MCC : le Togo fait des progrès en devenant 2ème meilleur réformateur africain

Le Millenium Challenge Corporation (MCC) a publié lundi sa carte de scores par pays pour l’exercice 2021.  Le Togo fait mieux que lors des deux précédentes éditions.  Avec 15 indicateurs validés sur 20, le Togo améliore (sur fond de progrès) son score sur les indicateurs du Millenium Challenge Corporation (MCC).  Ainsi, le Togo se positionne comme le 2ème meilleur réformateur zone Afrique après le Cap Vert. Une performance dont se félicite le président de la république : « La carte des scores que vient de publier le « Millenium Challenge Corporation (MCC) confirme la bonne évolution des performances de notre pays. Je m’en réjouis ! Notre pays valide désormais 15 indicateurs sur 20 contre 07 il y a encore 05 ans », a tweeté, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.

Dans le détail, le Togo maintient dans le vert les indicateurs sur « le contrôle de la corruption, la liberté d’information, les libertés civiles, l’état de droit, les dépenses dans l’éducation primaire, le taux d’achèvement des filles au cycle primaire, la protection des ressources naturelles, l’inflation, la politique budgétaire, la qualité de la réglementation, le genre dans l’économie, les droits fonciers, l’accès au crédit et la création d’entreprises», et y ajoute celui sur «la politique d’échanges».

Le Top 5 des indicateurs où le Togo a plus performé sont la création d’entreprises ; les dépenses dans l’éducation primaire ; la liberté de l’information ; la politique budgétaire et enfin l’accès au crédit.

Les 05 indicateurs non encore validés sont «la santé des enfants, le taux de vaccination, les dépenses de santé, l’efficacité gouvernementale et les droits politiques».

Rappelons que, en 2019 et 2020, le pays avait validé 14 indicateurs sur 20.

 

Transport : Ethiopian Airlines et Asky Airlines s’unissent pour relier les USA

Ethiopian Airlines et Asky Airlines s’unissent à nouveau, pour connecter l’Afrique aux USA à partir de Lomé. L’annonce a été faite ce mardi 03 novembre par la compagnie partenaire d’Asky Airlines.

Le coup d’envoi de ce vol sera donné le 20 novembre prochain.

« Nous sommes heureux d’annoncer la reprise du service conjoint entre Ethiopian et ASKY pour relier l’Afrique aux Etats-Unis à compter du 20 novembre 2020 ».

Les vols directs vers New York et Newark seront effectivement assurés par la compagnie publique éthiopienne à partir de son hub, Lomé, où son partenaire Asky Airlines acheminera des passagers en provenance de Johannesburg et en partance pour les Etats-Unis.

La reprise du service conjoint entre Ethiopian et Asky est une remise au goût du jour d’un partenariat scellé en 2016 entre les deux compagnies, pour assurer des vols directs Lomé – New York. Ce sera également un pas supplémentaire vers le renforcement de Lomé en tant que hub aérien en Afrique.

Le chef de l’état renforce l’équipement des militaires

Le gouvernement togolais va investir davantage dans l’équipement de l’armée. Il y a quelques jours, il a adopté le projet de loi relatif à la programmation militaire. Il est question pour les autorités togolaises d’adapter la défense nationale aux risques sécuritaires sous-régionaux. Le but étant de renforcer la protection des togolais et du territoire national.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la feuille de route quinquennale 2020-2025 du Chef de l’Etat togolais. La loi en question devrait faire le lien entre la sécurité, la stabilité et le développement économique. Elle cadre avec l’axe 1 de la feuille de route visant à renforcer l’inclusion, l’harmonie sociale et consolider la paix.

« Cet avant-projet fixe les orientations relatives à l’effort de défense pour la période 2021-2025, détaille la programmation des moyens militaires sur la même période, définit les priorités opérationnelles et les choix capacitaires essentiels, et précise l’effort financier à consentir sur les cinq prochaines années et au-delà », précisent les pouvoirs publics.

A cet effet, cette loi permettra d’équiper les armées et les rendre aptes à exécuter les missions assignées. De même, elle favorise un soutien matériel des armées de manière efficiente et efficace. Le gouvernement s’attend également à disposer d’un soutien santé robuste et en mesure d’appuyer le système de santé national.

L’autre ambition recherchée à travers cette loi est de « raffermir le lien civilo-militaire et promouvoir une stratégie sectorielle du genre et de l’équité ».

La Fédération Togolaise de l’Immobilier (FTI) et la FNAIM signent un accord historique à Paris : le Togo devient le 1er pays africain à entrer dans le viseur du plus puissant syndicat européen de l’immobilier en vue de la production de logements sociaux

La Fédération Togolaise de l’Immobilier (FTI) a signé, mardi 08 septembre 2020, une convention de partenariat avec la FNAIM, le plus puissant syndicat immobilier d’Europe vieux de 70 ans, avec plus de 100.000 employés et le WPBC (World Property Business Club) son organe de développement à l’international.

La signature a eu lieu au siège de la FNAIM, avenue de Villiers dans le 17ᵉ arrondissement de Paris, en présence du Président de la FNAIM du Grand Paris, Monsieur Michel Platero, du Président du WPBC Monsieur André Perrissel, des membres du conseil d’administration de la FNAIM, du Président de la FTI, Dr Alexandre de SOUZA, accompagné de la Présidente de la commission Développement de l’habitat Madame Marie-Josée DJONDO et surtout marquée par la présence officielle du Togo en la personne de Monsieur Edem Amoudokpo, conseiller économique de l’ambassade du Togo représentant Son Excellence M. Calixte Batossie MADJOULBA, Ambassadeur de la République du Togo en France.

 

Alexandre DE SOUZA, Président de la FTI

Ce protocole est historique, dans la mesure où le Togo est le premier pays d’Afrique à l’avoir signé avec la FNAIM et sera de ce point de vue la porte d’entrée vers toute l’Afrique.

Après les discours de circonstances de toutes les parties prenantes, y compris du représentant de l’ambassadeur, qui a salué les mérites de cet accord et invité les opérateurs à investir massivement au Togo, Monsieur Alexandre de SOUZA et André Perrissel ont paraphé les documents de l’accord sous les applaudissements du public. Il y a eu ensuite des échanges de cadeaux, suivi d’un cocktail au siège de la FNAIM et d’un déjeuner amical.

Dans l’après-midi, une émission radiophonique a été enregistrée afin de faire écho à ce protocole, qui apportera de la fraîcheur et du dynamisme à l’immobilier togolais car, en plus de faciliter les échanges d’informations et de collaborations pour générer des opportunités commerciales, promouvoir des missions commerciales dans chacun des deux pays, il est surtout perçu comme un outil d’impulsion de l’axe n°3 du Plan National de Développement lancé par le Président de la République Togolaise en 2019.

Rappelons que la FTI, dont l’un des objectifs est d’aider les togolais à mieux se loger, ambitionne de devenir à court et moyen terme le premier bailleur social du Togo et son Président, Dr Alexandre de SOUZA, ne ménage aucun effort pour promouvoir le PND à l’étranger et ainsi contribuer à l’atteinte de l’objectif gouvernemental des 20.000 logements sociaux d’ici 2025.

Il faut dire qu’à l’international, les signaux sont au vert en ce qui concerne la cote du premier pays réformateur d’Afrique (selon le rapport Doing Business 2019), car le pays connaît une croissance dynamique, portée par la consommation et l’investissement (domestique et étranger) privés.

Mais, soulignons-le, il reste encore des efforts à faire afin de créer un environnement légal et favorable à l’investissement immobilier à travers la réglementation et la professionnalisation des métiers d’agents et de promoteurs immobiliers au Togo, la défense des droits des locataires et la protection des intérêts des investisseurs.

A ce propos, un projet de décret portant réglementation des baux d’habitation et à usage professionnel, ainsi qu’un avant-projet de loi portant réglementation du métier d’agent immobilier au Togo a été validé à l’unanimité le 17 juin dernier au CASEF et transmis au Secrétariat Général du Gouvernement. Les agents immobiliers retiennent leur souffle et attendent avec impatience cette future loi. Le développement de l’immobilier est une question de priorité pour notre pays.

Une organisation de journalistes africains appelle la justice togolaise à faire la lumière dans l’affaire Ferdinand Ayité

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) appelle la justice togolaise à faire la lumière dans l’affaire Ferdinand Ayité, directeur de publication d’un journal, impliqué dans un procès suite à un écrit sur de présumés détournements sur les commandes du pétrole au Togo. »L’UJPLA exhorte  la justice togolaise, à  tout mettre en œuvre,  en toute indépendance et en toute impartialité judiciaire, pour la manifestation de la vérité dans cette affaire », indique une déclaration de l’organisation signée par son président, Noël Yao.  

L’organisation note avoir d’ailleurs appris l’assignation devant le tribunal correctionnel de Lomé  le 12 juillet 2020 de son membre (1er Commissaire aux comptes), le journaliste togolais Ferdinand Ayité, directeur de publication du journal l’Alternative.

Le procès fait suite à  la publication d’un dossier consacré aux détournements sur les commandes du pétrole depuis plusieurs années par certains membres du CSFPPP ( Comité de suivi et de fluctuations des prix des produits pétroliers). 

L’UJPLA qui a pour objectif la sécurité des journalistes et la promotion de la liberté de la presse en Afrique, assure suivre de près le déroulement de ce procès et se tient aux côtés du confrère Ferdinand  Ayité et du journal « l’ Alternative » qu’il dirige.

L’organisation appelle les autorités togolaises à « veiller à la sécurité  du confrère Ferdinand Ayité contre qui ce procès est engagé », conclut la déclaration faite à Abidjan le 8 octobre 2020, par son président, le journaliste Ivoirien, Noël Yao. 

Covid-19 : le FMI va octroyer une nouvelle aide au Togo

Le Fonds monétaire international (FMI) va bientôt octroyer une nouvelle aide aux 28 membres de l’institution dont le Togo au titre de l’allègement du service de la dette. Le Conseil d’administration du Fonds, réuni le 02 octobre dernier, a en effet approuvé le décaissement d’une deuxième tranche de 06 mois, après celle d’avril au plus fort de la pandémie de coronavirus.

Au total, 227 millions de dollars seront versés à l’ensemble des pays, leur permettant de prendre les mesures d’urgence nécessaires et adéquates, dans leur riposte contre la pandémie de Covid-19 et son impact.

Cette aide qui s’inscrit dans le cadre du Fonds de secours en cas de catastrophe (CCRT) déployé par l’institution dans sa réponse à l’impact du Covid-19 dans le monde, permettra ainsi au Togo comme aux autres pays concernés

« de canaliser la majeure partie de ses ressources financières vers les secours médicaux et autres secours d’urgence vitaux », a espéré la Directrice Générale Kristalina Georgieva.

Selon le FMI, ce fonds fiduciaire, remanié dans le cadre de la crise sanitaire liée à la pandémie, devrait être alimenté à hauteur de 959 millions de dollars et soutenir les Etats éligibles, sur une période de deux ans qui arrive à échéance le 13 avril 2022. À condition néanmoins qu’il soit doté de ressources suffisantes.

Togo : La première ministre présente son plan d’action

La Première ministre togolaise, Victoire Sidemeho Tomegah-Dogbé, nommée depuis dix jours à ce poste, ambitionne de relever cinq défis avec son gouvernement. La première femme chef du gouvernement au Togo n’a pas perdu trop de temps depuis sa nomination.

Après la passation de service le même jour avec son prédécesseur, Komi Selom Klassou, elle s’est rendue vendredi dernier à l’Assemblée nationale afin de présenter son plan d’action.

Ce dernier, fortement accentué sur le Plan National de développement (PND) s’appuie essentiellement sur la consolidation des mécanismes d’inclusion sociale, la modernisation du pays et de la dynamisation des mécanismes de création d’emploi. Un plan d’action qui a largement convaincu les députés qui l’ont approuvé à l’unanimité

Pour ce faire, dans un communiqué publié sur son site web,  l’Assemblée nationale informe qu’elle  » a approuvé à l’unanimité la déclaration de politique générale du Gouvernement présentée par le Premier Ministre, Mme Victoire TOMEGAH-DOGBE ce 02 octobre 2020, durant la quatrième séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année 2020″.

Cependant, notons que 95 députés ont voté à l’unanimité pour accorder leur confiance à la nouvelle Première ministre et à son gouvernement. Sur les 33 portefeuilles ministérielles, 10 sont d’ailleurs tenus par des femmes. Le ministère des armées a été confié à une femme, cadre de banque.

Togo : la nouvelle Première ministre décline sa feuille de route

La Première ministre togolaise, Victoire Sidemeho Tomegah-Dogbé, nommée depuis dix jours à ce poste, ambitionne de relever cinq défis avec son gouvernement.La première femme chef du gouvernement au Togo n’a pas perdu trop de temps depuis sa nomination. Après la passation de service le même jour avec son prédécesseur, Komi Selom Klassou, elle s’est rendue vendredi dernier à l’Assemblée nationale pour présenter la politique générale du gouvernement. Elle se décline en cinq axes ou défis principaux devant placer le Togo sur les marches de l’émergence, selon l’Agence togolaise de presse (ATOP).

Il s’agit du renforcement du marché public, de la digitalisation de l’économie nationale et de toutes les structures étatiques, de l’augmentation de l’investissement privé, du renforcement du positionnement du Togo en tant que hub et de l’efficacité de l’action publique.

Lors d’une réunion hier mardi avec ses nouveaux collaborateurs, Mme Tomegah-Dogbé a donné des instructions pour l’atteinte de ces objectifs, assurant qu’ils permettront d’anticiper sur les crises à venir. 

Ainsi, elle a invité chacun à adopter un esprit patriotique et d’équipe, à être disponible et communicatif avec les agents. Elle a en outre insisté sur la ponctualité, l’inclusion, la convivialité, le respect de la hiérarchie, la déontologie et la loyauté.

Pour sa part, elle se dit à la fois animée de sentiments d’humilité et d’engagement au regard des multiples défis qui attendent le pays. Il faut que la Primature soit effectivement la locomotive de la mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a-t-elle insisté.

Au Togo, ce mois est d’octobre est dédier au concept « consommer local ». C’est dans ce sens que la Première ministre a également demandé à ses interlocuteurs de faire la promotion du label « Made in Togo ». Elle leur a notamment exprimé son souhait de les voir s’habiller en tenue traditionnelle les vendredis.

Le nouveau gouvernement togolais est composé de 33 ministres dont onze femmes. Quatorze nouvelles entrées sont notées, dont le président de l’université de Lomé, Komla Dodzi Kokoroko, à la tête du ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat. 

Edem Kokou Tengue, jusque-là directeur général de la filiale togolaise de Maersk Line, devient ministre de l’Economie maritime. Essozimna Marguerite Gnakadè est de son côté la nouvelle minsitre des Armées, un poste stratégique rattaché à la présidence de la République ces dix dernières années.

Certains ministres du défunt gouvernement, comme Sani Yaya, Robert Dussey, Gilbert Bawara, Cina Lawson, Damehame Yark et Payadowa Boukpessi, sont également reconduits.

Par ailleurs, de nouveaux départements ministériels voient le jour : Transports routiers, ferroviaires et aériens ; Economie maritime, Pêche et Protection côtière ou encore Désenclavement et Pistes rurales.

Fermeture de l’ambassade du Togo en France

L’Ambassade du Togo en France ferme ses portes jusqu’à nouvel ordre, les services sont pour l’heure assurés à distance jusqu’à nouvel ordre.

L’annonce a été faite via un communiqué daté du 27 septembre 2020. Selon le document, la fermeture de l’Ambassade du Togo en France est est motivée par des dégradations qui ont été portées sur l’immeuble de la Chancellerie dans la nuit du 26 au 27 septembre 2020.

 » L’Ambassade de la République togolaise en France porte à la connaissance de ses usagers et de la diaspora togolaise en France et en Europe qu’en raison des dégradations portées sur l’immeuble de la Chancellerie dans la nuit du 26 au 27 septembre 2020, l’Ambassade reste fermée à compter du lundi 28 septembre jusqu’à nouvel ordre « , indique le communiqué.

En cas d’urgence ou de nécessité avérée, il est demandé au public d’appeler le 01 43 80 12 13 ou le  07 58 61 85 20 ou encore le 07 51 36 87 14

Par ailleurs, l’Ambassade ne donne pas des informations sur les acteurs de la dégradation de l’immeuble, « L’Ambassade se réserve le droit de porter plainte contre X auprès des juridictions françaises compétentes », indique le communiqué.

Covid-19: stabilisation de la propagation du virus

La coordination nationale de gestion de la riposte contre la covid-19 a tenu ce mercredi 30 septembre 2020, son point de presse hebdomadaire sur la situation de la pandémie au Togo.

À cet effet, l’on retient que la propagation de la pandémie s’est stabilisée cette semaine, avec la décrue du nombre de cas dans les zones bouclées.

Notons que ce 20è point de presse s’est appesanti sur la situation de la pandémie au Togo, marquée par une stabilisation, mais aussi par un certain relâchement des mesures barrières.

Ces dernières semaines, des cas de contamination de la maladie ( 88 cas positifs, 71 guéris cette semaine, 82 cas la semaine dernière contre 130 les semaines d’avant).

Togo : Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé nommée Premier ministre

Le président togolais Faure Gnassingbé a nommé lundi 28 septembre Premier ministre Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé.La consécration. Proche collaboratrice du chef de l’Etat avec lequel elle travaille depuis plus de dix ans, Mme Tomégah-Dogbé, 60 ans, devient avec sa nouvelle nomination la première femme à diriger un gouvernement dans la République du Togo.

Elle remplace à ce poste Komi Selom Klassou et a d’ailleursofficiellement pris fonction, le même jour, au cours d’une cérémonie de passation de service à la Primature.

En poste depuis 2015, son prédécesseur avait déposé, le 25 septembre dernier, la démission de son gouvernement. Le remaniement était attendu au Togo, sept mois après la réélection pour un quatrième mandat de Faure Gnassingbé, mais son annonce a été retardée par la pandémie de coronavirus. Le nom de Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé revenait alors parmi les potentiels successeurs de Komi Selom Klassou.

Jusque-là, elle cumulait les fonctions de directrice de cabinet du président avec celles de ministre du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes.

Décrite comme discrète, elle diplômée en économie à l’université du Bénin, actuelle université de Lomé, avant de rejoindre, en 1998, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Mère de trois filles, le nouveau Premier ministre devrait composer rapidement sa nouvelle équipe et prononcer, ce 1er octobre, son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.

Changement de leadership à l’Association des grandes entreprises du Togo

L’Association des Grandes entreprises du Togo a un nouveau président. Il s’agit de Jonas Aklesso Daou, le directeur général de la société SODIGAZ.

Jonas Aklesso Daou a été élu le 24 septembre 2020, lors d’une Assemblée générale mixte, président de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), pour un mandat de trois ans. Il succède ainsi donc à Clément Kossi Ahialey.

Le nouveau président sera assisté dans ses fonctions par Charles Gafan (PGD du groupe Bolloré) élu vice-président, Jean-Marie Tessi (Dg de GTA) secrétaire général et Souleymane Touré (Ecobank) trésorier.

L’AGET qui emploie plus de 10.000 salariés, regroupe des entreprises opérant dans le secteur industriel et les services. Elle est composée d’une soixantaine de membres et cumule un chiffre d’affaire global de 850 milliards de FCFA avec une contribution fiscale estimée à plus de 135 milliards FCFA au budget de l’Etat.

La Police togolaise met la main sur une bande de braqueurs

Au Togo, des délinquants de diverses nationalités d’un réseau de braqueurs ont été arrêtés par la police le 13 septembre dernier. Ils sont accusés d’avoir volé, entre 2019 et 2020, plusieurs centaines millions de francs CFA, lors de plusieurs opérations de braquages et de vols à mains armées. Parmi eux, un repris de justice qui vient de sortir de prison après avoir purgé vingt ans de réclusion pour homicide volontaire.

Ils sont trois : un Nigérian, un Nigérien et un Togolais entre les mains de la police. Ils font partie d’un réseau qui opère à Lomé depuis plusieurs mois. Entre le 12 janvier 2019 et le 26 août 2020, ils ont commis 10 vols à main armée dans la capitale. Leurs victimes sont des opérateurs économiques ciblés, des sociétés, ou des cambistes qu’ils assomment sans ménagement.

La dernière tentative, qui a permis l’arrestation de ces trois hommes, remonte au dimanche 13 septembre au soir lorsque quatre individus armés de fusils AK-47, de marteau et de pied biche, font irruption dans une société de transport et de transfert d’argent au grand marché de Lomé. Ils assomment, selon le directeur de la police, Yaovi Ekpaoul, le gérant, tiennent en respect les caissiers et emportent environ 27 millions de francs CFA.

Dans leur repli, l’un des malfrats, un Nigérian, qui vient de purger 20 ans de réclusion pour homicide volontaire, a été maîtrisé par la police avec le concours des populations, alors qu’il tentait de s’échapper en tirant encore des coups de feu.

Les deux autres membres du réseau seront interpellés au cours de l’enquête avec des armes et des munitions trouvées à leur domicile.

Togo: lancement des travaux de la plateforme industrielle d’Adétikopé d’un coût de 130 milliards FCFA

Les travaux de construction de la plateforme logistique et industrielle d’Adétikopé, située au nord de la ville de Lomé, connaît un démarrage effectif et devrait être opérationnelle dès janvier 2021 (phase 1), indique un communiqué transmis mardi à APA.D’un coût d’investissement de plus de 130 milliards de Fcfa, cette plateforme comprend une zone industrielle et des services logistiques intégrés de classe mondiale, au service de l’industrialisation de l’Etat du Togo.

Ce lancement intervient à la suite de la signature d’un partenariat, le 8 juillet 2020, entre la République togolaise et Arise Integrated Industrial Platforms (IIP), entreprise spécialisée dans le développement de parcs industriels à haute valeur ajoutée.

Arise Integrated Industrial Platforms (IIP), ayant pour actionnaires Africa Finance Corporation (AFC) et Olam International Ltd., via la création de la PIA (Plateforme industrielle d’Adétikopé), l’entreprise en charge du développement de cette plateforme.

Située au nord de Lomé, à environ 27 km du port de la capitale togolaise, cette plateforme de 400 hectares sera développée en deux phases. PIA a la charge de la conception, du financement, de la construction et de la gestion de cette zone industrielle intégrée.

Ce projet devrait permettre la transformation des richesses naturelles locales et leur export. D’un investissement total de plus de 130 milliards F CFA (soit 200 millions d’euros), la plateforme vise à  offrir un cadre propice à l’implantation d’usines en vue de la transformation des produits locaux.

Parmi les nombreux services logistiques de cette plateforme, l’on peut énumérer un parking d’une capacité de 700 camions, un parc pour le stockage de conteneurs d’une capacité de 12 500 EVP, un entrepôt pour charger, décharger et transférer les conteneurs.

La Plateforme Industrielle d’Adétikopé comprendra également une zone de 200 000 m2 dédiée aux autres activités logistiques, un espace de stockage du coton et d’autres matières premières ainsi que des routes et emprises routières. Elle devrait permettre à  terme de générer 35 000 emplois directs et indirects.

Pour Alain Saraka, directeur de la stratégie d’ARISE IIP et IS  « cette plateforme va permettre d’industrialiser de nombreux secteurs d’activité togolais, à l’instar du secteur agricole (coton, anacarde, soja, riz, sésame etc.) en créant des rouages performants qui permettront la transformation locale des matières premières et ainsi l’exportation de produits manufacturés qui généreront d’importants revenus pour le pays ».

Pour sa part, M. Sani Yaya, ministre togolais de l’Economie et des finances, a soutenu que dans un contexte international morose marqué par l’impact économique de la Covid-19, le lancement des travaux de PIA, une plateforme industrielle dédiée aux investisseurs locaux et étrangers, démontre une fois de plus l’attractivité de l’économie togolaise. 

« Dotée d’une infrastructure moderne et de services logistiques multimodaux intégrés, nous nous réjouissons du développement de cette infrastructure de pointe, l’un des projets phares du PND 2018-2022, qui deviendra sans aucun doute l’un des vecteurs essentiels de la politique d’industrialisation entamée par le Togo », a ajouté M. Sani Yaya. 

La Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) est issue notamment d’un partenariat entre la République togolaise et Arise IIP. Selon le délai d’exécution, cette plateforme dont l’investissement total s’élève à 130 milliards de F CFA, sera opérationnelle à partir de janvier 2021 pour ce qui concerne la phase 1. 

Arise IIP est une joint-venture entre Africa Finance Corporation (AFC) et Olam International Ltd (Olam). Elle est spécialisée dans les zones industrielles intégrées et son portefeuille comprend actuellement GSEZ, GDIZ, PIA et SAG.

Leadership des femmes en politique : la stratégie de Yawa Kouigan

Directrice adjointe de l’information et de la communication de la présidence de la République togolaise et maire de la commune de l’Ogou 1, il faut dire que Yawa Kouigan fait partie des femmes les plus influentes du Togo. Pour cette dame de fer qui a sans doute fait face aux   pesanteurs qui empêchent les femmes de se faire une place en politique en Afrique, il est important que les femmes togolaises sortentdes sentiers de la victimisation’.

Selon Yawa Kouigan,  « la place de la femme en politique au Togo est plutôt marginale». Ce constat selon la femme politique, est la  perception qu’ont des femmes elles-mêmes du sujet.

« Vous savez, mon point de vue est un peu différent. Par principe, ma nature fait que je sors des sentiers de la victimisation. Moi je ne vois pas de la phallocratie. La nature ayant horreur du vide, la phallocratie s’installe un peu, parce qu’en face, il n’y a aucune autre force pour contrebalancer», a-t- elle déclaré  dans une interview qu’elle a accordée à Echos des Communes.

Je ne vois pas 51% des femmes essayant vainement de faire entendre leur cause, si toutes parlent de la même voix. Si à un moment on a l’impression que le cliché, c’est celui de la phallocratie, c’est peut-être qu’il y a juste un, deux, trois ou 10% des femmes qui parlent, et donc, tout ce vacuum-là est meublé par les hommes parce qu’il faut bien que les choses se passent », ajoute-t-elle dans cette interview.

 

Blaise Compaoré envisage s’installer au Togo

Ce n’est pas un scoop, car l’information circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Blaise Compaoré, l’ancien président du Burkina Faso, selon des médias burkinabé, va quitter la la Côte d’Ivoire, pour s’installer au Togo.

« Les tensions actuelles qui planent sur la Côte d’Ivoire en prélude à la présidentielle à venir, donneraient des tourments à Compaoré qui envisage quitter le pays pour le Togo », écrit le site beninwebtv.com qui dit avoir les informations auprès de ses confrères du Burkina Faso.

« Installé depuis 2014 en Côte d’Ivoire où il s’est réfugié après le push populaire qui l’avait évincé de pouvoir, Blaise Compaoré n’a jamais été inquiété sous la protection du tout puissant Ouattara. Si les médias rapportent que l’homme envisagerait poser ses valises au Togo avant la présidentielle ivoirienne, ils rapportent également que Compaoré aurait conseillé à son ami Ouattara de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête du pays. Notons que si, les informations de son départ du pays des éléphants s’avèrent, cela pourrait laisser croire que l’ancien président du Burkina Faso craint l’éventualité d’une crise dans le pays avant, pendant ou après le scrutin d’Octobre prochain », ajoute notre confrère béninois.

Football: le Togo et le Cameroun bataillent pour ce jeune defenseur

Les Éperviers, la sélections nationales du Togo pourra  s’enrichir dans les prochains mois d’une nouvelle recrue. Il s’agit de Loïc Bessilé (21 ans), passé professionnel cet été. 

Le Togo n’est pas le seul pays à s’intéresser au jeune défenseur central. Le joueur qui évolue actuellement avec les Girondins de Bordeaux intéresse aussi le Cameroun dont est originaire son père.

« Loïc Bessilé (21 ans), passé professionnel cet été est courtisé par le Togo, dont il est originaire par sa mère. Il a été contacté par le sélectionneur des Eperviers, Claude Le Roy mais également par le Cameroun également éligible pour porter ses couleurs, pays de son père », informe le site footafrique.com.

« Le défenseur central formé à Toulouse est un des cadres des catégories de jeunes chez les Tricolores avec 16 sélections chez les U16, U17 puis U18 tricolores, dont il a porté le brassard. En cas d’accord pour le Togo, Loïc Bessilé retrouverait dans le vestiaire, Mathieu Dossevi, qu’il a côtoyé au Toulouse FC, la saison passée », ajoute notre confrère.

Togo: opposants et religieux espionnés par les autorités (médias)

Les voix discordantes du pouvoir du président Faure Gnassingbé au Togo ont subi à leur insu des « infections de leurs smartphones » au cours de l’année 2019, ont révélé lundi des médias étrangers.Selon une enquête du journal français Le Monde et du quotidien britannique The Guardian, le régime togolais a utilisé un logiciel ultra-sophistiqué pour cibler des religieux catholiques, des militants de la société civile et des opposants politiques.

Les deux journaux affirment avoir identifié jusqu’à présent six Togolais dont les téléphones portables ont été infiltrés par le logiciel Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group.

Cette arme numérique vendue aux Etats est conçue « officiellement pour lutter contre le terrorisme et la grande criminalité ». Mais le Togo en fait une autre utilisation selon Le Monde et The Guardian.

Le logiciel permet de géolocaliser une personne, de lire ses messages et mails, ou de prendre le contrôle de sa caméra et de son micro. Ces personnes expliquent avoir reçu un message d’alerte de la messagerie WhatsApp, pour les en informer.

Porte-parole de l’organisation Togo Debout, David Dosseh affirme à RFI ne pas avoir reçu ce type de message, mais avoir été informé par une ONG qu’il était sur écoute. Il n’est pas surpris, mais regrette que les ressources du pays soient employées dans ce cadre.

« D’après ce qu’on m’apprend, ce sont des logiciels vraiment très puissants qui sont utilisés pour espionner les simples citoyens que nous sommes. Cela suppose beaucoup de ressources derrière. Pourquoi dépenser autant d’argent, ces ressources pouvaient certainement être utiles à autre chose, dans d’autres domaines comme la santé, comme l’éducation, comme l’agriculture, etc., des choses qui sont particulièrement en difficulté aujourd’hui au Togo ? », s’interroge-t-il dans ce média.

Les autorités togolaises n’ont pas encore réagi à ces accusations qui rajoutent une couche dans « l’acharnement » qu’elles feraient à leurs opposants.

A la mi-juillet 2020, l’avocat d’Agbéyomé Kodjo, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de février remportée par le chef de l’État sortant, annonçait qu’un mandat d’arrêt international avait été délivré contre son client.

L’opposant avait refusé de se présenter à une convocation de la justice le 10 juillet, assurant dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux qu’il « craignait pour sa vie ».  Le procureur de la République du Togo, Essolissam Poyodi, a confirmé qu’un « mandat d’arrêt international » avait été lancé à son encontre depuis cette date.

Mais pour Me Darius Kokou, dans Jeune Afrique, « c’est un acte d’acharnement de plus contre Agbéyomé Kodjo », qui vit désormais dans la « clandestinité au Togo ».

Nathaniel Olympio dézingue la CEDEAO dans une tribune

Le président du Parti des Togolais vient de publier une tribune dans laquelle il crache ses vérités à propos de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans cette tribune, il accuse l’institution sous-régionale de toujours prendre positions en faveur des chefs d’Etat de la sous-région.

 

« D’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples », clame l’organisation

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est créée en 1975 au Nigeria Elle compte aujourd’hui 15 membres. En 2007, elle adopte un ambitieux plan de développement dénommé Vision 2020. Ce plan vise à l’horizon 2020 – nous y sommes – entre autres, à abolir les frontières, à instaurer la bonne gouvernance, à créer des opportunités aux citoyens dans un développement durable et la préservation de l’environnement. C’est noble. Cette vision est accompagnée du slogan, on ne peut plus clair, « D’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples », comme c’est rappelé sur la bannière du site internet de l’organisation.

Cette prise de conscience de l’organisation sous-régionale avec un slogan si explicite, vient confirmer qu’elle a jusqu’ici fonctionné principalement au bénéfice des Etats et de leur chef, et trop souvent contre la volonté des peuples. Ce qui lui vaut le sobriquet peu flatteur de ‘’syndicat de Chefs d’Etat’’, dont elle se défend, bien entendu, comme l’a fait Alpha Condé durant la crise togolaise courant 2017- 2018.

Ce ressenti des citoyens de la CEDEAO repose sur des événements précis et des décisions peu appréciées. Par exemple pour ces dernières années on peut relever :

1) Lorsque Monsieur Gnassingbé a pris le pouvoir par coup d’Etat en Février 2005 après le décès de son père, la CEDEAO lui a laissé les mains libres pour organiser une élection factice qui lui a octroyé la légalité du pouvoir contre le peuple qui lui a refusé sa légitimité. En 2017 et 2018, lors des grandes manifestations contre le régime togolais, l’intervention de la CEDEAO a une fois de plus permis à Faure Gnassingbé de reprendre la main et de s’acheminer au-delà des 15 ans au pouvoir. Ce qui lui fait 4 mandats, alors que la CEDEAO n’en recommande que deux.

2) En Octobre 2014, en pleine manifestation des burkinabè demandant le départ du Chef de l’Etat, Blaise Compaoré, la CEDEAO s’y est opposé et a préconisé son maintien en place. Le refus poli et ferme des leaders de la contestation a permis de mettre un terme à 26 ans d’un régime autoritaire. N’eut été cette détermination des burkinabè, on peut imaginer que Monsieur Compaoré serait toujours à la tête de ce pays, avec la dictature.

3) En ces jours de Juillet 2020, nous assistons à un scénario similaire à ce qu’il s’est passé au Burkina. Le mouvement exige qu’Ibrahim Boubacar Kéita quitte le pouvoir. La CEDEAO ne l’entend pas de cette oreille. La tension politique est toujours en cours et nul ne sait pour l’heure quel en sera le dénouement.

Dans chacun de ces cas, la CEDEAO se retrouve dans une posture qui l’oppose directement à la volonté populaire. Elle continue de véhiculer l’image d’une organisation en complet déphasage avec les aspirations des peuples dont elle est supposée construire le développement et le bien-être.

Visiblement, la vision 2020 – destinée à bâtir dès la présente année un espace communautaire baptisé CEDEAO des peuples – tarde à se mettre en place, sous la pesanteur de 45 années d’une pratique qui n’a pas toujours mis les peuples au centre des préoccupations. Elle continue à agir contre son propre slogan.

Le statu quo actuel procure beaucoup de confort et de jouissance à quelques individus, ce qui continue de plomber le développement des pays et de retarder toute la sous-région. Le Togo est une parfaite illustration de cette situation.

La CEDEAO doit faire sa mue, sinon elle risque de se déconsidérer et de perdre la confiance et donc la légitimité que les peuples, en derniers ressort, lui confèrent. Les peuples doivent de plus en plus prendre conscience que l’évolution de nos institutions et de nos organisations communautaires ne se produira que dans la mesure où ils se dressent contre l’arbitraire qui les abandonne à un triste sort.

Gamesu

Par Nathaniel Olympio

Président du Parti des Togolais

Publié à Lomé le 04 Août 2020

Des acteurs politiques et des religieux togolais espionnés avec un logiciel espion : révélations du média britannique ‘The Guardian’

Dans une enquête que vient de publier le média britannique ‘The Guardian’ en collaboration avec le français ‘Le Monde’, l’on apprend comment des membres du clergé au Togo, des opposants et acteurs de la société civile ont été espionnés grâce au logiciel israélien ‘Pegasus’.

 

Révélations

‘Un éminent évêque catholique et un prêtre au Togo ont appris qu’ils étaient visés par des logiciels espions de la société de surveillance privée NSO Group, dans le premier cas connu du genre impliquant des membres du clergé.
Une enquête conjointe du Guardian et du journal français Le Monde révèle que Mgr Benoît Alowonou et cinq autres personnalités très critiques envers le gouvernement togolais ont été alertés par WhatsApp l’année dernière que leurs téléphones portables avaient été ciblés par la technologie d’espionnage.
WhatsApp a annoncé l’année dernière que 1 400 de ses utilisateurs avaient été attaqués avec le malware, qui est fabriqué par le groupe israélien NSO, sur une période de deux semaines en avril dernier.

Discutant de l’attaque dans un discours récent, Will Cathcart, le chef de WhatsApp , qui appartient à Facebook, a évoqué «des exemples horribles de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme, de représentants du gouvernement, de chefs religieux… étant espionnés [de] manière vraiment horrifiante». .
WhatsApp a accusé NSO Group dans un procès aux États-Unis d’avoir facilité les attaques contre les 1400 utilisateurs. NSO Group a nié cette affirmation, affirmant que son logiciel est exploité par les gouvernements qui l’achètent. La société a déclaré qu’elle ne pouvait pas révéler les noms de ses clients, qui, selon elle, sont contractuellement obligés d’utiliser le logiciel uniquement contre des criminels et des terroristes.

Des chercheurs du Citizen Lab de la Munk School de l’Université de Toronto, qui suit de près l’utilisation de logiciels espions commerciaux et ont aidé WhatsApp lors de la découverte de la vulnérabilité de 2019, ont confirmé au Guardian et au Monde qu’ils pensaient qu’au moins six personnes au Togo étaient ciblées dans le attaque.
Quatre de ces cibles ont accepté d’être nommées: Mgr Alowonou, un prêtre du nom de Pierre Chanel Affognon, Raymond Houndjo, un proche associé d’un leader politique de l’opposition, et Elliott Ohin, un ancien ministre du gouvernement qui fait partie d’un parti d’opposition.
Bien que l’on ne sache pas qui a perpétré les attaques contre les cibles togolaises, certaines des victimes ont déclaré qu’elles pensaient que le gouvernement togolais était probablement derrière l’effort de surveillance. Un rapport de 2018 Citizen Lab a déclaré que le Togo était l’un des cinq pays africains où un éventuel opérateur de la technologie du groupe NSO était actif.

Les militants pro-démocratie au Togo ont séparément allégué que leurs efforts pour s’organiser ont été entravés par ce qu’ils soupçonnent d’être sous la surveillance des autorités togolaises.
«À l’heure actuelle, Citizen Lab n’indique pas de manière concluante quel gouvernement est responsable de cette attaque», a déclaré John Scott-Railton, chercheur principal à l’organisation. «Mais le fait que ces personnes soient toutes soit des membres d’un parti d’opposition, soit des critiques à l’égard du gouvernement est troublant.
Il s’est dit «particulièrement préoccupé» par le fait que des membres du clergé avaient été ciblés. « Encore une fois, nous sommes loin des types de cibles que les sociétés de logiciels espions comme NSO prétendent être les cibles légitimes de ces cas. »

Le Togo est dirigé par le président Faure Gnassingbé, qui dirige le pays depuis 2005 à la suite de la mort de son père, Gnassingbé Eyadéma, au pouvoir depuis près de quatre décennies.

Les membres de l’ église catholique romaine au Togo font partie des critiques les plus vives du président, y compris Mgr Alowonou, qui a déclaré qu’il pensait être visé en raison de son activisme. «Nous disons parfois des vérités qui irritent les puissants», a-t-il déclaré dans une interview. «Lors des dernières élections, nous avons pris position en faveur de la vérité.»

Alowonou a déclaré qu’il avait initialement supposé que l’alerte qu’il avait reçue de WhatsApp, affirmant qu’il avait été ciblé, n’était qu’un spam. Mais une fois qu’il s’est rendu compte que c’était authentique, il a décrit l’utilisation de logiciels espions contre les dissidents comme «dangereuse pour nos libertés et pour la démocratie».
Le prêtre, Pierre Chanel Affognon, qui a également reçu un message de WhatsApp, a déclaré qu’il montrait que tout citoyen pouvait être ciblé. «J’ai été choqué et cela m’a montré le réel manque de pouvoir politique que j’ai», a déclaré Affognon. «C’est une violation de la liberté des citoyens.»

Affognon était à la tête d’Espérance pour le Togo, un groupe de la société civile qui a fait campagne avant les élections nationales de février 2020. L’élection a abouti à un quatrième mandat de cinq ans pour le président Gnassingbé au milieu d’ accusations généralisées de fraude électorale . Le bureau du président a nié les allégations.
Avant de recevoir le message WhatsApp l’informant de l’attaque, Affognon avait remarqué que les détails de ses conversations privées et des photos qu’il avait partagées sur la plateforme de messagerie étaient rendus publics dans des publications sur les réseaux sociaux qui, selon lui, étaient «pleines de mensonges».

Il n’est pas clair si le ciblage des critiques du gouvernement a conduit à des piratages réussis de leurs téléphones, mais Citizen Lab a déclaré qu’il n’y avait aucune raison de penser que les tentatives avaient échoué. Scott-Railton a déclaré que l’épisode était susceptible d’avoir eu «beaucoup à voir avec une tentative de discréditer et de saper l’opposition politique».

Le bureau du président au Togo n’a pas répondu aux questions envoyées par courrier électronique sur l’incident.
En réponse aux questions sur le Togo, NSO Group a déclaré dans un communiqué: «Nous ne savons pas qui ciblent nos clients gouvernementaux souverains autorisés et vérifiés en utilisant notre technologie, bien qu’ils soient contractuellement obligés de le faire uniquement contre les terroristes et les criminels. Si une enquête est justifiée, NSO en mènera une en suivant nos processus de droits humains à la pointe de l’industrie. »

La société a ajouté: «Nous restons incroyablement fiers de la contribution de notre technologie à la lutte contre le terrorisme et la criminalité grave dans le monde et de notre rôle pour aider les gouvernements à sauver des vies.»
Les opposants au gouvernement togolais ont déclaré qu’il ne les surprendrait pas si le gouvernement était responsable des attaques. Farida Nabourema, qui vit en exil et est la co-fondatrice du mouvement Faure Must Go, a déclaré que les militants pro-démocratie «avaient eu un indice» qu’ils auraient pu être surveillés en 2017, après qu’un certain nombre d’activistes aient été «arrêtés, interrogés et torturés »au cours de conversations qu’ils avaient eues sur une application de messagerie cryptée.

Elle a déclaré que les autres militants étaient «sûrs que le gouvernement était en mesure de puiser dans ce groupe». Il n’y a aucune preuve que la technologie de NSO Group a été utilisée dans l’incident décrit par Nabourema ou qu’elle a été personnellement ciblée par le logiciel espion de l’entreprise. Mais la crainte que les militants pro-démocratie du Togo fassent l’objet d’une surveillance a modifié les habitudes de Nabourema en 2017.

«Nous, militants, avons considérablement limité le type de choses que nous faisons par rapport à il y a quelques années, lorsque nous n’avions pas cette peur», a-t-elle déclaré. «Nous avions l’habitude d’organiser des conférences téléphoniques, nous avions l’habitude d’élaborer des stratégies. Nous avions l’habitude de communiquer clairement en utilisant des plates-formes parce que nous avions l’impression que c’était le seul espace sûr que nous avions vraiment. Et malheureusement, aujourd’hui, nous n’avons plus cet espace sûr.

Source: The Guardian

Atchadam, le Togo et le Mali : qui voit le rapport?

Selon le journal Fraternité,  la position de l’opposition malienne qui a conduit à l’enlisement  de la crise politique que traverse le Mali, a tiré des leçons de  la crise qu’a connue le Togo en 2017 et 2018 et de la posture de Tikpi Atchadam.

Cette crise malienne et la médiation en cours ressemblent fortement à celle que le Togo a connue entre août 2017 et novembre 2018. A l’époque, de nombreuses manifestations ont eu lieu afin de réclamer le départ de Faure Gnassingbé. En plus du droit de vote des Togolais de la diaspora, les manifestants exigeaient une réforme constitutionnelle pour limiter à deux le nombre de mandats présidentiels, appliquée de façon rétroactive. Dos au mur, le gouvernement togolais a fait appel à la Cedeao pour jouer aux médiateurs.

Dès leur arrivée au Togo, les facilitateurs ont, par différents astuces et du dilatoire, brisé la dynamique de contestation. Les manifestations ont été arrêtées. La classe opposante venait ainsi de laisser tomber sa seule arme de pression. Par la suite, la lassitude et les affaires de corruptions impliquant les leaders de l’opposition ont fini par avoir raison de la détermination des togolais.

Au terme de leur médiation, les facilitateurs de la crise avaient proposé une feuille de route floue dans laquelle les revendications des contestataires ont été noyées. D’ailleurs, le pouvoir de Lomé utilisera celle-ci comme argument pour arriver à ses fins. Avec une réforme constitutionnelle taillée sur mesure pour non seulement permettre à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir mais aussi de briguer un nouveau mandat et de lui donner la possibilité de se présenter à l’élection présentielle de 2025.

Croyant que la recette utilisée au Togo est universelle, les Chefs d’Etat de la Cedeao se sont dépêchés au Mali pour, cette fois, sauver IBK. Comme solution de sortie de crise, ils recommandent la démission des 31 députés dont l’élection est contestée, la formation d’un gouvernement d’union nationale et la nomination de nouveaux magistrats à la Cour constitutionnelle.

Pour la Cedeao, il n’est donc pas question que le Président  malien démissionne. Pour justifier sa position, elle se cache derrière le respect des  principes démocratiques qui ont vu élire IBK à deux reprises. Dès lors la question se pose de savoir pourquoi la Cedeao ne s’était prononcée contre le départ par la rue de Blaise Compaoré en 2014. Aussi, le peuple malien n’est-il pas libre de retirer le pouvoir aux dirigeants qu’il juge incapables d’accomplir ses désirs.

 

Une leçon pour l’opposition togolaise

Juste après la fin du sommet de la Cedeao, dans un communiqué, les opposants maliens  ont indiqué qu’ils ne baisseraient pas les bras. Ils exigent plus que jamais la démission d’IBK. D’ailleurs, ils appellent à une nouvelle désobéissance civile. Les menaces de sanctions de la Cedeao n’ont donc pas eu d’effet.

Preuve d’une détermination sans faille. Chose qui a cruellement manqué à l’opposition togolaise en 2017 qui a, fait preuve de naïveté. Une opposition qui a vite abandonné les manifestations au profit des discussions sans fond.

L’autre leçon du M5 à l’opposition togolaise est celle de la probité morale incarnée par l’Imam Dicko. Depuis le debut de cette crise, malgré les propositions alléchantes, les membres du mouvement sont restés fermes. Au Togo, en 2017, plusieurs affaires de dessous de table ont éclaboussé les leaders de l’opposition regroupés au sein de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14).

In fine, la Cedeao qui est accusée depuis quelques temps d’être un « syndicat de chefs d’Etat » qui se soutiennent et se protègent mutuellement, est en train de donner raison à ses détracteurs. Pire encore, la plupart des Chefs d’Etat en pole position dans la médiation au Mali ne sont pas tous des exemples de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Deux fléaux contre lesquels le peuple malien est vent debout.

Au-delà, les chefs d’Etat de la sous-région doivent désormais comprendre que la formation d’un gouvernement d’union nationale comme solution «universelle» à toutes les crises est dépassée. Il faut donc proposer de nouvelles alternatives crédibles qui s’alignent sur les aspirations des populations. Sur ce point, il semble que les maliens ont vite compris très tôt ce que les opposants togolais n’ont pas vu venir.

D’ailleurs, ils n’ont pas mis beaucoup de temps pour rejeter les solutions de la Cedeao.

 

Avec le journal Fraternité 

 

 

Covid-19: les personnels soignants toujours exposés au Togo (7 nouveaux cas)

Les 7 cas de contaminations recensés la semaine dernière parmi les personnels soignants du Togo inquiètent les responsables du Syndicat national des Praticiens hospitaliers du Togo (Synphot).

Du 20 au 26 juillet 2020, le Synphot note 7 personnes contaminées dans les rangs des praticiens hospitaliers du Togo. Un constat qui, selon le Syndicat, exprime clairement que les agents de santé ne sont toujours pas suffisamment équipés pour faire face à la pandémie. Des efforts ont été certes faits. Mais ces derniers semblent toujours insuffisants.

« Dans la semaine du 20 au 26 juillet, nous avons eu sept (7) agents de santé contaminés par le coronavirus. Il est important que le personnel soignant soit protégé de façon adéquate et valorisé à sa juste valeur », informe le Synphot qui a profité de sa sortie pour demander au pouvoir d’œuvrer davantage pour la protection des agents de santé .

En première ligne dans la lutte contre la pandémie de Coronavirus qui sévit depuis plusieurs mois au Togo, le personnel soignant reste le plus exposé à la contamination de la Covid-19.

 

Finance inclusive: des prêts plus importants accordés à des entrepreneurs togolais

Le Fond national de la Finance inclusive (FNFI) vient d’octroyer des prêts à quelques  entrepreneurs togolais. Ces derniers sont les tout premiers bénéficiaires du produit « Nkodédé » mis en place par  le FNFI.

Du financement  pour des jeunes et femmes promoteurs d’entreprise en ces temps de crise pandémique est toujours une bonne chose. C’est en tout cas ce que prônent les spécialistes de la finance inclusive comme solution de résilience face à la Covid-19 qui a porté un coup dure à toutes les économies du monde.

Crédits allant jusqu’à 5 millions

Le produit nouveau produit  « Nkodédé » a donc ses premiers bénéficiaires. Il s’agit en effet d’entrepreneures  ayant prouvé qu’ils sont capables de rembourser leurs prêts, (car ayant bénéficié de par le passé de prêts accordés par le FNFI; prêts qu’ils ont d’ailleurs remboursé avec brio).

Ainsi, ces premiers bénéficiaires de « Nkodédé » ont apposé officiellement leurs signatures le vendredi 25 juillet pour bénéficier de crédits allant jusqu’à 5 millions FCFA.

Lancé au début de l’année 2020 par le Président de la République,  « Nkodédé » s’adresse à tous les bénéficiaires des premiers produits du FNFI en fin de cycle qui veulent renforcer et accroître leurs activités. Son objectif, c’est d’offrir aux bénéficiaires ayant franchi tout le cycle de financement des activités génératrices de revenus, des crédits à la hauteur de leurs nouvelles activités. En partenariat avec une banque, le FNFI leur permet à travers ce dispositif de bénéficier jusqu’à 5 millions FCFA pour de plus grands investissements.

Échauffourées à Tsévié: voici ce qui s’est réellement passé

Ce lundi matin, les populations de  Tsévié ont assisté à une scène de violences que cette localiuté n’ab plus connue depuis longtemps. A  une bavure policière qui a conduit à la mort  par  balle réelle d’un sexagénaire, les populations ont répondu par le blocage de la route nationale N 1 sur laquelle ils ont brûlé des pneus. Qu’est ce qui s’est réellement  passé? Notre confrère togotopnews est allé aux informations. Voici son article que nous vous proposons. 

Selon les témoignages recueillis sur place, la scène s’est passée autour de 9 heures. Le vieux assis à côté de l’étalage d’un vendeur d’essence frelaté, a eu la malchance d’être victime de la barbarie des forces de l’ordre. « Il n’a rien fait. Il n’est même pas vendeur d’essence illicite. Lui, il vend de l’eau  à la bonne fontaine. Comme à l’accoutumée, il est juste allé s’asseoir sous l’arbre là-bas, où on vend l’essence. Tout d’un coup, les agents de l’opération entonnoir sont arrivés et ils ont commencé par tirer. Ils lançaient des gaz lacrymogènes et des balles réelles. L’homme a malheureusement reçu une balle au niveau de la main. Rapidement, un frère  qui travaille à coté ici s’est précipité pour l’ emmener à l’hôpital » a relaté un témoin.

 

Révoltées, les populations sont sorties massivement pour exprimer leur colère. Elles ont barricadé la route principale des deux côtés, brulés des pneus et bois de chauffe… empêchant toute circulation. « C’est inadmissible, ce qui s’est passé ce matin. Nous n’acceptons pas qu’on vienne tirer sur nous, alors que nous n’avons rien fait de mal », fustige un autre témoin.

Les forces de l’ordre et de sécurité sont actuellement sur les lieux pour dissuader la population à débloquer la voie. Mais la population se dit ne pas être prêtre à décolérer. « Si notre grand père ne sort pas de l’hôpital saint et sauf, les feux ne seront pas atteint sur la voie. « 

Au Togo, on assiste souvent  aux traques régulières de présumés trafiquants de l’essence frelatée communément appelée « boudè », avec un usage systématique de la force par les agents de l’opération entonnoir.

Avec TogoTopNews

La Team RM trouve un business Angel pour l’entreprise togolaises « Semoa »

L’entreprise togolaise Semoa est l’une des heureuses bénéficiaires de la première édition du concours « The Nest Afrique francophone » qui s’est tenue le mercredi dernier.

 Les 3 finalistes dont Edem Adjamagbo, le créateur de l’entreprise Semoa ont fait le pitch de leurs projets. La séance s’est tenue par visioconférence et a suscité beaucoup d’intérêt auprès des investisseurs.

3 jeunes entrepreneurs : 2 Béninois et 1 Togolais ont présenté leurs projets innovants aux investisseurs. Parmi les Business Angels qui ont pris part à ce webinaire figure l’ancien Premier ministre de la République d’Haïti Laurent Lamothe, Sewu-Steve Tawia, expert en finance et investisseur tech en Afrique et Julius Mupemba, membre du groupe Afrique de France Invest.

Les trois entrepreneurs notamment Franc Agossou, initiateur du projet Easysoft Telecom, Edem Adjamagbo, initiateur de Semoa et Gildas Zodomé de Biophyto ont bénéficié des différents accompagnements des investisseurs pour la mise en œuvre de leurs projets.

Concernant le projet du Togolais Edem Adjamagbo, initiateur de la start-up Semoa qui propose des solutions digitales pour les banques, Laurent Lamothe a indiqué qu’ils sont intéressés à investir la totalité de la requête dans ce projet. Plus de 250 projets ont été soumis dans le cadre de cet appel à projets dont une vingtaine bancable.

Au cours de cette visioconférence, Paul-Harry Aithnard, directeur général d’Ecobank Côte d’Ivoire et directeur régional pour la zone Uemoa, a annoncé être prêt à accompagner les projets bancables de cette initiative. Il a également souligné qu’ils sont prêts à apporter des financements à court ou à long terme, surtout aux projets qui sont dans le domaine digital.

Développement agricole: Koutéra Bataka parle de la mission que lui a confiée le chef de l’Etat

Dans un entretien qu’il a accordé au journal Togo Matin , le ministre de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique, Noël Bataka, s’est exprimé sur les grands chantiers de l’agriculture togolaise et les défis face à la crise sanitaire du coronavirus au Togo. Un entretien que nous vous proposons en intégralité.

 

Nommé par décret présidentiel le 25 janvier 2019, quelles sont les grandes missions qui vous ont été confiées ?

Noël Bataka : Les missions sont de mettre en œuvre l’axe 2 du Plan national de développement (PND2021-2022), développer la transformation du secteur agricole et renforcer l’inclusion économique et sociale valorisant le capital humain. Des objectifs qui, s’ils sont réalisés, induiront une forte création de richesses et plus de cinq cent mille emplois.

 

Quelles sont les forces et les faiblesses de l’agriculture togolaise ?

Les forces sont la disponibilité des terres car nous avons 3,6 millions de terres arables et seulement 45% sont actuellement mises en valeur. Le potentiel est énorme, la main d’œuvre agricole importante L’agriculture emploie plus de 70% de la population active togolaise.  En ce qui concerne les faiblesses, le secteur agricole demeure structurellement fragile et sensible aux aléas climatiques. Il est à noter que l’agriculture togolaise est constituée à majorité de petits exploitants agricoles, qui ont encore d’énormes difficultés à accéder aux ressources productives (foncier, accès à l’eau agricole, aux financements agricoles et aux marchés), ainsi qu’à l’encadrement technique adéquat et la formation technique adaptée.

 

D’après la ministre Tchabinandi Kolani-Yentchare, « Les femmes rurales représentent au Togo, 56,4% des actifs agricoles et 43% des transformateurs des biens ». Les études de la FAO soulignent que, « les femmes ont moins accès aux crédits, les intrants et les services ». Selon les données de votre ministère, 51,1 % des femmes travaillent dans le secteur agricole contre 48,9% d’hommes. Comment expliquez-vous le fait que les hommes soient plus au premier plan que les femmes ?

Le Togo a adhéré à plusieurs instruments internationaux prenant en compte les droits économiques sociaux et culturels ainsi que le genre, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination (Cedef) à l’égard des femmes est spécifique à la protection et à la promotion des droits des femmes. L’article 14 de la Cedef met l’accent sur la protection spécifique des femmes rurales. Il fait obligation aux Etats parties de veiller à ce que la femme rurale bénéficie des mêmes opportunités que la citadine, vu le rôle important qu’elle joue dans la survie de la famille et dans le développement économique du pays. Les défis liés à la prise en compte du genre dans le secteur agricole vont au-delà d’une simple autonomisation des femmes. Il s’agit d’un développement dans le but de réaliser les engagements juridiques et politiques pris par le Togo en la matière. La prise en compte du genre contribue à la réduction de la malnutrition, à l’amélioration des conditions de vie des familles, au renforcement des capacités des différents acteurs et actrices évoluant dans le secteur, à la réduction de la pauvreté et au développement durable.

 

L’accès au foncier est l’une des difficultés auxquelles sont confrontées les femmes du secteur agricole au Togo. Quelles actions menez-vous pour remédier à cela ?

Le problème foncier reste un défi à relever pour le gouvernement. Pour pallier le problème foncier, le gouvernement a mis en place à partir de 2011 des Zones d’aménagement agricoles planifiées (Zaap) pour l’installation des producteurs et productrices individuellement ou en groupe. Une priorité est donnée aux organisations des femmes ou mixtes (qui ont au moins 50% de femmes parmi leurs membres) dans la répartition. De nos jours, on dénombre au total 38 Zaap en exploitation sur toute l’étendue du territoire national pour 4344 emplois des jeunes dont 1835 femmes représentant 42,25% des producteurs. Depuis 2011, des cellules focales genre ont été mises en place dans tous les départements ministériels en vue de veiller à l’intégration du genre et à sa prise en compte dans les politiques, programmes et projets de développement et de coordonner les actions en la matière dans lesdits ministères. Le gouvernement travaille pour la transversalisation du genre dans le secteur agricole. Nous nous félicitons de l’initiative de la FAO et de la commission de la Cedeao à laquelle nous sommes partie prenante. L’évaluation de la situation du genre dans le secteur de l’agriculture, du développement rural et dans la mise en œuvre du programme national d’investissements agricoles et de sécurité alimentaire (Pniasa) a été initiée en vue de s’assurer que les femmes bénéficient pleinement de la transformation du secteur agricole et la croissance agricole inclusive.

 

La cartographie de la fertilité des sols agricoles révèle que près de 90% des sols des Savanes et Kara sont très pauvres en potassium. Comment comptez-vous enrichir ces sols afin de les rendre plus productifs ?

On peut rendre ces sols plus productifs en utilisant des engrais NPK avec une teneur élevée en potassium ou en faisant des apports complémentaires en engrais potassiques surtout en sulfate de potassium pour éviter d’acidifier les sols. Toutefois l’utilisation des engrais organiques et la restitution des résidus de récoltes sont des pratiques primordiales pour rendre plus efficace et efficiente toute fertilisation minérale. Le potassium est souvent présent dans le sol et dans les plantes sous forme d’ions K+. Malheureusement nos sols en sont déficients tout simplement parce que l’élément potassium (naturellement contenu dans les minéraux comme la kaolinite) a été pendant longtemps prélevé par les cultures sans qu’il y ait restitution au sol. La seule solution pour rétablir le niveau de potassium de nos sols agricoles est de : (1) pratiquer la restitution des résidus des cultures aux sols et (2) apporter des engrais potassiques (K2SO4 et KCl) aux cultures. Par exemple, la paille de riz est riche en potassium. Mais la longue période nécessaire à sa décomposition n’encourage pas les producteurs à l’enfouir dans le sol au moment du labour. Ils préfèrent soit l’enlever du champ soit la brûler.

 

La transformation et la consommation locale souffrent en raison du manque d’industries et de la concurrence. Quels sont les mécanismes pour pallier cette situation ?

D’ici cinq (05) ans, la filière avicole va générer cent cinquante mille (150 000) emplois décents, et plusieurs milliards de FCFA de chiffres d’affaires à condition que la volaille locale soit mieux distribuée. Aujourd’hui, si les importateurs prenaient les produits locaux au Togo, le secteur agricole connaîtrait une progression en flèche dans les prochaines années avec de milliers d’emplois pour la jeunesse togolaise. Selon les statistiques, les importateurs et distributeurs introduisent plus de 60 conteneurs de poulet au pays par mois. Pour booster la production locale, accroître l’économie nationale et créer de multiples emplois, nous avons eu des échanges avec les importateurs pour commercialiser les produits locaux.

C’est pour offrir toutes les chances de développement à la filière avicole que les autorités du secteur agricole ont sorti le 16 mai 2020, une note portant obligation de signature de contrat de fournisseur de volailles locales. Mais fonctionnant toujours avec pédagogie, un délai de quinze (15) jours a été accordé aux importateurs et distributeurs de produits de volailles pour se conformer. Avec la mise en œuvre et le respect de cette mesure, c’est tout le secteur agricole togolais qui sera redynamisé dans les cinq prochaines années, et cela favorisera : la création d’emploi pour les éleveurs, les producteurs de maïs et soja qui vont fournir des matières premières ; l’augmentation de la production de volaille locale ; la création d’emploi dans les abattoirs et une hausse de la croissance économique.

De plus, la consommation de ces volailles locales est bonne pour la santé et leur conservation ne nécessite pas l’utilisation des produits chimiques. Il faut signaler que l’autorité n’agit pas de son propre gré en prenant cette mesure, mais ceci s’inscrit dans la vision du gouvernement, notamment la réalisation du Plan national de développement (PND) dans son axe 2, qui prévoit la promotion et la valorisation des produits agroalimentaires locaux.

 

Comment parvenez-vous à satisfaire les jeunes entrepreneurs agricoles togolais ?

L’outil de développement de compétences « Camp du Futur » a été couplé avec celui de « Simulgames », une plateforme numérique de formation massive basée sur des jeux de simulation sur mobile. Elle permet aux producteurs d’acquérir et d’améliorer leurs connaissances sur les bonnes pratiques culturales dans les filières de cacao, du riz et du maraichage, aussi bien en français que dans les langues locales, notamment en Ewé et en Kabyè. Grâce à cet outil didactique, des centaines de personnes poursuivent aujourd’hui les formations de manière ludique, améliorant ainsi leurs connaissances sur les meilleurs itinéraires techniques pour avoir les meilleurs rendements dans leurs exploitations.  La capitalisation des outils utilisés et les ressources humaines nationales mises à contribution ont permis de disposer d’une cinquantaine de personnes ressources qui ont pu démultiplier la formation dans treize autres camps du futur durant la période de janvier à février 2020 sur toute l’étendue du territoire pour toucher près de 15 000 acteurs qui ont vu leurs capacités renforcées. Tous les plans d’affaires finalisés à l’issue de ces formations, sont pour certains en train d’être mis en œuvre et d’autres en cours d’études au Mifa pour permettre aux promoteurs d’être soutenus financièrement dans la concrétisation de leurs idées de projets.

 

Depuis le 06 mars 2020, le Togo est confronté au coronavirus. Comment cette crise sanitaire a-t-elle impacté le secteur et la mise en œuvre des projets ?

A l’heure où les Etats à travers le monde sont amenés à prendre de plus en plus de dispositions limitant les mouvements aussi bien des hommes que des marchandises, le risque de voir augmenter le niveau d’insécurité alimentaire et nutritionnel de nos populations est évident. En effet, les restrictions des déplacements ont handicapé l’accès des unités de transformations aux matières premières ainsi qu’au matériel et aux équipements pour maintenir un niveau soutenable de production et de transformation des produits agricoles, de même que l’exportation des produits agricoles et l’approvisionnement des marchés de consommation.

La crise a aussi limité les transactions entre les bassins de production et les milieux urbains fragilisant les capacités des commerçants qui animent les marchés ruraux et les petits producteurs qui n’ont pas pu écouler leurs produits surtout les produits maraîchers et les céréales telles que le maïs qui sont toujours sous les bras de certains producteurs. La crise a limité aussi les transferts monétaires de la diaspora et le préfinancement que des commerçants ont l’habitude de faire aux producteurs. Ceci limite les capacités de ces derniers à investir pour lancer leur nouvelle campagne agricole.

 

Face à la pandémie, quelles sont les mesures de riposte pour amortir le choc agricole subi ?

Le gouvernement s’est engagé avec les partenaires, pour aider et amortir le choc de la crise sanitaire sur les activités agricoles et accompagner l’Etat dans le domaine agricole dans la mise en œuvre du plan de riposte agricole, covid-19. Etant entendu que le secteur tertiaire va subir une forte baisse, seule une croissance du secteur primaire en général et de l’agriculture en particulier pourra soutenir l’économie et fournir les quantités de produits pour maintenir la sécurité alimentaire dans le pays. Il va de soi que la transformation locale des productions vienne compenser la baisse des importations que l’on observe déjà. Pour ce faire, le gouvernement s’est organisé pour soutenir et relancer les activités des différents maillons des différentes chaînes de valeur agricoles dans le but de créer et de consolider les emplois, d’augmenter les revenus des producteurs agricoles afin d’éviter qu’ils ne rebasculent dans l’extrême pauvreté.

Ainsi, le gouvernement met en œuvre un programme de facilitation d’accès aux producteurs en accompagnant des agrégateurs à fournir aux producteurs des kits d’intrants sous forme d’un crédit que les agriculteurs auront à rembourser à travers un mécanisme de collecte et de mise en marché des productions par ces agrégateurs.

 

Qu’est-ce qui est fait à ce jour pour rendre le dispositif durable ?

Afin de rendre le dispositif fiable et pérenne, il est procédé entre autres : à  la mise en place de la base de données des agrégateurs par filière à laquelle sont affiliés des groupes d’entente solidaire de producteurs identifiés et enregistrés dans les villages par chaque agrégateur, une connaissance plus fine des clients avec une meilleure organisation à travers le lien chaque producteur à un seul agrégateur, une structuration des chaînes de valeur permettant de mieux retracer chaque acteur et ce, avec l’appui  des services techniques sur le terrain, l’organisation des acteurs en interprofessions assortie de contrats signés entre eux et le Mifa. Il est également le relèvement du niveau de collaboration entre tous les acteurs de la chaine, la facilitation d’accès aux producteurs agricoles de semences de variétés à haut rendement à l’instar de semences hybrides, l’aménagement et la maîtrise de l’eau de manière progressive dans les bassins de production et le déploiement des kits d’irrigation, la sécurisation foncière à travers la mise en place de zone d’aménagement agricole planifié (Zaap), ainsi que la planification de périmètres de production dédiés à des cultures suivant les potentialités évaluées à travers la carte de fertilité des sols.

 

D’autres actions sont-elles prévues par le Plan national de développement ?

En outre le plan prévoit des kits de production dans les filières animales, halieutiques et dans la transformation et commercialisation des produits agricoles et alimentaires. Ce dispositif rénové et plus efficace a pour finalité de mitiger les risques dans le secteur agricole et offrir ainsi aux institutions financières une meilleure lisibilité des opportunités du secteur en terme d’accroissement des cycles de production, la rentabilité des exploitations axées désormais sur des outils modernes de gestion avec une traçabilité accrue via la digitalisation. Pour y arriver, le gouvernement a sollicité des institutions bancaires et de structures de financement décentralisées le financement des agrégateurs ainsi que les entreprises agricoles engagées dans le processus aux côtés de l’Etat.

Le gouvernement togolais reste convaincu que la mobilisation des ressources pour renforcer les activités agricoles, dans un contexte économique fortement impacté par la Covid-19, devra contribuer à maintenir la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans notre pays et à soustraire les petits producteurs, les jeunes et les femmes de la vulnérabilité et de la précarité.

 

Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face sur le terrain en cette période de coronavirus ?

Malgré la situation nous avons la responsabilité de rester aux cotés des producteurs pour les accompagner à avoir accès aux facteurs de production (intrants, mécanisation, etc.) et les aider à trouver des solutions aux problèmes de marchés.

 

Vous avez récemment échangé avec vos pairs d’Afrique sur la sécurité alimentaire en cette période de crise sanitaire de la Covid-19. Quelles sont les résolutions prises pour y parvenir ?

Nous avons fait cas des différentes mesures prises par le gouvernement togolais face à la pandémie de la Covid-19 pour la réussite de la campagne agricole 2020-2021 notamment, la facilitation de l’accès aux facteurs de production, la promotion de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles. Les ministres ont réitéré l’engagement de l’Afrique à éliminer la faim d’ici 2025. La commissaire de l’Union africaine, H.E. Josefa Leonel Correia Sacko, a réaffirmé l’engagement de l’institution à accompagner la mise en œuvre des plans nationaux de riposte, en collaboration avec la Banque africaine de développement et la Banque mondiale.

 

Quels sont les mécanismes mis en œuvre  pour une bonne gestion de « l’après-covid » ?

Pour une bonne gestion de cette pandémie, le gouvernement a procédé à la facilitation de l’accès aux facteurs de production (130 tracteurs sur toute l’étendue du territoire national, 100.000 tonnes d’engrais, et des semences améliorées, des crédits agricoles à travers le Mifa, l’accompagnement des producteurs, etc.), la promotion de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles.

Prévisions Uemoa: 2,4%, contre une prévision de 6,6%, baisse de production au Togo

La crise sanitaire liée au coronavirus a des conséquences économiques sur les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Selon les prévisions, le taux de croissance devrait atteindre cette année 6,6%. Mais le coronavirus est passé par là.

Dans son rapport sur la conjoncture économique régionale dans l’espace communautaire, la commission de l’Uemoa indique que pour cette année 2020, l’Union afficherait un taux de croissance de 2,4% contre une projection initiale de 6,6%. La commission précise que « cette contreperformance serait, comme pour les autres régions du monde, imputable aux effets négatifs de la crise sanitaire sur les économies des Etats de l’Union ».

 

Production industrielle, le Togo moins loti

Pour le premier trimestre 2020, le Togo est le pays ayant connu une baisse de la production industrielle, alors qu’elle a progressé en Guinée-Bissau, au Mali et au Sénégal. Au cours de la même période, le chiffre d’affaires du commerce a baissé en Côte d’Ivoire, au Sénégal et progressé en Guinée-Bissau. Dans le même temps, le chiffre d’affaires des services a baissé au Sénégal.

Les échanges extérieurs de l’Union, au premier trimestre 2020, ont été affectés par la crise sanitaire de la Covid-19. Les exportations des produits de l’Union ont augmenté de 7,7% comparativement au 4ème trimestre de l’année précédente. La progression des ventes de l’Union résulte principalement des performances enregistrées dans tous les Etats à l’exception de la Guinée-Bissau, du Mali et du Niger. Les achats à l’extérieur des produits de l’Union, au premier trimestre 2020, ont baissé de 8,1% par rapport au dernier trimestre 2019, en lien avec les replis enregistrés dans tous les Etats membres en dehors de la Côte d’Ivoire (+6,2%) et du Togo (+2,2%), relève l’Uemoa.

 

Amélioration du solde budgétaire

 En ce qui concerne les finances publiques, le solde budgétaire s’est amélioré au cours du trimestre sous revue. Dans le même temps, s’agissant des agrégats monétaires, la masse monétaire s’est globalement affichée en hausse en dépit de la baisse des actifs extérieurs nets et des créances sur les autres secteurs.

Pour cette même année, le Fonds monétaire international (FMI), prévoit une contraction de l’économie mondiale avec une croissance de -4,9% contre 2,9% en 2019. Cette baisse est due à la crise sanitaire.

Les mesures de confinement et de fermeture généralisée des aéroports, des frontières terrestres et des chaînes de production ont des effets négatifs sur l’économie des pays. Mais l’économie mondiale devrait croître de 5,4% en 2021.

« L’Afrique subsaharienne, devrait également afficher un fort repli de sa croissance économique qui serait de -3,2% en 2020 contre 3,1% en 2019, même si le continent semble moins touché que les autres. En effet, presque tous les gouvernements ont pris des mesures pour freiner la propagation du virus qui ont un impact négatif sur l’activité économique. En 2021, la croissance économique devrait se situer à nouveau à 3,4% suivant les mêmes hypothèses retenues au plan mondial », précise la commission de l’Uemoa.

Source : Togo Matin 

Le Groupe BCP fait un don de 50 millions FCFA au Togo pour lutter contre la Covid-19

Les filiales du Groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc, notamment la Banque Atlantique, GTA Assurances et GTA Assurances Vie, ont fait un don d’un coût total de 50 millions FCFA au Fonds national de solidarité Covid-19 du Togo pour lutter contre cette pandémie, rapporte un communiqué transmis mercredi à APA.Ce don est constitué d’un chèque de 15 millions FCFA et d’équipements sanitaires à savoir des atomiseurs, des combinaisons complètes, des thermomètres frontaux, des caches nez, du gel hydro alcoolique, d’une valeur de 35 millions  FCFA.

Cet appui du Groupe BCP a été réceptionné par  Dzossou Kodzo Kassamada, le Conseiller du Premier Ministre togolais en présence de messieurs Daniel Abdou Galadima, Jean-Marie Tessi et Claude Gbikpi respectivement directeurs généraux de Banque Atlantique, GTA Assurances et GTA Assurances Vie.

Le don des filiales du Groupe BCP au Togo fait partie d’une enveloppe globale de 750 millions  FCFA consacrée à la lutte contre le Coronavirus (Covid-19) dans les pays de présence du Groupe bancaire en zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et en République de Guinée, rappelle le communiqué. Le Groupe BCP est l’une des premières institutions bancaires du Maroc et est présent dans 32 pays dans le monde.

Voici le message derrière le projet « Nous sommes le Togo », dévoilé par le Maire Kamal Adjayi

Les populations riveraines à l’entrée Nord du Campus de l’Université de Lomé se sont sûrement demandé ce qui se passait sur les murs de l’Université de Lomé en face des locaux de Togocel. Désormais tout le monde est situé. Il s’agit en effet de fresques murales qui ont été dévoilées et expliquée au public  fin semaine dernière.

Projet de la  Commune du Golfe3 en partenariat avec l’Université de Lomé, ces fresques qui racontent l’histoire du Togo, et se penche sur son avenir ont été dévoilées ce vendredi 3 juillet en présence du maire de la Commune du Golfe3, M. Kamal Adjayi, du président de l’Université de Lomé, du premier responsable de l’EAMAU (École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme), principaux acteurs du dit projet.

Il faut également noter la présence effective du ministre des Droits de l’Homme Christian Trimua.

Dans son allocution, le Maire de la Commune du Golfe 3 qui était accompagné de son premier adjoint et de ses conseillers, a rappelé l’importance et l’objectif de ce projet en ces termes.  « L’art uni, fais rêver, renforce les valeurs, donne de la grandeur aux nations et aux communautés. En initiant ce projet, nous voulons que les citoyens racontent d’une manière originale leur histoire, leur quotidien et ce qu’ils pensent de l’avenir », a déclaré le maire Kamal Adjayi.

 

Covid-19 et entrepreneuriat: le gouvernement booste la production locale de masques réutilisables

Les entreprises Nêko, Green Light et la société Jodie, toutes incubées par la structure d’incubation des initiatives entrepreneuriale du gouvernement ‘Nunya Lab’, vont produire des masques réutilisables destinés aux populations vulnérables.

Le projet, financé (13 millions CFA) et piloté par le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (Faiej), vise à fabriquer à terme, 50 000 masques réutilisables.

Selon le Faiej, ce projet de production consiste à accompagner et renforcer la diversification d’activités des jeunes entrepreneurs pour la production de masques.

L’objectif est de permettre aux populations à revenus faibles de s’approprier les gestes barrières contre le coronavirus, notamment à travers le port de masque. Les trois structures des jeunes entrepreneurs ont reçu des équipements comme des machines à coudre, des machines à laver et à stériliser, des machines à sceller et d’autres fournitures indispensables.

Les masques seront mis à la disposition des populations des zones les plus vulnérables avec le concours de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (Anadeb). Les 3 structures emploient environ 100 jeunes.