La Bad appuie l’Agenda 2063 de l’Union africaine

Le Fonds africain de développement vient d’accorder une subvention de 11,48 millions de dollars au secrétariat de l’institution régionale pour renforcer sa gouvernance et lui apporter un soutien institutionnel.L’approbation de cette subvention s’inscrit dans le volet « financement des biens publics régionaux » du Fonds logé à la Banque africaine de développement (Bad). Les ressources contribueront au projet de renforcement des capacités institutionnelles de l’Union africaine, un programme conçu pour améliorer la capacité de la Commission de l’UA à piloter l’Agenda 2063.

Ce dernier est la vision de l’institution régionale pour « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale ». Il comprend des programmes pour stimuler la croissance économique et le développement du continent et conduire à sa transformation rapide.

Les fonds alloués couvriront trois principaux volets : le renforcement institutionnel ; la planification et la coordination des politiques, ainsi que la fourniture de prestations de services ; et la gestion de projet. En outre, le projet comprend d’importantes garanties environnementales et sociales ainsi que des considérations liées à la dimension de genre.

En 2017, la Commission de l’UA a lancé un vaste processus de réforme institutionnelle afin de rendre l’institution plus agile, plus efficace et plus autonome financièrement. Le projet poursuivra ces réformes en modernisant ses systèmes et en améliorant ses capacités de planification, de coordination et de prestation de services.

Une partie des fonds sera allouée aux pratiques de réduction des risques de catastrophes et aux mécanismes d’adaptation au changement climatique de la Commission de l’UA. Le soutien aux femmes comprendra l’élaboration des lignes directrices et du tableau de bord de la Commission en matière d’intégration de la dimension de genre et de la jeunesse, ainsi que des activités connexes, en plus du soutien à la réforme institutionnelle de l’Union africaine.

Le coût total du projet s’élève à 12,6 millions de dollars, et inclut une contribution en nature de l’Union africaine. Le succès du projet devrait encourager d’autres institutions de développement pour des contributions similaires.

Zimbabwe : une figure politique demande l’expulsion des « tyrans » chinois

L’opposant et figure politique zimbabwéen Temba Mliswa, demande l’expulsion des ressortissants chinois occupés à dépouiller les ressources du pays.L’opposant accuse le gouvernement d’Emmerson Mnangagwa partager illégalement les ressources du pays avec les Asiatiques.

Le législateur accuse le gouvernement de faire preuve de silence et de fermer les yeux pendant que les hommes d’affaires chinois font la pluie et le beau temps dans le pays.

« Ils nous ont donc laissés nous faire tabasser. Nous sommes maltraités ; ils font tout ce qu’ils veulent », a s’est indigné le parlementaire qui s’est heurté à de nombreuses reprises à des responsables gouvernementaux et à d’autres parlementaires sur des questions de mauvaise gouvernance présumée.

Il a cité un incident au cours duquel un chef traditionnel aurait été attaqué par certains ressortissants chinois en 2019 pour s’être rendu dans une entreprise de fabrication de tuiles appartenant à des Chinois afin de protester contre les mauvaises conditions de travail dans l’usine.

Les ressortissants chinois ont également fait l’actualité pour de mauvaises raisons ces derniers temps, un certain nombre d’entreprises appartenant aux Asiatiques ayant été accusées d’expulser des villageois de leurs propriétés pour y mener leurs activités minières.

Mliswa accuse également les Chinois d’être des « brutes » et de se livrer à des activités de corruption. Avant d’enfoncer le clou : « on me dit que certains d’entre eux ont des passeports zimbabwéens. Avez-vous déjà vu un Zimbabwéen avec un passeport chinois ? ».

Les Emirats rouvrent leur espace aérien à 12 pays africains

Les Emirats arabes unis (EAU) ont levé les restrictions de voyage imposées à la fin de l’année dernière aux voyageurs de Namibie et de 11 autres pays africains, au plus fort des inquiétudes mondiales concernant la variante Omicron du Covid-19.Les EAU avaient interdit en novembre 2021, les vols en provenance du Botswana, de la République du Congo, de l’eswatini, d’Ethiopie, du Lesotho, du Kenya, du Mozambique, de Namibie, du Nigeria, d’Afrique du Sud, de Tanzanie et du Zimbabwe.

L’Autorité nationale de gestion des crises d’urgence et des catastrophes des Emirats arabes unis a annoncé jeudi dernier qu’elle levait l’interdiction et que les vols à destination et en provenance de ces 12 pays reprendraient à partir de samedi.

« A partir du 29 janvier, l’entrée aux EAU des voyageurs en provenance du Kenya, de la Tanzanie, de l’Ethiopie, du Nigeria, de la République du Congo, de la République d’Afrique du Sud, du Botswana, de l’Eswatini, du Lesotho, du Mozambique, de la Namibie et du Zimbabwe est de nouveau autorisée ».

Toutefois, les voyageurs en provenance de ces pays devront obtenir au moins trois tests Covid-19 négatifs.

Le premier sera un test PCR Covid-19 négatif obtenu 48 heures avant le départ et un autre test rapide-PCR négatif à l’aéroport du pays d’où ils sont partis. Les passagers doivent passer un autre test PCR à leur arrivée aux Emirats.

Afrique/Meilleurs ministres des Finances: le Zimbabwe distingué

Le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube, est classé parmi les cinq premiers meilleurs argentiers en Afrique pour l’année 2021, selon un classement de Financial Afrik.Sur la liste, il y a aussi le Béninois Romuald Wadagni, le Congolais Nicolas Kazadi, le Mauritanien Ousmane Kane et la Nigériane Zainab Ahmed.

« Je suis très heureux d’avoir été élu et classé dans le top 5 des ministres des Finances en Afrique en 2021 par la publication française Financial Afrik », a tweeté Mthuli Ncube.

Le ministre des Finances du Zimbabwe a précisé que ce classement est basé sur « un vote populaire et une analyse qualitative des candidats, sous la supervision d’un jury ».

Les ministres ont été également jugés sur la base des succès enregistrés dans la mise en œuvre de politiques économiques transformatrices.

M. Ncube a toutefois essuyé les critiques de ses détracteurs, qui affirment que ses succès n’existent que sur le papier et que ses politiques n’ont pas réussi à transformer la vie des Zimbabwéens ordinaires, qui continuent de vivre dans une grande pauvreté.

Af’Sud : lancement d’une unité de production de vaccins

L’usine va fabriquer des vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies.L’Afrique est en passe de devenir autonome en matière de production de vaccins. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a inauguré ce mercredi une unité de fabrication de vaccins contre le nouveau Coronavirus et d’autres types de maladies.

L’usine connue sous le nom de NantSa veut renforcer l’empreinte pharmaceutique globale du continent africain dans un secteur dominé par les acteurs des pays développés. Ce qui a poussé le dirigeant sud-africain à parler d’« une étape importante dans la marche de l’Afrique vers la santé, le progrès et la prospérité ».

« C’est entre les murs de cette installation, grâce aux réseaux qui sont en train d’être construits, grâce aux compétences avancées qui sont en train d’être développées, et grâce aux autres initiatives sur notre continent, que notre vision de la fabrication de vaccins, de diagnostics et de médicaments en Afrique prendra progressivement forme », a déclaré M. Ramaphosa.

L’usine de fabrication de vaccins est située à Brackengate, au Cap, et a été ouverte conjointement par M. Ramaphosa et Patrick Soon-Shiong, un scientifique de renommée mondiale spécialisé dans les technologies de la santé qui dirige la société NantWorks LLC.

« Ce lancement permettra à l’Afrique de ne plus dépendre d’autres régions et organisations pour approvisionner sa population en vaccins et autres médicaments indispensables », a ajouté le chef de l’Etat de la Nation arc-en-ciel.

Selon lui, l’Afrique ne doit plus être le dernier continent à avoir accès aux vaccins contre les pandémies. « L’Afrique ne devrait plus aller quémander des vaccins au monde occidental. Nous nous débrouillerons seuls. Nous sommes déterminés à le faire et cette installation en est la preuve », a-t-il encore dit.

L’événement a coïncidé avec une cérémonie de lancement officiel de la Coalition pour accélérer l’accès de l’Afrique aux soins de santé avancés (Coalition AAAH), qui vise à accélérer la production locale de produits pharmaceutiques, biologiques et de vaccins pour l’Afrique.

« La coalition concrétise notre ferme conviction que l’Afrique doit exploiter ses compétences et ses ressources et identifier les possibilités de collaboration entre plusieurs pays », a conclu Cyril Ramaphosa.

Covid-19 en Afrique : Omicron a atteint son pic (OMS)

Le nombre de cas hebdomadaires s’est stabilisé au cours de la semaine se terminant le 9 janvier, comparé à la semaine précédente selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Après une hausse de six semaines, la quatrième vague de la pandémie alimentée principalement par le variant Omicron s’est stabilisée. C’est l’augmentation la plus brève jusqu’à présent sur le continent, où un total de 10,2 millions de cas cumulés de Covid-19 avait été recensé à la date du 11 janvier dernier, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’Afrique australe, qui a connu une forte augmentation du nombre d’infections pendant la vague pandémique, a enregistré une baisse de 14 % des infections au cours de la semaine écoulée. En Afrique du Sud, où le variant Omicron a été répertorié pour la première fois, le nombre d’infections hebdomadaires a diminué de 9 %, soutient l’OMS.

Selon cette dernière, l’incidence de la pandémie est aussi en baisse en Afrique de l’Est et en Afrique centrale. Cependant, note-t-elle, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest connaissent une augmentation du nombre de cas, l’Afrique du Nord ayant enregistré une hausse de 121 % la semaine dernière par rapport à la semaine qui l’a précédée.

Par ailleurs, ajoute l’organisme onusien, sur l’ensemble du continent, le nombre de décès a augmenté de 64 % au cours de la semaine qui s’est achevée le 9 janvier par rapport à la semaine précédente, principalement à cause des infections chez les personnes à haut risque.

La quatrième vague est toutefois moins meurtrière que les vagues précédentes. Le nombre d’hospitalisations est resté faible. En Afrique du Sud par exemple, environ 9 % des plus de 5600 lits en unités de soins intensifs du pays sont occupés par des patients atteints de la pandémie.

D’après l’OMS, le variant Omicron, qui se propage rapidement, est devenu prédominant dans les pays qui connaissent une recrudescence des cas. Alors qu’il a fallu environ quatre semaines au variant Delta pour surclasser le variant Bêta auparavant dominant, le variant Omicron a surclassé son prédécesseur en seulement deux semaines dans les pays africains les plus touchés.

« Les premières indications montrent que la quatrième vague en Afrique a été abrupte et brève, mais non moins déstabilisante. La mesure essentielle de riposte à la pandémie dont l’Afrique a grand besoin reste la même, à savoir une augmentation rapide et conséquente du nombre de personnes vaccinées contre la COVID-19. La prochaine vague pourrait être moins indulgente », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti. Elle s’exprimait au cours d’une conférence de presse virtuelle organisée ce jeudi.

Le nombre de tests, qui sont essentiels à la détection et à la surveillance de la COVID-19 – dont la surveillance génomique, a connu une légère augmentation de 1,6 % au cours de la semaine écoulée avec plus de 90 millions de tests – principalement des tests d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) – réalisés sur le continent. Au cours de la semaine dernière, 23 pays ont enregistré un taux de positivité élevé, supérieur à 10 %.

Partout en Afrique, l’OMS dit apporter son appui aux pays pour renforcer le séquençage génomique par des formations dans des domaines essentiels tels que la bio-informatique et la manipulation des échantillons. L’Organisation contribue également à l’achat et à la livraison d’équipements et de matériel de laboratoire essentiels aux pays.

À ce jour, 30 pays africains – et au moins 142 pays dans le monde – ont détecté le variant Omicron. Le variant Delta a été signalé dans 42 pays d’Afrique. En Afrique de l’Ouest, où l’incidence du coronavirus est en augmentation, le nombre de séquences d’Omicron réalisées par des pays comme Cabo Verde, le Ghana, le Nigéria et le Sénégal est en hausse. À Cabo Verde et au Nigéria, Omicron est désormais le variant dominant.

Même si le continent semble résister à la dernière vague pandémique, le taux de vaccination reste faible. Environ 10 % seulement de la population africaine est entièrement vaccinée. L’approvisionnement en vaccins s’est récemment amélioré sur le continent et l’OMS affirme renforcer son appui aux pays pour qu’ils puissent distribuer efficacement les doses à l’ensemble de leur population.

« Cette année devrait marquer un tournant dans la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Afrique. Dans la mesure où une grande partie de la population n’est toujours pas vaccinée, nos chances de limiter l’émergence et l’impact des variants meurtriers sont bien minces », a alerté Dr Moeti.

« Nous disposons du savoir-faire et des outils nécessaires et, grâce à une action concertée, nous pouvons à coup sûr faire pencher la balance en notre faveur contre la pandémie », a-t-elle assuré.

L’UE lève l’interdiction de voyager en Afrique australe

L’Union européenne a levé l’interdiction de voyager imposée à l’Afrique du Sud et à d’autres pays d’Afrique australe après l’apparition du variant de la Covid-19, Omicron.Les citoyens de l’Union européenne peuvent à nouveau se rendre en Afrique australe. La mesure d’interdiction de voyager dans cette partie du continent africain prise par l’UE a été levée, a annoncé ce mercredi la ministre sud-africaine du Tourisme, Lindiwe Sisulu.

L’Institut national des maladies transmissibles (NICD) de l’Afrique du Sud avait annoncé en novembre 2021 la découverte d’Omicron, un mutant à propagation rapide de la Covid-19, poussant plusieurs pays du monde dont l’UE à fermer leurs frontières à la région.

« (…) la levée par l’UE de son interdiction de voyager en Afrique australe intervient après le pic de la saison touristique et à la suite d’une perte de plus de 71,4 millions de dollars US pour l’industrie sud-africaine en termes de réservations annulées », a déclaré Mme Sisulu.

Elle a ajouté : « Nous souhaitons néanmoins la bienvenue aux visiteurs de l’UE dans notre pays et sommes assurés que leur sécurité est garantie ».

La ministre du Tourisme a expliqué qu’une approche multipartite a été entreprise par l’industrie pour lutter pour la levée de l’interdiction de voyager. « C’est l’aboutissement d’efforts de plaidoyer soutenus et du dévouement de tous les acteurs du tourisme », a-t-elle déclaré.

Selon elle, le centre de crise mis en place donne des résultats. « Nous continuons à travailler main dans la main pour relancer notre industrie », a poursuivi Lindiwe Sisulu.

La décision de l’Union européenne intervient deux semaines après que le président américain, Joe Biden, a annoncé la levée par son pays de mesures similaires à l’égard de l’Afrique australe, affirmant qu’elles n’étaient « plus nécessaires », les scientifiques de la région ayant fait des progrès dans la compréhension du variant Omicron.

Les pays qui étaient concernés par l’interdiction de voyager sont : Botswana, Eswatini, Lesotho, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud et Zimbabwe.

Deux sommets de la SADC sur la crise mozambicaine

Les pays d’Afrique australe tiennent deux rencontres au Malawi dédiées à la situation sécuritaire au Mozambique.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va évaluer son engagement dans la lutte contre le terrorisme au Mozambique. Ainsi, ce mardi et demain mercredi, ses Etats membres tiennent deux sommets au Malawi, auxquels prend part le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui préside l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité.

« Le sommet de la Troïka de la SADC examinera les progrès de la force sous-régionale déployée au Mozambique pour aider ce pays à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent », a annoncé la présidence de la République sud-africaine.

Les troupes de la SADC combattent une insurrection islamiste croissante qui a fait plus de 3.000 morts et déplacé près de 270.000 autres depuis son début en 2017 dans la province mozambicaine septentrionale de Cabo Delgado, où une usine de gaz offshore de plusieurs milliards de dollars est menacée par les insurgés.

Ces pays soldats sont issus de l’Angola, du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Zambie.

Zimbabwe : la date des élections partielles connue

Vingt-huit sièges de députés sont à pourvoir lors de ces joutes électorales.Le président Emmerson Mnangagwa a fixé au 26 mars 2022 la date des élections législatives partielles. Les candidats vont disputer 28 sièges de députés suite au décès de législateurs et à la démission de ceux de la faction dissidente du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) dirigée par Douglas Mwonzora.

Dans un texte réglementaire publié, hier jeudi, le président Mnangagwa a également annoncé que la Cour de nomination va siéger le 26 janvier prochain. Il avait auparavant résisté aux pressions en faveur de la tenue de ces élections partielles, invoquant la pandémie de Covid-19.

Nelson Chamisa, dont la faction a participé aux élections générales de 2018 sous la bannière du MDC-Alliance, a perdu de justesse l’élections présidentielle face à Mnangagwa il y a quatre ans, tandis que son parti a obtenu 88 des 270 sièges parlementaires qui étaient en jeu.

La faction de Douglas Mwonzora, qui s’était sous la bannière du MDC-T, a fait piètre figure lors de ces élections, ne parvenant à remporter qu’un seul siège.

Toutefois, avec l’aide des tribunaux et de la ZANU PF au pouvoir, le MDC-T a fait valoir que tous les sièges remportés par le MDC-Alliance lui appartenaient et a rappelé tout législateur appartenant à ce dernier qui refusait de reconnaître Mwonzora comme chef du parti.

Ainsi, plus de 20 parlementaires du MDC-Alliance ont été démis du parlement au cours des deux dernières années.

Fléchissement des prix mondiaux des produits alimentaires

L’indice de référence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les prix mondiaux des produits alimentaires montre une moyenne nettement plus élevée en 2021 qu’en 2020.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement reculé en décembre 2021. Dans son dernier rapport publié ce jeudi, la FAO indique les prix internationaux des huiles végétales et du sucre ont cédé beaucoup de terrain par rapport à leurs niveaux auparavant élevés.

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 133,7 points en décembre, soit une baisse de 0,9 pour cent par rapport à novembre, mais un niveau encore supérieur de 23,1 pour cent à celui de décembre 2020. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde. La seule hausse mensuelle enregistrée en décembre est à mettre au compte du sous-indice des produits laitiers.

Sur toute l’année 2021, en moyenne annuelle, l’agence onusienne note que les prix des produits alimentaires s’est établi à 125,7 points, soit pas moins de 28,1 pour cent de plus que l’année précédente.

« Normalement, des prix élevés devraient entraîner une hausse de la production, mais le coût des intrants, la pandémie mondiale actuelle et des conditions climatiques toujours plus incertaines ne laissent que peu de place à l’optimisme quant à un retour à des conditions de marché plus stables, y compris en 2022 », a déclaré Abdolreza Abbassian, Économiste principal à la FAO.

L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 0,6 pour cent par rapport à novembre, car la chute des cours du blé à l’exportation, dans un contexte d’accroissement des disponibilités après les récoltes effectuées dans l’hémisphère Sud, a plus que compensé le raffermissement des prix du maïs, lequel s’explique par une forte demande et des craintes quant au temps sec qui persiste au Brésil.

Toutefois, sur l’année entière, l’Indice FAO des prix des céréales a atteint son plus haut niveau annuel depuis 2012 et progresse de 27,2 pour cent par rapport à 2020 : le maïs enregistre une hausse de 44,1 pour cent et le blé de 31,3 pour cent, mais le riz cède 4,0 pour cent.

Pour les prix des huiles végétales, l’indice a reculé de 3,3 pour cent en décembre. En effet, les cours de l’huile de palme et de l’huile de tournesol se sont affaissés, car la demande mondiale à l’importation a été faible, ce qui est peut-être lié au fait que l’on se soit inquiété des conséquences de la hausse du nombre de cas de covid-19. Sur l’ensemble de l’année 2021, la FAO note que les prix des huiles végétales ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré et augmenté de 65,8 pour cent par rapport à 2020.

Quant au sucre, l’Indice FAO des prix a perdu 3,1 pour cent depuis novembre et tombe ainsi à son niveau le plus bas depuis cinq mois, en raison des craintes quant aux éventuelles répercussions du variant Omicron sur la demande mondiale, de l’affaiblissement du real brésilien et de la baisse des prix de l’éthanol. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’Indice FAO des prix du sucre a grimpé de 29,8 pour cent par rapport à l’année précédente et a atteint son plus haut niveau depuis 2016.

De leur côté, les prix de la viande sont restés globalement stables en décembre, mais sur l’ensemble de l’année 2021, ils ont progressé de 12,7 pour cent par rapport à 2020.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers est le seul sous-indice à avoir progressé en décembre : il gagne 1,8 pour cent par rapport au mois précédent, car les cours internationaux du beurre et du lait en poudre ont augmenté à la suite de la baisse de la production laitière dans l’Europe de l’Ouest et en Océanie.

Les prix du fromage ont pour leur part légèrement reculé, ce qui indique que les producteurs laitiers d’Europe de l’Ouest ont privilégié ce produit. En 2021, la valeur moyenne de l’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 16,9 pour cent par rapport à 2020.

CAN 2021 : un joli chèque pour le vainqueur

La Confédération africaine de football (Caf) a rehaussé la prime de victoire pour le vainqueur de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations.Voilà une nouvelle qui devrait motiver les 24 sélections nationales qui prendront part à la Can qui débute dimanche 9 janvier au Cameroun. Le vainqueur de cette édition percevra plus que ce que les Fennecs d’Algérie avaient reçu (2 milliards 882 millions de FCFA) lors de son sacre en Egypte en 2019.

Pour cette édition au pays des Lions indomptables, le futur lauréat recevra une gratification record de 4,4 millions d’euros (2 milliards 882 millions Fcfa) pendant que le finaliste se consolera avec une prime de 2,64 millions d’euros (1 milliard 729 millions). 

Les sélections éliminées en demi-finale toucheront 2,2 millions d’euros (1 milliard 441 millions) et les équipes qui s’arrêtent en quart de finale repartiront avec une enveloppe de 703.361 euros (460 millions de FCFA).

La 33ème édition de la Can est prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. L’Algérie tenante du titre s’était imposée en finale en 2019 en Egypte devant le Sénégal au stade national du Caire (1-0).

Toutes les récompenses de la CAN 2022 (2021)

Gagnant de l’édition : 4,4 millions d’euros

Finaliste : 2,64 millions d’euros

Troisième et demi-finaliste : 2,2 millions d’euros chacun

Quart de finaliste : 703.361 mille euros

Zimbabwe : 72 personnes tuées par des animaux sauvages en 2021

Dans un contexte de recrudescence des cas de conflits entre l’homme et la faune sauvage, des dizaines des décès dus à des attaques d’animaux sauvages ont été enregistrés au Zimbabwe en 2021.

Le porte-parole de l’Autorité de gestion des parcs et de la faune sauvage du Zimbabwe (ZimParks), Tinashe Farawo, a déclaré que la plupart des décès sont survenus près des habitats de la faune sauvage où les animaux entrent de plus en plus en contact avec les populations, notamment lorsqu’ils sont à la recherche de nourriture et d’eau.

« Les pénuries d’eau et de nourriture sont la principale raison pour laquelle les animaux se déplacent beaucoup pour aller les chercher », a déclaré M. Farawo au quotidien d’Etat Herald. Il a également cité la surpopulation d’éléphants et d’autres espèces animales comme une autre raison expliquant l’augmentation des conflits entre l’homme et la faune.

« Il y a également une surpopulation, qui ne peut être traitée que par la translocation des animaux dans des zones moins peuplées », a déclaré le fonctionnaire. Les éléphants et les crocodiles sont responsables des tueries, pour plus de 90% des cas, suivis des lions et des buffles.

ZimParks a lancé une campagne visant à informer les gens sur la façon dont ils peuvent réduire ou prévenir les attaques. « Nous menons des campagnes de sensibilisation pour apprendre aux gens ce qu’ils sont censés faire pour se protéger des animaux sauvages. Nous encourageons également les gens à minimiser leurs mouvements la nuit pour éviter les animaux, car ces derniers se déplacent beaucoup pendant la nuit ».

Les réserves de faune du Zimbabwe occupent 16 % de la superficie totale du pays. La population d’espèces sauvages ayant augmenté de façon exponentielle ces dernières années.

Zimbabwe : 4 millions de dollars levés pour la prospection pétro-gazière

Invictus Energy, une firme australienne, auteure de la levée de fonds, va bientôt forer des puits dans le cadre du projet Cabora Bassa.Invictus Energy va dépenser 5,5 millions de dollars australiens, soit près de 4 millions de dollars américains, lors de sa campagne de forage. Deux puits dont Muzarabani-1 seront creusés au premier semestre 2022.

Au cours de cette année, la société australienne va notamment procéder à  « la finalisation du traitement des données de (son) étude sismique, la mise à jour de (son) fichier de prospects, et la conclusion de (son) processus d’amodiation », a déclaré ce mercredi Scott Macmillan, le Directeur Général d’Invictus Energy.

Selon le portail Oilprice.com, le gisement du projet Cabora Bassa est « l’un des cinq meilleurs sites de pétrole et de gaz en 2021 » avec des réserves évaluées à 9 mille milliards de pieds cubes de gaz naturel et 300 millions de barils de condensat. Les autorités zimbabwéennes ont approuvé, en août 2020, l’étude d’impact environnemental dudit projet.

Covid-19 en Afrique australe : levée de l’interdiction de voyage vers les Etats-Unis

Le président américain Joe Biden a récemment annoncé la reprise des liaisons aériennes avec huit pays de l’Afrique australe.Un mois après avoir fermé son espace aérien à tous les avions en provenance de l’Afrique australe, les Etats-Unis ont levé la mesure de précaution contre la propagation du variant Omicron découvert dans cette partie du continent noir.

Cette décision, qui concerne l’eSwatini, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, va entrer en vigueur à compter du 31 décembre 2021.

Dans son décret, Joe Biden, le président des Etats-Unis, a soutenu que « les restrictions de voyage ne sont plus nécessaires pour protéger la santé publique ». Toutefois, les voyageurs devront continuer à se conformer aux exigences du pays de l’oncle Sam en matière de vaccination et de dépistage.

Rwanda : des Zimbabwéens dans les classes

Un accord lie, depuis hier lundi, les deux pays pour le déploiement de plus de trois cent enseignants.Dès le début de l’année scolaire en janvier prochain, 273 enseignants zimbabwéens seront affectés dans les écoles secondaires et 33 autres dans les instituts de formation professionnelle, selon le ministère rwandais de l’Education.

Ce programme de mobilité fait suite à la visite du président Paul Kagamé, en septembre dernier, au Zimbabwe.

Ce n’est pas la première fois que le Rwanda « recrute » des enseignants étrangers. Entre 2005 et 2010, Kigali a noué ce type de partenariat avec l’Ouganda pour notamment avoir suffisamment de professeurs d’anglais.

Une campagne de promotion avait même été organisée pour inciter des Ougandais à venir exercer leur profession au Rwanda. En raison d’un froid diplomatique sur fond de tentatives de déstabilisation entre les deux pays, leur collaboration dans le domaine de l’éducation a pris fin.

Covid au Zimbabwe : restrictions dans les lieux de culte

Le gouvernement, dans le cadre de ses efforts de lutte contre la propagation de la Covid-19, interdit les rassemblements religieux pour le Nouvel An.Au Zimbabwe, un couvre-feu est actuellement en vigueur de 21 heures à 6 heures. Histoire de briser la chaîne de contamination de la Covid-19. Conséquence, pas de prières nocturnes à l’occasion du Nouvel An. « Les églises doivent se conformer » à cette mesure, a déclaré Paul Nyathi, le porte-parole de la police.

M. Nyathi, dans un communiqué publié ce lundi, a invité ses compatriotes à « limiter leurs déplacements » dans la journée et à « rester à la maison » durant le couvre-feu. « Toute personne qui le viole risque d’être arrêtée », a-t-il prévenu.

Depuis fin novembre, le Zimbabwe connaît une recrudescence des infections en raison du variant Omicron découvert en Afrique australe.

Football : le Zimbabwe dans le collimateur de la Fifa

L’instance faîtière du foot mondial a donné, hier mardi, un ultimatum de deux semaines à la Commission des sports et des loisirs (SRC, sigle en anglais), équivalent zimbabwéen du ministère des Sports, pour rétablir le Conseil d’administration de la fédération locale.L’incertitude persiste autour de la participation du Zimbabwe à la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football. À un peu plus de deux semaines du démarrage de la compétition, ce pays est sous le coup d’une sanction de la Fédération internationale de football association (Fifa).

Et pour cause la suspension du Conseil d’administration de la Fédération zimbabwéenne de football (Zifa, sigle en anglais) n’a toujours pas été levée par la Commission des sports et des loisirs (SRC). Le ministère de tutelle, dans sa décision rendue courant novembre, a fait part de soupçons de « fraude » et de « harcèlement sexuel d’arbitres femmes » par le personnel technique de la Zifa.

Dans une lettre adressée à la Fédération zimbabwéenne de football, Kenny Jean-Marie, directeur de la division Associations membres au sein de la Fifa, a soutenu qu’il n’y a, pour le moment, aucune preuve tendant à confirmer les accusations.       

Il a également regretté le fait que la SRC se soit uniquement basée sur de « simples allégations » pour prononcer une décision lourdes de conséquences. Dès lors, le ministère zimbabwéen des Sports doit revenir sur sa mesure d’ici le 3 janvier 2022 au plus tard, sinon « nous n’aurons d’autre choix que de soumettre la présente affaire au Bureau du Conseil de la Fifa », a expliqué M. Jean-Marie.

S’il est établi une ingérence de la Commission des sports et des loisirs, le Zimbabwe s’exposera à des sanctions susceptibles de le priver de la Coupe d’Afrique des nations prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun.

Les Warriors sont logés dans le groupe B en compagnie du Sénégal, de la Guinée et du Malawi. En principe, ils doivent effectuer leur entrée en lice dans le tournoi face aux Lions au lendemain de la cérémonie d’ouverture.

Zimbabwe : un projet de liaison ferroviaire avec la Zambie en gestation

Les fonds pour la construction d’une ligne de chemin de fer reliant Harare (Zimbabwe) à Kafue (Zambie) sont mobilisables selon Felix Mhona, le ministre zimbabwéen des Transports.Le Zimbabwe et la Zambie sont bien partis pour se rapprocher davantage grâce au train. En tout cas, il y a « un très bon investisseur » prêt à participer au projet, a renseigné dans la presse locale Felix Mhona, le ministre zimbabwéen des Transports.

Sans préciser l’identité de cet investisseur, M. Mhona a fait savoir que le but « est de décongestionner les routes et d’offrir un modèle de transport plus efficace et moins cher ».

Actuellement, a-t-il informé, une étude de faisabilité dudit projet est en cours de réalisation. « L’équipe technique était censée venir en décembre 2021, mais en raison de la Covid-19, nous l’attendons maintenant pour le premier trimestre de 2022 », a indiqué le ministre zimbabwéen des Transports.

Situé entre le Zimbabwe et la Zambie, le poste frontalier à guichet unique de Chirundu est parmi les plus fréquentés en Afrique australe. Il se caractérise par de longues files d’automobilistes qui tentent chaque jour d’entrer ou de sortir dans l’un ou l’autre pays.

Covid-19 : l’Angleterre rouvre ses frontières à onze pays africains

Londres a décidé de lever l’interdiction de voyage contre ces pays placés sur sa liste rouge en raison du variant Omicron qui y circule.L’apparition du variant Omicron, il y a un mois en Afrique australe, avait poussé l’Angleterre à prononcer une interdiction de voyage. Les pays concernés étaient l’Afrique du Sud, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, la Namibie, Eswatini, l’Angola, le Mozambique et le Nigeria.

Avec cette décision, seuls les résidents britanniques ou les personnes de nationalité britannique ou irlandaise pouvaient quitter ces pays africains pour rejoindre celui de Boris Johnson.

Mais « à partir de 4 heures du matin, le mercredi 15 décembre, les onze pays (africains) seront retirés de la liste rouge des voyageurs », a annoncé sur Twitter Grant Shapps, le Secrétaire anglais aux transports.

De l’avis de Sajid Javid, le Secrétaire d’État anglais à la Santé et à la Protection sociale, les restrictions de voyage ont été levées car Omicron s’est propagé dans le monde rendant « moins efficaces » les mesures d’isolement.

Toutefois, Londres exige aux voyageurs des tests PCR et les dépiste à leur arrivée. Cela s’applique même aux personnes entièrement vaccinées. De plus, les passagers entrants doivent s’isoler pendant deux jours.

L’interdiction de voyage prise par les autorités anglaises avait provoqué une levée de boucliers car elle était considérée comme injuste envers l’Afrique qui a joué la carte de la transparence.

Le Zimbabwe adopte le passeport biométrique

Le ministère zimbabwéen de l’Intérieur a annoncé mardi l’arrêt de la production de passeports ordinaires.Le Zimbabwe entre dans l’ère des passeports électroniques. Pour ce faire, le gouvernement a engagé Garsu Pasaulis, une société lituanienne, pour la confection de ce document de voyage et d’autres pièces d’état civil essentiels.

Le nouveau passeport zimbabwéen sera doté de caractéristiques de sécurité renforcées pour le rendre infalsifiable, a indiqué le ministère de l’Intérieur. À compter de ce jour, les passeports ordinaires, dont la date limite de validité est fixée au 31 décembre 2023, ne seront plus délivrés par les autorités compétentes.

Covid-19 : le variant Omicron présent dans onze pays africains

Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC en anglais) ont affirmé que la nouvelle souche du coronavirus a été détectée ces derniers jours dans sept pays supplémentaires sur le continent.Le variant Omicron étend ses tentacules en Afrique. Il est désormais en circulation dans onze États. Il s’agit selon Africa CDC de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Nigeria, du Ghana, de l’Ouganda, de la Zambie, du Sénégal, de la Tunisie, du Mozambique, de la Namibie et du Zimbabwe.

L’Afrique australe, d’où est parti ce mutant, a été frappée de mesures d’isolement. « Les preuves actuelles de la propagation mondiale et de la transmission communautaire du variant Omicron ne justifient pas ces interdictions de voyage sélectives », ont fait savoir les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.

Dans un communiqué daté du 9 octobre, la structure panafricaine a appelé à « l’annulation urgente » desdites mesures dictées par la peur du nouveau variant. Mercredi dernier, l’Union africaine (UA) a également pris position en soulignant que les interdictions de voyage auront des « répercussions négatives » sur la vie des populations ciblées.

Au moment où l’Afrique australe doit faire face à un pic de contaminations, le repli de certains pays « limite la capacité d’accès aux fournitures médicales », a noté Africa CDC pour qui la transparence sur Omicron a été mal récompensée.

Zimbabwe : un passeport vaccinal pour les transports publics envisagé

Le gouvernement zimbabwéen étudie la possibilité d’imposer aux usagers la présentation d’un pass sanitaire afin de bénéficier du service public des transports.« Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces », disait Jean-Paul Sartre dans sa pièce de théâtre Les Mains sales. Le Zimbabwe, persuadé que le non-respect des gestes barrières dans les transports publics décuple les contaminations, veut appliquer la tolérance zéro dans son réseau.

« Il y aura un moment où les gens ne seront pas autorisés à monter dans les transports publics sans une carte de vaccination valide », a déclaré mardi soir Monica Mutsvangwa, la ministre de l’Information.

Elle s’exprimait à l’issue de la réunion hebdomadaire de son département où il a beaucoup été question du coronavirus avec notamment la circulation du nouveau variant Omicron. Si le caractère obligatoire du passeport vaccinal dans les transports publics est acté, « seules les personnes vaccinées contre la Covid-19 » pourront y avoir accès, a prévenu Monica Mutsvangwa.

Pour donner une seconde chance aux récalcitrants, le gouvernement prévoit de mettre en place des points de vaccination au niveau des terminus. Au Zimbabwe, le pass sanitaire est déjà de mise dans les bars et les restaurants.

Covid-19 en Europe : la SADC demande la levée des interdictions de voyage

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a demandé lundi aux pays occidentaux d’annuler les interdictions de voyage « discriminatoires et injustes » imposées à huit membres du bloc régional, à la suite de la découverte du variant Omicron de la Covid-19.Lazarus Chakwera, président de la SADC et président du Malawi, a déclaré que la décision prise par certains pays européens et nord-américains d’interdire les voyages à destination et en provenance du Botswana, de l’eSwatini, du Lesotho, du Malawi, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe était précipitée et prise sans tenir compte des preuves scientifiques.

« Il est regrettable que ces mesures aient été imposées sans aucune référence à des preuves scientifiques et sont clairement discriminatoires et injustes pour les citoyens de notre région », a déclaré M. Chakwera.

Il a averti que ces mesures « allaient encourager les sceptiques des vaccins anti-Covid-19 et affecter sérieusement l’adoption du vaccin, non seulement en Afrique australe mais aussi sur le continent et au-delà ».

« Nous appelons les pays qui ont imposé les interdictions de voyage en Afrique australe à annuler leurs décisions afin d’éviter d’autres dommages économiques dans notre région et ailleurs, et d’éviter d’entraver davantage les efforts multilatéraux pour mettre fin à cette pandémie mondiale », a ajouté le dirigeant malawite.

Il a fait remarquer que si la SADC reconnaît le principe légitime selon lequel chaque pays doit protéger sa population et minimiser le risque d’importation de nouveaux variants de la Covid-19, la région n’approuve pas la réaction impulsive qui a suivi la « découverte » du nouveau variant par l’Afrique du Sud.

Le variant Omicron a été signalé jusqu’à présent dans 23 pays du monde, un peu moins de deux semaines après l’annonce de l’Afrique du Sud.

« On sait maintenant que la nouvelle variante était déjà présente dans divers pays occidentaux avant sa découverte en Afrique du Sud, notamment aux Pays-Bas, qui n’ont pas fait l’objet d’une interdiction de voyager.

« Pourtant, même les pays d’Afrique australe qui n’ont pas signalé un seul cas du variant, comme l’eSwatini, le Lesotho, la Namibie, le Malawi et le Mozambique, ont été placés sur une liste rouge pour les voyages internationaux », a poursuivi M. Chakwera.

Il a ajouté que les interdictions de voyage étaient « une preuve du manque de solidarité mondiale et sont en contradiction avec le Règlement sanitaire international (2005) qui oblige les pays à partager en temps utile les informations sur les maladies présentant un intérêt majeur pour la santé publique ».

Le Zimbabwe porté à la tête des producteurs africains de diamants

Durant sa présidence, le pays d’Emmerson Mnangagwa compte encourager le partage d’informations entre les Etats membres et œuvrer à la mise en œuvre de stratégies visant à améliorer l’industrie du diamant en Afrique.À l’issue d’élections organisées la semaine dernière, le Zimbabwe assure désormais la présidence tournante de l’Association africaine des producteurs de diamants (Adpa). Mardi soir, Monica Mutsvangwa, ministre zimbabwéenne de l’Information, a affirmé que ce mandat sera mis à profit pour faire entendre la voix de l’Afrique au plan international.

L’Adpa, créée en novembre 2006, regroupe 13 pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Cameroun, Centrafrique, Congo, Ghana, Guinée, Namibie, Sierra Leone, Tanzanie, Togo et Zimbabwe.

Cette branche du Conseil africain du diamant, organe suprême de gouvernance du diamant en Afrique, s’emploie à renforcer l’influence des pays africains producteurs de diamants sur le marché mondial à travers des politiques qui favorisent la génération davantage de bénéfices de l’extraction de la pierre précieuse.

Afrique : forte hausse des remises migratoires

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021, progressant de 6,2 % pour atteindre 45 milliards de dollars, annonce la Banque mondiale (BM).Le Nigéria, première puissance économique de la région, en est le premier bénéficiaire. Le rebond y est toutefois modéré en partie du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire.

Selon la BM, les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5 %), Cabo Verde (15,6 %) et les Comores (12,3 %). En 2022, les envois de fonds devraient augmenter de 5,5 % grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis.

L’institution financière mondiale informe par ailleurs que les coûts de transferts vers le continent noir étaient en moyenne de 8 % au premier trimestre de 2021, contre 8,9 % un an plus tôt. Cela fait de l’Afrique la zone vers laquelle il est le plus coûteux d’envoyer de l’argent.

Bien que les migrations intrarégionales représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers de population, souligne la banque, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.

A en croire l’institution de Bretton Woods, les données révèlent que les frais sont souvent plus élevés quand les fonds sont transférés par l’intermédiaire de banques, plutôt que via des canaux numériques ou des opérateurs offrant des services de transfert d’espèces.

Trois pays africains co-organisent le Mondial de cricket 2027

L’Afrique australe sera l’hôte de la coupe du monde masculine de cricket 2027.La Namibie a été choisie comme co-organisatrice de la Coupe du monde de cricket masculin 2027 avec ses voisins l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, a annoncé ce mercredi le Conseil international du cricket (ICC, sigle anglais).

La structure souligne que ces trois voisins d’Afrique australe sont prêts à accueillir conjointement les meilleures nations de cricket du monde entre octobre et novembre 2027.

« La Namibie accueillera pour la première fois la Coupe du monde de cricket masculin aux côtés du Zimbabwe et de l’Afrique du Sud », a indiqué le Conseil dans un communiqué.

L’Afrique du Sud et le Zimbabwe ont co-organisé l’événement pour la dernière fois en 2003.

La Coupe du monde de cricket masculin de l’ICC a lieu tous les quatre ans. L’édition 2023 est prévue en Inde, tandis que celle de 2031 sera organisée conjointement par l’Inde et le Bangladesh.

Zimbabwe : le Fmi prévoit une croissance de 6% en 2021

Malgré des perspectives incertaines, l’économie zimbabwéenne devrait connaître une croissance de 6% en 2021, a déclaré mercredi le Fonds monétaire international (Fmi).Le chef de mission du Fmi au Zimbabwe s’exprimait à l’issue des consultations virtuelles au titre de l’article IV avec les responsables zimbabwéens, qui se sont déroulées du 25 octobre au 16 novembre.

Dhaneshwar Ghura a déclaré que la « réponse rapide des autorités de Harare à la pandémie de Covid-19, notamment par des mesures d’endiguement et un soutien aux ménages et aux entreprises vulnérables, a contribué à atténuer son impact négatif ».

« L’activité économique reprend en 2021, avec une croissance du PIB réel d’environ 6%, reflétant une production agricole exceptionnelle, une augmentation de la production minière et énergétique, une activité soutenue dans le secteur de la construction et de la fabrication, et une augmentation des investissements dans les infrastructures », a déclaré Ghura.

Il a toutefois fait remarquer que la pandémie de Covid-19 et d’autres facteurs ont fait payer un lourd tribut à la situation économique et humanitaire du Zimbabwe au cours des deux dernières années.

« L’économie du Zimbabwe s’est contractée cumulativement d’environ 11% au cours de 2019-20 en raison des effets combinés de la pandémie, du cyclone Idai, d’une sécheresse prolongée et de l’affaiblissement des amortisseurs politiques », a déclaré le responsable du Fmi.

Il a prévenu que l’incertitude restait élevée et que les perspectives économiques du Zimbabwe « dépendent de l’évolution de la pandémie – aggravée par les vulnérabilités de l’économie aux chocs climatiques – et de la mise en œuvre de politiques durables ». « Des actions décisives sont nécessaires pour verrouiller les gains de stabilisation économique et accélérer les réformes » avertit-t-il.

Les principales priorités devraient consister à autoriser une plus grande flexibilité du taux de change officiel et à s’attaquer aux distorsions du marché des changes, ainsi qu’à mettre en œuvre des réformes structurelles et de gouvernance propice à la croissance.

Le pays d’Afrique australe a dû faire face à de graves distorsions sur le marché des changes, qui a vu se développer un marché parallèle où les devises fortes sont échangées avec une prime pouvant atteindre 100%.

Zimbabwe : le gouvernement suspend la fédération de foot

Alors que le Zimbabwe est qualifié à la prochaine Coupe d’Afrique des nations, le gouvernement a pris la décision de suspendre la fédération de football pour « fraude et harcèlement sexuel sur des femmes arbitres ».Le ministre des Sports et des loisirs a annoncé la suspension du conseil d’administration de la Zimbabwe Football Association (ZIFA), dirigé par le président Felton Kamambo.

A côté des nombreux échecs sportifs, le gouvernement évoque des allégations de « fraude et de harcèlement sexuel » d’« arbitres femmes » par le personnel technique de la ZIFA.

« Cette décision a été prise à la suite de plusieurs échecs flagrants de la part de la ZIFA, contraires à l’intérêt national », a confié aux journalistes, le président de la SRC, Gerald Mlotshwa, à Harare.

La suspension de la fédération de football intervient quelques jours après la fin de la campagne de qualification pour le Mondial 2022 qui a vu les Warriors finir à la dernière place du groupe G, après un match nul à domicile dimanche (1-1) face à l’Ethiopie dimanche.

Cette sentence tombe à deux mois du coup d’envoi de la Can 2022 au Cameroun. Elle risque de mettre le gouvernement de Harare en conflit avec la Fédération international de football association (Fifa). La réglementation de la Fifa stipule que les fédérations gèrent leurs affaires de manière indépendante, sous peine de se voir bannies de la scène internationale. La Fifa prône la séparation du football et de l’État et interdit toute ingérence des autorités étatiques dans la gestion des associations sportives.

Une éventuelle suspension du Zimbabwe par la Fifa, entraînerait l’exclusion de la bande à Katsande de la prochaine coupe d’Afrique, si le gouvernement ne revient pas sur sa décision. Le Zimbabwe est logé dans le groupe B avec le Sénégal, la Guinée et le Malawi.

Toutefois, l’Etat zimbabwéen n’est nullement ébranlé par cette hypothèse. « Si cela se produit, nous considérerons toujours qu’il s’agit d’une mesure à court terme en ce qui concerne la Fifa et nous en avons besoin » indique le ministre des Sports.

Selon lui, le football zimbabwéen a besoin de « cette opportunité pour se réparer ». « Si cela nous prend un an, deux ans et que nous sommes exclus du football international, je pense que c’est très bien et que tout le monde l’accepte », a déclaré Mlotshwa.

Le Zimbabwe n’a remporté qu’une seule victoire sur les 14 matches joués cette année.

Le Zimbabwe et le Mozambique envisagent des guichets uniques aux postes-frontières

Le Zimbabwe et le Mozambique veulent construire à travers ces guichets uniques un second pipeline pour transporter du carburant entre le port mozambicain de Beira et Harare, a déclaré un haut fonctionnaire jeudi.Le Secrétaire permanent aux affaires étrangères du Zimbabwe, James Manzou, a déclaré que la 12ème session de la Commission permanente mixte entre le Zimbabwe et le Mozambique, qui s’est réunie mercredi à Harare, a convenu d’accélérer la mise en œuvre des projets convenus, tels que la mise en place de postes frontaliers uniques à Forbes-Machipanda et Nyamapanda-Cuchamano.

« Les postes-frontières à guichet unique permettront d’éliminer les goulots d’étranglement qui entravent la circulation des personnes et des marchandises et dont nos concitoyens se plaignent depuis bien trop longtemps », a déclaré M. Manzou au quotidien d’Etat Herald.

La décision d’établir les postes frontaliers uniques de Forbes-Machipanda et Nyamapanda-Cuchamano a été prise lors de la dernière session de la commission mixte qui s’est tenue en 2013.

Un autre projet prioritaire proposé lors de la dernière réunion de la commission mixte était la construction d’un deuxième oléoduc de Beira à Harare, a déclaré Manzou.

« En tenant compte des futurs besoins en carburant du pays et de la région, le Zimbabwe a proposé de construire un deuxième oléoduc de Beira à Mutare, puis à Harare. J’espère que les négociations sur cette question seront menées avec l’urgence qu’elles méritent et qu’elles aboutiront », a indiqué M. Manzou.

Le Mozambique constitue la route la plus courte vers la mer pour les importations et les exportations du Zimbabwe, la majeure partie des importations de pétrole du Zimbabwe étant acheminée par oléoduc depuis Beira.

Zimbabwe : appel à la levée des sanctions

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les mesures coercitives unilatérales, Alena Douhan, a appelé les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux à lever les sanctions unilatérales imposées au Zimbabwe.Dans une déclaration publiée à l’issue de sa mission d’enquête de dix jours au Zimbabwe, Mme Douhan a déclaré que les « sanctions unilatérales à l’encontre de personnes et d’entités ciblées » ont eu des conséquences inattendues et ont exacerbé les problèmes sociaux et économiques préexistants pour les Zimbabwéens ordinaires.

« Les Etats-Unis et d’autres Etats devraient lever leurs sanctions à l’encontre des individus et entités ciblés et mettre fin à l’excès de conformité », a déclaré Mme Douhan.

Elle a indiqué que les sanctions et les diverses formes de non-respect des sanctions ont eu un effet d’entraînement sur l’économie du Zimbabwe et sur la jouissance des droits humains fondamentaux, notamment l’accès à la santé, à l’alimentation, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’à l’éducation et à l’emploi.

Faisant apparemment référence au bruit que font actuellement le gouvernement zimbabwéen et ses partenaires régionaux au sujet des sanctions, le fonctionnaire de l’Onu a déclaré que les autorités de Harare devraient dépasser la « rhétorique sur les sanctions » et œuvrer en faveur d’un dialogue significatif visant à remédier à la situation dans le pays ».

« Le moment est venu pour les Etats qui appliquent les sanctions et les principales parties prenantes nationales de s’engager dans un véritable dialogue structuré sur la réforme politique, les droits de l’homme et l’Etat de droit, et d’abandonner la rhétorique sur les sanctions comme outil de plaidoyer », a-t-elle ajouté.

Depuis 2002, le Zimbabwe fait l’objet de mesures financières et de voyage ciblées de la part de l’Occident à l’encontre de certains officiels et de certaines entreprises accusées d’être impliqués dans des violations des droits de l’homme.

Ces mesures comprennent le gel des comptes bancaires et d’autres actifs appartenant à ces personnes et entités, ainsi que des interdictions de voyager.

Les autorités de Harare ont obtenu le soutien des autres membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ainsi que de l’Union africaine pour exiger la suppression de ces mesures, ce qui a conduit la SADC à déclarer le 25 octobre Journée anti-sanctions.