rencontre avec les populations impactées intervient après celle de septembre 2022. Il a réitéré ses engagements, promettant que « tous ceux qui sont impactés par le projet seront dédommagés (et) que sur Port-Bouët, c’est plus de 1 milliard Fcfa qui ont été déjà payés à des personnes impactées ».

Il a relevé également être venu exhorter « à peu près 145 ménages » de faire la négociation pour tenir compte du délai. Pour le ministre des Transports, Amadou Koné, on peut ne pas être d’accord avec le montant qui est proposé, mais il y a des voies de recours.

Le ministre des Transports a salué les populations des autres communes impactées par le projet, notamment Anyama, Abobo, Adjamé, Plateau, Treichville, Marcory et Koumassi, où avec le concours des autorités municipales « les choses se sont bien passées globalement ».

A Port-Bouët, M. Amadou Koné a souhaité que les habitants coopèrent, tout en insistant qu’« ils ont jusqu’au 10 novembre pour finir les négociations, et nous avons deux à trois semaines de démarches administratives pour payer les indemnisations ».

« Ceux qui ne viendront pas, ne vont pas non plus boquer le projet alors que des milliers de personnes ont été déplacées ; elles ont jusqu’au 30 novembre pour régler leur situation, car passé ce délai nous sommes obligés de libérer totalement l’emprise », a-t-il prévenu.

« Je voudrais lancer un appel à ceux qui ne se sont pas présentés encore pour les négociations, qu’il faut qu’ils aillent rencontrer les équipes (du projet) pour achever ces négociations d’ici le 10 novembre, (car) nous avons un délai incompressible, qui est le délai du 30 novembre pour libérer totalement l’ensemble des emprises », a-t-il poursuivi.

Il a fait remarque que « quasiment plus de 95% des emprises ont été libérées ». L’agenda du gouvernement de Côte d’Ivoire prévoit que la ligne 1 du Métro d’Abidjan soit mise à la disposition des Ivoiriens dans « un délai maximum de quatre ans, soit en 2026 ».

Interrogé en marge de cette rencontre, le président des impactés de la cité balnéaire de Port-Bouët Amoli Kouassi, a déploré que la veille qu’un machiniste pilotant un Caterpillar a tenté de casser des habitations. Il s’est félicité de ce que le ministère établira un plan de déguerpissement et octroiera au préalable les indemnisations pour faciliter les départs.

Autonomisation des femmes : le rôle des garderies d’enfants mis en exergue

Les services de garde d’enfants permettent aux femmes de consacrer davantage de temps au travail rémunéré, révèle une étude du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).Le travail non rémunéré est une charge pour les femmes et réduit leur chance d’exercer une activité économique. Pour inverser cette tendance, les garderies d’enfants peuvent constituer un atout, selon une étude sur le « Travail de soins non rémunérés des femmes au Sénégal : Tendances nationales et comparaisons internationales » du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).

« Les services de garde d’enfants permettent aux femmes de se libérer, facilitent leur accès au marché du travail, favorisent la création d’emplois pour les femmes, et développent les capacités psychomotrices des enfants », explique l’étude présentée ce jeudi à Dakar au second jour du premier Colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest organisé par le CRES.

Présentant le document, Dr Fatou Cissé a souligné que les mères/tutrices exercent 10 activités/jour contre 7 activités pour les hommes. Dans les zones rurales, les femmes travaillent 12 heures/jour contre 10 heures/jour dans les zones urbaines. 

« D’où l’importance des garderies d’enfants qui réduisent le temps consacré par les femmes au travail domestique. Les femmes qui envoient leurs enfants dans ces services de garde d’enfants gagnent 4 heures par jour », a poursuivi Dr Cissé.

A propos des opportunités d’emplois offertes par les garderies d’enfants, l’étude révèle que 64 à 97% des postes sont occupés par les femmes, même si elles sont moins payées que les hommes du fait de leur non qualification professionnelle.

« Au regard de l’importance des garderies d’enfants, il faut en créer dans les quartiers et lieux de travail », recommande l’étude du CRES financée par le Centre de recherches pour le développement international  (CRDI) du Canada et menée en partenariat avec les ministères sénégalais de la Femme et de l’Éducation nationale.

Afrique de l’Ouest : plaidoyer pour l’autonomisation des femmes

La discrimination des femmes est « économiquement inefficace », selon le directeur exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) du Sénégal.Dans les sociétés ouest-africaines, les tâches ménagères sont traditionnellement dévolues à la femme. Elle accomplit des « travaux domestiques non rémunérés » alors que son autonomisation est pourtant un moyen « efficace » pour lutter contre la pauvreté qui sévit dans cette région. Conscient de ces « enjeux », le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) a convié, mercredi 26 octobre à Dakar, plusieurs experts à un colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest.

Démographiquement parlant dans cette région, les femmes « constituent la majorité », explique le directeur exécutif du Cres, Pr Abdoulaye Diagne. Malgré cette ascendance statistique, elles « sont confrontées à beaucoup de contraintes » liées à la « discrimination sexiste », à la « répartition disproportionnée des ressources dans les ménages » et à l’insertion professionnelle. En plus de tout cela, elles assument chez elles des responsabilités inhérentes à la « collecte de l’eau », un labeur souvent à l’origine de conséquences négatives sur leur santé.

Si ces habitudes sont ancrées dans les sociétés africaines, il n’en demeure pas moins que « la discrimination des femmes est économiquement inefficace », souligne le professeur Diagne, citant des « preuves solides ». « Travailler avec les femmes relève du bon sens des affaires. C’est une voie efficace à l’économie durable », insiste le directeur exécutif du Cres, estimant que les femmes s’occupent en retour de leurs familles et ménages lorsqu’elles sont « économiquement autonomes ».

« Réduire le fardeau domestique »

Partenaire principal du Cres dans l’organisation de ce colloque, le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada s’investit beaucoup dans l’autonomisation des femmes sur le continent. En Afrique de l’Ouest, il a porté son « attention sur six projets qui favorisent » l’indépendance économique des femmes, selon son président Jean Lebel. L’objectif de ces différentes actions est de « réduire le fardeau domestique non rémunéré » de cette couche vulnérable.

Toutefois, les inégalités citées précédemment représentent « la face visible de l’iceberg », signale Ngoné Diop, directrice du bureau ouest-africain de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), faisant ainsi référence aux « inégalités de genre » qui sont souvent peu évoquées. « Omniprésentes » dans plusieurs secteurs d’activités, les femmes souffrent d’un manque de valorisation et d’une absence de rémunération « à leur juste valeur ». Par conséquent, « 435 millions de pauvres » actuellement dans le monde sont des femmes et une bonne partie se trouve en Afrique de l’ouest, a-t-elle déploré.

Dans ces circonstances, « l’impératif » de leur autonomisation économique « relève » des « droits humains » parce que celle-ci « contribuerait » même « à la croissance économique de deux à trois pour cent », a expliqué Mme Diop. Elle invite dès lors les gouvernements des pays ouest-africains à « mettre en œuvre des politiques efficaces » pour que les femmes puissent saisir les « opportunités » économiques, comme dans le cadre du projet de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

En dehors des inégalités économiques, la pandémie de Covid-19 a « montré que les femmes subissent le plus l’impact des crises que les hommes » mais aussi « le besoin de soins qui fait tant défaut sur le continent », a relevé pour sa part Florence Raes, directrice intérimaire du bureau régional de ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Au cours de cette crise sanitaire, elles étaient nombreuses à « faire des choix difficiles » entre leur emploi et leurs responsabilités ménagères.

Pour une participation des femmes à la Zlecaf

Après avoir suivi un film documentaire sur l’autonomisation des femmes dans une localité du nord du Sénégal, Mme Raes note que « l’économie verte » peut permettre aujourd’hui aux femmes de « s’épanouir et créer des richesses » même si elle plaide pour leur non cantonnement dans des mécanismes « microéconomiques ».

Lui emboîtant le pas, la commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), Pr Fatou Sow Sarr, estime que « l’autonomie économique permet d’aller vers l’autonomie politique ». Pour cela, « les politiques publiques doivent changer de paradigmes et de perspectives ».

Comme pour répondre à cette militante sénégalaise de la cause féminine, le secrétaire général du ministère sénégalais de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Mame Ngor Diouf, note que son pays « reste attaché » aux droits humains et à la lutte contre les « injustices sociales » pouvant impacter les femmes. Le Sénégal « dispose aujourd’hui d’un cadre protecteur des femmes au plan juridique et politique ». Elles sont prises en compte dans « tous les axes stratégiques » des politiques publiques exprimées à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE) du président Macky Sall, a-t-il fait savoir.

Inondation à Agboville: le Gvt ivoirien décaisse un fonds spécial

Ce fonds, destiné aux victimes, vise à leur apporter une assistance en vivres et non vivres.Le Premier ministre, Patrick Achi, a assuré qu’« un fonds spécial avait été décaissé » à hauteur de 221,430 millions de Fcfa pour soutenir les victimes, a rapporté mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Ce fonds, dira-t-il, a été mis à la disposition du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ; et du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté afin de « témoigner à ces populations toute la solidarité et l’accompagnement du gouvernement ».

Il devrait permettre notamment d’assurer leur sécurité et leur protection dans la fourniture de vivres et de non vivres, a-t-il poursuivi. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que ce niveau de pluie exceptionnel dans la Région d’Agboville est une première depuis 1970.

Cette inondation imputée aux impacts du changement climatique, a touché plusieurs quartiers de la commune d’Agboville (Sud), à la suite de la montée des eaux du fleuve Agbo, faisant plus de 400 personnes déplacées.

Tilapia : la FAO va appuyer 10 fermes pilotes en Côte d’Ivoire

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut à travers le projet Fish4ACP contribuer à combler le déficit de poissons en Côte d’Ivoire estimé à 500.000 tonnes par an.Au cours d’une récente réunion semestrielle de l’équipe de suivi du projet Fish4ACP, les participants y compris les acteurs de la filière, ont évalué l’état d’avancement du projet en définissant des critères d’installation des 10 fermes piscicoles sur l’ensemble du territoire ivoirien.   

Administrateur national pour le Programme Fish4ACP à la FAO, Mme Foungnigué Traoré Djiré, a fait savoir que ce sont 10 fermes piscicoles pilotes « de sorte à avoir des modèles qui puissent être répliqués après par ceux qui veulent s’installer » dans la filière.   

Pour ces fermes pilotes, « on va essayer de les mettre à niveau selon le diagnostic des problématiques à adresser sur chaque ferme », a relevé Mme Foungnigué Traoré Djiré, expliquant que la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia a été sélectionnée, car ce poisson est la première protéine consommée en Côte d’Ivoire.    

L’objectif visé est l’autosuffisance en termes de protéine animale et « nous avons travaillé avec les acteurs de la chaîne de valeur, (ainsi) la vision, c’est que d’ici 10 ans, en 2031, on ait atteint une production de l’ordre de 68.000 tonnes de poissons pour ce programme Fish4ACP », a dit Mme Djiré.   

La consommation actuelle de poissons en Côte d’Ivoire est de 600.000 tonnes, a souligné Mme Foungnigué Traoré Djiré, ajoutant que la production aquacole du tilapia sur l’ensemble du territoire est estimée au niveau du Programme Fsh4ACP « entre 6.000 et 8.000 tonnes par an ».  

Les points de leviers définis pour accompagner l’Etat de Côte d’Ivoire sur cette vision sont la professionnalisation et l’inclusion financière, l’accès à des aliments et alevins (intrants) de qualité, une production durable dans le temps et qui n’impacte pas l’environnement, a-t-elle poursuivi. 

Dr Kouadio N’Gandi, conseiller technique en charge de l’aquaculture, représentant le ministre des Ressources animale et halieutiques, a indiqué que la production aquacole en Côte d’Ivoire est de 4.500 tonnes par an. L’objectif du gouvernement est d’atteindre 100.000 tonnes l’an.

Le projet Fish4ACP, lancé en janvier 2021, est un programme qui est financé par l’Union européenne (UE) avec la coopération économique allemande (BMZ) et qui est mis en œuvre par la FAO et ses partenaires dans des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.